Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les produits cités dans ce document ont été choisis parmi les spécialités commerciales ayant une
autorisation de mise sur le marché (AMM). La liste n’est pas exhaustive. D’autres produits autorisés sur
tomate peuvent être utilisés.
L’exactitude des informations de ce document a été vérifiée avec soin. Cependant, en aucun cas, l’APREL
et les rédacteurs ne pourront être tenus pour responsables d’une erreur ainsi que des conséquences quelles
qu’elles soient, qui pourraient en résulter. Seules les informations figurant sur l’étiquette font foi.
Y Nettoyage et entretien du maté- Y Leur utilisation impose un suivi des produits phytopharmaceutiques.
riel, des abris et des abords pour particulièrement rigoureux et une Dans ce livret, les spécialités qui
limiter les risques de contamination. stratégie qui favorise leur déve- sont sur cette liste (actualisation 13
Y Observations régulières des cul- loppement. La vigilance s’impose février 2015) sont signalées par la
tures pour repérer rapidement les notamment en matière de traite- mention BIOCONTROLE.
problèmes et agir en conséquence. ments.
Y Choix du matériel végétal : utili- Y Dans certains cas, ces stratégies * Liste des produits entrant dans le calcul
favorisent également l’arrivée dans du NODU vert Biocontrôle
sation de variétés résistantes,
greffage, choix de variétés adaptées les cultures d’auxiliaires indigènes.
au créneau de production et aux Y Application raisonnée de produits
équipements de l’exploitation… phytosanitaires, en complément
des autres méthodes si nécessaire
Y Techniques culturales qui mettent pour ne pas dépasser le seuil de
les plantes dans des conditions
optimales et/ou défavorisent les nuisibilité.
agresseurs : aération des abris, irri- Le Ministère en charge de l’Agricul-
gation et fertilisation adaptées, ture établit une liste de produits de
palissage et ébourgeonnage régu- biocontrôle*. Ces produits, qui uti-
liers, taille nette… lisent des mécanismes naturels
dans le cadre de la lutte contre les
Y Lutte mécanique : filets anti ennemis des cultures, sont à base
insectes, pièges englués, effeuillage de micro-organismes, médiateurs
pour éliminer des larves d’insecte, chimiques (comme les phéromones)
retrait des racines ou des plantes Macrolophus pygmaeus, auxiliaire
et substances naturelles d’origine prédateur polyphage, au coeur des
contaminées… végétale, animale ou minérale. Ils stratégies de protection intégrée
Y Apport d’insectes auxiliaires dans sont considérés, avec les autres contre aleurodes et Tuta absoluta.
les cultures pour lutter contre cer- méthodes non chimiques, comme 3
tains ravageurs. des méthodes alternatives à l'utilisation
Privilégier chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le moins de risque pour la santé et l’environnement.
Pour en savoir plus, rendez vous sur le portail EcophytoPIC qui a pour vocation de rassembler un maximum d’informations concernant les
techniques de protection intégrée des cultures et la réglementation. www.ecophytopic.fr
Y Contrôler et régler régulièrement le matériel de traite- Y Enregistrer les traitements sur un registre (obligation
ment. Soigner l'application pour une efficacité réglementaire).
optimale. Ne pas traiter aux heures chaudes (risque de
phytotoxicité ou de perte d’efficacité).
Y Alterner les familles de produits autant que possible Y Participer aux collectes d’Emballages Vides de Produits
pour limiter les risques de résistance. Phytosanitaires (EVPP) et de Produits Phytosanitaires
Non Utilisés (PPNU) qui sont organisées régulièrement.
Y Il est parfois intéressant de localiser les traitements Pour en savoir plus, contacter votre technicien ou votre
(foyers, début d’attaque…). distributeur.
Y Ranger les produits dans leur emballage d’origine, dans
un local réservé à cet usage et conforme à la réglemen-
tation.
Virus
Champignons
Bactéries
Nématodes
Meloidogyne arenaria Ma IR N
Meloidogyne incognita Mi IR N
Meloidogyne javanica Mj IR N
Physiologique
Silvering (argenture) Si T Wi 7
Blossom end rot BER T
Blotching Bl T
D’après European Seed
Association - mai 2015 Cracking Cr T
Aleurode "classique" des serres Peut provoquer des défauts de coloration sur les fruits sous forme de
Peut provoquer l’apparition de miellat et de fu- plages ou stries vertes ou jaunes (T.I.R), ainsi que l’apparition de miel-
magine et être vecteur de virus : ToCV et TICV. lat et de fumagine.
Les adultes se tiennent essentiellement sur le Il peut être vecteur de virus : TYLCV, particulièrement grave pour la
haut des plantes. tomate, et ToCV.
L’adulte a la forme d’un petit triangle. Il est gé- Il se développe rapidement en période chaude où il peut prendre la place de
néralement plus gros que Bemisia tabaci. Trialeurodes.
Les adultes se répartissent sur toute la hauteur de la plante.
Les puparium (larves âgées) L’adulte a les ailes parallèles, espacées et repliées en forme de toit. Vu de
sont ovales, blanchâtres, dessus, il a l’aspect d’un petit bâtonnet.
bombés, aux côtés bien
droits. Ils portent des soies Les puparium (larves âgées) sont jaunâtres
grandes et nombreuses. et plus plats que ceux de Trialeurodes va-
porariorum. Les côtés sont obliques. Les
Larves âgées vues
de dessus et de profil. soies sont plus courtes, plus fines et sou-
Illustrations de Tong-Xian Liu vent moins nombreuses, voire absentes.
Lutte mécanique
Pièges attractifs : panneaux et bandes jaunes englués
Dans certains cas, en pépinière ou en culture, sur foyers et
dans les zones à risque (entrées, points chauds, ouvrants),
des panneaux ou bandes jaunes englués installés en grand
nombre peuvent être utilisés pour un piégeage massif des
adultes d’aleurodes, contribuant ainsi à diminuer les popu-
lations.
Piègeage d’aleu-
rodes sur bandes ou
panneaux englués
11
Attention ! Ces pièges devront rester suf-
fisamment éloignés des plantes pour
attirer le moins possible les auxiliaires qui
seront apportés dans la culture.
Traitements aleurodes
Ces produits sont à utiliser sur des populations faibles. Voir légende des tableaux page 2.
Auxiliaires commercialisés
Aphelinus abdominalis : Petite guêpe parasite du Aphidoletes aphidimyza : Cécidomyie dont les larves,
puceron vert Macrosiphum euphorbiae. Elle pond ses œufs petits asticots orange, tuent et consomment des pucerons.
dans le puceron qui évolue en une momie noire. Cet auxi- On l'utilise parfois en complément des autres auxiliaires sur
liaire doit être lâché sur foyer en tout début d'attaque. On les foyers de pucerons si la température est suffisamment
peut apporter en complément un autre parasite, Aphidius élevée.
ervi, plus mobile mais moins actif sur les foyers. Ses momies
sont dorées. Macrolophus pygmaeus : Lorsqu’il est bien installé, il
participe aussi, en complément des auxiliaires précédents,
Aphidius colemani : Petite guêpe parasite du puceron vert au contrôle des pucerons, surtout sur de petits foyers.
Myzus persicae et du puceron noir Aphis gossypii. Elle pond
ses œufs dans le puceron qui se transforme en momie dorée.
Dans les cultures en
protection intégrée, on
observe souvent, en
complément des auxi-
liaires introduits, des
auxiliaires indigènes
tels que Praon sp, larves
de coccinelles, chry-
sopes, syrphes…
Momies de pucerons parasités
Pucerons parasités par Praon
Traitements pucerons
En début d'attaque, les traitements peuvent être localisés sur foyers. Voir légende des tableaux page 2.
Auxiliaires commercialisés
Diglyphus isaea : Petite guêpe parasite des larves de Dacnusa sibirica : Petite guêpe qui parasite les mouches
mouches mineuses. Elle les paralyse puis pond à côté et peut mineuses en pondant dans les larves. Les larves de cet auxi-
aussi se nourrir en piquant les larves. Les larves de cet auxi- liaire se développent aux dépens de celles de la mineuse.
liaire se développent aux dépens de celles de la mineuse. L’adulte de Dacnusa sibirica éclot à partir de pupes de
L’adulte de Diglyphus isaea éclot à partir de la galerie. mineuses.
THRIPS
Le thrips peut être vecteur du virus TSWV (maladie bronzée de la tomate). Les dégâts
peuvent être très graves, surtout en cas d’infestations précoces. Certaines variétés pos-
sèdent une résistance génétique à ce virus. Les dégâts directs de thrips sont rarement
importants. Cependant des piqûres de thrips sur jeunes fruits, si elles sont nombreuses,
peuvent détériorer la qualité en provoquant des taches jaunes visibles sur les fruits mûrs.
Ceci est observé surtout sur des cultures tardives (plantations de printemps-été). Dégâts de thrips sur fruit
Auxiliaires commercialisés
Actuellement, il n'y a pas d'auxiliaire spécifique utilisé
contre le thrips sur tomate. Macrolophus, introduit essen-
tiellement pour lutter contre l'aleurode et Tuta, peut avoir,
lorsqu’il est bien installé, une action secondaire intéressante
sur thrips.
14
Détection
Des panneaux englués de couleur jaune ou bleue permet-
tent de détecter et de piéger des thrips.
Tuta ab s o lu ta
Tuta absoluta est un papillon dont la larve (chenille) peut
provoquer de graves dégâts à tous les stades de la culture
en creusant des galeries dans les feuilles, tiges, bourgeons,
boutons floraux ainsi que dans les fruits en formation ou
mûrs.
Sa forte capacité de dissémination et de développement
et le risque important de dégâts imposent une vigilance
permanente et la combinaison de plusieurs moyens de
prévention et de protection. Tuta absoluta adulte Larves (chenilles) de Tuta absoluta
Attention : les dégâts sur feuilles peuvent être confondus
avec ceux des mouches mineuses Liriomyza spp. dont les
larves font également des galeries.
« Diffuseur » de Trichogrammes
Piégeage
Piégeage massif des adultes mâles avec des pièges à phé- Piégeage lumineux avec des lampes UV qui capturent des
romones. Les pièges doivent être entretenus régulièrement. adultes (mâles et femelles). Attention, selon les conditions
d’utilisation, des Macrolophus et des bourdons peuvent
être piégés.
16
Lutte mécanique
Equiper les abris avec des filets anti-insectes à maille En début d’attaque, retirer et détruire les feuilles et les
adaptée peut limiter les entrées d’adultes. fruits touchés.
Pour les serres comme pour les tunnels, des filets anti-
insectes posés au niveau des ouvrants et aux entrées
constituent une bonne protection contre les papillons de
noctuelles. En période à risque, s'il n'y a pas de filets anti-
insectes, fermer les portes et les ouvrants avant la tombée
de la nuit permet de limiter l’entrée des papillons.
Auxiliaires commercialisés
Macrolophus pygmaeus lorsqu’il est bien installé, par- Trichogramma achaeae, introduit en général pour lut-
ticipe au contrôle des noctuelles en consommant des œufs. ter contre Tuta absoluta, parasite également les œufs de 17
noctuelles.
Traitements
Voir le tableau des traitements dans le § Tuta ci-dessus
(même usage « Chenilles phytophages »)
ACARIE NS
A carie ns té tra nyq u e s
Les acariens tétranyques provoquent des dégâts directs sur les plantes (piqûres, dessèchement…).
18
Auxiliaires commercialisés
Actuellement, sur tomate on ne dispose pas d’auxiliaire qui puisse être utilisé de façon fiable contre les acariens. Macrolophus
pygmaeus, lorsqu’il est bien installé, peut ralentir le développement de petits foyers.
A carios e b ro nz é e
L’acariose bronzée est due à un acarien invisible à l’œil nu, Aculops lycopersici.
Elle peut toucher les feuilles, les tiges et les fruits.
Remarque : Dans la pratique, les doses des produits à base de soufre sont modulées selon la situation (dans la limite des doses homologuées). Voir un conseiller.
BOTRYTI S
Botrytis cinerea, agent de la pourriture grise, peut toucher les
tiges, les feuilles et les fruits.
Les techniques culturales ont un rôle essentiel dans la pré-
vention du botrytis :
Bonne maîtrise du climat dans la serre : contrôler l’hu-
midité et limiter ses variations.
Travail des plantes soigné et régulier :
- Effeuiller, ébourgeonner et couper les hampes des bou-
quets au ras des tiges, avec une coupe nette et dans des
conditions permettant le séchage rapide des plaies (le
matin, par temps sec, tubes de chauffage dans la végé-
tation…).
- En situation favorable au champignon, un traitement
localisé au niveau des plaies juste après la taille (effeuil-
lage, ébourgeonnage) paraît être un bon complément.
- Surveiller les hampes des bouquets ou les plaies laissées
après récolte des fruits ou des grappes car elles sont sou-
vent à l'origine de chancres de botrytis sur tige.
Fertilisation, irrigation et charge en fruits ajustées aux
Dates de semis et de plantation cohérentes avec le type besoins et au potentiel des plantes.
de serre et l'équipement dont on dispose (chauffage...) :
Repérage et élimination des premières plantes malades
pas de semis trop précoce dans des serres peu équipées.
pour limiter l'inoculum. Enfermer les chancres sur place dans
Densité de plantes adaptée à la saison. un sac plastique pour éviter la dissémination dans la serre.
Traitements botrytis
Les traitements contre Botrytis sont couverts par l’usage « Pourriture grise et sclérotinioses ». Voir légende des tableaux page 2.
Pour limiter les risques de résistance, alterner les familles des produits. Dans le tableau suivant les ——— séparent les familles
Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
TELDOR ou LAZULIE 1,5 kg 3j 8h 2 Agit par contact
(fenhexamid) 2 applications maximum
ROVRAL Aquaflo 2L 3j 8h 4 Agissent par contact
(iprodione) Voir *Recommandation de la firme : 3 applications maxi
remarque*
ROVRAL WG 1,33 kg 3j 24 h Conditions particulières à respecter pour l'implantation des
(iprodione) cultures suivantes : voir étiquette
Champi gnons
symptômes sont des taches poudreuses blanches à la sur- tômes sont des taches jaunes sur les feuilles.
face des feuilles.
Il existe des résistances variétales à l’oïdium externe (On) et à l’oïdium interne (Lt).
En conditions favorables, l’oïdium peut se développer très Surveiller régulièrement la culture pour détecter
rapidement. Il peut être très difficile à maîtriser. les premières taches. Intervenir rapidement pour
éviter tout développement de la maladie.
Traitements oïdium
Voir légende des
Pour limiter les risques de résistance, alterner les familles des produits. Dans le tableau suivant les ——— séparent les familles tableaux page 2.
Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
ARMICARB 3 kg 1j 8h 8 ? Agit par contact - Bien mouiller - Précautions en cas de mélange
(bicarbonate de potassium) avec certains produits: voir la notice
BIOCONTROLE
Utilisable en AB
(**) Remarque : Dans la pratique, les doses des produits à base de soufre sont modulées selon la situation (dans la limite des doses homologuées). Voir un conseiller.
Traitements cladosporiose
Les traitements contre la cladosporiose sont couverts par l’usage « Maladies des taches brunes ».
Voir légende des tableaux page 2.
Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
DITHANE Néotec 2 kg 3j 48 h 5 Agit par contact
(mancozèbe) Autorisé également contre mildiou
ORTIVA 0,8 L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
Autorisé aussi contre oïdium et mildiou (dose différente)
TOPSIN 70 WG 1 kg 3j 48 h 2 Agit par contact et systémie
(thiophanate-méthyl) Voir Autorisé aussi en traitement du sol contre verticilliose (dose différente)
remarque* *2 applications maximum y compris traitement du sol
CIDELY TOP 1L 3j 24 h Voir Action translaminaire et vapeur.
(difenoconazole+ remaque* ? * nb maxi d'applications : 1 en sol sous serre, 2 en culture hors sol
cyflufenamid) Autorisé aussi contre oïdium
Pas de référence terrain
DORIMAT 2L 7j 48 h 3 Agissent par contact
VISCLOR 500L Traitement autorisé sous serre uniquement à l’aide d’un automate
FUNGISTOP FL Autorisés aussi contre mildiou
(chlorotalonil)
MILDIOU
Les attaques sont favorisées par une forte humidité. Elles
sont assez rares sous abri mais peuvent être graves, avec un
développement rapide, notamment sous les ouvrants après
des pluies. Elles peuvent toucher les feuilles, les fruits, les
tiges, le collet et provoquer la mort des plantes.
22
Champi gnons
Spécialités commerciales Entrent aussi dans la stratégie de prévention contre les bactérioses
Suivre les indications
à base de CUIVRE Vérifier les conditions( dose, DAR, DRE…) et précautions d'emploi,
données sur l'étiquette
autorisées pour cet usage différentes selon les spécialités
Utilisables en AB (vérifier selon spécialités)
DITHANE Néotec 2 kg 3j 48 h 5 Agit par contact
(mancozèbe) Autorisé également contre cladosporiose
ORTIVA 1L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
Autorisé également contre oïdium et cladosporiose (dose différente)
RANMAN TOP 0,5 L 3j 24 h 6 ? Produit de contact avec effet sporicide
(cyazofamide)
COACH PLUS 2,5 L 3j 24 h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(dimethomorphe +
pyraclostrobine)
VINTAGE M dispers 2 kg 3j 48 h 4 Contact + pénétrant
(mancozèbe + ? Pas de référence terrain
benthiavalicarbe)
DORIMAT 2L 7j 48 h 3 Agissent par contact
VISCLOR 500L Traitement autorisé sous serre uniquement à l’aide d’un automate
FUNGISTOP FL Autorisés aussi contre cladosporiose
(chlorotalonil)
TRECATOL 2 kg 14 j 48 h 2 ? Agit par contact + systémique
(mancozèbe + bénalaxyl) Pas de référence terrain
AG R OB ACTE R I UM
La bactérie Agrobacterium est à l’origine d’une prolifération
24 racinaire importante qui peut être observée en culture hors
sol. Les plantes deviennent plus végétatives et la production
de fruits est pénalisée. Des études sont en cours pour améliorer
les moyens de protection.
Bactéri es et Vi rus
Protection contre les virus
Il n'y a pas de moyen de lutte curative contre les maladies
à virus. Il faut mettre en œuvre les moyens disponibles et L’acquisition de plants de tomate, mais aussi d'autres
complémentaires pour limiter les risques de contamination végétaux pouvant porter des virus ou leur vecteur,
ou d'extension si la maladie survient. Les principaux virus provenant de zones contaminées présente un risque
rencontrés actuellement sur tomate en France ou dans des important d’introduction de ces maladies.
pays limitrophes sont les suivants :
VIRUS VECTEURS
* Virus réglementé ToCV** : Tomato chlorosis crinivirus Aleurodes Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum
en pépinière TICV** : Tomato infectious chlorosis crinivirus Aleurode Trialeurodes vaporariorum
** Virus soumis à
réglementation ToTV : Tomato torrado virus Aleurodes Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum
*** Virus réglementé CMV : Virus de la mosaïque du concombre Pucerons
en pépinière et sur
semences PVY : Virus Y de la pomme de terre Pucerons
(chlorothalonil)
Dorimat 6
Altacor (RynaXypyr = H410, EUH401 0,6 H315, 317, 318, 332,
chlorantraniliprole)
Fungistop FL 335, 351, 410, EUH401
Visclor 500 L
(Bacillus thuringiensis)
(myclobutanil)
Mycotal EUH 210,401
Famille des
triazoles
(Lecanicillium muscarium)
Licorne H304, 319, 361d, 412, 0.3
Musdo 4 voir Succes 4 (même produit) Systhane new EUH401
Nissorun (hexythiazox) EUH401 0,5 Nimrod (bupirimate) H226, 304, 335, 411, 2
EUH066, 401
Oberon (spiromesifen) H317, 410, EUH401 1
Ortiva (azoxystrobine) H410, 400, EUH208, 401 3
Orytis / Jokari / Flanker H400, 410, EUH401 0,1
(acrinathrine) Famille des pyréthrinoïdes Prestop (Gliocladium catenulatum) Voir étiquette
Pirimor G (pyrimicarbe) H301, 319, 332, 410, 1 Previcur Energy H317, EUH401 p:4
EUH208, 401 (propamocarbe HCL + f : 100
fosétyl-aluminium)
Plenum 50 WG (pymétrozine) H351, 410, EUH401 0,5
Proplant (propamocarbe HCL) H 317 4
Préféral (paecilomyces Voir étiquette
fumosoroseus) Ranman Top (cyazofamide) H319, 410 0,6
Prev-AM ou Limocide H332, 319, 317, 411 Rovral Aqua Flo (iprodione) H351, 400, 410, EUH401 5
(essence d’orange)
Rovral WG (iprodione) H319, 351, 400, 410, EUH401 5
Proclaim Voir Affirm (même produit)
Scala (pyriméthanil) H412 1
Fluidosoufre H317, 319, EU401
Signum (boscalid + H400, 410, EUH401 b:3
(soufre)
Steward (WG) (indoxacarbe) H302, 371, 410, EUH208, 401 0,5 Heliosoufre S H318, EUH401
Thiovit jet microbilles EUH401
Success 4 (spinosad) H411 1
Systhane new voir myclobutanil
Suprême 20 SG (acétamipride) H302, 410, EUH401 0,2
Teldor (fenhexamid) H411, EUH401 1
Teppeki (flonicamide) EUH401 0,3
(flonicamide + Topsin 70 WG H302, 317, 332, 341, 410, 1
TNFG + TNFA)
(thiophanate-méthyl) EUH208, 401
Trigard 75 WP (cyromazine) H400, 411, EUH401 0,6
Toucan Voir Scala
Le règlement européen « CLP* » prévoit la mise en place d’un système Trecatol H317, 361d, 410 m:3
général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (mancozèbe+bénalaxyl) b : 0,5
(« SGH ») dont les critères sont établis au niveau international. Ce nouveau
système, progressivement mis en place, remplace le système préexistant Trianum EUH 208, 401
depuis juin 2015**. Il s’applique aux substances et produits phytopharma- (Trichoderma harzianum)
ceutiques. Les écritures des pictogrammes, phrases de risque (qui sont Vintage M disperss H317, 351, 361d, 400, EUH401 m:3
désormais appelés « mentions de danger ») et conseils de prudence ont été (mancozèbe + benthiavalicarbe) b : 0,3
modifiées. Pour plus d’information, consulter un conseiller.
26 Visclor 500 L voir chlorothalonil
* CLP : Classification, Labelling (étiquetage), Packaging (emballage)
** L’écoulement des produits classés, étiquetés et emballés selon le système Vivando (metrafenone) H411 0,4
préexistant est autorisé jusqu ‘au 1er juin 2017 Source pour les LMR européennes : http://ec.europa.eu/sanco_pesticides:public:index.cfm
Pour en savoir plus sur le nouvel étiquetage, voir le site de l’Institut National de Recherche et de Sécurité http://www.inrs.fr
ou http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=outil30
Les données des deux tableaux suivants concernent la toxi- En protection intégrée, les produits toxiques et très persis-
cité des spécialités phytosanitaires sur Macrolophus tants ne doivent pas être utilisés. Pour les autres, l’utilisation
pygmaeus, Encarsia formosa, Eretmocerus spp., Tricho- devra être raisonnée selon la situation : délai avant les
gramma spp. et les bourdons ainsi que la persistance de lâchers, nature des auxiliaires présents ou à venir, stade des
cette toxicité. Lorsque d'autres auxiliaires apportés ou auxiliaires présents, pression des ravageurs, possibilité de
autochtones sont présents, il faut aussi en tenir compte. localiser le traitement sur la plante ou dans la serre… L’im-
pact d’un produit sur les auxiliaires est souvent plus grave
Les notions de toxicité et de persistance dépendent beau-
pendant la phase d’installation, la plus délicate, que sur
coup du contexte dans lequel sont appliqués les produits.
une population bien installée.
Les données qui suivent sont donc indicatives et suscepti-
bles d’évoluer. Elles ont pour objectif d’alerter sur les La persistance d’un produit peut varier, notamment en
risques potentiels. Elles sont une synthèse de différentes fonction de la saison, du développement de la plante, des
sources : observations réalisées dans le cadre d’expérimen- techniques culturales… L’utilisation des produits reste donc
tations, expérience des techniciens, fournisseurs d’auxiliaires à décider au cas par cas, en consultant un conseiller ou le
(BIOBEST, KOPPERT, SYNGENTA Bioline et BIOTOP) ainsi que fournisseur d’auxiliaires.
des sites internet www.ipmimpact.com et e-phy.
Peu toxique
Moyennement toxique
Toxique
– Pas de donnée
ARMICARB bicarbonate – – – – – 0 – – – – 0
de potassium
? 쏹
CUIVRE produits à base de cuivre 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
DITHANE Néotec mancozèbe 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 2 Moins de 1 j
DORIMAT
VISCLOR 500L chlorothalonil 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
FUNGISTOP FL
LICORNE, myclobutanil 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Moins de 1 j
SYTHANE New
NIMROD bupirimate 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
sur nymphes
ORTIVA azoxystrobine 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
PRESTOP Gliocladium
catenulatum – – – – – – – – – – – –
PRÉVICUR ÉNERGY propamocarbe HCl – – – – – – – – – – – –
(irrigation) + fosétyl-Al
PROPLANT (irrigation) propamocarbe HCl 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Moins de 1 j
RANMAN TOP cyazofamide ? – – – – – – – – – – Moins de 1 j
ROVRAL iprodione 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 j
SCALA ou TOUCAN pyriméthanil 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – Moins de 1 Moins de 1 Moins de 1 – Moins de 1 j
SIGNUM pyraclostrobine + 쏹/쏹 – – – – – Moins de 1 – – – Moins de 1 j
boscalid sur larves
Soufre soufre 쏹/쏹 Moins de 1 Plus de 4 Moins de 1 Plus de 4 36 h
pour pulvérisation sur larves 쏹 쏹/쏹 쏹/쏹 쏹 쏹
29
Complément d’ i nformati on
Actions mises en œuvre
dans le cadre du plan ECOPHYTO
Le réseau Ferme DEPHY Le projet MacroPlus
Des maraîchers changent leurs pratiques de protection avec effi- Quelles techniques pour renforcer l’installation de Macrolophus
cacité ! pygmaeus ?
Le réseau Ferme DEPHY Ecophyto est un réseau national concernant Objectifs : Macrolophus pyg-
toutes les filières végétales. Un groupe de maraîchers Provençaux y maeus est un auxiliaire très utilisé
participe volontairement et l’animation est réalisée par la Chambre en Protection Biologique Intégrée
d’agriculture 13. Ces maraîchers cultivent sous abris plastiques ou sur tomate. Cette punaise très
serre verre les principales solanacées et cucurbitacées au printemps / polyphage est particulièrement
été, et les salades en automne / hiver. La tomate y est conduite à la intéressante pour réguler les
fois en Protection Inté- populations d’aleurodes et de
grée et en Agriculture Tuta absoluta. Le projet Macro-
Biologique. Les 8 exploi- Plus, qui débute en 2015, a pour
tations qui composent objectif de développer des tech-
le réseau travaillent niques permettant d’obtenir M.
dans l’objectif de limiter pygmaeus en nombre important,
l’utilisation de produits à coût réduit et de façon précoce
phytosanitaire de syn- dans la culture.
thèse, en mettant en Pistes de travail :
place notamment des - Plantes hôtes en tant que zones de refuge hivernal, de mini-élevage
pratiques qui assurent, ou de plantes relais (soucis, géranium…)
voire améliorent les ren- - nourrissage en culture en l’absence de proies
dements. Par exemple, - lâchers en zones confinées
l’introduction de l’auxiliaires Macrolophus pygmaeus en pépinière est Les expérimentations sont réalisées en stations expérimentales et sur
une pratique généralisée dans le réseau. En complément de cet auxi- des sites de production en agriculture biologique et conventionnelle.
liaire dans la lutte contre Tuta absoluta, les producteurs ont investi Le projet a également l’ambition de constituer un groupe de produc-
avec réussite dans les lâchers de l’auxiliaire Trichogramma achaeae. teurs motivés et curieux avec lesquels seront co-construits les
Le recours aux produits de synthèse est moins régulier, et les produits dispositifs expérimentaux.
de biocontrôle sont préférés et montrent une bonne efficacité. Le Financé par Ecophyto (ONEMA) et piloté par le GRAB, le projet Ecophyto MacroPlus (2015-2017)
réseau montre ses résultats régulièrement aux autres producteurs lors est labellisé par le Groupement d’Intérêt Scientifique PIClég® et par le pôle européen TERRALIA. Les
de démonstrations techniques sur les exploitations engagées. partenaires du projet sont : GRAB, INRA, APREL, Chambre d’agriculture des Bouches du Rhône, Serail.
Nouveauté 2016 : le réseau Ferme maraîchage en Provence travaille
sur la thématique de la fatigue des sols à l’aide de la matière orga-
nique et des stimulants de la vie du sol ! Le projet DEPHY SERRE
Pour toute information complémentaire, contactez Laurent Camoin
Système de production sous serres de tomates et de concombres,
(conseiller maraîchage à la Chambre d’agriculture 13) au 04 42 23 86 58
tendre vers le zéro intrant phytosanitaire
Objectifs : Améliorer les systèmes de productions dans une optique
de réduction de l’usage des intrants phytosanitaires, en préservant
les niveaux de performances économiques, agronomiques, qualita-
Le BSV tives et environnementales.
Un bulletin sur l’actualité sanitaire des cultures Le projet s’articule sur des essais en station et des suivis en serre de
production.
Le BSV (Bulletin de Santé du Végétal) Stratégies principales :
est une action du plan Ecophyto. Les - Essais de spécialités alternatives anti-oïdium et anti-botrytis.
bulletins sont rédigés dans chaque - Utilisation de moyens de piégeages physiques (pièges chromatiques,
région et pour chaque filière végétale aspiration…) pour lutter contre les aleurodes.
(maraîchage, arboriculture, viticulture, - Réalisation d’un suivi régulier des populations de ravageurs et adap-
grandes cultures, etc.). Le BSV maraî- tation des stratégies en fonction des résultats.
chage en Provence est réalisé grâce au - Optimisation de la lutte biologique (nourrissage des auxiliaires, limi-
réseau régional de conseillers constitué tation de l'effeuillage, gestion climatique...).
des conseillers de CETA, de Chambre d’agriculture et de coopératives. - Regroupement de ces démarches afin de vérifier leur synergie dans
Il est rédigé par quatre animateurs : 2 conseillers de Chambre d’agri- la conduite d’une culture dans une serre système
culture (Bouches-du-Rhône et Vaucluse) et 2 expérimentateurs de Le projet Ecophyto DEPHY SERRE (2015-2017) est financé par Ecophyto et piloté par l’AOPn Tomate-
l’APREL qui synthétisent les observations phytosanitaires recueillies concombre. Les partenaires du projet sont : APREL, ARELPAL, CATE, CVETMO, SAVEOL.
par le réseau pour 10 espèces maraîchères, sous abri ou en plein
champ. Les observations sont issues de parcelles ‘fixes’ suivies depuis
la plantation ou semis jusqu’à la récolte, et de parcelles ‘flottantes’
suivies ponctuellement pour améliorer la représentativité du réseau.
Pour la tomate sous abri, le réseau est constitué de 5 parcelles en
hors-sol suivies toute l’année et de 5 parcelles en sol suivies de février
à octobre. Le bulletin donne un état des lieux des problèmes phyto-
sanitaires rencontrés sur les cultures et permet d’évaluer les risques
et le niveau de pression phytosanitaire du moment. Vous trouverez
des descriptions et des photos des maladies et ravageurs, des rappels
de méthodes de luttes préventives et alternatives. Des résultats de pié-
geage sont donnés pour Tuta absoluta sur tomate. Le BSV est un outil
30 complémentaire au suivi phytosanitaire de vos exploitations.
Le Bulletin de Santé du Végétal maraîchage paraît tous les 15 jours. Il
est consultable gratuitement sur le site de la DRAAF PACA, sur le site
de la Chambre régionale d’agriculture PACA et sur le site de la Cham-
bre d’agriculture des Bouches-du-Rhône. Inscrivez-vous sur le site
www.bsv-paca.fr pour recevoir directement le BSV par mail !
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
31
....................................................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
Les organismes suivants qui ont contribué à l’élaboration de ce document sont agréés par le
Ministère chargé de l’Agriculture pour leur activité de conseil indépendant à l’utilisation de pro-
duits phytopharmaceutiques :
• Chambres d’Agriculture des Bouches du Rhône • CETA d’Eyragues sous le n° PA01498
et de Vaucluse dans le cadre de l’agrément mul- • CETA des serristes de Vaucluse PA01481
tisites porté par l’APCA sous le n° IF01762 • CETA du Soleil sous le n° PA01499
• CETA d’Aubagne sous le n° PA01478 • CETA de St Martin de Crau sous le n° PA01483
• CETA de Berre sous le n° PA01475 • Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes sous
• CETA de Chateaurenard sous le n° PA01488 le n° PA01584
• CETA Durance-Alpilles sous le n° PAO1482 • Rougeline sous le n° AQ01676
• CETA d’Eyguières sous le n° PA01474
Photos : Chambre d’Agriculture des Bouches du Rhône, APREL, CETA des serristes de Vaucluse,
CETA de Berre, CETA d’Eyguières, CETA de St Martin de Crau, Ctifl, Koppert, Biotop
Partenaires financiers :