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CONTRÔLEUR GÉNÉRAL DES LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTÉ

(CGLPL) : DEUX CENTRES ÉDUCATIFS FERMÉS POUR MINEURS


ÉPINGLÉS PAR LE CONTRÔLEUR GÉNÉRAL DES LIEUX DE PRIVATION
DE LIBERTÉ

Anita Bouix, Maud Schlaffmann-Amprino

Association jeunesse et droit | « Journal du droit des jeunes »

2013/10 N° 330 | pages 41 à 44


ISSN 2114-2068
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-journal-du-droit-des-jeunes-2013-10-page-41.htm
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© Association jeunesse et droit | Téléchargé le 30/06/2021 sur www.cairn.info (IP: 82.77.67.193)

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Contrôleur général des lieux
de privation de liberté (CGLPL) :
deux centres éducatifs fermés
pour mineurs épinglés par
le Contrôleur général des lieux
de privation de liberté
par Anita Bouix et Maud Schlaffmann-Amprino (1)

Dans ses recommandations, publiées le 13 novembre 2013 au Journal officiel


dans le cadre d’une procédure d’urgence, le Contrôleur général des lieux de pri-
vation de liberté (CGLPL) – autorité administrative indépendante créée par une
loi du 30 octobre 2007 – révèle l’existence au sein des centres éducatifs fermés
(CEF) d’Hendaye et de Pionsat d’atteintes graves aux droits fondamentaux des
mineurs qui y sont placés (2).
Sans se prononcer sur la légitimité de telles structures, le CGLPL fait état des
violations des droits fondamentaux constatées à l’occasion des visites effectuées
au sein de ces deux établissements. Il relève ainsi, d’une part, la violation de
l’article 3-3 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) qui
prévoit une protection particulière des enfants en matière de sécurité et de santé,
d’autre part, l’absence de «suivi éducatif et pédagogique renforcé et adapté» aux
mineurs accueillis dans ces centres, et ce en violation de l’article 29 de la CIDE et
de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante.
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Les centres éducatifs fermés (CEF), alors naissance à un débat sur l’oppor- vert sont intégrés dans des CEF, faute
établissements publics ou privés, créés tunité de la création de nouveaux CEF. de places disponibles dans des struc-
par la loi du 9 septembre 2002 d’orien- Conçu initialement comme une alterna- tures alternatives. Aussi, afin d’évaluer
tation et de programmation pour la tive à l’emprisonnement, le placement l’efficacité de ces centres au regard des
justice, ont vocation à recevoir, dans en CEF a été étendu aux mineurs béné- objectifs de réinsertion et resocialisa-
le cadre d’un contrôle judiciaire, d’un ficiant d’une liberté conditionnelle ou tion des mineurs que Christiane Taubi-
sursis avec mise à l’épreuve, mais aussi d’un placement à l’extérieur. ra a mandaté une inspection conjointe.
d’une libération conditionnelle ou d’un C’est dans ce contexte de débat portant
Dans son rapport d’activité de l’année
placement extérieur, des mineurs âgés sur la légitimité des CEF qu’intervien-
2012, le Contrôleur souligne qu’«avec
de 13 à 18 ans. nent les recommandations en urgence
les lois subséquentes, il ne s’agit plus
Au sein de ces structures, les mineurs du Contrôleur général des lieux de pri-
d’éviter l’incarcération, mais d’amé-
font l’objet «des mesures de sur- vation de liberté (CGLPL).
nager au contraire des fins de déten-
veillance et de contrôle permettant tion qui soient encore sous étroite L’article 9 de la loi du 30 octobre 2007,
d’assurer un suivi éducatif et pédago- surveillance» (3). instituant le CGLPL, permet à celui-ci,
gique renforcé et adapté à leur person- lorsqu’il constate une violation grave
Par ailleurs, selon la garde des Sceaux,
nalité». La violation des obligations des droits fondamentaux des personnes
de nombreux mineurs qui pourraient
C4ntrôl25r génér1l d2s l3257 d2 pr3v1t34n d2 l3b2rté (CGLPL) : d257 c2ntr2s éd5c1t3fs f2rmés p45r m3n25rs ép3nglés p1r l2 C4ntrôl25r génér1l d2s l3257 d2 pr3v1t34n d2 l3b2rté
P1r 1n3t1 B4537 2t M15d Schl1ffm1nn-1mpr3n4 (1)
D1ns s2s r2c4mm1nd1t34ns, p5bl3é2s l2 13 n4v2mbr2 2013 15 J45rn1l 4ff3c32l d1ns l2 c1dr2 d’5n2 pr4céd5r2 d’5rg2nc2, l2 C4ntrôl25r génér1l d2s l3257 d2 pr3v1t34n d2 l3b2rté (CGLPL) – 15t4r3té 1dm3n3str1t3v2 3ndép2nd1nt2 créé2 p1r 5n2 l43 d5 30 4ct4br2 2007 – révèl2 l’273st2nc2 15 s23n d2s c2ntr2s éd5c1t3fs f2rmés (C2F) d’H2nd162 2t d2 P34ns1t d’1tt23nt2s gr1v2s 157 dr43ts f4nd1m2nt157 d2s m3n25rs q53 6 s4nt pl1cés (2).
S1ns s2 pr4n4nc2r s5r l1 lég3t3m3té d2 t2ll2s str5ct5r2s, l2 CGLPL f13t ét1t d2s v34l1t34ns d2s dr43ts f4nd1m2nt157 c4nst1té2s à l’4cc1s34n d2s v3s3t2s 2ff2ct5é2s 15 s23n d2 c2s d257 ét1bl3ss2m2nts. 3l r2lèv2 13ns3, d’5n2 p1rt, l1 v34l1t34n d2 l’1rt3cl2 3-3 d2 l1 C4nv2nt34n 3nt2rn1t34n1l2 d2s dr43ts d2 l’2nf1nt (C3D2) q53 prév43t 5n2 pr4t2ct34n p1rt3c5l3èr2 d2s 2nf1nts 2n m1t3èr2 d2 séc5r3té 2t d2 s1nté, d’15tr2 p1rt, l’1bs2nc2 d2 «s53v3 éd5c1t3f 2t péd1g4g3q52 r2nf4rcé 2t 1d1pté» 157 m3n25rs 1cc523ll3s d1ns c2s c2ntr2s, 2t c2 2n v34l1t34n d2 l’1rt3cl2 29 d2 l1 C3D2 2t d2 l’4rd4nn1nc2 d5 2 févr32r 1945 r2l1t3v2 à l’2nf1nc2 dél3nq51nt2.
L2s c2ntr2s éd5c1t3fs f2rmés (C2F), ét1bl3ss2m2nts p5bl3cs 45 pr3vés, créés p1r l1 l43 d5 9 s2pt2mbr2 2002 d’4r32nt1t34n 2t d2 pr4gr1mm1t34n p45r l1 j5st3c2, 4nt v4c1t34n à r2c2v43r, d1ns l2 c1dr2 d’5n c4ntrôl2 j5d3c313r2, d’5n s5rs3s 1v2c m3s2 à l’épr25v2, m13s 15ss3 d’5n2 l3bér1t34n c4nd3t34nn2ll2 45 d’5n pl1c2m2nt 27tér325r, d2s m3n25rs âgés d2 13 à 18 1ns.
15 s23n d2 c2s str5ct5r2s, l2s m3n25rs f4nt l’4bj2t «d2s m2s5r2s d2 s5rv23ll1nc2 2t d2 c4ntrôl2 p2rm2tt1nt d’1ss5r2r 5n s53v3 éd5c1t3f 2t péd1g4g3q52 r2nf4rcé 2t 1d1pté à l25r p2rs4nn1l3té». L1 v34l1t34n d2s 4bl3g1t34ns 157q52ll2s l2 m3n25r 2st s45m3s 2n 1ppl3c1t34n d2s déc3s34ns j5d3c313r2s q53 4nt j5st3f3é s4n pl1c2m2nt p25t 2ntr1în2r s4n 3nc1rcér1t34n.
L2s C2F s’3nscr3v2nt d1ns 5n2 t2nd1nc2 v3s1nt à génér1l3s2r l2s pl1c2m2nts c42rc3t3fs p45r l2s j25n2s dél3nq51nts. L4rs d2 l1 c1mp1gn2 él2ct4r1l2 d2 m13 2013, Fr1nç43s H4ll1nd2, 1l4rs c1nd3d1t à l’él2ct34n prés3d2nt32ll2, s’ét13t 2ng1gé à d45bl2r l2 n4mbr2 d2 c2s str5ct5r2s. C2tt2 pr4p4s3t34n d4nn13t 1l4rs n13ss1nc2 à 5n déb1t s5r l’4pp4rt5n3té d2 l1 cré1t34n d2 n45v2157 C2F.
C4nç5 3n3t31l2m2nt c4mm2 5n2 1lt2rn1t3v2 à l’2mpr3s4nn2m2nt, l2 pl1c2m2nt 2n C2F 1 été ét2nd5 157 m3n25rs bénéf3c31nt d’5n2 l3b2rté c4nd3t34nn2ll2 45 d’5n pl1c2m2nt à l’27tér325r.

auxquelles le mineur est soumis en ap- privées de liberté, de communiquer


D1ns s4n r1pp4rt d’1ct3v3té d2 l’1nné2 2012, l2 C4ntrôl25r s45l3gn2 q5’«1v2c l2s l43s s5bséq52nt2s, 3l n2 s’1g3t pl5s d’év3t2r l’3nc1rcér1t34n, m13s d’1mén1g2r 15 c4ntr13r2 d2s f3ns d2 dét2nt34n q53 s432nt 2nc4r2 s45s étr43t2 s5rv23ll1nc2» (3).
P1r 13ll25rs, s2l4n l1 g1rd2 d2s Sc2157, d2 n4mbr257 m3n25rs q53 p45rr132nt bénéf3c32r d’5n pl1c2m2nt 2n m3l325 45v2rt s4nt 3ntégrés d1ns d2s C2F, f15t2 d2 pl1c2s d3sp4n3bl2s d1ns d2s str5ct5r2s 1lt2rn1t3v2s. 15ss3, 1f3n d’év1l52r l’2ff3c1c3té d2 c2s c2ntr2s 15 r2g1rd d2s 4bj2ct3fs d2 ré3ns2rt34n 2t r2s4c31l3s1t34n d2s m3n25rs q52 Chr3st31n2 T15b3r1 1 m1nd1té 5n2 3nsp2ct34n c4nj43nt2. C’2st d1ns c2 c4nt27t2 d2 déb1t p4rt1nt s5r l1 lég3t3m3té d2s C2F q5’3nt2rv32nn2nt l2s r2c4mm1nd1t34ns 2n 5rg2nc2 d5 C4ntrôl25r génér1l d2s l3257 d2 pr3v1t34n d2 l3b2rté (CGLPL).
L’1rt3cl2 9 d2 l1 l43 d5 30 4ct4br2 2007, 3nst3t51nt l2 CGLPL, p2rm2t à c2l53-c3, l4rsq5’3l c4nst1t2 5n2 v34l1t34n gr1v2 d2s dr43ts f4nd1m2nt157 d2s p2rs4nn2s pr3vé2s d2 l3b2rté, d2 c4mm5n3q52r s1ns dél13 157 15t4r3tés c4mpét2nt2s s2s 4bs2rv1t34ns, d2 l25r 3mp1rt3r 5n dél13 p45r 6 rép4ndr2 2t, à l’3ss52 d2 c2 dél13, d2 c4nst1t2r s’3l 1 été m3s f3n à l1 v34l1t34n s3gn1lé2. S’3l l’2st3m2 néc2ss13r2, 3l r2nd 3mméd31t2m2nt p5bl3c l2 c4nt2n5 d2 s2s 4bs2rv1t34ns 2t d2s rép4ns2s r2ç52s. 3l s’1g3t d2 l1 tr43s3èm2 f43s q5’5n2 t2ll2 pr4céd5r2 2st 5t3l3sé2 p1r c2tt2 15t4r3té.
D257 éq53p2s d2 c4ntrôl25rs 4nt pr4cédé à l1 v3s3t2 r2sp2ct3v2 d2s c2ntr2s éd5c1t3fs f2rmés l’1v2rn2 à P34ns1t d1ns l2 P56-d2-Dôm2 d5 27 15 30 14ût 2013 2t T73ng5d3 à H2nd162 d1ns l2s P6réné2s-1tl1nt3q52s d5 23 15 26 s2pt2mbr2 2013. L4rs d2 c2s v3s3t2s, d2s v34l1t34ns gr1v2s d2s dr43ts f4nd1m2nt157 d2s m3n25rs pl1cés 15 s23n d2 c2s ét1bl3ss2m2nts 4nt été c4nst1té2s.
L2 C4ntrôl25r 1 c4mm5n3q5é s2s 4bs2rv1t34ns 157 m3n3str2s c4nc2rnés : l1 m3n3str2 d2 l1 J5st3c2, l2 m3n3str2 d2 l’Éd5c1t34n n1t34n1l2 13ns3 q5’à l1 m3n3str2 d2s 1ff13r2s s4c31l2s 2t d2 l1 S1nté. 5n dél13 d2 d37-s2pt j45rs l25r ét13t 3mp1rt3 1f3n d’6 rép4ndr2.
S25l2 l1 g1rd2 d2s Sc2157 1 rép4nd5 d1ns c2 dél13. L2 m3n3str2 d2 l’Éd5c1t34n n1t34n1l2 1 f13t c4nn1îtr2 d2s 4bs2rv1t34ns p4stér325r2m2nt. 3l s’1g3t 3c3 d’ét5d32r 2n l2s c4mm2nt1nt l2s d6sf4nct34nn2m2nts à l1 f43s m1tér32ls (1°) 2t 2n t2rm2 d2 s53v3 éd5c1t3f (2°) s45l2vés p1r l2 c4ntrôl25r d1ns s2s r2c4mm1nd1t34ns 2n 5rg2nc2 p5bl3é2s l2 13 n4v2mbr2 d2rn32r.
1°. 5n2 3mpl1nt1t34n d5 c2ntr2 2t d2s c4nd3t34ns d’h6g3èn2 c4ntr13r2s à l’3mpér1t3f d2 pr4t2ct34n d2s m3n25rs
S’1g3ss1nt d5 c2ntr2 éd5c1t3f f2rmé d’H2nd162, 45v2rt d2p53s d37 1ns, l2 C4ntrôl25r s2 f4nd2, p45r 1llég52r d2 l1 v34l1t34n d2 dr43ts f4nd1m2nt157 d2s m3n25rs q53 6 s4nt pl1cés, s5r l1 C4nv2nt34n 3nt2rn1t34n1l2 d2s dr43ts d2 l’2nf1nt, s3gné2 2t r1t3f3é2 p1r l1 Fr1nc2, l1q52ll2 prév43t q52 «l2 f4nct34nn2m2nt d2s 3nst3t5t34ns, s2rv3c2s 2t ét1bl3ss2m2nts q53 4nt l1 ch1rg2 d2s 2nf1nts 2t 1ss5r2nt l25r pr4t2ct34n s43t c4nf4rm2 157 n4rm2s f37é2s p1r l2s 15t4r3tés c4mpét2nt2s, p1rt3c5l3èr2m2nt d1ns l2 d4m13n2 d2 l1 séc5r3té 2t d2 l1 s1nté 2t 2n c2 q53 c4nc2rn2 l2 n4mbr2 2t l1 c4mpét2nc2 d2 l25r p2rs4nn2l» (1rt. 3-3 d2 l1 C3D2).
À tr1v2rs c2tt2 d3sp4s3t34n, 2t l1 référ2nc2 15 néc2ss13r2 r2sp2ct d2s 3mpér1t3fs d2 séc5r3té 2t d2 s1nté 15 s23n d2s str5ct5r2s q53 1ss5r2nt l1 pr3s2 2n ch1rg2 d2s 2nf1nts, 3l s’1g3t d2 pr4tég2r l2 dr43t à l1 v32 2t l2 dr43t d2 n2 p1s s5b3r d2s tr13t2m2nts 3nh5m13ns 2t dégr1d1nts, dr43ts pr4tégés p1r l2s 1rt3cl2s 2 2t 3 d2 l1 C4nv2nt34n 25r4pé2nn2 d2s dr43ts d2 l’h4mm2 2t d2s l3b2rtés f4nd1m2nt1l2s 13ns3 q52 p1r l’1rt3cl2 37 d2 l1 C4nv2nt34n 3nt2rn1t34n1l2 d2s dr43ts d2 l’2nf1nt.
3l c4nv32nt s5r c2t 1sp2ct d2 r1pp2l2r q52 l1 l43 d5 30 4ct4br2 2007 3nst3t51nt l2 C4ntrôl25r génér1l d2s l3257 d2 pr3v1t34n d2 l3b2rté 2st s3l2nc325s2 s’1g3ss1nt d2s dr43ts f4nd1m2nt157 157q52ls l2 C4ntrôl25r d43t s2 référ2r d1ns l’272rc3c2 d2 s2s m3ss34ns.
15ss3, 3l bénéf3c32 d’5n2 m1rg2 c2rt13n2 d1ns l’1ppréc31t34n d2 c2 q5’3l c4nv32nt d2 q51l3f32r d2 dr43t f4nd1m2nt1l 1ppl3c1bl2 157 p2rs4nn2s pr3vé2s d2 l3b2rté 2t 3l n’hés3t2 p1s, d1ns c2 c4nt27t2, à 3nv4q52r t1nt d2s règl2s 3nt2rn1t34n1l2s q52 n1t34n1l2s.
S’1g3ss1nt d5 c2ntr2 éd5c1t3f f2rmé d’H2nd162, l2s c4ntrôl25rs 4nt c4nst1té l1 prés2nc2 d2 v31nd2 1v1r3é2 d1ns l2 réfr3gér1t25r d2 l’ét1bl3ss2m2nt, s45l2v1nt 13ns3 l’273st2nc2 d2 pr4blèm2s d’h6g3èn2 161nt f13t c45r3r 5n «r3sq52 p45r (l1) s1nté (d2s m3n25rs) d5 f13t d2 l1 m15v13s2 g2st34n d2s 1l3m2nts q53 l25r ét132nt d2st3nés». À l1 s53t2 d2 l’1l2rt2 d5 CGLPL, l1 d3r2ct34n d2 l1 Pr4t2ct34n j5d3c313r2 d2 l1 j25n2ss2 (PJJ) 1 4rd4nné l1 s13s3n2 d2 l1 préf2ct5r2 1f3n q52 l2s s2rv3c2s vétér3n13r2s 272rc2nt 5n c4ntrôl2 d2s c53s3n2s d5 C2F.
3l r2ss4rt ég1l2m2nt d2s c4nst1t1t34ns 2ff2ct5é2s q52 l’3mpl1nt1t34n d2 l1 str5ct5r2 c4ntr2v32nt 157 3mpér1t3fs d2 séc5r3té prév5s p1r l1 C3D2. 13ns3, 3l 1 été 4bs2rvé q52 «l1 r45t2 d4nn1nt 1ccès 15 c2ntr2 (v31 5n t5nn2l) 2st 3n1cc2ss3bl2 157 p3ét4ns 2t s4n 1mén1g2m2nt n’2st p1s prév5 à c2tt2 f3n; 3l 273st2 5n p4nt4n à 5s1g2 d2 déb1rc1dèr2 (…) q53 n2 s2rt pl5s q5’4cc1s34nn2ll2m2nt 15 c2ntr2 p45r d2s s4rt32s récré1t3v2s (…) ; l1 s25l2 3ss52 p45r 5n j25n2 à p32d 2st d4nc l1 d45bl2 tr1v2rsé2 d2s v432s f2rré2s, d’5n2 p1rt, 2t d2 l1 v432 d2 tr1mw16 (…), d’15tr2 p1rt ; c2tt2 d2rn3èr2 2st pr4tégé2 p1r 5n p1ss1g2 à n3v215, m13s l2s s2c4nd2s s4nt 3nt2rd3t2s 157 p3ét4ns 2t n2 c4mp4rt2nt 15c5n 1mén1g2m2nt pr4t2ct25r».
5n2 t2ll2 s3t51t34n 2st p1rt3c5l3èr2m2nt d1ng2r25s2 s’1g3ss1nt d’5n2 str5ct5r2 1cc523ll1nt d2s m3n25rs, q53, 13ns3 q52 l2 r1pp2ll2 l2 CGLPL, «p25v2nt éch1pp2r 2n p2rm1n2nc2 à l1 v3g3l1nc2 d2s éd5c1t25rs», 2t c2 n4t1mm2nt «à l’4cc1s34n d’5n2 s4rt32 3mpr4v3sé2 45 d’5n2 f5g52». L2 CGLPL n4t2, p1r 13ll25rs, q52 c4mpt2 t2n5 d2s tr1v157 2ng1gés 2n v52 d’1ccr4îtr2 l1 c1p1c3té d’1cc523l d2s l3257, l2s r3sq52s s45l2vés s2r4nt dém5lt3pl3és.
L1 rép4ns2 1pp4rté2 p1r l1 g1rd2 d2s Sc2157 à c2 c4nst1t 3nq53ét1nt, rés3d2 d1ns l’1cc4mpl3ss2m2nt d2 tr1v157 2n v52 d2 «séc5r3s2r d257 d2s tr43s v432s d’1ccès» m2nt34nné2s, «p1r l1 c4nstr5ct34n d’5n2 très h15t gr3ll1g2 r2nd1nt 3mp4ss3bl2 t45t 1ccès à l1 r3v3èr2 (…) 13ns3 q5’157 v432s f2rré2s». 5n2 t2ll2 s4l5t34n n2 p1r1ît né1nm43ns p1s s1t3sf13s1nt2. 45tr2 l2 f13t q5’2ll2 n2 séc5r3s2r13t q52 d257 d2s tr43s v432s d’1ccès, l1 p4s2 d’5n «très h15t gr3ll1g2» n’1pp4rt2 p1s 5n2 s4l5t34n 2ff2ct3v2 15 pr4blèm2 d2 séc5r3té p4sé p1r l’2nv3r4nn2m2nt 3mméd31t d5 c2ntr2.

bénéficier d’un placement en milieu ou-


plication des décisions judiciaires qui
ont justifié son placement peut entraî-
(1) Élèves-avocates à l’École de Formation du Barreau (EFB - Paris). Cet article a été publié par la Revue des
ner son incarcération. droits de l’Homme, Lettres Actualités Droits-Libertés (ADL), Centre de recherches et d’études sur les droits
Les CEF s’inscrivent dans une tendance fondamentaux (CREDOF - Paris Ouest Nanterre - La Défense); http://revdh.org/lettre-dl/. Les notes subpa-
visant à généraliser les placements ginales sont de la rédaction.
coercitifs pour les jeunes délinquants. (2) Voy. Contrôleur général des lieux de privation de liberté, 13 novembre 2013, «Recommandations en urgence
sur les centres éducatifs fermés (CEF) d’Hendaye et de Pionsat». Les recommandations du CGLPL et les
Lors de la campagne électorale de mai
réponses de la ministre de la Justice et du directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Éducation nationale
2013, François Hollande, alors candi- sont reproduites p. 21.
dat à l’élection présidentielle, s’était (3) Voy. Barbara GONÇALVES «Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) : Rapport d’activité
engagé à doubler le nombre de ces 2012 et bilan contrasté pour le CGLPL», ADL, 5 mars 2013.; http://revdh.org/2013/03/05/controleur-general-
structures. Cette proposition donnait lieux-privation-liberte-rapport-2012/

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sans délai aux autorités compétentes
ses observations, de leur impartir un
délai pour y répondre et, à l’issue de ce
délai, de constater s’il a été mis fin à la
violation signalée. S’il l’estime néces-
saire, il rend immédiatement public le
contenu de ses observations et des ré-
ponses reçues. Il s’agit de la troisième
fois qu’une telle procédure est utilisée
par cette autorité.
Deux équipes de contrôleurs ont pro-
cédé à la visite respective des centres
éducatifs fermés l’Averne à Pionsat
dans le Puy-de-Dôme du 27 au 30 août
2013 et Txingudi à Hendaye dans les
Pyrénées-Atlantiques du 23 au 26 sep-
tembre 2013. Lors de ces visites, des
violations graves des droits fondamen-
taux des mineurs placés au sein de ces
établissements ont été constatées.
enfants et assurent leur protection mineurs) du fait de la mauvaise gestion
Le Contrôleur a communiqué ses ob-
soit conforme aux normes fixées par des aliments qui leur étaient destinés».
servations aux ministres concernés :
les autorités compétentes, particuliè- À la suite de l’alerte du CGLPL, la di-
la ministre de la Justice, le ministre
rement dans le domaine de la sécurité rection de la Protection judiciaire de la
de l’Éducation nationale ainsi qu’à la
et de la santé et en ce qui concerne le jeunesse (PJJ) a ordonné la saisine de la
ministre des Affaires sociales et de la
nombre et la compétence de leur per- préfecture afin que les services vétéri-
Santé. Un délai de dix-sept jours leur
sonnel» (art. 3-3 de la CIDE). naires exercent un contrôle des cuisines
était imparti afin d’y répondre.
À travers cette disposition, et la réfé- du CEF.
Seule la garde des Sceaux a répondu
rence au nécessaire respect des impé- Il ressort également des constatations
dans ce délai. Le ministre de l’Éduca-
ratifs de sécurité et de santé au sein effectuées que l’implantation de la
tion nationale a fait connaître des ob-
des structures qui assurent la prise en structure contrevient aux impératifs de
servations postérieurement. Il s’agit
charge des enfants, il s’agit de proté- sécurité prévus par la CIDE. Ainsi, il a
ici d’étudier en les commentant les
ger le droit à la vie et le droit de ne été observé que «la route donnant ac-
dysfonctionnements à la fois matériels
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pas subir des traitements inhumains cès au centre (via un tunnel) est inac-
(1°) et en terme de suivi éducatif (2°)
et dégradants, droits protégés par les cessible aux piétons et son aménage-
soulevés par le contrôleur dans ses re-
articles 2 et 3 de la Convention euro- ment n’est pas prévu à cette fin; il existe
commandations en urgence publiées le
péenne des droits de l’homme et des un ponton à usage de débarcadère (…)
13 novembre dernier.
libertés fondamentales ainsi que par qui ne sert plus qu’occasionnellement
l’article 37 de la Convention interna- au centre pour des sorties récréatives
1°. Une implantation tionale des droits de l’enfant. (…) ; la seule issue pour un jeune à
pied est donc la double traversée des
Il convient sur cet aspect de rappeler
du centre et que la loi du 30 octobre 2007 insti- voies ferrées, d’une part, et de la voie
tuant le Contrôleur général des lieux de tramway (…), d’autre part ; cette
des conditions de privation de liberté est silencieuse dernière est protégée par un passage
à niveau, mais les secondes sont inter-
d’hygiène contraires s’agissant des droits fondamentaux
dites aux piétons et ne comportent au-
auxquels le Contrôleur doit se référer
à l’impératif de dans l’exercice de ses missions. cun aménagement protecteur».
Aussi, il bénéficie d’une marge cer- Une telle situation est particulièrement
protection des taine dans l’appréciation de ce qu’il dangereuse s’agissant d’une structure
mineurs convient de qualifier de droit fon- accueillant des mineurs, qui, ainsi
damental applicable aux personnes que le rappelle le CGLPL, «peuvent
S’agissant du centre éducatif fermé privées de liberté et il n’hésite pas, échapper en permanence à la vigilance
d’Hendaye, ouvert depuis dix ans, le dans ce contexte, à invoquer tant des des éducateurs», et ce notamment «à
Contrôleur se fonde, pour alléguer de règles internationales que nationales. l’occasion d’une sortie improvisée ou
la violation de droits fondamentaux d’une fugue». Le CGLPL note, par
S’agissant du centre éducatif fer-
des mineurs qui y sont placés, sur la ailleurs, que compte tenu des travaux
mé d’Hendaye, les contrôleurs ont
Convention internationale des droits engagés en vue d’accroître la capacité
constaté la présence de viande ava-
de l’enfant, signée et ratifiée par la d’accueil des lieux, les risques soulevés
riée dans le réfrigérateur de l’établis-
France, laquelle prévoit que «le fonc- seront démultipliés.
sement, soulevant ainsi l’existence
tionnement des institutions, services de problèmes d’hygiène ayant fait La réponse apportée par la garde des
et établissements qui ont la charge des courir un «risque pour (la) santé (des Sceaux à ce constat inquiétant, réside

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«L’absence totale de projet éducatif», un manque de qualification
et de formation des éducateurs présents dans le centre

dans l’accomplissement de travaux linquants : l’absence ou l’insuffisance Concernant l’absence de projet édu-
en vue de «sécuriser deux des trois de suivi éducatif au sein du CEF de catif, le CGLPL relève en premier
voies d’accès» mentionnées, «par la Pionsat. lieu que «les occupations des enfants
construction d’une très haut grillage étaient décidées le matin même pour
rendant impossible tout accès à la ri- la journée. En début de matinée, ni les
vière (…) ainsi qu’aux voies ferrées». 2°. Des jeunes ni les éducateurs ne savaient
Une telle solution ne paraît néan- ce qu’ils allaient faire, faute de ré-
moins pas satisfaisante. Outre le fait dysfonctionnements flexion sur un emploi du temps élaboré
qu’elle ne sécuriserait que deux des
trois voies d’accès, la pose d’un «très
éducatifs à l’avance». De surcroît, «aux cours
d’entretiens, des enfants se sont plaints
haut grillage» n’apporte pas une solu- incompatibles eux-mêmes du manque d’organisation
tion effective au problème de sécurité de la structure».
posé par l’environnement immédiat du avec le droit à Cette absence d’organisation est par-
centre.
l’éducation garanti ticulièrement dommageable dans le
Ainsi que l’a rappelé le Conseil consti- cadre d’un établissement qui vise à
tutionnel dans sa décision du 29 août par la Convention fournir un cadre structuré à des mineurs
2002, le caractère fermé des centres est en manque de repères.
de nature juridique et réside unique- internationale sur les Le CGLPL se montre également cri-
ment dans la sanction du non-respect droits de l’enfant tique au regard du type d’activités pro-
des obligations auxquelles est astreint posées. Ainsi, durant le contrôle, celles-
le mineur (4). L’article 29 de la Convention interna- ci «étaient largement improvisées (fau-
La mise en place de grillages serait, de tionale des droits de l’enfant met l’ac- chage des abords, sorties avec l’homme
surcroît, en opposition avec l’un des ob- cent sur l’éducation et le sens qu’elle d’entretien pour acheter du petit maté-
jectifs principaux qui leur sont assignés doit avoir, s’agissant de «l’épanouis- riel, match de football à quatre sur le
et qui est, notamment, rappelée dans sement de la personnalité» du mineur terrain multisports goudronné…) et
la circulaire du 7 novembre 2002 : «la et de «ses aptitudes mentales et phy- ne présentaient qu’un intérêt éducatif
mise en place d’une action éducative siques». très limité, voire inexistant, pour les
renforcée, notamment dans sa dimen- L’ordonnance du 2 février 1945 modi- jeunes».
sion de socialisation des mineurs» (5). fiée prévoit que les mineurs placés au Il s’agit d’une problématique récur-
En ce sens, la circulaire du 28 mars sein des centres éducatifs fermés doi- rente. Ainsi, la Défenseure des enfants,
2003 sur la mise en œuvre du pro- vent faire l’objet d’«un suivi éducatif dans un rapport sur la prise en charge
gramme des centres fermés prévoit et pédagogique renforcé et adapté» à la dans les centres éducatifs fermés paru
qu’à «la différence des centres édu- personnalité des mineurs accueillis. en juin 2010 (7), regrettait déjà l’absence
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catifs renforcés, les centres éducatifs La circulaire du 28 mars 2003 précise «de réflexion globale sur les processus
fermés ne répondent pas au souci de à cet égard que «le placement a pour éducatifs à mettre en œuvre» au sein
créer un éloignement du mineur d’avec objectif un travail sur la personnalité des CEF. Elle préconisait à cet égard la
son environnement familial, social ou du mineur et son évolution personnelle construction d’une «réflexion permet-
scolaire» (6). tant sur le plan psychologique que fa- tant de dégager les fondamentaux de la
Aussi, il paraît essentiel, afin de ré- milial et social». Or, à l’occasion de prise en charge éducative en CEF».
pondre aux objectifs de socialisation la visite du centre éducatif fermé de Dans ses recommandations du 13 no-
prescrits par les textes, de ne pas faire Pionsat, les contrôleurs ont pu consta- vembre 2013, le CGLPL insiste éga-
de ces centres des forteresses fermées ter une méconnaissance grave de ces lement sur l’absence de formation des
sur l’extérieur. Dans ce contexte, la principes consistant, d’une part, en éducateurs présents sur le centre, qui
proposition du Contrôleur consistant «l’absence totale de projet éducatif», expliquerait en partie les lacunes im-
en un «déplacement définitif du centre d’autre part, en un manque de qualifi- portantes constatées s’agissant du suivi
éducatif fermé d’Hendaye vers un autre cation et de formation des éducateurs éducatif.
lieu compatible avec la sécurité et la présents dans le centre.
santé des enfants accueillis» paraît être 13ns3 q52 l’1 r1pp2lé l2 C4ns23l c4nst3t5t34nn2l d1ns s1 déc3s34n d5 29 14ût 2002, l2 c1r1ctèr2 f2rmé d2s c2ntr2s 2st d2 n1t5r2 j5r3d3q52 2t rés3d2 5n3q52m2nt d1ns l1 s1nct34n d5 n4n-r2sp2ct d2s 4bl3g1t34ns 157q52ll2s 2st 1str23nt l2 m3n25r (4).
L1 m3s2 2n pl1c2 d2 gr3ll1g2s s2r13t, d2 s5rcr4ît, 2n 4pp4s3t34n 1v2c l’5n d2s 4bj2ct3fs pr3nc3p157 q53 l25r s4nt 1ss3gnés 2t q53 2st, n4t1mm2nt, r1pp2lé2 d1ns l1 c3rc5l13r2 d5 7 n4v2mbr2 2002 : «l1 m3s2 2n pl1c2 d’5n2 1ct34n éd5c1t3v2 r2nf4rcé2, n4t1mm2nt d1ns s1 d3m2ns34n d2 s4c31l3s1t34n d2s m3n25rs» (5).
2n c2 s2ns, l1 c3rc5l13r2 d5 28 m1rs 2003 s5r l1 m3s2 2n œ5vr2 d5 pr4gr1mm2 d2s c2ntr2s f2rmés prév43t q5’à «l1 d3ffér2nc2 d2s c2ntr2s éd5c1t3fs r2nf4rcés, l2s c2ntr2s éd5c1t3fs f2rmés n2 rép4nd2nt p1s 15 s45c3 d2 cré2r 5n él43gn2m2nt d5 m3n25r d’1v2c s4n 2nv3r4nn2m2nt f1m3l31l, s4c31l 45 sc4l13r2» (6).
15ss3, 3l p1r1ît 2ss2nt32l, 1f3n d2 rép4ndr2 157 4bj2ct3fs d2 s4c31l3s1t34n pr2scr3ts p1r l2s t27t2s, d2 n2 p1s f13r2 d2 c2s c2ntr2s d2s f4rt2r2ss2s f2rmé2s s5r l’27tér325r. D1ns c2 c4nt27t2, l1 pr4p4s3t34n d5 C4ntrôl25r c4ns3st1nt 2n 5n «dépl1c2m2nt déf3n3t3f d5 c2ntr2 éd5c1t3f f2rmé d’H2nd162 v2rs 5n 15tr2 l325 c4mp1t3bl2 1v2c l1 séc5r3té 2t l1 s1nté d2s 2nf1nts 1cc523ll3s» p1r1ît êtr2 l1 s4l5t34n 1déq51t2.
P45r c2s d3ffér2nt2s r13s4ns, 3l ét13t néc2ss13r2 q52 l2 CGLPL ém2tt2 c2s 4bs2rv1t34ns 2n 5rg2nc2, 1f3n d’1l2rt2r s5r l2s d1ng2rs d2 l’2mpl1c2m2nt 2t d2s c4nd3t34ns d’h6g3èn2 d5 c2ntr2 d’H2nd162. 3l s’2st ég1l2m2nt pr4n4ncé à l’4cc1s34n d2 c2s r2c4mm1nd1t34ns s5r 5n2 pr4blém1t3q52 réc5rr2nt2 d1ns l’1cc4mp1gn2m2nt d2s m3n25rs dél3nq51nts : l’1bs2nc2 45 l’3ns5ff3s1nc2 d2 s53v3 éd5c1t3f 15 s23n d5 C2F d2 P34ns1t.
2°.
L’1rt3cl2 29 d2 l1 C4nv2nt34n 3nt2rn1t34n1l2 d2s dr43ts d2 l’2nf1nt m2t l’1cc2nt s5r l’éd5c1t34n 2t l2 s2ns q5’2ll2 d43t 1v43r, s’1g3ss1nt d2 «l’ép1n453ss2m2nt d2 l1 p2rs4nn1l3té» d5 m3n25r 2t d2 «s2s 1pt3t5d2s m2nt1l2s 2t ph6s3q52s».
L’4rd4nn1nc2 d5 2 févr32r 1945 m4d3f3é2 prév43t q52 l2s m3n25rs pl1cés 15 s23n d2s c2ntr2s éd5c1t3fs f2rmés d43v2nt f13r2 l’4bj2t d’«5n s53v3 éd5c1t3f 2t péd1g4g3q52 r2nf4rcé 2t 1d1pté» à l1 p2rs4nn1l3té d2s m3n25rs 1cc523ll3s.
L1 c3rc5l13r2 d5 28 m1rs 2003 préc3s2 à c2t ég1rd q52 «l2 pl1c2m2nt 1 p45r 4bj2ct3f 5n tr1v13l s5r l1 p2rs4nn1l3té d5 m3n25r 2t s4n év4l5t34n p2rs4nn2ll2 t1nt s5r l2 pl1n ps6ch4l4g3q52 q52 f1m3l31l 2t s4c31l». 4r, à l’4cc1s34n d2 l1 v3s3t2 d5 c2ntr2 éd5c1t3f f2rmé d2 P34ns1t, l2s c4ntrôl25rs 4nt p5 c4nst1t2r 5n2 méc4nn13ss1nc2 gr1v2 d2 c2s pr3nc3p2s c4ns3st1nt, d’5n2 p1rt, 2n «l’1bs2nc2 t4t1l2 d2 pr4j2t éd5c1t3f», d’15tr2 p1rt, 2n 5n m1nq52 d2 q51l3f3c1t34n 2t d2 f4rm1t34n d2s éd5c1t25rs prés2nts d1ns l2 c2ntr2.
C4nc2rn1nt l’1bs2nc2 d2 pr4j2t éd5c1t3f, l2 CGLPL r2lèv2 2n pr2m32r l325 q52 «l2s 4cc5p1t34ns d2s 2nf1nts ét132nt déc3dé2s l2 m1t3n mêm2 p45r l1 j45rné2. 2n déb5t d2 m1t3né2, n3 l2s j25n2s n3 l2s éd5c1t25rs n2 s1v132nt c2 q5’3ls 1ll132nt f13r2, f15t2 d2 réfl2734n s5r 5n 2mpl43 d5 t2mps él1b4ré à l’1v1nc2». D2 s5rcr4ît, «157 c45rs d’2ntr2t32ns, d2s 2nf1nts s2 s4nt pl13nts 257-mêm2s d5 m1nq52 d’4rg1n3s1t34n d2 l1 str5ct5r2».
C2tt2 1bs2nc2 d’4rg1n3s1t34n 2st p1rt3c5l3èr2m2nt d4mm1g21bl2 d1ns l2 c1dr2 d’5n ét1bl3ss2m2nt q53 v3s2 à f45rn3r 5n c1dr2 str5ct5ré à d2s m3n25rs 2n m1nq52 d2 r2pèr2s.
L2 CGLPL s2 m4ntr2 ég1l2m2nt cr3t3q52 15 r2g1rd d5 t6p2 d’1ct3v3tés pr4p4sé2s. 13ns3, d5r1nt l2 c4ntrôl2, c2ll2s-c3 «ét132nt l1rg2m2nt 3mpr4v3sé2s (f15ch1g2 d2s 1b4rds, s4rt32s 1v2c l’h4mm2 d’2ntr2t32n p45r 1ch2t2r d5 p2t3t m1tér32l, m1tch d2 f44tb1ll à q51tr2 s5r l2 t2rr13n m5lt3sp4rts g45dr4nné…) 2t n2 prés2nt132nt q5’5n 3ntérêt éd5c1t3f très l3m3té, v43r2 3n273st1nt, p45r l2s j25n2s».
3l s’1g3t d’5n2 pr4blém1t3q52 réc5rr2nt2. 13ns3, l1 Déf2ns25r2 d2s 2nf1nts, d1ns 5n r1pp4rt s5r l1 pr3s2 2n ch1rg2 d1ns l2s c2ntr2s éd5c1t3fs f2rmés p1r5 2n j53n 2010 (7), r2gr2tt13t déjà l’1bs2nc2 «d2 réfl2734n gl4b1l2 s5r l2s pr4c2ss5s éd5c1t3fs à m2ttr2 2n œ5vr2» 15 s23n d2s C2F. 2ll2 préc4n3s13t à c2t ég1rd l1 c4nstr5ct34n d’5n2 «réfl2734n p2rm2tt1nt d2 dég1g2r l2s f4nd1m2nt157 d2 l1 pr3s2 2n ch1rg2 éd5c1t3v2 2n C2F».
D1ns s2s r2c4mm1nd1t34ns d5 13 n4v2mbr2 2013, l2 CGLPL 3ns3st2 ég1l2m2nt s5r l’1bs2nc2 d2 f4rm1t34n d2s éd5c1t25rs prés2nts s5r l2 c2ntr2, q53 27pl3q52r13t 2n p1rt32 l2s l1c5n2s 3mp4rt1nt2s c4nst1té2s s’1g3ss1nt d5 s53v3 éd5c1t3f.
D2 t2ll2s 4bs2rv1t34ns d2 l1 p1rt d2 c2tt2 15t4r3té n2 s4nt p1s n45v2ll2s. 15ss3, d1ns d2s r2c4mm1nd1t34ns p4rt1nt s5r q51tr2 C2F p5bl3é2s 15 J45rn1l 4ff3c32l l2 8 déc2mbr2 2010, 3l r2l2v13t q5’«5n2 p1rt d5 p2rs4nn2l 2st n4t1mm2nt c4nst3t5é2 d’éd5c1t25rs «f13s1nt f4nct34n», p1rf43s s1ns c4mpét2nc2s p1rt3c5l3èr2s, p25 45 p1s f4rmés à l’2nc1dr2m2nt d2s m3n25rs».
3l c4nv32nt d2 r2l2v2r q52 c2s d3ff3c5ltés s2 p4s2nt 1v2c 5n2 1c53té p1rt3c5l3èr2 p45r l2s str5ct5r2s géré2s p1r l2 s2ct25r 1ss4c31t3f h1b3l3té, q53 n’2st p1s s45m3s 157 mêm2s 4bl3g1t34ns d2 f4rm1t34n q52 l1 PJJ. C’2st p45rq543, d1ns s4n r1pp4rt précéd2mm2nt c3té, l1 Déf2ns25r2 d2s 2nf1nts 3ns3st13t s5r l1 néc2ss3té «d’1b45t3r à 5n référ2nt32l c4mm5n 157 s2ct25rs p5bl3cs 2t 1ss4c31t3fs h1b3l3tés».
2n rép4ns2, l1 m3n3str2 d2 l1 J5st3c2 préc3s2 q52 «l2s d3ff3c5ltés d2 f4nct34nn2m2nt, n4t1mm2nt c2ll2s r2l2vé2s p1r l2 c4ntrôl25r, s4nt c4nn52s d2 l1 d3r2ct34n d2 l1 PJJ». 2ll2 f13t 13ns3 ét1t d’5n 15d3t m2né p1r l1 d3r2ct34n 3nt2rrég34n1l2 2n j53n 2012 2t préc3s2 q52 «l2s d3r2ct34ns l4c1l2s d2 l1 PJJ 4nt préc4n3sé pl5s325rs év4l5t34ns c4nc2rn1nt l’1ss4c31t34n g2st34nn13r2 2t l2 C2F (…). 2ll2s s2 m2tt2nt 2n pl1c2 15 f5r 2t à m2s5r2 2n t2n1nt c4mpt2 d2s dél13s d2 pr4céd5r2 à r2sp2ct2r».
4n p25t lég3t3m2m2nt s’3nt2rr4g2r s5r l2s dél13s m2nt34nnés 1l4rs q52 l2 c2ntr2 2st 45v2rt d2p53s d37 1ns. C2c3 2st d’15t1nt pl5s pr4blém1t3q52 q5’2st 2n c15s2 l1 v34l1t34n d2 dr43ts f4nd1m2nt157 d’2nf1nts pl1cés s45s l1 r2sp4ns1b3l3té d2 l’Ét1t.
D2s d6sf4nct34nn2m2nts éd5c1t3fs 3nc4mp1t3bl2s 1v2c l2 dr43t à l’éd5c1t34n g1r1nt3 p1r l1 C4nv2nt34n 3nt2rn1t34n1l2 s5r l2s dr43ts d2 l’2nf1nt

la solution adéquate.
Pour ces différentes raisons, il était (4) Conseil constitutionnel, décision no 2002-461 DC du 29 août 2002, cons. no 54 : «(…) il ressort de l’ensemble
nécessaire que le CGLPL émette ces des dispositions nouvelles et que le confirment les travaux parlementaires, la dénomination de «centres fer-
més» traduit seulement le fait que la violation des obligations auxquelles est astreint le mineur, et notamment
observations en urgence, afin d’alerter sa sortie non autorisée du centre, est susceptible de conduire à son incarcération par révocation du contrôle
sur les dangers de l’emplacement et des judiciaire ou du sursis avec mise à l’épreuve».
conditions d’hygiène du centre d’Hen- (5) Circulaire du 7novembre 2002, «Présentation des dispositions portant réforme du droit pénal des mineurs et
daye. Il s’est également prononcé à de certaines dispositions de droit pénal résultant de la loi no 2002-1138 du 9 septembre 2002 d’orientation et
l’occasion de ces recommandations de programmation de la justice (NOR : JUSD0230177C)», B.O. Justice, no 88, 2002.
sur une problématique récurrente dans (6) Circulaire du 28mars 2003, «Mise en œuvre du programme des centres éducatifs fermés, pris en charge
l’accompagnement des mineurs dé- éducative et politique pénale (NOR JUSF0350042C)», B.O. Justice, no 89, 2003.
(7) Défenseur des enfants, «Enfants délinquants pris en charge dans les centres éducatifs fermés : 33 propositions
pour améliorer le dispositif», Rapport (2010), http://www.ladocumentationfrancaise.fr/docfra/rapport_tele-
chargement/var/storage/rapports-publics/104000413/0000.pdf.

JDJ n° 330 - décembre 2013


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Les conséquences d’un échec de cette mesure
pèsent entièrement sur le mineur

De telles observations de la part de On peut légitimement s’interroger tions, violation des obligations aux-
cette autorité ne sont pas nouvelles. sur les délais mentionnés alors que le quelles le mineur est soumis en appli-
Aussi, dans des recommandations por- centre est ouvert depuis dix ans. Ceci cation de la mesure judiciaire ayant en-
tant sur quatre CEF publiées au Journal est d’autant plus problématique qu’est traîné son placement – l’enfant risque
officiel le 8 décembre 2010, il relevait en cause la violation de droits fonda- une incarcération. Il convient dès lors
qu’«une part du personnel est notam- mentaux d’enfants placés sous la res- d’être particulièrement prudent et d’of-
ment constituée d’éducateurs «faisant ponsabilité de l’État. frir un cadre éducatif approprié afin
fonction», parfois sans compétences d’éviter que des enfants ne se trouvent
Ainsi, le CGLPL affirmait dans son
particulières, peu ou pas formés à l’en- placés en détention pour le seul motif
rapport annuel de l’année 2012 sur ce
cadrement des mineurs». que leur placement en CEF ne s’est pas
sujet que «si la condition d’avoir un tel
Il convient de relever que ces difficul- projet (éducatif) n’est peut-être pas une déroulé correctement, et ainsi que ces
tés se posent avec une acuité particu- condition suffisante à la réussite, (…) établissements ne deviennent une porte
lière pour les structures gérées par le elle est, certainement, une condition im- d’entrée vers la détention.
secteur associatif habilité, qui n’est pérative du succès [du placement]» (8). La mise en œuvre de cette procédure
pas soumis aux mêmes obligations de 13ns3, l2 CGLPL 1ff3rm13t d1ns s4n r1pp4rt 1nn52l d2 l’1nné2 2012 s5r c2 s5j2t q52 «s3 l1 c4nd3t34n d’1v43r 5n t2l pr4j2t (éd5c1t3f) n’2st p25t-êtr2 p1s 5n2 c4nd3t34n s5ff3s1nt2 à l1 ré5ss3t2, (…) 2ll2 2st, c2rt13n2m2nt, 5n2 c4nd3t34n 3mpér1t3v2 d5 s5ccès [d5 pl1c2m2nt]» (8).
3l r2lèv2 d4nc d2 l1 r2sp4ns1b3l3té d2 l1 PJJ d’1ss5r2r l2s c4nd3t34ns d5 s5ccès d2s c2ntr2s, 2t c2 d’15t1nt pl5s q52 l2s c4nséq52nc2s d’5n éch2c d2 c2tt2 m2s5r2 pès2nt 2nt3èr2m2nt s5r l2 m3n25r. 2n 2ff2t, l2 pl1c2m2nt 2n c2ntr2 éd5c1t3f f2rmé 2st s45v2nt prés2nté c4mm2 l1 d2rn3èr2 ch1nc2 1v1nt l1 dét2nt34n 2t n’1 d2 s2ns q52 s’3l p2rm2t q52 s43t m3s 2n pl1c2 5n tr1v13l éd5c1t3f c4ns3st1nt, p2rm2tt1nt 157 m3n25rs d2 s2 s13s3r d2s 4pp4rt5n3tés 4ff2rt2s, n4t1mm2nt 2n t2rm2s d2 sc4l1r3té 2t d2 f4rm1t34n.
3l 2st ég1l2m2nt 3mp4rt1nt d2 r1pp2l2r q5’2n c1s d’3nc3d2nts 3nt2rv2n5s d5r1nt l2 pl1c2m2nt – c4mm3ss34n d’3nfr1ct34ns, v34l1t34n d2s 4bl3g1t34ns 157q52ll2s l2 m3n25r 2st s45m3s 2n 1ppl3c1t34n d2 l1 m2s5r2 j5d3c313r2 161nt 2ntr1îné s4n pl1c2m2nt – l’2nf1nt r3sq52 5n2 3nc1rcér1t34n. 3l c4nv32nt dès l4rs d’êtr2 p1rt3c5l3èr2m2nt pr5d2nt 2t d’4ffr3r 5n c1dr2 éd5c1t3f 1ppr4pr3é 1f3n d’év3t2r q52 d2s 2nf1nts n2 s2 tr45v2nt pl1cés 2n dét2nt34n p45r l2 s25l m4t3f q52 l25r pl1c2m2nt 2n C2F n2 s’2st p1s dér45lé c4rr2ct2m2nt, 2t 13ns3 q52 c2s ét1bl3ss2m2nts n2 d2v32nn2nt 5n2 p4rt2 d’2ntré2 v2rs l1 dét2nt34n.
L1 m3s2 2n œ5vr2 d2 c2tt2 pr4céd5r2 d’5rg2nc2 2t l2s rép4ns2s 1pp4rté2s p1r l1 m3n3str2 d2 l1 J5st3c2 tém43gn2nt d2 s4n 5t3l3té, 2n c2 q5’2ll2 p2rm2t d’1l2rt2r s1ns dél13 l2s 15t4r3tés c4nc2rné2s, d2 s5sc3t2r d2s ré1ct34ns r1p3d2s 2t d’3nf4rm2r l2 p5bl3c d2s v34l1t34ns d2s dr43ts f4nd1m2nt157 15 s23n d2s ét1bl3ss2m2nts d2 pr3v1t34n d2 l3b2rté.
2nf3n, 1l4rs q5’à c2 j45r, 15c5n r1pp4rt s5r l2s C2F n’1 2nc4r2 été p5bl3é, l2s v3s3t2s d5 C4ntrôl25r c4nst3t52nt d2s s5pp4rts 2ss2nt32ls à 5n2 réfl2734n pl5s génér1l2 s5r l’5t3l3té d2 t2ll2s str5ct5r2s. 3l c4nv32nt à prés2nt d2 t3r2r l2s c4nséq52nc2s p4l3t3q52s d2 t2ls c4nst1ts.

d’urgence et les réponses apportées par


Il relève donc de la responsabilité de la
formation que la PJJ. C’est pourquoi, la ministre de la Justice témoignent de
PJJ d’assurer les conditions du succès
dans son rapport précédemment cité, son utilité, en ce qu’elle permet d’aler-
des centres, et ce d’autant plus que les
la Défenseure des enfants insistait sur ter sans délai les autorités concernées,
conséquences d’un échec de cette me-
la nécessité «d’aboutir à un référentiel de susciter des réactions rapides et
sure pèsent entièrement sur le mineur.
commun aux secteurs publics et asso- d’informer le public des violations des
En effet, le placement en centre éduca-
ciatifs habilités». droits fondamentaux au sein des éta-
tif fermé est souvent présenté comme
En réponse, la ministre de la Justice la dernière chance avant la détention et blissements de privation de liberté.
précise que «les difficultés de fonction- n’a de sens que s’il permet que soit mis Enfin, alors qu’à ce jour, aucun rapport
nement, notamment celles relevées par en place un travail éducatif consistant, sur les CEF n’a encore été publié, les
le contrôleur, sont connues de la direc- permettant aux mineurs de se saisir des visites du Contrôleur constituent des
tion de la PJJ». Elle fait ainsi état d’un opportunités offertes, notamment en supports essentiels à une réflexion plus
audit mené par la direction interrégio- termes de scolarité et de formation. générale sur l’utilité de telles structures.
nale en juin 2012 et précise que «les Il convient à présent de tirer les consé-
Il est également important de rappeler
directions locales de la PJJ ont préco- quences politiques de tels constats.
qu’en cas d’incidents intervenus durant
nisé plusieurs évolutions concernant
le placement – commission d’infrac-
l’association gestionnaire et le CEF
(…). Elles se mettent en place au fur et
à mesure en tenant compte des délais
© Association jeunesse et droit | Téléchargé le 30/06/2021 sur www.cairn.info (IP: 82.77.67.193)

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de procédure à respecter». (8) CGLPL, «Rapport d’activité 2012», p. 34, http://www.cglpl.fr/2013/publication-du-rapport-dactivite-2012-2/.

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