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HAITI EN 1886
1
VI; PAR 11N ' FR'ÂNGAIS
VU PAR UN FRANCAIS
PARIS
E. DENTU, ÉDITEUR
LIBRAIRE DE I.A SOCIETE DES GENS DE LETTRES
PALAIS-ROYAL. 15-17-19, GALLERIE D'ORLEANS
HAÏTI EN 1886
S . Exc. L E GÉNÉRAL SALOMON
Président d'Haïti
(1880-1887).
Réélu le 30 juin 1886 pour une nouvelle période de sept années
(1887-1894).
PAUL DELÉAGE
HAÏTI
EN 1886
PARIS
E. D E N T U , ÉDITEUR
LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES
PALAIS-ROYAL, 15-17-19, GALERIE D'ORLÉANS
1887 r
(Tous droits ré3or*J
i
HAITI EN 1886
CHAPITRE PREMIER
— Pilote à tribord!...
— Stop!...
Et le Salvador, joli petit steamer de la Com-
pagnie Générale Transatlantique, chargé du service
annexe de Saint-Thomas à la Jamaïque, — livré
désormais à sa vitesse acquise, — nous sembla,
quelques minutes, attendre le petit point mobile
signalé à quelques centaines de mètres de l'avant.
A vrai dire c'était nous qui marchions, et le canot-
pilote qui attendait.
l
2 HAÏTI EN 1886
— En avant !...
Jugez plutôt :
ÇA ET LA
Elle fut une excellente épouse, une bonne mère et une amie
dévouée.
3° M veuve Alexandre S A I N T - A U D E , née JOUBERT, une
M E
(i) Bâton que portent tous les indigènes et fait d'un bois très
léger et incassable. C'est une arme redoutable entre les mains d'un
Haïtien.
HAÏTI EN 1886 39
PRÉSIDENT,
PORT-AU-PRINCE : — L e B e l a i r , le m o r n e à Tuff, T u r g e a u , M a r t i s s a n t
et B i z o t o n . — Une v i l l a m i n i s t é r i e l l e . — L e c i m e t i è r e . — L e « B o r d
de mer ». — L a r o u t e de T u r g e a u . — Un e n t r e p r e n e u r n o m m é
directeur d u lycée.
»
7o HAÏTI EN 1886
Je me résume :
P R É S I D E N C E DE M. LE SÉNATEUR B. MAIGNAN.
Le Secrétaire-Sténographe,
D. MARCELIN.
Le Secrétaire-Archiviste,
BUTEAU fils.
En voici le texte :
A R T . 1 9 . — La Banque, en tant que personne civile, jouira
des droits de citoyen d'Haïti Elle pourra, en conséquence,
contracter, acquérir et posséder des immeubles dans l'étendue
du territoire d'Haïti, prendre inscription hypothécaire, exercer
toutes poursuites judiciaires, défendre et généralement jouir
de tous les droits accordés par la loi aux citoyens de la Répu-
blique.
ME
LE GÉNÉRAL SALOMON. Sa personne. — M SALOMON. Une Fran-
çaise Présidente d'Haïti. — Un voyage du Président aux Cayes
et sur la còte sud. — Allocutions présidentielles et harangues du
clergé français de diverses paroisses. — Discours du R. P. L horme,
curé de Jacmel.
Monsieur le Président,
Votre Excellence ne pouvait nous apporter une plus grande
joie, en même temps qu'elle nous fait le plus insigne honneur,
par cette visite, que Jacmel espérait, du reste, depuis long-
temps.
La visite, en effet, de l'autorité, cette autorité qui vient de
Dieu et qui représente sa majesté et sa puissance sur la terre,
a un double but : ennoblir, élever jusqu'à elle ceux vers qui
elle vient, et, en la faisant se mêler elle-même aux intérêts des
populations par sa présence, et la connaissance qu'elle lui
facilite de leurs besoins et de leurs justes désirs, préparer
à ces mêmes intérêts moraux et matériels une satisfaction
légitime. C'est ainsi que toute aigreur disparait; que les
yeux s'ouvrent, que les âmes se rassérènent, et que tout un
peuple arrivé à l'unanimité de pensée et de volonté prend, à
la suite de ses chefs, sa place glorieuse et fière dans l'assem-
blée des autres peuples ses frères.
238 HAÏTI EN 1886
PRÉSIDENCE DE M. GERMAIN
Le député soussigné,
FIN
ANNEXES
DOCUMENTS OFFICIELS INÉDITS
A N N E X E A
TEXTE INTÉGRAL
DU COMPTE RENDU OFFICIEL DE LA SÉANCE
DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE AU COURS DE LAQUELLE
FURENT RENOUVELÉS LES POUVOIRS PRÉSIDENTIELS
DU GÉNÉRAL SALOMON
ASSEMBLÉE NATIONALE
Séance du 30 juin 1886.
PRÉSIDENCE de M . le sénateur B. MAIGNAN
DÉCRET
Le Vice-Président,
GERMAIN.
Les Secrétaires,
Ls. AUGUSTE, N . LEGER, JH. RAMEAU,
WINDSOR TERLONGE.
er e er e
Les 1 et 2 considérants de ce décret, ses articles 1 , 2 et
e
3 , ainsi que son ensemble, successivement mis en délibéra-
tion et aux voix, sont littéralement agréés par l'Assemblée.
Une nouvelle députation composée de MM. les sénateurs
St-Cap Ls. Blot, Bréa, Nemours Pierre-Louis, de MM. les d é -
312 HAÏTI EN 1886
Le Secrétaire-Rédacteur,
ANSELME.
Le Secrétaire-Archiviste,
BUTEAU fils.
A N N E X E B
(Page 169.)
R É P U B L I Q U E D ' H A Ï T I
DÉCRET
ment jouir de tous les droits accordés par la loi aux citoyens
de la République.
Le Gouvernement accordera à la Banque la protection mili-
taire indispensable à la sécurité de son siège principal et de
ses succursales.
Le Chef de l'État s'interdit, dès à présent, le droit de grâce
pour toute personne poursuivie et condamnée pour contre-
façon des billets de la Banque et contrefaçon de monnaies
métalliques.
A R T . 20. — La Banque et ses succursales seront entière-
ment exemptes de toutes espèces de taxes et d'impôts, et il
en sera de même pour ses billets seulement.
A R T . 21. — Chaque mois, la Banque publiera son état de
situation dans le Moniteur.
A R T . 22. — Le fonctionnement de la Banque au Port-au-
Prince devra commencer, sauf le cas de force majeure, dans
le délai de six mois à dater du reçu de la notification officielle
qui sera faite de la promulgation du Décret approuvant la
concession.
Cette approbation devra être donnée dans un délai maxi-
mum de trois mois à dater de ce jour, sauf également le cas
de force majeure.
Dans les huit jours qui suivront la réception de l'avis
officiel de l'approbation dont il s'agit, le concessionnaire s'en-
gage à déposer, soit à la légation d'Haïti à Paris, soit à la
Banque de France, au choix du concessionnaire et quitte de
tous frais, un cautionnement de cent mille francs, qui sera
attribué à titre d'indemnité au gouvernement d'Haïti, si, par
son fait, la Banque n'était pas constituée dans les délais ci-
dessus.
Ledit cautionnement sera mis à la disposition du conces-
sionnaire aussitôt que la Banque sera constituée.
A R T . 2 3 . — En cas de divergence sur l'interprétation des
clauses et conditions de la concession entre le Gouvernement
et la Banque, la contestation sera soumise à des arbitres nommés
320 HAÏTI EN 1886
Au NOM DE LA RÉPUBLIQUE,
Par le Président :
I I . PIQUANT.
RÉPUBLIQUE D'HAÏTI
CULTES Secrétairerie d'Etat des Finances
N°
N° d 'oxdxa CULTES
B A N Q U E N A T I O N A L E D'HAÏTI
A N N E X E G
R A P P O R T
N O T E E X P L I C A T I V E
RAPPORT № 2.
Messieurs,
Je vous prie de vouloir bien vous réunir en commission
au local de la Banque nationale, jeudi prochain, 26 du cou-
rant, à dix heures du matin, pour continuer la vérification des
mandats émis sous l'administration du général Damier, no-
tamment de ceux qui vous seront présentés, pour une valeur
de 19,000 gourdes environ, pour compte du sieur Louis Clou-
chet.
M. de Bàcourt, ministre de France à Port-au-Prince, se
fera représenter devant la commission, pour assister à la
vérification des 19,000 gourdes environ de mandats.
J'écris au directeur de la Banque de vous fournir tous les
renseignements qui pourront vous être nécessaires, dans
l'intérêt de l'accomplissement de cette tâche.
330 HAÏTI EN 1886
Récapitulation.
o r
Rapportn° l du 28juillet 1884— étatsAetB. 274,038^21
Rapport n° 2. — état D 19,337 «0
Rapport n° 2. — état E 12,417 05
Total des mandats déjà payés et remis frau-
duleusement en circulation, signalés dans les
deux rapports 3u5,812«76
Plus, mandats payés deux fois. (Voir État G
er
— rapport n° 1 .) 14.903S40
Mandats présentés à la commission et enregistrés :
e r
Rapport n° 1 divers 188,378*? 02
Un mandat, n° 5087, Intérieur, enregistré
par exception le 24 juillet 1884, en vertu de la
dépèche du secrétaire d'État des finances, même
date, n° 1907 1,500
Paveurs de divers départements, rapport n° 1 " . 332,1898 39
522,0676 41
os
Ci-joint les pièces annexes au présent rapport aux n 1 à 13,
13 bis à 16.
En attendant votre accusé de réception, veuillez agréer,
monsieur le Secrétaire d'État, l'expression de nos sentiments
bien distingués.
A. André, A. Rossignol, A. Lilavois, Scott.
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT.
ie
A Messieurs TWEEDY, PETERS et C .
Messieurs,
Je vous serai bien obligé de me faire connaître s'il a été
émis en votre faveur par le chef du service de la caisse
g
d'amortissement un ou plusieurs bons au chiffre de 5,737 50,
cinq mille sept cent trente-sept gourdes, cinquante cen-
times, pour intérêts échus au 30 septembre 1882 sur titres
de la caisse d'amortissement, appartenant à votre maison
de commerce.
Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de ma parfaite con-
sidération.
Signé : C. FOUCHARD.
HAÏTI EN 1886 337
(N° 2 . ) COPIE
er
Port-au-Prince, 1 octobre 1886.
Monsieur le Ministre,
En réponse à votre honorée du 30 septembre, nous avons
l'honneur de vous annoncer que nous trouvons dans nos
g
livres le chiffre de 5,737 50 en intérêts échus au 30 sep-
tembre 1882 sur titres de la caisse d'amortissement, vendus
à la Banque nationale d'Haïti, sans doute les titres ou bons
formant ce chiffre ont dû être livrés à la Banque nationale
contre ces intérêts.
Veuillez agréer, monsieur le Ministre, l'assurance de notre
parfaite considération.
ie
Signé : TWEEDY, PETERS et C .
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT
Messieurs,
M. A. Lilavois, comptable au ministère des finances,
membre de la commission de vérification des mandats de
payement de l'exercice Damier, a mission de se rendre en
318 HAÏTI E N l886
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT
Monsieur l'Administrateur,
M. A. Li'avois, CDTiitab'e a j ministère du tiaiuea
membre de la commission de vérification des mandats de
payement de l'exercice Damier, a mission de se rendre en
votre ville pour faire des investigations touchant les effets
qui avaient élé acceptés dans le temps dans différentes t r a n -
sactions faites avec divers négociants de votre place.
HAÏTI EN 1886 339
ie
H. ÉTIENNE et C , Cap-Haïtien, 24 septembre 1886.
Port-au-Prince.
Monsieur le Secrétaire d'État,
Votre dépêche du 21 septembre de cette année, n° 845,
section des finances, nous annonçant que M. A. Lilavois,
comptable à votre département, membre do la commission
de vérification des mandats de payement de l'exercice Da-
mier, a mission de faire certaines investigations, en notre
ville, touchant certains effets acceptés dans le temps par le
gouvernement dans diverses transactions faites avec divers,
a eu toute notre attention.
Par sa lettre du 4 septembre courant, la commission
chargée de la vérification de ces titres nous demandait des
renseignements à l'égard d'un bon d'intérêts de dix mille
piastres, pour intérêts échus au 30 septembre 1882 sur des
titres d'amortissement dont nous étions porteurs. Répondant
à sa demande, nous lui avons adressé notre lettre du 15 sep-
tembre courant, couvrant une note des affaires que notre
maison avait faites dans le temps avec le gouvernement.
Nous croyons devoir, sur les renseignements que nous
a demandés votre délégué, M. A. Lilavois, vous donner l e s
340 HAÏTI EN 1886
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT
Monsieur l'Administrateur,
Je vous informe que j'ai expédié au commandant de l'ar-
rondissement des Gonaïves une somme de 3,000 gourdes,
qu'il vous fera parvenir sous bonne escorte ; cette valeur est
exclusivement affectée au service de l'armée.
Recevez, monsieur l'Administrateur, l'assurance de ma par-
faite considération.
Signé : DAMIER .
(N° 7.) COPIE
Cap-Haïtien, le 11 décembre 1882,
e
an LXXXIX de l'Indépendance.
L'Administrateur principal des finances de cet arrondissement,
au Secrétaire d'État des finances et du commerce.
Secrétaire d'Etat,
Conformément à votre dépêche n° 277, j'ai reçu du com-
mandant de l'arrondissement des Gonaïves 3 caisses conte-
nant 3,000 piastres qui ont été remises immédiatement au
payeur de cette arrondissement, avec ordre de ne payer que la
ration avec ces fonds.
Je vous salue respectueusement.
Signé : G . W . CARVALHO.
342 HAÏTI EN 1886
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT
Monsieur l'Administrateur,
Je vous donne avis que la Banque nationale m'a ouvert un
crédit de six mille piastres (6,000 p.) sur sa succursale en
votre ville. — Cette somme, qui est tenue à votre disposition,
ne devra être tirée de ladite succursale qu'en cas d'éventua-
lité et pour le service exclusif de la ration extraordinaire que
vous auriez à payer ; dans ce cas, vous lui fourniriez un reçu
contre la valeur touchée.
Il est bien entendu que cette valeur de 6,000 piastres ne
sera tirée qu'au fur et à mesure des nécessités du moment.
Recevez, monsieur l'Administrateur, l'assurance de ma con-
sidération distinguée.
Signé : DAMIER.
(N° 9.) COPIE
Cap Haïtien, le 11 décembre 1882,
e
an LXXIX de l'Indépendance.
SECTION DES FINANCES. — № 424
L'Administrateur principal des finances de cet arrondisse
ment, au Secrétaire d'État des finances et du commerce.
Secrétaire d'État,
J'ai bien reçu votre dépêche n° 278, avec la lettre ouverte
que le directeur de la Banque à Port-au-Prince adresse aux
HAÏTI EN 1886
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT
Monsieur l'Administrateur,
Sur le crédit de six mille piastres (6,000 p.) que la Ban-
que nationale a ouvert au gouvernement dans la succursale
de votre ville et réservé au service extraordinaire de l'année,
je vous autorise à distraire la somme de 2,400 piastres, que
vous compterez comme suit : 100 piastres à chacun des mem-
bres des diverses délégations que le gouvernement a dési-
gnés dans les arrondissements ci-après, pour les indemniser
344 HAÏTI EN 1886
Arrondissement du Cap-Haïtien.
Arrondissement du Trou.
Arrondissement de la Grande-Rivière.
Arrondissement du Fort-Liberté.
Arrondissement du Limbé.
Arrondissement du Borgne.
Secrétaire d'Etat,
J'ai bien reçu votre dépêche n° 130, en date du 16 décem-
bre, par laquelle vous m'invitez à acquitter les feuilles de
ration que me fera présenter le commandant de l'arrondisse-
ment du Fort-Liberté, pour quelques troupes qu'il a ordre,
au besoin, de mettre sur pied.
Vos ordres seront exécutés à la lettre.
Permettez-moi de vous faire remarquer que des 6,000 pias-
tres que la Banque avait ordre de me compter, j'ai payé
2,400 piastres aux délégations et n'ai pu verser au trésor que
3,600 piastres avec 3,000 piastres, en espèces reçues des
Gonaives.
Ces fonds sont presque absorbés, il me faut d'autres fonds.
Dans l'état des rations extraordinaires que mon employé,
au visa, a dressé, il n'a porté que la ration extraordinaire
des arrondissements du Cap, du Limbé et du Borgne ; celles
de Fort-Liberté, de la Grande-Rivière ne s'y trouvent pas, et
la ration ordinaire de tout mou arrondissement, que je paye
de ce même argent, ne figure point.
Je vous salue respectueusement.
Signé: G. W . CARVALHO.
346 HAÏTI EN 1886
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT
Monsieur l'Administrateur,
Je vous accuse réception de votre lettre du 9 de ce mois,
au n° 491, responsive â ma dépêche du 16 au n° 130.
Vous me dites que des 6,000 piastres que la Banque avait
ordre de vous compter, vous avez payé 2,400 piastres
aux délégations et que vous n'avez pu verser au trésor que
3,600 pastres.
Vous me faites savoir que presque tous vos fonds sont
absorbés.
Comme le service ne doit pas souffrir et qu'il me faut me
mettre en règle avec la Banque, vous devez toujours faire
dresser les ordonnances de dépense pour me mettre en me-
sure de régler avec elle les premières valeurs qui nous ont
été délivrées sur simples reçus.
Quant aux autres feuilles que vous n'avez pu payer, il y aura
à les ordonnancer en dépense, lesquelles ordonnances me
seront expédiées assez à temps pour être mandatées sur la
Banque.
Recevez, monsieur l'Administrateur, l'assurance de ma con-
sidération distinguée.
Signé : DAMIER
HAÏTI EN 1886 347
SECTION DU PAYEMENT. — N° 66
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT
(N° 13 bis.)
G. 13.186 75
Le Comptable-payeur,
Signé : JH. NICOLAS.
(N» 1 4 . ) CAISSE
1882
RECETTES
Mois
Dbre. 14 P o u r A u t a n t v e r s é p a r la B a n q u e n a t i o -
n a l e d'Haiti à l ' a d m i n i s t r a t e u r p r i n -
cipal des finances 2.400
21 A R e ç u de l ' a d m i n i s t r a t e u r p r i n c i p a l
des finances p o u r le p a y e m e n t de la
ration extraordinaire des 3 et 10 dé-
c e m b r e 1882 c o u r a n t 3.000
R e ç u d u m ê m e , p o u r le p a y e m e n t
de l a r a t i o n e x t r a o r d i n a i r e d u il d é -
cembre courant 3.600 9.000
9.000
1882
DÉPEN SES
Mois
Certifié s i n c è r e ,
Le payeur de l'arrondissement du Cap-Haïtien,
Signé: H 1 P P 0 L Y T E .
V u : L'administrateur principal des finances du Cap,
Signé : G . W . C A R V A L H O .
20
350 HAÏTI EN 1886
(N° 15.)
COPIE
e
Port-au-Prince, le 2 octobre 1886, an LXXXIII de l'Indépendance.
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT
Monsieur l'Entrepreneur,
Veuillez me faire, savoir si, oui ou non, les mandats suivants
vous ont été payés :
Mandat n° 3 7 3 , — Intérieur — pour trois mois d'abonnement à
er
2 boites aux lettres, du 1 octobre au 31 décembre 1882,
Soit G. 6
— N° 4 9 1 1 , — Justice — pour affranchissement
de lettres et journaux, au 30 septembre 1882. « 7.55
— n° 8 2 7 , — Agriculture — du 22 février 1883
— affranchissement et ports de lettres, du
er
1 octobre au 29 décembre 1882 « 5.10
G. 18.63
Signé : D. DAUMEC.
HAÏTI EN 1886 351
Signé: DELUY.
ÉTAT »
Amortissement... 71 L. Clouchet. S . 7 3 7 50 V o i r le r a p p o r t
91 10.000 »
21
Guerre 3.600 »
713
1 9 . 3 3 7 50
Port-au-Prince, 6 o c t o b r e 1886.
ASSEMBLÉE NATIONALE
A COMPARU :
Dont acte.
Fait et passé à Port-au-Prince, à la Secrétairerie
d'État des finances et du commerce, où les notaires
soussignés ont été requis de se transporter, l'an mil
huit cent quatre-vingt-cinq, quatre-vingt-deuxième
de l'Indépendance d'Haïti, et le douze mai ; après
lecture, les comparants ont signé avec nous notaires,
en conformité de la loi ;
Et MM. Henri Durrieu, président de la Société
Générale dé Crédit Industriel et Commercial; Charles
Miot, négociant à Port-au-Prince, actuellement à
Paris, 95, rue de Monceau; G. Larcade, négociant
à Paris, 1 1 , rue de la Grange-Batelière, constitués en
comité sous la présidence de M. Durrieu, eUes aus-
pices de la Société Générale du Crédit Industriel et
Commercial, pour représenter les porteurs de l'Em-
prunt d'Haïti 1875;
Il a été entendu et convenu ce qui suit :
12,353(soixante-douzemille
ARTICLE P R E M I E R . — L e s
Messieurs,
Mettant de côté l'intérêt matériel que tout État recueille en
faisant le service de sa dette, en le reprenant quand il a été
interrompu par des circonstances indépendantes de sa vo-
lonté, il y a dans ces payements réguliers qui sont la source
de la consolidation du crédit une question de dignité et
d'honneur dont il ne peut pas se départir.
C'est en respeet de ces principes que l'année dernière, le
Gouvernement a pensé qu'il fallait, après transaction avec les
porteurs des titres de l'emprunt de 1875, appliquer au ser-
vice de cette dette des revenus certains, disponibles, com-
mandant la confiance et donnant toutes garanties aux créan-
ciers.
Vous le savez déjà, pour atteindre ce but, il s'est mis en
rapport, par l'entreprise d'un délégué spécial, avec un co-
mité des porteurs de titres de cet emprunt, et au moment où
les négociations se poursuivaient et louchaient à un résultat
satisfaisant, il vous a été présenté son décret y relatif que
vous avez sanctionné le 11 septembre.
Toutefois, prévoyant que certaines modifications pouvaient
s'introduire dans le contrat définitif, par suite de transmis-
sions, d'instructions par voie télégraphique, il n'a pas man-
qué, dans son décret, de vous demander la faculté d'effectuer
368 HAÏTI EN l886
Messieurs,
Vous êtes appelés à peser les résultats que le Gouverne-
ment a obtenus; vous êtes appelés à constater jusqu'à quel
point les intérêts de la nation ont été sauvegardés dans celte
opération financière.
Le Gouvernement, heureux d'avoir trouvé pour la régula-
risation de celte dette extérieure la solution la plus conve-
nable, la plus appropriée à nos ressources, la plus avanta-
geuse qu'il fût possible d'obtenir, vient vous demander la
sanction du décret dont la teneur suit :
DÉCRET
SALOMON, Président d'Haïti,
senté, il y avait lieu pour nous de croire que tout était défi-
nitivement réglé. Voilà cependant que le cabinet est obligé
de venir encore cette année nous soumettre un nouveau
projet. Nous devons donc prendre le temps de le bien exa-
miner, de le discuter en connaissance de cause, afin que la
question soit définitivement résolue et qu'il n'y ait pas lieu
de nous en occuper une troisième fois.
M. le Secrétaire d'État des finances : Au moment où le
Gouvernement s'est mis en rapport, l'an dernier, avec la
Société Générale de Crédit Industriel, elle a demandé qu'un
décret du Corps législatif nous autorisât à contracter avec
elle. C'est pourquoi nous vous avons présenté à cette époque
le projet que vous avez voté. Cela fait, il a fallu, pour arrê-
ter définitivement les conditions du règlement de l'Emprunt,
pour obtenir la condition avantageuse qui réduit les obliga-
tions de 500 à 300 francs et les bons de coupons de 100 à
60 francs, il a fallu entretenir une volumineuse correspon-
dance; et ce n'est pas sans de nombreuses démarches, que
nous avons obtenu l'adhésion des porteurs de titres à la ra-
diation de l'article 10 du contrat; ces résultats obtenus, ne
nous faut-il pas revenir devant vous pour avoir la sanction
du règlement que vous nous avez autorisés à faire. Voilà
pourquoi nous nous présentons ici deux fois au lieu d'une.
Nous vous apportons aujourd'hui toutes les pièces concer-
nant ce règlement, définitivement arrêté, et nous vous de-
mandons de confirmer votre vote de l'année passée, en adop-
tant le projet de décret que nous venons de vous soumettre.
En supposant même que, comme le fait entendre le séna-
teur Rigaud qui parle de vérifications à faire, en supposant
qu'il y eût quelque erreur à rectifier, je vous prie de remar-
quer qu'il s'agit ici de chiffres et non de phrases, et qu'une
erreur de chiffres peut toujours être relevée. Or ce serait
le devoir du Gouvernement de faire rectifier toute erreur de
ce genre qui eût pu se glisser dans les calculs au moyen des-
quels on a établi le chiffre définitif du règlement de la dette.
376 HAÏTI EN 1886
»
378 HAÏTI EN 1886
STATUTS
er
Art. 1 . Cette Société a pour but :
1° D'assister les membres sociétaires qui seraient éprouvés
par la maladie ou par des accidents ;
2° De venir en aide, dans la limite de ses ressources, aux
Français indigents qui se trouvent dans le pays ;
3° De prêter son concours à toute infortune méritante, et
de faire le bien partout où se trouve la souffrance ; do le
faire, autant que possible, avec fruit, intelligence et discré-
tion.
Tous les secours à accorder restent d'ailleurs à l'apprécia-
tion du Bureau.
SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ
MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ
Art. 14. Les femmes sont admises dans la Société ; elles ont
le droit de vote, mais elles ne peuvent pas faire partie du
Bureau.
F O N D S SOCIAL
COTISATIONS
FONDS DE RÉSERVE
ADMINISTRATION
DU PRÉSIDENT
DU VICE-PRÉSIDENT
DU TRÉSORIER
DU SECRÉTAIRE
DES CONSEILLERS
DES EXCLUSIONS
DE LA CAISSE
MODIFICATIONS
ie
AFFAIRE MARCELIN — F. MORELLI ET C
er
Le 1 juin 1886, débarquant à Port-au-Prince, le
nouveau ministre de France, M. de Bâcourt, trou-
vait sur le bureau de la légation quatre lettres iden-
tiques de quatre capitaines de steamers français —
ces derniers à l'ancre depuis six mois dans la rade
de la capitale de la République d'Haïti.
En voici le texte intégral :
Monsieur,
Légation de la République
française en Haïti.
Le Ministre plénipotentiaire,
Signé : H. DE BACOURT.
Par le ministre ;
Le Chancelier de la légation,
Signé : DESPESSAILLES.
Pages.
er
CHAPITRE I Arrivée a Port-au-Prince 1
CHAPITRE II. Deux parenthèses 25
CHAPITRE III. Port-au-Prince 47
CHAPITRE I V . Un peu de géographie 69
CHAPITRE V . Une page d'histoire 93
CHAPITRE V I . Les moeurs parlementaires en Haïti 113
CHAPITRE VII. Le général Salomon 138
CHAPITRE VIII. Le général Salomon (suite). — La Banque
nationale d'Haïti 161
CHAPITRE IX. Le général Salomon (suite). — Usines. . . 189
CHAPITRE X . Le général Salomon (suite). — Sa personne. 213
CHAPITRE XI. Le Haïtien et l'étranger 245
CHAPITRE XII. Les Français en Haïti 275