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HOMÉLIE DU DIMANCHE DU SAINT SACREMENT (06/juin/2021)

1ère lecture : Exode 24, 3-8 2ème lecture : Hébreux 9, 11-15


Évangile : Marc 14, 12-16.22-26
1. « Jésus prépare une place et une nourriture »
Bien-aimés de Dieu,
Dans l’Évangile de ce jour, les disciples demandent à Jésus : « Où veux-tu que nous allions faire
les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » (Mc 14, 12). Jésus les envoie préparer avec des
indications précises et ils trouvent « une grande salle aménagée et prête pour un repas » (v. 15).
Les disciples vont préparer mais Jésus avait déjà lui-même préparé. Il avait préparé une place et
une nourriture. Aujourd’hui, cette place c’est l’Église, notre maison spacieuse et vaste, où il y a
et il doit y avoir une place pour tous. En plus de la place, il nous prépare une nourriture, un Pain
qu’il est lui- même : « Prenez, ceci est mon corps » (Mc 14, 22). Ces deux dons, la place et la
nourriture, sont ce qui nous sert pour vivre. Pour tenir bon sur notre route, nous avons besoin des
forces. D’où, il nous faut manger. L’Eucharistie est une nourriture spirituelle pour les chrétiens.
Elle leur procure des énergies nécessaires pour vivre intensément leur vie chrétienne.
L’Eucharistie est un aliment simple, comme le pain, mais c’est l’unique qui rassasie. Tant de
personnes sont privées d’un lieu digne pour vivre et de nourriture ! Nous qui recevons de Jésus
une place et une nourriture sommes invités à préparer une place et un repas à nos frères les plus
faibles et les plus démunis. Si le monde était solidaire, il y aurait à manger pour tout le monde car
il y aurait une juste répartition. Malheureusement, tandis que la famine sévit dans plusieurs coins
du monde, ailleurs on souffre de l’obésité à cause de l’excès de nourriture et ce sont des tonnes de
nourriture qui sont jetées chaque année. Que le Seigneur nous accorde de vivre dans un monde
plus juste, plus solidaire, plus fraternel et plus sensible.
2. « L’Eucharistie, sacrement de l’unité et de l’amour »
Bien-aimés de Dieu,
L’Eucharistie nous rappelle aussi que nous ne sommes pas des individus, mais un corps, une
famille. De même que le peuple au désert récoltait la manne tombée du ciel et la partageait en
famille (cf. Ex 16), de même Jésus, Pain du ciel, nous convoque pour le recevoir, le recevoir
ensemble et le partager entre nous. L’Eucharistie n’est pas un sacrement « pour moi seul », elle
est le sacrement d’un groupe qui forme un seul corps. Saint Paul nous l’a rappelé : « Il y a un seul
pain, et nous sommes tous un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain » (1Co 10, 17).
L’Eucharistie est donc le sacrement de l’unité. Celui qui la reçoit ne peut être qu’artisan d’unité..
L’Eucharistie est également le sacrement de l’amour : ne partagent le même repas que ceux qui
s’aiment : on ne peut donc pas communier au corps du Christ et vivre dans les querelles, les
divisions, la haine, les rivalités, la jalousie et la médisance. Communier au Corps du Christ, c’est
vivre en communion avec les autres, c’est avoir un esprit de communauté, un esprit de famille.
3. « L’Eucharistie invite à la conversion »
Enfin, celui qui communie au corps du Christ est invité également à la conversion. Le corps du
Christ que nous recevons doit pouvoir nous transformer et nous rendre agréables, simples,
modèles et attentifs aux autres. A quoi sert de communier au corps du Christ si ensuite rien ne
change dans notre vie ? Chers frères et sœurs, choisissons cette nourriture de vie, mettons la
messe à la première place, redécouvrons l’adoration ! Demandons la grâce d’être affamés de Dieu,
jamais rassasiés de recevoir ce qu’il prépare pour nous. Amen !
(Abbé Stanislas Longonga, PhD, Strasbourg/ France)

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