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Durée de l’épreuve : QRC et QCM corrigées
1h – Réglementation
Coefficient 1 professionnelle 1
Notation sur 20 de l’expert-comptable et
du commissaire aux comptes 5e éd.
2020
t
loi PACTE e 5e éd.
À jour de la 9 3
° 2019-11
du décret n
mbre 2019
2020
du 19 nove
Sabrina Sabbah et
Kada Meghraoui
Prix : 18,50 €
ISBN 978-2-297-08920-3
www.gualino.fr
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
:FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:160.17
À jour de la
loi PACTE e
9 3
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5e éd.
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du décret n 2020
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Avant-propos
L’objectif de ce livre est de permettre aux candidats au DEC (Diplôme d’expertise comptable) de préparer
efficacement l’épreuve n° 1 de déontologie et de réglementation professionnelle de l’expert-comptable et
du commissaire aux comptes.
Cette épreuve nécessite de connaître parfaitement le programme. Elle se déroule sans documentation
et se compose de 20 questions présentées sous forme de QRC (questions à réponse courte) ou de QCM
(questions à choix multiple).
Afin que vous puissiez préparer cette épreuve dans les meilleures conditions et augmenter vos chances de
la réussir, cet ouvrage vous propose 15 sujets avec leurs corrigés détaillés, réalisés dans le même esprit que
le sujet de l’examen d’État. La moitié des questions concerne l’expertise comptable, l’autre le commissariat
aux comptes. Les corrigés sont volontairement plus détaillés que ce qui vous sera demandé à l’examen, et
ce, afin de faciliter vos révisions.
Afin de préparer cette épreuve de la manière la plus efficiente, nous vous recommandons, en dehors
de l’entraînement que permet le présent ouvrage, de vous inscrire auprès d’un organisme de formation
adapté, tel que :
–– les instituts de formation de l’Ordre des experts-comptables, notamment l’ASFOREF pour l’Ile-de-France ;
–– les écoles privées comme l’ENOES ou l’INES.
Par ailleurs, vous pouvez vous aider de la bibliographie mentionnée à la fin de cet ouvrage pour compléter vos
lectures et augmenter vos chances de réussite à cette épreuve. Nous préconisons notamment le livre de Jean-
Pierre Emmerich et de Gérard Lejeune publié dans la même collection « Les Carrés DEC » : Réglementation
professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes – 23 fiches de cours
pour préparer l’épreuve du DEC 1 (8e édition, 2020).
Nous vous souhaitons bon courage et une pleine réussite à cette épreuve, et nous espérons que vous
prendrez autant de plaisir à traiter les cas que nous en avons eu à les concevoir.
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Programme de l’épreuve
L’arrêté du 13 février 2019 (BOESR n° 26 du 27 juin 2019) définit le programme de l’épreuve de déontologie
du diplôme d’expertise comptable (épreuve n° 1 du DEC) applicable à partir de la session de mai 2020. Ce
programme est également repris dans la note du jury aux candidats disponible sur le site du SIEC :
Afin de vous préparer au mieux à l’épreuve, certains des sujets peuvent être volontairement difficiles.
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Méthodologie et conseils
pour préparer l’épreuve
L’épreuve de réglementation professionnelle et de déontologie de l’expert-comptable et du commissaire
aux comptes est d’une durée d’une heure. Elle est affectée d’un coefficient 1. La principale difficulté réside
dans le traitement de l’ensemble des questions dans le temps imparti car le candidat dispose d’environ
3 minutes par question pour tout traiter.
En effet, le sujet de déontologie se présente sous la forme de 20 questions, avec 10 questions en exper-
tise comptable et 10 questions en commissariat aux comptes. On peut constater depuis quelques années
(même si ce n’est pas toujours le cas) une alternance entre les QRC (questions à réponses courtes) et les
QCM (questions à choix multiples).
• Où se procurer la documentation pour préparer l’épreuve ?
Outre la bibliographie présente à la fin de cet ouvrage que nous vous recommandons vivement de vous
procurer, il est également possible d’enrichir ses connaissances en déontologie et donc de préparer l’épreuve
en consultant :
–– les elearnings devant être suivi par les stagiaires experts-comptables et élaborés par le CFPC (Centre
de la Profession Comptable) ;
–– la FAQ (foire aux questions) de l’Ordre des experts-comptables et des conseils régionaux ;
–– les annales CAFCAC (épreuve de comptabilité avec QCM de commissariat aux comptes) ;
–– la revue SIC (actualité déontologique) ;
–– les supports de formation sur l’actualité de la profession proposés par certains conseils régio-
naux (par exemple : les Universités d’été en Ile-de-France) et lors du congrès annuel de l’Ordre des
experts-comptables ;
–– les commentaires sur le site internet de l’INFORES. Il a été créé pour défendre les confrères (https://
associationinfores.com/)
• Comment s’entraîner ?
Vous pouvez vous entraîner sur toutes les annales en veillant à actualiser certaines réponses pour tenir
compte de l’évolution de la réglementation. On remarquera utilement que certaines questions déjà posées
par le passé ont tendance à retomber aux épreuves, ce qui renforce l’idée qu’il faut s’entraîner sur toutes
les annales depuis 2010 (attention aux mises à jour), date de la dernière réforme du DEC.
• Quand préparer l’épreuve ?
Plusieurs semaines avant l’épreuve, de manière individuelle ou collective :
–– via les formations proposées notamment par les instituts régions de formations (ASFOREF, IRF
Bourgogne Franche-Comté, etc.) ou par des écoles privées comme l’ENOES ;
–– via les évènements proposés en région par l’ANECS (Quizz déontologie, Star CAC, DEC Possible, etc.).
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
A B C D
Question n° 1
A B C D
Question n° 1 X
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Méthodologie et conseils pour préparer l’épreuve
Réponse
Les quatre principes que sous-tendent le contrôle qualité sont : la confraternité, l’universalité, l’adéquation et la
confidentialité.
Sommaire
Questions expertise comptable������������������������������������������������������������������������������������������������������������������ Page X
Questions commissariat aux comptes�������������������������������������������������������������������������������������������������������� Page X
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Les résultats montrent que les candidats ne préparent pas suffisamment cette épreuve alors qu’elle peut
sauver le diplôme du candidat. C’est pourquoi le candidat doit bien la préparer pour réussir.
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Sommaire
Préface3
Avant-propos5
Programme de l’épreuve 7
Méthodologie et conseils pour préparer l’épreuve 9
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Sujet 3. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 41
Questions41
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 41
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 42
Proposition de corrigé 43
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 43
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 47
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Sujet 6. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 71
Questions71
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 71
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 72
Proposition de corrigé 73
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 73
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 75
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Sujet 9. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 97
Questions97
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 97
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 98
Proposition de corrigé 100
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 100
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 102
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Sujet 12. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 127
Questions127
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 127
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 129
Proposition de corrigé 130
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 130
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 134
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Sujet 15. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 161
Questions161
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 162
Partie 2 : Commissariat aux comptes 164
Proposition de corrigé 166
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 167
Partie 2 : questions portant sur le commissariat aux comptes 169
Bibliographie173
Textes de référence 173
Ouvrages174
Tableaux de synthèse 175
Autres documents 175
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
1
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1 à 6. Jacques et Marie souhaitent créer ensemble une SPFPL (société de participations financières de
professions libérales), chacun en détenant 50 % des parts. Jacques est avocat, Marie expert-comptable.
Jacques souhaiterait exercer au sein d’une SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) et
Marie au sein d’une SAS (société par actions simplifiée). Sachant que :
–– l’Ordre des avocats impose que plus de 50 % des droits de vote et du capital d’une société d’avocat
soient détenus, directement ou indirectement, par un avocat ;
–– Jacques et Marie souhaitent que la SPFPL détienne des parts des sociétés qu’ils sont en train de créer ;
–– par souci de simplification, Jacques et Marie souhaitent qu’une part sociale corresponde à un droit
de vote (absence de droit de vote double).
Marie vous demande votre avis.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
1. Quelles sont les conditions de détention des droits de vote et du capital dans une société
d’expertise comptable ?
2. Au regard de ces conditions, est-ce possible déontologiquement que la SPFPL que Jacques et
Marie souhaitent créer détienne des parts dans la SAS en formation de Marie ? Dans l’affirma-
tive, pouvez-vous lui proposer une organisation envisageable (organigramme) et la justifier ?
Dans la négative, pouvez-vous justifier ?
3. Marie se pose la question suivante : les experts-comptables sont-ils autorisés à créer des
succursales pour exercer leur activité ?
a/ Oui
b/ Non
4. Marie trouve finalement trop compliqué cette idée de SPFPL et décide d’ouvrir son cabinet
toute seule, sous forme de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). A-t‑elle le
droit d’avoir pour objet social « travaux d’expertise comptable » alors que sa société n’est
pas encore inscrite à l’Ordre des experts-comptables, ou doit-elle d’abord envoyer un dossier
d’inscription à l’Ordre ?
Afin de développer son chiffre d’affaires, elle souhaiterait publier une annonce dans un quotidien. Elle
a plusieurs idées et se demande lesquelles sont possibles.
5. Citez trois conditions que Marie doit respecter pour faire de la publicité pour son cabinet.
8. Quelles sont les conditions nécessaires pour demander son inscription à l’Ordre en qualité
d’expert-comptable ?
10. Quelles sont les trois catégories de missions prévues par le référentiel normatif et déontolo-
gique du professionnel de l’expertise comptable ? Citez deux exemples de chaque.
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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1 à 6. Jacques et Marie souhaitent créer ensemble une SPFPL (société de participations financières de
professions libérales), chacun en détenant 50 % des parts. Jacques est avocat, Marie expert-comptable.
Jacques souhaiterait exercer au sein d’une SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) et
Marie au sein d’une SAS (société par actions simplifiée). Sachant que :
–– l’Ordre des avocats impose que plus de 50 % des droits de vote et du capital d’une société d’avocat
soient détenus, directement ou indirectement, par un avocat ;
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
–– Jacques et Marie souhaitent que la SPFPL détienne des parts des sociétés qu’ils sont en train de créer ;
–– par souci de simplification, Jacques et Marie souhaitent qu’une part sociale corresponde à un droit
de vote (absence de droit de vote double).
Marie vous demande votre avis.
1. Quelles sont les conditions de détention des droits de vote et du capital dans une société
d’expertise comptable ?
L’article 7 de l’ordonnance de 1945, qui a été modifié par le décret du 30 avril 2014, prévoit notamment
que les sociétés d’expertise comptable doivent satisfaire à la condition suivante : des experts-comptables
doivent détenir « directement ou indirectement par une société inscrite à l’Ordre, plus des deux tiers
des droits de vote ». Il n’y a pas de condition tenant au capital social.
2. Au regard de ces conditions, est-ce possible déontologiquement que la SPFPL que Jacques
et Marie souhaitent créer détienne des parts dans la SAS en formation de Marie ? Dans l’af-
firmative, pouvez-vous lui proposer une organisation envisageable (organigramme) et la
justifier ? Dans la négative, pouvez-vous justifier ?
La création d’une SPFPL pluridisciplinaire est possible depuis le décret n° 2014-354 du 19 mars 2014. Elle
nécessite toutefois quelques précautions, et notamment le respect des règles déontologiques propres à
chaque profession. En l’espèce, il serait possible pour Marie et Jacques d’imaginer le scénario suivant :
–– Marie et Jacques détiennent chacun 50 % des parts de la SPFPL ;
–– si seuls Jacques et la SPFPL sont actionnaires de la SELARL, Jacques doit détenir directement au
moins 51 % des parts de la SELARL. On peut donc imaginer que la SPFPL détienne 49 % des parts
et Jacques 51 % ;
–– si seules Marie et la SPFPL sont actionnaires de la SAS, la SPFPL doit détenir au plus 33,33 % des
droits de vote de la SASU (la SPFPL n’étant pas inscrite à l’Ordre, puisque Marie ne détient pas plus
des deux tiers des droits de vote).
50 % 50 %
EC AVOCATS
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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
3. Marie se pose la question suivante : les experts-comptables sont-ils autorisés à créer des succu-
rsales pour exercer leur activité ?
Bonne réponse : a/ Oui
Cela est prévu par l’article 7 quinquies de l’ordonnance de 1945 et concerne notamment les
professionnels des autres États membres de l’Union européenne. Les succursales ne jouissent pas
de la personnalité juridique. Il est à noter que ces succursales ne sont pas membres de l’Ordre des
experts-comptables mais inscrites au tableau de l’Ordre (I). Elles sont habilitées à utiliser l’appellation
de « succursale d’expertise comptable ». À titre informatif, elles acquittent des cotisations au même
titre que les membres de l’Ordre (II).
4. Marie trouve finalement trop compliqué cette idée de SPFPL et décide d’ouvrir son cabinet
toute seule, sous forme de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). A-t‑elle le
droit d’avoir pour objet social « travaux d’expertise comptable » alors que sa société n’est
pas encore inscrite à l’Ordre des experts-comptables, ou doit-elle d’abord envoyer un dossier
d’inscription à l’Ordre ?
Elle doit d’abord envoyer un dossier d’inscription au Conseil régional de l’Ordre avec un projet de statuts
uniquement. En effet, la création d’une société d’expertise comptable (et son immatriculation au RCS)
est subordonnée à l’inscription au tableau de l’Ordre de son Conseil régional. À titre d’exemple, ci-après
un lien internet vers un dossier d’inscription :
http://www.oec-paris.fr/sites/default/files/asset/document/inscription-pm-201904.pdf
5. Citez trois conditions que Marie doit respecter pour faire de la publicité pour son cabinet.
Les conditions dans lesquelles les experts-comptables peuvent effectuer de la publicité sont encadrées
par l’article 152 du Code de déontologie : « Les actions de promotion sont permises aux personnes
mentionnées à l’article 141 dans la mesure où elles procurent au public une information utile (…)
Les moyens auxquels il est recouru à [cet effet] sont mis en œuvre avec discrétion, de façon à ne pas
porter atteinte à l’indépendance, à la dignité et à l’honneur de la profession, pas plus qu’aux
règles du secret professionnel et à la loyauté envers les clients et les autres membres de la profession.
Lorsqu’elles présentent leur activité professionnelle à des tiers, par quelque moyen que ce soit, les
personnes mentionnées à l’article 141 ne doivent adopter aucune forme d’expression qui soit de
nature à compromettre la dignité de leur fonction ou l’image de la profession. Ces modes
de communication ainsi que tous les autres ne sont admis qu’à condition que l’expression en soit
décente et empreinte de retenue, que leur contenu ne comporte aucune inexactitude ni ne soit
susceptible d’induire le public en erreur et qu’ils soient exempts de tout élément comparatif. »
6. L’idée suivante est-elle possible ?
« Vous trouvez votre expert-comptable ennuyeux et trop cher ? Quel que soit le montant de
ses honoraires, nous vous proposons de vous facturer 20 % de moins que lui. Et en plus, avec
le sourire. SASU Marie, 5, rue du Diplôme. »
Non, car cela nuit aux règles de confraternité et présente un élément comparatif (C. déont., art. 152).
En outre, cela peut compromettre l’image de la profession en la dévalorisant (approche par les prix et
non par la qualité).
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
7. Sous quelles conditions pouvez-vous mettre fin à une mission avant son terme en tant
qu’expert-comptable ? Donnez un exemple.
L’article 156 du Code de déontologie prévoit que : « Les personnes mentionnées à l’article 141 doivent
exercer leur mission jusqu’à son terme normal. Toutefois, elles peuvent, en s’efforçant de ne pas
porter préjudice à leur client ou adhérent, l’interrompre pour des motifs justes et raisonnables,
tels que la perte de confiance manifestée par le client ou l’adhérent ou la méconnaissance par
celui-ci d’une clause substantielle du contrat. »
8. Quelles sont les conditions nécessaires pour demander son inscription à l’Ordre en qualité
d’expert-comptable ?
Pour être inscrit au tableau de l’Ordre en qualité d’expert-comptable, selon l’article 3 de l’ordonnance
du 19 septembre 1945, il faut :
–– jouir de ses droits civils ;
–– n’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à entacher son honorabilité
et notamment aucune condamnation comportant l’interdiction du droit de gérer et d’administrer
des sociétés ;
–– présenter les garanties de moralités jugées nécessaires par le Conseil de l’Ordre.
Et :
–– soit être titulaire du diplôme français d’expertise comptable ou répondre aux conditions prévues aux
articles 26 ou 27 ;
–– soit suivre la procédure spéciale prévue à l’article 7 bis de l’ordonnance de 1945, qui concerne « les
personnes ayant exercé une activité comportant l’exécution de travaux d’organisation ou de révision
de comptabilité, et qui ont acquis de ce fait une expérience comparable à celle d’un expert-comptable
particulièrement qualifié ».
9. Citez cinq missions de l’Ordre des experts-comptables.
« Représenter, défendre, valoriser les professionnels et les accompagner dans leur dévelop-
pement, telles sont les missions que l’Ordre des experts-comptables assume quotidiennement tout
en demeurant le garant de l’éthique de la profession, aussi bien vis-à‑vis des pouvoirs publics que du
monde économique. » Il a aussi un rôle de contrôle.
Sources : http://www.lorraine.experts-comptables.fr/fr/qui-sommes-nous.html#.W7EjKfaYQ2w ;
http://www.oec-aquitaine.fr/lordre-et-ses-entites/notre-role/notre-role---3614
10. Quelles sont les trois catégories de missions prévues par le référentiel normatif et déontolo-
gique du professionnel de l’expertise comptable ? Citez deux exemples de chaque.
Le référentiel normatif distingue :
–– les missions d’assurance sur des comptes complets historiques :
• la présentation des comptes annuels ou intermédiaires,
• l’examen limité,
• l’audit (y compris dans les petites entités) ;
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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
Infos
autres Infos Autres
Infos Prévues
Examen Présen- que des sur la pres-
Audit finan- par la
limité tation comptes base de Compi- tations
cières loi ou le
histo- procéd. lation fournies
prévision- régle-
riques conve- à l’en-
nelles ment
(attest. nues tité
particu.)
Audit
PE
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
–– si elle a une activité économique et dépasse deux des trois seuils suivants (C. com., art. L. 612-1) :
50 salariés, 3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires ou de ressources, 1,55 million d’euros de
total bilan ;
–– si elle émet des obligations (C. com., art. L. 612-1 sur renvoi du C. mon. fin., art. L. 213-15) ;
–– si elle est habilitée à consentir des prêts pour la création et le développement d’entreprises par des
chômeurs ou titulaires des minima sociaux (C. mon. fin., art. R. 518-60, 3°) ;
–– s’il s’agit d’une association « PERP » (C. assur., art. R. 144-9).
18. Dans quels cas une SARL a-t‑elle l’obligation légale de nommer un commissaire aux comptes ?
En application de l’article L. 223-35 du Code de commerce, une SARL a l’obligation de nommer un
commissaire aux comptes, si elle dépasse deux des trois seuils suivants :
–– 50 salariés ;
–– 8 millions d’euros de chiffre d’affaires ;
–– 4 millions d’euros de total du bilan.
À titre informatif, un commissaire aux comptes peut être demandé :
–– par décision de justice par un ou plusieurs associés représentant au moins 10 % du capital social,
même si les seuils ne sont pas atteints ;
–– de façon volontaire par un ou plusieurs associés représentant au moins 33,33 % du capital qui en
font la demande.
19. La rédaction d’une lettre de mission est-elle obligatoire ? Dans l’affirmative, selon quelle
périodicité ?
Oui, elle est obligatoire en début de mandat, lors du premier exercice du mandat, préalablement
au début des travaux (NEP 210, § 04). Au cours de son mandat, le commissaire aux comptes
détermine si les circonstances exigent la révision de la lettre de mission (NEP 210, § 07). Dans ce
cas de figure, il intégrera les éléments ayant fait l’objet d’une révision dans une nouvelle lettre
de mission qui remplacera la précédente ou il consignera ces éléments dans une lettre de mission
complémentaire.
20. Quelles sanctions disciplinaires le commissaire aux comptes, personne physique, peut-il
subir en cas d’infractions ? Citez-en cinq.
Elles sont prévues par l’article L. 824-2 du Code de commerce :
–– avertissement ;
–– blâme ;
–– suspension provisoire pour une durée n’excédant pas cinq ans (sursis possible) ;
–– radiation de la liste des commissaires aux comptes ;
–– retrait de l’honorariat ;
–– publication d’une déclaration indiquant que le rapport présenté à l’assemblée générale ne remplit
pas les exigences imposées ;
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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
2
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Un expert-comptable peut-il avoir une activité de syndic bénévole ?
3. Magalie Dupont vient d’ouvrir son cabinet en nom propre. Ses voisins et les commerçants
du quartier la connaissent sous le nom de « Mag’ D. ». Peut-elle exercer sous ce nom ? Sous
le nom de « Magalie Mag’ D. Dupont » ?
4. En cas de contrôle qualité organisé par le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables,
est-il possible de récuser le contrôleur ? Sous quels délais ?
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
5. Un expert-comptable peut-il :
a/ Exercer en tant qu’autoentrepreneur
b/ Être caution pour un de ses clients
c/ Être conseiller prud’homal
6 à 8. Madame Lynx, expert-comptable, a de grosses difficultés avec un de ses mandats, celui de la
société XXX. Elle pense que les comptes annuels présentent des anomalies significatives, mais le client
refuse qu’elle comptabilise les écritures qu’elle propose. Le résultat comptable apparaît à 200 K€ au lieu
d’une perte de – 1 000 K€. Afin de se dégager de toute responsabilité, Madame Lynx refuse d’émettre
une attestation et envoie à la société XXX les comptes annuels, faisant apparaître un résultat de 200 K€.
Sur ces comptes, le nom du cabinet n’apparaît nulle part.
10. Les experts-comptables et les salariés mentionnés respectivement à l’article 83 ter et à l’ar-
ticle 83 quater de l’ordonnance du 19 septembre 1945 prêtent serment selon la formulation
suivante : « Je jure d’exercer ma profession avec … et …, de … et … dans mes travaux. »
Complétez le texte.
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Sujet 2 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
17. Le CAC peut-il effectuer des consultations ayant pour objet de fournir des supports de forma-
tion concernant des indicateurs contribuant à la bonne compréhension, par l’entité, de ses
obligations en matière d’information RSE (responsabilité sociale et environnementale) ?
a/ Oui
b/ Non
18. Un commissaire aux comptes peut-il démissionner dans les cas suivants ? Pourquoi ?
a/ Sa mission se passe mal, ses honoraires de l’année n’ont pas été réglés et il n’a pas de très bons
rapports avec le dirigeant. La transformation de la société en SA (société anonyme), prévue dans
48 heures, ne va pas arranger la situation.
b/ Il tombe malade et son état de santé ne lui permet pas d’honorer ses prochains rendez-vous avec
le client.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Un expert-comptable peut-il avoir une activité de syndic bénévole ?
Oui, mais uniquement pour un immeuble dont lui, ou son cabinet, est propriétaire ou copropriétaire
(L. Hoguet, 2 janv. 1970, art. 2).
2. À quelle occasion la prestation de serment de l’expert-comptable a-t‑elle lieu ? Sous quel
délai ?
Les experts-comptables et les salariés mentionnés respectivement à l’article 83 ter et à l’article 83 quater
de l’ordonnance du 19 septembre 1945 sont tenus de prêter serment dans les six mois suivant leur
inscription au tableau (C. déont., art. 143). La prestation de serment a lieu devant le Conseil régional
de l’Ordre. Une ampliation de sa prise de serment est fournie à l’expert-comptable.
À titre d’information, le serment est le suivant : « Je jure d’exercer ma profession avec conscience et
probité, de respecter et faire respecter les lois dans mes travaux. »
3. Magalie Dupont vient d’ouvrir son cabinet en nom propre. Ses voisins et les commerçants
du quartier la connaissent sous le nom de « Mag’ D. ». Peut-elle exercer sous ce nom ? Sous
le nom de « Magalie Mag’ D. Dupont » ?
Non, dans les deux cas. En effet, l’article 18 de l’ordonnance de 1945 prévoit que : « Les membres
de l’Ordre exerçant individuellement leur profession ne peuvent le faire que sous leur propre nom, à
l’exclusion de tout pseudonyme ou titre impersonnel. »
4. En cas de contrôle qualité organisé par le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables,
est-il possible de récuser le contrôleur ? Sous quels délais ?
Oui, c’est possible sous un délai de trente jours à compter de la date de réception de la lettre l’in-
formant du contrôle.
À titre informatif, la récusation se fait par lettre adressée au président du Conseil régional de l’Ordre
des experts-comptables qui statuera sur la demande (article 439 du règlement intérieur) ou au président
de la Commission nationale d’inscription si elle est demandée par une association de gestion et de
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Sujet 2 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 2 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
Une demande de dérogation est possible si le nombre d’heures de travail normalement nécessaire à la
réalisation du programme de travail du ou des commissaires aux comptes apparaît excessif ou insuffisant.
13. Le barème prévu à l’article R. 823-12 du Code de commerce prend en compte :
Bonne réponse : b/ Le total des produits d’exploitation HT, des produits financiers HT et le
total bilan.
14. Une SARL (société à responsabilité limitée), ayant choisi de nommer un CAC (commissaire
aux comptes), se transforme en SAS (société par actions simplifiées). Elle est en dessous des
seuils. Que devient le mandat du CAC ?
Le mandat du CAC s’arrête.
On peut notamment trouver des informations sur le sujet dans la NI (Note d’information) VI – Les
commissaires aux comptes et la transformation des sociétés (juillet 2018), via le tableau synthétique
suivant :
Sort du mandat du commissaire
Ancienne forme de société Nouvelle forme de société
aux comptes
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 2 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
b/ Il tombe malade et son état de santé ne lui permet pas d’honorer ses prochains rendez-
vous avec le client.
Il peut démissionner. Constitue en effet un motif légitime de démission « un motif personnel impérieux,
notamment l’état de santé » (C. déont. comm. comptes, art. 19, b).
19. Complétez ces phrases :
Chaque cabinet détenant des mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les 3 ans. Chaque cabinet
ne détenant pas de mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les 6 ans.
Source : Règlement (UE) n° 537/2014, 16 avr. 2014, art. 26
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
3
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. La formation de l’expert-comptable peut-elle faire l’objet d’un contrôle qualité ? Dans l’affir-
mative, par quel organisme ? Si non, pourquoi ?
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
5. Vous êtes expert-comptable. On vous propose une mission dans une société d’assurance sur
le passage à la norme IFRS 12 / IFRS 4 phase 2. Vous ne savez pas vraiment de quoi il s’agit,
mais vous avez entendu parler d’une excellente formation en la matière, et un de vos salariés
vous dit qu’il s’y connaît et avait travaillé sur des projets similaires dans son ancien cabinet.
Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?
6. Un stagiaire expert-comptable, qui par ailleurs est enseignant, souhaite effectuer son stage
dans votre cabinet à titre bénévole et à temps partiel.
a/ Vous acceptez bien volontiers de l’embaucher gratuitement mais en lui remboursant ses frais de
transport
b/ Vous préférez lui verser une indemnité mensuelle légale de stage (15 % du plafond de la Sécurité
sociale) afin de ne pas avoir de problèmes avec l’URSSAF ou l’Ordre des experts-comptables
c/ Vous refusez de l’embaucher gratuitement et lui versez une indemnité de stage de 30 % du SMIC
et des tickets restaurants
d/ Vous ne pouvez pas l’embaucher gratuitement
7. Vous êtes jeune expert-comptable et vous venez de vous installer. Un client vous consulte et
souhaite travailler avec vous. Il vous demande le montant de vos honoraires. Vous lui indiquez
qu’ils sont calculés proportionnellement au chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise. Est-ce
autorisé ?
9. Est-il possible, pour un expert-comptable, de détenir des parts dans une société qui n’est
pas inscrite à l’Ordre ? Dans l’affirmative, ces participations font-elles l’objet d’un contrôle
particulier ?
13. Quelle est l’étendue de l’obligation au secret professionnel du commissaire aux comptes ?
Citez deux cas dans lesquels le CAC n’est pas lié par le secret professionnel.
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Sujet 3 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
14. Citez trois diligences parmi les principales à mettre en œuvre, par le commissaire aux comptes,
lors de l’examen de comptes prévisionnels.
15. Quelles sont les trois conditions requises pour que la responsabilité civile d’un commissaire
aux comptes puisse être invoquée ?
16. Précisez dans quel(s) cas la responsabilité du commissaire aux comptes peut être engagée.
17. Quelles sont les raisons qui peuvent conduire le commissaire aux comptes à déclencher une
procédure d’alerte ? Citez trois exemples.
18. Sous quelle(s) condition(s) un commissaire aux comptes doit-il être nommé dans une SA
(société anonyme) ?
19. Qu’est-ce que l’IFAC ? Quelle est sa mission ?
20. Que signifient les acronymes suivants ?
a/ IRF
b/ CRCC
c/ CNCC
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. La formation de l’expert-comptable peut-elle faire l’objet d’un contrôle qualité ? Dans l’af-
firmative, par quel organisme ? Si non, pourquoi ?
Oui, elle est contrôlée via le contrôle qualité organisé par le CROEC, la commission nationale d’inscrip-
tion et le CSOEC (Décret n° 2012-432, 30 mars 2012, art. 170).
2. Définissez les acronymes suivants :
a/ CSOEC : Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables
b/ CROEC : Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables
c/ SIC : Science, Indépendance, Conscience
3. Un expert-comptable peut-il être salarié ? Sous quelle condition ?
Oui, à la condition qu’il soit salarié d’un confrère, d’une association de gestion et de comptabilité,
d’une succursale, d’un cabinet d’expertise comptable ou d’une société pluriprofessionnelle d’exercice
(Ord. 1945, art. 12).
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 3 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
L’article 24 de l’ordonnance de 1945 prévoit par ailleurs que « Les membres de l’ordre, les sociétés
pluri-professionnelles d’exercice, les succursales et les professionnels ayant été autorisés à exercer
partiellement l’activité d’expertise comptable reçoivent pour tous les travaux entrant dans leurs attri-
butions, des honoraires qui sont exclusifs de toute autre rémunération indirecte, d’un tiers, à quelque
titre que ce soit. Ces honoraires doivent être équitables et constituer la juste rémunération du travail
fourni comme du service rendu. Leur montant et leurs modalités sont convenus par écrit avec les clients
librement et préalablement à l’exercice des missions.
Des honoraires complémentaires aux honoraires de diligence, liés à la réalisation d’un objectif préalable-
ment déterminé, sont possibles mais ne doivent en aucun cas conduire à compromettre l’indépendance
des membres de l’ordre ou à les placer en situation de conflit d’intérêts. Ces honoraires complémen-
taires peuvent s’appliquer à toutes missions à l’exception de celles mentionnées aux deux premiers
alinéas de l’article 2 ou de celles participant à la détermination de l’assiette fiscale ou sociale du client. »
Ainsi, les honoraires ne peuvent jamais être calculés sur une assiette (fiscale ou sociale) calculée par le
professionnel de l’expertise comptable.
Remarque : plus généralement, avec l’entrée en vigueur de la loi PACTE, des honoraires de succès ne
sont possibles que sous certaines conditions (cf. réponse à la question 8 du sujet 5).
8. Un particulier, mécontent des connaissances fiscales de son conseiller en gestion de patri-
moine, à la Banque nationale du Poitou, vous contacte en tant qu’expert-comptable afin de
l’aider à remplir sa déclaration d’IFI et de le conseiller. Il vous fournit, à cet effet, tous les
justificatifs nécessaires. En tant qu’expert-comptable, avez-vous le droit d’accepter la mission ?
Selon le dernier alinéa de l’article 2 de l’ordonnance de 1945, « les membres de l’Ordre, les succursales
et les associations de gestion et de comptabilité peuvent assister, dans leurs démarches déclaratives
à finalité fiscale, sociale et administrative, les personnes physiques qui leur ont confié les éléments
justificatifs et comptables nécessaires auxdites démarches ». L’expert-comptable a donc le droit de
réaliser une mission d’assistance à l’établissement des déclarations fiscales des personnes physiques.
9. Est-il possible pour un expert-comptable de détenir des parts dans une société qui n’est
pas inscrite à l’Ordre ? Dans l’affirmative, ces participations font-elles l’objet d’un contrôle
particulier ?
Il est tout à fait possible, pour un expert-comptable (ou une société d’expertise comptable), de détenir
des parts sociales d’une société non inscrite à l’Ordre :
–– les participations, représentant une fraction des droits de vote, ou des droits dans les bénéfices
sociaux, inférieure à 10 %, sont possibles sans condition ;
–– les participations, représentant une fraction des droits de vote, ou des droits dans les bénéfices
sociaux, supérieure à 10 %, sont soumises au contrôle des Conseils régionaux et du contrôle qualité,
afin de vérifier, en particulier, qu’elles ne font pas obstacle au devoir d’indépendance.
Source : Ord. 1945, art. 7 quater ; Règlement OEC, art. 601 et suiv.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 3 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
–– à l’égard des organes de direction (selon le bulletin de la CNCC, n° 128-2002, page 594, un dirigeant
de fait ne peut être assimilé à un organe de direction au regard du secret professionnel) ;
–– déclaration de soupçons à Tracfin liée à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement
du terrorisme (C. com, art. L. 823-12, al. 3).
14. Citez trois diligences parmi les principales à mettre en œuvre par le commissaire aux comptes
lors de l’examen de comptes prévisionnels.
Nous pouvons citer :
–– la prise de connaissance générale préalable du secteur d’activité de l’entité ;
–– l’examen du processus d’élaboration des comptes prévisionnels ;
–– l’appréciation des hypothèses retenues ;
–– la traduction chiffrée des hypothèses ;
–– le contrôle de l’établissement et de la présentation des comptes prévisionnels ;
–– l’obtention d’une déclaration de la direction des dirigeants ;
–– le contrôle des événements postérieurs.
À titre informatif, ces diligences sont prévues par la NI XVI (décembre 2012) « Le commissaire aux
comptes et les attestations » de la CNCC, à laquelle le commissaire peut se référer conformément aux
dispositions de l’avis technique « Attestations entrant dans le cadre des services autres que de certifi-
cation des comptes fournis à la demande de l’entité ».
15. Quelles sont les trois conditions requises pour que la responsabilité civile d’un commissaire
aux comptes puisse être invoquée ?
Il faut qu’il y ait :
–– une faute (par commission ou omission) ;
–– un préjudice (corporel, matériel ou moral) ;
–– un lien de causalité entre la faute et le préjudice sur le fondement de l’article 1240 du Code civil.
16. Précisez dans quel(s) cas la responsabilité du commissaire aux comptes peut être engagée.
L’article L. 824-1 du Code de commerce prévoit que « Constitue une faute disciplinaire : 1° Tout manque-
ment aux conditions légales d’exercice de la profession ; 2° Toute négligence grave et tout fait contraire
à la probité ou à l’honneur. »
17. Quelles sont les raisons qui peuvent conduire le commissaire aux comptes à déclencher une
procédure d’alerte ? Citez trois exemples.
Tout fait susceptible de remettre en cause la pérennité ou l’avenir de la société peut être à l’origine du
déclenchement de la procédure d’alerte.
En effet, et à titre informatif, l’article L. 234-1 du Code de commerce prévoit que : « Lorsque le commis-
saire aux comptes d’une société anonyme relève, à l’occasion de l’exercice de sa mission, des faits de
nature à compromettre la continuité d’exploitation, il en informe le président du conseil d’admi-
nistration ou du directoire ».
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Sujet 3 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
Exemples :
–– Capitaux propres négatifs ;
–– Sous-activité notable et continue ;
–– Difficultés de trésorerie de telle sorte qu’il y a des reports d’échéances de dettes ou l’impossibilité
de régler les créanciers à l’échéance ;
–– Environnement devenu hostile (rupture d’approvisionnements en matières premières essentielles…).
18. Sous quelle(s) condition(s) un commissaire aux comptes doit-il être nommé dans une SA
(société anonyme) ?
Depuis la loi dite PACTE du 22 mai 2019, un commissaire doit être nommé dans une SA dès lors que
les seuils suivants sont dépassés par cette société (C. com., art. R. 221-5) :
–– chiffre d’affaires > 8 millions d’euros ;
–– total du bilan > 4 millions d’euros ;
–– effectif > 50 salariés.
La nomination est également obligatoire lorsque l’ensemble que la SA forme avec les sociétés qu’elles
contrôlent dépassent les seuils ci-avant (8 millions de CA, 4 millions de total bilan, 50 salariés) et ce
sauf si la SA est elle-même contrôlée par une personne ou une entité qui a désigné un commissaire
aux comptes.
Enfin, un commissaire aux comptes peut être nommé sur demande judiciaire d’un ou plusieurs action-
naires représentant au moins le dixième du capital social.
19. Qu’est-ce que l’IFAC ? Quelle est sa mission ?
L’IFAC est l’International Federation of Accountants. Sa mission est de servir l’intérêt général, de
renforcer la profession comptable mondiale et de contribuer au développement d’économies interna-
tionales fortes (par la définition de normes de déontologie de très grande qualité, en encourageant
leur adoption, en encourageant la convergence internationale de ces normes et en s’exprimant sur les
questions d’intérêt général là où l’expertise de la profession est plus pertinente).
20. Que signifient les acronymes suivants ?
a/ IRF : Institut Régional de Formation
b/ CRCC : Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes
c/ CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
4
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Faut-il être impérativement diplômé d’expertise comptable pour être inscrit au tableau de
l’Ordre des experts-comptables en qualité d’expert-comptable ?
2. Un expert-comptable peut-il être salarié d’un commissaire aux comptes non expert-comptable ?
a/ Oui
b/ Non
3. Monsieur Pierre est expert-comptable. Lors d’un événement, Monsieur Jacques, président
de la SAS Paul, lui raconte ses déboires avec son ancien expert-comptable qui « lui demande
de payer une fortune en honoraires pour un bilan de 20 pages ». Il aimerait changer de
cabinet. Il est précisé que Monsieur Pierre est totalement indépendant de la SAS Paul et de
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
4. Vous venez d’ouvrir votre cabinet d’expertise comptable. La souscription d’un contrat de
responsabilité civile professionnelle est-elle :
a/ Très vivement conseillée
b/ Obligatoire pour toutes vos missions à venir
c/ Obligatoire pour les missions couvertes par un monopole uniquement
5. Citez cinq conditions pouvant entraîner une radiation du tableau de l’Ordre des experts-
comptables.
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Sujet 4 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
12. Vous vous installez en tant que commissaire aux comptes. Votre ami Hector vous conseille :
« Tu devrais mettre une clause type dans tes lettres de mission rappelant que tu as seulement
une obligation de moyens dans le cadre de ta mission d’audit légal, et qu’elle est limitée à
5 000 euros quoi qu’il arrive. Cela permet de mieux négocier son contrat d’assurance et de
dormir plus sereinement. » Cette clause serait-elle valable ? Pourquoi ?
13. Vous êtes commissaire aux comptes. Le dirigeant d’une entité contrôlée demande à modifier
la déclaration de la direction que vous lui avez envoyée : il est en désaccord avec le point 7
et souhaite le supprimer. Quelle(s) doi(ven)t être votre (vos) réaction(s) ?
a/ Faire une révélation au procureur (entrave à la mission)
b/ Lui demander les raisons de ce refus
c/ Envisager une certification avec réserves s’il maintient sa position
d/ Préparer un avenant à la lettre de mission proposant un complément d’honoraires (diligences complé-
mentaires à effectuer)
14. Citez deux conséquences possibles en cas de non-respect des obligations de formation du
commissaire aux comptes.
15. En cas de soupçons de faits délictueux par le commissaire aux comptes, une révélation au
procureur doit-elle être faite ?
a/ Oui
b/ Non, pas s’il ne s’agit que de soupçons
c/ Non, mais dans tous les cas une révélation à Tracfin doit être faite
16. Quand un commissaire aux comptes doit-il déclarer un nouveau mandat ?
17. Le commissaire aux comptes doit-il impérativement être convoqué à toutes les réunions du
conseil d’administration d’une entité contrôlée ?
19. Peut-on être commissaire aux comptes salarié ? Si oui, sous quelles conditions ? Si non,
pourquoi ?
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Faut-il être impérativement diplômé d’expertise comptable pour être inscrit au tableau de
l’Ordre des experts-comptables en qualité d’expert-comptable ?
Non, comme le prévoit l’article 7 bis de l’ordonnance de 1945 : « Les personnes ayant exercé une activité
comportant l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de comptabilité, et qui ont acquis de
ce fait une expérience comparable à celle d’un expert-comptable particulièrement qualifié, pourront
être autorisées à demander, dans les conditions fixées par le décret prévu à l’article 84 bis ci-après, leur
inscription au tableau de l’Ordre en qualité d’expert-comptable. »
2. Un expert-comptable peut-il être salarié d’un commissaire aux comptes non expert-comptable ?
Bonne réponse : a/ Oui
Cela est prévu par l’article 22 de l’ordonnance de 1945 : « L’activité d’expertise comptable est incompatible
avec (…) tout emploi salarié, sauf chez un autre membre de l’ordre, chez un membre de la compagnie
nationale des commissaires aux comptes, dans une succursale ou dans une association de gestion et de
comptabilité, dans une société [de participation financière], ayant pour objet l’exercice en commun de la
profession d’expert-comptable et d’une ou plusieurs autres professions prévues à ce titre ».
3. Monsieur Pierre est expert-comptable. Lors d’un événement, Monsieur Jacques, président
de la SAS Paul, lui raconte ses déboires avec son ancien expert-comptable qui « lui demande
de payer une fortune en honoraires pour un bilan de 20 pages ». Il aimerait changer de
cabinet. Il est précisé que Monsieur Pierre est totalement indépendant de la SAS Paul et de
Monsieur Jacques ; il n’y a aucune situation de conflit d’intérêts. Il a également les compé-
tences nécessaires. Avant d’accepter la mission, que doit-il faire ?
En application de l’article 163 du Code de déontologie : « Les personnes mentionnées à l’article 141
appelées par un client ou adhérent à remplacer un confrère ne peuvent accepter leur mission qu’après
en avoir informé ce dernier. Elles s’assurent que l’offre n’est pas motivée par la volonté du client ou
adhérent d’éluder l’application des lois et règlements ainsi que l’observation par les personnes mention-
nées à l’article 141 de leurs devoirs professionnels.
Lorsque les honoraires dus à leur prédécesseur résultent d’une convention conforme aux règles profes-
sionnelles, elles doivent s’efforcer d’obtenir la justification du paiement desdits honoraires avant de
commencer leur mission. À défaut, elles doivent en référer au président du Conseil régional de l’ordre
et faire toutes réserves nécessaires auprès du client ou adhérent avant d’entrer en fonctions. »
Il convient donc que Monsieur Pierre contacte l’ancien expert-comptable de la SAS Paul afin de l’informer
de son intention et de s’assurer que l’offre n’est pas motivée par le désir du client d’éluder l’applica-
tion des lois et règlements ainsi que les devoirs de l’expert-comptable. Il devra également s’assurer du
paiement des honoraires dus à l’ancien expert-comptable de la SAS Paul.
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Sujet 4 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
4. Vous venez d’ouvrir votre cabinet d’expertise comptable. La souscription d’un contrat de
responsabilité civile professionnelle est-elle :
Bonne réponse : b/ Obligatoire pour toutes vos missions à venir
L’article 17 de l’ordonnance de 1945 prévoit en effet que : « Les experts-comptables, les sociétés d’ex-
pertise comptable, les succursales, les associations de gestion et de comptabilité, les salariés mentionnés
à l’article 83 ter et à l’article 83 quater et les professionnels ayant été autorisés à exercer partiellement
l’activité d’expertise comptable sont tenus, s’ils sont établis en France, de justifier d’un contrat d’as-
surance […] pour garantir la responsabilité civile encourue en raison de l’ensemble de leurs travaux
et activités. »
5. Citez cinq conditions pouvant entraîner une radiation du tableau de l’Ordre des
experts-comptables.
Les conditions liées à la radiation du tableau sont fixées à l’article 125 du Décret n° 2012-432 du
30 mars 2012 : « Est réputée démissionnaire toute personne physique ou morale inscrite au tableau ou
à sa suite qui, pendant deux ans, consécutifs ou non, au cours de la période des dix dernières années
et sans motif valable, n’a pas payé l’intégralité de ses cotisations ou contributions professionnelles
annuelles, ainsi que les cotisations dont elle est personnellement tenue au titre des régimes de sécurité
sociale qui lui sont applicables ou qui ne justifie pas d’une couverture continue de sa responsabilité
civile professionnelle à compter de son inscription au tableau. Après deux appels infructueux adressés à
un mois d’intervalle, le second par lettre recommandée contenant obligatoirement le texte du présent
article, elle est radiée du tableau. Est également radiée d’office du tableau et suivant la même procé-
dure toute personne physique ou morale qui ne satisfait plus aux conditions exigées pour être inscrite
au tableau, réserve étant faite toutefois des questions portant atteinte à la probité et à l’honneur, qui
relèvent de la procédure disciplinaire. »
En conséquence, peuvent entraîner une radiation :
–– le fait de ne plus satisfaire aux conditions d’inscription au tableau ;
–– une sanction disciplinaire ;
–– le défaut de paiement des cotisations pendant deux ans au cours des dix dernières années ;
–– faire l’objet d’un défaut d’assurance professionnelle ;
–– la demande de l’intéressé (départ à la retraite, cessation d’activité…) qui revêt un caractère automa-
tique et qui ne peut être refusé par le Conseil régional.
6. Définissez le tiers de confiance et ses modalités d’application.
Ce dispositif est entré en vigueur le 1er avril 2012.
Il autorise les professionnels de l’expertise comptable qui concluront une convention avec l’adminis-
tration fiscale et une lettre de mission à cet effet avec leur client à :
–– réceptionner l’ensemble des pièces justificatives déposées et présentées par le client ou l’adhérent à
l’appui de chaque déduction du revenu global, réduction ou crédit d’impôt concerné par le dispositif ;
–– établir la liste de ces pièces en indiquant les montants y figurant ;
–– attester de l’exécution de ces opérations ;
–– conserver ces pièces, sous forme papier ou dématérialisée, jusqu’à l’extinction du délai de reprise
de l’administration fiscale ;
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
–– communiquer à l’administration fiscale, sur sa demande, les pièces justificatives concernées ainsi que
la liste récapitulative de ces pièces dans un délai de trente jours ;
–– télétransmettre, à l’administration fiscale, les déclarations annuelles des revenus de ses clients ou
adhérent. À titre informatif, les avocats et les notaires peuvent être tiers de confiance, au même titre
que l’expert-comptable.
7. Un expert-comptable peut-il prêter ponctuellement de l’argent à un client ?
Bonne réponse : b/ Non
Si l’expert-comptable peut, par exemple, monter un dossier de financement ou élaborer un business plan
pour son client, l’article 22 de l’ordonnance de 1945 (modifié par la loi PACTE) précise que l’exercice de
la profession est incompatible « Avec tout mandat de recevoir, conserver ou délivrer des fonds ou valeurs
ou de donner quittance. Toutefois, à titre accessoire, les experts-comptables, les sociétés d’expertise
comptable, les succursales, les associations de gestion et de comptabilité, les salariés mentionnés aux
articles 83 ter et 83 quater et les sociétés pluri-professionnelles d’exercice inscrites au tableau de l’ordre
peuvent, par le compte bancaire de leur client ou adhérent, procéder au recouvrement amiable de leurs
créances et au paiement de leurs dettes, pour lesquels un mandat leur a été confié, dans des conditions
fixées par décret. La délivrance de fonds peut être effectuée lorsqu’elle correspond au paiement de
dettes fiscales ou sociales pour lequel un mandat a été confié au professionnel. »
8. Dans le référentiel normatif, dans quelle catégorie se classe la mission aboutissant à l’établis-
sement d’un rapport sur des données prévisionnelles ?
La mission d’examen d’informations financières prévisionnelles se classe dans les autres missions
d’assurance.
9. Que sont les normes de l’IFAC ?
Bonne réponse : b/ Des normes de travail et de comportement
10. Quelle(s) forme(s) peut prendre un cabinet d’expertise comptable ?
Bonnes réponses : c/ SAS, d/ SARL, e/ SELARL
Les experts-comptables ne peuvent exercer sous une forme juridique qui confère à ses associés la qualité
de commerçants (Ord. 1945, art. 7). Précisons que l’expert-comptable peut également exercer à titre
individuel (entreprise individuelle, EIRL, etc., mais avec l’interdiction d’exercer sous le statut d’autoentre-
preneur car il ne peut pas cotiser à la CAVEC avec ce statut).
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Sujet 4 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
Il pourrait mettre en place une revue indépendante. Celle-ci consiste à confier à un intervenant
compétent, qui n’est pas intervenu sur le dossier, la réalisation d’un examen critique de la mission
avant l’émission des rapports. Il s’agit d’un contrôle qualité interne.
La revue indépendante a pour objectif de garantir la qualité de l’intervention. Réalisée avant l’émission
des rapports, elle permet de bénéficier d’un regard professionnel extérieur à la mission et ainsi d’ajuster
l’intervention du commissaire aux comptes en cas de besoin. À titre informatif, elle est notamment
prévue par l’article R. 822-35 du Code de commerce : « Les travaux du commissaire aux comptes relatifs
à la certification des comptes d’une entité d’intérêt public font l’objet d’une revue indépendante avant
la signature des rapports prévus ».
12. Vous vous installez en tant que commissaire aux comptes. Votre ami Hector vous conseille :
« Tu devrais mettre une clause type dans tes lettres de mission rappelant que tu as seulement
une obligation de moyen dans le cadre de ta mission d’audit légal et qu’elle est limitée à
5 000 euros quoi qu’il arrive. Cela permet de mieux négocier son contrat d’assurance et de
dormir plus sereinement. » Cette clause serait-elle valable ? Pourquoi ?
Non, les clauses limitatives de responsabilité sont possibles dans le cadre de la mise en cause d’une
responsabilité contractuelle et non d’une responsabilité délictuelle (non-respect d’une obligation légale).
Une telle clause serait donc réputée non écrite dans le cadre d’une mission d’audit légal.
13. Vous êtes commissaire aux comptes. Le dirigeant d’une entité contrôlée demande à modifier
la déclaration de la direction que vous lui avez envoyée : il est en désaccord avec le point 7
et souhaite le supprimer. Quelle(s) doi(ven)t être votre (vos) réaction(s) ?
Bonnes réponses : b/ Lui demander les raisons de ce refus et c/ Envisager une certification
avec réserves s’il maintient sa position
Le paragraphe 13 de la NEP 580 précise que « Lorsque le représentant légal refuse de fournir ou de
confirmer une ou plusieurs des déclarations écrites demandées par le commissaire aux comptes, celui-ci
s’enquiert auprès de lui des raisons de ce refus. En fonction des réponses formulées, le commissaire
aux comptes tire les conséquences éventuelles sur l’expression de son opinion ».
14. Citez deux conséquences possibles en cas de non-respect des obligations de formation du
commissaire aux comptes.
Les habilitations en qualité de maître de stage sont subordonnées, entre autres, au respect de l’obli-
gation de formation. Il pourra être décidé de retirer son habilitation à un maître de stage en cas de
manquement aux obligations de formation continue.
Source : Règlement de stage de commissariat aux comptes,
version approuvée par le conseil national du 09/07/2015, modifiant celle du 05/12/2013)
Tout cabinet ne respectant pas ses obligations en matière de formations se verra considéré par le
H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) comme « cabinet risqué » et soumis à ce titre à un
calendrier de contrôle triennal.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Le non-respect des obligations en matière de formation est considéré par le H3C, avec le non-respect
des NEP (normes d’exercice professionnel), comme un sujet sensible pouvant faire l’objet de sanctions
disciplinaires, suite à des saisines initiées directement par le H3C.
15. En cas de soupçons de faits délictueux par le commissaire aux comptes, une révélation au
procureur doit-elle être faite ?
Bonne réponse : b/ Non, pas s’il ne s’agit que de soupçons
Le commissaire aux comptes doit révéler au procureur de la République les faits délictueux dont il a
connaissance et non ses simples soupçons. Comme le précise, en effet, la pratique professionnelle
relative à la révélation des faits délictueux au procureur : « Les soupçons ne constituent pas des faits
délictueux au sens de l’article L. 823-12, deuxième alinéa, du Code de commerce ou des irrégularités
au sens des articles L. 823-12, premier alinéa, et L. 823-16, al. 3, du même code. »
16. Quand un commissaire aux comptes doit-il déclarer un nouveau mandat ?
Un commissaire aux comptes doit déclarer un nouveau mandat dans les huit jours de sa nomination
(en application de l’article R. 823-2 du Code de commerce) par lettre recommandée avec accusé de
réception ou par voie électronique à son Conseil régional. À titre informatif, le conseil régional informe
ensuite le conseil national.
17. Le commissaire aux comptes doit-il impérativement être convoqué à toutes les réunions du
conseil d’administration d’une entité contrôlée ?
Non, seulement à celles qui examinent ou arrêtent des comptes annuels ou intermédiaires (C. com.,
art. L. 823-17).
18. Même question pour les assemblées générales.
Le commissaire aux comptes doit, en revanche, être convoqué à toutes les assemblées générales
(C. com., art. L. 823-17). À titre informatif, il doit l’être par lettre recommandée avec accusé réception
dans le même délai que les actionnaires, et ce, conformément aux dispositions de l’article R. 823-9 du
Code de commerce.
19. Peut-on être commissaire aux comptes salarié ? Si oui, sous quelles conditions ? Si non,
pourquoi ?
Oui, comme le prévoit l’article L. 822-10 du Code de commerce :
« Les fonctions de commissaire aux comptes sont incompatibles : […]
2° Avec tout emploi salarié ; toutefois, un commissaire aux comptes peut dispenser un enseignement
se rattachant à l’exercice de sa profession ou occuper un emploi rémunéré chez un commissaire aux
comptes ou chez un expert-comptable. »
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Sujet 4 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
5
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Madame Assosse, expert-comptable, envisage de s’associer avec Kévin, jusque-là salarié et
non diplômé. Quelles sont les conditions de détention du capital ?
3. Madame Assosse, dans le cadre d’une mission de présentation des comptes annuels, refuse
de comptabiliser une écriture sans justificatifs. Kévin, ne comprenant pas pourquoi, argue
que le client est roi. Madame Assosse lui dit qu’il s’agit de l’application du devoir de conseil.
A-t‑elle raison ? Pourquoi ?
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
4. Madame Assosse est, pour l’instant, seule associée de son cabinet. Au maximum, combien
de salariés dédiés à l’activité d’expertise comptable peut-elle avoir ?
8. Les honoraires de succès sont-ils autorisés ? Dans l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ?
Dans la négative, pourquoi ?
9. Dans quel cas est-il possible, pour un expert-comptable, d’accepter d’effectuer des travaux
d’ordre juridique pour une entreprise dans laquelle il n’assure pas de mission d’ordre comp-
table (conditions liées à la mission en elle-même et à l’activité du cabinet) ?
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Sujet 5 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
13. En ce qui concerne les mandats dans des sociétés dont les titres sont admis à la négociation
sur un marché réglementé, quel est le délai de rotation des associés signataires ?
14. Madame Assosse apprend qu’elle va être nommée commissaire aux comptes de la société
Big, qui est obligée d’établir des comptes consolidés. L’autre co-commissaire aux comptes,
Monsieur Boceurre, connaît très bien la société Big. Il a déjà commencé ses diligences et
propose de revoir 80 % des cycles, dont ceux identifiés comme étant les plus risqués. La
répartition des honoraires peut-elle :
a/ Être de 80 % pour Monsieur Boceurre, si cela est prévu par la lettre de mission, et que Madame Assosse
en confirme son accord à l’issue de l’émission du rapport sur les comptes consolidés
b/ Être de 50 % pour Monsieur Boceurre
15. Sous quelle(s) condition(s) la répartition des travaux entre Madame Assosse et
Monsieur Boceurre peut-elle être de 20 % / 80 % ?
a/ Si la lettre de mission le prévoit
b/ Si la qualité des collaborateurs de Madame Assosse, intervenant sur la mission, est plus élevée que
celle des collaborateurs de Monsieur Boceurre
c/ Si la qualité des collaborateurs de Monsieur Boceurre, intervenant sur la mission, est plus élevée que
celle des collaborateurs de Madame Assosse
d/ Si Madame Assosse s’engage, par exemple, à effectuer seule l’audit des comptes de la dernière
année pour compenser
e/ Aucune de ces réponses
16. Madame Assosse, commissaire aux comptes, est enceinte et sa grossesse est visiblement très
compliquée. Elle ne pourra pas, temporairement, effectuer ses diligences. Que peut-elle faire ?
a/ Uniquement démissionner (problème de santé empêchant la réalisation de la mission)
b/ Demander à Kévin, son salarié, de la remplacer. Elle prendra connaissance de ses travaux à son
retour de congé maternité
c/ Demander son remplacement temporaire par le commissaire aux comptes suppléant
17. Qu’est-ce qu’une assertion d’audit ?
18. Citez trois commissions de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes).
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Madame Assosse, expert-comptable, envisage de s’associer avec Kévin, jusque-là salarié et
non diplômé. Quelles sont les conditions de détention du capital ?
En ce qui concerne l’activité d’expertise comptable (cf. Ord. 1945, art. 7), il n’y a pas de condition
de détention du capital.
2. Même question en ce qui concerne les droits de vote.
En application de l’article 7 I-1° de l’ordonnance de 1945, plus des deux tiers des droits de vote
doivent être détenus, directement ou indirectement, par des personnes physiques ou morales exerçant
la profession d’expert-comptable. La détention indirecte doit se faire par une société inscrite à l’ordre.
3. Madame Assosse, dans le cadre d’une mission de présentation des comptes annuels, refuse
de comptabiliser une écriture sans justificatifs. Kévin, ne comprenant pas pourquoi, argue
que le client est roi. Madame Assosse lui dit qu’il s’agit de l’application du devoir de conseil.
A-t‑elle raison ? Pourquoi ?
Madame Assosse a raison. Le devoir d’information et de conseil (C. déont. experts-comptables
art. 155) se décompose, au regard de la jurisprudence, en quatre composantes : alerter, refuser,
informer, exiger. Ici, elle respecte visiblement son devoir d’exiger et de refuser : exiger des docu-
ments nécessaires et refuser de poursuivre sa mission, dans le cas contraire.
4. Madame Assosse est, pour l’instant, seule associée de son cabinet. Au maximum, combien
de salariés dédiés à l’activité d’expertise comptable peut-elle avoir ?
Il ne peut pas y avoir plus de quinze salariés dont l’activité est dédiée à l’activité d’expertise
comptable.
En effet, en vertu de l’article 132 du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de
l’activité d’expertise comptable : « Le nombre maximum de comptables salariés dont un membre de
l’ordre, personne physique, salarié d’une association de gestion et de comptabilité autorisé à exercer
la profession en vertu des articles 83 ter ou 83 quater de l’ordonnance du 19 septembre 1945 susvisée
ou un professionnel ayant été autorisé à exercer partiellement l’activité d’expert-comptable, peut
utiliser les services, directement ou indirectement, est fixé à quinze. »
5. Faut-il impérativement être de nationalité française pour bénéficier de la procédure prévue
à l’article 7 bis de l’ordonnance de 1945 ?
Bonne réponse : b/ Non
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
Sujet 5 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
6. Faut-il impérativement être de nationalité française pour être inscrit en tant qu’expert-comp-
table au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
Bonne réponse : b/ Non
À titre informatif, cela est précisé par l’article 3 de l’ordonnance du 19 septembre 1945.
7. Citez cinq conditions cumulatives sous lesquelles la publicité est autorisée en expertise
comptable.
La publicité est autorisée en expertise comptable, mais sous les conditions cumulatives ci-dessous qui
sont fixées, à titre informatif, par l’article 152 du Code de déontologie :
–– information utile ;
–– moyens mis en œuvre avec discrétion, de façon à ne pas porter atteinte à l’indépendance, à la dignité
et à l’honneur de la profession ;
–– respect du secret professionnel ;
–– aucune forme d’expression qui soit de nature à compromettre la dignité de leur fonction ou l’image
de la profession ;
–– absence d’éléments comparatifs ;
–– expression décente et empreinte de retenue ;
–– contenu ne comportant aucune inexactitude et non susceptible d’induire le public en erreur.
8. Les honoraires de succès sont-ils autorisés ? Dans l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ?
Dans la négative, pourquoi ?
Oui, les honoraires de succès (ou success fees) sont possibles mais sous les conditions cumulatives
ci-après :
–– pour les missions n’entrant pas dans les prérogatives d’exercice de l’expert-comptable, ou ne parti-
cipant pas à la réalisation de l’assiette fiscale ou sociale du client ;
–– ces honoraires doivent être prévus par la lettre de mission ;
–– les honoraires d’objectif ne doivent pas être le seul mode de rémunération, ils doivent constituer des
honoraire complémentaires aux honoraires de diligence ;
–– ce mode de rémunération ne doit pas placer l’expert-comptable en situation de conflit d’intérêts ou
compromettre l’indépendance de l’expert-comptable.
[Source : Ord. 1945, art. 24]
9. Dans quel cas est-il possible, pour un expert-comptable, d’accepter d’effectuer des travaux
d’ordre juridique pour une entreprise dans laquelle il n’assure pas de mission d’ordre comp-
table (conditions liées à la mission en elle-même et à l’activité du cabinet) ?
Selon les dispositions de l’article 22 de l’ordonnance de 1945 : « seulement s’il s’agit d’entreprises dans
lesquelles ils assurent des missions d’ordre comptable ou d’accompagnement déclaratif et administratif
de caractère permanent ou habituel ou dans la mesure où lesdits consultations, études, travaux ou avis
sont directement liés aux travaux comptables dont ils sont chargés ».
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
L’exercice des missions juridiques n’est, de plus, possible qu’à la double condition suivante :
–– qu’elles ne portent bien évidemment pas atteinte à l’indépendance de l’expert-comptable ;
–– qu’elles ne constituent pas l’objet principal de l’activité du cabinet.
10. Madame Assosse est empêchée temporairement d’exercer ses fonctions d’expert-comptable
pour des raisons de santé. Elle exerce seule et ne connaît pas de confrère qui pourrait tempo-
rairement la remplacer. Que peut-elle faire ?
Comme le prévoit l’article 166 du Code de déontologie : « En cas de décès ou d’incapacité temporaire
d’un expert-comptable à exercer son activité professionnelle, hormis le cas d’une sanction définitive
de suspension, le président du Conseil régional de l’Ordre peut, sur la demande du professionnel
indisponible ou en accord avec lui, ses héritiers ou ses ayants droit, désigner un expert-comptable en
vue d’assurer son remplacement provisoire.
Ce remplacement est une mission de confraternité gratuite. Toutefois, une indemnité de remplacement
peut être stipulée lorsque l’importance de la mission le justifie. Dans ce cas, la convention d’indemnité
doit être préalablement soumise à l’agrément du Conseil régional de l’Ordre. Le respect de la clientèle
de l’expert-comptable par celui de ses confrères appelés à le remplacer est un devoir impérieux. »
Madame Assosse peut donc demander au président du Conseil régional de l’ordre dont elle dépend
de désigner un expert-comptable en vue d’assurer son remplacement provisoire.
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Sujet 5 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
13. En ce qui concerne les mandats dans des sociétés dont les titres sont admis à la négociation
sur un marché réglementé, quel est le délai de rotation des associés signataires ?
Le délai de rotation est de six exercices consécutifs dans la limite de 7 ans (C. com., art. L. 822-14).
Pour information, « Ils peuvent à nouveau participer à une mission de contrôle légal des comptes de ces
personnes ou entités à l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la date de clôture du sixième
exercice qu’ils ont certifié. »
14. Madame Assosse apprend qu’elle va être nommée commissaire aux comptes de la société
Big, qui est obligée d’établir des comptes consolidés. L’autre co-commissaire aux comptes,
Monsieur Boceurre, connaît très bien la société Big. Il a déjà commencé ses diligences et
propose de revoir 80 % des cycles, dont ceux identifiés comme étant les plus risqués. La
répartition des honoraires peut-elle :
Bonnes réponses : a/ Être de 80 % pour Monsieur Boceurre, si cela est prévu par la lettre de
mission et que Madame Assosse en confirme son accord à l’issue de l’émission du rapport
sur les comptes consolidés et b/ Être de 50 % pour Monsieur Boceurre
Toutefois, comme le précise l’avis du H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) du 9 février 2012,
« une répartition des volumes d’heures alloués à chaque commissaire aux comptes et/ou du montant
des honoraires qui excède le rapport 70 %-30 %, mais sans atteindre la limite 90 %-10 %, induit une
présomption simple de répartition déséquilibrée des travaux, qui peut, dans certains cas, être combattue
par la prise en compte de critères qualitatifs ; cette situation devrait cependant, pour respecter l’esprit
de la norme "relative à l’audit réalisé par plusieurs commissaires aux comptes", conduire rapidement
à un rééquilibrage de la répartition des travaux ». C’est ici effectivement le cas.
15. Sous quelle(s) condition(s) la répartition des travaux entre Madame Assosse et Monsieur
Boceurre peut-elle être de 20 % / 80 % ?
Bonne réponse : e/ Aucune de ces réponses
Comme le prévoit la NEP 100, § 07 : « La répartition entre les commissaires aux comptes des travaux
nécessaires à la réalisation de l’audit des comptes est équilibrée et effectuée sur la base de critères
quantitatifs, tels que le volume d’heures de travail estimé nécessaire à la réalisation de ces travaux, le
volume horaire affecté à un des commissaires aux comptes ne devant pas être disproportionné par
comparaison avec ceux attribués aux autres commissaires aux comptes ; et qualitatifs, tels que l’expé-
rience ou la qualification des membres des équipes d’audit. »
16. Madame Assosse, commissaire aux comptes, est enceinte et sa grossesse est visiblement très
compliquée. Elle ne pourra pas, temporairement, effectuer ses diligences. Que peut-elle faire ?
Bonne réponse : c/ Demander son remplacement temporaire par le commissaire aux comptes
suppléant
Bien évidemment, Kévin ne peut la remplacer dans sa mission ni la dédouaner de ses responsabilités
en tant que commissaire aux comptes.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Lorsqu’un commissaire aux comptes est empêché temporairement, le suppléant peut être nommé en
remplacement du titulaire, et ce pour la durée de l’empêchement, « lorsque l’empêchement a cessé, le
titulaire reprend ses fonctions après l’approbation des comptes par l’assemblée générale ou l’organe
compétent » (C. com., art. L. 823-1).
17. Qu’est-ce qu’une assertion d’audit ?
Il s’agit d’un critère dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes
(NEP 500, § 3).
18. Citez trois commissions de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes).
Les commissions de la CNCC sont :
–– l’assurance ;
–– les associations et fondations ;
–– la banque ;
–– la communication ;
–– la coopération agricole ;
–– le contrôle du budget ;
–– le développement ;
–– l’éthique professionnelle ;
–– les études comptables ;
–– les études juridiques ;
–– l’évaluation des entreprises ;
–– la formation initiale ;
–– les jeunes et l’attractivité de la profession ;
–– l’application des normes professionnelles ;
–– l’OPC (organisme de placement collectif) ;
–– les petites entreprises (Pôle PE) ;
–– la commission de gestion des risques professionnels ;
–– la commission contrôle national du stage ;
–– la commission secteur public ;
–– la commission numérique et innovation.
19. Quel est le ministère de tutelle de l’activité d’audit légal ?
Le ministère de tutelle de l’activité d’audit légal est celui de la Justice.
20. Qu’entend-on par « déclaration de la direction » ou « lettre d’affirmation » ?
La déclaration de la direction fait référence à la NEP 580 « déclaration de la direction » qui précise que :
« Le commissaire aux comptes demande au représentant légal une formulation écrite des déclarations
qu’il estime nécessaires pour conclure sur les assertions qu’il souhaite vérifier. […]
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Sujet 5 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
6
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Quel est le ministère de tutelle de l’Ordre des experts-comptables ?
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
5. Francis explique à Charles qu’il a besoin de comptes annuels complets pour la tenue de son
assemblée générale et le dépôt des comptes au greffe. Charles, souhaitant limiter les risques,
demande à Hector, fraîchement diplômé et installé, de bien vouloir finaliser l’annexe comp-
table et d’attester de la régularité et de la sincérité des comptes annuels de la société de
Francis. Cette solution exonérerait-elle Charles de tout risque pénal ?
8. Vous êtes expert-comptable et on vous propose une mission de présentation des comptes
annuels de la société ABC, filiale française de la société DEF, elle-même liée aux sociétés GHI
et JKL. Vous connaissez le chef comptable de la société, mais tous les dirigeants d’ABC et de
DEF sont à Hong Kong, et aucun ne peut vous recevoir avant six mois. L’organigramme vous
a été communiqué, mais vous n’avez pas beaucoup d’informations sur les actionnaires de la
société DEF. Que devez-vous faire ?
9. Finalement, vous obtenez une copie de tous les éléments juridiques (K-bis ou équivalents,
statuts, procès verbal d’assemblée générale) demandés aux différentes sociétés, ainsi qu’une
copie des pièces d’identité des bénéficiaires effectifs. Votre lettre de mission finalisée, devez-
vous faire preuve d’une vigilance particulière ?
10. Votre mission s’arrête le 30 avril N. Jusqu’à quand devez-vous conserver la copie des différents
documents liés à l’identification des bénéficiaires effectifs ?
12. Combien d’heures de formation doit, a minima, suivre un commissaire aux comptes ?
14. Citez trois cas dans lesquels le barème légal (barème d’heures prévu par l’article R. 823-12 du
Code de commerce) ne s’applique pas.
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Sujet 6 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
15. Vous êtes commissaire aux comptes d’une société dans laquelle vous avez déclenché une
procédure d’alerte. Le dirigeant vous expose les solutions qu’il envisage pour remédier à la
situation. Vous les jugez complètement inefficaces : il suffirait pourtant de développer une
des deux activités de la société – la plus rentable – quitte à devoir licencier au maximum deux
personnes pour redresser la situation. Devez-vous lui écrire ces propositions ? Les lui dire ?
Pourquoi ?
17. La société A aurait dû nommer un commissaire aux comptes charger de se prononcer sur les
comptes de l’exercice clos le 31/12/N. Elle a omis de le faire. Quelles sont les conséquences
pour cette société ?
18. La société A décide de vous nommer commissaire aux comptes. Sur quels comptes devez-vous
émettre un rapport ?
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Quel est le ministère de tutelle de l’Ordre des experts-comptables ?
Le ministère de tutelle de l’Ordre des experts-comptables est celui de l’Économie et des Finances.
2. Quelles activités sont autorisées pour un expert-comptable ?
Bonnes réponses :
a/ Loueur en meublé professionnel
b/ Loueur en meublé non professionnel
c/ Juge
g/ Auteur d’ouvrages sur la vente d’objets d’occasion sur Internet
Source : Ord. 1945, art. 22
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Remarque : un expert-comptable peut être juge mais il ne doit pas juger les affaires qui intéressent ses
clients afin d’éviter tout conflit d’intérêt. Les activités d’agent sportif, de syndic professionnel d’im-
meuble ou d’agent immobilier sont en effet interdites par l’alinéa 5 de l’article 22 de l’ordonnance de
1945 : « Il est en outre interdit aux membres de l’ordre, aux succursales et aux associations de gestion
et de comptabilité, ainsi qu’à leurs salariés mentionnés à l’article 83 ter et à l’article 83 quater d’agir
en tant qu’agent d’affaires ».
3. Par qui sont élus les membres du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables ?
Ils sont élus par les membres des Conseils régionaux, leur nombre de voix étant déterminé en fonction
du nombre des membres de l’Ordre inscrits au tableau de leur circonscription qui disposaient du droit
de vote lors des dernières élections au Conseil régional. Les présidents des Conseils régionaux sont
également membres de droit du Conseil supérieur (Décret n° 2012-432, 22 mars 2012, art. 17).
4. Charles, stagiaire expert-comptable, décide d’aider, contre rémunération et pendant son
temps libre, son ami Francis à tenir la comptabilité de sa société. Il lui explique qu’il ne peut
établir ses comptes annuels (bilan, compte de résultat et annexe), car il s’agirait d’un exercice
illégal de la profession. En revanche, il lui propose de comptabiliser les opérations de la fin
de l’exercice et de préparer la liasse fiscale. S’agit-il d’exercice illégal ? Pourquoi ?
Oui, il s’agit d’exercice illégal de la profession. L’exercice illégal est défini comme étant le fait, pour
quelqu’un non inscrit au tableau de l’Ordre, de réviser, d’apprécier, de tenir, de centraliser, d’ouvrir,
d’arrêter, de surveiller, de redresser et de consolider les comptabilités des entreprises et organismes
auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail (Ord. 1945, art. 2, al. 1 et 2 et art. 20).
Il n’est pas simplement lié au fait d’établir une annexe comptable.
5. Francis explique à Charles qu’il a besoin de comptes annuels complets pour la tenue de son
assemblée générale et le dépôt des comptes au greffe. Charles, souhaitant limiter les risques,
demande à Hector, fraîchement diplômé et installé, de bien vouloir finaliser l’annexe comp-
table et d’attester de la régularité et de la sincérité des comptes annuels de la société de
Francis. Cette solution exonérerait-elle Charles de tout risque pénal ?
Non, la validation a posteriori par un expert-comptable ne change rien à l’infraction pénale commise.
6. Si Hector accepte, quel(s) type(s) de risque(s) encourt-il ?
Outre le risque civil (mise en cause de sa responsabilité en cas d’erreur dans les comptes annuels par
exemple), il encourt à la fois un risque pénal et un risque disciplinaire pour couverture d’exercice illégal,
et donc complicité (C. pén., art. 121-6 et 121-7).
7. Charles est mis en examen pour exercice illégal. Que risque-t‑il ?
Il risque jusqu’à 15 000 euros d’amende et un an d’emprisonnement (C. pén., art. 433-17).
8. Vous êtes expert-comptable et on vous propose une mission de présentation des comptes
annuels de la société ABC, filiale française de la société DEF, elle-même liée aux sociétés GHI
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Sujet 6 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
et JKL. Vous connaissez le chef comptable de la société, mais tous les dirigeants d’ABC et de
DEF sont à Hong Kong, et aucun ne peut vous recevoir avant six mois. L’organigramme vous
a été communiqué, mais vous n’avez pas beaucoup d’informations sur les actionnaires de la
société DEF. Que devez-vous faire ?
En application de la norme anti-blanchiment, si vous ne pouvez identifier le bénéficiaire effectif, ce
qui est visiblement le cas ici, vous devez demander au client ou à son représentant légal l’identité du
bénéficiaire effectif et les éléments justifiant cette déclaration. Si un expert-comptable n’est pas en
mesure d’identifier le client, il ne commence pas ses travaux (C. mon. fin., art. L. 561-8). Dans le cas
présent, vous devriez donc refuser la mission tant que vous n’avez pas d’éléments probants relatifs au
bénéficiaire effectif.
9. Finalement, vous obtenez une copie de tous les éléments juridiques (K-bis ou équivalents,
statuts, procès-verbal d’assemblée générale) demandés aux différentes sociétés, ainsi qu’une
copie des pièces d’identité des bénéficiaires effectifs. Votre lettre de mission finalisée, devez-
vous faire preuve d’une vigilance particulière ?
Oui, d’une vigilance renforcée au regard du risque de blanchiment de capitaux et de financement
du terrorisme. C’est en effet le cas lorsque « le client ou son représentant légal n’est pas physiquement
présent aux fins de l’identification ».
À titre informatif, il existe en effet trois catégories de vigilance : normale, allégée, renforcée.
10. Votre mission s’arrête le 30 avril N. Jusqu’à quand devez-vous conserver la copie des différents
documents liés à l’identification des bénéficiaires effectifs ?
La norme anti-blanchiment prévoit que : « Les professionnels de l’expertise comptable conservent dans
leurs dossiers, pendant toute la durée de la relation d’affaires, et pendant les cinq ans qui suivent sa
fin, les documents relatifs à l’identité du client et, le cas échéant, du bénéficiaire effectif. » Vous devez
donc les conserver jusqu’au 30/04/N+5.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
12. Combien d’heures de formations doit, a minima, suivre un commissaire aux comptes ?
L’obligation de formation professionnelle des commissaires aux comptes est de 120 heures au moins
au cours de trois années consécutives, et d’au moins 20 heures sur une même année (C. com.,
art. A 822-28-2).
13. Citez trois moyens de valider ces heures de formation obligatoires.
Les heures de formation peuvent comprendre :
–– la participation à des séminaires de formation, des programmes d’autoformation encadrée, des
formations et enseignements à distance ;
–– l’assistance à des colloques ou à des conférences dans la limite de quarante heures au cours de trois
années consécutives ;
–– la conception ou l’animation de formations, de colloques, de conférences ou d’enseignements, dans
un cadre professionnel ou universitaire, dans la limite de quarante heures au cours de trois années
consécutives ;
–– la publication de travaux à caractère technique dans la limite de 30 heures sur 3 ans ;
–– la participation à des travaux à caractère technique dans la limite de 32 heures au cours de 3 années
consécutives. Cette possibilité vise particulièrement les présidents, les vice-présidents et rappor-
teurs des commissions, groupes de travail de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux
comptes), de l’ANC (Autorité des normes comptables), etc. ;
–– la participation au programme de formation continue prévu par les personnes n’ayant pas eu de
mandat au cours des trois dernières années (formations prévues au II de l’article L. 822-4).
Source : C. com., art. A. 822-28-1 à A. 822-28-10, recommandations issues de la norme
sur la formation professionnelle continue de l’IFAC (IES7)
14. Citez trois cas dans lesquels le barème légal (barème d’heures prévu par l’article R. 823-12 du
Code de commerce) ne s’applique pas.
Comme prévu par l’article R. 823-17 du Code de commerce, le barème légal n’est pas applicable aux :
« 1° Personnes et entités dont le montant du bilan augmenté du montant des produits d’exploitation
et des produits financiers, hors taxes, excède 122 000 000 euros ;
2° Personnes et entités qui émettent des valeurs mobilières admises aux négociations sur un marché
réglementé ;
3° Entreprises régies par le Code des assurances et le Code de la mutualité ;
4° Établissements de crédit, sociétés de financement, compagnies financières holding et entreprises
mères de sociétés de financement, régis par le Code monétaire et financier ;
5° Sociétés d’investissement régies par l’ordonnance n° 45-2710 du 2 novembre 1945 relative aux
sociétés d’investissement ;
6° Sociétés de développement régional régies par l’article R. 513-2 du Code monétaire et financier ;
7° Associations et fondations lorsqu’elles sont tenues ou lorsqu’elles décident d’avoir un commissaire
aux comptes ;
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Sujet 6 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Par conséquent, toutes les assemblées générales, depuis celle approuvant les comptes de l’exercice clos
le 31 décembre N, sont frappées de nullité.
18. La société A décide de vous nommer commissaire aux comptes. Sur quels comptes devez-vous
émettre un rapport ?
Le premier exercice contrôlé est celui de la nomination, donc celui du 31 décembre N. Pour que le
commissaire aux comptes certifie les comptes des exercices antérieurs, l’assemblée générale devra, dans
une résolution distincte, lui demander d’effectuer cette mission complémentaire.
19. Le démarchage téléphonique est-il autorisé pour un commissaire aux comptes ?
Bonne réponse : a/ Oui
L’article 36 de l’ancien Code de déontologie qui interdisait le démarchage non sollicité a en effet été
supprimé par le décret n° 2017-540 du 12 avril 2017 à l’article 27. Cela est donc dorénavant possible.
20. La durée du mandat d’un commissaire est-elle toujours de six exercices ? Si non, donnez un
exemple.
Non, il existe des exceptions :
–– lorsqu’un suppléant vient à remplacer le commissaire aux comptes titulaire (la durée du mandat est
alors égale à la durée du mandat restant à courir) ;
–– lors d’une désignation par décision de justice (le mandat court alors jusqu’à la nomination régulière
d’un commissaire aux comptes par l’assemblée générale ;
–– dans le cadre du délai de rotation des commissaires aux comptes. Si le mandat d’un commissaire
aux comptes est renouvelé dans une EIP, il devient automatiquement caduc à l’issue de l’assemblée
générale statuant sur les comptes de la 4e année du mandat renouvelé et ce afin de respecter le
délai maximal de 10 ans ;
–– dans le cadre d’une mission d’audit légal petites entreprises (ALPE) l’article L. 823-3-2 du Code de
commerce prévoit en effet que dans les cas suivants la société peut limiter la durée du mandat du
commissaire aux comptes à 3 ans :
• nomination volontaire d’un CAC,
• société mère de petit groupe non EIP, ne dépassant pas 2 des 3 seuils (8 millions de chiffre d’affaires,
4 millions de total bilan, 50 salariés) et non contrôlée par une entité ayant un CAC,
• société contrôlée significative de petit groupe.
Dans le cadre de cette mission, le commissaire aux comptes établit à destination des dirigeants un
rapport identifiant les risques financiers, comptables et de gestion auxquels sont exposés la société ou
l’ensemble contrôlé. Il est dispensé de l’établissement des rapports listés par la loi (dont celui sur les
comptes annuels).
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
7
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Quelles sont les conditions nécessaires à un diplômé d’expertise comptable pour pouvoir être
inscrit au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
2. Quelles sont les trois catégories de liens qui pourraient faire présumer un manque d’indé-
pendance d’un expert-comptable ?
4. Vous êtes expert-comptable récemment installé. Lors d’une interview au Congrès de l’Ordre
des experts-comptables, on vous demande si tous les experts-comptables se valent. Vous
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
répondriez bien que non, preuve en est d’Alphonse T., avec qui vous avez fait vos études et
qui a toujours été mauvais en tout. Pouvez-vous le dire ? Et clairement déconseiller de faire
appel à lui ? Pourquoi ?
5. Citez deux missions d’assurance qui portent sur des informations autres que sur des comptes
complets historiques.
7. Quelle est la composition des membres du CSOEC (Conseil supérieur de l’Ordre des
experts-comptables) ?
9. Quelle est la procédure suivie lorsque l’Ordre des experts-comptables suspecte un cas d’exer-
cice illégal ?
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Sujet 7 – Épreuve n° 1 : Réglementation professionnelle et déontologie
12. Le président élu par le Conseil national des commissaires aux comptes porte le titre de :
a/ Président du Conseil national des commissaires aux comptes
b/ Président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
c/ Président du Conseil national de la Compagnie des commissaires aux comptes
d/ Président des Compagnies des commissaires aux comptes
13. Qu’est-ce que le seuil de signification ?
14. Indiquez au moins trois informations devant figurer dans le plan de mission.
19. Citez cinq conditions de cessation des fonctions du commissaire aux comptes.
20. Dans quels types de structures faut-il nommer au moins deux commissaires aux comptes ?
Citez au moins deux cas.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Quelles sont les conditions nécessaires à un diplômé d’expertise comptable pour pouvoir être
inscrit au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
Les conditions sont énumérées à l’article 3 de l’ordonnance de 1945 :
« I. Nul ne peut porter le titre d’expert-comptable ni en exercer la profession s’il n’est inscrit au tableau
de l’Ordre.
II. Pour être inscrit au tableau de l’Ordre en qualité d’expert-comptable, il faut : 1° (Abrogé) ;
2° Jouir de ses droits civils ;
3° N’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à entacher son honora-
bilité et notamment aucune condamnation comportant l’interdiction du droit de gérer et d’administrer
les sociétés ;
4° Être titulaire du diplôme français d’expertise comptable ou répondre aux conditions prévues aux
articles 26 ou 27 ;
5° Présenter les garanties de moralité jugées nécessaires par le Conseil de l’Ordre. »
2. Quelles sont les trois catégories de liens qui pourraient faire présumer un manque d’indé-
pendance d’un expert-comptable ?
Il existe trois catégories de liens qui pourraient faire présumer un manque d’indépendance d’un
expert-comptable :
–– un lien personnel ;
–– un lien professionnel ;
–– un lien financier.
Tous ces éléments figurent à l’article 146 du Code de déontologie : « Les personnes mentionnées à
l’article 141 évitent toute situation qui pourrait faire présumer d’un manque d’indépendance. Elles
doivent être libres de tout lien extérieur d’ordre personnel, professionnel ou financier qui pourrait être
interprété comme constituant une entrave à leur intégrité ou à leur objectivité. »
3. Un expert-comptable en exercice peut-il, en plus de son activité d’expertise comptable, exercer
le métier d’agent d’affaires ?
Il est interdit d’exercer le métier d’agent d’affaires selon l’article 22 de l’ordonnance de 1945 : « Il
est en outre interdit aux membres de l’Ordre, aux succursales et aux associations de gestion et de
comptabilité, ainsi qu’à leurs salariés mentionnés à l’article 83 ter et à l’article 83 quater d’agir en tant
qu’agent d’affaires ».
4. Vous êtes expert-comptable récemment installé. Lors d’une interview au Congrès de l’Ordre
des experts-comptables, on vous demande si tous les experts-comptables se valent. Vous
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Sujet 7 – Épreuve n° 1 : Réglementation professionnelle et déontologie
répondriez bien que non, preuve en est d’Alphonse T., avec qui vous avez fait vos études et
qui a toujours été mauvais en tout. Pouvez-vous le dire ? Et clairement déconseiller de faire
appel à lui ? Pourquoi ?
Non. L’article 161 du Code de déontologie prévoit que les experts-comptables « doivent s’abstenir de
toute parole blessante, de toute attitude malveillante, de tout écrit public ou privé, de toute démarche
ou manœuvre susceptible de nuire à la situation de leurs confrères ». En l’espèce, vous ne pourriez
donc pas parler de votre confrère Alphonse T. en ces termes.
5. Citez deux missions d’assurance qui portent sur des informations autres que sur des comptes
complets historiques.
Il s’agit des autres missions d’assurance qui concernent :
–– les attestations particulières (légales ou contractuelles) relevant de la NP 3100 ;
–– les informations financières prévisionnelles relevant de la NP 3400.
Quelques exemples de missions :
–– attestations de rémunération ;
–– attestation de rubriques de comptes annuels ou intermédiaires (comptes fournisseurs, clients, achats
réalisés auprès de parties liées, chiffre d’affaires, etc.) ;
–– attestation du résultat d’une branche d’activité ;
–– attestations sur les informations environnementales et sociétales ;
–– attestations liées à des données prévisionnelles (compte de résultat, plan de financement, bilan, etc.).
6. L’expert-comptable a-t‑il une obligation de moyen ou une obligation de résultat ?
L’expert-comptable est tenu à une obligation de moyen et pas de résultats (dans certains cas, sa
responsabilité peut être mise en cause en cas de faute).
À titre informatif, cela a notamment été rappelé par la Cour de cassation (Cass. com., 2 juin 1987,
n° 85-15.266).
7. Quelle est la composition des membres du CSOEC (Conseil supérieur de l’Ordre des
experts-comptables) ?
Le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables est composé de 69 membres, dont 23 prési-
dents de Conseils régionaux, 2 présidents de comités départementaux et des membres élus.
À titre informatif, le nombre des membres élus est égal au double de celui des présidents des Conseils
régionaux (Ord. 1945, art. 33).
De plus, « Afin de favoriser l’égal accès des femmes et des hommes au sein du conseil supérieur et
selon des modalités fixées par décret, les listes de candidats comprennent, sous peine d’irrecevabi-
lité à concourir, un pourcentage de personnes du sexe le moins représenté au tableau de l’ordre au
moins proportionnel, dans la limite de 50 %, au nombre de personnes de ce même sexe inscrites à
ce tableau ».
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 7 – Épreuve n° 1 : Réglementation professionnelle et déontologie
12. Le président élu par le Conseil national des commissaires aux comptes porte le titre de :
Bonne réponse : b/ Président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
À titre informatif, ce titre est prévu par l’article R. 821-50 du Code de commerce.
13. Qu’est-ce que le seuil de signification ?
Le seuil de signification a fait l’objet d’une définition par la NEP 320 : « montant au-delà duquel les
décisions économiques ou le jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d’être influencés ».
14. Indiquez au moins trois informations devant figurer dans le plan de mission.
Le plan de mission, son contenu et sa mise en application figurent dans la NEP 300 :
« Le plan de mission décrit l’approche générale des travaux, qui comprend notamment :
–– l’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux ;
–– le ou les seuils de signification retenus, et
–– les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail. »
15. Le commissaire aux comptes :
Bonne réponse : c/ Peut s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, quand il y en a un,
mais ne peut pas le citer dans son rapport
Cela est en effet précisé dans la NEP 630 – Utilisation des travaux d’un expert-comptable intervenant
dans l’entité : « L’expression de l’opinion émise par le commissaire aux comptes ne fait pas référence
aux travaux de l’expert-comptable. Ces travaux sont utilisés uniquement en tant qu’éléments collectés
à l’appui des conclusions du commissaire aux comptes sur sa propre mission. »
16. Quand se termine le mandat d’un commissaire aux comptes suppléant, sachant que ce dernier
remplace le titulaire ayant démissionné ?
La réponse à cette question nous est donnée à l’article L. 823-1 alinéas 2 et 3 du Code de commerce :
« un ou plusieurs commissaires aux comptes suppléants, appelés à remplacer les titulaires en cas de refus,
d’empêchement, de démission ou de décès, sont désignés dans les mêmes conditions. Les fonctions du
commissaire aux comptes suppléant appelé à remplacer le titulaire prennent fin à la date d’expiration
du mandat confié à ce dernier, sauf si l’empêchement n’a qu’un caractère temporaire. Dans ce dernier
cas, lorsque l’empêchement a cessé, le titulaire reprend ses fonctions après l’approbation des comptes
par l’assemblée générale ou l’organe compétent. »
17. Combien y a-t‑il de commissaires aux comptes en France (environ) ?
Bonnes réponses : a/ 13 500 personnes physiques et d/ 7 000 personnes morales
18. Citez deux missions particulières du commissaire aux comptes.
Pour mémoire, le commissaire aux comptes peut avoir :
–– une mission légale de certification des comptes, accompagnée ou non de SACC (services autres que
la certification des comptes) ;
–– des missions particulières.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Parmi les missions particulières, le commissaire aux comptes peut exercer la mission de commissaire
aux apports, de commissaire à la fusion ou de commissaire à la transformation.
19. Citez cinq conditions de cessation des fonctions du commissaire aux comptes.
Le commissaire aux comptes peut être amené à cesser ses fonctions pour diverses raisons :
–– l’arrivée du terme de la mission et son non-renouvellement ;
–– le décès du commissaire aux comptes ;
–– la liquidation de la société de commissariat aux comptes ;
–– la démission du commissaire aux comptes ;
–– la transformation de la société en une autre société ne nécessitant pas la nomination d’un commis-
saire aux comptes ;
–– l’absorption de la société de commissaire aux comptes par une autre société ;
–– la récusation (sur décision de justice) ;
–– la révocation – ou relèvement de fonctions (sur décision de justice) ;
–– la caducité du mandat (liée par exemple à l’obligation de rotation des commissaires aux comptes) ;
–– le transfert et immatriculation de la nouvelle société à l’étranger et radiation de l’ancienne société
en France.
20. Dans quels types de structures faut-il nommer au moins deux commissaires aux comptes ?
Citez au moins deux cas.
Il est nécessaire de nommer deux commissaires aux comptes titulaires dans les cas ci-dessous :
–– les sociétés commerciales obligées par la loi d’élaborer des comptes consolidés ;
–– les mutuelles élaborant des comptes combinés ;
–– les partis et les groupements politiques, sans condition de seuils ;
–– les établissements de crédit franchissant des seuils fixés par l’autorité des normes comptables ;
–– les établissements publics de l’État établissant des comptes consolidés.
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
8
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
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Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1 à 4. Monsieur Durand, expert-comptable, apprend que l’un de ses clients, la société Thuglife, est concerné
par une procédure pénale. Monsieur Durand risque d’être appelé à comparaître.
1. Monsieur Durand serait-il, dans ce cas, délié du secret professionnel vis-à‑vis des autorités
judiciaires ?
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
3. Dans le cadre de l’enquête préliminaire, on lui demande un compte rendu de l’entretien qu’il
a eu la semaine passée avec son client : peut-il répondre ?
4. Monsieur Durand fait l’objet d’un contrôle qualité. Au vu du caractère sensible des dossiers
sur lesquels il est intervenu dernièrement, il refuse de communiquer au contrôleur le dossier
Thuglife en lui expliquant la situation. Le contrôleur insiste. Monsieur Durand est-il dans son
droit ?
a/ Oui
b/ Non
5. Que risque un expert-comptable qui transmet des informations comptables de son client sans
autorisation de ce dernier ?
6. Un expert-comptable peut-il être désigné en qualité de liquidateur amiable auprès de ses
clients ?
7. En quoi consiste la mission d’assistance au comité social et économique ?
8. Qu’est-ce qu’un bénéficiaire effectif ?
9. Citez trois cas de levée du secret professionnel pour l’expert-comptable.
10. Est-il possible, pour un expert-comptable, de proposer une prestation de domiciliation en
nom propre à ses clients ?
15. Est-il possible d’effectuer tout ou partie du stage professionnel de commissariat aux comptes
chez un expert-comptable n’étant pas commissaire aux comptes ?
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Sujet 8 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
16. Indiquez deux cas pour lesquels un GIE (groupement d’intérêt économique) doit nommer un
commissaire aux comptes.
17. Citez deux conditions d’exemptions des EIP (entité d’intérêt public) concernant les comités
d’audit.
20. Vous êtes commissaire aux comptes d’une association, membre d’un regroupement d’asso-
ciations ayant un objet commun. Ces associations se reversent des redevances et ont des
procédures communes. On vous demande de bien vouloir procéder, exceptionnellement, à
l’audit des comptes de l’année N d’une de ces associations, dans laquelle vous n’avez pas de
mandat d’audit légal. Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1 à 4. Monsieur Durand, expert-comptable, apprend que l’un de ses clients, la société Thuglife, est concerné
par une procédure pénale. Monsieur Durand risque d’être appelé à comparaître.
1. Monsieur Durand serait-il, dans ce cas, délié du secret professionnel vis-à‑vis des autorités
judiciaires ?
L’expert-comptable reste lié par le secret professionnel (Ord. 1945, art. 21). En pratique, il devra
répondre aux questions techniques. Comme cela est précisé dans l’ouvrage « Expertise-comptable et
secret professionnel » publié par le CSO (édition 2019) « En tant que sachant, il est susceptible d’éclairer
les enquêteurs et les juridictions pour leur éviter de mauvaises interprétations sur les documents comp-
tables dont ils disposent déjà. »
2. Pourrait-il refuser de comparaître ?
Bonne réponse : b/ Non
Il ne peut pas refuser de comparaître (cf. C. pén., art. 109) au risque d’en être contraint par la force
publique, sur les réquisitions du procureur de la République.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
3. Dans le cadre de l’enquête préliminaire, on lui demande un compte rendu de l’entretien qu’il
a eu la semaine passée avec son client : peut-il répondre ?
Non, il est soumis au secret professionnel.
4. Monsieur Durand fait l’objet d’un contrôle qualité. Au vu du caractère sensible des dossiers
sur lesquels il intervient dernièrement, il refuse de communiquer au contrôleur le dossier
Thuglife en lui expliquant la situation. Le contrôleur insiste. Monsieur Durand est-il dans son
droit ?
Bonne réponse : b/ Non
Il n’est pas possible d’opposer le secret professionnel au contrôleur qualité. Le contrôleur est, en
revanche, bien évidemment, lui aussi soumis au secret professionnel vis-à‑vis des tiers selon l’article 417
du Règlement intérieur : « Ils sont tenus au secret pour ce qui concerne toutes les informations dont ils
ont eu connaissance à l’occasion du contrôle. »
5. Que risque un expert-comptable qui transmet des informations comptables de son client sans
autorisation de ce dernier ?
L’expert-comptable est tenu par une obligation de discrétion et de confidentialité. Le client pourrait
engager la responsabilité civile de l’expert-comptable et obtenir des dommages et intérêts. L’expert-
comptable risque également des sanctions disciplinaires.
Ces obligations sont précisées à l’article 147 du décret du 30 mars 2012 : « Sans préjudice de l’obli-
gation au secret professionnel, les personnes mentionnées à l’article 141 sont soumises à un devoir
de discrétion dans l’utilisation de toutes les informations dont elles ont connaissance dans le cadre de
leur activité. »
6. Un expert-comptable peut-il être désigné en qualité de liquidateur amiable auprès de ses
clients ?
Oui, mais sa mission auprès du client doit prendre fin lors de sa nomination comme liquidateur amiable
(Ord. 19 sept. 1945, art. 22, al. 1). Toutefois, si en théorie cela est possible, en pratique la nomination
en qualité de liquidateur amiable nécessite d’utiliser un fonds de règlement créé à cet effet. Le décret lié
au maniement de fonds étant en attente de publication, en pratique, l’exercice ne semble pas possible
dans l’immense majorité des cas.
7. En quoi consiste la mission d’assistance au comité social et économique ?
Conformément aux dispositions de l’article L. 2315-89 du Code du travail : « La mission de l’ex-
pert-comptable porte sur tous les éléments d’ordre économique, financier ou social nécessaires à la
compréhension des comptes et à l’appréciation de la situation de l’entreprise. »
8. Qu’est-ce qu’un bénéficiaire effectif ?
Le bénéficiaire effectif est une notion dont l’existence est liée au blanchiment de capitaux et au finan-
cement du terrorisme. Un bénéficiaire effectif est une personne physique qui détient, de façon directe
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Sujet 8 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
ou indirecte, plus de 25 % du capital ou des droits de vote d’une société, ou qui exerce, par tout autre
moyen, un pouvoir de contrôle effectif sur les organes de gestion « d’administration ou de direction de
la société ou sur l’assemblée générale de ses associés ». Lorsque le ou les bénéficiaires effectifs d’une
société ne peuvent pas être déterminés selon les critères légaux susmentionnés, alors le bénéficiaire
effectif est réputé être le représentant légal de la société.
Source : C. mon. fin., art. R. 561-1
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 8 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
–– si la société exerce une activité économique tout en dépassant deux des trois seuils suivants à la
clôture d’un exercice : 50 salariés, 3 100 000 euros de chiffre d’affaires hors taxes et 1 550 000 euros
de total de bilan (C. com., art. L. 612-1).
15. Est-il possible d’effectuer tout ou partie du stage professionnel de commissariat aux comptes
chez un expert-comptable n’étant pas commissaire aux comptes ?
Les conditions de réalisation du stage professionnel de commissariat aux comptes sont définies à l’article
R. 822-3 du Code de commerce : « Il est accompli chez une personne physique ou dans une société
inscrite sur la liste prévue à l’article L. 822-1 et habilitée à cet effet. Il peut être également accompli :
1° Dans la limite de deux ans, chez une personne agréée par un État membre de l’Union européenne
pour exercer le contrôle légal des comptes ;
2° Dans la limite d’un an, chez toute personne autre que celles qui exercent le contrôle légal des comptes
en France et dans les autres États membres de l’Union européenne et offrant des garanties suffisantes
quant à la formation des stagiaires. »
Il est donc tout à fait possible de faire deux ans de stage au sein d’un cabinet d’audit, puis un an chez
un expert-comptable, par exemple.
16. Indiquez deux cas pour lesquelles un GIE (groupement d’intérêt économique) doit nommer
un commissaire aux comptes.
Un GIE doit nommer un commissaire aux comptes dans les cas ci-dessous :
–– le GIE émet des obligations ;
–– le GIE comprend 100 salariés ou plus à la clôture de l’exercice.
Source : C. com., art. L. 251-12
17. Citez deux conditions d’exemptions des EIP (entité d’intérêt public) concernant les comités
d’audit.
Les conditions d’exemptions sont fixées à l’article L. 823-20 du Code de commerce qui stipule que :
« Ne sont pas tenus de se doter du comité spécialisé mentionné à l’article L. 823-19 :
1° Les établissements de crédit et les sociétés de financement dont les titres ne sont pas admis à la
négociation sur un marché réglementé et qui n’ont émis, de manière continue ou répétée, que des
titres obligataires, à condition que le montant total nominal de ces titres reste inférieur à 100 millions
d’euros et qu’ils n’aient pas publié de prospectus ;
2° Les organismes de titrisation, s’ils expliquent publiquement les raisons pour lesquelles ils ne jugent
pas opportun de disposer d’un comité spécialisé ou de confier les missions du comité spécialisé à un
organe d’administration ou de surveillance ;
3° Les organismes de placements collectifs mentionnés au chapitre IV du titre Ier du livre II du Code
monétaire et financier, à l’exception des organismes mentionnés au 2° ;
4° Les personnes et entités disposant d’un autre organe exerçant les missions de ce comité spécialisé,
sous réserve d’identifier cet organe, qui peut être l’organe chargé de l’administration ou l’organe de
surveillance, et de rendre publique sa composition ;
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
5° Les personnes et entités contrôlées par une autre personne ou entité au sens des I et II de l’ar-
ticle L. 233-3, lorsque cette dernière est elle-même soumise aux dispositions de l’article L. 823-19 et
comporte un organe exerçant les missions de ce comité spécialisé. Les personnes et entités qui décident
de se doter d’un comité spécialisé peuvent demander à l’organe chargé de l’administration ou à l’organe
de surveillance de la personne ou entité qui la contrôle, au sens des I et II du même article L. 233-3,
que la mission mentionnée au 6° du II de l’article L. 823-19 soit exercée par l’organe exerçant en son
sein les missions de ce comité spécialisé. Dans ce cas, ce dernier organe rend compte régulièrement
des décisions ainsi adoptées à l’organe chargé de l’administration ou à l’organe de surveillance de la
société contrôlée. »
18. Définissez le délit d’entrave à la mission du commissaire aux comptes.
Lorsque l’on empêche un commissaire aux comptes d’exercer sa mission d’audit légal des comptes, cela
se traduit par un délit d’entrave punissable par la loi. À titre informatif, il est fait référence à ce délit à
l’article L. 820-4, 2° du Code de commerce : « Nonobstant toute disposition contraire : (…) 2º Est puni
d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 euros le fait, pour les dirigeants d’une
personne morale ou toute personne ou entité au service d’une personne ou entité ayant un commissaire
aux comptes, de mettre obstacle aux vérifications ou contrôles des commissaires aux comptes ou des
experts nommés en exécution des articles L. 223-37 et L. 225-231, ou de leur refuser la communication
sur place de toutes les pièces utiles à l’exercice de leur mission et, notamment, de tous contrats, livres,
documents comptables et registres de procès-verbaux. »
19. La responsabilité du commissaire aux comptes peut-elle être aménagée contractuellement,
en prévoyant un délai de forclusion contractuel de deux ans, au-delà duquel sa responsabi-
lité ne pourrait être mise en cause ? Dans l’affirmative, est-ce applicable pour sa mission de
certification des comptes annuels ? Pour les services autres que la certification des comptes
annuels ?
Non, sa responsabilité est prévue à l’article L. 822-18 du Code de commerce (avec renvoi à l’ar-
ticle L. 225-254 du même Code) étant de trois ans à compter du fait dommageable ou s’il a été
dissimulé, de sa révélation pour sa mission de commissariat aux comptes et les services autres que la
certification des comptes annuels.
20. Vous êtes commissaire aux comptes d’une association, membre d’un regroupement d’as-
sociations ayant un objet commun. Ces associations se reversent des redevances et ont des
procédures communes. On vous demande de bien vouloir procéder, exceptionnellement, à
l’audit des comptes de l’année N d’une de ces associations, dans laquelle vous n’avez pas de
mandat d’audit légal. Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?
Cette situation ne vous placerait pas en situation d’auto-révision et ne fait pas partie des services
interdits. L’article L. 822-11 du Code de commerce prévoit en effet : « Il est interdit au commissaire aux
comptes d’une personne ou d’une entité qui n’est pas une entité d’intérêt public de fournir directement
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Sujet 8 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
ou indirectement à celle-ci et aux personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par
elle au sens des I et II de l’article L. 233-3, et dont le siège social est situé dans l’Union européenne, les
services portant atteinte à l’indépendance du commissaire aux comptes qui sont définis par le Code
de déontologie. » Ce n’est pas le cas ici.
Vous pouvez donc accepter la mission.
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
9
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Monsieur PAT, formateur de profession, vous sollicite, en votre qualité d’expert-comptable,
pour l’aider à répondre aux obligations inhérentes à son activité (enregistrement comptable,
liasse fiscale…). Pouvez-vous lui proposer une mission de présentation des comptes annuels
sachant qu’il souhaite créer son activité en nom propre ? Sinon, dans quelle catégorie du
référentiel normatif se classerait la mission que vous souhaiteriez lui proposer ?
3. Votre ami Patrick vous conseille d’ajouter une clause dans vos lettres de mission prévoyant que
votre responsabilité ne peut être engagée que pendant six mois après le fait dommageable.
Qu’en pensez-vous ? Une telle clause serait-elle valable ? Pourquoi ?
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
5. Citez deux personnes d’un cabinet d’expertise comptable pouvant signer la lettre de mission.
8. Pour quelle durée sont élus les présidents des conseils régionaux de l’Ordre des experts-
comptables ?
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Sujet 9 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
c/ Société C, non EIP, pour lequel il est actuellement expert-comptable. Il a une mission de présentation
des comptes annuels, mais envisagerait bien sûr d’y mettre fin dès sa nomination
d/ Société D, EIP, qu’il a conseillé sur sa gestion des risques l’année précédente. Grâce à lui de nouvelles
procédures ont en effet pu être mises en place
12. Monsieur D. a signé un rapport de certification des comptes annuels le 1er juin N. Quel délai
a-t‑il pour finaliser son dossier de travail ?
13. L’association « Les relais de la bienveillance » fait appel public à la générosité. Elle est tenue
d’avoir un commissaire aux comptes.
a/ Il s’agit d’un mandat EIP (entité d’intérêt public)
b/ Son commissaire aux comptes ne peut certifier pendant plus de six exercices consécutifs ses comptes
c/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier ses comptes s’il en est donateur
d/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier ses comptes s’il en a été président il y a trois ans
14. Quel est le délai de prescription d’une action en responsabilité relative à une mission de
certification des comptes annuels (audit légal) par le commissaire aux comptes ?
18. La SA GIANT, répondant à la définition des entités d’intérêt public, nomme le cabinet d’audit
BIG commissaire aux comptes. Quel est le délai de rotation du cabinet :
a/ Si le cabinet BIG est commissaire aux comptes unique ?
b/ S’il y a un co-commissaire aux comptes ?
19. Complétez la phrase :
Conformément aux dispositions de l’article L. 823-18 du Code de commerce : « Lorsque le commissaire
aux comptes fournit à une entité d’intérêt public dont il est chargé de certifier les comptes, ou à la
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle au sens des I et II de l’article L. 233-3, des services
autres que la certification des comptes, le total des honoraires facturés pour ces autres services se limite
à … % de … pour le contrôle légal des comptes et des états financiers consolidés de l’entité d’intérêt
public et, le cas échéant, de la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle. »
20. Donnez deux exemples de vérification des données d’identification du bénéficiaire effectif
d’une entité.
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Monsieur PAT, formateur de profession, vous sollicite, en votre qualité d’expert-comptable,
pour l’aider à répondre aux obligations inhérentes à son activité (enregistrement comptable,
liasse fiscale…). Pouvez-vous lui proposer une mission de présentation des comptes annuels
sachant qu’il souhaite exercer en nom propre ? Sinon, dans quelle catégorie du référentiel
normatif se classerait la mission que vous souhaiteriez lui proposer ?
Monsieur PAT dépend du régime des bénéfices non commerciaux (BNC), il doit simplement tenir une
comptabilité de trésorerie (sauf option pour une comptabilité d’engagement prévue à l’article 93 A du
CGI). Il n’y a pas lieu d’établir de comptes annuels puisqu’aucune annexe n’est à rédiger. La mission se
classerait donc dans les « missions sans assurance » et plus précisément dans les « autres prestations
fournies à l’entité » du référentiel normatif.
2. La réponse serait-elle la même s’il bénéficiait du statut de l’EIRL (entreprise individuelle à
responsabilité limitée) ?
L’EIRL étant dans l’obligation d’établir des comptes annuels, vous pourriez donc lui proposer une
mission de présentation des comptes annuels dans le cadre des missions d’assurance sur des comptes
complets historiques (norme NP 2300).
3. Votre ami Patrick vous conseille d’ajouter une clause dans vos lettres de mission prévoyant
que votre responsabilité ne peut être engagée que pendant six mois après le fait domma-
geable. Qu’en pensez-vous ? Une telle clause serait-elle valable ? Pourquoi ?
Il est possible de prévoir des clauses limitatives de responsabilité dans une lettre de mission destinée à
un professionnel mais la durée ne peut être inférieure à un an.
En effet, comme le précise l’ouvrage : « La lettre de mission en pratique » publiée par le CSOEC (Conseil
supérieur de l’Ordre des experts-comptables), édition 2018 (page 48) « La durée de prescription peut
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Sujet 9 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
être réduite (sans être inférieure à un an) ou étendue (sans être supérieure à dix ans) par une
disposition insérée dans la lettre de mission (art. 2254 du Code civil).
À noter : cette disposition connaît une exception prévue au Code de la consommation dans son
article L. 218-1, si le client est un non professionnel ou un consommateur. La durée de la prescription
ne peut être modifiée. »
4. Citez une conséquence possible de l’absence de lettre de mission
Les conséquences de l’absence de lettre de mission, qui sont issues de la jurisprudence et rappelées
dans l’ouvrage « La lettre de mission en pratique » publié par le CSOEC, édition 2018, page 55, sont
les suivantes :
–– poursuites disciplinaires, la lettre de mission étant rendue obligatoire par l’article 151 du Code
de déontologie (« Les personnes mentionnées à l’article 141 passent avec leur client ou adhérent un
contrat écrit définissant leur mission et précisant les droits et obligations de chacune des parties. ») ;
–– recommandations ou observations en cas de contrôle qualité ;
–– complications en cas de litiges pour prouver que le prix a bien été convenu avec le client :
il y a un risque de non recouvrabilité des honoraires ;
–– extension de la responsabilité ;
–– absence de compensation en cas de départ brutal du client.
5. Citez deux personnes d’un cabinet d’expertise comptable pouvant signer la lettre de mission.
La lettre de mission peut être signée par :
–– le dirigeant mandataire social, expert-comptable inscrit à l’Ordre ;
–– le dirigeant salarié non-mandataire social et non-inscrit à l’Ordre mais bénéficiant d’une délégation
de signature ;
–– un expert-comptable salarié inscrit à l’Ordre, non-mandataire social mais bénéficiant d’une délégation
de signature.
Source : Le service juridique du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables,
Exercice professionnel et déontologie – Éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables,
septembre 2019, 200 pages, collection pratique professionnelle – Réflexion d’experts
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
que j’ai eu une idée évidente : une fois mon diplôme en poche, je m’inscrirai à l’ordre, mais
plutôt que de passer des heures à faire de la production comptable, je proposerai une mission
de présentation d’expert-comptable. Pour 500 euros, je propose de présenter l’expert-comp-
table le plus à même de réaliser, en temps et en heure, chaque mission. Évidemment, j’en
garderai quelques-unes pour moi, mais l’essentiel de mon activité sera de présenter des
confrères. J’ai commencé mes calculs, je serai rentable dès la première année. » Que pensez-
vous de son idée ? Est-elle déontologiquement acceptable ? Pourquoi ?
Son idée n’est pas permise par le Code de déontologie. En effet, son article 162 prévoit que « La
rémunération versée ou reçue doit correspondre à une prestation effective. La seule indication à un
client ou adhérent du nom d’un confrère ou d’un autre professionnel ne peut être considérée
comme telle. »
8. Pour quelle durée sont élus les présidents des conseils régionaux de l’Ordre des
experts-comptables ?
Pour deux ans (cf. Décret n° 2012-432, 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comp-
table, art. 10).
9. En combien d’exemplaires devez-vous éditer la lettre de mission ?
Bonne réponse : c/ En autant d’exemplaires qu’il y a de co-contractants
Les modèles de l’ordre sont d’ailleurs rédigés en ce sens.
10. L’adhésion au contrat d’assurance groupe souscrit par l’Ordre des experts-comptables est-elle
obligatoire ? facultative ? Justifiez.
Son adhésion est facultative. Toutefois, le professionnel de l’expertise comptable doit pouvoir justi-
fier d’une assurance responsabilité civile correspondant a minima prévu par le Code de déontologie
(cf. Décret du 30 mars 2012, art. 138 : « Le montant des garanties d’assurances souscrites par les
personnes mentionnées au premier alinéa de l’article 17 de l’ordonnance du 19 septembre 1945
susvisée en application du même alinéa ne peut être inférieur, par assuré, à cinq cent mille euros par
sinistre et un million d’euros par année d’assurance »).
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Sujet 9 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
Il doit en effet refuser le mandat de la société C, qui le mettrait visiblement en situation d’auto-
révision. Il doit également refuser le mandat de la société D, et ce conformément aux dispositions de
l’article L. 822-11 du Code de commerce.
En effet, cet article stipule que : « I. – Il est interdit au commissaire aux comptes d’accepter une mission
de certification auprès d’une entité d’intérêt public, lorsqu’au cours de l’exercice précédant celui dont
les comptes doivent être certifiés, ce dernier ou tout membre du réseau auquel il appartient a fourni,
directement ou indirectement, à l’entité d’intérêt public, ou aux personnes ou entités qui la contrôlent ou
qui sont contrôlées par elle dans l’Union européenne, au sens des I et II de l’article L. 233-3, les services
mentionnés au e du paragraphe 1 de l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014. »
12. Monsieur D. a signé un rapport de certification des comptes annuels le 1er juin N. Quel délai
a-t‑il pour finaliser son dossier de travail ?
Monsieur D doit finaliser son dossier au plus tard le 30 juillet N.
En effet, l’article R. 823-10 du Code de commerce prévoit que « Ce dossier est clôturé au plus tard
60 jours après la signature du rapport prévu à l’article R. 823-7 ».
13. L’association « Les relais de la bienveillance » fait appel public à la générosité. Elle est tenue
d’avoir un commissaire aux comptes.
Bonnes réponses : b/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier pendant plus de six
exercices consécutifs ses comptes et d/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier
ses comptes s’il en a été président il y a trois ans
L’article L. 820-1 du Code de commerce définit les EIP. Les APG (associations faisant un appel
public à la générosité) ne font pas partie de ces EIP.
En revanche, les APG sont concernées par la rotation des commissaires aux comptes. L’article L. 822-14
du Code de commerce prévoit en effet que « Le commissaire aux comptes, personne physique, et,
dans les sociétés de commissaires aux comptes, les personnes mentionnées au premier alinéa de
l’article L. 822-9 ne peuvent certifier durant plus de six exercices consécutifs, dans la limite
de sept années, les comptes des entités d’intérêt public, des personnes et entités mentionnées à
l’article L. 612-1 et des associations mentionnées à l’article L. 612-4 dès lors qu’elles font appel public
à la générosité au sens de l’article 3 de la loi n° 91-772 du 7 août 1991. »
Le fait d’être simple donateur ne porte pas entrave à l’indépendance du commissaire aux comptes ou
à son impartialité et ne le met pas en situation de conflit d’intérêts.
A contrario, le fait d’avoir été président de l’entité contrôlée le place en situation d’incompatibilité. En
effet, comme le prévoit l’article L. 822-13 du Code de commerce « Les personnes ayant été dirigeants
ou salariés d’une personne ou entité ne peuvent être nommées commissaires aux comptes de cette
personne ou entité moins de cinq années après la cessation de leurs fonctions. »
103
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
14. Quel est le délai de prescription d’une action en responsabilité relative à une mission de
certification des comptes annuels (audit légal) par le commissaire aux comptes ?
Ce délai est de trois ans à compter du fait dommageable ou, s’il a été dissimulé, de sa révélation
(cf. article L. 225-254 sur renvoi de l’article L. 822-18 du Code de commerce).
Remarque : en cas de crime, ce délai serait toutefois de 10 ans.
15. Même question concernant une mission de commissariat aux apports.
Le délai de prescription est alors de cinq ans. En effet, comme cela est précisé page 624 du Bulletin
CNCC n° 152 : « En revanche, selon l’analyse traditionnelle de la CNCC, les commissaires à la fusion, les
commissaires aux apports, les commissaires à la transformation ne sont pas réputés agir “dans l’exercice
de leurs fonctions” de commissaire aux comptes. Ils sont donc soumis à la nouvelle prescription de droit
commun de cinq ans (C. civ., art. 2224). »
L’article 2224 du Code civil précise que le délai court à compter du jour où le titulaire d’un droit a
connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l’exercer.
16. Dans quel(s) cas le délai de prescription peut-il être allongé ?
Bonne réponse : b/ En cas de dissimulation par le commissaire aux comptes
Comme l’a précisé la Cour de cassation, la dissimulation ne concerne que le commissaire aux comptes :
elle est la conséquence de la volonté du commissaire aux comptes de cacher des faits dont il a eu
connaissance.
Le fait que l’action soit engagée par un tiers ou par le client ne change rien.
17. Dans son rapport sur les comptes annuels, le commissaire aux comptes peut « certifier que
les comptes annuels ou consolidés sur lesquels porte le rapport sont réguliers et sincères et
qu’ils donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de
la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité ou de l’ensemble des
personnes et entités comprises dans la consolidation à la fin de l’exercice ». Autrement, quelles
opinions peut-il déclarer dans son rapport ?
Il peut :
–– certifier avec réserves pour désaccord ou limitation ;
–– refuser de certifier pour désaccord, limitations ou incertitudes ;
–– être dans l’impossibilité de certifier.
À titre informatif, ces dispositions sont prévues par l’article R. 823-7 du Code de commerce (NEP 700).
18. La SA GIANT, répondant à la définition des entités d’intérêt public, nomme le cabinet d’audit
BIG commissaire aux comptes. Quel est le délai de rotation du cabinet :
a/ si le cabinet BIG est commissaire aux comptes unique ?
10 ans, 16 ans en cas d’appel d’offres. Ces délais sont précisés à l’article L. 823-3-1 du Code de
commerce.
104
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Sujet 9 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
10
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Un expert-comptable peut-il donner sans restriction des cours de comptabilité ?
4. Citez trois professions susceptibles de pouvoir exercer au sein d’une SPE (société pluriprofes-
sionnelle d’exercice).
107
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
5. Vous pouvez obtenir une potentielle mission auprès d’une holding, de ses filiales, et proba-
blement du dirigeant (assistance à l’établissement des déclarations fiscales des personnes
physiques). Le dirigeant vous demande le prix « package » et vous demande de concrétiser
votre offre par écrit. Vous pouvez proposer (plusieurs réponses possibles) :
a/ Une lettre de mission unique avec le dirigeant personne physique
b/ Une lettre de mission unique avec la holding
c/ Une lettre de mission avec la holding et une avec le dirigeant
d/ Une lettre de mission par société et une pour le dirigeant
6. Quelle(s) sanction(s) peut encourir un expert-comptable qui n’a pas réglé ses cotisations à la
CAVEC pendant deux exercices successifs ou non, au cours des dix dernières années et sans
motif valable ?
7. À quelle catégorie appartient la norme professionnelle n° 3100 applicable aux missions d’as-
surance sur des informations autres que des comptes complets historiques, agréée par arrêté
ministériel du 1er septembre 2016 et applicable depuis le 1er octobre 2016 ? Sous quel nom
cette norme est-elle plus connue ?
108
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Sujet 10 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
12. Citez deux exemples de services interdits qu’un commissaire ne peut fournir à une EIP pour
laquelle il a une mission d’audit légal.
13. Pour remercier le commissaire aux comptes Madame Monnaie, d’avoir certifié ses comptes
sans réserve, le client de la SARL TOUT JUSTE offre une magnifique montre Rolex à son mari.
Un confrère la prévient que cette opération est interdite mais cette dernière lui indique que
cela ne concerne que le commissaire aux comptes ou ses salariés et non son conjoint. En effet,
ce dernier ne certifie pas les comptes. Qu’en pensez-vous ?
14. Un commissaire aux comptes, dans le cadre de la conduite de sa mission, décide de recourir à
un prestataire extérieur indépendant comme le lui permet l’article 16 du Code de déontologie.
Il n’a formalisé aucune demande précise à l’expert et lui demande de l’accompagner et de
l’aider en fonction de l’évolution de la situation. Qu’en pensez-vous ?
15. Une société mécontente de la prestation réalisée par son commissaire aux comptes, notam-
ment la partie qui a nécessité l’aide de l’expert. Il souhaite engager sa responsabilité. Ce
dernier indique que c’est l’expert qui est responsable et non lui et que le client doit donc se
retourner contre l’expert. A-t‑il raison ?
17. Lorsqu’une société de commissariat aux comptes est absorbée par une autre société de
commissariat aux comptes, que deviennent les mandats détenus par l’absorbée ?
18. Le mandat d’un commissaire aux comptes au sein d’une EIP (ou d’une société de financement)
a atteint sa durée maximale et il faut à présent désigner un nouveau commissaire aux comptes
ou le renouveler. Quelle est la procédure à suivre ?
19. Dans le cadre de la conduite de sa mission de contrôle légal des comptes annuels et consolidés,
le commissaire doit toujours se référer aux normes d’audit internationales adoptées par la
Commission européenne. Il ne peut exercer sa mission en l’absence de ces dernières.
a/ Vrai
b/ Faux
20. Quelles sont les autorités à informer en cas de démission d’un mandat de commissariat aux
comptes qui concerne une EIP ?
109
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Un expert-comptable peut-il donner sans restriction des cours de comptabilité ?
Selon les dispositions de l’article 22 de l’ordonnance du 19 septembre 1945, « les membres de l’ordre
et les dirigeants, administrateurs et salariés des associations de gestion et de comptabilité peuvent
participer à l’enseignement professionnel : toutefois, sauf pour les professeurs de l’enseignement public,
les missions définies à l’article 2 ci-dessus doivent demeurer l’objet principal de leur activité. Ils peuvent
procéder à des travaux et études de statistiques et de documentation économique pour le compte des
entreprises privées et des organismes professionnels. »
Au cas d’espèce, un expert-comptable peut donner des cours de comptabilité à condition qu’il ne
s’agisse pas de son activité principale. Il existe néanmoins une exception permettant de déroger à cette
règle lorsque l’expert-comptable est également enseignant du secteur public, information qui ne nous
est pas indiquée ici.
2. Comment sont élus les membres du Conseil régional ?
Selon les dispositions de l’article 29 de l’ordonnance du 19 septembre 1945, « Les modalités de l’élection
et celles du fonctionnement du conseil régional seront déterminées par un décret pris sur le rapport
du ministre chargé de l’économie. » Les membres du Conseil régional sont élus à scrutin secret par les
membres de l’Ordre inscrits à titre principal au tableau régional et à jour de leurs cotisations.
« Les membres de l’ordre ne peuvent voter que dans une seule région » (Règlement intérieur, art. 104).
3. Un expert-comptable récupère le dossier client d’un confrère dans le respect du Code de
déontologie, ce dernier n’ayant d’ailleurs formulé aucune objection à la reprise. L’ancien
expert-comptable est-il tenu au secret professionnel à l’égard du nouvel expert-comptable ?
Les conditions de la levée du secret professionnel sont définies à l’article 226-14 du Code pénal qui
stipule que :
« L’article 226-13 n’est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret.
En outre, il n’est pas applicable :
1° À celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives (…) ;
2° Au médecin ou à tout autre professionnel de santé (…) ;
3° Aux professionnels de la santé ou de l’action sociale (…).
Le signalement aux autorités compétentes effectué dans les conditions prévues au présent article ne
peut engager la responsabilité civile, pénale ou disciplinaire de son auteur, sauf s’il est établi qu’il n’a
pas agi de bonne foi. »
En l’espèce, le secret professionnel partagé ne s’applique pas entre l’ancien et le nouvel expert-comptable.
110
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Sujet 10 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
4. Citez trois professions susceptibles de pouvoir exercer au sein d’une SPE (société pluripro-
fessionnelle d’exercice).
Pour information, cette structure juridique est récente et date de l’ordonnance n° 2016-394 du
31 mars 2016. Elle a fait l’objet d’un décret n° 2017-794 du 5 mai 2017.
Les professions qui peuvent exercer sont les suivantes :
–– les administrateurs et mandataires judiciaires ;
–– les conseils en propriété industrielle ;
–– les avocats et avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation ;
–– les experts-comptables ;
–– les notaires ;
–– certains officiers publics ou ministériels comme les huissiers de justice, les notaires et
commissaires-priseurs ;
–– les commissaires aux comptes depuis la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, dite loi PACTE (modification
de l’article L. 822-10 du Code de commerce).
5. Vous pouvez obtenir une potentielle mission auprès d’une holding, de ses filiales, et proba-
blement du dirigeant (assistance à l’établissement des déclarations fiscales des personnes
physiques). Le dirigeant vous demande le prix « package » et vous demande de concrétiser
votre offre par écrit. Vous pouvez proposer (plusieurs réponses possibles) :
Bonne réponse : d/ Une lettre de mission par société et une pour le dirigeant
La lettre de mission est avant tout un contrat entre l’expert-comptable et son client (Décret, 30 mars 2012,
art. 151). S’agissant d’un contrat intuitu personae, il est nécessaire de rédiger une lettre de mission
par personne physique ou morale. Par ailleurs, si une seule lettre de mission était signée pour plusieurs
structures, comment faire en cas de litige avec l’une d’entre elle, notamment si l’expert-comptable
souhaite mettre fin à la mission ? Enfin, et pour mémoire, il est interdit de facturer à une personne
morale une mission d’assistance effectuée auprès d’un de ses dirigeants personne physique. Il est
donc normal qu’il ne soit pas possible de contracter avec une personne morale pour une telle mission.
6. Quelle(s) sanction(s) peut encourir un expert-comptable qui n’a pas réglé ses cotisations à la
CAVEC pendant deux exercices successifs ou non, au cours des dix dernières années et sans
motif valable ?
La radiation. En effet, selon les dispositions de l’article 125 du décret du 30 mars 2012, l’expert-
comptable risque une radiation d’office. Il sera réputé comme démissionnaire de sa qualité de membre
de l’Ordre. À titre informatif, dans ce cas de figure, s’il continue son activité, il sera réputé exercer
illégalement la profession d’expert-comptable.
111
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
7. À quelle catégorie appartient la norme professionnelle n° 3100 applicable aux missions d’as-
surance sur des informations autres que des comptes complets historiques, agréée par arrêté
ministériel du 1er septembre 2016 et applicable depuis le 1er octobre 2016 ? Sous quel nom cette
norme est-elle plus connue ?
Selon le référentiel normatif de l’Ordre des experts-comptables, la norme appartient à la catégorie
des autres missions d’assurance. La norme NP 3100 est plus connue sous le nom d’« attestations
particulières ».
8. La norme professionnelle NP 4400 correspond à la mission :
Bonne réponse : c/ D’examen d’informations sur la base de procédures convenues
9. Suite aux impayés de votre client concernant des prestations réalisées par vos soins et les
documents correspondants, toutes les conditions étant réunies, vous décidez d’exercer votre
droit de rétention. Un malheur n’arrivant jamais seul, la société fait l’objet d’une procédure
collective. Le mandataire judiciaire qui a été nommé vous réclame les documents que vous
refusez de transmettre à votre client. Pouvez-vous également exercer votre rétention à l’égard
de ce dernier ?
Selon l’article L. 622-5 du Code de commerce : « Dès le jugement d’ouverture, tout tiers détenteur est
tenu de remettre à l’administrateur ou, à défaut, au mandataire judiciaire, à la demande de celui-ci, les
documents et livres comptables en vue de leur examen. »
Le fait que les conditions soient réunies pour exercer le droit de rétention ne suffit pas pour l’exercer. En
effet, la société fait l’objet d’une procédure collective et le mandataire judiciaire va donc naturellement
contacter l’expert-comptable pour récupérer les documents comptables dont il a besoin.
Au cas d’espèce, le mandataire judiciaire peut donc obtenir les documents établis par l’ex-
pert-comptable malgré son exercice du droit de rétention.
10. Quelles sont les réponses correctes ?
Bonnes réponses : b/ Les experts-comptables ont le droit de démarcher des clients dans le
respect des règles déontologiques ; c/ En cas de manquement déontologique à une communi-
cation faite pour son compte, l’expert-comptable reste le seul responsable déontologique et
d/ En cas de manquement déontologique à une communication faite pour son compte, l’ex-
pert-comptable peut se retourner contre son prestataire si une clause contractuelle prévoyait
explicitement le respect des dispositions déontologiques
Les actions de démarchage sont autorisées par l’article 152 du Code de déontologique à condition d’avoir
« pour objet de procurer au public qu’elles visent une information utile […] avec discrétion, de façon
à ne pas porter atteinte à l’indépendance, à la dignité et à l’honneur de la profession, pas plus qu’aux
règles du secret professionnel et à la loyauté envers les clients et les autres membres de la profession ».
Le Conseil supérieur de l’Ordre a rappelé que l’expert-comptable était seul responsable déontologi-
quement de la communication faite pour son compte. Cela ne l’empêche pas de pouvoir engager la
responsabilité contractuelle de son prestataire le cas échéant.
112
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Sujet 10 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
113
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
13. Pour remercier le commissaire aux comptes Madame Monnaie, d’avoir certifié ses comptes
sans réserve, le client de la SARL TOUT JUSTE offre une magnifique montre Rolex à son mari.
Un confrère la prévient que cette opération est interdite mais cette dernière lui indique que
cela ne concerne que le commissaire aux comptes ou ses salariés et non son conjoint. En effet,
ce dernier ne certifie pas les comptes. Qu’en pensez-vous ?
Les modalités d’obtention des cadeaux sous forme pécuniaire ou non sont définies à l’article 10-2 du
Code de déontologie du commissaire aux comptes. Cela est en principe interdit sauf si la valeur est
inférieure à un plafond fixé par arrêté du ministère de la Justice.
L’article L. 822-11-3 du Code de commerce délimite les personnes concernées par ces restrictions, tandis
que l’article 3 du Règlement UE n° 596/2014 complète l’article précédent en explicitant la notion de
personne « étroitement liée ».
L’article L. 822-11-3 énonce : « (…) II. – Les associés et les salariés du commissaire aux comptes qui
participent à la mission de certification, toute autre personne participant à la mission de certification
ainsi que les personnes qui leur sont étroitement liées ou qui sont étroitement liées au commissaire aux
comptes au sens de l’article 3, paragraphe 26, du règlement (UE) n° 596/2014 du 16 avril 2014 (…) ».
L’article 3 du Règlement (UE) n° 596/2014 : « 1. Aux fins du présent règlement, on entend par : (…)
26) “personne étroitement liée” :
a) le conjoint ou un partenaire considéré comme l’équivalent du conjoint conformément au droit
national ;
b) l’enfant à charge conformément au droit national ;
c) un parent qui appartient au même ménage depuis au moins un an à la date de la transaction
concernée ; ou
d) une personne morale, un trust ou une fiducie, ou un partenariat, dont les responsabilités diri-
geantes sont exercées par une personne exerçant des responsabilités dirigeantes ou par une
personne visée aux points a), b) et c), qui est directement ou indirectement contrôlé(e) par cette
personne, qui a été constitué(e) au bénéfice de cette personne, ou dont les intérêts économiques
sont substantiellement équivalents à ceux de cette personne ; (…) ».
Au cas d’espèce, le plafond semble dépassé compte tenu du type de cadeau offert (montre Rolex).
Par ailleurs, le conjoint du commissaire aux comptes fait bien partie des personnes étroitement liées
par ces dispositions. Le confrère avait donc raison d’alerter Madame Monnaie sur ce point. Cela est
donc bien interdit.
14. Un commissaire aux comptes, dans le cadre de la conduite de sa mission, décide de recourir à
un prestataire extérieur indépendant comme le lui permet l’article 16 du Code de déontologie.
Il n’a formalisé aucune demande précise à l’expert et lui demande de l’accompagner et de
l’aider en fonction de l’évolution de la situation. Qu’en pensez-vous ?
L’article 16 du Code de déontologie délimite les conditions pour recourir à un expert. Parmi ces condi-
tions, il est précisé qu’il faut formaliser par écrit le recours à cet intervenant.
Article 16 : « Le commissaire aux comptes […] consigne par écrit la demande qu’il a formulée aux
experts et les conclusions qu’il a reçues. »
114
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Sujet 10 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
15. Une société est mécontente de la prestation réalisée par son commissaire aux comptes, notam-
ment la partie qui a nécessité l’aide de l’expert. Il souhaite engager sa responsabilité. Ce dernier
indique que c’est l’expert qui est responsable et non lui et que le client doit donc se retourner
contre l’expert. A-t‑il raison ?
Le Code de déontologie, toujours dans son article 16, détermine avec précision les conditions de mise
en jeu de la responsabilité du commissaire aux comptes lorsque ce dernier fait appel à un expert.
Article 16 : « Le commissaire aux comptes peut se faire assister ou représenter par des collaborateurs
ou des experts. Il ne peut leur déléguer ses pouvoirs. Il conserve toujours l’entière responsabilité
de sa mission. (…) »
Au cas d’espèce, il reste entièrement responsable de la mission confiée.
16. Que signifie le sigle SACC ?
SACC signifie « Services Autres que la Certification des Comptes ».
17. Lorsqu’une société de commissariat aux comptes est absorbée par une autre société de commis-
sariat aux comptes, que deviennent les mandats détenus par l’absorbée ?
Le Code de commerce, dans son article L. 823-5, précise que « la société absorbante poursuit le
mandat confié à la société absorbée jusqu’à la date d’expiration de ce dernier ». Néanmoins,
« l’assemblée générale ou l’organe compétent de la personne ou de l’entité contrôlée peut, lors de sa
première réunion postérieure à l’absorption, délibérer sur le maintien du mandat, après avoir entendu
le commissaire aux comptes ».
18. Le mandat d’un commissaire aux comptes au sein d’une EIP (ou d’une société de financement)
a atteint sa durée maximale et il faut à présent désigner un nouveau commissaire aux comptes
ou le renouveler. Quelle est la procédure à suivre ?
En vertu des dispositions combinées des articles L. 823-1-II, L. 823-3-1, L. 823-19 du Code de commerce
et de l’article 16 du Règlement (UE) n° 537/2014, un comité d’audit doit être désigné. Ce comité
va émettre une recommandation au conseil d’administration ou au conseil de surveillance de l’EIP (ou
de la société de financement) pour désigner les commissaires aux comptes ou les cabinets d’audit. La
recommandation doit impérativement être justifiée et proposer au moins deux choix possibles. Il est
également obligatoire pour le comité d’indiquer sa préférence pour l’un des deux choix précédents en
la justifiant. Enfin, le comité d’audit doit déclarer qu’il n’a pas été influencé par un tiers et qu’aucune
clause (restreignant le choix des contrôleurs légaux) ne lui a été imposée. Le choix des contrôleurs légaux
doit être le résultat d’une procédure de sélection.
19. Dans le cadre de la conduite de sa mission de contrôle légal des comptes annuels et consolidés,
le commissaire doit toujours se référer aux normes d’audit internationales adoptées par la
Commission européenne. Il ne peut exercer sa mission en l’absence de ces dernières.
Bonne réponse : b/ Faux
En l’absence de normes d’audit internationales adoptées par la Commission européenne, les commis-
saires aux comptes se conforment aux normes adoptées par le H3C conformément au processus
de normalisation.
115
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
20. Quelles sont les autorités à informer en cas de démission d’un mandat de commissariat aux
comptes qui concerne une EIP ?
L’article 19 du Code de déontologie, dans sa troisième partie dispose que : « Le commissaire aux comptes
qui démissionne en informe le Haut Conseil du commissariat aux comptes et indique les motifs de
sa décision. Il en informe également l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution lorsque la personne ou l’entité concernée relève de ces autorités. »
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
11
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme d’un questionnaire à choix multiple comprenant 20 questions indé-
pendantes, avec quatre propositions de réponse à chaque fois. Les questions relatives à l’expertise
comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont numérotées
de 11 à 20.
Pour chaque question, il y a soit une, soit plusieurs propositions exactes.
Exemple : si, pour une question, seule la proposition de réponse B est juste, il convient de cocher de
la grille de la manière suivante :
A B C D
Question n° X X
Barème : chaque question est notée sur 1 point ; toute question comportant une réponse inexacte ou
partiellement inexacte vaut zéro ; l’absence de réponse à une question vaut zéro.
Questions
A B C D
1
2
3
4
5
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
A B C D
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
118
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Sujet 11 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
119
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
120
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Sujet 11 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
121
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Proposition de corrigé
A B C D
1 X X
2 X
3 X
4 X
5 X X
6 X
7 X X
8 X X
9 X
10 X
11 X
12 X X
13 X
14 X X X
15 X
16 X X
17 X X
18 X
19 X X
20 X X
122
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
Sujet 11 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
Les informations financières prévisionnelles et les informations autres que des comptes complets histo-
riques (attestations particulières) sont d’autres missions d’assurance.
2. Le cadre de référence du référentiel normatif des experts-comptables est applicable depuis le :
Bonne réponse : a/ 1er octobre 2019
Le cadre du référentiel normatif a été agréé par arrêté ministériel du 17 juillet 2019 qui annule et
remplace l’agrément du 13 mars 2017. Il est applicable à compter du 1er octobre 2019.
3. Un minimum de 120 heures de formation sur 3 ans pour le professionnel de l’expertise comp-
table est :
Bonne réponse : b/ Vivement recommandée (décision du Conseil supérieur de l’Ordre des
experts-comptables de 1987)
Le Conseil supérieur recommande vivement de consacrer au moins 120 heures par période suivie de
trois ans à la formation professionnelle permanente, dont au moins 20 heures chaque année. Il s’agit
d’une recommandation issue à la fois de la décision du Conseil de l’Ordre de 1987 mais également
de la norme IES 7 de l’IFAC (International Federation of Accountants / Fédération internationale des
comptables).
4. La mission d’examen limité a pour objet de permettre au professionnel de l’expertise comp-
table d’exprimer une :
Bonne réponse : a/ Assurance modérée sur la conformité des comptes au référentiel comptable
qui leur est applicable
5. Un diplômé d’expertise comptable qui souhaite s’inscrire au tableau ne peut le faire s’il a subi
une des condamnations suivantes, susceptible de porter atteinte à son honorabilité :
Bonnes réponses : a/ Une condamnation correctionnelle et b/ Une condamnation criminelle
L’article 3 de l’ordonnance de 1945 prévoit que « Pour être inscrit au tableau de l’ordre en qualité d’ex-
pert-comptable, il faut : […] N’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature
à entacher son honorabilité et notamment aucune condamnation comportant l’interdiction du droit de
gérer et d’administrer les sociétés ».
6. Les décisions des Conseils régionaux et celles du Comité national du tableau concernant la
procédure d’inscription au tableau, doivent être notifiées au candidat dans le délai de :
Bonne réponse : c/ 10 jours francs
Cela est prévu à l’article 116 du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012.
7. L’adhésion au contrat d’assurance groupe est :
Bonnes réponses : b/ Facultative et d/ Souscrite par le Conseil supérieur de l’Ordre des
experts-comptables
Lorsqu’un expert-comptable s’inscrit à l’Ordre, il lui est offert la possibilité d’adhérer au contrat d’assu-
rance groupe qui est facultative et souscrite par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables.
La souscription au contrat d’assurance groupe par le CSOEC est précisée à l’article 17 de l’ordonnance
du 19 sept. 1945.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 11 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
20. Lorsque le commissaire aux comptes s’inscrit auprès de sa compagnie, il adhère à un contrat
d’assurance groupe :
Bonnes réponses : b/ Dont la prime est incluse dans le montant de sa cotisation annuelle et
c/ De façon automatique
Lorsque le commissaire aux comptes s’inscrit auprès de sa compagnie, il adhère à un contrat d’assurance
groupe de façon automatique qui est souscrit par la CNCC (Compagnie nationale des commissaires
aux comptes). Le montant de la prime est inclus dans le montant de sa cotisation annuelle.
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
12
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigées des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 et obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Triez les missions suivantes par niveau d’assurance (du plus élevé au moins élevé) :
–– Missions prévues par la loi ou le règlement
–– Examen limité
–– Mission de présentation des comptes annuels
2. Avoir une copie de la déclaration des bénéficiaires effectifs permet-il de répondre à l’obliga-
tion d’identification du bénéficiaire effectif telle que prévue par la norme anti-blanchiment ?
Justifiez.
3. Dans le cadre de la reprise d’un dossier, comment doit réagir un expert-comptable si le confrère
anciennement en charge du dossier ne lui répond pas ?
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
4 et 5. Emma Pubidle, expert-comptable, est sollicitée par la société « Experts à votre écoute ». La
société « Experts à votre écoute » propose de lui apporter une clientèle. Le modèle d’entreprise est
simple : « Experts à votre écoute » sollicite des entreprises afin de leur proposer un panel de services :
expert-comptable, conseil en gestion de patrimoine, secrétariat administratif, études juridiques, etc.
pour un « package », à savoir un prix global négocié pour l’ensemble des services. Ils ont déjà une équipe
qui effectue une partie de ces prestations mais aimerait en sous-traiter une partie à Emma Pudible. La
société « Experts à votre écoute » n’est pas inscrite à l’Ordre des experts-comptables.
4. Il est prévu que la saisie comptable s’appuie en majeure partie sur un logiciel de saisie auto-
matique. Dans le cadre des travaux administratifs que propose la société « Experts à votre
écoute », est-il possible pour cette société d’inclure cette saisie comptable ? Si oui, sous
quelle(s) condition(s) ?
5. Que pensez-vous du modèle d’entreprise que propose « Experts à votre écoute » ? Citez deux
problèmes déontologiques qu’il pose.
6. Choisissez la bonne proposition : « La mission de compilation est une mission [avec/sans]
assurance. Elle porte sur des comptes [annuels/intermédiaires/annuels ou intermédiaires]. »
7. Est-ce possible pour un expert-comptable d’effectuer une mission à titre gracieux ? Dans
l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ?
8. Un expert-comptable vous parle d’un de ses prospects. Il a des difficultés à identifier, à partir
des documents qu’il a commencé à recueillir, le bénéficiaire effectif. Peut-il quand même lui
adresser une proposition sous forme de lettre de mission ? Sous quelle réserve ?
9. Dans le cadre du respect de la norme anti-blanchiment, citez un document que doit recueillir
le professionnel de l’expertise-comptable concernant :
– un client personne physique ;
– un client personne morale (citez trois des six éléments que doit comprendre ce document).
10. Dans quel(s) cas une révélation à TRACFIN doit-elle être effectuée ?
a/ Réalisation d’opérations financières incohérentes avec l’activité (soupçon de fraude fiscale)
b/ Refus du client de produire des pièces justificatives quant à la provenance des fonds reçus (soupçon
de blanchiment)
c/ Situation financière très largement compromise et absence de déclenchement de la procédure d’alerte
(soupçon de faute de gestion pouvant être incitative d’infractions pénales plus lourdes)
d/ Réalisation d’une transaction immobilière à un prix manifestement sous-évalué (soupçon de fraude
liée notamment à l’assiette des frais de notaire)
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Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
12. Monsieur P., commissaire aux comptes, anime un certain nombre de formations et colloques
tout au long de l’année :
– dans un cadre professionnel, des formations (rémunérées par un organisme de formation) à
destination des indépendants. Il a animé cette année trois fois la même formation de 4 heures ;
– il a conçu et animé une conférence universitaire de 2 heures.
Ces heures de conception et/ou d’animation lui permettent-elles de répondre à son obligation
de formation ? Si oui, dans quelle limite ?
13. La rédaction d’ouvrages à caractère technique est-elle prise en compte dans le cadre de l’obli-
gation de formation des commissaires aux comptes ? Si oui, dans quelle limite ?
14. Un client ne règle pas les honoraires de son commissaire aux comptes. Comment peut et doit
réagir le commissaire aux comptes ?
15. Complétez : « Les NEP (normes d’exercice professionnel) sont élaborées en … . Ensuite, elles
sont adoptées par … après avis de … . Enfin, elles sont homologuées par … . »
16. Dans une société commerciale, la nomination d’un commissaire aux comptes suppléant est-elle
toujours obligatoire lorsque celle d’un commissaire aux comptes titulaire l’est ? Si oui, est-il
possible de prévoir que la durée de son mandat soit différente de celle du titulaire ? Si non,
dans quel cas n’est-elle pas obligatoire ?
17. La réponse à la question 16 aurait-elle été différente dans une association ayant reçu annuel-
lement des subventions pour un montant supérieur à 153 000 euros ?
18. Un commissaire aux comptes remarque de grosses lacunes dans le contrôle interne d’un de
ses clients. Ce dernier lui propose d’intervenir pour conceptualiser et mettre en œuvre de
nouvelles procédures afin d’améliorer la fiabilité de l’information financière. Ce dernier peut-il
accepter, dans le cadre de sa mission d’audit légal et/ou dans le cadre d’une mission annexe ?
Justifiez.
19. Les commissaires aux comptes peuvent-ils exercer dans le cadre de SPE (société professionnelle
d’exercice) ? Si oui, citez deux autres professions concernées. Si non, citez une autre forme
de société pluriprofessionnelle que les commissaires aux comptes peuvent constituer ?
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
20. Un commissaire aux comptes peut-il accepter une mission d’audit légal auprès d’une entité
d’intérêt public :
a/ S’il a fourni l’année précédente une prestation d’assistance en matière sociale (établissement des
bulletins de paie) auprès de la société mère de l’entité
b/ S’il a fourni l’année précédente une prestation d’assistance en matière sociale (établissement des
bulletins de paie) auprès d’une des filles de l’entité, ladite fille n’ayant qu’un lien capitalistique avec sa
mère (pas de prestations intra-groupe)
c/ Si un membre de son réseau a fourni l’année précédente une prestation d’assistance en matière
sociale (établissement des bulletins de paie) auprès de la société mère de l’entité
d/ Si un membre de son réseau a fourni l’année précédente une prestation d’assistance en matière
sociale (établissement des bulletins de paie) auprès d’une des filles de l’entité, ladite fille n’ayant qu’un
lien capitalistique avec sa mère (pas de prestations intra-groupe)
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Triez les missions suivantes par niveau d’assurance (du plus élevé au moins élevé) :
1) E xamen limité (assurance modérée et supérieure à celle résultant d’une mission de
présentation)
2) Mission de présentation des comptes annuels (assurance modérée)
3) Missions prévues par la loi ou le règlement (mission sans assurance)
À titre informatif, ces niveaux d’assurance sont précisés dans le référentiel normatif.
2. Avoir une copie de la déclaration des bénéficiaires effectifs permet-il de répondre à l’obliga-
tion d’identification du bénéficiaire effectif telle que prévue par la norme anti-blanchiment ?
Justifiez.
Non. S’il est utile pour l’expert-comptable d’avoir une copie de cette déclaration dans son dossier de
travail, il doit en plus :
–– avoir une copie de tous les éléments justificatifs ;
–– apprécier si les éléments obtenus lui permettent d’identifier le bénéficiaire effectif (et voir par exemple
s’il n’y a pas eu de changement depuis l’établissement de la déclaration des bénéficiaires effectifs).
En effet, à titre informatif et comme le prévoit la norme anti-blanchiment « Le processus d’identification
consiste pour les professionnels de l’expertise comptable à demander la communication :
–– pour un client personne physique, d’un document d’identité officiel en cours de validité compor-
tant une photographie ;
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Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
–– pour le client personne morale, de tout acte ou extrait de registre officiel datant de moins de
trois mois constatant la dénomination, la forme juridique, l’adresse du siège social et l’identité des
associés et dirigeants (kbis par exemple). Ils s’entretiennent le cas échéant avec le client ou son
représentant habilité sur les éléments d’identification relevés afin de vérifier leur fiabilité. »
–– « Les professionnels de l’expertise comptable apprécient si les éléments obtenus sur le client leur
permettent d’identifier le bénéficiaire effectif. »
3. Dans le cadre de la reprise d’un dossier, comment doit réagir un expert-comptable si le
confrère anciennement en charge du dossier ne lui répond pas ?
Si le courrier indique un délai de réponse (raisonnable : au moins 15 jours, hors période de vacances), l’ab-
sence de réponse dans ce délai peut être considérée comme équivalent à une absence de contestation.
Si aucun délai de réponse n’était indiqué, il y a lieu de le recontacter, en précisant cette fois un délai
de réponse.
4 et 5. Emma Pubidle, expert-comptable, est sollicitée par la société « Experts à votre écoute ». Lasociété
« Experts à votre écoute » propose de lui apporter une clientèle. Le modèle d’entreprise est simple :
« Experts à votre écoute » sollicite des entreprises afin de leur proposer un panel de services :
expert-comptable, conseil en gestion de patrimoine, secrétariat administratif, études juridiques, etc.
pour un « package », à savoir un prix global négocié pour l’ensemble des services. Ils ont déjà une équipe
qui effectue une partie de ces prestations mais aimerait en sous-traiter une partie à Emma Pudible. La
société « Experts à votre écoute » n’est pas inscrite à l’Ordre des experts-comptables.
4. Il est prévu que la saisie comptable s’appuie en majeure partie sur un logiciel de saisie auto-
matique. Dans le cadre des travaux administratifs que propose la société « Experts à votre
écoute », est-il possible pour cette société d’inclure cette saisie comptable ? Si oui, sous
quelle(s) condition(s) ?
Non, il s’agirait d’exercice illégal, que la saisie s’appuie sur un logiciel ou non.
À titre informatif, les peines sont prévues aux articles L. 433-17 et L. 433-25 du Code pénal : un an
d’emprisonnement et 15 000 € d’amende pour les personnes physiques et 75 000 € d’amende pour
les personnes morales (le Code pénal précise que la peine peut aller jusqu’au quintuple de la peine
d’une personne physique). Peuvent s’ajouter des condamnations complémentaires, notamment des
dommages et intérêts.
5. Que pensez-vous du modèle d’entreprise que propose « Experts à votre écoute » ? Citez deux
problèmes déontologiques qu’il pose.
Le modèle que propose « Experts à votre écoute » pose plusieurs problèmes déontologiques, notamment :
–– risque de confusion : le client risque de penser que la société est une société d’expertise-comptable,
ce qui n’est pas le cas ;
–– problème lié à la lettre de mission : une lettre de mission doit impérativement être signée entre
le client et l’expert-comptable. Celle-ci doit mentionner clairement que les services sont fournis par
l’expert-comptable, à savoir en l’espèce Emma Pubidle, et non par la société « Experts à votre écoute » ;
131
ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
–– problème lié à l’indépendance, notamment à la possibilité d’arrêter et/ou de refuser une mission :
Emma Pubidle doit rester indépendante et doit pouvoir, à tout moment, refuser une mission ou
décider d’y mettre fin ;
–– problème lié à la fixation des honoraires : conformément aux dispositions de l’article 24 de
l’ordonnance de 1945 : « Les membres de l’Ordre, les sociétés pluri-professionnelles d’exercice, les
succursales et les professionnels ayant été autorisés à exercer partiellement l’activité d’expertise
comptable reçoivent pour tous les travaux entrant dans leurs attributions, des honoraires qui sont
exclusifs de toute autre rémunération indirecte, d’un tiers, à quelque titre que ce soit. Ces hono-
raires doivent être équitables et constituer la juste rémunération du travail fourni comme du service
rendu. » En l’espèce, les honoraires ne seraient ni exclusifs, ni librement fixés comme étant la juste
rémunération du travail fourni comme du service rendu ;
–– risque de couverture d’exercice illégal : si la société « Experts à votre écoute » se charge effecti-
vement de la saisie, Emma Pubidle risquerait de se rendre coupable de couverture d’exercice illégal.
Il y aurait en effet des actes comptables réalisés par un non-membre de l’Ordre qui aurait recours
ensuite aux services d’un expert-comptable pour leur donner une apparence de régularité.
6. Choisissez la bonne proposition :
La mission de compilation est une mission sans assurance. Elle porte sur des comptes annuels ou
intermédiaires.
À titre informatif, la NP 4410 définit les principes applicables dans le cadre d’une mission de compi-
lation des comptes.
7. Est-ce possible pour un expert-comptable d’effectuer une mission à titre gracieux ? Dans
l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ?
Comme le précise le guide Exercice professionnel et déontologie publiée par le Conseil supérieur de
l’Ordre des experts-comptables : « La fixation des honoraires étant libre, aucune règle déontolo-
gique n’interdit à un expert-comptable de réaliser une mission à titre gratuit ». L’article 158 du Code
de déontologie indique également que les honoraires sont fixés librement. La mission devrait toutefois
respecter toutes les règles déontologiques et normes professionnelles. En particulier, le principe
d’indépendance (D. n° 2012-432, 30 mars 2012, art. 146) doit être respecté. Une mission effectuée
gratuitement peut en effet laisser présumer des liens extérieurs d’ordre personnel ou financier.
À titre informatif (cela n’était pas demandé), une lettre de mission doit être établie et ce même si la
mission est effectuée à titre gracieux.
8. Un expert-comptable vous parle d’un de ses prospects. Il a des difficultés à identifier, à partir
des documents qu’il a commencé à recueillir, le bénéficiaire effectif. Peut-il quand même lui
adresser une proposition sous forme de lettre de mission ? Sous quelle réserve ?
Comme le prévoit la norme anti-blanchiment : « Lorsque les professionnels de l’expertise comptable
n’obtiennent pas d’éléments suffisamment probants sur l’identité du bénéficiaire effectif, ils peuvent
décider de renoncer à proposer leurs services ou de ne pas commencer leurs travaux. »
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Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
L’absence d’identification interdit de commencer la mission mais une lettre de mission peut tout à fait
être adressée au client. Elle devra en revanche comprendre une condition suspensive liée à l’obtention
des documents d’identification avant le commencement des travaux.
9. Dans le cadre du respect de la norme anti-blanchiment, quels documents doit recueillir le
professionnel de l’expertise-comptable concernant :
–– un client personne physique : un document d’identité valide comportant sa photographie ;
–– un client personne morale : un acte ou extrait de registre officiel de moins de trois mois constatant :
• la dénomination,
• la forme juridique,
• l’adresse du siège social,
• l’identité du dirigeant,
• l’identité des associés ;
–– la composition et la répartition du capital.
10. Dans quel(s) cas une révélation à TRACFIN doit-elle être effectuée ?
Bonnes réponses : a/ Réalisation d’opérations financières incohérentes avec l’activité (soupçon
de fraude fiscale), b/ Refus du client de produire des pièces justificatives quant à la provenance
des fonds reçus (soupçon de blanchiment) et d/ Réalisation d’une transaction immobilière à
un prix manifestement sous-évalué (soupçon de fraude liée notamment à l’assiette des frais
de notaire)
En effet, doivent être révélées à TRACFIN les sommes ou opérations dont l’expert-comptable sait, soup-
çonne ou a de bonnes raisons de soupçonner qu’elles proviennent d’une fraude fiscale, lorsqu’ils sont
en présence d’un des critères définis à l’article D. 561-32-1 du Code monétaire et financier, à savoir :
« 1° L’utilisation de sociétés écran, dont l’activité n’est pas cohérente avec l’objet social ou ayant leur
siège social dans un État ou un territoire qui n’a pas conclu avec la France une convention fiscale […] ;
2° La réalisation d’opérations financières par des sociétés dans lesquelles sont intervenus des change-
ments statutaires fréquents non justifiés par la situation économique de l’entreprise ;
3° Le recours à l’interposition de personnes physiques n’intervenant qu’en apparence pour le compte
de sociétés ou de particuliers impliqués dans des opérations financières ;
4° La réalisation d’opérations financières incohérentes au regard des activités habituelles de l’entreprise
ou d’opérations suspectes dans des secteurs sensibles aux fraudes à la TVA de type carrousel, tels que
les secteurs de l’informatique, de la téléphonie, du matériel électronique, du matériel électroménager,
de la hi-fi et de la vidéo ;
5° La progression forte et inexpliquée, sur une courte période, des sommes créditées sur les comptes
nouvellement ouverts ou jusque-là peu actifs ou inactifs, liée le cas échéant à une augmentation
importante du nombre et du volume des opérations ou au recours à des sociétés en sommeil ou peu
actives dans lesquelles ont pu intervenir des changements statutaires récents ;
6° La constatation d’anomalies dans les factures ou les bons de commande lorsqu’ils sont présentés
comme justification des opérations financières, telles que l’absence du numéro d’immatriculation au
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
registre du commerce et des sociétés, du numéro SIREN, du numéro de TVA, de numéro de facture,
d’adresse ou de dates ;
7° Le recours inexpliqué à des comptes utilisés comme des comptes de passage ou par lesquels tran-
sitent de multiples opérations tant au débit qu’au crédit, alors que les soldes des comptes sont souvent
proches de zéro ;
8° Le retrait fréquent d’espèces d’un compte professionnel ou leur dépôt sur un tel compte non justifié
par le niveau ou la nature de l’activité économique ;
9° La difficulté d’identifier les bénéficiaires effectifs et les liens entre l’origine et la destination des fonds
en raison de l’utilisation de comptes intermédiaires ou de comptes de professionnels non financiers
comme comptes de passage, ou du recours à des structures sociétaires complexes et à des montages
juridiques et financiers rendant peu transparents les mécanismes de gestion et d’administration ;
10° Les opérations financières internationales sans cause juridique ou économique apparente se limitant
le plus souvent à de simples transits de fonds en provenance ou à destination de l’étranger notamment
lorsqu’elles sont réalisées avec des États ou des territoires visés au 1° ;
11° Le refus du client de produire des pièces justificatives quant à la provenance des fonds reçus ou
quant aux motifs avancés des paiements, ou l’impossibilité de produire ces pièces ;
12° Le transfert de fonds vers un pays étranger suivi de leur rapatriement sous la forme de prêts ;
13° L’organisation de l’insolvabilité par la vente rapide d’actifs à des personnes physiques ou morales
liées ou à des conditions qui traduisent un déséquilibre manifeste et injustifié des termes de la vente ;
14° L’utilisation régulière par des personnes physiques domiciliées et ayant une activité en France de
comptes détenus par des sociétés étrangères ;
15° Le dépôt par un particulier de fonds sans rapport avec son activité ou sa situation patrimoniale
connues ;
16° La réalisation d’une transaction immobilière à un prix manifestement sous-évalué. »
Le fait que la situation financière soit très largement compromise n’est cependant pas à révéler. L’expert-
comptable doit alors simplement exercer son devoir de conseil en alertant le client.
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
12. Monsieur P., commissaire aux comptes, anime un certain nombre de formations et colloques
tout au long de l’année :
– dans un cadre professionnel, des formations (rémunérées par un organisme de formation) à
destination des indépendants. Il a animé cette année trois fois la même formation de 4 heures ;
– il a conçu et animé une conférence universitaire de 2 heures.
Ces heures de conception et/ou d’animation lui permettent-elles de répondre à son obligation
de formation ? Si oui, dans quelle limite ?
Comme le prévoit l’article A. 822-28-3 du Code de commerce, est pris en compte la conception ou
l’animation, dans un cadre professionnel ou universitaire, de formations et conférences, dans la limite de
40 heures au cours de trois années consécutives. L’article A. 822-28-6 du Code de commerce précise :
« Si l’intervention initiale est reproduite dans d’autres lieux de formation ou devant des auditoires diffé-
rents, chaque intervention n’est comptabilisée qu’une fois par an. Le temps de conception retenu pour
les actions mentionnées au présent article est égal au temps de l’action de formation correspondante. »
En conséquence et en l’espèce, Monsieur P. a répondu à son obligation de formation dans la
limite de 4 heures (formation à destination des indépendants) + 2 heures × 2 (conception et animation
de la formation universitaire) = 8 heures.
13. La rédaction d’ouvrages à caractère technique est-elle prise en compte dans le cadre de
l’obligation de formation des commissaires aux comptes ? Si oui, dans quelle limite ?
L’article A. 822-28-3 du Code de commerce prévoit que la rédaction et la publication de travaux
à caractère technique sont prises en compte dans le cadre de l’obligation de formation des CAC
et ce dans la limite de trente heures au cours de trois années consécutives.
14. Un client ne règle pas les honoraires de son commissaire aux comptes. Comment peut et doit
réagir le commissaire aux comptes ?
En cas de non-paiement de ses honoraires, le commissaire aux comptes doit en chercher la raison :
–– si le non-paiement résulte de difficultés financières, une procédure d’alerte doit être envisagée ;
–– s’il s’agit d’une incitation à la démission du CAC, une révélation au Procureur doit être effectuée ;
–– si les honoraires sont contestés, il doit en parler avec son client pour chercher avec lui une solution.
Si aucune solution n’est possible, une tentative de conciliation doit être adressée au président de la
CRCC dont il dépend ;
–– s’il s’agit d’une simple négligence, une action civile pourra être intentée.
15. Complétez :
Les NEP (normes d’exercice professionnel) sont élaborées en plusieurs étapes. Un projet de normes
est d’abord élaboré en commission. Ensuite, les normes sont adoptées par le H3C (Haut Conseil du
commissariat au comptes). Enfin, elles sont homologuées par arrêté du garde des Sceaux, ministre
de la Justice.
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
16. Dans une société commerciale, la nomination d’un commissaire aux comptes suppléant est-elle
toujours obligatoire lorsque celle d’un commissaire aux comptes titulaire l’est ? Si oui, est-il
possible de prévoir que la durée de son mandat soit différente de celle du titulaire ? Si non,
dans quel cas n’est-elle pas obligatoire ?
Non, elle ne l’est que si le commissaire aux comptes désigné est une personne physique ou une société
unipersonnelle (C. com., art. L. 823-1).
À titre informatif, la réponse n’étant pas demandée, lorsqu’un commissaire aux comptes suppléant est
nommé, il l’est pour la même durée, et plus généralement dans les mêmes conditions, que le titulaire.
Par ailleurs, « Les fonctions du commissaire aux comptes suppléant appelé à remplacer le titulaire
prennent fin à la date d’expiration du mandat confié à ce dernier, sauf si l’empêchement n’a qu’un
caractère temporaire. Dans ce dernier cas, lorsque l’empêchement a cessé, le titulaire reprend ses
fonctions après l’approbation des comptes par l’assemblée générale ou l’organe compétent. »
17. La réponse à la question 16 aurait-elle été différente dans une association ayant reçu annuel-
lement des subventions pour un montant supérieur à 153 000 euros ?
La réponse serait identique, suite aux modifications introduites par la loi PACTE, article 27.
18. Un commissaire aux comptes remarque de grosses lacunes dans le contrôle interne d’un de
ses clients. Ce dernier lui propose d’intervenir pour conceptualiser et mettre en œuvre de
nouvelles procédures afin d’améliorer la fiabilité de l’information financière. Ce dernier peut-il
accepter, dans le cadre de sa mission d’audit légal et/ou dans le cadre d’une mission annexe ?
Justifiez.
Font partie des services interdits la conception et la mise en œuvre de procédures de contrôle interne
ou de gestion des risques en rapport avec la préparation ou le contrôle de l’information financière ou
la conception et la mise en œuvre de systèmes techniques relatifs à l’information financière (cf. règle-
ment (UE) n° 537/2014, art. 5). Cela placerait, en effet, le commissaire aux comptes en situation
d’auto-révision.
19. Les commissaires aux comptes peuvent-ils exercer dans le cadre de SPE (société professionnelle
d’exercice) ? Si oui, citez deux autres professions concernées. Si non, citez une autre forme
de société pluriprofessionnelle que les commissaires aux comptes peuvent constituer ?
Oui, depuis la loi PACTE n° 2019-486 du 22 mai 2019. Sont également concernés les experts-
comptables, avocats, avocats au Conseil, commissaires-priseurs judiciaires, huissiers de justice, notaires,
administrateurs judiciaires, mandataires judiciaires, conseils en propriété industrielle.
20. Un commissaire aux comptes peut-il accepter une mission d’audit légal auprès d’une entité
d’intérêt public :
La réponse est non dans tous les cas (Réponses : a, b, c, d)
En effet, comme le prévoit l’article L. 822-11 du Code de Commerce : « I. – Il est interdit au commissaire
aux comptes d’accepter une mission de certification auprès d’une entité d’intérêt public, lorsqu’au
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Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
cours de l’exercice précédant celui dont les comptes doivent être certifiés, ce dernier ou tout membre
du réseau auquel il appartient a fourni, directement ou indirectement, à l’entité d’intérêt public, ou
aux personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle dans l’Union européenne,
au sens des I et II de l’article L. 233-3, les services mentionnés au e du paragraphe 1 de l’article 5 du
règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014. » Les services de paie font partie de ces services.
137
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
13
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme d’un questionnaire à choix multiple comprenant 20 questions indé-
pendantes, avec quatre propositions de réponse à chaque fois. Les questions relatives à l’expertise
comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont numérotées
de 11 à 20.
Pour chaque question, il y a soit une, soit plusieurs propositions exactes.
Exemple : si, pour une question, seule la proposition de réponse B est juste, il convient de cocher la
grille de la manière suivante :
A B C D
Question n° X X
Barème : chaque question est notée sur 1 point ; toute question comportant une réponse inexacte ou
partiellement inexacte vaut zéro ; l’absence de réponse à une question vaut zéro.
Questions
A B C D
1
2
3
4
5
139
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
A B C D
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
140
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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
141
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
142
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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
15. La nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans un GIE (groupement d’in-
térêt économique) :
a/ Lorsqu’il dépasse deux des trois seuils suivants :
–– 1 550 000 euros de chiffre d’affaires
–– 3 100 000 euros de total bilan
–– 50 salariés
b/ Lorsqu’il emploie au moins 100 salariés à la clôture de l’exercice
c/ Lorsqu’il émet des obligations
d/ Les réponses a et b sont justes
16. Le titulaire du DEC qui n’a pas réalisé ses 200 heures de commissariat aux comptes peut néan-
moins passer les épreuves du CAFCAC (certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux
comptes) :
a/ Vrai, sans conditions
b/ Vrai, s’il justifie d’une inscription à l’Ordre des experts-comptables de plus de trois ans
c/ Le candidat doit effectuer un stage de commissariat aux comptes
d/ Aucune réponse ne convient
17. Un commissaire aux comptes est titulaire d’un mandat dans un établissement bancaire coté.
S’il souhaite démissionner de son mandat pour un motif légitime, il doit en informer :
a/ L’AMF (Autorité des marchés financiers) et l’ACPR (Autorité de contrôle et de régulation)
b/ Le H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes)
c/ L’AMF (Autorité des marchés financiers) ou l’ACPR (Autorité de contrôle et de régulation)
d/ Aucune de ces réponses
18. Conformément à l’article 11 du Code de déontologie, lorsqu’un commissaire aux comptes fait
face à une situation à risques pour laquelle il a des doutes sérieux ou une difficulté d’inter-
prétation, il doit :
a/ Obligatoirement démissionner
b/ Contacter le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) pour avis en cas de doute sérieux
c/ Prendre les mesures de sauvegarde appropriées
d/ La réponse b est fausse
19. La récusation du commissaire aux comptes peut être demandée par :
a/ Le juge du tribunal de commerce
b/ Le Ministère public
c/ Un ou plusieurs actionnaires représentant au moins 5 % du capital social
d/ Le comité social et économique
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
20. Lors du démarrage de ses travaux, le commissaire aux comptes prend connaissance du dossier
du travail du commissaire aux comptes précédent et :
a/ Peut prendre copie de certains éléments
b/ Doit prendre copie de l’intégralité du dossier de travail
c/ Doit prendre une copie de certains éléments
d/ Aucune réponse ne convient
Proposition de corrigé
A B C D
1 X
2 X
3 X
4 X
5 X
6 X X
7 X
8 X
9 X
10 X
11 X
12 X X
13 X X
14 X
15 X X
16 X
17 X X
18 X X
19 X X X
20 X
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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
145
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Il est tout à fait possible pour un professionnel de s’inscrire au tableau de l’Ordre comme expert-comp-
table dans le respect des conditions de l’article 7 bis de l’ordonnance du 19 septembre 1945.
Le professionnel doit justifier d’une expérience comparable à celle d’un expert-comptable : « Les
personnes ayant exercé une activité comportant l’exécution de travaux d’organisation ou de
révision de comptabilité, et qui ont acquis de ce fait une expérience comparable à celle d’un expert-
comptable particulièrement qualifié, pourront être autorisées à demander, dans les conditions
fixées par le décret prévu à l’article 84 bis ci-après, leur inscription au tableau de l’ordre en qualité
d’expert-comptable. »
Par ailleurs, l’article 84 du Décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 conditionne l’inscription au respect
des conditions cumulatives ci-dessous :
–– avoir 40 ans révolus ;
–– justifier de « quinze ans d’activité dans l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de
comptabilité, dont cinq ans au moins dans des fonctions ou missions comportant l’exercice de respon-
sabilités importantes d’ordre administratif, financier et comptable ».
7. Un expert-comptable peut-il liquider ses droits à la retraite à la CAVEC et rester malgré tout
inscrit au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
Bonne réponse : a/ Vrai
Il est tout à fait possible pour un expert-comptable à la retraite de liquider ses droits à la CAVEC et
de rester malgré tout inscrit à l’Ordre. Un expert-comptable peut donc toucher sa pension sans
être pour autant radié de l’Ordre.
8. Dans le cadre d’une action en justice intentée par un client contre un expert-comptable
personne physique, le tribunal compétent sera :
Bonne réponse : b/ Le Tribunal de grande instance ou d’instance
Lorsqu’un client souhaite intenter une action en justice contre son expert-comptable personne
physique, il doit prendre attache auprès du TGI (tribunal de grande instance) si le litige est supérieur
à 10 000 euros. Il doit saisir le TI (tribunal d’instance) dans le cas contraire. Il en serait de même si
l’action était intentée contre une société d’exercice libéral ou une SCP (société civile professionnelle)
d’expert-comptable. Si l’action devait être intentée par le client contre la société d’expertise comptable
(forme commerciale), le tribunal de commerce serait alors compétent pour traiter le litige.
9. Lorsque les commissions régionales de discipline ont été supprimées, leurs compétences ont
été transférées :
Bonne réponse : b/ Au H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes)
La loi PACTE a supprimé les commissions régionales de discipline et transféré leurs compétences au
Haut conseil du commissariat aux comptes (H3C) (C. com., art. L. 823-18-1).
10. Lors de la réalisation d’un contrôle qualité qui s’est soldé par une lettre de conclusions avec
observations assortie d’un nouveau contrôle sur place, le contrôleur reviendra dans les locaux
de la structure d’exercice professionnel, dans un délai de :
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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
16. Le titulaire du DEC qui n’a pas réalisé ses 200 heures de commissariat aux comptes peut néan-
moins passer les épreuves du CAFCAC (certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux
comptes) :
Bonne réponse : c/ Le candidat doit effectuer un stage de commissariat aux comptes
Le titulaire du DEC qui n’a pas effectué ses 200 heures de commissariat aux comptes ne peut pas s’ins-
crire sur la liste comme commissaire aux comptes. Il lui reste la possibilité de préparer le CAFCAC. Il ne
pourra le passer qu’après avoir justifié de la réalisation d’un stage de deux ans supplémentaires.
Les articles R. 822-3 et R. 822-4 du Code de commerce sont applicables.
17. Un commissaire aux comptes est titulaire d’un mandat dans un établissement bancaire coté.
S’il souhaite démissionner de son mandat pour un motif légitime, il doit en informer :
Bonnes réponses : a/ L’AMF (Autorité des marchés financiers) et l’ACPR (Autorité de contrôle
et de régulation) et b/ Le H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes)
Si le commissaire aux comptes souhaite démissionner de son mandat, il doit invoquer un motif légitime
(C. déont. comm. comptes, art. 19). Dans ce cas de figure, il doit en informer le H3C mais également
l’AMF et l’ACPR, si l’entité dépend de ces autorités, ce qui est bien le cas ici, puisqu’il s’agit d’un
établissement bancaire (C. déont. comm. comptes, art. 19, III).
18. Conformément à l’article 11 du Code de déontologie, lorsqu’un commissaire aux comptes fait
face à une situation à risques pour laquelle il a des doutes sérieux ou une difficulté d’inter-
prétation, il doit :
Bonnes réponses : b/ Contacter le H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes) pour avis
en cas de doute sérieux et c/ Prendre les mesures de sauvegarde appropriées
L’article 11 du Code de déontologie énonce : « II. – Lorsqu’il se trouve exposé à des situations à risque, le
commissaire aux comptes prend immédiatement les mesures de sauvegarde appropriées en vue, soit
d’en éliminer la cause, soit d’en réduire les effets à un niveau qui permette l’acceptation ou la poursuite
de la mission en conformité avec les exigences légales, réglementaires, et celles du présent code. (…)
II. – En cas de doute sérieux ou de difficulté d’interprétation, le commissaire aux comptes saisit,
pour avis, le Haut Conseil du commissariat aux comptes. »
19. La récusation du commissaire aux comptes peut être demandée par :
Bonnes réponses : b/ Le Ministère public, c/ Un ou plusieurs actionnaires représentant au
moins 5 % du capital social et d/ Le comité social et économique
La récusation du commissaire aux comptes peut également être demandée par :
–– l’AMF pour les entités dont les titres financiers sont admis à négociation sur un marché réglementé ;
–– le Ministère public ;
–– 5 % au moins de la totalité des membres de l’assemblée générale ou de l’organe compétent dans
les personnes autres que les sociétés commerciales ;
–– le CSE (comité social et économique) ou le CE (comité d’entreprise) (C. com., art. L. 823-6).
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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
20. Lors du démarrage de ses travaux, le commissaire aux comptes prend connaissance du dossier
du travail du commissaire aux comptes précédent et :
Bonne réponse : a/ Peut prendre copie de certains éléments
La NEP 510 § 6 précise que lors du démarrage de ses travaux le commissaire aux comptes peut
prendre connaissance du dossier du travail de son prédécesseur, mais cela ne signifie pas qu’il
doive en prendre une copie.
La note d’information XIII « Le commissaire aux comptes et l’exercice d’un nouveau mandat » précise
par ailleurs : « La prise de connaissance des dossiers du commissaire aux comptes précédent peut être
documentée par des copies de certains éléments des dossiers de travail du commissaire aux comptes
précédent ».
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
14
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigées des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 et obtenue en divisant par
deux le total des points.
Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Citez les trois niveaux de vigilance issus de l’analyse des risques de blanchiment.
151
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
3. Dans le cadre de l’article 163 du Code de déontologie, votre ami C., expert-comptable, est
contacté par un de ses confrères, Monsieur X. La société GO souhaite en effet changer
d’expert-comptable. Monsieur X. en profite pour demander à Monsieur C. un certain nombre
d’états comptables de la société GO : fichier des écritures comptables (FEC), balances et liasses
fiscales des exercices précédents, ainsi que les FEC, balance et grand livre de l’exercice en
cours. Quelle réponse Monsieur C. doit-il apporter ?
a/ Il est obligé de communiquer ces éléments dans les délais les plus brefs à Monsieur X dans le cadre
de la reprise de la mission
b/ Il peut communiquer ces éléments à Monsieur X dans le cadre de la reprise de la mission, mais peut
également exercer son droit de rétention en les conservant jusqu’au paiement de l’intégrité de ses
honoraires
c/ Il doit attendre d’avoir reçu une copie de la lettre de mission co-signée par les deux parties pour
envoyer les éléments à Monsieur X
d/ Aucune des réponses précédentes
4. Dans le cadre de chacune des missions suivantes, l’opinion émise l’est-elle sous forme négative
ou positive :
– mission de présentation des comptes annuels ;
– mission d’examen limité ;
– mission d’audit ;
– mission d’audit dans une petite entité.
5. Citez les deux volets que peut comporter un contrôle qualité de l’Ordre des experts-comptables.
6. Un expert-comptable peut-il :
a/ Assister un de ses clients dans le cadre d’une procédure auprès d’une juridiction administrative
b/ Représenter un de ses clients devant une juridiction administrative
c/ Effectuer une mission d’audit auprès d’une entité cotée pendant une période indéfinie
d/ Effectuer une mission d’audit auprès d’une entité cotée pendant une période prédéfinie à l’issue de
laquelle une rotation est exigée
7. Le bénéficiaire effectif est-il défini de la même manière dans le cadre de la norme anti-
blanchiment et dans celle de la déclaration du bénéficiaire effectif ? Justifiez.
8. Monsieur X., expert-comptable, apprend que son fils compte se marier avec Madame Z.,
responsable administrative et financière d’un de ses clients. Comment doit-il réagir ? A-t‑il
un délai pour le faire ?
152
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Sujet 14 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
10. Quels cabinets comptables et quelles catégories de missions sont concernés par le règlement
RGPD (Réglementation générale sur la protection des données) ? Citez deux exemples de
données concernées.
12. Dans le cadre d’une demande de subvention, la société X, dont vous êtes commissaire aux
comptes, vous demande de bien vouloir établir une attestation des sommes engagées. Avez-
vous le droit d’établir cette attestation ? Dans l’affirmative, citez une des diligences à effectuer.
Dans la négative, expliquez pourquoi.
15. « Monsieur Dupont, expert en audit légal, certifie depuis des années les comptes de groupes
et de TPE. Pourquoi pas les vôtres ? Prenons un café ensemble pour parler de votre activité
Il vous sera offert au 6 place des grands Hommes, lundi à 9 heures. » Cette publicité est-elle
autorisée ? Pourquoi ?
16. Les commissaires aux comptes désignés auprès de personnes ou d’entités faisant appel public
à l’épargne ou auprès d’établissements de crédit publient sur leur site internet, dans les quatre
mois suivant la clôture de l’exercice, un rapport de transparence incluant notamment une
description de la forme juridique et du réseau auquel ils appartiennent. Est-ce exact ?
a/ Oui
b/ Non
17. Y a-t‑il un moment spécifique de la mission pendant lequel le commissaire aux comptes
doit faire preuve de scepticisme professionnel ? Si oui, lequel (acceptation, identification et
évaluation des risques, etc.) ?
153
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
19. Le secret professionnel du commissaire aux comptes peut-il être levé vis-à‑vis des profession-
nels suivants ?
– Commissaire aux comptes prédécesseur
– Commissaire aux apports
– Commissaire à la transformation
20. Jean et Pierre sont membres de la même association technique. Jean est expert-comptable
de la société Alpha, qui est une entité d’intérêt public. Pierre peut-il en devenir commissaire
aux comptes ?
Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Citez les trois niveaux de vigilance issus de l’analyse des risques blanchiment.
Les trois niveaux de risque sont :
–– vigilance allégée ;
–– vigilance normale ;
–– vigilance renforcée.
2. La norme 2910 liée aux petites entités :
Bonne réponse : a/ Concerne la mission d’audit de petites entités
Dans cette norme, « le terme de “petite entité” se réfère à une entité qui présente typiquement des
caractéristiques qualitatives » et pas seulement quantitatives.
La norme précise (§ 2) : « – la concentration de la propriété et de la direction entre les mains d’un petit
nombre de personnes ;
–– un ou plusieurs des attributs suivants : des transactions simples ou peu complexes, une comptabilité
simple, une activité peu diversifiée, des contrôles internes restreints, peu de niveaux de direction ou
peu d’employés, beaucoup ayant des tâches très larges. »
3. Dans le cadre de l’article 163 du Code de déontologie, votre ami C., expert-comptable,
est contacté par un de ses confrères, Monsieur X. La société GO souhaite en effet changer
d’expert-comptable. Monsieur X. en profite pour demander à Monsieur C. un certain nombre
d’états comptables de la société GO : fichier des écritures comptables (FEC), balances et liasses
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Sujet 14 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
fiscales des exercices précédents, ainsi que les FEC, balance et grand livre de l’exercice en
cours. Quelle réponse Monsieur C. doit-il apporter ?
Bonne réponse : d/ Aucune des réponses précédentes
Il n’y a pas de secret professionnel partagé en cas de reprise d’un dossier. Les éléments comptables
doivent donc être envoyés au client, pas au confrère (C. déont. experts-comptables, art. 163, al. 5).
4. Dans le cadre de chacune des missions suivantes, l’opinion émise l’est-elle sous forme négative
ou positive :
–– mission de présentation des comptes annuels = négative ;
–– mission d’examen limité = négative ;
–– mission d’audit = positive ;
–– mission d’audit dans une petite entité = positive.
5. Citez les deux volets que peut comporter un contrôle qualité de l’Ordre des experts-comptables.
Comme le prévoit l’article 171 du décret du 30 mars 2012 : « Le dispositif du contrôle de qualité mis
en place par la profession comporte :
1° Un contrôle général de l’activité du professionnel ;
2° Un contrôle dans le cadre de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. »
6. Un expert-comptable peut-il :
Bonnes réponses : a/ Assister un de ses clients dans le cadre d’une procédure auprès d’une juri-
diction administrative et d/ Effectuer une mission d’audit auprès d’une entité cotée pendant
une période prédéfinie à l’issue de laquelle une rotation est exigée
Un expert-comptable peut assister ses clients dans le cadre d’une procédure mais pas les représenter
devant une juridiction de l’ordre judiciaire ou administratif. Cela est en effet interdit par l’ar-
ticle 22 de l’ordonnance de 1945.
Par ailleurs, comme le prévoit la norme NPMQ (norme professionnelle de maîtrise de la qualité) : « Le
risque lié à la familiarité est particulièrement important dans le cadre des audits d’états financiers
d’entités cotées. Pour ces audits, il est exigé une rotation de l’expert-comptable responsable de la
mission à l’issue d’une période prédéfinie. »
7. Le bénéficiaire effectif est-il défini de la même manière dans le cadre de la norme anti-
blanchiment et dans celle de la déclaration du bénéficiaire effectif ? Justifiez.
Un bénéficiaire effectif est notamment une « Personne physique qui détient directement ou indirecte-
ment plus de 25 % du capital ou des droits de vote du client personne morale ou qui détient en droit
ou en fait un pouvoir de direction sur celui-ci ». À titre informatif, la définition du bénéficiaire effectif
est donnée par l’article R. 561-1 du Code monétaire et financier.
La définition est la même que celle utilisée pour la déclaration des bénéficiaires effectifs. Si
aucune personne n’a pu être définie sur la base de ces critères, le bénéficiaire effectif est réputé être
le représentant légal de la société (personne physique).
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
8. Monsieur X., expert-comptable, apprend que son fils compte se marier avec Madame Z.,
responsable administrative et financière d’un de ses clients. Comment doit-il réagir ? A-t‑il
un délai pour le faire ?
Conformément aux dispositions de l’article 157 du décret du 30 mars 2012, les experts-comptables
ont « l’obligation de dénoncer le contrat qui les lie à leur client ou adhérent dès la survenance d’un
événement susceptible de les placer dans une situation de conflit d’intérêts ou de porter atteinte
à leur indépendance ». Cela semble être ici le cas.
9. Certains évènements de la vie privée d’un expert-comptable peuvent impacter l’exercice de
sa profession. Citez trois catégories d’évènements de la vie privée pour lequel c’est le cas.
Parmi ces évènements on trouve :
–– les liens personnels ou familiaux impactant l’indépendance de l’expert-comptable ;
–– les situations personnelles créant des situations de conflits d’intérêts ;
–– les atteintes à la probité et à l’honneur, quand bien même les évènements liés auraient lieu dans un
cadre privé.
10. Quels cabinets comptables et quelles catégories de missions sont concernés par le règlement
RGPD (réglementation générale sur la protection des données) ? Citez deux exemples de
données concernées.
Tous les cabinets et toutes les missions sont concernés. En effet, l’article 2 du RGPD prévoit que
ce dernier s’applique « au traitement de données à caractère personnel, automatisé en tout ou en
partie, ainsi qu’au traitement non automatisé de données à caractère personnel contenues ou appelées
à figurer dans un fichier ».
À titre d’exemple sont concernées :
–– les données de paie (bulletins de paie ou extractions du logiciel de paie) ;
–– les données relatives aux personnes les mieux rémunérées (déclaration fiscale 2067) ;
–– les honoraires perçus par des tiers (déclaration Das2) ;
–– les coordonnées bancaires de tiers ;
–– les éléments recueillis dans le cadre de l’identification du bénéficiaire effectif.
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Sujet 14 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
statuant sur les comptes de la 4e année du mandat renouvelé, ces dispositions étant prévues par l’ar-
ticle L. 823-3-1 du Code de commerce.
12. Dans le cadre d’une demande de subvention, la société X, dont vous êtes commissaire aux
comptes, vous demande de bien vouloir établir une attestation des sommes engagées. Avez-
vous le droit d’établir cette attestation ? Dans l’affirmative, citez une des diligences à effectuer.
Dans la négative, expliquez pourquoi ?
Vous avez le droit d’établir cette attestation. Depuis le 17 juin 2016, les commissaires aux comptes
ont en effet le droit d’effectuer, pour les entités contrôlées, toute prestation non interdite par le Code
de déontologie et/ou par le paragraphe 1 de l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014.
Les diligences liées à la présente mission sont notamment :
–– prendre connaissance des procédures mises en place par l’entité pour produire l’information
concernée ;
–– effectuer les rapprochements nécessaires entre les montants attestés et la comptabilité, et vérifier qu’il
concorde avec les éléments ayant servi de base à l’établissement des comptes annuels le cas échéant ;
–– effectuer des contrôles sur pièces (factures, contrats et relevés de banque notamment) ;
–– vérifier la conformité des informations, figurant dans le document, relatives à l’entité et à l’objet de
la subvention ;
–– vérifier l’exactitude arithmétique des informations chiffrées produites.
À titre indicatif, cette attestation pourrait également être établie par un expert-comptable.
13. Quelle(s) mention(s) figure(nt) dans le rapport d’audit ?
Bonnes réponses : a/ Confirmation qu’il n’a pas été fourni de services interdits, c/ Opinion du
commissaire aux comptes et d/ Description détaillée des responsabilités de la direction, des
personnes constituant le gouvernement d’entreprise et du commissaire aux comptes
Comme le précise la NEP 700, le rapport comprend notamment :
–– l’opinion du commissaire aux comptes ;
–– le fondement de cette opinion, comprenant « une sous-partie attestant qu’il n’a pas été fourni de
services autres que la certification des comptes interdits visés au Code de déontologie et que le
commissaire aux comptes est resté indépendant vis-à‑vis de l’entité contrôlée au cours de sa mission » ;
–– le rappel des responsabilités des organes mentionnés à l’article L. 823-16 du Code de commerce
relatives aux comptes ;
–– le rappel des responsabilités du commissaire aux comptes relatives à l’audit des comptes incluant
l’étendue de la mission et une mention expliquant dans quelle mesure la certification des comptes a
été considérée comme permettant de déceler les irrégularités, notamment la fraude.
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
14. En cas de pluralité de commissaires aux comptes, les commissaires aux comptes doivent-ils
établir une lettre de mission commune ? Doivent-ils établir une lettre de mission individuelle ?
La répartition des travaux doit-elle être indiquée ?
Comme le prévoit la NEP 210 : « Dans le cas où la mission est dévolue à plusieurs commissaires aux
comptes, ceux-ci établissent soit une lettre de mission commune, soit des lettres de mission
individuelles […] en cas de co-commissariat, la répartition des travaux entre les commissaires aux
comptes et le budget d’honoraires alloué à chacun d’eux ».
Les commissaires aux comptes ont donc le choix (lettre de mission commune ou individuelle) mais dans
tous les cas la répartition des travaux doit être indiquée.
15. « Monsieur Dupont, expert en audit légal, certifie depuis des années les comptes de groupes
et de TPE. Pourquoi pas les vôtres ? Prenons un café ensemble pour parler de votre activité
Il vous sera offert au 6 place des grands Hommes, lundi à 9 heures. » Cette publicité est-elle
autorisée ? Pourquoi ?
Comme le précise l’article 33 du Code de déontologie : « La publicité est permise au commissaire aux
comptes dans la mesure où elle procure au public une nécessaire information. […] Les commissaires aux
comptes utilisent le titre de commissaire aux comptes et le font suivre de l’indication de la compagnie
régionale dont ils sont membres. »
La publicité en question n’est donc pas autorisée car Monsieur Dupont n’est pas expert en
audit légal mais commissaire aux comptes inscrit après d’une compagnie régionale.
16. Les commissaires aux comptes désignés auprès de personnes ou d’entités faisant appel public
à l’épargne ou auprès d’établissements de crédit publient sur leur site internet, dans les quatre
mois suivant la clôture de l’exercice, un rapport de transparence incluant notamment une
description de la forme juridique et du réseau auquel ils appartiennent. Est-ce exact ?
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Sujet 14 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
15
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Il peut y avoir une ou plusieurs réponses possibles.
Exemple : si, pour une question, seule la proposition de réponse B est juste, il convient de cocher la
grille de la manière suivante :
A B C D
Question n° X X
Barème : chaque question est notée sur 1 point ; toute question comportant une réponse inexacte ou
partiellement inexacte vaut zéro ; l’absence de réponse à une question vaut zéro.
Questions
A B C D
1
2
3
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
A B C D
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
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Sujet 15 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
3. La loi PACTE, à l’exclusion de ce qui entre déjà dans les fonctions de l’expert-comptable et
qui est prévu par l’ordonnance de 1945, prévoit la possibilité pour ce dernier de s’occuper :
a/ Du recouvrement de créances de ses clients
b/ Uniquement du paiement des dettes fiscales et sociales de son client
c/ Aucune réponse ne convient
4. La loi PACTE prévoit la possibilité pour l’expert-comptable de s’occuper :
a/ Du recouvrement de créances de ses clients
b/ Du recouvrement de créances ou du paiement des dettes fiscales et sociales de son client
c/ Du recouvrement de créances et du paiement des dettes fiscales et sociales de son client
d/ Uniquement du paiement des dettes fiscales et sociales de son client
5. Les honoraires de succès sont confirmés par la loi PACTE :
a/ Vrai
b/ Faux
6. La spécialisation :
a/ Nécessite nécessairement un diplôme universitaire, référencé (et datadocké) comme spécialisation
de l’expert-comptable
b/ Doit être reconnue par l’Ordre des experts-comptables (dans des conditions fixées par arrêté)
c/ Est choisie unilatéralement par l’expert-comptable lors de son inscription à l’Ordre des experts-
comptables et ne peut être changée avant un délai de deux ans d’inscription, sauf cas particuliers
(rachat de plus de 50 % d’un cabinet ou d’une clientèle ayant une spécialisation exercée depuis plus
de cinq ans notamment)
d/ Aucune réponse ne convient
7. Parmi ces différentes missions qui font l’objet d’une norme spécifique, quelle est celle qui
n’entre pas dans la catégorie des missions d’assurance ?
a/ La mission d’audit contractuel
b/ La mission d’attestation particulière
c/ La mission d’examen d’informations financières prévisionnelles
d/ La mission de compilation
8. La norme professionnelle portant sur la mission de présentation prévoit que, à l’issue de ses
travaux sur les comptes annuels dans le cadre d’une mission de présentation :
a/ L’expert-comptable ne peut faire que des attestations indirectes ; c’est-à‑dire des attestations qui
portent sur des informations établies par le client et vérifiées par l’expert-comptable pour pouvoir être
attestées
b/ Le niveau d’assurance prévu pour toutes les attestations particulières est toujours modéré
c/ Les attestations particulières ne peuvent porter que sur des éléments d’ordre comptable, financier
ou économique
d/ Aucune réponse ne convient
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 15 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
14. Selon la NEP 911, la durée du mandat du commissaire aux comptes dans le cadre d’une mission
ALPE (audit légal des petites entreprises) est fixé à :
a/ 6 exercices
b/ 6 ans
c/ 3 exercices
d/ 5 exercices
15. Avec l’application de la loi PACTE, les commissaires aux comptes non titulaires du diplôme
d’expertise comptable peuvent demander à s’inscrire au tableau de l’Ordre des experts-
comptables pendant :
a/ 2 ans à compter du 22 mai 2019 sans conditions
b/ 5 ans à compter du 22 mai 2019 sous conditions
c/ 3 ans à compter du 22 mai 2019 sous conditions
d/ 5 ans à compter du 22 mai 2019 sans conditions
16. Avec l’application de loi PACTE, tous les commissaires aux comptes personnes physiques et
sociétés de commissariat aux comptes peuvent s’associer à d’autres professions libérales via
une société pluri-professionnelle d’exercice (SPE) :
a/ Vrai
b/ Faux
17. La mission d’audit légal des petites entreprises est :
a/ Obligatoire
b/ Facultative
18. Complétez la phrase : La revue indépendante des cabinets d’audit EIP doit intervenir … la
signature des rapports d’audit.
a/ Avant
b/ Pendant
c/ Après
d/ Avant et après
19. La loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises
(dite loi PACTE) prévoit la suppression de la nomination du commissaire aux comptes dans la
SAS ne dépassant pas les seuils :
a/ Et contrôlant une ou plusieurs sociétés
b/ Et contrôlée par une ou plusieurs sociétés
c/ Les réponses A et B sont justes
d/ Aucune réponse ne convient
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
20. L’obligation de nommer un commissaire aux comptes dans un groupe (mère et filiales) qui
dépasse les seuils prévus par la loi PACTE :
a/ Ne s’applique pas si la société mère établit des comptes consolidés
b/ S’applique seulement si la société mère établit des comptes consolidés
c/ S’applique si la société mère est elle-même contrôlée par une société qui a nommé un commissaire
aux comptes
d/ Ne s’applique pas si la société mère est elle-même contrôlée par une société qui a nommé un
commissaire aux comptes
Proposition de corrigé
A B C D
1 X X
2 X
3 X
4 X
5 X
6 X
7 X
8 X
9 X X X
10 X X
11 X
12 X
13 X
14 X
15 X
16 X
17 X
18 X
19 X X X
20 X
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Sujet 15 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
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Sujet 15 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
10. Pour pouvoir exercer leur activité avec compétence, les experts-comptables s’attachent à :
Bonnes réponses : b/ Compléter et mettre à jour régulièrement leur culture professionnelle
et leur connaissance générales et c/ S’assurer que les collaborateurs auxquels ils confient des
travaux ont une compétence appropriée à la nature et à la complexité de ceux-ci
Les conditions relatives à l’exercice avec compétence, de la mission des experts-comptables, sont fixées
à l’article 145 du Code de déontologie qui dispose que ce dernier doit : « 1° (…) compléter et mettre
à jour régulièrement leur culture professionnelle et leurs connaissances générales ».
Par ailleurs, l’article 148 précise : « Les personnes mentionnées à l’article 141 s’assurent que les colla-
borateurs auxquels elles confient des travaux ont une compétence appropriée à la nature et à la
complexité de ceux-ci. »
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
14. Selon la NEP 911, la durée du mandat du commissaire aux comptes dans le cadre d’une mission
ALPE (audit légal des petites entreprises) est fixé à :
Bonne réponse : c/ 3 exercices
La durée d’une mission ALPE est de 3 exercices conformément à la NEP 911. Il s’agit des entreprises
qui sont en dessous des seuils de la loi PACTE.
15. Avec l’application de la loi PACTE, les commissaires aux comptes non titulaires du diplôme
d’expertise comptable peuvent demander à s’inscrire au tableau de l’Ordre des experts-
comptables pendant :
Bonne réponse : b/ 5 ans à compter du 22 mai 2019 sous conditions
Pendant 5 ans à compter de la promulgation de la loi, soit jusqu’au 22 mai 2024. Les personnes titulaires
du CAFCAC l’ayant obtenu avant le 23 mai 2024 ainsi que celles ayant réussi l’examen d’aptitude au
23 mai 2019 peuvent demander leur inscription au tableau en qualité d’expert-comptable à condition
d’être inscrits sur la liste des CAC, de répondre aux conditions de l’article 3 de l’ordonnance de 1945
(jouissance des droits civils, garanties de moralité, absence de condamnation de nature à entacher
l’honorabilité, satisfaction des obligations fiscales) et de présenter leur demande avant le 23 mai 2024
(Ord. 19 sept. 1945, art. 83 septies).
16. Avec l’application de loi PACTE, tous les commissaires aux comptes personnes physiques et
sociétés de commissariat aux comptes peuvent s’associer à d’autres professions libérales via
une société pluri-professionnelle d’exercice (SPE) :
Bonne réponse : a/ Vrai
Ce dispositif n’est jusqu’à présent pas autorisé par les textes et les commissaires en sont exclus. La loi
PACTE prévoit désormais cette possibilité (L. n° 90-1258, 31 déc. 1990 modifié, art. 31-3).
17. La mission d’audit légal des petites entreprises est :
Bonne réponse : b/ Facultative
La loi PACTE prévoit la possibilité pour les commissaires aux comptes de réaliser une mission facultative
d’audit légal des petites entreprises qui ne dépassent pas les « nouveaux seuils » (Loi PACTE, art. 20).
18. Complétez la phrase : La revue indépendante des cabinets d’audit EIP doit intervenir … la
signature des rapports d’audit.
Bonne réponse : a/ Avant
La revue indépendante des cabinets d’audit EIP doit intervenir avant la signature des rapports d’audit.
Ceci est confirmé par l’article R. 822-35 du Code de commerce qui dispose que : « Les travaux du
commissaire aux comptes relatifs à la certification des comptes d’une entité d’intérêt public font l’objet
d’une revue indépendante avant la signature des rapports prévus au dernier alinéa de l’article L. 823-9
et au III de l’article L. 823-16. La revue indépendante a pour objet de vérifier que le signataire pouvait
raisonnablement parvenir aux conclusions qui figurent dans les projets de rapport. »
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Sujet 15 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
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Bibliographie
Textes de référence
• Expertise comptable
Ordonnance n° 45-2138 du 19 septembre 1945 :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000698851
http://bit.ly/1sFMRhP
Décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025596222
http://bit.ly/1Z61RAa
Ces textes peuvent également être trouvés dans l’ouvrage :
Conseil Supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Réglementation de l’expertise comptable, éditions
du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Guide d’ex-
pert », mai 2019 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1559039799Reglementation_052019.pdf
https://bit.ly/2VYZ41B
Cet ouvrage doit cependant être complété par le décret n° 2019-1193 du 19 novembre 2019 modifiant le
décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000039397838&fastPos=1&fast
ReqId=1319857305&categorieLien=cid&oldAction=rechTexte
https://bit.ly/2PyCtaA
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert comptable et du commissaire aux comptes
Ouvrages
Le service juridique du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Exercice professionnel et
déontologie – édition 2019, éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection
« Pratique professionnelle – Réflexion d’experts », septembre 2019 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1568288675Exercice_pro_deontologie_
2019.pdf
https://bit.ly/2Bs7Hs2
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, La profession d’expert-comptable après la loi Pacte,
éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Guide
d’expert », septembre 2019 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1568966815EC_LoiPacte_2019.pdf
https://bit.ly/2Jbmqf9
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Référentiel normatif des professionnels de l’expertise
comptable, éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Outil pratique »,
octobre 2019 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1568363601Referentiel_normatif_2019.pdf
https://bit.ly/2N3ggi6
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Expertise-comptable et secret professionnel, éditions
du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Réflexion
d’experts », septembre 2019 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1568297882secret-professionnel-
expertise-comptable_2019.pdf
https://bit.ly/2By4hDW
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, La lettre de mission en pratique, éditions du Conseil
supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Réflexion d’experts »,
février 2018 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1518698054La_lettre_de_mission_2018.pdf
https://bit.ly/2Tsu1cd
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Acceptation et maintien des missions, en pratique,
éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle
– Réflexion d’experts », octobre 2019 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1568724975acceptation-maintien-des-
missions_2019.pdf
https://bit.ly/2qqyMcH
Cuche S., Leveque-Griffanti E., Wetzinger H., Schittly M., Réussir le diplôme d’expertise comptable : du
stage professionnel aux épreuves finales, Eyrolles, collection « Réussir », 2009.
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Bibliographie
Tableaux de synthèse
Tableaux relatifs au secret professionnel du commissaire aux comptes (janvier 2016) :
https://doc.cncc.fr/docs/secret-professionnel
http://bit.ly/2x2DYWu
Brochure, partie législative du Code de commerce (mai 2019) :
https://doc.cncc.fr/docs/brochure-partie-legislative-du-c-5ce269317b7b3/attachments/brochure-ccom-
legislative-mai-2019
https://bit.ly/2sXoQJ7
Autres documents
Notes d’informations de la CNCC :
https://doc.cncc.fr/notes-information
https://bit.ly/2LAajJQ
Questions / Réponses relatives à l’application de la loi PACTE (octobre 2019) :
https://doc.cncc.fr/docs/questions-reponses-relatives-a-l-5d8b20d36cd5a/attachments/questions-
pacte-v2-maj-octobre-2019
https://bit.ly/351IHoL
Communiqué de la CNCC de mai 2019 sur la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et
la transformation des entreprises :
https://doc.cncc.fr/docs/communique-sur-la-loi-n-2019-486/attachments/communique-loi-pacte-cac-
vdef-24-mai-2019
https://bit.ly/2Putwxw
Communiqué de la CNCC relatif aux services autres que la certification des comptes :
https://doc.cncc.fr/docs/communique-cncc-reference-aux-no
http://bit.ly/2cMOAj3
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:1
______ Coupe
:FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:342619469:88882202:160.17
1 1
Durée de l’épreuve : QRC et QCM corrigées
1h – Réglementation
Coefficient 1 professionnelle 1
Notation sur 20 de l’expert-comptable et
du commissaire aux comptes 5e éd.
2020
t
loi PACTE e 5e éd.
À jour de la 9 3
° 2019-11
du décret n
mbre 2019
2020
du 19 nove
Sabrina Sabbah et
Kada Meghraoui
Prix : 18,50 €
ISBN 978-2-297-08920-3
www.gualino.fr