Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cours Pedologie Generale
Cours Pedologie Generale
INTRODUCTION GENERALE
A. DEFINITION ET OBJECTIF DE LA PEDOLOGIE
La pédologie est la science des sols ; elle en étudie la genèse, l’évolution et les
propriétés. La pédologie tente, en outre, d’établir la systématique des sols en fonction des
critères bien définis et de faire état de la répartition de ces sols à la surface du globe.
B. IMPORTANCE DE LA PEDOLOGIE
Les propriétés physiques et chimiques des sols règlent les conditions dans
lesquelles les végétaux peuvent s’implanter et assurer leur subsistance dans un cadre climatique
et géomorphologique bien définis. Le degré de fertilité des sols détermine aussi la possibilité
de mise en valeur agricole d’une région et par là, il exerce une influence sur la densité et le
genre de vies des populations.
D. DEFINITION DE SOL
Le sol est une formation naturelle de surface, à propriétés essentiellement
dynamiques, souvent différenciée en couches distinctes (horizons), à constituants minéraux et
organiques. Formations généralement meubles, résultant de la transformation de la roche-mère
et des débris organiques sous l’influence de divers processus physico-chimiques et biologiques.
2
E. GENESE DE SOL
Schématiquement, la formation de sol comprend trois phases qui se chevauchent
plus au moins dans le temps. Il s’agit de :
Le déroulement de ces différentes phases qui peut être rapide ou lent reste sous l’influence des
certains facteurs notamment le climat, la roche mère, la géomorphologie, les organismes vivants
et le temps. D’où l’équation suivante :
A. CONSTITUANTS MINERAUX
Ils résultent de la désagrégation mécanique ou chimique de la roche
Hydrolyse ou attaque de la roche par l’eau, celle-ci peut être pure ou chargée des acides
organiques et du CO2 qui activent la décomposition de cette dernière.
Oxydation : lorsque une roche est altérée c.à.d. que ses éléments minéraux sont libérés,
l’oxygène circulant dans le sol peut se recombiner avec certains de ces éléments
métalliques et donner lieu à des formes oxydées. Ex : Oxyde de fer (Fe203), Oxyde d’Al
(Al203) etc…
Hydratation ou adjonction de molécule d’eau aux minéraux, ce qui provoque
l’augmentation de leur volume, et entrainent ainsi l’ameublissement de cette roche.
La dissolution : est une décomposition qui concerne une catégorie des roches
notamment des roches salines ou évaporites et les calcaires. Les premières sont
dissoutes par l’eau pure, les secondes par l’eau chargée du CO2.
Elle comprend :
rôle passif, par son influence sur les propriétés physiques de sol (ex : perméabilité et
cohésion des sols) ;
rôle actif : cette fraction renferme encore des matériaux altérables, elle constitue ainsi
une réserve d’éléments nutritifs des végétaux.
b) La Fraction Fine : ou Terre Fine : elle comprend des éléments dont le Ø˂ 2µ, il s’agit
essentiellement des argiles minéralogiques. Outre ces argiles, cette fraction comprend
également les oxydes de Fer et d’Aluminium constituant les sesquioxydes, la Silice et
autres minéraux résiduels
Lorsque tous les éléments chimiques de la roche sont libérés par altération et si
les conditions du milieu le permettent, certains de ces éléments peuvent se recombiner avec
d’autres et donner naissance à des nouveaux minéraux. Ex : la Silice qui se recombine avec
l’aluminium pour donner des argiles ou silicates d’alumine hydratés. Ils sont microcristallines
(Ø˂ 2µ) et présentent une structure en feuillets, ces sont donc des phyllosilicates c.à.d. minéraux
formés d’une couche d’aluminium et 2 couches ou une de silicium.
Dans l’ensemble, les minéraux argileux sont doués des propriétés suivantes :
Ce sont, en général, des minéraux aux dimensions très réduites ou microscopiques (Ø˂
0,002 mm ou 2µ) ;
Dans certains types d’argiles, des molécules d’eau peuvent s’introduire entre les
lamelles ou feuillets et provoquer un élargissement de l’espace interfeuillet ou inter
lamellaire. Ce sont des variétés gonflantes comme la montmorillonite, le chlorite,
etc.….
Les minéraux argileux sont porteurs de charges électriques négatives, leur permettant
de fixer, ± énergiquement, les éléments à charges positives (cations : H,Ca, Mg, K, Na,
Al, Mu….) c’est le pouvoir sorbant des argiles.1
Comme, colloïdes, les argiles se trouvent dans les sols soit à l’état dispersé (en milieu
fortement alcalin à PH˃ 7) soit à l’état floculé en présence des cations floculant Al3+,
Ca2+ et jouent de ce fait, un grand rôle dans la formation des agrégats dont ils
constituent avec matière organique, le ciment.
1
Pourvoir sorbant des argiles ; pouvoir de fixer plus ou moins énergétiquement des éléments de charges
positive à la surface de leurs feuillets
6
Ce sont des minéraux des 2 couches dont une siliceuse tétraédrique, l’autre
Alumineuse octaédrique c.à.d. formée de octaèdre dont le centre est occupé par un atome d’Al
et les sommets par les groupement OH, la liaison avec le tétraèdre est assuré par l’oxygène.
Ce sont des minéraux sans gonflement et dont le pouvoir sorbant est assez faible
et varie de 3 à 15 méq.
40
Ex : Ca : = 20 𝑚é𝑞
2
27
Al : = 9 𝑚é𝑞
3
39
K: = 39 𝑚é𝑞
1
2
A° = Angström = unité de longueur équivalente à un dix-millionième de mm (10-7).
7
- Famille de Kaolinite
Elle regroupe les minéraux du type 1/1 avec feuillets énergiquement accolés et
une distance interlamellaire de 7A° (sauf pour les variétés hydratées comme halloysite dont la
distance interfeuillet peut atteindre 10 A°). Ce sont des minéraux dépourvus de pouvoir gonflant
et caractéristiques des milieux acides (PH˃ 7) puisque à lessivage important.
Les Argiles Kaolinitiques sont très fréquentes et abondantes dans les sols
ferralitiques des régions équatoriales.
Ce sont des argiles dérivant des micas soit par héritage ( illite) soit par ouverture
de feuillet suivie du lessivage partiel ou total d’ions K et leur remplacement par les actions
échangeables Ca2+ et Mg2+ (Vermiculite).
Les illites sont fréquentes dans les sols jeunes des régions tropicales ou dans les sols des pays
subarides ou méditerranéens.
Elle regroupe les minéraux dont l’ouverture des feuillets leur confère un grand
pouvoir d’écartement et ne permet pas la fixation des cations K+ ; les molécules d’eau peuvent
alors s’insérer entre feuillets dont l’espace interlamellaire dépasse 20 A° en milieux humides.
Inversement, en périodes sèche, ces Argiles subissent un retrait par perte importante d’eau dans
les espaces interfeuillets. Elles se rétractent et réduisent leur espace. D’où l’apparition au niveau
de la surface de sol des fentes de retrait.
Ce sont des matériaux originels ou Parental des sols, c.à.d. des formations
meubles à partir desquelles le sol prend naissance et évolue. En général, les roches-mères
pédologiques sont principalement de 2 types :
- Dépôts autochtones
Ils résultent de l’altération sur place de la roche sans transport notable des
matériaux résultant de cette altération notamment des altérites.
8
Ex : la plupart des sols ferralitiques sont développés sur les altérites des roches magmatiques
(granite ou gneiss) en région intertropicale.
- Dépôts Allochtones
L’altération de la roche est suivie, après un temps ± long, d’un déplacement des
produits de cette altération. Selon l’agent de mise en place de ce dépôt, on distingue les variétés
suivantes :
le transport en masse sur base de la gravité donne lieu aux éboulements et Solifluxions ;
le transport par ruissellement donne des colluvions ;
transport par le vent donne lieu aux dépôts éoliens, cas de lœss ou des dunes ;
transport par le glacier donne de la moraine.
B. CONSTITUANTS ORGANIQUES
Ils résultent de la biodégradation de la matière organique fraiche
Dans une plante arrivée en maturité, ces constituants comprennent les éléments
suivants :
Ce sont, soit des graisse (stéarines) soit des huiles soit enfin des beures
(butyrines). Ils sont constitués par association (Combinaison) d’une molécule de glycérol,
CH2OH-CHOH-CH2OH et de 3 molécules d’acide gras
Ce sont entre autre, la cutine et la subérine (acide gras), les résines (C10H16) le caoutchouc et
le tannin.3
3
Cutine = Substance imperméable contenue dans la pellicule superficielle des tiges jeunes,
Subérine = Substance organique qui entre dans la composition de liège
Résine = Substance visqueuse, insoluble dans l’eau, soluble dans l’alcool
Tannin = Substance contenue dans plusieurs organes végétaux (écorce de chêne) qui rend les peaux difficilement altérable.
10
b. L’humification
Elle fait suite à la minéralisation. Sous l’effet des microorganismes, la partie de
la matière organique ayant échappée à la minéralisation et essentiellement constituée
d’éléments résistants comme la lignine, subit une dégradation à la base de l’édification des
molécules nouvelles, de plus en plus complexes, de nature colloïdale et de couleur foncée, c’est
l’Humus et le processus de genèse de ces produits est l’humification. Les principaux composés
humiques sont essentiellement constitués des acides organiques.
Les acides Fluviques (AF) sont très acides, de poids moléculaires faibles ; ils
percolent facilement à travers le sol, entrainant de l’argile et des
sesquioxydes de Fer et d’Aluminium.
Les acides humiques (AH) : Ils sont peu acides, à poids moléculaire élevé,
plus riche en azote et peuvent former des complexes avec les colloïdes
argileux.
Les humines sont des substances humiques fortement évoluée, résistant aux
réactifs alcalins à cause de leur grande énergie de liaison avec les colloïdes
minéraux.
HUMUS
11
Divers facteurs exercent des actions stimulantes ou inhibantes sur les principaux
agents de la biodégradation que sont les microorganismes.
b) Conditions climatiques
La richesse en azote d’une litière est généralement traduite par le rapport C/N
carbone
( ) consideré comme indicateur de la dynamique de la matière organique de sol. Plus ce
azote
rapport est bas, plus la matière organique est rapidement biodégradable, C/N élevé
traduit une lente biodégradation de la litière. Concrètement la situation se présente comme suit :
C/N˂25 indique une intense activité des microorganismes entrainant une rapide
décomposition de MOF avec libération importante d’azote minéral, cas des
légumineuses, il n’y a pratiquement pas d’humification ;
C/N Moyen (30-45) indique une biodégradation lente de la MOF et libération modéré
d’azote minéral ;
C/N élevé ˃50 (50-80) indique une décomposition très lente de la litière puisque les
activités des microorganismes sont très réduites. Il s’agit généralement des litières de
résineux et de bruyères » des tourbes acides. la minéralisation est pratiquement nulle ou
très lente.
La forme d’humus est un reflet fidele de l’ensemble des activités biologiques des
sols, elles-mêmes conditionnées par l’ensemble des facteurs écologiques. Selon les
conditions écologiques à la base de la biodégradation de la matière organique, on distingue les
formes suivantes :
Ils sont de loin les plus rependus et comprennent les variétés suivantes :
a. Mull
C’est l’humus de bonne qualité des forets développés sur des sols suffisamment
riches et peu acides. Cette forme correspond à une forte activité biologique du milieu entrainant
la décomposition rapide de la litière. Ce milieu est également marqué par la formation des
complexes argilo-humiques, une rapide minéralisation et aussi par l’absence quasi-totale de la
couche humifère.
b. Le moder
c. Le mor
b. La tourbe
Humus formé en conditions d’hydromorphie permanente, à partir de végétation à base
de mousse et de roseau ;
La minéralisation et l’humification sont extrêmement lentes et très incomplètes, débris
et résidus organiques s’accumulent en couches épaisses (parfois des plusieurs m)
constamment imbibées d’eau et à structure fibreuse.
HUMUS TERRESTRES
HUMUS SEMI-TERRESTRES
15
b. Fonctions physiques
c. Fonctions nutritives
C. LES FLUIDES
Les particules solides (minérales et organiques) constituent le squelette du sol.
Elles laissent entre elles des vides dans lesquels circulent l’eau et l’air.
1° l’eau de gravité à écoulement rapide et circulant dans les pores les plus grossiers (Ø
> à 50 u) ;
2° l’eau de gravité a écoulement lent, circulant lentement dans les petits pores.
Elle occupe les pores moyens et fins (Ø < 10 u), les forces capillaires et
d’absorption sont suffisamment élevées pour s’opposer aux forces de gravité. L’eau retenue
comprend les fractions suivantes :
1° l’eau capillaire absorbable par les racines, elle occupe les pores moyens et
forme des méniques entre les particules solides ;
Elle correspond à la valeur limite de l’eau liée. C’est donc la limite inferieure
d’humidité compatible avec la vie des végétaux. En deçà de cette valeur, les forces de succion
des racines deviennent incapables d’extraire l’eau de sol, ce qui, faute d’alimentation en eau,
entraine des phénomènes de dégradation des tissus végétaux. C’est la sécheresse pédologique
qui se traduit par la dégradation des végétaux. Ces 2 notions conduisent à celle de réserves
utiles.
Elles correspondent à la quantité d’eau stockée par le sol après la période de pluie ou encore,
le stock d’eau disponible pour les végétaux.
De façon général, la granulométrie détermine les possibilités des réserves d’eau du sol : un sol
sablonneux et à prédominance d’éléments grossiers possède une faible capacité de rétention
d’eau tandis que un sol argilo-limoneux a une capacité de rétention d’eau élevée puisque la
mobilité d’eau dans ce sol est fonction de la porosité.
17
1° elle intervient dans la nutrition des végétaux en véhiculant tous les éléments
nutritifs dissouts ;
l’oxygène (O2) conditionne la respiration des racines et celles des micros organismes du
sol. Il intervient aussi dans les réactions d’oxydation donnant lieu à des éléments oxydés
des sols ;
le gaz carbonique (CO2) produit de l’activité respiratoire nécessaire à la vie de certains
organismes pour leur synthèse organique ;
il intervient largement dans l’évolution des milieux calcaires.
Ces gaz existent dans la nature soit à l’état libre dans l’atmosphère des sols soit
à l’état dissout dans les solutions du sol. Des échanges fonctionnent normalement si la structure
et la porosité du sol les permettent, la présence des éléments oxydés dans les différents horizons
de certains sols constitue une indication valable sur la circulation de l’air dans le sol.
18
A. PROPRIETES PHYSIQUES
Elles comprennent la Texture et la Structure :
A.1. La Texture
Elle se définit par la composition granulométrique de sol c.à.d. les proportions
relatives des particules des dimensions variables. Les fractions texturales les plus couramment
adoptées en Pédologie sont :
Chacune de ces fractions est subdivisée en sous fractions. Selon les proportions
des différentes fractions texturales qui les composent, les sols appartiennent à diverses classes
texturales dont chacune présente des propriétés agronomiques bien définies. Il s’agit
essentiellement des classes suivantes :
Sols argileux, plus de 25% d’argiles, sols qualifiés de lourds et difficile à travailler ;
Sols limoneux, plus de 45% de limon, il s’agit des sols généralement battants.
Sols sablonneux, plus de 55% de sable, les sols sablonneux sont généralement légers et
assez perméables.
En général, la texture d’un sol peut s’apprécier sur terrain par l’impression tactile
laissée par le malaxage de l’échantillon humide entre le pouce et l’indexe ou être déduite des
analyses granulométriques.
A.2. La Structure
a) Définition et Echelle
Les particules grossières (sables et limon) constituent le squelette de sol. Ces particules sont
englobées dans un plasma constitué des colloïdes minéraux (les argiles et hydroxydes de Fe et
d’Al), des colloïdes organiques et des ciments tels que le CaCo3 et SiO2. Il est donc possible
d’examiner la structure de sol à 2 niveaux : au niveau microscopique et au niveau
macroscopique.
19
Au niveau microscopique
Au niveau macroscopique
b) Types de structures
La structure grenue :
Eléments subsphériques peu poreux de 1 mm à 1 cm qui
résultant souvent du travail (superficiel du sol) ;
La structure grumeleuse :
Eléments de forme arrondie irrégulière, très poreux de 1mm
à 1 cm.
La structure grumeleuse caractérise les horizons de surface
des sols ou l’activité biologique est intense et où la matière
organique est bien intégrée à la matière minérale.
Elle constitue le milieu physique idéal pour une bonne
germination et un bon équilibre eau-air dans
l’environnement racinaire.
Cette structure peut être altérée par le travail du sol : dans
des mauvaises conditions climatiques, la compaction des
éléments structuraux humides réduit fortement leur
macroporosité ;
La structure lamellaire :
Les éléments ont une forme allongée schistoïde.
Ils sont le plus souvent disposés horizontalement c.à.d.
perpendiculaire à la pression qui leur donne naissance ;
La structure polyédrique :
Eléments cohérents, sans allongement préférentiel dans une
direction donnée.
Arêtes vives de quelque mm à quelque cm.
Selon que les angles sont très vifs ou quelque peu émousses,
on parle de structure polyédrique argileuse ou subanguleuse.
Un cas particulier de structure polyédrique est la structure
cubique, ces structures sont typiques des horizons B. elles
résultent essentiellement de phénomènes de retrait et de
gonflement ;
21
La structure prismatique :
Eléments à dimension verticale dominante pouvant atteindre
10 à 20 cm.
On la trouve aussi dans l’horion B.
Dans certains cas particuliers, la tête des prismes est
arrondie, on parle alors de structure colunnaire.
c) Importance de la structure
d) Stabilité de la structure
B. PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES
La propriété chimique la plus importante d’un sol est sa capacité de retenir et
d’échanger des cations à la surface de ses particules fines : les colloïdes. Ces dernières sont des
particules ou agrégats des dimensions très réduites disposés dans la phase liquide dominante.
Ils sont tellement petits qu’ils sont pratiquement invisibles à l’œil nu ou au microscope
ordinaire.
22
Les colloïdes minéraux (argiles surtout, mais aussi oxyde et hydroxydes de Fe, de Al
ou de Sio2 ;
Les colloïdes organiques (humus).
l’altération de la roche;
La biodégradation de la matière organique
Son intérêt est pratique, elle sert à évaluer, en cas d’apport d’engrais, ce que le
sol est capable d’absorber afin d’éviter les excès souvent toxique aux plantes.
Dans les sols, ce sont surtout les argiles et l’humus qui constituent le complexe
absorbant. Pour les argiles, si la sorption se fait à la surface des feuillets, on parle d’adsorption,
dans le cas où cette sorption se fait au niveau des espaces interfeuillets, on parle d’absorption.
Pour les argiles du type 2/1, ces ions adsorbés peuvent être déplacés par les solutions des sols,
ces ions facilement perdus puisque libres sont dites ions échangeables. L’adsorption est donc
la capacité des colloïdes de fixer temporairement les ions des signes contraire et les échanger
avec la solution du sol.
Les ions absorbés sont par contre ± énergiquement liés aux colloïdes et sont par
conséquent non échangeables donc fixes.
On appelle bases échangeables, la somme des cations tels que Ca++ , Mg++, K+,
Na+ qui sont des éléments nécessaires à la vie des plantes et généralement fixés par le complexe
absorbant au niveau de surface des colloïdes. Le taux de saturation exprime les bases
échangeables par rapport à la capacité d’échange cationique :
S
𝑉 = T x 100
Un sol est dite saturé lorsque les bases échangeables sont égales au taux de
saturation, dans ces conditions, il n’ ya aucun ion acide (H et Al). On parle de sol désaturé
lorsque les ions acides (Al et H+) prennent une importance notable après lessivage des éléments
basiques :
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII C Cation facilement échangeables
a
/////////////////
K
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Cations fixes ou non
K K K K échangeables
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII N
I a
Schéma de phénomène d’adsorption et d’absorption au niveau d’argile 2/1
Les sols développés sur substrat cristallin acide (riche en quart) sont en général
déficients en ions Ca++ Mg++ et par conséquent légers, à structure non fragmentaire, surtout si
les colloïdes humiques sont abondants. Par contre, les sols développés sur substrat cristallin
basique (pauvre en quartz, riche en ferromagnésiens) libèrent d’avantage les ions Ca++ Mg++
sont par conséquent lourds et de structure fragmentaire, parce que la floculation est favorisée
par la présence des ions fortes que sont Ca et Mg.
b) Les réserves directement disponibles : celle qui se présente sous formes échangeables,
elles sont directement assimilables par les végétaux.
26
- Azote (N)
- Phosphore (P)
Il est assimilable sous formes de PO43- et P2O5, il est important pour la croissance
des végétaux.
- Le Soufre
- Le Calcium
Ces actions peuvent avoir été continues ou interrompues, leur nature peut s’être
modifiée au cours des temps, un niveau parental peut s’être surimposé à un sol déjà différencié.
Pour toutes ces raisons, retracer l’histoire d’un sol, C.à.d. sa pédogenèse est presque toujours
une opération complexe. De façon générale, les facteurs pédogénetiques constituent un
ensemble des données du milieu susceptibles d’influencer la genèse et évolution d’un sol. Ces
facteurs agissent sur les différents processus conduisant à la différenciation morphologique des
horizons.
1. Le climat
2. Le couvert végétal
Dans des nombreux cas, le matériau parental est constitué d’un mélange
d’éléments autochtones et d’éléments allochtones.
4. Topographie
- Une zone de départ (les sommets) ou se produit une altération intense, cette zone
s’appauvrit en éléments chimiques issus de l’altération ;
- Une zone de transition (les versants) qui s’appauvrit également ;
- Une zone de dépôt (bas de versants dépressions) qui est une zone d’accumulation
des éléments en provenance d’amont, à conditions que les facteurs qui ont
provoqué la transition cessent à ce niveau si non, les éléments transférés peuvent
être emportés vers les cours d’eau.
Résultat final : formation sur le versant d’une chaîne des sols : la Catena de sol
III.1.3. LE TEMPS
Le temps est un facteur passif qui conditionne l’intensité des actions des autres
facteurs. Si l’action des autres facteurs ne se modifient pas, le temps fera qu’un équilibre stable
sol-végétation, climat s’établisse, cet équilibre est appelé climax et une telle évolution est
qualifiée de Progressive.
- Paléosols : sols anciens ± rajeunis par l’érosion mais présentant uniquement des
caractères hérités de phases climatiques anciennes ;
- Sols fossiles : sols anciens enfouis sous des dépôts + récents ;
- Sols Polycycliques ou Polygénétiques: sols qui montrent des caractères hérités
de plusieurs phases climatiques dont la phase actuelle, chacune d’elles ayant
laissé son empreinte dans le profil.
En climat aride, les sels solubles précipitent en fonction de l’évaporation, d’où concentration
des bases en surface topographique ou dans les horizons supérieurs.
En climat sec, a forte E.T.P le CaCO3 précipite en profondeur dès la baisse de tension, d’où
l’apparition de l’horizon calcique.
Ils s’agit de migration des cations métalliques Al3+, Fe2+, Mn2+ sous forme de complexes
organo-métalliques ou chélates. Ces cations proviennent essentiellement de l’altération des
minéraux primaires et secondaires renforcées par l’action des acides organiques complexant.
Ces complexes organo-métalliques sont des colloïdes dont la mobilité dépend étroitement des
conditions du milieu notamment du PH, la composition ionique, la concentration des solutions
du sol.
des éléments et donc l’accumulation de ces derniers. Par contre lorsqu’à un milieu acide, on
ajoute des substances elles mêmes acides, on provoque la dispersion favorable à la migration.
Le fer et l’argile migrent rarement ensemble puisque des signes opposés, par contre les colloïdes
humiques et l’argile migrent facilement à condition que les ions Ca+++ soient absents ou
relativement faibles (les ions Ca++ étant un puissant coagulant).
Résultants : la limitation des pertes globales et la redistribution des éléments entrainés au sein
du profil donnent lieu à :
c) Le lessivage
C HORIZONS B
Bt : (Accumulation d’argile) ;
Bh : Accumulation humique ;
R : Roche en place
Remarques : un profil pédologique s’observe directement sur terrain, cependant l’observation
visuelle reste insuffisance, le complément de labo est indispensable.
33
- Regrouper les sols du monde en grands types en fonction de leur Genèse et de leur
propriétés fondamentales ;
- Donner aux cartographes, un outil commode, pour l’établissement des cartes utilisables
à des fins pratiques notamment agronomiques ;
Le but final est d’aboutir à une classification unique hiérarchisée comprenant toutes les
catégories des sols.
1. Critères de classifications
Il traduit le degré d’évolution d’un sol. Ceci permet de distinguer les profils ci-
après correspondant aux différents types des sols.
Les mouvements des matières dans le profil comprennent les migrations vers le
bas (argiles, matière organiques, Fe, Al….) mais aussi les processus des remontées biologiques.
Ces processus permettent de distinguer les horizons éluviaux (A, A1, A2 ou E) des horizons
illuviaux Bt , Bh et BS. Dans la classification américaine les horizons A et B constituent des
horizons diagnostics.
d) Le Pédoclimat
e) Autres critères
La matière organique : Celle-ci joue un rôle important dans la pédogenèse notamment
parce qu’elle conditionne la formation des complexes organo-minéraux spécifiques dont
dépendent des nombreuses propriétés du sol. D’autres part, l’état de la matière
organique du sol est un reflet de l’action de tous les autres facteurs du milieu ;
Le temps : Il est un facteur écologique de base. Selon le temps nécessaire à
l’établissement de l’équilibre sol-végétation, climat, on parlera des sols à cycle court et
des sols à cycle long. Les premiers sont en général des sols à, altération biochimiques
dominante, les seconds sont des sols à altération géochimiques dominante.
2. Principales classifications
a) La classification russe
Pour cette classification, le cadre est fourni par les zones climatiques, les unités
sont définies par leurs caractères physico-chimiques propres. L’école Russe distingue les
classes suivantes :
Sols zonaux dont l’évolution est directement liée aux conditions bioclimatiques ;
Sols interzonaux (évolution dépend également des conditions de station) ;
36
Sols azonaux ou peu évolués que le climat n’a pas encore marqué de son
empreinte.
b) Classification USA et FAO
Elles sont surtout descriptives et sont basées sur des combinaisons des caractères
concernant certains horizons types ou horizons diagnostics. La classification américaine donne
des indications pour chaque unité et en particulier pour les horizons diagnostics, sur les
processus de leur formation et leur écologie.
Elle est à la fois descriptive et explicative. Les sols sont définis et désignés par leurs caractères
propres, mais ceux-ci sont étroitement rattachés aux processus qui leur ont donné naissance.
L’écologie n’intervient que secondairement, elle sert de guide et non de cadre utilisé pour la
définition d’unités. Exemple type de classification Européenne, elle retient 12 classes des sols,
rattachés pour la plupart à un processus pédogenetique dominant ou peu évolué. Ces classes
sont regroupées en 5 grands ensembles désignés par les chiffres romains :
B. Sous classes
- Pas de végétation,
- Altération minérale seulement physique soit regs (cailloux) soit Ergs (sable) soit takyrs
(argiles).
N.B : dans le sahel amorce de végétation d’où l’intergrade sierozens ou sols gris
subdésertiques
2. Cryosols
Ce sont des sols à cycle courts des régions bien drainées en zone tempérée et
froide et en montage humide.
Par suite des conditions climatiques, la matière organique joue un role déterminant dans la
pédogenèse par l’intermédiaire des complexes organo-minéraux auxquels elle donne naissance.
Le climat très humide, le plus souvent sans saison sèche marquée, notamment les
montagnes très arrosées.
La matière organique, qui se décomposant lentement et a tendance à s’accumuler et à
favoriser, au cours de l’évolution, un fort entrainement des bases donc une acidification
marquée.
b) Sous-classes
Ranker crytopodzolique
- Sols à profil de type A0A1(B)R qui montre (sous un A0A1 d’humus peu transformé) un
horizon A1B épais de 40 à 80 cm où dominent les composés d’insolubilisation les acides
fluviques, les acides humiques et les humines.
Ces sols sont donc apparentés au ranker, puisque peu évolués, mais se
rapprochent également des Podzol par le role important de la matière organique dans l’altération
de matériau Parental. De part leurs exigences écologiques (climat océanique, végétation de
foret) ces sols se rencontrent dans les zones occupées par le foret Atlantique.
2. Les Andosols
Sols de couleur foncée, souvent noire développés sur roches volcaniques, riches
en éléments vitreux (verre, cendre ; scories) facilement altérables.
Dans telles conditions, le profil est de type A1A2(B) C présente les caractéristiques suivantes:
sous un A1 de type mull.
L’horizon A1B de 50 à 80 cm d’épaisseur de couleur brun très foncé, offre une structure fine
dite « pseudo limons » très forte porosité et perméabilité.
Ces sols peuvent se développer sur roches cristallines à condition que ces
minéraux soient très fins pour permettre une rapide altération. C’est donc la vitesse
d’altération du matériau qui est à la base de l’andosolisation : plus cette vitesse est grande,
plus l’andosolisation est caractéristique. Le climat doit être constamment humide, sans saison
sèche caractérisée, avec une faible E.T.P qui permet au sol de garder son humidité.
3. Sols calcimagnésiques
Caractéristiques et Ecologie
- Sols développés sur un substrat calco-magnesien ;
- Profil peu différencié de type A1R ou A1C
Sous classes
1. Sols bruns non-lessivés
- Sols des régions à climat semi-continental ;
- Profil type A(B)C avec A1 mull moyennement de structure grumeleuse ;
- Horizon (B) altération minérale couleur brune (oxyde de Fer hydratés) épais de 25 cm
à 1.5 m liés aux argiles.
- Pas de lessivage.
- PH 5 à 6.
2. Sols bruns lessivés
- Précipitations plus abondantes et continues, le lessivage fait apparaitre les horizons A2
et Bt. Horizon A2 éluvial, appauvri en argile et en Fer couleur claire ; Horizon Bt :
illuvial de couleur vive.
- Selon le degré du lessivage, on distingue les variétés suivantes :
Humus Moder, C/N voisin de 20, PH 5, Fe réduit plus mobile, lessivage accru,
A2 plus claire et tassé Bt, Moins perméables, désaturation croissante du complexe.
Evolution plus longue sous divers climats, acidité net, argiles partiellement
dégradée surtout la Kaolinite à faible C.E.C.
Sous classe :
1. Podzols non ou peu hydromorphes
- Sols développés sur un matériau suffisamment perméable (Podzol zonal) selon le degré
d’évolution, on distingue :
Le podzol humo ferrugineux
Processus de podzolisation très poussée, sous la lande à éricacées
Profil type : A0 : litière épaisse, mal décomposée et très acide (Mor) 20 à 30cm
simple fermentation libérant les acides organiques, PH : 3,5
A1 : très réduit, parfois même inexistant, structure particulaire pas
de complexe absorbant, s/t <10% se réduit pratiquement à la
silice.
Bh : Horizon noir, irrégulier contenant 5 à 10% des matières
organiques, résultant de précipitation de complexes, C/N
élevé de l’ordre de 30 à 40, S/T <10%.
Bs : accumulation des sesquioxydes Fe et Al couleur rouille.
Sols Podzoliques
43
Deux classes sont alors à distinguer sur base de la teneur en matière organique
et en argile gonflante :
I. SOLS ISOHUMIQUES
a) Caractéristiques et écologie
La séquence climatique sur lœss ou sur dépôts morainiques des plaines Russes montre la
succession des sols et formations végétales du Nord au Sud :
- Il s’agit d’une sous classe intégrale, qui caractérise les zones climatiques plus humides
et moins froides que celles des chernozems.
- La formation végétale est la prairie, moins xérophile.
- Le profil est du type A(B)C voir A Bt C en cas de lessivage des argiles,
- A1 est moins épais et moins foncé que l’horizon des chernozems.
- Horizon B ou Bt structure polyédrique,
- le complexe absorbant légèrement désaturé (PH 5,5 à 6).
- Les Brunizems occupent de larges surfaces dans la pampa d’argentine, dans cornbelt au
sud des grands lacs américains.
1. Caractéristiques
Le climat chaud et humide accentue l’hydrolyse ;
l’altération est plus poussée, une partie de la silice est exportée ;
Les argiles résiduelles deviennent plus rares (dégradation) le Fer libre très abondant (+
de 60%) ;
Altération géochimique : biodégradation et minéralisation rapide réduisent l’influence
de la matière organique dans l’altération minérale : l’hydrolyse est donc Neutre.
2. Ecologie
a) Facteurs Climatiques
b) Facteurs Temps
Sols à cycle long : processus très lents ;
On peut considérer les 3 processus comme des étapes d’une altération de plus en plus
poussée des minéraux primaires (fersiallitisation, ferrugunisation et ferrallitisation)
Perte croissante de silice ;
Argiles de plus en plus néoformées et pauvres en silice.
c) Autres Facteurs
I. SOLS FERSIALLITIQUES
a) Caractéristiques et Ecologie
Sols de climat méditerranéen (été chaud et sec, hiver hivers doux et pluvieux) pluviosité
varie entre 500 à 1000 mm/an ;
Matériaux bien drainés, suffisamment riches en Fer et en alcalino-terreux, l’hydrolyse
encore ménagé (bissiallitisation) ;
Proportion encore importante d’agiles résiduelles avec prédominance des argiles du
type 2 /1 ;
C.E.C supérieur à 25 méq/100 gr. Complexe absorbant pratiquement saturé,
PH voisin de 7 ;
C/N 12 à 15, milieu peu agressif.
II. Variétés
Sols bruns fersiallitiques
- Intégrale vers les sols brunifiés tempérés,
- Réduction du contraste saisonnier donc moins de rubéfaction.
Sols Fersiallitiques acides ou désaturés
- Sols de transition vers les ferruguneux avec humidité croissante donc
acidification de surface.
s
- ≤ 50%.
T!
- A2 appauvri en argile est décoloré et repose brutalement sur Bt rouge vif.
- Les argiles sont partiellement desilicifiées, même la Kaolinite apparait dans le
complexe d’altération et baisse fortement le CEC qui reste < 25 méq.
- Dans certains cas, la base Bt colmaté par le dépôt d’argile s’imperméabilise et
prend le caractère hydromorphes.
A. Caractéristiques et Ecologie
- Sols caractéristiques de climat tropical à saison sèche bien marqués, ils font la
transition entre fersiallitiques méditerranéen et ferrallitiques (Equatoriaux).
- L’altération des minéraux primaires déjà plus poussée mais encore incomplète. C’est
l’hydrolyse mitigée qui épargne encore les minéraux résistants (quartz, orthose et
muscovite).
- Une partie de la silice et de bases sont éliminée par drainage profond.
- Les argiles néoformées deviennent majoritaires et dominées par le type 1/1, la
kaolinite, mais une certaine quantité d’argiles de type 2/1 subsiste encore.
- Les sols ferrugineux sont lessivés bien que modérément par rapport aux
ferralitiques.
- Le taux de saturation variable selon l’importance et la sévérité de la saison sèche (10
à 70%) idem pour la minéralisation et l’humification.
- Le Bt plus réduit car moins de lessivage.
48
B. Sous classes
Sols ferrugineux
Epaisseur > à celle des sols fersiallitiques (souvent 2 m) ;
PH 5 à 6 ;
Profil type : A1 : ± 20 cm, brun foncé, humifère et granuleux;
A2 : ±60 à 80 cm fortement lessivé et appauvri ;
Bt : peu enrichi en argiles résiduelles, d’avantage argiles néoformées 1/1.
Ferrisols
Analysés surtout en RDC, ils font la transition vers les ferralitiques,
Horizons supérieurs déjà ferralitiques, horizon inférieur encore ferrugineux.
Sols profondément altérés que les ferrugineux (3m et plus),
Altération des minéraux primaires n’est pas complète, on note encore la présence
des horizons Bt enrichi en argiles par lessivage.
En plaine, les ferrisols n’existent que dans les zones à climat tropical humide et
sur des matériaux plus anciens ou à évolution rapide.
En climat très humide à ferrallitisation dominante, ces sols se retrouvent surtout
en montagne où l’altitude modère la température et par là ralentit la
ferrallitisation.
a) Caractéristiques et Ecologie
Sols des régions à climat équatorial sans saison séché ou à très courte saison sèche. Une
végétation de foret dense sempervirente ou savane boisée ;
La ferrallitisation correspond à la phase terminale de l’évolution des sols sous climat
chaud et humide ;
L’hydrolyse est totale, agressive et neutre, tous les minéraux primaires sauf le quartz,
sont altérés en milieu neutre ou peu acide ;
Les oxydes de fer et d’Al, la silice et les bases sont libérés ;
Une fraction importante de la silice est la quasi-totalité des bases sont entrainé à l’état
soluble hors du profil d’où l’acidification du milieu ;
Une grande partie du Fe et Al se maintiennent dans le profil ;
la recombinaison de Al et le peu de la silice restante donne des argiles de type 1/1 c.à.d.
la kaolinite, pauvre en silice et à C.E.C très faible < 16 méq/100gr ;
Les oxydes et hydrates de Fe et d’Al s’accumulent sur place et cristallisent en gibbsite,
goethites et Hématite.
49
b) Sous classes
Sols développés sur roches basiques pauvres en silice, bon drainage du milieu ;
Sols moins épais que les précédents ;
Peu d’argiles néoformées, présence importante des oxydes et hydrates libres de Fe et
d’Al (Gibbsite Goethites Hématite) ;
En cas d’individualisation importante d’Al dans le profil, on parle d’allitisation ;
Présence de l’horizon cuirassé liée à l’accumulation des oxydes et hydroxydes de Fer et
d’Aluminium, une accumulation suivie d’induration.
50
I. SOLS HYDROMORPHES
a) Caractéristiques et Ecologie
La principale caractéristique de ces sols est la réduction ou la ségrégation locale de
Fer liée à une saturation temporaire ou permanente du sol par l’eau, ce qui provoque
ainsi un déficit de l’oxygène ;
Le Fer ainsi réduit devient mobile et peut migrer ;
Les conditions d’anaérobie inhibent également l’évolution normale de la matière
organique fraiche, ce qui donne lieu à la formation de la tourbe ;
1. Les Pseudo-Gley
La nappe perchée stagnante n’existe que pendant les mois humides et frais (Faible
E.T.P.) et disparait en été. L’hydromorphie est donc temporaire et de surface ;
L’humification moins poussée liée à la biodégradation temporaire ;
Reoxydation partielle du Fer mis en évidence par les taches rouille et les concrétions.
3. Le Gley
Hydromorphie permanente et profonde puisque la nappe est alimentée de façon
souterraine ;
Elle est donc très réductrice et oseille peu pendant l’année. Il s’agit des zones du lit
majeur des rivières.
Le Fer réduit mais mobile s’accumule vers les bas de profil sous forme de Fe2O3.
- Nappe permanente, fort réductrice et à faible oscillation, saturation en eau sur toute
l’épaisseur du profil : l’anaérobie inhibe l’évolution de la matière organique ;
- La tourbe correspond à l’hydromorphie totale et permanente
- Les apports annuels de la litière dépassent la minéralisation, donc il y a accumulation
de la matière organique peu transformée.
Il existe 2 types de tourbières :
Tourbière basse : dans les plaines alluviales où la nappe phréatique, très haute
empêche la décomposition de la végétation hygrophile ;
Tourbière haute : dans les dépressions de montagne (climat plus froid) mal drainées,
sur matériaux acides végétation spéciale (mousse) qui donne lieu à une tourbe très
acide.
Il s’agit d’un matériau d’origine très argileux (40 à 60% d’argile) soumis à une
saturation capillaire en saison humide, et à un appauvrissement ± accentué des horizons de
surface.
Les pélosols sont des sols peu évolués et peu altérés qui sont des transitions vers les
regosols ;
Ils se développent en climat tempéré Atlantique, sur matériau sédimentaires argileux
Profil type : A1 : mull épais et grumeleux ;
Bt : gris-brun, saturé en Ca et Mg
C/N entre 18 et 20.
b) Les Planosols :
Sols de climats chauds à saisons contrastées (continental ou tropical) ;
Altération plus poussée ;
52
c) SOLS SALSODIQUES
a) Caractéristiques et Ecologie
Sols en relation étroite avec la présence d’ions Na+ soit sous forme saline (NaCl,
Na2SO4) ou échangeable (ioniques) ou les 2 à la fois.
b) Ecologie
Condition stationelle
Il faut une source locale de Na+, soit une nappe salée, soit un dépôt sédimentaire
contenant du sel ou une roche éruptive riche en minéraux sodiques susceptibles d’être libérés
par altération.
Condition climatique
Processus
2. Sols à sulfato-Réduction
Sols de polders et de mangroves développés sur la vase marine ;
Matériaux parental est un mélange de limon argileux et de matière
organique (5 à 10%) ;
Le milieu est réducteur (oxydes de Fe réduit d’où la teinte gris-bleuâtre)
contient du sulfures de Fe noirs ;
Profil type AG ou AG0Gr ;
L’abaissement de la nappe salée conduit, d’une part au dessalage du
profil, d’autre part à l’oxydation des sulfures provoquant l’acidification
du profil.
3. Sols alcalins
Sols a salinité faible ou nulle mais riches en ions sodium échangeables,
ils dépendent des eaux atmosphériques ;
Sols contenant des solutions des sels alcalins (carbonates ou
Bicarbonates de Na) qui proviennent soit de l’altération des minéraux
sodiques soit de l’hydrolyse des argiles, conséquences : dispersion des
argiles sodiques qui sont souvent lessivées ;
Profil type A (B) C avec Bt bien marqué.
Variétés des sols alcalins
Actuellement, on admet que ces problèmes peuvent se poser même dans les
milieux où l’érosion n’existe pas et que c’est également le rôle de la conservation des sols de
s’y attaquer. Ainsi l’un des principaux objectifs de la conservation des sols est le maintien de
la fertilité. Pour y parvenir, le contrôle de l’érosion est important, il en est même des autres
formes de lutte pour le maintien des propriétés physiques, chimiques et biologique des sols.
D
D= f (C.P.)
D : Durabilité
C : Conservation des ressources
P : Productivité
Pour qu’un système d’utilisation des sols soit durable, il doit préserver non
seulement les sols, mais aussi toute la panoplie des ressources naturelles dont dépend la
Production. Il s’agit notamment de la forêt, de la faune et de l’eau. L’utilisation durable des sols
a pour objectif la poursuite de la production le plus longtemps possible, généralement une
période couvrant les prévisions de planification.
56
a) Méthodes mécaniques
d) Notion d’agroforesterie
L’agroforesterie désigne des systèmes d’utilisation des terres où l’on fait pousser
des arbres ou des arbustes en association avec des cultures, des pâturages du bétail et dans
lesquels existe des interactions à la fois écologiques et économiques entre composantes.
Les principales composantes des systèmes agroforesteries sont : les ligneux, les
plantes cultivé, les pâturages ainsi que les facteurs environnementaux tels que le climat, les sols
et la topographie.
e) Intérêt de l’Agroforesterie
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................... 1
A. DEFINITION ET OBJECTIF DE LA PEDOLOGIE ............................................................................... 1
B. IMPORTANCE DE LA PEDOLOGIE ................................................................................................. 1
C. GRANDES DIVISIONS DE LA PEDOLOGIE...................................................................................... 1
a) Pédologie générale ...................................................................................................................... 1
b) Pédologie appliquée .................................................................................................................... 1
D. DEFINITION DE SOL...................................................................................................................... 1
E. GENESE DE SOL ............................................................................................................................ 2
Ière PARTIE : NOTIONS DE PEDOLOGIE GENERALE ................................................................................... 3
CHAP I : LES CONSTITUANTS DES SOLS.................................................................................................... 3
A. CONSTITUANTS MINERAUX ......................................................................................................... 3
A.1. La Désagrégation mécanique .................................................................................................. 3
A.2. La désagrégation chimique de la roche ................................................................................... 3
A.3. Produits de la désagrégation de la roche................................................................................. 4
A.4. Les différentes fractions Minérales de sol ............................................................................... 4
B. CONSTITUANTS ORGANIQUES..................................................................................................... 8
B.1. Matière organique.................................................................................................................... 8
B.2. Les principaux constituants de la matière organique fraiche .................................................. 8
B.3. Altération des constituants de M.O.F des sols ......................................................................... 9
B.4. Influence du milieu environnant sur la biodégradation de la matière organique ................. 11
B.5. Principales formes d’humus ................................................................................................... 12
CHAP II. PROPRIETES DES SOLS............................................................................................................ 18
A. PROPRIETES PHYSIQUES ............................................................................................................ 18
A.1. La Texture ................................................................................................................................... 18
A.2. La Structure ................................................................................................................................ 18
b.1. Structure particulaire ............................................................................................................. 19
b.2. Structures massives ................................................................................................................ 19
b.3. Structures fragmentaires........................................................................................................ 20
B. PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES ............................................................................................ 21
B.1. Source des colloïdes ............................................................................................................... 22
B.2. Valeurs caractéristiques de sols ............................................................................................. 22
B.2. ACIDITE ET PH DES SOLS ......................................................................................................... 24
B.3. FERTILITE MINERALE DES SOLS .............................................................................................. 25
59