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Une société
tunisienne qui sombre peu à peu dans une confusion identitaire. Avec le grand retour
de la religion au cœur de la société tunisienne favorisé par les chaînes satellitaires
arabes, quelques idées enterrées depuis des lustres refont surface, notamment la
polygamie. C’est ainsi que Mme Dalanda Sahbi avait surpris tout le monde en août
dernier lors d’un colloque organisé pour fêter la journée de la femme, en lançant un
appel pour le retour de la polygamie. Voilà donc, quand on ne s'est pas battu pas pour
un droit, on ne se rend jamais compte de sa valeur. Alors que des femmes se battent
pour avoir ce « privilège », Mme Sahbi ose réclamer un retour vers une société
primitive.
Cet absurde appel a eu un accueil très froid auprès de l’audience, suivi d’un
acharnement de la part de quelques internautes sur la toile. Mais malheureusement,
on constate qu’aux détours des rues, quelques un(e)s soutiennent cette idée. D’après
eux, c’est la meilleure solution pour faire face au libertinage excessif, au célibat, et
aux relations extra-conjugales. Bien évidemment, l’argument religieux ne tarde pas
à venir renforcer l’idée, tentant de convaincre les plus naïfs. « L’Islam le permet et le
Prophète Mahomet nous en fournit un bon exemple. » a dit Mme Sahbi.
Oui, l’islam le permet et un texte existe dans le Coran, et oui le Prophète avait
plusieurs épouses. Mais on oublie une chose, c’est qu’il faut remettre les choses dans
leurs contextes pour éviter les interprétations erronées. L’Islam l’a permis avec des
conditions. Il ne l’a jamais imposé ni même favorisé, son interdiction serait donc
convenue et ferait le plus grand bien aux hommes.
Un des arguments les plus « stupides » que posent les partisans de la polygamie est
le suivant: Cela permet à l’homme dont la femme est stérile d’avoir des enfants d’une
seconde épouse sans pour autant abandonner la première. Oui, mais si l’homme est
stérile, la femme pourra-t-elle avoir un second mari sans divorcer du premier ? Mais
bien sûr, on ne peut pas parler de l’égalité homme-femme avec des personnes qui
réclament la polygamie.
En mettant, l’aspect religieux de côté, j’ai essayé de comprendre le bien fondé des
arguments présentés, mais je me heurte toujours à une logique indiscutable: