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TD 

: CAS PRATIQUE

Un Monsieur a contracté un prêt auprès de sa banque en octobre 2010. Le prêt a consenti avec un
taux de 11 pourcent pour une durée de trois ans. En avril, le législateur met en vigueur une loi qui
propose aux banques de fixer le taux d’intérêt à moins de 10 pourcent.

Les faits soumis à notre analyse concernent l’application de la loi dans le temps en matière
contractuelle.

La question qui se pose est alors de savoir : une loi qui propose un taux d’intérêt des prêts à moins de
dix pourcent peut- elle s’appliquer à un prêt consenti antérieurement à son entré en vigueur ?

En matière contractuelle, c’est le principe de la loi ancienne qui s’applique au contrat. Ce principe se
justifie par le fait que le contrat est un accord de volonté entre les deux parties qui se sont
conformées à la loi qui était en vigueur au moment de la conclusion du contrat. Une loi nouvelle ne
peut donc remettre en cause les prévisions contractuelles des parties.

Ce principe comporte cependant des exceptions qui sont les lois d’ordre public qui expriment un
intérêt social tellement impérieux qu’elles doivent être appliquées immédiatement, même aux
contrats en cours.

Dans notre cas d’espèce, l’entreprise BABACAR avait conclus un contrat de prêt avec la
banque avec un taux de 11 pourcent. Mais avant la fin du contrat, une loi nouvelle entre en vigueur
et propose aux banques de fixer le taux d’intérêt à moins de 10 pourcent. Il ne s’agit donc pas d’une
loi d’ordre public car cette loi n’est qu’une simple proposition et ne s’applique donc pas au contrat.

En conclusion nous pouvons soutenir que BABACAR n’a pas raison d’espérer car la nouvelle
loi n’est pas une loi d’ordre public et ne s’impose donc pas à la banque.

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