Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I.1. INTRODUCTION
Notre premier chapitre passera en revue sur les différentes théories générales d’analyse
structurelle d’un bâtiment. Ainsi, il sied de rappeler que les matériaux que nous utiliserons tout
au long de notre recherche sera essentiellement le béton armé.
De manière détaillée, nous aborderons dans ce chapitre les points ci-après :
Le comportement des matériaux : essentiellement pour expliciter les différentes
caractéristiques et hypothèse de calcul du béton et de l’acier formant ainsi le béton
armé ;
La théorie des différentes actions sur les structures : notamment les actions
permanentes, variables et accidentelles ; mais aussi leurs combinaisons ;
Les différentes méthodes nous servant de calcul sismique d’une structure ;
La reconnaissance de terrain : certains essais comme l’analyse granulométrique, Essais
de Mécanique de sol in situ ,… permettent de déterminer les caractéristiques de terrain
nécessaires dans notre travail.
I.2. DEFINITION
De par son importance, Le but de l’analyse structurale est de déterminer soit la répartition des
sollicitations, soit celle des contraintes, déformations et déplacements, pour l’ensemble ou pour
un élément d’une structure (J.Roux, 2009).
Page -1-
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Analyse vis-à-vis des états limites de service : L’analyse est normalement faite sur la
base de l’élasticité linéaire, en prenant en compte la rigidité initiale, correspondant à la
section non fissurée. Si la fissuration a un effet défavorable, elle doit être prise en compte.
Analyse vis-à-vis de l’état limite ultime
Dans ce cas, l’analyse peut être :
1) Elastique linéaire sans redistribution ;
2) Elastique linéaire avec redistribution limitée ;
3) Plastique;
4) Non linéaire.
Pour l’application de la théorie élastique et linéaire, aucune mesure spécifique n’est à prendre
pour assurer une ductilité convenable, sauf celle d’éviter les pourcentages élevés.
Bien entendu, si l’on effectue une redistribution des moments, il convient de s’assurer que les
sections critiques ont une capacité de rotation suffisante pour permettre la redistribution (angles
des portiques précontraints par exemple).
Dans l’analyse non linéaire, on tient compte du comportement non linéaire des sections en béton
armé ou en béton précontraint (ne pas confondre avec l’analyse au second ordre qui tient compte
du comportement non linéaire dû à la déformation des éléments eux-mêmes). On ne peut recourir
à l’analyse plastique que pour des éléments très ductiles, armés d’aciers eux-mêmes de haute
ductile (Roux, 2009).
Page -2-
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Est un alliage de fer et carbone en faible pourcentage. Les aciers utilisés en Béton armé sont
des aciers doux (0,15 à 0,25 % carbone) et des aciers mi-dure et dure (0,25 à 0,40% de
carbone).
I.3.2. Résistance mécanique du matériau
Pour réaliser un dimensionnement durable d’une construction en béton armé, l’ingénieur
attache une importance particulière aux caractéristiques de résistance mécanique du béton afin
d’assurer une construction sure, pérenne et économique.
a) Béton
Résistance caractéristique à la compression fck
Pour l’établissement d’un projet, le béton est défini par la valeur caractéristique
spécifiée (c’est-à-dire précisée par le marché ou le contrat) de sa résistance à la
compression à 28 jours notée fck (J.Roux,2009).
La nouvelle désignation des bétons introduite par la NF EN 206-1 (C25/30 par exemple)
définit deux types de résistance (mesurée par écrasement à la presse d’éprouvettes) dont la
première est celle d’une résistance sur cylindre et la seconde sur cube.
Figure 1. Résistance à la compression sur cylindre (à gauche) et cône (à droite) (J. Roux,2009)
Outre ces deux résistances, la norme eurocode 2 nous propose la résistance de calcul en
compression qui est définie comme (Y. sieffert,2014) :
𝒇𝒄𝒌
𝒇𝒄𝒅 = ∝𝒄𝒄 . (I.1)
𝜸𝒄
Page -3-
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Ainsi donc, la valeur caractéristique moyenne inférieure (pour calculer la contrainte ultime
d’adhérence et le moment de fissuration) est donnée par (J.Roux, 2009) :
𝒇𝒄𝒕𝒌,𝟎,𝟎𝟓 = 𝟎, 𝟕. 𝒇𝒄𝒕𝒎 (I.5)
De même, la valeur caractéristique supérieure (pour calculer les effets des actions indirectes
avant fissuration) est donnée par (J.Roux, 2009) :
𝒇𝒄𝒕𝒌,𝟎,𝟗𝟓 = 𝟏, 𝟑. 𝒇𝒄𝒕𝒎 (I.6)
Page -4-
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
∝ct = 1
γc est le coefficient partiel relatif au béton qui vaut 1,5 dans les situations durables ou
transitoires (classiques)et 1,2 dans le cas accidentiel.
Un projet donné doit se référer à une classe de béton correspondant à une valeur
spécifiée de la résistance caractéristique à la compression (à 28 jours d’âge). On distingue
quatorze classes de résistances, chacune d’elles étant définie par (J.Roux, 2009) :
- La résistance caractéristique à la compression mesurée sur cylindre ;
- La résistance caractéristique à la compression mesurée sur cube.
Tableau 1. Classe de résistance (J.Roux, 2009)
Pour les bâtiments, les classes les plus utilisées correspondent aux colonnes grisées du tableau
ci-dessus. La valeur maximale recommandée et à utiliser pour l’Annexe nationale française est
C90/105 (J.Roux, 2009).
b) Acier
Les calculs sont basés sur (J.Roux, 2009) :
1) La résistance à la traction : ftk ;
2) La limite d’élasticité caractéristique en traction : fyk ;
avec 400 MPa ≤ fyk ≤ 600 MPa (avec valeur maximale recommandée et à utiliser pour
l’annexe nationale française avec vérification à l’état limite d’ouverture des fissures) ;
Page -5-
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Page -6-
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Page -7-
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Page -8-
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Page -9-
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
La dalle portant dans deux directions, improprement appelées dalles sur quatre appuis ;
La dalle portant sur des appuis ponctuels, tels que les planchers dalles,…
La figure ci-dessous fournie par FAVRE et al. (1999), illustre les quelques types de dalle.
b) Poutre
Une poutre est un élément horizontal qui supporte la dalle et certains murs [Zimmermann,
1996]. Les poutres sont placées de sorte à garder des panneaux de dalle homogène et obtenir
des portées limitées.
Selon la section transversale, on distingue les poutres rectangulaires et les poutres en T.
I.5.2.2. Les porteurs verticaux : comme les poteaux, murs, voiles qui vont recevoir les charges
transmises par les porteurs horizontaux et les transmettre vers le sol.
a) Poteau
Un poteau est un élément généralement vertical, rarement incliné, dont une dimension, la
longueur est grande par rapport aux deux autres. Les formes des poteaux sont liées aux
possibilités de fabrication des coffrages [Thonier,1995]. Pour un poteau rectangulaire, nous
noterons ℎ : le grand côté du poteau [m], b : le petit côté du poteau [m], et l : la hauteur du poteau
[m]. Selon Sieffert (2014), pour être considéré comme poteau, les conditions suivantes doivent
ℎ
être respectées, sinon le poteau est considéré comme un voile : 𝑏 ≥ 4 , 𝑙 ≥ 3ℎ 𝑒𝑡 ℎ ≥ 𝑏.
b) Le Voile
Le Voile est un élément structural ayant deux dimensions grandes par rapport à la
troisième appelée épaisseur, généralement vertical et chargé dans son plan
[Thonier,1995]. Le rôle des voiles est :
Page - 10 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
c) Fondation
On appelle fondation, la base des ouvrages qui se trouve en contact direct avec le terrain
d’assise et dont la fonction est de transmettre à ce dernier le poids de l’ouvrage, les surcharges
prévues et accidentelles auxquelles peut être soumis l’ouvrage. Une fondation est donc destinée
à transmettre au sol, dans les conditions les plus favorables, les charges provenant de la
superstructure (D. MONTCHO,2005).
Une fondation est définie par ces caractéristiques :
D : hauteur d’encastrement ou niveau d’assise de la fondation [m] ;
B : largeur de la semelle ou plus petit côté [m] ;
L : longueur de la semelle ou plus grand côté [m] ;
h : Ancrage de la semelle [m].
Le type de fondation est déterminé par son allure générale et ses proportions et non par
la différence de niveau entre la surface d’assise et le terrain et le terrain naturel. On peut
distinguer trois grands types de fondations :
Fondations superficielles : D/B < 2
Fondations Profondes D/B > 6 et D > 3m
Fondations semi-profondes : 2< D/B < 6.
c.1. Fondations superficielles
Des fondations superficielles sont réalisées lorsque les couches de terrain Susceptibles de
supporter l'ouvrage sont à une faible profondeur (P. LEGRAND, 2009).
Nous distinguons les semelles isolées, les semelles filantes et le radier.
Toutes les fois que le terrain de fondation présente des caractéristiques mécaniques
médiocres, la fondation par radier général permet de repartir et de diminuer la pression sur le sol.
On distingue les radiers plats (sous forme d’une simple dalle armée, de réalisation facile et
économique), les radiers nervurés avec poutre de raidissement, les radiers épinglés (dans le cas
de fortes sous-pressions avec des charges verticales faibles) (NEHOU, 2006).
Page - 11 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Page - 12 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Avec B la section du poteau en m2, si l’effort normal agissant 𝑁𝑠𝑑 est exprimé en MN.
D’autres part, à partir de l’équilibre des efforts dans la section, nous avons :
𝑁𝐸𝑑
𝐴𝑐 ≥ 1 (I.17)
𝑓𝑐𝑑 + ∗ 𝜎𝑆
100
Avec : NEd est l’effort normal de compression à l’état Limite ultime [kN] ;
Fcd est la résistance du calcul du béton [kPa] ;
Page - 13 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Avec :
𝐸𝐼 𝜃
K1 et K2 sont des coefficients de souplesse aux extrémités tel que 𝑘 = ∗𝑀 (I.24)
𝑙
ϴ : rotation de flexion ;
I : rayon de giration
4) Prédimensionnement des voiles
Selon Kane (2006), le coffrage d’un voile peut être obtenu en respectant les conditions
suivantes :
√12
L’élancement mécanique λ = ∗ 𝑙𝑓 ≤ 80 (I.25)
𝑒
Page - 14 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
est uniforme des pressions sur le sol, la transmission des charges appliquées aux semelles par
des bielles obliques symétriques par rapport à l’axe. Ces bielles de béton comprimé engendrent
des efforts de traction à la base des semelles, l’armature équilibre ces efforts de traction.
Les semelles isolées ne pourront être utilisées qu’à la condition :
𝑆𝑠
≤ 0,50% (I.29)
𝑆𝑏
𝑆1 (𝐺+𝑄) 𝑎 𝑏
𝐵1 = 𝑆1 = (I.32) 𝐴1 = √𝑆1 𝑏 et 𝐵1 = √𝑆1 𝑎
1,00 𝜎𝑠𝑜𝑙
(I.31) (I.33)
2e étape
Choix des dimensions de
𝐵 ≥ 𝐵1 (L = 1,00m) 𝐴 ≥ 𝐴1 𝑒𝑡 𝐵 ≥ 𝐵1
la surface portante
(multiples de 0,05 m)
(I.34) (I.35)
3e étape
Conditions de rigidité (D.T.U. 13-12)
ℎ = 𝑑 + 0,05 [𝑚] 𝐵−𝑏 ℎ = 𝑑 + 0,05 [𝑚]
4
≤ 𝑑 ≤ 𝐵 − 𝑏 Hauteur totale :
ℎ = 𝑑 + 0,05 𝑚
(I.36) (h étant multiple de 0,05 m) (I.37)
Page - 15 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
4e étape
Conditions 𝜎𝑠𝑜𝑙 < തതതതത
𝜎𝑠𝑜𝑙
𝜎𝑠𝑜𝑙 =
Nser +p.p semelle
(I.38)
aire surface portante
Page - 16 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
pouvant résister à de tels phénomènes, afin d'assurer au moins une protection acceptable des
vies humaines, d’où l'apparition de la construction parasismique. Cette dernière se base
généralement sur une étude dynamique des constructions agitées..
L'objectif initial de l'étude dynamique d'une structure est la détermination des
Caractéristiques dynamiques propres de la structure lors de ses vibrations. Une telle étude
Pour une grande structure telle qu'elle se présente, est souvent très complexe c'est pourquoi on
fait souvent appel à des modélisations qui permettent de simplifier suffisamment les problèmes
pour permettre l'analyse.
Ainsi, l’analyse dynamique nécessite toujours initialement de créer un modèle de calcul
représentant la structure. Ce modèle introduit en suite dans un programme de calcul
dynamique permet la détermination de ses modes propres de vibration et des efforts
engendrés par l’action sismique.
I.6.1. Rappel théorique pour le calcul sismique d’une structure
Lors d’un calcul de bâtiment en zone sismique, il faut bien distinguer trois phases : le
comportement du sol sur lequel repose le bâtiment, les caractéristiques mécaniques du
bâtiment et enfin l’interaction de ces deux premières phases qui permettront de déduire la
réponse du bâtiment suite à l’action sismique.
C’est ainsi que dans la suite, il sera défini dans une première partie l’accélération
sismique de calcul transmise par le sol à la structure. Il est bien noté que cette accélération dépend
aussi du comportement mécanique du bâtiment qui sera l’objet de la deuxième partie.
Et pour conclure, il sera présenté différentes méthodes de calcul de l’action sismique.
I.6.1.1. L’accélération sismique de calcul
Le séisme engendre une accélération sismique au niveau du sol à la base de la structure.
La détermination de cette accélération sismique de calcul se fait sur la base de l’expression
suivante :
𝑆𝑑 = 𝑎𝑔𝑅 ∗ 𝛾𝐼 ∗ 𝜂 ∗ 𝑆𝑑(𝑇) (I.43)
Avec :
Sd : Accélération sismique de calcul (en m/s2) ;
𝑎𝑔𝑅 : Accélération de référence au niveau d’un sol de classe A (en m/s²) ;
Page - 17 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
𝛾𝐼 : Coefficient d’importance ;
𝜂 : Coefficient de correction d’amortissement visqueux ;
𝑆𝑑(𝑇) : Réponse du spectre de calcul pour l’analyse élastique à la période T.
Il est à noter que l’expression de l’accélération de calcul ci-dessus tient compte de
l’accélération de base. Dans les prochaines lignes, l’ensemble d’éléments de l’expression de
l’accélération sismique de calcul est détaillé.
a) L’accélération de référence
C’est l’accélération d’un sol de classe A c’est-à-dire constitué de rochers correspondant à
chaque zone sismique. Le territoire national est divisé en 5 zones. Cette accélération est
l’équivalent des accélérations aN du PS92 à la seule différence que cette dernière est déjà dotée
de majoration implicite en eurocode et que les accélérations agR présentées dans le tableau ci-
après Sont majorées par la valeur des coefficients d’importance (ɣ) du bâtiment qui font l’objet
du prochain point (𝑎𝑔 = 𝑎𝑔𝑅 ∗ 𝛾). (I.44)
Tableau 4. Accélérations maximales de référence d’un sol de classe A (m/s2) (NF EN 1998-1)
Ces accélérations sont fournies au niveau de l’article 4 de l’arrêté du 22 Octobre 2010. Elles
dépendent de la zone de sismicité, et c’est à ce titre qu’une carte à l’échelle de chaque pays est
élaborée et ne cesse de progresser en fonction des nouvelles connaissances scientifiques qui
naissent. Pour l’application de l’Eurocode 8, une nouvelle carte de zone sismique vient renforcer
la prévention de risque sismique en France.
Dans la figure ci-dessous apparait la nouvelle carte de zone sismique de la France (qui est
utilisée dans le cadre de l’Eurocode 8) et celle de la région du Tanganyika.
Page - 18 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Figure 5. A gauche carte de zonage sismique France (NF EN 1998-1) et à droite carte de zonage sismique Tanganyika
(earthquake.usgs.gov)
b) Le coefficient d’importance
Les bâtiments sont classés en quatre catégories d’importance qui dépendent des
conséquences en termes de vies humaines en cas d'effondrement, de l'importance du bâtiment
pour la sécurité publique et la protection civile immédiatement après un séisme, ainsi que des
conséquences économiques et sociales en cas d'effondrement (NF EN 1998-1, 2010).
Cette classification du bâtiment est identique à celle du PS92 à la seule différence que les classes
A B, C et D du PS92 correspondent respectivement aux bâtiments de catégorie d’importance I,
II, III et IV de l’Eurocode 8.
Nous indiquons ci-dessous, les différentes valeurs du coefficient d’importance en fonction de la
destination du bâtiment dans le tableau 5.
Page - 19 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Page - 20 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
différent de 5 % est utilisé, cette valeur est indiquée dans les parties concernées de l’ENV
1998 illustré dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6. Différentes valeurs d’amortissement selon Eurocode 8(NF EN 1998-1-2 : 1998)
3 1.118
4 1.054
5 1.000
6 0.953
7 0.913
8 0.877
Zones de aVg / ag
sismicité
1 (Très faible) à 0.8
4 (moyenne)
5 (Forte) 0.9
En tenant compte des différentes catégories d’importance du bâtiment, il est déduit les
valeurs de l’accélération aVg (Tableau ci-dessous) correspondant aux différentes zones de
sismicité et importances de bâtiments.
Il est à noter que cette accélération sismique verticale peut être négligée si elle est inférieure à
0,25 g (2,5m/s²) (Article 4.3.3.5.2 de l’Eurocode 8). Ce qui signifie que l’accélération verticale
peut être prise ne considération que dans la zone 5 de sismicité et pour les bâtiments
d’importance I, II et III.
Page - 21 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Page - 22 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
30
𝑉𝑠,30 = ℎ (Article 3.2.1 de l’Eurocode 8) (I.46)
∑𝑖=1 𝑁 𝑖
𝑣𝑖
Page - 23 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Page - 24 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Ces spectres dépendant fortement de la magnitude sont peu pratiques pour une
optimisation de dimensionnement. De ce fait, il a été définit au niveau de l’administration
française, des spectres nationaux dépendant de la classe de sol et de la zone de sismicité et
couvrant le territoire français (arrêté du 20/10/2010). Ces spectres sont présentés dans le tableau
ci-après.
Page - 25 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Classe de sol Pour les zones de sismité de 1 à 4 Pour les zones de sismité de 5
S Tb (S) Tc (S) TD (S) S Tb (S) Tc (S) TD (S)
Lorsque l’accélération verticale est prise en compte, il devra également être tenu compte
du spectre de calcul vertical associé qui est présenté dans le tableau ci-dessous.
Tableau 13. Spectre vertical de réponse élastique (administration française)
2 𝑇 2,5 2
0 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐵 𝑆𝑑 (𝑇) = 𝑎𝑔 ∗ 𝑆 ∗ [3 + 𝑇 ∗ ( 𝑞 − 3)] (I.46)
𝐵
2,5
𝑇𝐵 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐶 𝑆𝑑 (𝑇) = 𝑎𝑔 ∗ 𝑆 ∗ (I.47)
𝑞
2,5 𝑇𝐶 ∗𝑇𝐷
𝑎𝑔 ∗ 𝑆 ∗ [ ]
𝑇𝐶 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐷 𝑆𝑑 (𝑇) = { 𝑞 𝑇2 (I.48)
≥ 𝛽 ∗ 𝑎𝑔
2,5 𝑇
𝑎𝑔 ∗ 𝑆 ∗ 𝑞 [ 𝑇𝐶]
𝑇𝐷 ≤ 𝑇 ≤ 4𝑆 𝑆𝑑 (𝑇) = { (I.49)
≥ 𝛽 ∗ 𝑎𝑔
Le spectre de calcul pour l’analyse élastique verticale est défini par les expressions :
2 𝑇 2,5 2
0 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐵 𝑆𝑑 (𝑇) = 𝑎𝑣𝑔 ∗ [3 + 𝑇 ∗ ( 𝑞 − 3)] (I.50)
𝐵
2,5
𝑇𝐵 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐶 𝑆𝑑 (𝑇) = 𝑎𝑔 ∗ (I.51)
𝑞
Page - 26 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
2,5 𝑇𝐶
𝑎𝑣𝑔 ∗ [𝑇]
𝑇𝐶 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐷 𝑆𝑑 (𝑇) = { 𝑞 I.53)
≥ 𝛽 ∗ 𝑎𝑔
2,5 𝑇 ∗𝑇
𝑎𝑣𝑔 ∗ 𝑆 ∗ 𝑞 [ 𝐶𝑇 2 𝐷]
𝑇𝐷 ≤ 𝑇 ≤ 4𝑆 𝑆𝑑 (𝑇) = { (I.54)
≥ 𝛽 ∗ 𝑎𝑔
Page - 27 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Ce tableau permet de déduire qu’il est possible d’appliquer l’analyse simplifiée (force
latérale) chaque fois que le bâtiment est régulier en élévation. Aussi, même lorsqu’une
modélisation 3-D est obligatoire dans le cas où un bâtiment est irrégulier en plan, il est possible
d’utiliser la méthode simplifiée dans les deux dimensions en plan car le bâtiment est régulier en
élévation.
Le bâtiment afin d’être considéré comme régulier en plan et/ou en élévation doit respecter des
critères cités par l’Eurocode 8 et présentés dans l’annexe E.
Afin de procéder au calcul des actions sismiques engendrées par le séisme, l’Eurocode
8 permet le choix entre deux méthodes d’analyse linéaire (Tableau 14). La méthode d’analyse
modale est possible dans tous les cas, mais la méthode simplifiée (analyse modale par force
latérale) est utilisable que si la structure est régulière en élévation.
Dans l’annexe F, il est présenté les deux méthodes d’analyse linéaire issues de l’Eurocode 8.
I.6.1.1. La méthode d’analyse linéaire simplifiée ou méthode d’analyse par force latérale
Selon l’Eurocode 8 sur le paragraphe 3.3.2 Ce type d'analyse peut être appliqué aux
bâtiments qui peuvent être analysés à l’aide de deux modèles plans, et dont la réponse n'est pas
affectée de manière significative par les contributions des modes supérieurs de vibration.
Il y est distingué trois étapes lors de l’application de cette méthode :
La condition d’application de la méthode de calcul simplifiée ;
La détermination de la période fondamentale de vibration du bâtiment ;
La détermination de la force statique équivalente par étage.
Le tableau 15, explique les différentes procédures de calcul de cette méthode :
Page - 28 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
𝑍 ∗𝑚𝑗
2. 𝐹𝑖 = 𝐹𝑏 ∗ ∑ 𝑍𝑗 (I.59)
𝑗 ∗𝑚𝑗
Avec :
𝑆𝑑 (𝑇1 ) : ordonnée du spectre de calcul (voir paragraphe 4.2.4 eurocode 8 de la partie 1-
1) pour la période T1 ;
𝑇1 : Période fondamentale de vibration du bâtiment pour le mouvement de translation
dans la direction considérée ;
𝑊 : poids total du bâtiment calculé conformément au paragraphe 3.1 alinéa (8) ;
𝑇𝐶 : Est donné dans le tableau 4.1 de la partie 1-1 ;
𝐹𝑏 : Effort tranchant sismique à la base obtenue par la relation, ;
𝐹𝑖 : Force horizontale agissant à l'étage i ;
𝑆𝑗 : déplacements des masses mi, mj selon le mode fondamental ;
𝑍𝑗 : Hauteurs des masses mi, mj au-dessus du niveau d'application de l'action sismique
(fondation).
Dans le cas d’une répartition symétrique de la raideur latérale et de la masse, et lorsqu'on
n'utilise pas de méthode plus précise pour appliquer les dispositions du paragraphe 3.2 de
l’eurocode 8, les effets de torsion induits par l’excentricité accidentelle peuvent être pris en
compte en multipliant les effets des actions dans chaque élément de contreventement évalués
conformément au paragraphe 3.3.2.3 alinéa (5), par le coefficient d indiqué ci-après :
Page - 29 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
𝒙
𝒅 = 𝟏 + 𝟎, 𝟔 𝑳 (I.60)
𝒆
Page - 30 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Avec :
k : Nombre de modes à considérer ;
n : Nombres d’étages au-dessus du sol ;
𝑇𝑘 : Période de vibration du mode k ;
𝐸𝐸 : Effet de l’action sismique considéré (force, déplacement, etc.) ;
𝐸𝐸𝑖 : valeur de cet effet de l'action sismique dû au mode de vibration i
Selon Eurocode 8 Chaque fois qu'un modèle tridimensionnel est utilisé pour l'analyse, les
effets de torsion induits par l’excentricité accidentelle, citée en 3.2, peuvent être déterminés
comme l'enveloppe des effets résultant de la prise en compte d’actions statiques consistant en
des moments de torsion M1i d’axe vertical appliqués à chaque étage i :
𝑀𝑙𝑖 = 𝑒𝑙𝑖 ∗ 𝐹𝑖 (I.62)
Avec :
𝑀𝑙𝑖 : moment de torsion d’axe vertical appliqué à l'étage i ;
𝑒𝑙𝑖 : excentricité accidentelle de la masse de l'étage i déterminée conformément à
l'équation (3.1), pour toutes les directions considérées, voir 3.3.3.1 alinéa (4) ;
𝐹𝑖 : force horizontale agissant sur l'étage i, obtenue par application de 3.3.2.3, pour
chaque direction considérée.
I.7. CALCULS DE JUSTIFICATION
La justification d’un sol est menée en considérant que les contraintes transmises au sol
support sont compatibles avec le risque de rupture de ce dernier.
La condition suivante doit être vérifiée :
Page - 31 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
(I.63)
Avec :
: contrainte admissible du sol [ ];
(I.64)
Avec :
B et sont les dimensions de la base de la fondation .
Selon Amar et Morbois (1986), le tassement d’une fondation superficielle peut être calculé
de la manière suivante :
[ ] (I.65)
Avec :
: coefficient dépendant de la forme de la fondation
(I.66)
: coefficient
(I.67)
La présente vérification est celle présentée par Paillé (2009). La condition à remplir est la
suivante : (I.68)
Avec :
: cisaillement agissant au pied du poteau [ ];
(I.69)
(I.70)
Page - 32 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Avec :
(I.73)
(I.74)
: pourcentage d’armatures ;
(I.75)
(I.76)
: coefficient partiel pour la propriété du matériau. Il est pris en général à 1,5 sauf en
accidentel où il est pris égal à 1,2 ;
: coefficient
(I.77)
Page - 33 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
(I.78)
Avec :
: effort normale de compression à l’état limite de service ;
: section du béton ;
Pour les sections d’armatures tendues et comprimées respectivement 𝐴𝑠1 et 𝐴𝑠2, l’aire chargée
est donnée par :
𝐴𝑐ℎ = 𝑏𝑤 ∗ ℎ + 𝛼𝑒 ∗ (𝐴𝑠1 + 𝐴𝑠2) (I.79)
Avec :
𝛼𝑒 : coefficient d’équivalence
La contrainte tangente initiale
est :
(I.80)
Page - 34 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
(I.82)
Avec :
b. contraintes
La contrainte de traction du béton en fibre inférieure est :
(I.83)
(I.85)
(I.88)
Avec :
Page - 35 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Page - 36 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018
Chapitre I Théories générales d’Analyse structurelle d’un bâtiment
Cet essai permet de mesurer certains paramètres tels que : l’effort total de
pénétration Qt (kN), l’effort s’exerçant sur la pointe Qc (kN), l’effort du frottement latéral sur
le manchon FS (kN).
b) Essai de pénétromètre dynamique
L’essai de pénétromètre dynamique permet de définir sommairement les caractéristiques
mécaniques d’un sol, il donne une valeur approchée de la contrainte de sol par corrélation.
L'essai consiste à battre un train de tiges finissant par une pointe conique dans le sol, à l'aide
d'un mouton de masse M tombant d'une hauteur fixe H et de mesurer le nombre de coups Nd
nécessaire pour faire pénétrer la pointe sur une hauteur h. L'essai est en général rapide, le
comportement du sol est donc non drainé notamment dans le cas des sols fins saturés (A.Bouafia,
2016).
Cet essai permet de mesurer certains paramètres tels que : la résistance dynamique de
pointe Qd , l’enfoncement moyen par coup e.
c) Essai pressiométrique
L’essai consiste à introduire dans un forage préalablement établi d’une sonde cylindrique,
par la suite la sonde subira une dilatation par la pression exercée dont on mesurera une
dilatation volumique.
I.9. SYNTHESE
Ce chapitre a présenté les étapes pouvant nous permettre de bien réaliser l’analyse
structurelle d’un bâtiment.
En effet, cette dernière dans ce chapitre a commencé par les théories expliquant le comportement
des matériaux, puis celle des différentes actions sur les structures, des différentes méthodes nous
servant de calcul parasismique d’une structure, les études de justification, enfin la
reconnaissance de terrain.
Par contre, les théories concernant les études sismiques et ses différentes méthodes ont été
présenté sur base de la norme Eurocode 8 tout en faisant parfois référence à celle de PS92.
Enfin, les études géotechniques présentant différents essais à réaliser, a été abordé selon la
démarche que nous trouvons dans la norme eurocode 7.
Page - 37 -
ILONDA YA SANGWA Victor Septembre 2018