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Mise à jour : novembre 2015

Page 17 modifiée en janvier 2016

Les conditions de culture sous abri sont favorables


à la mise en œuvre de stratégies de protection
intégrée qui donnent priorité à des méthodes
alternatives aux produits phytosanitaires.
Pour réussir, des règles de prévention et de suivi
doivent être respectées.
Elles sont présentées dans ce livret en même
temps que des moyens de protection biologique,
mécanique et chimique raisonnée adaptés aux
cultures de tomate sous abri.

Pour tout renseignement complémentaire,


consultez votre conseiller :

Ce document est disponible sur le site www.aprel.fr


Elaboration :
APREL, Chambres d’Agricultures 13, 84, 06
CETA maraîchers 13 et 84, Ctifl, GRAB, Rougeline, AZ Méditerranée
Coordination :
Anne Terrentroy - Chambre d’Agriculture des Bouches du Rhône
Anthony Ginez et Claire Goillon - APREL

Les produits cités dans ce document ont été choisis parmi les spécialités commerciales ayant une
autorisation de mise sur le marché (AMM). La liste n’est pas exhaustive. D’autres produits autorisés sur
tomate peuvent être utilisés.
L’exactitude des informations de ce document a été vérifiée avec soin. Cependant, en aucun cas, l’APREL
et les rédacteurs ne pourront être tenus pour responsables d’une erreur ainsi que des conséquences quelles
qu’elles soient, qui pourraient en résulter. Seules les informations figurant sur l’étiquette font foi.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - OCTOBRE 2014 -


SOMMAIRE
Les bases d’une protection réussie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Les méthodes de protection disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Recommandations pour l’utilisation des produits phytosanitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Une méthode pour suivre l’état sanitaire des cultures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Prophylaxie : nettoyage, désinfection, entretien des abris et de l'environnement . . . . . . . . . . 6
Les résistances des variétés de tomate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Le sol et le substrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
La pépinière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Précautions à prendre en début de culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Protection en cours de culture
Insectes et acariens
Aleurodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Pucerons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Mouches mineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Thrips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Chenilles phytophages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Punaises et cochenilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Acariens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Champignons
Botrytis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Oïdium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Cladosporiose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Mildiou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Champignons du sol et du substrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Bactéries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Clavibacter michiganensis (Corynebacterium), moelle noire, autres
Virus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Complément d’information sur les produits cités dans le document


Tableaux classement mentions de danger (H…), informations sup. (EUH…) LMR . . 26
Tableaux utilisation en protection intégrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Actions mises en œuvre dans le cadre du plan ECOPHYTO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30


Pour en savoir plus, documents et sites à consulter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Attention : Les informations sur les produits données dans ce livret sont indicatives et s’appuient sur les documents disponibles actuellement. Elles
sont susceptibles d’évoluer prochainement. Avant toute utilisation d’un produit phytosanitaire, lire attentivement l’étiquette. Respecter les conditions et
précautions d’emploi. Vérifier la mise à jour des informations réglementaires. Voir les recommandations de la firme.

Légende des tableaux de l’ensemble du chapitre « Protection en cours de culture »


Le nouveau catalogue des usages a été mis en application. Les nouveaux usages sont indiqués au dessus des tableaux de produits.
Pour plus d’information sur les nouveaux usages, se référer aux étiquettes des produits mises à jour.
(1) DAR : Délai d’emploi Avant Récolte Produit concerné par la Produit non utilisable en
(2) DRE : Délai de REntrée réglementation particulière protection intégrée
sur les mélanges
(3) PI : Protection Intégrée
Produit utilisable en
? Peu ou pas de données
(4) DAR non indiqué - sauf dispositions prévues dans
l’AMM, il ne doit pas être inférieur à protection intégrée BIOCONTROLE : produit cité dans
3 jours - voir l’étiquette Produit utilisable en la liste des produits entrant dans
Nb maxi appli : nombre maximum d’applications, protection intégrée, avec le calcul du NODU vert Biocontrôle
soit par an soit autre mention : voir étiquette prudence (actualisation 13 février 2015)
s.a. : substance active Remarque : Les produits utilisables en Agriculture Biologique (selon règlement
européen RCE 889/2008) sont signalés dans la colonne remarque.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Les bases d’une protection réussie
vention peut être un apport d'auxiliaires, une technique
Y Un environnement sain pour les cultures à l'intérieur culturale adaptée ou un traitement.
comme à l'extérieur des abris, sans oublier le sol ou le
substrat. Y Des documents de suivi simples et tenus à jour qui
permettent à tous les partenaires de visualiser et d'ana-
Y Des pratiques culturales optimisées qui favorisent le lyser rapidement la situation.
développement harmonieux et la résistance des plantes
(gestion du climat, irrigation, fertilisation…). Y Des auxiliaires de bonne qualité, adaptés au ravageur
et lâchés au bon moment : tout délai ou défaut de qua-
Y Un responsable sanitaire désigné dans chaque exploi- lité peut compromettre la réussite de leur installation.
tation.
Y Du personnel formé pour repérer les ravageurs ou Y Des traitements raisonnés, appliqués avec soin et qui
maladies et les signaler dès le début des attaques au res- tiennent compte des auxiliaires.
ponsable sanitaire.
Observer régulièrement les cultures.
Y Des observations régulières et précises pour détecter Intervenez rapidement.
les attaques dès leur début et suivre l'évolution des
ravageurs, maladies et auxiliaires. Ceci permet de pren- Ne laissez pas maladies et ravageurs
dre au bon moment les décisions les plus appropriées. se développer.
Y Des interventions rapides pour ne pas laisser les rava- Maintenez la protection jusqu’en fin
geurs et maladies se développer. Plus une attaque est de culture
importante, plus il est difficile de l'enrayer. Une inter-

Les méthodes de protection disponibles


Ce document présente des méthodes de prévention et de lutte disponibles pour protéger les cultures de tomate sous
abri contre les maladies et les ravageurs. Ces méthodes sont complémentaires. Elles visent d’abord à éviter ou limiter
les risques d’attaque puis, si l’agresseur arrive malgré tout, à éviter un développement qui nuise à la culture. La priorité est
donnée aux méthodes alternatives. Quand celles-ci sont insuffisantes, on a recours à une lutte chimique raisonnée. L’utili-
sation combinée de l’ensemble de ces méthodes constitue la « protection intégrée ».

Y Nettoyage et entretien du maté- Y Leur utilisation impose un suivi des produits phytopharmaceutiques.
riel, des abris et des abords pour particulièrement rigoureux et une Dans ce livret, les spécialités qui
limiter les risques de contamination. stratégie qui favorise leur déve- sont sur cette liste (actualisation 13
Y Observations régulières des cul- loppement. La vigilance s’impose février 2015) sont signalées par la
tures pour repérer rapidement les notamment en matière de traite- mention BIOCONTROLE.
problèmes et agir en conséquence. ments.
Y Choix du matériel végétal : utili- Y Dans certains cas, ces stratégies * Liste des produits entrant dans le calcul
favorisent également l’arrivée dans du NODU vert Biocontrôle
sation de variétés résistantes,
greffage, choix de variétés adaptées les cultures d’auxiliaires indigènes.
au créneau de production et aux Y Application raisonnée de produits
équipements de l’exploitation… phytosanitaires, en complément
des autres méthodes si nécessaire
Y Techniques culturales qui mettent pour ne pas dépasser le seuil de
les plantes dans des conditions
optimales et/ou défavorisent les nuisibilité.
agresseurs : aération des abris, irri- Le Ministère en charge de l’Agricul-
gation et fertilisation adaptées, ture établit une liste de produits de
palissage et ébourgeonnage régu- biocontrôle*. Ces produits, qui uti-
liers, taille nette… lisent des mécanismes naturels
dans le cadre de la lutte contre les
Y Lutte mécanique : filets anti ennemis des cultures, sont à base
insectes, pièges englués, effeuillage de micro-organismes, médiateurs
pour éliminer des larves d’insecte, chimiques (comme les phéromones)
retrait des racines ou des plantes Macrolophus pygmaeus, auxiliaire
et substances naturelles d’origine prédateur polyphage, au coeur des
contaminées… végétale, animale ou minérale. Ils stratégies de protection intégrée
Y Apport d’insectes auxiliaires dans sont considérés, avec les autres contre aleurodes et Tuta absoluta.
les cultures pour lutter contre cer- méthodes non chimiques, comme 3
tains ravageurs. des méthodes alternatives à l'utilisation
Privilégier chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le moins de risque pour la santé et l’environnement.
Pour en savoir plus, rendez vous sur le portail EcophytoPIC qui a pour vocation de rassembler un maximum d’informations concernant les
techniques de protection intégrée des cultures et la réglementation. www.ecophytopic.fr

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Recommandations pour l’utilisation
des produits phytosanitaires
Y Utiliser les produits phytosanitaires avec précaution. Y En protection intégrée, tout traitement doit
Prendre toutes les mesures nécessaires pour la protec- tenir compte des auxiliaires présents ou à venir
tion des applicateurs (combinaison, gants, masque dans la serre, pour ne pas gêner leur ins-
adapté…) et de l’environnement. tallation et/ou leur maintien. Le choix
du produit, le moment du traitement et
Y Avant toute utilisation d’un produit phytosanitaire, sa localisation sous l’abri ou sur la
lire attentivement l’étiquette, les conditions et précau-
plante sont raisonnés au cas par cas :
tions d’emploi, les mentions de danger, les phrases de
risque, et les conseils de prudence. Vérifier l’Autorisation
de Mise sur le Marché (AMM) et s’informer sur les mises Certains produits ne doivent pas être
à jour réglementaires. En complément de l’étiquette, la utilisés
fiche de données sécurité (FDS) du produit, obligatoire,
fournit des informations nécessaires à la sécurité, à la D’autres peuvent l’être mais "avec prudence" et
protection de la santé et de l’environnement. s’ils sont bien placés par rapport aux lâchers et au
stade des auxiliaires
Y Respecter les conditions et précautions d’emploi des
produits : dose, délai d’emploi avant récolte (DAR), mode D’autres enfin sont peu toxiques pour les auxi-
d'application, délai de rentrée dans la parcelle (DRE), liaires.
mélanges autorisés, restrictions d’emploi, conseils de
prudence… En cas de doute, consulter le fournisseur d’auxiliaires ou un
conseiller et dans tous les cas, faire attention à l’effet direct
des pulvérisations sur les auxiliaires.

Y Prendre les mesures


nécessaires pour la pro-
tection des bourdons et
éventuellement d’autres
insectes pollinisateurs.
Voir l’étiquette des pro-
duits et les tableaux
p.29 à 31.
Un contrôle avec du papier hydrosensible permet de
vérifier la qualité de la pulvérisation

Y Contrôler et régler régulièrement le matériel de traite- Y Enregistrer les traitements sur un registre (obligation
ment. Soigner l'application pour une efficacité réglementaire).
optimale. Ne pas traiter aux heures chaudes (risque de
phytotoxicité ou de perte d’efficacité).
Y Alterner les familles de produits autant que possible Y Participer aux collectes d’Emballages Vides de Produits
pour limiter les risques de résistance. Phytosanitaires (EVPP) et de Produits Phytosanitaires
Non Utilisés (PPNU) qui sont organisées régulièrement.
Y Il est parfois intéressant de localiser les traitements Pour en savoir plus, contacter votre technicien ou votre
(foyers, début d’attaque…). distributeur.
Y Ranger les produits dans leur emballage d’origine, dans
un local réservé à cet usage et conforme à la réglemen-
tation.

Y Respectez la réglementation sur l’utilisation, les mélanges et le stockage des produits


phytosanitaires et sur la protection des applicateurs et de l’environnement.

Y Les tomates commercialisées doivent respecter la Limite Maximale de Résidus (LMR)


4 autorisée.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Une méthode pour suivre
l’état sanitaire des cultures
Une surveillance rigoureuse et régulière des plantes est indispensable pour maîtriser la protection sanitaire. La
méthode de suivi décrite ici, mise au point par le Ctifl et l'APREL, propose des étapes clés et une technique d'échan-
tillonnage. Elle complète les observations régulières réalisées avec l’aide des personnes qui travaillent sous l’abri.

En pépinière Tous les 8 jours puis tous les 15 jours si la


Mettre des panneaux jaunes englués (plus éventuellement situation le permet
quelques panneaux bleus, plus spécifiques du thrips), obser- Faire des observations pour estimer les populations de rava-
ver les plants, intervenir si nécessaire. geurs et d’auxiliaires et suivre leur évolution.
 Observer chaque plante entièrement en commençant par
A la mise en place le haut (apex).
des plants sous Attention : les adultes de Bemisia tabaci se répartissent sur
l’abri toute la hauteur de la plante alors que ceux de Trialeurodes
vaporariorum se trouvent surtout à l’apex
Mettre des panneaux
jaunes englués qui  Observer d'abord les plantes repérées et les zones à risque
seront observés lors de connues (points chauds, allées, bords de parois…).
chaque visite. Ils seront  Puis observer rapidement toutes les zones de la serre ou
renouvelés régulière- des tunnels de référence (2 à 3 par bloc), en s’arrêtant
ment jusqu'aux lâchers sur 10 à 15 plantes prises au hasard.
d'auxiliaires.  A l'issue de chaque séance, écrire en quelques mots le
bilan des observations, les questions qui se posent et les
décisions prises. Si nécessaire, contacter rapidement le
conseiller ou le fournisseur d'auxiliaires.

8 à 10 jours après la mise en place, une étape


essentielle : l’état des lieux sanitaire
Effectuer un contrôle minutieux de 1% des plantes (100
plantes maximum) sur l’ensemble de la serre ou dans 2 à 3
tunnels de référence par bloc (zones à risques…) pour faire
le point sur l'état sanitaire de la culture et repérer les pre-
miers aleurodes (adultes, pontes, larves) et autres insectes
(notamment Tuta), acariens ou maladies.
Marquer de façon très visible (bande de chantier, clip…)
quelques-unes des plantes sur lesquelles ces premiers rava-
geurs ont été repérés. Lors des observations ultérieures,
pendant plusieurs semaines, elles serviront de repères pour
voir l'évolution des populations et éventuellement du para-
sitisme. Si on ne trouve pas de ravageurs lors de ce contrôle,
il faudra marquer des plantes repères plus tard.
Ce premier contrôle, bien que concernant un grand nombre
de plantes, est assez rapide car les plantes observées ont peu
de feuilles.
Dans le cadre du suivi de Tuta absoluta, un second contrôle
de ce type 8 jours après le premier est recommandé.

Informez vous également sur les observations du réseau d’épidémiosurveillance PACA


dans le Bulletin de Santé du Végétal (BSV) maraîchage publié sur les sites de la
DRAAF PACA (draaf.paca.agriculture.gouv.fr), de la Chambre Régionale d’Agriculture de
PACA (www.chambre-agriculturepaca.fr), de la Chambre d'Agriculture des Bouches-du-
5
Rhône (www.agri13.fr).
Le site www.bsv-paca.fr permet de s’inscrire et de recevoir directement et gratuitement
le BSV PACA par mail.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Prophylaxie : nettoyage, désinfection,
entretien des abris et de l'environnement
En fin de culture  Nettoyer et désinfecter le réseau d’irrigation et le matériel
L'objectif de la protection sanitaire est de maintenir les utilisé dans la serre (chariots, échasses, couteaux...).
plantes saines jusqu'à la fin de la culture. Cependant, il peut Utiliser des produits de désinfection autorisés pour ces
rester sur les plantes ou sur des adventices des maladies et usages en respectant les doses et précautions d'emploi.
des ravageurs (aleurodes, Tuta, pucerons, thrips, punaises,  Réparer, équiper et organiser la serre pour éviter au maxi-
mouches mineuses, acariens...), même en faible quantité. Il mum les entrées de ravageurs : changer les vitres cassées,
est indispensable de les détruire, notamment lorsqu'il colmater les trous, condamner des portes, installer des
s'agit de vecteurs potentiels de virus (aleurodes, thrips, panneaux ou bandes jaunes pour la détection et le pié-
pucerons…) pour éviter leur dispersion dans l’environnement geage des ravageurs… installer si possible des sas ou des
et sur les cultures voisines ou leur maintien dans les struc- doubles portes et éventuellement poser des filets anti-
tures de l’abri en attendant la culture suivante. insectes.
 Après avoir évalué les risques pour les cultures voisines et  Quand la serre est nettoyée et munie de pièges jaunes,
les cultures suivantes, appliquer si nécessaire après la observer une période de vide sanitaire complet aussi
dernière récolte et avant d’arracher ou de laisser flétrir longue que possible avec un minimum de sept jours. Éviter
les plantes, serre fermée, un traitement insecticide et/ou tout risque de contamination par du matériel, des plantes
un acaricide. Si besoin, renouveler le traitement avant de ou des personnes.
sortir les plantes. Un affichage à toutes les entrées doit
interdire l’accès aux serres et aux tunnels et la récolte des Avant l’introduction des plants dans la serre
fonds de cueille. Si on envisage de conduire la culture sui-  Pour les serres verre et chapelles plastique, installer aux
vante en protection intégrée, ne pas utiliser pour ce entrées un pédiluve contenant une solution désinfectante
traitement des produits dont la persistance d’action pour- avec une lame d’eau suffisante. Il devra être bien posi-
rait gêner l'installation des auxiliaires, ou prévoir un tionné et assez grand pour ne pas être contourné ou
rinçage à l'eau des structures et du matériel qui auront enjambé.
reçu ces produits.
 Au moment de l'arrachage, contrôler l'état des racines  Contrôler visuellement l'état sanitaire des plants.
pour repérer d’éventuelles maladies du sol ou des néma-
todes et pouvoir agir en conséquence. En cours de culture
 Après arrachage, sortir rapidement de la serre les plantes  Maintenir les abris et les abords propres et entretenus.
et tous les déchets végétaux puis les détruire ou les éva-
cuer au plus vite. Lors du stockage ou du transport, isoler  Assurer une surveillance continue des plantes.
ces déchets de l'environnement (eau, air) en les cou-  Travailler en dernier les zones touchées par des maladies
vrant d'une bâche, par exemple. ou ravageurs afin de limiter les risques de les disperser
(indispensable dans certains cas, comme Clavibacter).
 Prendre les mesures nécessaires pour éviter les risques
Quand les abris sont vides : nettoyage, sanitaires liés aux personnes qui entrent dans la serre
entretien, désinfection et vide sanitaire (tenues de travail, autorisations d'accès, portes fermées,
 Désherber à la main l'intérieur des serres sans oublier les vêtements, gants et chaussures de protection…).
doubles cloisons.  Veiller à ce que les pédiluves soient entretenus, remplis
 Maintenir les abords des serres propres et entretenus. régulièrement et qu'ils ne s'encrassent pas.
 Nettoyer à l’eau puis désinfecter en mouillant bien les  Pour l'élimination des déchets de taille, prendre les mêmes
structures des serres contre bactéries, champignons et précautions que pour les déchets de fin de culture afin
virus qui peuvent s’y conserver. d'éviter la dissémination de ravageurs et de maladies.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Les résistances des variétés de tomate
Voici la liste des résistances aux maladies ou ravageurs que peuvent présenter les variétés de
tomate et de porte-greffe pour tomate actuellement commercialisées.
Nouveau Niveau de Ancien
code résistance code

Virus

Tomato torrado virus ToTV HR


Tomato mosaic virus ToMV : 0-2 HR Tm
Virus de la mosaïque de la tomate
Tomato spotted wilt virus TSWV HR / IR TSWV
Virus de la maladie bronzée de la tomate
Tomato yellow leaf curl virus TYLCV IR TYLCV
Virus des feuilles jaunes en cuillère
Tomato marchitez virus/Tomato apex necrosis ToMarV/ HR
ToANV

Champignons

Alternaria alternata f.sp. lycopersici Aal HR


Fulvia fulva (ex Cladosporium fulvum) Ff A-E HR C1-5
Cladosporiose
HR : haute résistance
IR : résistance intermédiaire Fusarium oxysporum f.sp. lycopersici Fol : 0, 1, 2 HR F2
T : tolérance Fusariose vasculaire
Fusarium oxysporum f.sp. radicis-lycopersici For HR / IR FORL
Fusariose racinaire
Leveillula taurica (= Oidiopsis sicula) Oïdium Lt HR / IR Lt
Oïdium neolycopersici (ex O. lycopersici) On IR Oï
Phytophthora infestans Mildiou Pi IR
Pyrenochaeta lycopersici Pl HR / IR K
Corky-root
Stemphylium solani Ss HR / IR
Stemphylium botryosum f.sp. lycopersici Sbl HR
Stemphylium lycopersici Sl HR
Verticillium albo-atrum - Verticillium dahliae Va/Vd HR V
Verticiliose

Bactéries

Pseudomonas syringae pv. tomato Pst HR Pto


Ralstonia solanacearum Rs HR / IR
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria Xcv IR

Nématodes

Meloidogyne arenaria Ma IR N
Meloidogyne incognita Mi IR N
Meloidogyne javanica Mj IR N

Physiologique

Silvering (argenture) Si T Wi 7
Blossom end rot BER T
Blotching Bl T
D’après European Seed
Association - mai 2015 Cracking Cr T

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Le sol et le substrat
Il y a peu de moyens (et parfois aucun)  Si nécessaire, désinfecter le sol. En
pour une protection efficace vis à vis culture hors-sol, le substrat doit être
des maladies du sol et du substrat changé.
lorsqu'elles apparaissent en cours de - Le choix du produit de désinfection
culture. Il faut donc prendre en pré- et de la dose dépendra du bioa-
ventif les mesures nécessaires pour gresseur visé.
limiter les risques. - La solarisation est efficace pour li-
miter certains bioagresseurs du sol.
Maladies et ravageurs du sol Consulter un conseiller et la fiche «
ou du substrat La solarisation en maraîchage »
Ressources- APREL/GRAB/CRA PACA
 Champignons : Corky root (maladie – 2011 sur le site www.aprel.fr
des racines liégeuses), Fusarium vas- Galles de nématodes sur racines
 Choisir en priorité des variétés ayant
culaire, Verticillium, FORL (Fusarium une large gamme de résistances aux
des racines et du collet), Pythium, maladies du sol ou greffer sur un
Phytophthora, Rhizoctonia… porte-greffe de type KNVFFr (ancienne
 Nématodes, Insectes (y compris co- nomenclature). Attention cependant
chenille). au risque de contournement des ré-
 Bactérie Agrobacterium sp. sistances si on utilise régulièrement
le même porte-greffe.
 Favoriser l'installation, le développe-
Mesures nécessaires pour ment et le maintien en bon état du
limiter les risques système racinaire avec :
 En sol, rotation des familles de cultures, - Un travail du sol soigné, sur un sol
engrais verts, apports de matière or- ressuyé.
ganique permettent d’entretenir le - Des irrigations et des températures
sol et contribuent à le rendre plus contrôlées et adaptées aux besoins
résistant aux bio agresseurs. des plantes,
- En hors-sol, un substrat aéré et sain.
 Au moment de l’arrachage des cultures, Plant greffé conduit sur deux têtes
Attention aux substrats réutilisés.
vérifier l'état des racines pour pouvoir
agir en conséquence. S’il y a des Traitements
racines malades (notamment néma-
todes), en laisser le moins possible  Consulter la liste des produits autorisés :
dans le sol. - pour le traitement et la désinfection
du sol avant culture,
- en pépinière (voir en page 9) et en
cours de culture (voir en page 23)
contre fonte des semis, Pythium,
Phytophthora…
 Respecter les conditions d’emploi Racines saines en culture sur substrat

La pépinière L’acquisition de plants de


tomate mais aussi d'autres
plantes pouvant porter des
 Si les plants sont élevés chez un pépiniériste, s’informer insectes, des virus ou leurs
sur la protection sanitaire prévue et réalisée. vecteurs, provenant de régions
 En protection intégrée, s’assurer que les traitements pré- contaminées présente un risque
vus sont compatibles avec des apports ultérieurs important d'introduction de
d’auxiliaires. maladies et ravageurs.
 Les plants doivent être accompagnés d’un passeport phy-
tosanitaire.
 Nettoyer soigneusement puis désinfecter la serre et le
La serre à plants isolée et nettoyée avec soin matériel (terrines, plateaux...) car certains champignons,
bactéries et virus peuvent s’y conserver. Utiliser un produit
8  Éviter de placer la pépinière près d'une vieille culture ou autorisé pour cet usage et respecter les doses et les pré-
d'une culture infestée ou de plantes ornementales à cautions d'emploi.
risque. Sinon l'isoler au maximum.  Recouvrir le sol d'un paillage plastique.
 Maintenir les abords propres et entretenus.  Installer des panneaux englués jaunes et bleus plusieurs
 Désherber à la main l'intérieur de la serre. jours avant le semis.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


 Eviter tout risque de contamination par du matériel, des ou du fournisseur d'auxiliaires, même si on ne prévoit les
plantes et des personnes. lâchers que plus tard en culture. Certains produits très
rémanents ne doivent pas être utilisés. Pour d'autres, il
Le semis - Les mottes faudra respecter un délai avant d'introduire les auxiliaires.
La fonte des semis est due à divers champignons du sol :
Pythium, Phytophthora, Rhizoctonia. Pour l'éviter :
Protection contre les insectes et acariens
 Choisir un support de semis sain, ne pas arroser à l'eau
froide.  La nécessité d'obtenir en fin de pépinière des plants
 Repiquer dans un substrat réchauffé (16°C minimum). sains et indemnes de virus impose une protection
 Éviter les à-coups de température et d'arrosage. soutenue contre les insectes et acariens.
 Si on utilise du terreau, il est conseillé de le traiter contre  L'installation, dans ou sur la serre, de filets anti-
des champignons de fonte des semis (Pythium, Phytoph- insectes adaptés est indispensable.
thora…) avec un produit autorisé pour cet usage  Pour aider à détecter les insectes, mettre des pan-
(« champignons pythiacées » ou « champignons autres que neaux jaunes englués et quelques bleus, plus
pythiacées ») en respectant les doses et conditions d'em- spécifiques du thrips. Les surveiller et les renouveler.
ploi :  Si nécessaire, appliquer des traitements adaptés en
- Prévicur énergy (s.a. : propamocarbe HCL et fosétyl- tenant compte des auxiliaires présents ou à venir.
aluminium),
- Proplant (s.a. : propamocarbe HCL). Attention DAR  Des apports de l’auxiliaire Macrolophus pygmaeus
(délai d'emploi avant récolte) 90 jours peuvent être réalisés dès la pépinière si des traite-
- Prestop (à base du champignon Gliocladium catenula- ments non compatibles ne sont pas envisagés en
tum) – Pas de référence terrain. pépinière et en début de culture. Leur action au
- Trianum G ou Trianum P (à base du champignon Tri- moment de la pépinière est négligeable mais ces
choderma harzianum) – Pas de référence terrain. apports favorisent et accélèrent le développement et
Prestop et Trianum sont sur la liste Noduvert / BIOCON- la dispersion des Macrolophus en culture. Si des
TRÔLE et sont utilisables en AB.
lâchers sont effectués sur les plants, retirer les pan-
neaux englués qui peuvent piéger des Macrolophus.
Surveillance et protection des plants
 Contrôler régulièrement l'état sanitaire des plants et inter-
venir rapidement.
Protection contre les maladies
 Si des traitements sont nécessaires :  Soigner le repiquage : respecter le stade 1ère feuille
- Ne pas concentrer les produits, même avec un atomiseur pointée et faire attention à ne pas pincer le collet.
à dos.  Respecter les consignes de température, durcir les
- Appliquer la dose par hectolitre (= un dixième de la dose plants par un écartement adapté et une bonne aéra-
par hectare). tion.
- Ne pas traiter aux heures chaudes.
- Certains produits peuvent être agressifs sur jeunes  Pour durcir les plantes et prévenir les maladies bac-
plants. Consulter la firme ou un conseiller. tériennes et le mildiou, il est possible d’appliquer des
- Pour les cultures en protection intégrée, s'informer pour traitements avec des spécialités à base de cuivre
le choix des produits de traitement auprès d'un conseiller autorisées pour ces usages.

Précautions à prendre en début de culture


 A l'arrivée des plants, contrôler leur état sanitaire. Intervenir des spécialités à base de cuivre autorisées pour ces usages
si nécessaire. Observer aussi l'état du système racinaire. peuvent être appliqués.
 Éviter les chocs thermiques (températures trop basses ou  En situation à risque de Pythium, de Phytophthora, ou d’au-
trop élevées) en sortie de pépinière qui peuvent favoriser tres champignons du sol ou du substrat traiter avec des
des attaques de Pythium. spécialités autorisées pour ces usages (« champignons pythia-
 Manipuler les plants avec précaution. Les blessures au collet cées » ou « champignons autres que pythiacées ») - voir
peuvent être à l'origine d’attaques de Botrytis cinerea au page 23. Les traitements
pied des plantes. sont à moduler selon la
situation (en sol ou hors
 En sol, ne pas enterrer le collet. sol), le champignon visé
 Après plantation, favoriser le développement du système et la saison.
racinaire (climat, irrigation).  8 à 10 jours après la mise
 Pour repérer les insectes, poser au niveau des cultures, des en place des plants dans
panneaux jaunes englués et éventuellement des bleus, spé- la serre, faire un état des
cifiques du thrips. Les surveiller et les renouveler lieux sanitaire (voir page
régulièrement en début de culture, surtout après un traite- 9
5). Marquer quelques
ment. Poser également des pièges pour détection de Tuta plantes « foyers » qui, par
absoluta (voir page 15). la suite, serviront de
 En début de culture, pour durcir les plantes et prévenir les repères pour la surveil-
maladies bactériennes et le mildiou, des traitements avec lance de la culture.

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En cours de culture
Les produits indiqués dans les tableaux des pages 12 à 19 sont pour des usages " traitements des parties aériennes".

Protection contre les insectes et acariens


ALEUROD E S Trialeurodes
L’aleurode est un des principaux ravageurs de la tomate sous vaporariorum
abri qui peut provoquer des dégâts directs et être vecteur de
virus. Particulièrement difficile à maîtriser, il faut mettre en
œuvre tous les moyens disponibles pour éviter l’installation
et le développement des populations. On peut trouver dans
les cultures deux espèces d’aleurodes :
Bemisia tabaci

Trialeurodes vaporariorum Bemisia tabaci

Aleurode "classique" des serres Peut provoquer des défauts de coloration sur les fruits sous forme de
Peut provoquer l’apparition de miellat et de fu- plages ou stries vertes ou jaunes (T.I.R), ainsi que l’apparition de miel-
magine et être vecteur de virus : ToCV et TICV. lat et de fumagine.
Les adultes se tiennent essentiellement sur le Il peut être vecteur de virus : TYLCV, particulièrement grave pour la
haut des plantes. tomate, et ToCV.
L’adulte a la forme d’un petit triangle. Il est gé- Il se développe rapidement en période chaude où il peut prendre la place de
néralement plus gros que Bemisia tabaci. Trialeurodes.
Les adultes se répartissent sur toute la hauteur de la plante.
Les puparium (larves âgées) L’adulte a les ailes parallèles, espacées et repliées en forme de toit. Vu de
sont ovales, blanchâtres, dessus, il a l’aspect d’un petit bâtonnet.
bombés, aux côtés bien
droits. Ils portent des soies Les puparium (larves âgées) sont jaunâtres
grandes et nombreuses. et plus plats que ceux de Trialeurodes va-
porariorum. Les côtés sont obliques. Les
Larves âgées vues
de dessus et de profil. soies sont plus courtes, plus fines et sou-
Illustrations de Tong-Xian Liu vent moins nombreuses, voire absentes.

Adultes et larves de Trialeurodes vaporariorum

Fumagine développée sur miellat

Observer les plantes régulièrement, dès le début de la culture, pour


10 détecter les foyers, suivre leur évolution et intervenir rapidement.
Les stratégies de protection doivent être adaptées à la situation
(saison, espèce d’aleurode, risque connu…).

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Auxiliaires commercialisés

Ins ectes et acari ens


La stratégie d’apport d’auxiliaires (choix, période, quantité…) doit être préparée avant la culture
car les premiers lâchers peuvent avoir lieu rapidement après la plantation (parfois en pépinière).

Macrolophus pygmaeus : Petite punaise verte dont les


larves et l’adulte consomment tous les stades d’aleurodes
Trialeurodes vaporariorum et Bemisia tabaci. Dans certains
cas, notamment pour les cultures en sol, il est apporté en
pépinière.
Encarsia formosa : Petite guêpe jaune et noire qui
parasite l’aleurode Trialeurodes en pondant dans les larves.
Celles-ci deviennent alors des pupes noires. Encarsia peut
aussi parasiter Bemisia. Les adultes se nourrissent de larves
des deux espèces d’aleurodes.

Eretmocerus mundus : Petite guêpe jaune proche


d’Eretmocerus eremicus, parasite de Bemisia tabaci. Il est à
utiliser notamment en cas de présence importante de Bemi-
sia et en complément des autres auxiliaires.
Larves d’aleurodes parasitées par
Encarsia formosa : pupes noires

Eretmocerus eremicus : Petite guêpe jaune proche Des auxiliaires indigènes,


d’Encarsia, utilisée souvent en complément ou en relais présents naturellement dans l’en-
pour les périodes chaudes. Elle parasite essentiellement Tria- vironnement de la culture,
leurodes mais aussi Bemisia. Les pupes parasitées sont peuvent venir dans la culture en
jaunes. Les adultes se nourrissent de larves des deux espèces complément des auxiliaires intro-
d’aleurodes. duits, par exemple la punaise
miride Dicyphus sp.

Lutte mécanique
Pièges attractifs : panneaux et bandes jaunes englués
Dans certains cas, en pépinière ou en culture, sur foyers et
dans les zones à risque (entrées, points chauds, ouvrants),
des panneaux ou bandes jaunes englués installés en grand
nombre peuvent être utilisés pour un piégeage massif des
adultes d’aleurodes, contribuant ainsi à diminuer les popu-
lations.

Piègeage d’aleu-
rodes sur bandes ou
panneaux englués

11
Attention ! Ces pièges devront rester suf-
fisamment éloignés des plantes pour
attirer le moins possible les auxiliaires qui
seront apportés dans la culture.

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Filet anti-insectes Sous certaines conditions, des modifications parfois
L’équipement des serres avec des filets anti-insectes aux importantes du climat (température, humidité) sous
ouvrants et aux portes est un moyen efficace de réduire les les abris équipés de filets ont été observées. Pour plus
entrées de ravageurs et notamment de Bemisia, si la taille d’informations, consulter un conseiller.
des mailles est adaptée. Cette pratique doit impérativement
être associée à la mise en œuvre d’un ensemble de mesures Effeuillage
de prévention : entretien des abords, remplacement des En début de culture, il est intéressant de retirer puis détruire
vitres cassées, colmatage des trous… et à la surveillance les premières feuilles si elles portent des larves d’aleurodes,
attentive de l’état sanitaire de la culture. Elle ne dispense sauf si des Macrolophus ont été apportés en pépinière car
pas d’apports d’auxiliaires, avec une stratégie adaptée. S’il dans ce cas les premières feuilles peuvent porter des pontes
est plus facile d’envisager l’équipement de serres récentes, de Macrolophus. En cours de culture, dans les zones foyer,
hautes et étanches, il est toutefois possible de mettre en place il est conseillé de retirer (puis éliminer) des feuilles chargées
des filets sur les autres types d’abris, y compris les tunnels. de larves.

Traitements aleurodes
Ces produits sont à utiliser sur des populations faibles. Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
TEPPEKI 0,16 kg Voir 8h 2 Application par irrigation au goutte à goutte
(flonicamide) remarque* Voir *DAR et stade d'application : DAR "déterminé par le stade de la culture"
remarque** Respecter la recommandation de la firme pour cet usage :
"Teppeki doit être positionné de la reprise des plantes jusqu'à 2
ou 3 semaines après plantation".
** Au maximum 2 applications avec un intervalle entre les
applications de 10 jours.
Autorisé aussi contre pucerons (dose et mode d'application
différents) - Dans le cadre d'un emploi sur aleurodes et pucerons,
ne pas dépasser 3 applications maximum
Agit par contact et ingestion sur larves et adultes
Translaminaire et diffusion ascendante
MYCOTAL Voir 1j 8h 12 Insecticide biologique à base de champignon
(Lecanicillium muscarium) remarque* Agit par contact sur les larves
* Dose : 1 g/L de bouillie et jusqu'à 2 kg/ha
BIOCONTROLE
Conditions particulières d’utilisation (température, humidité…)
Il est recommandé de l’utiliser avec un adjuvant (vérifier
autorisation, conditions d’emploi, compatibilité du produit avec
les auxiliaires…) - Utilisable en AB
PREFERAL 1kg 3 Insecticide biologique à base de champignon.
(Paecilomyces Voir l’étiquette Agit par contact sur les larves.
fumosoroseus) Conditions particulières d’utilisation (température, humidité…)
BIOCONTROLE Pas de référence terrain - Utilisable en AB
ADMIRAL PRO 0,5 L 3j 24 h 2 Larvicide. A utiliser sur larves jeunes et population
(pyriproxyfène) Bien mouiller la face inférieure des feuilles
Agit par contact.
OBERON 0,9 L 3j 48 h 4 Agit par contact et ingestion sur œufs, larves et pupes
(spiromesifen) Uniquement autorisé sous serre permanente
Conditions particulières à respecter pour l’implantation des
cultures suivantes. Consulter l’étiquette
PLENUM 50 WG 0,4 kg 3j 8h 3 Agit par ingestion sur adultes et larves très jeunes - Effet différé
(pymetrozine) Translaminaire et diffusion ascendante
PREV-AM ou LIMOCIDE 2L 0 j 48 h 6 Agit par contact sur larves et adultes.
(Huile essentielle Attention à la concentration : voir la notice du fabricant
d’orange douce) Utilisable en AB
SUPREME 20 SG 0,5 kg 3j 8h 2 Agit par contact et ingestion
(acetamipride) Translaminaire et systémique
DECIS Protech 0,83 L 3j 8h 3 Traiter à température inférieure à 22°C
(deltaméthrine) Agit par contact et ingestion
12 Attention au long délai de rémanence par rapport aux insectes
auxiliaires
ACTARA 0,4 kg 3j 24 h 1 Utilisable seulement sous serre et hors sol.
(thiametoxam) Ne pas traiter s’il est prévu d’utiliser des pollinisateurs.
A réserver donc à la fin de culture, quand il n’y a plus de fleur.

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PUCERONS

Ins ectes et acari ens


Les pucerons peuvent provoquer des dégâts directs (affaiblissement de la
plante, fumagine) et être vecteurs de virus (CMV, PVY…).

Observer régulièrement la culture pour


détecter rapidement les foyers et suivre leur
évolution. Ne pas laisser les populations se
développer.

Auxiliaires commercialisés
Aphelinus abdominalis : Petite guêpe parasite du Aphidoletes aphidimyza : Cécidomyie dont les larves,
puceron vert Macrosiphum euphorbiae. Elle pond ses œufs petits asticots orange, tuent et consomment des pucerons.
dans le puceron qui évolue en une momie noire. Cet auxi- On l'utilise parfois en complément des autres auxiliaires sur
liaire doit être lâché sur foyer en tout début d'attaque. On les foyers de pucerons si la température est suffisamment
peut apporter en complément un autre parasite, Aphidius élevée.
ervi, plus mobile mais moins actif sur les foyers. Ses momies
sont dorées. Macrolophus pygmaeus : Lorsqu’il est bien installé, il
participe aussi, en complément des auxiliaires précédents,
Aphidius colemani : Petite guêpe parasite du puceron vert au contrôle des pucerons, surtout sur de petits foyers.
Myzus persicae et du puceron noir Aphis gossypii. Elle pond
ses œufs dans le puceron qui se transforme en momie dorée.
 Dans les cultures en
protection intégrée, on
observe souvent, en
complément des auxi-
liaires introduits, des
auxiliaires indigènes
tels que Praon sp, larves
de coccinelles, chry-
sopes, syrphes…
Momies de pucerons parasités
Pucerons parasités par Praon

Traitements pucerons
En début d'attaque, les traitements peuvent être localisés sur foyers. Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
PIRIMOR G 0,5 kg 3j 24 h 2 Autorisé sur pucerons sauf Myzus persicae
(pyrimicarbe) Agit par contact, vapeur et ingestion. Translaminaire
PLENUM 50 WG 0,2 kg 3j 8h 3 A utiliser sur population faible
(pymetrozine) Translaminaire et diffusion ascendante
Agit par ingestion - Effet différé
SUPREME 20 SG 0,25 kg 3j 8h 2 Agit par contact et ingestion
(acetamipride) Translaminaire et systémique
TEPPEKI 0,1 kg 1j 8h 3 Application foliaire
(flonicamide) Voir Agit par contact et ingestion
remarque* *Au maximum 3 applications avec 1 intervalle entre les 13
applications de 14 jours.
Autorisé également contre aleurodes (dose et mode d’application
différents)
Dans le cadre d'un emploi sur aleurodes et pucerons, ne pas
dépasser 3 applications maximum

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MOUCHE S MI NE USE S
On peut rencontrer sur tomate plusieurs espèces de
mouches mineuses du genre Liriomyza.
Les premiers symptômes sont des piqûres nutritionnelles
observées sur les feuilles.
Les dégâts sont provoqués par les larves (asticots), issues
des œufs pondus dans les feuilles, qui progressent en
minant le limbe. On observe alors des galeries (« mines »)
qui peuvent être sinueuses ou rectilignes le long des ner-
vures. Attention, ne pas confondre avec les galeries de
Tuta absoluta. Piqûres nutritionnelles, larves et mines de Liriomyza

Observer régulièrement la culture pour détecter rapidement les piqûres


et suivre leur évolution. Ne pas laisser la population se développer.

Auxiliaires commercialisés
Diglyphus isaea : Petite guêpe parasite des larves de Dacnusa sibirica : Petite guêpe qui parasite les mouches
mouches mineuses. Elle les paralyse puis pond à côté et peut mineuses en pondant dans les larves. Les larves de cet auxi-
aussi se nourrir en piquant les larves. Les larves de cet auxi- liaire se développent aux dépens de celles de la mineuse.
liaire se développent aux dépens de celles de la mineuse. L’adulte de Dacnusa sibirica éclot à partir de pupes de
L’adulte de Diglyphus isaea éclot à partir de la galerie. mineuses.

Traitements mouches mineuses


Les traitements contre les mouches mineuses Liriomyza sont couverts par l’usage « mouches »
Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
TRIGARD 75 WP 0,4 kg 3j 8h 3 Larvicide
(cyromazine) Systémique et translaminaire

THRIPS
Le thrips peut être vecteur du virus TSWV (maladie bronzée de la tomate). Les dégâts
peuvent être très graves, surtout en cas d’infestations précoces. Certaines variétés pos-
sèdent une résistance génétique à ce virus. Les dégâts directs de thrips sont rarement
importants. Cependant des piqûres de thrips sur jeunes fruits, si elles sont nombreuses,
peuvent détériorer la qualité en provoquant des taches jaunes visibles sur les fruits mûrs.
Ceci est observé surtout sur des cultures tardives (plantations de printemps-été). Dégâts de thrips sur fruit

Auxiliaires commercialisés
Actuellement, il n'y a pas d'auxiliaire spécifique utilisé
contre le thrips sur tomate. Macrolophus, introduit essen-
tiellement pour lutter contre l'aleurode et Tuta, peut avoir,
lorsqu’il est bien installé, une action secondaire intéressante
sur thrips.
14

Détection
Des panneaux englués de couleur jaune ou bleue permet-
tent de détecter et de piéger des thrips.

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Traitements thrips

Ins ectes et acari ens


Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
SUCCESS 4 0,02 L/hL 3j 8h 2 Larvicide
ou MUSDO 4 Voir Agit par ingestion et contact
(spinosad) remarque* Autorisé également contre chenilles phytophages (dose différente)
*3 applications maximum dont 2 par ravageur - Utilisable en AB
ORYTIS ou JOKARI 0,95 L 3j 8h 2 Traiter à température inférieure à 22 °C
ou FLANKER Agit par contact et ingestion
(acrinathrine) Autorisé aussi contre acariens (dose différente)
DECIS Protech 0,83 L 3j 8h 3 Traiter à température inférieure à 22°C
(deltamethrine) Agit par contact et ingestion
Attention au long délai de rémanence par rapport aux insectes
auxiliaires

CHENILLES P HY TOP HAG E S


Cet usage recouvre Tuta absoluta et d’autres chenilles, notamment des noctuelles

Tuta ab s o lu ta
Tuta absoluta est un papillon dont la larve (chenille) peut
provoquer de graves dégâts à tous les stades de la culture
en creusant des galeries dans les feuilles, tiges, bourgeons,
boutons floraux ainsi que dans les fruits en formation ou
mûrs.
Sa forte capacité de dissémination et de développement
et le risque important de dégâts imposent une vigilance
permanente et la combinaison de plusieurs moyens de
prévention et de protection. Tuta absoluta adulte Larves (chenilles) de Tuta absoluta
Attention : les dégâts sur feuilles peuvent être confondus
avec ceux des mouches mineuses Liriomyza spp. dont les
larves font également des galeries.

Dégâts de Tuta sur feuilles et fruits

Pour plus d’information, consulter :


- la brochure « Stratégies de protection des cultures de tomate
sous abri contre Tuta absoluta » Tutapi – 2014 (voir p. 32)
- la fiche « Protection des tomates contre Tuta absoluta »
Ressources- APREL/GRAB/CRA PACA – 2011
sur le site www.aprel.fr

Ne pas confondre mine de Liriomyza et mine de Tuta.

Observer régulièrement la culture pour repérer


les dégâts. Installer des pièges avec des capsules 15
de phéromones spécifiques pour détecter
les premiers adultes (mâles) et suivre l’évolution
de la population de Tuta.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Auxiliaires commercialisés
Macrolophus pygmaeus a une Trichogramma achaeae, petite
action de prédation intéressante, guêpe parasite d’œuf de Tuta, utilisé en
essentiellement sur les œufs de Tuta général en complément de Macrolo-
mais aussi sur les larves, avec une pré- phus.
férence pour les larves jeunes.

Des auxiliaires indigènes, par


exemple la punaise miride Dicyphus
errans, peuvent aussi intervenir.

« Diffuseur » de Trichogrammes

Piégeage
 Piégeage massif des adultes mâles avec des pièges à phé-  Piégeage lumineux avec des lampes UV qui capturent des
romones. Les pièges doivent être entretenus régulièrement. adultes (mâles et femelles). Attention, selon les conditions
d’utilisation, des Macrolophus et des bourdons peuvent
être piégés.

16

Lutte mécanique
 Equiper les abris avec des filets anti-insectes à maille  En début d’attaque, retirer et détruire les feuilles et les
adaptée peut limiter les entrées d’adultes. fruits touchés.

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Traitements chenilles phytophages (dont Tuta absoluta)

Ins ectes et acari ens


Utiliser en priorité des produits à base de Bacillus thuringiensis si les conditions d’utilisation sont réunies.
Voir légende des tableaux page 2.
Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
XEN TARI 1 kg (4) Voir Non
Insecticides biologiques
(Bacillus thuringiensis)
étiquette notifié
Agissent par ingestion sur chenilles jeunes
BACTURA DF Intervenir en tout début d'attaque, renouveler si nécessaire en
BIOCONTROLE

DIPEL DF 1 kg 3j 8h 8 mouillant bien


Voir Ces produits sont à base de Bt de l’espèce kurstaki à l’exception
SCUTELLO DF remarque*
de Xen Tari qui est à base de l’espèce aizawaï. Dans la lutte
contre Tuta absoluta, il est souhaitable d’alterner les espèces.
DELFIN 1,5 kg 3j 48 h * 8 applications maximum dont 3 maximum par génération
Utilisables en AB

ALTACOR Voir 1j 8h 2 * Dose de SC :


(chlorantraniliprole - remarque* - pour les tomates sous serre permanente et hors sol : 8,5 g/hL
RynaXypyr) avec une dose minimum de 85 g/ha et sans dépasser 130 g / ha
(pour 1500 L/ha maximum)
- pour les tomates sous serre en sol : 85 g/ ha
Agit par ingestion (surtout) et contact.
Ovo-larvicide (mort des néonates sortant des oeufs traités) et
larvicide. Translaminaire.
SUCCESS 4 ou 0,015 L/hL 3j 8h 2 Larvicide
MUSDO 4 Voir Agit par ingestion et contact
(spinosad) remarque* Autorisé aussi contre thrips (dose différente)
* 3 applications maximum dont 2 par ravageur
Utilisable en AB
AFFIRM ou PROCLAIM 1,5 kg 3j 8h 3 Agit par ingestion (surtout) et contact
(émamectine - benzoate) Ovo-larvicide et larvicide - Translaminaire
STEWARD formulation WG 0,125 kg 3j 8h 3 Agit par contact et ingestion
(indoxacarbe) Action ovicide et larvicide
HELICOVEX 0,2 L 1j 8h 12 Insecticide à base de virus
(Hear NPV) Autorisé uniquement sur la chenille Helicoverpa armigera
BIOCONTROLE Pas de référence terrain - Utilisable en AB

Autres c he nille s ( no c tu e lle s )


Les dégâts sont provoqués par les larves (chenilles) qui perforent les feuilles, les fruits et parfois les tiges.

Pour les serres comme pour les tunnels, des filets anti-
insectes posés au niveau des ouvrants et aux entrées
constituent une bonne protection contre les papillons de
noctuelles. En période à risque, s'il n'y a pas de filets anti-
insectes, fermer les portes et les ouvrants avant la tombée
de la nuit permet de limiter l’entrée des papillons.

Observer régulièrement la culture pour détecter les premiers dégâts.


Intervenir rapidement.

Auxiliaires commercialisés
Macrolophus pygmaeus lorsqu’il est bien installé, par- Trichogramma achaeae, introduit en général pour lut-
ticipe au contrôle des noctuelles en consommant des œufs. ter contre Tuta absoluta, parasite également les œufs de 17
noctuelles.
Traitements
Voir le tableau des traitements dans le § Tuta ci-dessus
(même usage « Chenilles phytophages »)

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


PUNAISE S E T COCHE NI LLE S
On rencontre dans la région plusieurs espèces de punaises dont Nesidiocoris (Cyrtopeltis) tenuis et Nezara viridula (punaise
verte) ainsi qu'une cochenille farineuse Pseudococcus viburni qui peuvent provoquer des dégâts dans les cultures de tomate.
Nesidiocoris provoque des nécroses
(anneaux) sur les apex, tiges, pétioles et
boutons floraux. Deux techniques peu-
vent être intéressantes pour limiter les
populations : l’installation précoce de
Macrolophus pygmaeus avant les in-
festations de Nesidiocoris et la mise en
sacs, lors des ébourgeonnages, des axil-
laires colonisés.
Nezara provoque des dégâts sur fruits
(piqûres) ou sur l’apex des jeunes
plantes. Il est possible d’en éliminer Nesidiocoris tenuis Anneau nécrotique provoqué par Nésidiocoris
manuellement en les ramassant sur les
plantes. L’équipement des abris avec
des filets anti-insectes à maille adaptée
doit permettre de réduire les entrées.
Traitements : Dans le nouveau catalogue
des usages, il existe désormais un usage
« Cicadelles, punaises, psylles ». Consulter
les étiquettes pour connaître les condi-
tions d’emploi des produits utilisables
pour cet usage et s’informer auprès d’un
conseiller sur l’impact de ces produits sur
les insectes auxiliaires (toxicité, délai de
persistance…). Dégâts de Nezara adulte et larve sur fruit

Les cochenilles sont localisées près du


collet et sur la partie horizontale de
la tige. La dissémination d’une plante
à l’autre est très rapide, les dégâts
peuvent aller jusqu’au dessèchement
complet de la plante.

La détection précoce de ces trois


ravageurs est particulièrement
importante car elle peut permet-
tre d'éviter leur extension dans la
culture.
Cochenilles sur tige

ACARIE NS
A carie ns té tra nyq u e s
Les acariens tétranyques provoquent des dégâts directs sur les plantes (piqûres, dessèchement…).

18

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Observer régulièrement la culture pour détecter rapidement les premiers individus. Les principaux

Ins ectes et acari ens


foyers se rencontrent dans les points chauds, secs, sur les parois, au pied des poteaux, près des
chauffages et des entrées proches de cyprès. Les acariens sont particulièrement difficiles à
maîtriser. Ils se disséminent rapidement. Il faut donc éviter tout développement de population.

Auxiliaires commercialisés
Actuellement, sur tomate on ne dispose pas d’auxiliaire qui puisse être utilisé de façon fiable contre les acariens. Macrolophus
pygmaeus, lorsqu’il est bien installé, peut ralentir le développement de petits foyers.

Traitements acariens tétranyques


Les traitements contre les acariens tétranyques sont couverts par l’usage « acariens ». Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
NISSORUN 0,5 kg 3j 8h Agit par contact sur les œufs et les larves
(hexythiazox) Translaminaire
FLORAMITE 240 SC 0,4 L 3j 48 h 2 Agit par contact sur tous les stades
(bifenazate) intervalle minimum entre 2 applications : 7 jours
MAGISTER 1L 3j 24 h 1 Agit par contact et ingestion sur les formes mobiles
(fenazaquin)
BORNEO 0,25 L 3j 8h 1 Agit par contact sur œufs et larves d’acariens + action stérilisante
(étoxazole) sur les femelles adultes
Utilisable aussi contre acariose bronzée
Pas de références terrain
ORYTIS ou JOKARI 0,8 L 3j 8h 2 Agit par contact et ingestion sur larves et adultes
ou FLANKER Traiter à température inférieure à 22 °C
(acrinathrine)

A carios e b ro nz é e
L’acariose bronzée est due à un acarien invisible à l’œil nu, Aculops lycopersici.
Elle peut toucher les feuilles, les tiges et les fruits.

Observer régulièrement la culture


pour détecter les premières plantes
touchées et intervenir au plus vite
pour éviter la propagation dans la
culture.

Traitements acariose bronzée


Les traitements contre l’acariose bronzée sont couverts par l’usage « acariens ». Voir légende des tableaux page 2.
Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
MICROTHIOL 7,5 kg 3j 8h 2 Soufre pour pulvérisation - Agit par contact et vapeur
spécial disperss Risque de phytotoxicité par température élevée
(soufre micronisé) Risque de taches sur fruits selon la dose
BIOCONTROLE Utilisable en AB
HELIOSOUFRE S 7,5 L 3j 24 h 6 Soufre pour pulvérisation - Agit par contact
(soufre micronisé) Risque de phytotoxicité par température élevée
Formulation à base de terpènes de pin
BIOCONTROLE Pas de référence terrain - Utilisable en AB
FLUIDOSOUFRE 20 kg 3j 48 h Soufre pour poudrage
(soufre sublimé) L’application de cette formulation sur la végétation peut gêner 19
les auxiliaires
Risque de phytotoxicité par température élevée
BIOCONTROLE Utilisable en AB

Remarque : Dans la pratique, les doses des produits à base de soufre sont modulées selon la situation (dans la limite des doses homologuées). Voir un conseiller.

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En cours de culture
Les produits indiqués dans les tableaux des pages 20 à 23 sont pour des usages "traitements des parties aériennes" sauf pour la partie
"Champignons du sol et du substrat" page 23 où les produits sont indiqués pour un usage "traitement du sol".

Protection contre les champignons

BOTRYTI S
Botrytis cinerea, agent de la pourriture grise, peut toucher les
tiges, les feuilles et les fruits.
Les techniques culturales ont un rôle essentiel dans la pré-
vention du botrytis :
 Bonne maîtrise du climat dans la serre : contrôler l’hu-
midité et limiter ses variations.
 Travail des plantes soigné et régulier :
- Effeuiller, ébourgeonner et couper les hampes des bou-
quets au ras des tiges, avec une coupe nette et dans des
conditions permettant le séchage rapide des plaies (le
matin, par temps sec, tubes de chauffage dans la végé-
tation…).
- En situation favorable au champignon, un traitement
localisé au niveau des plaies juste après la taille (effeuil-
lage, ébourgeonnage) paraît être un bon complément.
- Surveiller les hampes des bouquets ou les plaies laissées
après récolte des fruits ou des grappes car elles sont sou-
vent à l'origine de chancres de botrytis sur tige.
 Fertilisation, irrigation et charge en fruits ajustées aux
 Dates de semis et de plantation cohérentes avec le type besoins et au potentiel des plantes.
de serre et l'équipement dont on dispose (chauffage...) :
 Repérage et élimination des premières plantes malades
pas de semis trop précoce dans des serres peu équipées.
pour limiter l'inoculum. Enfermer les chancres sur place dans
 Densité de plantes adaptée à la saison. un sac plastique pour éviter la dissémination dans la serre.

Traitements botrytis
Les traitements contre Botrytis sont couverts par l’usage « Pourriture grise et sclérotinioses ». Voir légende des tableaux page 2.
Pour limiter les risques de résistance, alterner les familles des produits. Dans le tableau suivant les ——— séparent les familles
Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
TELDOR ou LAZULIE 1,5 kg 3j 8h 2 Agit par contact
(fenhexamid) 2 applications maximum
ROVRAL Aquaflo 2L 3j 8h 4 Agissent par contact
(iprodione) Voir *Recommandation de la firme : 3 applications maxi
remarque*
ROVRAL WG 1,33 kg 3j 24 h Conditions particulières à respecter pour l'implantation des
(iprodione) cultures suivantes : voir étiquette

SIGNUM 1,5 kg 3j 8h 3 Agit par contact, diffusant, translaminaire


(boscalid + pyraclostrobine) Voir * 3/an sans dépasser 3 kg/ha/an
remarque* Autorisé aussi contre oïdium (dose différente)
SCALA ou TOUCAN 1,5 L 3j 8h 1 Agit par contact, translaminaire.
(pyriméthanil) Effet vapeur. Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
PRESTOP 0,25 Voir 8h 6 Fongicide biologique à base de champignon
20 (Gliocladium catenulatum) à étiquette Utiliser en préventif
1 g/m2 * Dose SC : reommandation firme :
- en pulvérisation sur feuillage, utiliser à 0,5% (maximum 6 kg/ha),
Voir
remarque* - en pulvérisation sur plaie de taille, utiliser à 2%
BIOCONTROLE
Attention aux conditions de préparation de la bouillie
Peu de références terrain - Utilisable en AB

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OÏDIUM
On trouve sur tomate deux espèces d’oïdium :
 Oidium neolycopersici (oïdium externe) : les premiers  Leveillula taurica (oïdium interne) : les premiers symp-

Champi gnons
symptômes sont des taches poudreuses blanches à la sur- tômes sont des taches jaunes sur les feuilles.
face des feuilles.

Il existe des résistances variétales à l’oïdium externe (On) et à l’oïdium interne (Lt).

En conditions favorables, l’oïdium peut se développer très Surveiller régulièrement la culture pour détecter
rapidement. Il peut être très difficile à maîtriser. les premières taches. Intervenir rapidement pour
éviter tout développement de la maladie.

Traitements oïdium
Voir légende des
Pour limiter les risques de résistance, alterner les familles des produits. Dans le tableau suivant les ——— séparent les familles tableaux page 2.
Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
ARMICARB 3 kg 1j 8h 8 ? Agit par contact - Bien mouiller - Précautions en cas de mélange
(bicarbonate de potassium) avec certains produits: voir la notice
BIOCONTROLE
Utilisable en AB

THIOVIT JET 7,5 Kg 3j 8h 2 (**)


MICROBILLES
(soufre micronisé)
BIOCONTROLE

Agissent par contact et vapeur Soufre pour pulvérisation


COSAVET DF 5 Kg 3j 8h 4 Risque de phytotoxicité
(soufre) par température élevée
Risque de taches sur
HELIOSOUFRE S 6L 3j 24 h 6 Formulation à base de terpènes de pin fruits selon la dose
(soufre micronisé) Agit par contact Utilisables en AB
Pas de référence terrain
LICORNE 1,66 L 3j 24 h 4 Systémiques
SYSTHANE New
(myclobutanil)
CIDELY TOP 1L 3j 24 h Voir Action translaminaire et vapeur
(difenoconazole+ remarque* ? *Nb maxi d'applications : 1 en sol sous serre, 2 en culture hors sol
cyflufenamid) Contient une substance active de la famille des triazoles, comme le
myclobutanil
Autorisé aussi contre cladosporiose - Pas de référence terrain -
SIGNUM 0,5 Kg 3j 8h 3 Agit par contact, diffusant, translaminaire
(boscalid+pyraclostrobine) Voir *Nb max appli : 3/an sans dépasser 3 kg/ha/an
remarque* Contient 2 substances actives dont une de la même famille
qu'Ortiva - Autorisé aussi contre botrytis (dose différente)
ORTIVA 0,8 L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brulure
Autorisé aussi contre cladosporiose et mildiou (dose différente)
VIVANDO ou ALGEBRE Voir 3j 8h 2 Pénétrant, diffusant, translaminaire. *Dose SC /ha : - Tomate sous
(metrafenone) remarque* serre en cultures hautes : 0,45 L/ha sans dépasser 1500 L/ha,
- Tomate sous serre et en plein champ : 0,3 L/ha 21
NIMROD 2L 14 j 24 h 4 Long délai avant récolte : à utiliser en début de culture - Systémique
(bupirimate) Conditions particulières à respecter pour l’implantation des
cultures suivantes - Consulter l’étiquette

(**) Remarque : Dans la pratique, les doses des produits à base de soufre sont modulées selon la situation (dans la limite des doses homologuées). Voir un conseiller.

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CLADOSP OR I OSE
Il existe des variétés résistantes. Actuellement, dans la
région, l’utilisation de variétés "Ff A-E" (anciennement C5),
résistantes à 5 races de Cladosporium fulvum (ou Fulvia
fulva), assure la meilleure protection.

Surveiller régulièrement la culture


pour détecter les premières taches.
Ne pas laisser la maladie se développer.
Tache de cladosporiose sur feuille

Traitements cladosporiose
Les traitements contre la cladosporiose sont couverts par l’usage « Maladies des taches brunes ».
Voir légende des tableaux page 2.
Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
DITHANE Néotec 2 kg 3j 48 h 5 Agit par contact
(mancozèbe) Autorisé également contre mildiou
ORTIVA 0,8 L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
Autorisé aussi contre oïdium et mildiou (dose différente)
TOPSIN 70 WG 1 kg 3j 48 h 2 Agit par contact et systémie
(thiophanate-méthyl) Voir Autorisé aussi en traitement du sol contre verticilliose (dose différente)
remarque* *2 applications maximum y compris traitement du sol
CIDELY TOP 1L 3j 24 h Voir Action translaminaire et vapeur.
(difenoconazole+ remaque* ? * nb maxi d'applications : 1 en sol sous serre, 2 en culture hors sol
cyflufenamid) Autorisé aussi contre oïdium
Pas de référence terrain
DORIMAT 2L 7j 48 h 3 Agissent par contact
VISCLOR 500L Traitement autorisé sous serre uniquement à l’aide d’un automate
FUNGISTOP FL Autorisés aussi contre mildiou
(chlorotalonil)

MILDIOU
Les attaques sont favorisées par une forte humidité. Elles
sont assez rares sous abri mais peuvent être graves, avec un
développement rapide, notamment sous les ouvrants après
des pluies. Elles peuvent toucher les feuilles, les fruits, les
tiges, le collet et provoquer la mort des plantes.

22

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Traitements mildiou Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli

Champi gnons
Spécialités commerciales Entrent aussi dans la stratégie de prévention contre les bactérioses
Suivre les indications
à base de CUIVRE Vérifier les conditions( dose, DAR, DRE…) et précautions d'emploi,
données sur l'étiquette
autorisées pour cet usage différentes selon les spécialités
Utilisables en AB (vérifier selon spécialités)
DITHANE Néotec 2 kg 3j 48 h 5 Agit par contact
(mancozèbe) Autorisé également contre cladosporiose
ORTIVA 1L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
Autorisé également contre oïdium et cladosporiose (dose différente)
RANMAN TOP 0,5 L 3j 24 h 6 ? Produit de contact avec effet sporicide
(cyazofamide)
COACH PLUS 2,5 L 3j 24 h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(dimethomorphe +
pyraclostrobine)
VINTAGE M dispers 2 kg 3j 48 h 4 Contact + pénétrant
(mancozèbe + ? Pas de référence terrain
benthiavalicarbe)
DORIMAT 2L 7j 48 h 3 Agissent par contact
VISCLOR 500L Traitement autorisé sous serre uniquement à l’aide d’un automate
FUNGISTOP FL Autorisés aussi contre cladosporiose
(chlorotalonil)
TRECATOL 2 kg 14 j 48 h 2 ? Agit par contact + systémique
(mancozèbe + bénalaxyl) Pas de référence terrain

CHA MPIGNONS D U SOL E T D U SUB STR AT


Contre les maladies du sol et du substrat, prendre des De mauvaises conditions de culture sont souvent à l’origine de
mesures préventives avant la culture (voir en p.8). ces maladies : substrat asphyxiant (substrat réutilisé, mauvais
profilage du sol…), irrigation excessive ou trop près du collet,
On peut rencontrer sur tomate des Pythium, Phytophthora, température trop basse ou trop élevée, eau de mauvaise qualité...
Verticillium, Fusarium… Ces champignons sont responsables de qui affaiblissent les plantes ou favorisent les champignons.
dépérissements des plantes.

Traitements champignons pythiacées ou champignons autres que pythiacées


Voir légende des tableaux page 2.
Spécialité Dose DAR (1) DRE (2) Nb PI (3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
PRÉVICUR ENERGY 3L 3j Non Voir Traitement du sol : apport dans l’eau d’irrigation en cours de culture
(propamocarbe HCL + concerné remarque* Uniquement avec un système automatisé
fosétyl-aluminium) Usage : champignons pythiacés. Systémique
*Nb max appli : 2 au champ et 4 sur substrat artificiel
Conditions particulières pour l'implantation des cultures suivantes
Voir étiquette
PRESTOP Voir l’étiquette Non 4 Fongicide biologique à base de champignon
(Gliocladium catenulatum) concerné Traitement du sol par irrigation
pythiacés (Pythium, Phytophthora, Rhizoctonia, Fusarium)
BIOCONTROLE
Utiliser en préventif - Agit par hyperparasitisme et compétition
spaciale et nutritionnelle - Peu de référence terrain - Utilisable en AB
TRIANUM P Voir l’étiquette Non Fongicide biologique à base de champignon
(Trichoderma harzianum) concerné Traitement du sol par irrigation
Usages : champignons pythiacés et champignons autres que
BIOCONTROLE
pythiacés - Agit essentiellement par compétition spaciale et
nutritionnelle
Utiliser en préventif - Pas de référence terrain - Utilisable en AB 23
TOPSIN 70 WG Voir l’étiquette Non Voir Traitement du sol
(thiophanate-methyl) concerné remarque* Usage : champignons autres que pythiacées, utilisé pour lutter
contre le Verticillium
*1 application maximum au moment de la plantation

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


En cours de culture
Protection contre les bactéries

CLAVIB ACTE R MI CHI G ANE NSI S


(= Corynebacterium michiganense = chancre bactérien de la tomate)
Cette maladie vasculaire se transmet  Arracher les plantes malades et leurs
par la semence et par contact : opéra- voisines, les détruire au plus vite pour
tions culturales, matériel contaminé, éviter les risques de contamination
débris de tomate soufflés par le vent, des autres plantes.
eau… Elle peut être très grave car elle
provoque la mort des plantes.  Traiter ensuite autour du foyer à titre
préventif avec une spécialité com-
Pour réduire les risques d’apparition et merciale à base de cuivre autorisée
de développement de la maladie, la contre les bactérioses de la tomate.
prophylaxie est essentielle :
 Les semences doivent être accompa-  Désinfecter le matériel de taille et se
gnées d’un passeport phytosanitaire laver fréquemment et soigneusement
obligatoire. les mains au savon.
 Demander une copie du/des tests
Clavibacter réalisés sur le lot de  Limiter au minimum nécessaire les
semences achetées (non obligatoire, mouvements de personnes dans la
mais souvent réalisé). culture. Délimiter et isoler les zones
touchées pour éviter des contacts
 S’informer de la prophylaxie chez le involontaires avec les plantes mala-
pépiniériste (conditions sanitaires du des. Travailler la zone contaminée en
greffage, accès, manipulation des dernier (fin de semaine).
plants…).
 Pour la culture suivante, nettoyer
 Surveiller les cultures et former le per-
soigneusement la serre et l'ensemble
sonnel pour une détection précoce.
de l'exploitation et du matériel uti-
 A l’entrée de la serre, un pédiluve lisé. Désinfecter le sol, les structures,
contenant un désinfectant est néces- le matériel et le réseau d’irrigation de
saire. Il doit être entretenu. la serre. Les substrats seront éliminés.
Ces mesures nécessaires ne sont parfois pas suffisantes pour éliminer la maladie.

MOELLE NOI R E MOUCHE TURE


(Pseudomonas corrugata) E T G ALE
 Limiter la vigueur (arrosage – fertilisation…)
B ACTE R I E NNE
et aérer les serres. Rares sous abri, elles sont liées à une
 Traiter avec une spécialité commerciale forte humidité.
autorisée à base de cuivre.  Aérer. Ne pas arroser par aspersion.
 Traiter avec une spécialité commer-
ciale autorisée à base de cuivre.
Moelle noire

AG R OB ACTE R I UM
La bactérie Agrobacterium est à l’origine d’une prolifération
24 racinaire importante qui peut être observée en culture hors
sol. Les plantes deviennent plus végétatives et la production
de fruits est pénalisée. Des études sont en cours pour améliorer
les moyens de protection.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


En cours de culture

Bactéri es et Vi rus
Protection contre les virus
Il n'y a pas de moyen de lutte curative contre les maladies
à virus. Il faut mettre en œuvre les moyens disponibles et L’acquisition de plants de tomate, mais aussi d'autres
complémentaires pour limiter les risques de contamination végétaux pouvant porter des virus ou leur vecteur,
ou d'extension si la maladie survient. Les principaux virus provenant de zones contaminées présente un risque
rencontrés actuellement sur tomate en France ou dans des important d’introduction de ces maladies.
pays limitrophes sont les suivants :

VIRUS VECTEURS

PepMV*** : Virus de la mosaïque du pepino Transmis par contact et semence


Tm : Virus de la mosaïque du tabac Transmis par contact et semence
ToMV : Virus de la mosaïque de la tomate
TSWV* : Tomato spotted wilt Virus ou maladie bronzée Thrips
de la tomate
TYLCV** : Tomato yellow leaf curl virus ou maladie Aleurode Bemisia tabaci
des feuilles jaunes en cuillère de la tomate

* Virus réglementé ToCV** : Tomato chlorosis crinivirus Aleurodes Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum
en pépinière TICV** : Tomato infectious chlorosis crinivirus Aleurode Trialeurodes vaporariorum
** Virus soumis à
réglementation ToTV : Tomato torrado virus Aleurodes Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum
*** Virus réglementé CMV : Virus de la mosaïque du concombre Pucerons
en pépinière et sur
semences PVY : Virus Y de la pomme de terre Pucerons

Le TYLCV est particulière-


ment dangereux. C’est un
organisme nuisible de qua-
Mesures à prendre pour lutter contre les virus
rantaine soumis à régle-
mentation. Il se caractérise  Appliquer strictement les mesures prophy- chimique raisonnée.
sur tomate par des symp- lactiques  Surveiller rigoureusement les cultures
tômes sévères. La production  Utiliser des semences contrôlées. pendant toute la saison pour repérer rapi-
dement les plantes suspectes. Consulter
est diminuée, voire nulle en  L'utilisation de variétés résistantes ou tolé- alors un conseiller ou le SRAL, Service
cas d’infestation précoce. rantes (résistance intermédiaire), est une Régional de l’Alimentation (ex Protection
méthode efficace pour limiter les dégâts des Végétaux).
liés aux virus.
 - Effectuer un prélèvement pour détermi-
L’utilisation de variétés tolérantes ne nation dans un laboratoire spécialisé.
dispense pas de la mise en œuvre des
 - Arracher et détruire rapidement les pre-
mesures de prévention. En effet, les
mières plantes malades.
niveaux de résistance intermédiaire aux
virus peuvent être variables, notamment  - Par la suite, la gestion du foyer dépend
selon la pression du vecteur. De plus, en cas du virus en cause.
d’attaque, les virus peuvent se développer Pour tout prélèvement, enfermer la
sur ces variétés sans exprimer de symp- plante entière sur place dans un sac her-
tômes, c’est pourquoi il est préférable de les métiquement clos pour éviter les risques
utiliser avec prudence dans les zones où le de dissémination du virus ou du vecteur.
virus n’est pas implanté.
 Lutter contre les insectes vecteurs, parti-
culièrement en pépinière et sur les plantes Les mesures à appliquer dans le cadre de la
jeunes : prévention et de la lutte contre certains 25
 - Équiper les pépinières de filets anti- virus de la tomate sont décrites dans le
insectes adaptés. Si possible, protéger aussi protocole sanitaire DRAAF/SRAL PACA
les serres de culture. mis à jour en juin 2013. Demandez le à
 - Appliquer une protection intégrée ou votre conseiller.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Complément d’information sur les produits cités (tomate sous abri)
Le tableau ci-dessous présente les mentions de danger (H…), les informations supplémentaires (EUH…) et la Limite Maximale de Résidus (novembre 2015) des produits cités.

INSECTICIDES ACARICIDES FONGICIDES


Spécialité commerciale Mentions de danger H… LMR Spécialité commerciale Mentions de danger H… LMR
(substance active) et informations en mg/kg (substance active) et informations en mg/kg
supplémentaires supplémentaires
EUH…(CLP) EUH…(CLP)
Actara (thiamétoxam) H400, 410, EUH401 0,2 Algèbre Voir Vivando
Admiral Pro (pyriproxyfène) H304, 315, 400, 411, EUH401 1 Armicarb (bicarbonate EUH401
de potassium)
Affirm (émamectine benzoate) H400, 410, EUH401 0,02

(chlorothalonil)
Dorimat 6
Altacor (RynaXypyr = H410, EUH401 0,6 H315, 317, 318, 332,
chlorantraniliprole)
Fungistop FL 335, 351, 410, EUH401
Visclor 500 L
(Bacillus thuringiensis)

Bactura DF EUH 401


Cidely Top (difenoconazole* H 318, 373, 410, EUH 401 d:2
Delfin H317, 319, EUH208, 401 +cyflufenamid) c : 0.02
Dipel DF EUH401 *Famille des triazoles
Scutello DF EUH401
Coach plus H302, 304, 315, 332, 400, d :1
Xentari H319, EUH401 (dimethomorphe + pyraclostrobine) 410, EUH401 p : 0,3
Bornéo (étoxazole) H410, EUH401 0,1 Dithane néotec H317, 319, 361d, 400, 411, 3
Décis protech (deltaméthrine) H226, 410, EUH208, 401 0,3 (mancozèbe) EUH401
Famille des pyréthrinoïdes Dorimat voir chlorothalonil
Floramite 240 sc (bifénazate) H317, 411, EUH208, 401 0,5 Fungistop FL voir chlorothalonil
Helicovex (Hear NPV) Voir étiquette Lazulie voir Teldor
Magister (fénazaquin) H302, 332, 410, EUH401 0,5 Licorne voir myclobutanil

(myclobutanil)
Mycotal EUH 210,401

Famille des
triazoles
(Lecanicillium muscarium)
Licorne H304, 319, 361d, 412, 0.3
Musdo 4 voir Succes 4 (même produit) Systhane new EUH401

Nissorun (hexythiazox) EUH401 0,5 Nimrod (bupirimate) H226, 304, 335, 411, 2
EUH066, 401
Oberon (spiromesifen) H317, 410, EUH401 1
Ortiva (azoxystrobine) H410, 400, EUH208, 401 3
Orytis / Jokari / Flanker H400, 410, EUH401 0,1
(acrinathrine) Famille des pyréthrinoïdes Prestop (Gliocladium catenulatum) Voir étiquette
Pirimor G (pyrimicarbe) H301, 319, 332, 410, 1 Previcur Energy H317, EUH401 p:4
EUH208, 401 (propamocarbe HCL + f : 100
fosétyl-aluminium)
Plenum 50 WG (pymétrozine) H351, 410, EUH401 0,5
Proplant (propamocarbe HCL) H 317 4
Préféral (paecilomyces Voir étiquette
fumosoroseus) Ranman Top (cyazofamide) H319, 410 0,6
Prev-AM ou Limocide H332, 319, 317, 411 Rovral Aqua Flo (iprodione) H351, 400, 410, EUH401 5
(essence d’orange)
Rovral WG (iprodione) H319, 351, 400, 410, EUH401 5
Proclaim Voir Affirm (même produit)
Scala (pyriméthanil) H412 1
Fluidosoufre H317, 319, EU401
Signum (boscalid + H400, 410, EUH401 b:3
(soufre)

Heliosoufre S H318, EUH401


pyraclostrobine) p : 0,3
Microthiol EUH401
special dispers Cosavet DF EUH 401
(Soufre)

Steward (WG) (indoxacarbe) H302, 371, 410, EUH208, 401 0,5 Heliosoufre S H318, EUH401
Thiovit jet microbilles EUH401
Success 4 (spinosad) H411 1
Systhane new voir myclobutanil
Suprême 20 SG (acétamipride) H302, 410, EUH401 0,2
Teldor (fenhexamid) H411, EUH401 1
Teppeki (flonicamide) EUH401 0,3
(flonicamide + Topsin 70 WG H302, 317, 332, 341, 410, 1
TNFG + TNFA)
(thiophanate-méthyl) EUH208, 401
Trigard 75 WP (cyromazine) H400, 411, EUH401 0,6
Toucan Voir Scala
Le règlement européen « CLP* » prévoit la mise en place d’un système Trecatol H317, 361d, 410 m:3
général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (mancozèbe+bénalaxyl) b : 0,5
(« SGH ») dont les critères sont établis au niveau international. Ce nouveau
système, progressivement mis en place, remplace le système préexistant Trianum EUH 208, 401
depuis juin 2015**. Il s’applique aux substances et produits phytopharma- (Trichoderma harzianum)
ceutiques. Les écritures des pictogrammes, phrases de risque (qui sont Vintage M disperss H317, 351, 361d, 400, EUH401 m:3
désormais appelés « mentions de danger ») et conseils de prudence ont été (mancozèbe + benthiavalicarbe) b : 0,3
modifiées. Pour plus d’information, consulter un conseiller.
26 Visclor 500 L voir chlorothalonil
* CLP : Classification, Labelling (étiquetage), Packaging (emballage)
** L’écoulement des produits classés, étiquetés et emballés selon le système Vivando (metrafenone) H411 0,4
préexistant est autorisé jusqu ‘au 1er juin 2017 Source pour les LMR européennes : http://ec.europa.eu/sanco_pesticides:public:index.cfm
Pour en savoir plus sur le nouvel étiquetage, voir le site de l’Institut National de Recherche et de Sécurité http://www.inrs.fr
ou http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=outil30

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Complément d’ i nformati on
Utilisation en protection intégrée des
produits cités dans la fiche
Complétée en septembre 2015

Les données des deux tableaux suivants concernent la toxi- En protection intégrée, les produits toxiques et très persis-
cité des spécialités phytosanitaires sur Macrolophus tants ne doivent pas être utilisés. Pour les autres, l’utilisation
pygmaeus, Encarsia formosa, Eretmocerus spp., Tricho- devra être raisonnée selon la situation : délai avant les
gramma spp. et les bourdons ainsi que la persistance de lâchers, nature des auxiliaires présents ou à venir, stade des
cette toxicité. Lorsque d'autres auxiliaires apportés ou auxiliaires présents, pression des ravageurs, possibilité de
autochtones sont présents, il faut aussi en tenir compte. localiser le traitement sur la plante ou dans la serre… L’im-
pact d’un produit sur les auxiliaires est souvent plus grave
Les notions de toxicité et de persistance dépendent beau-
pendant la phase d’installation, la plus délicate, que sur
coup du contexte dans lequel sont appliqués les produits.
une population bien installée.
Les données qui suivent sont donc indicatives et suscepti-
bles d’évoluer. Elles ont pour objectif d’alerter sur les La persistance d’un produit peut varier, notamment en
risques potentiels. Elles sont une synthèse de différentes fonction de la saison, du développement de la plante, des
sources : observations réalisées dans le cadre d’expérimen- techniques culturales… L’utilisation des produits reste donc
tations, expérience des techniciens, fournisseurs d’auxiliaires à décider au cas par cas, en consultant un conseiller ou le
(BIOBEST, KOPPERT, SYNGENTA Bioline et BIOTOP) ainsi que fournisseur d’auxiliaires.
des sites internet www.ipmimpact.com et e-phy.

Légende des tableaux p. 30 et 31

Concernant les auxiliaires

Produit utilisable en protection intégrée

Produit utilisable en protection intégrée, avec prudence

Produit non utilisable en protection intégrée

? Peu ou pas de données

 Peu toxique
 Moyennement toxique
 Toxique

– Pas de donnée

./. Données différentes selon les sources

Concernant les bourdons


0 Pas d'effet sur les bourdons

Fermer et couvrir la ruche avant le traitement

Fermer et retirer la ruche avant le traitement


27
X Incompatible avec la présence de bourdons

./. Données différentes selon les sources

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


28
Spécialité Substance Utilisation en Toxicité sur Persistance en semaines (pour les bourdons en jours ou en heures)
commerciale active protection Macrolophus Encarsia formosa Eretmocerus spp. Tricho- Bourdons Macrolophus Encarsia Eretmocerus spp. Trichogramma Bourdons
intégrée pygmaeus Pupes noires gramma spp. (Bombus pygmaeus formosa spp. (Bombus spp.)
Adultes Pupes jaunes Adultes spp.)
ACTARA thiamethoxam 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 X 4à8 3à4 3à4 – 15 à 30 jours
ADMIRAL PRO pyriproxyfène 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 Moins de 1 – – Moins de 1 0 à 2 jours
AFFIRM ou emamectine 1 1 Moins de 1 Moins de 2 1 jour
쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹
PROCLAIM benzoate
ALTACOR Rynaxypyr 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Moins de 1 j
chlorantraniliprole
Produits à base de Bacillus thuringiensis 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
BORNEO étoxazole 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – – – – 3 jours
DÉCIS Protech deltaméthrine 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 8 à 12 8 à 12 8 à 12 2 2 jours
FLORAMITE 240 SC bifenazate 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 0 / 11 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Moins de 1 j
HELICOVEX nucléopolydhédro 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – – – – – –
virus H. armigera
MAGISTER fenazaquin 쏹/쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 – Moins de 1 Moins de 1 – 12 h à 1 j
MYCOTAL Lecanicillium 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
muscarium
NISSORUN hexythiazox 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
OBERON spiromesifen 쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 - Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Moins de 1 j
Insecticides / Acaricides

ORYTIS acrinathrine 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Plus de 4 Plus de 4 Plus de 4 – 2 jours


PIRIMOR G pirimicarbe 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 Moins de 1 3 jours – Moins de 1 12 h à 1 j
PLÉNUM 50 WG pymétrozine 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 2à3 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
PREFERAL Paecilomyces 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 –
fumosoroseus
PREV-AM huile essentielle
쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – – Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – –

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


ou LIMOCIDE d’orange douce
Soufre pour soufre 쏹/쏹 쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 2 Moins de 1 Plus de 4 36 heures
pulvérisation
Soufre pour soufre
쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – 3à4 3à4 4 –
poudrage
STEWARD indoxacarbe 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 2à3 – – – 3 jours
SUCCESS 4 ou spinosad
MUSDO 4 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 Plus de 2 2 – – 1 à 2 jours

SUPRÊME 20 SG acetamipride 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 6à8 3à4 3à4 – 2 jours


TEPPEKI flonicamide
쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – 12 heures
(pulvérisation)
TEPPEKI flonicamide
쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 –
(goutte à goutte)
TRIGARD 75 WP cyromazine 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 1à2 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 12 heures
Spécialité Substance Utilisation en Toxicité sur Persistance en semaines (pour les bourdons en jours ou en heures)
commerciale active protection Macrolophus Encarsia formosa Eretmocerus spp. Tricho- Bourdons Macrolophus Encarsia Eretmocerus spp. Trichogramma Bourdons
intégrée pygmaeus gramma spp. (Bombus pygmaeus formosa spp. (Bombus spp.)
Pupes noires Adultes Pupes jaunes Adultes spp.)

ARMICARB bicarbonate – – – – – 0 – – – – 0
de potassium
? 쏹

CIDELY TOP cyflufenamid + ? – – – – – – – – – – – –


difenocolazole
COACH PLUS dimethomorphe + 쏹 – – – – – – – – – –
pyraclostrobine
Fongicides

CUIVRE produits à base de cuivre 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
DITHANE Néotec mancozèbe 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 2 Moins de 1 j
DORIMAT
VISCLOR 500L chlorothalonil 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
FUNGISTOP FL
LICORNE, myclobutanil 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Moins de 1 j
SYTHANE New
NIMROD bupirimate 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
sur nymphes
ORTIVA azoxystrobine 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
PRESTOP Gliocladium
catenulatum – – – – – – – – – – – –
PRÉVICUR ÉNERGY propamocarbe HCl – – – – – – – – – – – –
(irrigation) + fosétyl-Al
PROPLANT (irrigation) propamocarbe HCl 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Moins de 1 j
RANMAN TOP cyazofamide ? – – – – – – – – – – Moins de 1 j
ROVRAL iprodione 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
SCALA ou TOUCAN pyriméthanil 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Moins de 1 j
SIGNUM pyraclostrobine + 쏹/쏹 – – – – – Moins de 1 – – – Moins de 1 j
boscalid sur larves
Soufre soufre 쏹/쏹 Moins de 1 Plus de 4 Moins de 1 Plus de 4 36 h
pour pulvérisation sur larves 쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 쏹

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TELDOR ou LAZULIE fenhexamid 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Mons de 1 j
TOPSIN 70 WG thiophanate-méthyl 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 3 jours Moins de 1 2 Mons de 1 j
en pulvérisation
TRECATOL benalaxyl +
? – – – – – – – – – – 2 jours
mancozebe
TRIANUM Trichoderma
쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 0 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 0
harzianum T-22
VINTAGE M disperss benthiavalicarbe + ? – – – – – 쏹 – – – – 2 –
mancozèbe
VIVANDO ou ALGEBRE metrafenone 쏹 – 쏹 – 쏹 – – – – – –

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Complément d’ i nformati on
Actions mises en œuvre
dans le cadre du plan ECOPHYTO
Le réseau Ferme DEPHY Le projet MacroPlus
Des maraîchers changent leurs pratiques de protection avec effi- Quelles techniques pour renforcer l’installation de Macrolophus
cacité ! pygmaeus ?
Le réseau Ferme DEPHY Ecophyto est un réseau national concernant  Objectifs : Macrolophus pyg-
toutes les filières végétales. Un groupe de maraîchers Provençaux y maeus est un auxiliaire très utilisé
participe volontairement et l’animation est réalisée par la Chambre en Protection Biologique Intégrée
d’agriculture 13. Ces maraîchers cultivent sous abris plastiques ou sur tomate. Cette punaise très
serre verre les principales solanacées et cucurbitacées au printemps / polyphage est particulièrement
été, et les salades en automne / hiver. La tomate y est conduite à la intéressante pour réguler les
fois en Protection Inté- populations d’aleurodes et de
grée et en Agriculture Tuta absoluta. Le projet Macro-
Biologique. Les 8 exploi- Plus, qui débute en 2015, a pour
tations qui composent objectif de développer des tech-
le réseau travaillent niques permettant d’obtenir M.
dans l’objectif de limiter pygmaeus en nombre important,
l’utilisation de produits à coût réduit et de façon précoce
phytosanitaire de syn- dans la culture.
thèse, en mettant en  Pistes de travail :
place notamment des - Plantes hôtes en tant que zones de refuge hivernal, de mini-élevage
pratiques qui assurent, ou de plantes relais (soucis, géranium…)
voire améliorent les ren- - nourrissage en culture en l’absence de proies
dements. Par exemple, - lâchers en zones confinées
l’introduction de l’auxiliaires Macrolophus pygmaeus en pépinière est Les expérimentations sont réalisées en stations expérimentales et sur
une pratique généralisée dans le réseau. En complément de cet auxi- des sites de production en agriculture biologique et conventionnelle.
liaire dans la lutte contre Tuta absoluta, les producteurs ont investi Le projet a également l’ambition de constituer un groupe de produc-
avec réussite dans les lâchers de l’auxiliaire Trichogramma achaeae. teurs motivés et curieux avec lesquels seront co-construits les
Le recours aux produits de synthèse est moins régulier, et les produits dispositifs expérimentaux.
de biocontrôle sont préférés et montrent une bonne efficacité. Le Financé par Ecophyto (ONEMA) et piloté par le GRAB, le projet Ecophyto MacroPlus (2015-2017)
réseau montre ses résultats régulièrement aux autres producteurs lors est labellisé par le Groupement d’Intérêt Scientifique PIClég® et par le pôle européen TERRALIA. Les
de démonstrations techniques sur les exploitations engagées. partenaires du projet sont : GRAB, INRA, APREL, Chambre d’agriculture des Bouches du Rhône, Serail.
Nouveauté 2016 : le réseau Ferme maraîchage en Provence travaille
sur la thématique de la fatigue des sols à l’aide de la matière orga-
nique et des stimulants de la vie du sol ! Le projet DEPHY SERRE
Pour toute information complémentaire, contactez Laurent Camoin
Système de production sous serres de tomates et de concombres,
(conseiller maraîchage à la Chambre d’agriculture 13) au 04 42 23 86 58
tendre vers le zéro intrant phytosanitaire
 Objectifs : Améliorer les systèmes de productions dans une optique
de réduction de l’usage des intrants phytosanitaires, en préservant
les niveaux de performances économiques, agronomiques, qualita-
Le BSV tives et environnementales.
Un bulletin sur l’actualité sanitaire des cultures Le projet s’articule sur des essais en station et des suivis en serre de
production.
Le BSV (Bulletin de Santé du Végétal)  Stratégies principales :
est une action du plan Ecophyto. Les - Essais de spécialités alternatives anti-oïdium et anti-botrytis.
bulletins sont rédigés dans chaque - Utilisation de moyens de piégeages physiques (pièges chromatiques,
région et pour chaque filière végétale aspiration…) pour lutter contre les aleurodes.
(maraîchage, arboriculture, viticulture, - Réalisation d’un suivi régulier des populations de ravageurs et adap-
grandes cultures, etc.). Le BSV maraî- tation des stratégies en fonction des résultats.
chage en Provence est réalisé grâce au - Optimisation de la lutte biologique (nourrissage des auxiliaires, limi-
réseau régional de conseillers constitué tation de l'effeuillage, gestion climatique...).
des conseillers de CETA, de Chambre d’agriculture et de coopératives. - Regroupement de ces démarches afin de vérifier leur synergie dans
Il est rédigé par quatre animateurs : 2 conseillers de Chambre d’agri- la conduite d’une culture dans une serre système
culture (Bouches-du-Rhône et Vaucluse) et 2 expérimentateurs de Le projet Ecophyto DEPHY SERRE (2015-2017) est financé par Ecophyto et piloté par l’AOPn Tomate-
l’APREL qui synthétisent les observations phytosanitaires recueillies concombre. Les partenaires du projet sont : APREL, ARELPAL, CATE, CVETMO, SAVEOL.
par le réseau pour 10 espèces maraîchères, sous abri ou en plein
champ. Les observations sont issues de parcelles ‘fixes’ suivies depuis
la plantation ou semis jusqu’à la récolte, et de parcelles ‘flottantes’
suivies ponctuellement pour améliorer la représentativité du réseau.
Pour la tomate sous abri, le réseau est constitué de 5 parcelles en
hors-sol suivies toute l’année et de 5 parcelles en sol suivies de février
à octobre. Le bulletin donne un état des lieux des problèmes phyto-
sanitaires rencontrés sur les cultures et permet d’évaluer les risques
et le niveau de pression phytosanitaire du moment. Vous trouverez
des descriptions et des photos des maladies et ravageurs, des rappels
de méthodes de luttes préventives et alternatives. Des résultats de pié-
geage sont donnés pour Tuta absoluta sur tomate. Le BSV est un outil
30 complémentaire au suivi phytosanitaire de vos exploitations.
Le Bulletin de Santé du Végétal maraîchage paraît tous les 15 jours. Il
est consultable gratuitement sur le site de la DRAAF PACA, sur le site
de la Chambre régionale d’agriculture PACA et sur le site de la Cham-
bre d’agriculture des Bouches-du-Rhône. Inscrivez-vous sur le site
www.bsv-paca.fr pour recevoir directement le BSV par mail !

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2015 -


Complément d’ i nformati on
Notes
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Pour en savoir plus
YSite internet www.aprel.fr
YLes Bulletins de Santé du Végétal « maraîchage » PACA publiés sur
les sites de la DRAAF PACA, de la Chambre Régionale d’Agriculture
PACA et de la Chambre d'Agriculture des Bouches du Rhône. Il est
possible de s’inscrire sur le site www.bsv-paca.fr pour recevoir le BSV
par mail.
YLes « Messages réglementaires et notes nationales » sur le site de la
DRAAF PACA
http://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/Messages-reglementaires-et-notes
YProtocole sanitaire à appliquer dans le cadre de la prévention et de la
lutte contre les virus de la tomate - DRAAF-SRAL PACA - Juin 2013
Y« Guide phytosanitaire à l’usage des producteurs de PACA : sécurité,
fonctionnalité, aménagement, réglementation, protection de l’utili-
sateur » Chambre d’agriculture de Vaucluse – Septembre 2013 -
http://www.chambre-agriculture84.fr/
Y« Maîtrise de la protection intégrée - Tomate sous serre et abris » Ctifl
– 2011
Y« Stratégies de Protection des cultures de tomate sous abri contre
Tuta absoluta » - Protection Biologique Intégrée, Agriculture Biolo-
gique - Cahier Technique TUTAPI, Paris, ITAB, 2014, 16 pages

Réalisation SEIAC Aix-en-Provence - Impression SPI Septèmes-les-Vallons


F. Rey, A. Ginez, M. Giraud, C. Goillon, M. Goude, J. Lambion, A. Lefèvre, J. Segu-
ret, E. Tabone, A. Terrentroy, Y. Trottin-Caudal.
YSite Internet : http://ephytia.inra.fr - Maladies et ravageurs de la
tomate. Identifier/connaitre/maitriser - INRA
YApplication Di@gnoplant - Biocontrôle - INRA - Koppert
Y« Les maladies de la tomate : identifier, connaître, maîtriser »
D. BLANCARD- Quae- 2009
YSites Internet des fournisseurs d’auxiliaires et des firmes phytosanitaires
YSite Internet du Ctifl : www.ctifl.fr
Y« Reconnaître les auxiliaires Légumes et fraises sous serres, abris et
en plein champ » Ctifl-2006

Les organismes suivants qui ont contribué à l’élaboration de ce document sont agréés par le
Ministère chargé de l’Agriculture pour leur activité de conseil indépendant à l’utilisation de pro-
duits phytopharmaceutiques :
• Chambres d’Agriculture des Bouches du Rhône • CETA d’Eyragues sous le n° PA01498
et de Vaucluse dans le cadre de l’agrément mul- • CETA des serristes de Vaucluse PA01481
tisites porté par l’APCA sous le n° IF01762 • CETA du Soleil sous le n° PA01499
• CETA d’Aubagne sous le n° PA01478 • CETA de St Martin de Crau sous le n° PA01483
• CETA de Berre sous le n° PA01475 • Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes sous
• CETA de Chateaurenard sous le n° PA01488 le n° PA01584
• CETA Durance-Alpilles sous le n° PAO1482 • Rougeline sous le n° AQ01676
• CETA d’Eyguières sous le n° PA01474

Photos : Chambre d’Agriculture des Bouches du Rhône, APREL, CETA des serristes de Vaucluse,
CETA de Berre, CETA d’Eyguières, CETA de St Martin de Crau, Ctifl, Koppert, Biotop

Partenaires financiers :

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