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Lisapo ya Kama

"Le Nègre ignore que ses ancêtres, qui se sont adaptés aux conditions matérielles de la vallée du Nil,
sont les plus anciens guides de l'humanité dans la voie de la civilisation" Cheikh Anta Diop

Les Egyptiens étaient Noirs

Les 9 parties de l’Etre humain dans la pensée égyptienne et le Vodun

Le chiffre 9 est le chiffre sacré de l’Afrique. Nous l’avons expliqué dans notre article sur la
religion africaine. Nos ancêtres ont donc egalement théorisé que l’humain est composé de 9
entités ontologiques et non pas 3 (âme, énergie, corps) comme cela est communément
enseigné. Ces 9 entités sont dans la civilisation pharaonique : 

LE DJET (ou sab) : Le corps physique, qui devient KHAT (putrescible et corruptible) âpres la
mort.
LE SAHU : C’est l’entité spirituelle du corps qui entoure le corps physique

LE KHAIBIT : C’est l’ombre attachée au corps physique et qui reste invisible. Cette ombre
devient LE SHOUT lorsqu’elle se détache du corps pour devenir visible sous l’effet de la lumière.

BA : C’est l’âme dynamique, mobile et volatile qui protège la momie, et insuffle le souffle vital à
l’homme

LE REN : C’est le nom porté par la personne, le nom qui révèle l’essence ontologique de
l’homme. Donner un nom est donc quelque chose d’important. C’est pourquoi dans nos
traditions depuis la nuit des temps, les noms ne sont jamais donnés par hasard.

LE KA : C’est la force vitale transcendante, le réceptacle de l’énergie divine

LE IB : C’est le cœur non comme organe, mais comme siège de la conscience intime, comme
siège de la pensée, siège des intentions et des émotions qui se manifestent a travers le corps
physique

LE SEKHEM : La force irrésistible qui protège ou détruit l’homme

Le AKH ou AK : C’est l’esprit lumineux et impérissable, immortel du défunt ressuscité.

A titre d’exemple, on retrouve les mêmes entités ontologiques chez les peuples Adja-Fon du
Bénin actuel, c’est à dire dans le Vodun. Les 9 entités sont :

AGBAZA : Le corps physique qui se désagrège (putrescible et corruptible)

OUTOU : C’est l’entité spirituelle du corps qui entoure le corps physique

YE (Yè) : L’ombre

WINSAGU : C’est l’âme dynamique, mobile

NYI : Le nom qui révèle l’être

L’INDON : La force vitale, c’est la force vitale transcendante, le réceptacle de l’énergie divine

AI : La conscience intime, le siège de la pensée

HONHNLON : La force qui protège ou détruit

SE (Sè) : L’esprit immortel impérissable, l’esprit divin du défunt

Il est possible de faire la même comparaison (celle qui à été faite avec les peuples Adja-Fon du
Bénin) avec tous les peuples traditionnels (Yoruba, Bassa, Ewe, Akan, etc…..) qui sont sur notre
continent.

Cette manière de concevoir l’Etre a joué un rôle central dans la compréhension de la mort et le
culte des ancêtres comme nous l’avons expliqué ici 

Hotep

Par : Lisapo ya Kama 

Source principale :  Jean Charles Coovi GOMEZ « La signification du vocable AKHU en Egypte
ancienne et en Afrique noire contemporaine »in ANKH, Revue d’ Égyptologie et des Civilisations
Africaines N° 3, Paris, 1993

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