Contrdle bactériologique de la qualité de Peau
L'analyse bactériologique de l'eau de consommation consisterait a la recherche des micro-organismes
Pathogénes qu’elle peut contenir. Cette perspective est impossible a réaliser on raison du nombre
important de tests & effectuer, des difficultés qu’elles présentent et de leur cofit.
La grande majorité des micro-organismes pathogénes sont éliminés par la matiére fécale ou tes urines
Ainsi, Vestimation de leur présence en recherchant des germes fScaux qui les accompagnent est plus
simple. Ces germes sont appelés alors des indicateurs de contamination fécale, ce sont des
saprophytes, toujours isolés du tube digestif de homme ou de I’animal. Ils sont en outre plus résistants
‘que Jes germes pathogénes dans "environnement. Pour toutes ces raisons, leur mise en évidence est
relativement simple, facile mettant ceuvre des techniques peu cofteuses
La flore fécale est extrémement variée, mais trois facteurs doivent étre pris en considération pour le
choix d’un germe témoin de contamination fécale ;
Sa spécificité : un germe peut étre exclusivement d'origine fécale.
Sa sensibilité et son importance quantitative : la recherche sera d’autant plus facile que le germe sera
présent en plus grande abondance dans I’intestin de l'homme et |’animal.
Sa résistance : plus la bactérie est résistante, plus les chances de Visoler seront grandes, dans le temps.
La prise en considération des ces facteurs conduit a faire lee recherches suivantes :
1. Dénombrement des germes totaux.
2- Recherche et dénombrement des coliformes fécaux.
3. Recherche et dénombrement des Streptocoques fécaux.
4- Recherche et dénombrement des Clostridium sulfuto-réducteurs.
- Recherche des bactériophages. .
Analyse de Peau:
Préiévement :
L’échantillon qui doit étre soumis analyse sera prélevé soigneusement dans un récipient stérile dans
des conditions d’asepsie rigoureuse et de telle sorte qu’il soit représentatif de I’eau a analyser. L’analyse
devra suivre rapidement le prélévement ( au maximum 8h) de l’échantillon qui sera toujours transporté
et stocké au froid a+ 4°C.
1-Dénombrement de la flore aerobie mésophile totale (FTAM) :
Ui s’agit de micro-organismes se développent bien sur milieu ordinaire ce qui exclut un nombre
important de germes : bactéries filamenteuses, bactéries sulfureuses, des germes anaerobies stricts....
Etc. Cependant la grande majorité de la flore banale et pathogéne pourra se développer.
La technique consiste simplement @ incorporer une quantité d’ean connue ou ses dilutions sur un
milieu gélosé (GN, PCA). Deux séries de boites de Petri (expérience en double pour chaque dilution)sont ensomencées. On incube & la température 20-22 °C durant 72 h pour les germes saprophytes et &
37°C pour les germes pathogénes.
Répétée dans le temps, cette technique quantitative renseigne sur |’évolution du nombre de micro-
organismes dans une neppe et par voie de conséquence sur le degré de protection que lui confére son
site géologique : la constance du nombre de germes indique que la nappe évolue peu et qu'elle est
relativement protégée des contaminations. Au contraire, de grandes variations sont un signe de fragilite
de la protection en méme temps que lee signes d’ une contamination.
2-Recherche et dénombrement des coliformes fécaux :
Selon !’Organisation Internationale de Normalisation (1.5.0), les coliformes sont des bacilles Gram
négatif, non sporulés, oxydase négative, aérobies anaerobies facultatif, capables de se multiplier en
présence de sels biliaires ou d'autres agents ayant de propriétés analogues, capables de fermenter le
lactose avec production d’acides et de gaz en 48 h a des températures de 30 235°C.
On appelle coliformes fécaux, les coliformes résidents du tube digestif de homme et I’animal. Ce sont
des thermotolérants capables de se développer a 44°C, cette catégorie inclut exclusivement E. cold,
1- les techniques sur miliewx guides :
Le test original de mise en évidence des coliformes supporte Ie test de présomption, de confirmation et
de démonstration (figure).
‘L’étape présomptive :
Elle est exécutée au moyen de tubes inoculés par trois volumes différents d’échantillon pour donner une
estimation du nombre ie plus probable (NPP) de coliformes dans l'eau.
Le milieu utilisé est un bouillon lactosé (au pourpre de bromocresol BCPL) munis de cloche de Durhan
pour la mise en évidence de la production de gaz, aprés 24 448 h d’incubation a une température de 30a
35°C.
Las tubes oit le lactose est fermenté (virage de couleur du bleu au jaune) avec production de gaz sont
retenus, Ils contiennent éventuellement des coliformes (test présomptif).
Raq: sily a virage de Pindicateur sans production de gaz le résultat est considéré comme négatif.
‘Le nombre de coliformes est évalué en se reportant aux tables de Mac Grady pour calculer |’indice
NPP.
Les résultas de cette culture doivent étre confirmer car il existe de fausses réactions dues a la
fermentation du lactose par d’ autres bactéries, autre que les coliformes (Bacillus , Clostridium).
Le test confirmatif :
La confirmation des coliformes est réalisée @ partir des bouillons lactosés positifs par subculture & une
température de 35 4 37°C sur un milieu plus spécifique (bouillon Jactosé a la bile et au vert brillant
BLBVB) munis de cloche. La croissance avec dégagement de gaz constitue une confirmation.
Malheureusement, les coliformes comprennent une large gamme de bactéries dont la source principale
peut ne pas étre le systéme intestinal. Pour faire face a cette difficulté, plusieurs techniques ont été
développé permetiant de verifier la présence des coliformes fScaux dans | eau.C
_| Echantillon ¢*eau
Inoculation de 15 tubes : S avec 10m d°échantilion, 5 avec 1,0ml d°échantillon et S avec 0,1 ml d’échantillon
a are ae een emma ee eee elena)
Bouillon en concentration double Bouillon en concentration normale
ood F ] c T ] C y if T]
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2
10 19 19 10 10 19 10 01 01 01 O1 2
ny (al) (al)
Bouillon lactosé ou lauryl tryptose
Présomptf négatif. zh —L Apres 24h incubation
Lrabsence de gaz dans 30.a35°C les tubes de bouillon lactosé
les tubes de bouillon traduit sont examiner pour verifier
Pabsence de coliformes. | La prodnetion de gaz.
= RL.
Aucun gaz produit
‘Le groupe coliforme est absent.
“Toutes les cultures présornptives
Positives sont utilisées pour inoculer des
tubes de bouilion lactos¢ & la bile et au vert,
brillant. Incubation & 30~35°C pendant
a 48h
Test posit : production de gaz
Utiliser les tubes confirmatifs positifs pour}
\\Y_ dtterminer le nombre le NPP.
Postif
Negatt
Bouillon lactosé ‘Les boites de milieu gélosé EMB
alabileet aa ont striées & partir des tubes positife
vert brillant et incuber & 35°C pendant 24h,
aprés 24 h d'ncubation faire une coloration de Gram
& partir du tube incline. Si les bactéries sont des batonnets
(Gram —nonsporulans et produisent de gaz a partir du lactose
‘Utilise les colonies de colifermes pour inoculer Le test démonstretif ext positif.
la GN inclinée et untube de bouillonLe test démonstratif :
La chatimandtasid> 1a présence des coliformes thean) est réalisée a partir des miliewx présomptifS ou
confirmatifs ( BCPL ou BLBVB), par subculture of isolement sur un milien solide sélectif pour les
Entérobactéries, par exemple une gélose lactosée EMB. On incube 4 une température de 30 a 35 °C
pendant 24 h,
La mise en évidence et le dénombrement d’£. cofi peuvent étre effectuer & partir des tubes positifs
(présomptif ou confirmatif)par le test de Mackenzi : ensemencement d’une eau peptonée ot d’un tube de
BLBVB avec cloche et incubation a 44 + 0,5°C pendant 48 h. la production @'indole sur une eau
peptone et la culture avec production de gaz sur BLBVB caractérisent E. coll.
Ces techniques de recherche et dénombrement des coliformes sur milieux liquides, sont rigoureuses et
précises mais elles sont longues et nécessitent un matériel important et un personnel de qualité, On tend
a les remplacer actuellesment par des techniques plus simples et plus spécifiques.
2-Les techniques sur membrane filtrante :
L’eau est filtrée a l'aide @’appareils spéciaux (figure) de conception simple, a travers une membrane ou
un filtre moléculaire en cellulose ou acétate de cellulose,
Les germes en suspension dans l'eau sont retenus sur la membrane. Celle ci, déposée sur un milieu
approprié, permettra aux bactéries de puiser a travers la membrane les substrats nutritifs nécessaires &
leur croissance et de former des colonies. Pour les coliformes, deux membranes sont utilisées lune est
incubée pendant 24 h a 37 °C (coliformes totaux), !’autre est incubé pendant 24 h a 44 °C (coliformes
thermotolérants).
Ce procédé a l’avantage d’étre extrémement rapide tout en stant rigoureux et simple. Il est spécialement
indiqué dans le contrOle des eaux de distribution qui sont habituellement peu souillées plutét que dans
Penalyse des eaux de qualité bactériologique inconnue qui sont susceptibles de contenir un nombre
éleve de germes.
3-Recherche et dénombrement des Streptocoques fécaux :
du point de vue physiologique les Streptocoques sont regroupés en deux entités ( enterocoques et non
enterocoques).
Les enterocoques sont trés résistants, généralement résidents du tube digestif (il existe des enterocoques
@habitat non fécal).
Les Streptocoques fécanx sont les Streptocoques classés dans le groupe sérologique D de Lancefield
Streptococcus fecalis, Streptococcus faeclum, Streptococcus durans Streptococcus bovis,
Streptococcus equinus. Ils sont caractérisés par leur aptitude a cultiver dans des conditions hostiles de
croissance. Ils supportent, la présence d’agents chimiques inhibiteurs comme le téllurite de potassium,
Pazothydrate de sodium ou I’éthylviolet.
Leur recherche met a profit cette propriété. Dans des milieux contenant de I’azothydrate de sodium et
éventuellement de I’éthylviloet (milieu de Rhote et de Litsky), ils se multiplieront seuls tandis que les
autres micro-organismes qui les accompagneat sera totalement inhibé.
Comme pour les coliformes, le dénombrement des Streptocoques fScaux est basé sur le succession de
deux milieux liquides : présomptif et confirmatifTest présomptif :
La numération présomptive est réalisée l'aide de milieu & Pazide (milieu de Rothe): cing tubes &
double concentration sont ensemencés avec 10 ml d’eau, 2 tubes a simple concentration avec 1 ml d'eau
et 1 tube de milieu & simple concentration avec 1 ml de chaque dilution. Aprés une culture pendant 4h
&37 °C, les tubes positifs (présentent un trouble) sont présumés contenir un enterocoque.
Test confirmatif :
La confirmation est réalisée par une subculture pendant 24 a 48 h a 37 °C sur milieu de Litsky. Une
culture positive avec éventuellement [apparition d'une pastille violette traduit la présence
d’enterocoque.
Les streptocoques fécaux constituent des indicateurs trés fiables d’une pollution ancienne : sont plus
résistants que les coliformes fécaux. Ils ont une relative spécificité d’habitet : contamination humaine
(Streptococcus fecalis) et contamination animale (Streptococcus bovis).
4- la recherche et le dénombrement des Clostridium sulfito-reducteurs (BSR) :
les Clostridium sulfito-reducteurs, principalement Clostridium perffingens, sont des anaerobies srtictes,
sporulés, hotes intestinaux du tube digestif de Phomme. Les Clostridium sulfito-reducteurs ont la
propriété commune de réduire les sulfites de sodium en sulfures de fer.
Le dénombrement des anaerobiessulfito-réducteurs est réalisé en tube de gélose profonde en utilisant
des milieux sulfités : milieu VF (viande de foie) sulfité.
Destruction des formes végétatives :
L’échantilion de 250 ml d’eau a analyser est placé dans grand tube (220 x 22 mm) et porté au bain -
marie & 75 ou 80 °C pendant 5 10 mn.
Préparation du milien:
Faire fondre de 250 ml de gélose VF au bain-marie bouillant et y maintenir pendant 10 mn. Reffoidir a
50°C environ et ajouter 2,5 ml d’alum de fer et 6,25 mi de sulfite de sodium, Répartir dans quatre tubes
stériles, 1 ml d'eau traitée précédemment, couler dans chacun d’eux 20 ml du milieu, mélanger
doucement sans incorporer d’air, reffoidir et incuber &37 °C pendant 24 & 48h.
On distingue aprés culture des colonies entourses d’une auréole noire par formation de sulfure de fer,
cette coloration facilite leur dénombrement.
Les bactéries sulfito-reductrices détectées appartiennent trés souvent & I’ espéce Clostridium perfringens
mais il est impossible de le conclure a priori. Le test confirmatif de la présence de Clostridium
perfringens nécessite !’isolement et I”identification de ce germe.
6- Recherche des bactériophages fécaux :
Dans tous les milieux od végétent des bactéries, on peut rencontrer des bactériophages qui parasitent et
se développent a leurs dépens.Les bactériophages fScaux stant en faible quantité pour pouvoir etre décelés directement sur
Péchantillon, ce dernier est enrichi en lui inoculant, aprés addition d’un bouillon nutritif, une souche E.
coli,
La mise en évidence de ces bactériophages se fait en deux temps :
-En premier temps, on assure leur développement dans un milieu péptoné ensemencé avec une
abondance suspension d’une culture £. coli (souche sélectionnée pour sa sensibilits).
On rajoute & 56 mi de bouillon nutritif, $0 ml d’eau a analyser. On mélange et on rajoute 20 gouttes
Pune culture jeune en eau péptonée dE, coli (au moins de 9h). Incuber & 37 °C durant 10 h (cette
Stape constitue la multiplication des phages). .
~ Aprés cet enrichissement éventuel, on recherche leur présence sur un milieu solide ensemencs avec la
méme souche £. cofi en déposant sur surface une goutte du milieu chanfi% a 56 °C pendant 40 mn pour
détruire les gormes tout en conservant les bactériophages résistants. A l’endroit du dépét on observera
aprés 5 & 6 hune zone de lyse totale ou subtotale, ga. résene de bactériophages.