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La Broderie Péruvienne

Avant de commencer une présentation en profondeur du sujet, je me dois de re-


définir ce titre assez mensonger : il n’existe pas en effet de « Broderie péruvienne »
unique mais une multitude de type, de technique et de représentation différente
comprises dans la broderie péruvienne. Chacune a son nom et son histoire en rap-
port avec son lieu géographique et sa tribu associés. On comprend onc par cela que
la broderie au Pérou est un artisanat pratiqué depuis des centaines d’années main-
tenant et qu’il sert aujourd’hui de force culturel au pays. Je ne traiterai donc pas
de toutes les techniques de broderie du Pérou mais d’une sélection que je trouvais
interessante soit dans leur histoire, culture ou esthétique.

Ainsi dans ce dossier je parlerai de plusieurs


broderies péruviennes : principalement les
broderies Shipibo et Makinasqa mais aussi
des techniques moins représentées comme
le Plumillado, Prosaca ou la broderie de
Puno.
La broderie Shipibo :

Le peuple Shipibo (ou Jonibo) est un peuple d’environs 20 000 habitants


situés au abords du fleuve Yacali, dans la partie péruvienne de l’Amazonie. Au-
paravant nomade, le peuple s’est sédentarisé mais n’as perdu en rien les pratiques
ancestrales et culturelles d’antan. Ayant toujours vécu les pieds dans le fleuve, ces
derniers ont développés une sensibilité pour l’eau et les végétaux.

La broderie est pratiquée à la main directement sur le tissus et s’inspire de


motifs typiques de la culture du peuple, ce ne sont d’ailleurs que les femmes qui
pratiquent la broderie. Outre les textiles, on les retrouvent aussi sur des céra-
miques ou des peintures corporelles. Il y a plusieurs explications aux créations
de motifs Shipibo : la première serait une manière stylisé de représenter la flore
environnante : vue du dessus, les lignes pourrait se confondre aux branches du
fleuve et les différents motifs pourrait signaler des forets ou des changements de
terrain. Une autre explication du dessin des mots seraient que les dessins auraient
lieu pendant des phases de rêve ou de trans des femmes qui par la suite retrans-
crivaient leurs visions à travers la toile. La tribu estime que les femmes les plus à
mêmes de réaliser des broderies Shipibo auraient entre 40 et 50 ans car elles au-
raient atteintes un niveau de spiritualité et de réflexion assez importante pour ce
travail.
Les formes géométriques et abstraites de la broderie Shipibo en font leur
spécialité. On les retrouve souvent sur des jupes ou des longues robes typiques du
peuple.
La broderie Makinasqa :

C’est à Cusco que nous retrouvons cette technique de broderie (elle n’est pas
a confondre avec la broderie Makinasqa d’Arequipa, bien qu’elle ne soient pas si
différente on retrouve des points divergents au niveau de la technique.
Ainsi la broderie Makinqasa de Cusco est une technique pratiqué principa-
lement par les hommes, les points sont fait à la machine a coudre avec une tech-
nique appelée « Achurar » qui consiste à déplacer le tissu d’une manière rapide
avec 3 doigts de chaque main. Il y a 50 ans, cette technique de broderie était uni-
quement faite avec du fil blanc, elle est aujourd’hui multicolore. Le tracé du dessin
étant fait sur la partie envers du tissu, les points ressortant sur la broderie sont
l’envers de la couture. Le fil soit don être assez épais pour créer un vrai motifs, que
ce soit du coton ou de la laine.
Autre technique de broderie :

Les informations précises concernant les techniques de broderie péruviennes


sont assez complexes à trouver car peu représentés, on trouves articles a propos
sur internet mais ils ne sont jamais assez développés et les photos affiliées ne sont
jamais de grandes qualités. J’ai néanmoins trouvé intéressant d’en mentionner
quelques-unes :

- La technique Plumillado de la ville de


Junin au centre du Pays est une tech-
nique de broderie réalisé avec une ma-
chine à coudre . Pour cela il faut tirer
la toile sur un cadre et créer un motif,
le plus souvent floral, avec la machine.
Une fois le tracé fait, le plus souvent le
tissu non brodé est découpé pour créer
de la dentelle.

- La technique de broderie de Puno est


une technique de broderie très figu-
rative, elle a pour but de représenter
des moments de la vie quotidienne en
ajoutant des couleurs très contrastées.
Cette technique a lieu en deux étapes
et lie la main et la machine : dans un
premier temps un fil de surface est
passé pour dessiner le motif et lier les
couleurs puis en repassant à la ma-
chine, la vraie borderie est fixée.

- La technique pratiquée a Ayacucho


est une ancienne technique de broderie
qui est aujourd’hui presque disparue.
Cette technique complexe implique
des travaux manuels laborieux et s’ef-
fectue uniquement sur des tissus rus-
tiques.

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