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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Mouvements d’eau selon les potentiels hydriques


L’eau se déplace toujours du potentiel hydrique élevé au potentiel
hydrique plus faible (dans le sens des potentiels hydrique décroissants).
A
Membrane
hémiperméable

1 2

Eau pure Saccharose

p = 0 p = 0
s = 0 s < 0
 

A. flux osmotique selon le principe de « l’osmose »

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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Mouvements d’eau selon les potentiels hydriques


L’eau se déplace toujours du potentiel hydrique élevé au potentiel
hydrique plus faible (dans le sens des potentiels hydrique décroissants).

A B
B. Flux de pression F B. Flux de pression
Membrane Membrane
hémiperméable hémiperméable

11 22
1 2

Eau pure Saccharose Eau pure Eau pure


p = 0 p = 0 p = 0 p < 0
s = 0 s < 0 s = 0 s = 0
   = 

A. flux osmotique selon le principe de « l’osmose »

B. flux de pression.

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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Mouvements d’eau selon les potentiels hydriques


L’eau se déplace toujours du potentiel hydrique élevé au potentiel
hydrique plus faible (dans le sens des potentiels hydrique décroissants).
A B C
B. Flux de pression F F
B. Flux de pression
Membrane Membrane Membrane
hémiperméable hémiperméable hémiperméable

11 22
1 2 111 22
2

Eau pure Saccharose Eau pure Eau pure Eau pure Saccharose
p = 0 p = 0 p = 0 p < 0 p = 0 p > 0
s = 0 s < 0 s = 0 s = 0 s = 0 s < 0
   =   = > 

A. flux osmotique selon le principe de « l’osmose »


B. flux de pression.

C. flux de pression. C’est le principe de « l’osmose inverse ».


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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Mouvements d’eau selon les potentiels hydriques


A retenir

Ψ = Ψs + Ψp + Ψm + Ψg

L’eau se déplace toujours du potentiel hydrique élevé au


potentiel hydrique plus faible.

L’eau se déplacera en descendant le gradient de potentiels


Energie potentielle

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L2 – Bases de Physiologie Végétale

I. La photosynthèse
II. L’eau dans la plante
1. Potentiel hydrique
a. Propriétés de l’eau
b. Mouvements d’eau
c. Notion de potentiel hydrique
d. Potentiel hydrique du sol
e. Potentiel hydrique d’une solution
f. Potentiel hydrique de la cellule végétale

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Potentiel hydrique de la cellule végétale

Noyau
Vacuole

Paroi
Mitochondrie

Chloroplaste

La cellule végétale eucaryote 6


L2 – Bases de Physiologie Végétale

Potentiel hydrique de la cellule végétale

Une Cellule végétale :


-1 compartiment vacuole + solutés donc pression osmotique 
 cytosol =  vacuole

-1 paroi pectocellulosique = cadre rigide qui s’oppose à l’entrée d’eau


excessive = résistance
La contrepression pariétale = Pression de turgescence = P = Ψp

-1) si vacuole réduite, décollement de la membrane plasmique: Ψp =0 :


plasmolyse

-2) si vacuole occupe toute la cellule : Ψp > 0 : turgescence

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Mouvements d’eau dans une cellule animale & une cellule végétale

Etat : Plasmolyse turgescence pleine turgescence


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Potentiel hydrique de la cellule végétale

Ψh = Ψs + Ψp + Ψm + Ψg
Cellule végétale

Ψs = - vacuole négligeable
Ψg = r.g.h
Ψp = P négligeable pour les herbacées
Important pour les arbres

Cas général :
Ψh cellule = Ψs + Ψp= - vac + P

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Potentiel hydrique de la cellule végétale


Diagramme de Höfler :
Evolution de Ψh (= Ψw), Ψs et Ψp en fonction du volume cellulaire
Ψh= Ψs + Ψp

Si Ψh=0 Ψ p = - Ψs Turgescence max


plasmolyse
Quand Ψp =0 Ψh = Ψs = plasmolyse

h=0
Définition:
plasmolyse limite = Ψh de la solution
qui provoque la plasmolyse de 50%
des cellules

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Mouvements d’eau selon les potentiels hydriques


Rappel

L’eau se déplace toujours du potentiel hydrique élevé au


potentiel hydrique plus faible.

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Potentiel hydrique de la cellule végétale


Cellule plasmolysée

Solution de
saccharose 0,1M
Ψsol = -0,244 MPa

Etat initial
-0,732 < - 0,244 MPa
Ψcell < Ψsol

L’eau se déplace vers les Ψ décroissants donc entrée d’eau dans la cellule

Etat final : équilibre des potentiels hydriques à -0,244 MPa


Création de Ψp

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Potentiel hydrique de la cellule végétale

Cellule turgescente

Solution de
saccharose 0,3M

Etat initial
-0,732 < -0,244 MPa
Ψsol < Ψcel
Donc sortie d’eau de la cellule vers la solution

Etat final
Diminution de Ψp jusqu’à la plasmolyse 13
L2 – Bases de Physiologie Végétale

Potentiel hydrique de la cellule végétale


Application d’une pression sur la cellule

Si V/2 alors C (n/V) est x2   x2 donc - = Ψs x2

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Potentiel hydrique - récapitulatif

Ψ = Ψs + Ψp + Ψm + Ψg

milieu Ψh, Pascals Unités et remarques

Sol Ψ = (Ψs) + Ψm r en m; r = rayon de courbure du


Ψh = -2g/r = - rgh ménisque formé à l’interface eau-air

Solution Ψh = Ψs C en mol.m-3; En absence de pression et


Ψh= - P = - RTCi sans différence de hauteur significative
entre 2 points du milieu.
Cellule Ψh = Ψs + Ψp =- P +P P en Pa, P = Pression de turgescence
Ψh = -RTCvac.+ P

La notion de potentiel hydrique permet de prédire la direction des


échanges d’eau entre compartiments
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L2 – Bases de Physiologie Végétale

I. La photosynthèse
II. L’eau dans la plante
1. Potentiel hydrique
2. Mécanismes de l’absorption racinaire

Mécanisme du passage
de l’eau du sol au poil
absorbant?

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L’absorption racinaire et les voies de circulation


-Le système racinaire
=>Racines primaires mise en place sur la plantule
=>Racines secondaires à partir de l’axe primaire
30 X plus longues que le réseau primaire
Facilement détruites par dépotage

Racine
adventives

Racine secondaire
Zone de différenciation
Racine primaire
Racine
Poils absorbants
secondaire
Zone d’élongation
Apex racinaire
coiffe Zone méristématique

Exemple
Système racinaire pivotant Système racinaire fasciculé du maïs
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L’absorption racinaire et les voies de circulation


Croissance continue des racines :
=> mise en place du xylème augmente les capacités de transport
vers la partie aérienne
=> vieillissement de la racine = subérisation = perte des poils
absorbants =perte de capacité d’absorption

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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Rhizoderme = épiderme racinaire


Absorption de l’eau et des minéraux :
= poils absorbants + son environnement immédiat
= Rhizosphère= mucilages + populations bactériennes qui aident à l’absorption +
mycorhizes
Les poils absorbants = éléments allongés et fins => rapport Surface/Volume très
élevé => très grande surface d’absorption au contact du milieu = sol + eau
retenue par les particules

1poil
= 1 cellule
Assise
pilifère
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Les poils absorbants = cellules uniques longues (1000 ) et faible diamètre (10 ) x
nombre (200 à 2000 /cm2 de racine) = surface d’absorption maximale : S = 2πR. L

- Surfaces d’échanges énormes : 1 pied de seigle = 640 m2,


L poils absorb. = 10 000 Km  croissance = 5 km/jour

125 um.

Doc Monica
20 Pons
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Morphologie de l’apex racinaire d’une Eudicotylédone

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Anatomie d’un apex racinaire d’une Eudicotylédone (d’après Meyer et al., 2004)
A, représentation longitudinale; B, représentation transversale

A B

Poils
absorbants

Rhizoderme

Cortex
Endoderme
Protoxylème
Métaxylème
rhizoderme Péricycle
Phloème

Cf Histologie
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L2 – Bases de Physiologie Végétale
Absorption racinaire de l’eau suivant le gradient de potentiel hydrique.
2 voies dans la zone corticale:
symplastique et apoplastique

Voie externe à la cellule = apoplastique


Voie interne à la cellule = symplastique

L’eau circule en descendant le gradient de potentiel hydrique pour gagner le xylème :


voie symplastique/ voie apoplastique jusqu’à l’endoderme
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L2 – Bases de Physiologie Végétale

L’endoderme impose la voie symplastique


Eudicotylédones : bande de Caspary
Avant d’atteindre le xylème, l’eau doit absolument traverser une
membrane au moins une fois = filtre

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L’endoderme et le cadre de Caspary


Cadre de Caspary Cadre de Lamelle de
Endoderme Caspary subérine
Cellulose

Phloème

Xylème

Cortex Cortex

Endoderme

Péricycle Péricycle

Cellule
X de passage
Coupe de racine d’iris
Eudicotylédones Monocotylédones
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BioMedia
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Cytoplasme
Lamelle
Parois moyenne
pectocellulosiques

Cytoplasme
de la cellule adjacente
0,5 µm Plasmodesmes Membranes plasmiques
MODE APOPLASTIQUE MODE SYMPLASTIQUE

Paroi pectocellulosique Plasmodesme


L2 – Bases de Physiologie Végétale

Le plasmalemme n’est pas rigoureusement hémiperméable

 Aquaporines facilitant les mouvements d’eau


 régulées par phosphorylation/déphosphorylation
 2 types, plasmalemme = PIP, tonoplaste (mb vacuole) = TIP
Diffusion par
Aquaporines
= Canaux à eau

Diffusion
dans mb

Schéma d’une aquaporine dans une cellule végétale 28


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ΨÉlevé
≈0
Ψ<0

<0

Imperméable
=>contrôle

=> L’eau descend le gradient de potentiel hydrique pour gagner le xylème dans le
cylindre central
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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Relation entre la teneur en eau du sol et son potentiel hydrique (sol) - Cas d’un sol argileux
HR PFP RU CC CR max

0 10 20 30 40 50
Teneur en eau du sol (%)
-0,05
Hm = Humidité massique (en %)
CR max = capacité de rétention maximum
CC = capacité au champs
PFP = point de flétrissement permanent
RU = réserve utile
-0,5
HR = humidité résiduelle
 sol (MPa)

-1,0

EAU LIEE EAU EAU LIBRE


PFP -1,5 ou HYGROSCOPIQUE CAPILLAIRE
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L2 – Bases de Physiologie Végétale

ΨÉlevé
≈0
Ψ<0

<0

Imperméable
=>contrôle

=> Maintien d’un potentiel hydrique bas dans le xylème


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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Autre mécanismes
Absorption racinaire facilitée par des symbioses avec des champignons :
les mycorhizes (sera approfondi en L3)

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L2 – Bases de Physiologie Végétale

I. La photosynthèse
II. L’eau dans la plante
1. Potentiel hydrique
2. Mécanismes de l’absorption racinaire
3. Continuum sol-plante-atmosphère

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L2 – Bases de Physiologie Végétale

continuum sol plante atmosphère

Etat vapeur

Etat liquide

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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Perforation

Perforation
L2 – Bases de Physiologie Végétale

Organisation de la tige: Eudicotylédones

Sclérenchyme (fibres)

Phloème (cellules
conductrices et
parenchyme)

Cambium (cellules
méristématiques)

Xylème (cellules
conductrices et
parenchyme)
©1996 Norton Presentation Maker, W. W. Norton & Company

Coupe transversale de tige de tournesol (Eudicotylédone). Coloration Etzold vert .


L2 – Bases de Physiologie Végétale

Xylème secondaire : le bois

Ecorce

Phloème

An 3 Cambium

An 2

Xylème

An 1
Coloration vert Etzold
L2 – Bases de Physiologie Végétale

à pores à zone
Homoxylé
diffus poreuse

Plusieurs structures du xylème 2 = BOIS


- homoxylé des gymnospermes
- à pores diffus : trachéides/vaisseaux
- à zone poreuse : vaisseaux parfaits

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L2 – Bases de Physiologie Végétale

I. La photosynthèse
II. L’eau dans la plante
1. Potentiel hydrique
2. Mécanismes de l’absorption racinaire
3. Continuum sol-plante-atmosphère
4. Transpiration

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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Evapotranspiration = Evaporation de l’eau du sol + Transpiration foliaire


Transpiration foliaire = transpiration cuticulaire + transpiration stomatique
Dépendante de la Dépendante de la
température et du température et du DPVE
DPVE, épaisseur de la + ouverture stomatique
cuticule
REGULATION

Transpiration foliaire essentiellement stomatique

A B

Coupe transversale (A) et


Bloc Diagramme (B) de
feuille d’Eudicotylédone

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Sortie d’eau Entrée du CO2


L2 – Bases de Physiologie Végétale

Stomate fossile de
Cooksonia daté du
Dévonien inférieur (400 M
d’années). Berry et al.
(2010) Curr. Op. Plant Biol.
13: 233-240

Source : Meyer et al., Botanique- Biologie et physiologie végétales 41


L2 – Bases de Physiologie Végétale

Stomates de bryophytes
(source edu.upmc.fr)

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Source : Meyer et al., Botanique- Biologie et physiologie végétales
L2 – Bases de Physiologie Végétale

Stomate fossile de Epiderme de feuille de Epiderme de feuille de maïs


Cooksonia daté du pomme de terre (Solanum (Zea mays). Microscopie
Dévonien inférieur (400 M tuberosum). Microscopie électronique à balayage
d’années). Berry et al. électronique à balayage (Raven et al.)
(2010) Curr. Op. Plant Biol. (Raven et al.)
13: 233-240
Densité stomatique
Répartitions sur les faces foliaires : feuilles amphistomatées, hypostomatées ou épistomatées
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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Stomate = 2 cellules de garde (guard cell)


Cellule de garde

Cellule
subsidiaire

Ostiole

Paroi épaissie

Stomate réniforme d’une Stomate de type haltère


Fabaceae (soja) d’une Poacée

Atlas of Flowering plant structure © 1980 Longman, Inc.


Modifié à partir PLANT PHYSIOLOGY, 3rd Edition, Figure 4.13 © 2002 Sinauer Associates, Inc.
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L2 – Bases de Physiologie Végétale

Chambre sous stomatique

Chambre sous
stomatique

CT de feuille de Tradescantia virginiana LAFFRAY & VAVASSEUR


L2 – Bases de Physiologie Végétale

Formation des cellules de garde


Division
asymétrique cellules
de garde

cellule cellule cellule


épidermique cellule mère des épidermique
épidermique
cellules de
garde

Densité stomatique
Variable selon les plantes
- Plantes hypostomatées : densité supérieure sur la face inférieure des feuilles
horizontales (ex : 12 000/cm2 sur une feuille de tabac)
- Plantes amphistomatées : densité équivalente sur les deux faces des feuilles
- Plantes aquatiques épistomatées (stomates sur la face supérieure)

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