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Circuit Micro Onde Passif PDF
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Sommaire
Chapitre 1. Rappel des notions de base et introduction de la matrice [S]
1.1 Caractérisation et représentation des circuits à l'aide des matrices Z, Y, ABCD et des paramètres S.
1.1.1 Définition
1.1.2. Représentation
1.1.3 Matrice impédance
1.1.4 Matrice admittance
1.1.5 Matrices de chaîne ABCD et abcd
1.1.6. Quadripôles en cascade
1.1.7. Quadripôles passifs – Réciprocité - Symétrie
1.1.8. Paramètres S (Scattering parameters)
1) Introduction
2) Intérêt des paramètres S
3) Matrice de répartition en courant et tension
3.1 Réseau à un seul accès
3.2 Réseau à n accès
4) Matrice de répartition [S]
4.1 Réseau à un seul accès
4.2 Réseau à n accès
1.2 Abaque de Smith et ses applications
1.2.1 Ligne de propagation – Analyse par la théorie des circuits
1) Expérience : mise en évidence des phénomènes de propagation en électronique
2) Modèle circuit d’une ligne de propagation
3) Equations différentielles couplées
4) Régime harmonique
4.1 Equations de propagation
x x
4.2 Etude générale des fonctions f ( (t )) et f ( (t ))
4.2.1 Vitesse de phase
4.2.2 Longueur d’onde
4.2.3 Formulation en ondes progressives et régressives
4.3 Caractéristiques des ondes : impédance caractéristique, constante de propagation
4.3.1 Impédance caractéristique
4.3.2 Constante de propagation
4.4 Coefficients de réflexion et de transmission – Rapport d’Ondes Stationnaire (ROS)
4.4.1 Coefficient de réflexion
4.4.2 Coefficient de transmission
4.4.3 Rapport d’onde stationnaire
2
4.4.3.1 Expression du ROS
4.4.3.2 Mesure du ROS
5) Adaptation d’impédance
5.1 Adaptation partie réelle : transformateur ¼ d’onde
5.2 Adaptation partie imaginaire : « stub »
6) Outil d’analyse : abaque de Smith
6.1 Abaque de Smith
6.1.1 Intérêt
6.1.2 Construction
7) Transformation d’impédance par une ligne
7.1- Etude analytique
7.2- Etude sur abaque dans le cas de la ligne sans pertes
7.3- Applications : adaptation à l’aide de stubs (lignes sans pertes)
7.3.1- adaptation par un stub
7.3.2- adaptation par deux stubs
7.3.3- adaptation par trois stubs
1.3 Propriétés de la matrice [S]
1.3.1 Application à un quadripôle
1.3.1.1 Paramètres S
1) Définition
2) Signification physique des paramètres S
3) Propriétés
3.1 Réciprocité
3.2 Symétrie
3.3 Unilatéralité
3.4 Conservation de l’énergie pour des jonctions sans pertes
1.3.1.2 Relations liant les courants et tensions (Vi et Ii) aux ondes de tension (ai et bi)
3
Chapitre 1. Rappel des notions de base et introduction de la matrice [S]
Théorie des lignes et abaque de Smith
1.1 Caractérisation et représentation des circuits à l'aide des matrices Z, Y, ABCD et des
paramètres S.
1.1.1 Définition
Un quadripôle est un composant ou un circuit (ensemble de composants) à deux entrées et
deux sorties qui permet le transfert d’énergie entre deux dipôles. Les signaux électriques en
entrée et en sortie peuvent être de nature différente (tension, courant, puissance). On distingue
deux types de quadripôles : actifs et passifs.
1.1.2. Représentation
Par convention, on donne le sens positif aux courants qui pénètrent dans le quadripôle comme
l’indique la figure 1.1 :
La matrice Y est évidemment l’inverse de la matrice Z. Elle n’existe donc pas toujours (il faut
que Z, si elle existe, soit inversible). On mesure la valeur des éléments de cette matrice en
imposant une source à un accès et en mettant l’autre en court-circuit (figure 1.4).
5
figure 1.4 : Mesure de y11 (gauche) et y12 (droite)
y11 est appelée admittance d'entrée en court-circuit et y22 admittance de sortie en court-
circuit. y12 et y21 sont les admittances de transfert en court-circuit.
6
La matrice de chaîne de deux quadripôles en cascade est donc le produit des matrices de
chaînes partielles. Comme la multiplication matricielle n'est pas une opération commutative,
il faut prendre garde à l'ordre dans lequel les quadripôles sont connectés. L'emploi de la
matrice T plutôt que t permet de ranger les matrices dans le même ordre que les quadripôles.
7
Aux hyperfréquences, la longueur des éléments est souvent du même ordre de grandeur que la
longueur d’onde : la théorie des lignes de transmission est applicable. Des ondes de courant et
de tension doivent être considérées :
V1= V10 cos (t - z) = Re{V10 exp j(t - z)}
2) Intérêt des paramètres S
Il existe pour l’étude des quadripôles linéaires des paramètres bien connus : paramètres Z, Y,
H. La détermination expérimentale de ces paramètres exige des mesures en court-circuit ou en
circuit ouvert. Au delà de 100 MHz, la condition circuit ouvert (impédance infinie) est
difficile à réaliser ; quant à la mise en court-circuit, elle entraîne souvent l’oscillation du
montage. Au contraire, les mesures des paramètres S se font sur entrée et sortie adaptées et
n’entraînent pas ces difficultés.
Par contre, elles nécessitent la mesure des ondes progressives et régressives. Dans le domaine
fréquentiel (régime harmonique), des dispositifs appropriés, les coupleurs directifs (qui seront
abordés lors de l’étude du principe des appareils de mesure), permettent l’accès à ces
grandeurs.
Dans le domaine temporel (réponse indicielle ou impulsionnelle), ces ondes sont
naturellement séparées dans le temps si l’excitation a atteint un régime établi avant le retour
des ondes régressives dues aux réflexions.
La connaissance des paramètres S permet en outre de calculer simplement les grandeurs le
plus communément recherchées : puissance, gain ou atténuation, facteur de réflexion sur un
accès, impédance d’entrée. Leur intérêt pratique est donc grand.
3) Matrice de répartition en courant et tension
Les matrices [Z] et [Y] sont inadaptées aux hautes fréquences. En conséquence on sera
amené à définir une nouvelle matrice, la matrice [S] qui aura l’avantage d’être mesurable sur
entrée et sortie adaptées, usuellement 50 Ω, ce qui résoudra tous ces problèmes.
La matrice [S], matrice de répartition ou «scattering matrix», est l’outil de base pour l’étude
des quadripôles ou des multipôles linéaires en hyperfréquence. Les paramètres S ont un lien
direct entre les transferts de puissance entrée - sortie d’un quadripôle ou des multipôles et la
puissance est la chose la plus facile à mesurer en hyperfréquence. Dans le cas général, on
considérera des éléments de circuits actifs ou passifs à plusieurs entrées.
3.1 Réseau à un seul accès
On considère un réseau à un seul accès composé d’un générateur d’impédance interne Z0
chargé par ZL (figure 1.6).
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Figure 1.6 : Réseau à un seul accès
Les expressions du courant et de la tension I et V sont :
E E.Z L
I V
Z0 Z L Z0 Z L
Il y a adaptation lorsque l’on a ZL = Z0*, où Z0* est le complexe conjugué de Z0. On
décompose le courant et la tension en :
- une Composante Incidente
- une Composante Réfléchie
Le courant incident est le courant dans la charge à l’adaptation :
E E
Ii (1)
Z0 Z0
*
2 R0
Z L Z0
*
Ir .I i (3)
Z L Z0
La tension réfléchie est donc :
Z0 Z L Z0
*
Vr . .Vi (4)
Z0 Z L Z0
*
Z0 Ir
Cela implique que Vr *
. .Vi (4' ) , et donc que Vr = Z0.Ir.
Z0 Ii
Les coefficients de réflexion en courant ρI et en tension ρV d’un réseau à un accès sont
respectivement :
9
Z L Z0
*
I
Z L Z0
Z0 Z L Z0
*
V .
Z0 Z L Z0
*
Remarque :
Z L R0
Si Z0 = Z0* = R0, alors : I V
Z L R0
zL 1 1
Avec l’impédance réduite z = ZL/R0 on obtient : zL
zL 1 1
1
2
z L z L 2.
*
On a aussi :
1
2
zL 1 zL zL
*
La relation 1 2.
2
permet d’obtenir :
zL 1 zL 1
2
zL zL
*
Ainsi pour une charge à partie réelle positive : 1 puisque 2. 0
zL 1
2
Les relations (1) et (2), d’une part, et les relations (3) et (4) d’autre, permettent d’obtenir
respectivement au niveau de chaque accès ou plan de référence Pj de la figure 1.7 :
On définit un vecteur [a], appelé Onde Incidente, par la relation :
10
a Z Z
* 1/ 2
0 0
.I i
2
avec :
I i Z 0* .Vi
1
b Z Z
* 1/ 2
0 0
.I r
2
avec :
I r Z0 1.Vr
Vi Z 0 .I i Vr Z 0 .I r
*
Forme matricielle :
Vi Z0* .I i
Vr Z0 . I r
I I i I r
V Vi Vr
La matrice impédance Z du réseau est définie par : V Z
. I
Les relations (3) et (4) donnent :
I r S I .I i
Vr S V .Vi
S et S sont respectivement les matrices de répartition en courant et en tension
I V
On montre que :
S (Z Z ) .(Z Z )
I
0
1
0
*
S (Y Y ) .(Y Y )
V
0
1
0
*
Z0 Z0
*
a .I i
2
Seule R0, la partie réelle de Z0, subsiste, on obtient :
11
Vi
a R0 .I i
R0
Z0 Z0
*
a Z Z
* 1/ 2
0 0
.I i
2
avec :
I i Z 0* .Vi
1
b Z Z
* 1/ 2
0 0
.I r
2
avec :
I r Z0 1.Vr
La matrice de répartition généralisée [S] est définie par : [b] = [S].[a]
S R0 1/ 2 .S I .R0 1/ 2 I i R0 1/ 2 .a I r R0 1/ 2 .b
12
Z 01 0 Z 01* 0
Z 0
Z0 j
Z 0
*
Z0 j
*
0
Z 0 n 0 Z 0 n
*
R01 0
R0 1/ 2 R0 j
0 R
0n
S Z .S .Z
*
R0i 1 Z0 j
Sij Sij . Sij Sij .
I I V * I V
0 0
R0 j Z 0i
Cas particulier :
Si Z0j = Z0j* = R0j j, (j = 1, … , n) alors :
R0 j
Sij Sij .
I V
R0i
Si en plus R01 = R02 = … = R0n, alors on a :
S S I S V
Cas général :
Ej = Vj + Z0j.Ij
Vj = Vij + Vrj
Ij = Iij - Irj
13
Figure 1.8
Pour chaque accès j (figure 1.8) du réseau à n accès de la figure 1.7 on a :
V j Z 0 j .I j
aj a 1 .R0 1/ 2 .V Z 0 I
2. R0 j 2
bj
2. R0 j 2
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Pour comprendre ce phénomène, il faut faire appel à la théorie de la propagation des ondes
électromagnétiques. On peut déjà affirmer que pour éviter les phénomènes de propagation
dans les circuits électroniques, il faut que la dimension de ces circuits soit plus petite que la
longueur λ associée à la longueur d’onde des signaux mis en jeu :
v
f
avec v la vitesse des signaux et f leur fréquence. Plus la fréquence croît, plus la longueur
d’onde diminue, plus les phénomènes de propagation sont susceptibles d’intervenir.
2) Modèle circuit d’une ligne de propagation
On considère une ligne bifilaire comme décrit sur la figure 1.10.
15
d’onde du signal qui se propage dans la ligne. Il n’y aura plus la possibilité de faire apparaître
des effets de propagation et la structure serait un simple filtre localisé de type passe-bas du
second ordre. On aura alors un modèle « localisé » ou « discret ».
Ainsi on considère un élément de ligne de longueur infinitésimale dx, représentant un tronçon
quelconque de la ligne de propagation, constitué des quatre éléments Rdx, Gdx, Ldx et Cdx
(figure 1.11) :
R : résistance linéique série en Ohms (/m).
G : conductance parallèle en Siemens (S/m).
L : inductance linéique série en Henrys (H/m).
C : capacité linéique parallèle en Farads (F/m).
Les quatre éléments R, G, L et C ainsi définis sont appelés paramètres primaires de la ligne
de propagation.
vxet de vx dxsont les mêmes du fait que dx est une longueur infinitésimale, permet
d’obtenir :
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4) Régime harmonique
4.1 Equations de propagation
En régime harmonique, c’est-à-dire en considérant comme excitation une onde sinusoïdale de
fréquence f, on obtiendra les équations différentielles qui régissent la tension V(x,) et le
courant I(x, ) suivantes :
R jL
I ( x, ) ( A( )e x B( )e x ) /
G jC
En posant :
R jL
Z c ( )
G jC
nous obtenons :
V ( x, ) A()ex B()ex
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4.2.1 Vitesse de phase
Le terme ω/β a la dimension d’une vitesse en m/s, on le notera par :
v
appelé vitesse de phase de l’onde progressive.
4.2.2 Longueur d’onde
On définira aussi la longueur d’onde λ telle que :
2
v
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Situation pour une onde régressive seule
Si seule une onde régressive existe (termes en e+γx ), nous obtenons :
v
Z c Z (x)
i
Le rapport onde de tension/onde de courant a le même module que pour les ondes
progressives, mais sa phase est opposée.
Ces deux situations correspondent concrètement au cas d’une ligne semi infinie (terminée
seulement à une extrémité). Dans ce cas en effet il ne peut y avoir qu’une seule onde
(progressive ou régressive) sous peine de voir la tension et le courant tendre vers l’infini, ce
qui est physiquement inacceptable. On en conclut que l’impédance Zc correspond à la valeur
de l’impédance qu’il faut connecter au bout d’une ligne afin qu’elle se comporte comme une
ligne semi infinie, c'est-à-dire pour que seule une onde (progressive ou régressive) se propage.
On nomme cette impédance l’impédance caractéristique de la ligne. Une ligne terminée par
son impédance caractéristique c Z est dite adaptée.
Nous avons vu que l’expression de Zc s’écrit en fonction des paramètres linéiques de la ligne
de propagation R, G, L et C :
R jL
Z c ( )
G jC
Dans le cas général, l’impédance caractéristique d’une ligne est donc complexe. En pratique
cependant, la qualité des conducteurs utilisés (Cuivre, Or ou Argent) ainsi que des substrats
diélectriques nous situent le plus souvent, dans le domaine de la radio fréquence (RF), dans
un contexte « faibles pertes » qui implique :
R << jLω et G << jCω.
On a alors à gérer une impédance caractéristique réelle, qui s’écrit :
L
Zc
C
L’adaptation de la ligne s’en trouve évidemment grandement simplifiée.
4.3.2 Constante de propagation
La constante de propagation s’écrit :
( R jL).(G jC) j
Elle s’exprime en fonction de α et β, que l’on nomme respectivement constante d’atténuation
et constante de phase.
Le coefficient α fournit l’atténuation linéique de la ligne e−αx en fonction de la distance x. α
s’exprime en nepers/m (np/m). On calcule souvent l’atténuation d’une onde en dB/m :
19
α (dB/m) = 20.Log(e−α ) = −8,686.α(np/m).
Dans l’hypothèse « faibles pertes », on obtient pour les expressions de α et de β :
1 R 1
LC et GZc
2 Zc 2
1 R 1
Les termes et GZc représentent les pertes conductrices dues à la résistance série R et
2 Zc 2
les pertes diélectriques dues à la conductance G, respectivement. Dans la pratique, la qualité
des diélectriques utilisés conduit souvent à négliger les pertes diélectriques qui s’avèrent
largement inférieures aux pertes conductrices.
4.4 Coefficients de réflexion et de transmission – Rapport d’Ondes Stationnaire (ROS)
La propagation des ondes dans une ligne de propagation est régie par les caractéristiques de la
ligne, qui imposent en particulier la vitesse et l’atténuation des ondes, mais également par les
conditions aux extrémités, c'est-à-dire les composants ou circuits connectés aux deux
extrémités de la ligne. On nomme ces conditions « conditions aux limites ».
4.4.1 Coefficient de réflexion
On définit un coefficient de réflexion ρ par le rapport d’une onde se propageant dans un sens à
l’onde se propageant en sens inverse, après réflexion sur un obstacle ou une discontinuité
(figure 1.12). Cette définition impose que l’on détermine le sens à partir duquel le coefficient
de réflexion est considéré. Cela peut concerner les ondes de tension ou de courant, mais en
pratique on considère essentiellement les ondes de tension.
Pour une onde progressive de tension, on définit dans le cas général le coefficient de réflexion
ρ en un point x de la ligne par :
v i B.e x B 2x
.e
v i A.e x A
B 2x
Comme .e , alors en tout point de la ligne x = l, l’impédance Z(l) est :
A
v(l ) A.e l B.e l 1 (l )
Z (l ) Zc . l l
Zc .
i(l ) A.e B.e 1 (l )
Pour une onde régressive en tension, on obtient de la même façon en x = 0 :
v(0) A B 1 (0)
Z (0) Zc . Zc .
i(0) A B 1 (0)
Ainsi :
Z (l ) Z c z (l ) 1
(l )
Z (l ) Z c z (l ) 1
20
C’est la définition générale et unique du coefficient de réflexion en tension où Z(l) représente
l’impédance de charge de la ligne de propagation, quel que soit le sens de propagation
considéré, et z(l) représente l’impédance réduite de charge définie comme :
Z (l )
z (l )
Zc
On définit également l’admittance réduite par :
1
y (l )
z (l )
On pourrait montrer que le coefficient de réflexion en courant est égal à l’opposé du
coefficient de réflexion en tension.
4.4.2 Coefficient de transmission
Le coefficient de transmission est par définition le rapport entre l’onde de tension transmise à
une charge, ou à une liaison entre deux lignes, et l’onde de tension incidente (se propageant
vers la charge) (figure 1.12).
Pour une onde progressive de tension, on a donc :
v A.e x B.e x B
T
x
1 .e 2x 1
v A.e A
Pour une onde régressive de tension, on a :
v A.e x B.e x A
T
x
1 .e 2x 1
v B.e B
On en déduit la définition générale et unique du coefficient de transmission en tension :
Tv = 1+ ρ
21
On peut vérifier que ce résultat n’est pas contradictoire avec la réalité physique qui implique
que la puissance transmise doit être égale à la puissance incidente moins la puissance
réfléchie.
Le coefficient de transmission en courant s’écrivant Ti = 1 - ρ , on obtient bien un coefficient
de transmission en puissance : Tp = Tv.Ti* =. (1+ ρ).(1 - ρ*) = 1 - |ρ|2 inférieur à l’unité.
4.4.3 Rapport d’onde stationnaire
On utilise l’abréviation ROS, ou en Anglais le terme « Voltage Standing Wave Ratio », soit
VSWR.
4.4.3.1 Expression du ROS
On s’intéresse à l’amplitude des ondes de tension et de courant le long de la ligne lorsqu’elle
est terminée par une charge quelconque réelle Zl . On se place dans l’hypothèse d’une ligne de
propagation sans pertes. Cette hypothèse ne modifie en rien la conclusion de l’étude mais
permet de la simplifier. Le résultat obtenu pourra être généralisé au cas des lignes à pertes. En
l’absence de pertes, on a :
γ = j.β = j.2π/λ
D’autre part, l’impédance caractéristique de la ligne étant réelle, le coefficient de réflexion au
niveau de la charge Zl sera lui-même réel.
Soit le rapport entre l’onde de tension totale et l’onde progressive :
v A.e x B.e x B
u
x
1 .e 2 jx
v A.e A
L’amplitude ou module normalisé de l’onde de tension totale en tout point x de la ligne sur
l’onde de tension progressive s’écrit alors :
B 2 jx
u 1 .e
A
La relation précédente vérifie :
B B
1 u 1
A A
Ainsi cette amplitude normalisée passe par des maxima et des minima :
B k
umin = 1 si 2βx =π + 2kπ c’est-à-dire pour x k
A 2 4 2
B
umax = 1 si 2βx = 2kπ c’est-à-dire pour x k k
A 2
Les minima et les maxima se retrouvent donc tous les λ/2. Ils sont espacés entre eux de λ/4
comme le montre la figure 1.13 :
22
Figure 1.13 : Illustration de la notion de Rapport d’Onde Stationnaire (ROS) :
amplitude de l’onde de tension. Tracé effectué pour B / A = 0,5 .
Le ROS ou VSWR se définit comme suit :
umax 1 B / A 1
S
umin 1 B / A 1
23
5.1 Adaptation partie réelle : transformateur ¼ d’onde
La méthode pour mettre en oeuvre la technique d’adaptation par transformateur ¼ d’onde est
la suivante :
Calculer l’impédance d’une charge réelle « vue » à travers une ligne de propagation
de longueur l. Cette impédance correspond à l’impédance d’entrée du circuit ainsi
constitué d’une ligne chargée.
Montrer que pour l = λ/4, la ligne est équivalente à un transformateur d’impédance.
5.2 Adaptation partie imaginaire : « stub »
L’impédance ramenée à travers une ligne de propagation par un circuit ouvert (CO) ou un
court-circuit (CC) est purement imaginaire et peut être complètement ajustée (figure 1.14) :
24
rapport à 50 Ω qui constitue le standard d’impédance en hyperfréquences. L'abaque de Smith
permet alors de déterminer graphiquement, en régime harmonique, l'impédance et le
coefficient de réflexion le long d'une ligne. La méthode est basée sur l’utilisation des relations
suivantes :
Impédance réduite : z = r + jx
où r et x sont appelés respectivement résistance et réactance.
Admittance réduite : y = g + jb
où g et b sont appelés respectivement conductance et susceptance.
z 1 1 y
Coefficient de réflexion : ρ=
z 1 1 y
1 ρ
Impédance réduite : z=
1 ρ
1 ρ
Admittance réduite : y=
1 ρ
1 ρ
Taux d’ondes stationnaires (T.O.S) : S=
1 ρ
L’abaque de Smith est un réseau de courbes, tracées dans le plan complexe de ρ, permettant
de trouver par lecture directe l’impédance correspondant à un coefficient de réflexion ρ, dont
on connaît l’affixe et réciproquement.
1 ρ
A partir de la relation z = r+jx = nous allons chercher les courbes qui, dans le plan
1 ρ
complexe de ρ, sont le lieu géométrique des points correspondants à ρ =cte, S=cte, r=cte et
a) courbes ρ =cte
Ce sont des cercles de rayons ρ centrés sur ρ = 0. Lorsque la charge réfléchissante est
centrés sur ρ = 0.
25
ρ 1
1 ρ
S Cte
1 ρ
1 5/3 3 7 S
1 ρ 1 ρ r jρ i
z = r+jx = =
1 ρ 1 ρ r jρ i
2 2
1 ρr - ρi
r= 2 2
(a)
(1 ρ r ) ρi
2 .ρ i
x= 2 2
(b)
(1 ρ r ) ρi
26
c) Courbes r=cte
Lorsque r = cte la relation (a) devient :
r 2 2 1
(ρ r )+ ρi =
r 1 2
(1 r)
d) Courbes x=cte
Lorsque x = cte la relation (b) devient :
1 2 1
2
(ρ r 1) +(ρ i )= 2
x x
Tous ces cercles sont tangents à l’axe ρ r au point ( ρ r =1, ρ i = 0), auquel se réduit
d’ailleurs le cercle correspondant à x infiniment grand.
1 ρ
Sachant que l’impédance réduite z en fonction du coefficient de réflexion ρ est z=
1 ρ
1 ρ
et que l’admittance réduite y=1/z est y= alors y peut s’écrire comme sous la forme
1 ρ
1 ρ 1 Γ
suivante y= = , avec = -ρ = ρ.ejπ.
1 ρ 1- Γ
27
Remarque : Un tour d’abaque est équivalent à un déplacement de /2 sur la ligne, car
deux points de la ligne distants de /2 sont équivalents.
28
7) Transformation d’impédance par une ligne
7.1- Etude analytique
Z
Soit une ligne terminée par une impédance Z ( z ).
ZC
Supposons que l’on coupe la ligne en un point d’abscisse s. Quelle est alors l’impédance que
doit-on mettre à cet endroit pour que la répartition du courant et du potentiel entre le
générateur et le point coupé soit un inchangée ? C’est le problème de la transformation des
impédances.
On remplace la ligne précédente par :
29
z th (l s)
On a : Z(s) = ZC.z(s) = ZC .
1 z.th (l s)
z thl
ou : Z ( s) ZC .
1 z.thl
Cas particuliers importants :
1- Stub :
On appelle stub, une ligne sans pertes (α = 0, = j.β) terminée par un court-circuit (Z(l) = 0).
L
Comme la ligne est sans pertes (α = 0), alors = j.β, Z C RC et l’impédance
C
apparente à l’entrée de la ligne court-circuitée est :
/8 π /4 j -j
/4 π /2 j∞ 0
3/8 3 π /4 -j J
/2 π 0 j∞
3/4 3 π /2 j∞ 0
2π 0 j∞
31
Supposons que la ligne transporte des ondes de fréquences f, 2f, 3f, 4f, 5f, … . Un tronçon
court-circuité quart-d’onde (longueur /4) ramène des courts-circuits pour ces dernières
fréquences et un circuit ouvert pour le fondamental f, il permet donc de filtrer les
harmoniques 2nf.
Que doit valoir Z0 pour qu’il y ait adaptation ? En effet il y a adaptation si la ligne
d’impédance caractéristique Z1 est chargée par Z1 = ZA1B1.
Or on a :
ZA2B2 = Z2.
32
Z2
L’impédance réduite de charge de la ligne Z0 est donc :
Z0
1 Z
Cette ligne ramène dans le plan A1B1 l’impédance réduite : z A1B1 0
Z2 Z2
Z0
Adaptation si : Z1 = ZA1B1 =Z0.z A1B1
Z0
C’est-à-dire : Z1 Z 0 .
Z2
Donc : Z 0 Z1.Z 2
z 1
En tout point de la ligne on a :
z 1
B 2l B
Or : T .e , .e2s
A A
Donc : T .e2l
Ainsi : T , arg arg T 2 .l
33
Démarche :
- le point P se déplace sur le cercle de centre O, de rayon T lorsque l’on se déplace
Exemple 1 :
zT = 0,8 + j.1
La division qui correspond sur l’abaque est : 0,149
l
Si on se donne =0,037 vers le générateur, alors il faut s’arrêter sur la division :
0,186 (= 0,149 + 0,037)
Donc : z = 1,4+j.1,3
34
Il y a adaptation dans le plan AA’ si yAA’ = 1. A cet effet il faudra déterminer d et d’ pour
réaliser cette condition.
b1
S11 : Coefficient de réflexion à l’entrée, la sortie étant adaptée.
a1 a2 0
b2
S 21 : Coefficient de transmission de l’entrée vers la sortie, la sortie étant adaptée
a1 a2 0
b2
S 22 : Coefficient de réflexion en sortie, l’entrée étant adaptée
a2 a1 0
b1
S12 : Coefficient de transmission de la sortie vers l’entrée, l’entrée étant adaptée
a2 a1 0
Remarque : S11 est le rapport de l’onde réfléchie à l’onde incidente à l’entrée du quadripôle
lorsque l’onde incidente à l’accès 2 est nulle. D’un point de vue terminologie le rapport d’une
onde réfléchie à une onde incidente s’appelle un coefficient de réflexion. C’est la fraction
d’énergie réfléchie par le quadripôle dont on comprend bien qu’elle devra être minimisée
pour favoriser le transfert du signal à la sortie du quadripôle.
3) Propriétés
On considère un dispositif multi accès (multipôle ou multiporte).
3.1 Réciprocité
36
La transmission de la porte i vers la porte j est la même que la transmission de j vers i. C’est
toujours le cas lorsque les jonctions sont remplies d’air ou de diélectriques non
ferromagnétiques. On a alors :
Sij = Sji (S12 = S21 pour un quadripôle)
Pratiquement, tous les quadripôles passifs ne contenant pas de matériaux ferrimagnétiques
sont réciproques. En particulier les quadripôles réalisés à partir de résistances, inductances,
capacités, tronçons de ligne de transmission, etc... sont réciproques.
3.2 Symétrie
Les quadripôles présentant des propriétés électriques identiques lorsque l’on inverse l’entrée
et la sortie sont dits symétriques. La symétrie implique donc la réciprocité alors que l’inverse
n’est pas vrai. Ceci se traduit par les conditions suivantes, une fois que les conditions sur la
réciprocité sont satisfaites :
Sii = Sjj (S11 = S22 pour un quadripôle)
La matrice S est symétrique par rapport à la diagonale principale et :
S = ST
ST étant la matrice S transposée.
3.3 Unilatéralité
L’unilatéralité d’un quadripôle est un cas particulier de non réciprocité. Non seulement le
transfert interne d’énergie n’est pas identique dans les deux sens, mais en plus il est nul pour
l’une des deux directions de propagation du signal. Les conditions électriques à satisfaire sont
les suivantes :
S12 = 0
Le transistor est un exemple typique de quadripôle unilatéral (pour peu que l’on soit loin de sa
fréquence de coupure) puisqu’il n’amplifie le signal que dans un sens.
3.4 Conservation de l’énergie pour des jonctions sans pertes
1
La puissance associée à une onde ai ou bi s’écrit : Pi ai .ai où ai* représente le complexe
*
2
1
conjugué de ai. Le terme provient du fait que l’on considère l’amplitude des ondes.
2
Toutes les puissances associées aux ondes incidentes se retrouvent sur les ondes émergentes :
Remarque importante : pour des multipôles réciproques, la relation de conservation de
l’énergie s’écrit :
[S]* [S]= [S]2 = [I ]
1.3.1.2 Relations liant les courants et tensions (Vi et Ii) aux ondes de tension (ai et bi)
Soit le quadripôle de la figure 1.16 :
37
Figure 1.16 : ondes incidentes et réfléchies aux accès du quadripôle.
Dans le cas général, les ondes incidentes et réfléchies aux accès 1 et 2 du quadripôle de la
figure 1.15 prennent la forme suivante :
V1 Z1.I1 V2 Z 2 .I 2
a1 a2
2 Re( Z1 ) 2 Re( Z 2 )
V1 Z1 .I1 V2 Z 2 .I 2
* *
b1 b2
2 Re( Z1 ) 2 Re( Z 2 )
V1 R0 .I1 V2 R0 .I 2
b1 b2
2 R0 2 R0
comme Tension Réduite, v, et Courant Réduit, i. Les dimensions des variables réduites v et i
sont [V] [Ω]-1/2 pour v et [A] [Ω]1/2 pour i. Ces deux dimensions sont équivalentes grâce à la loi
d’Ohm et se résument à [W]1/2 qui est la racine carrée d’une puissance. Les ondes incidentes
et réfléchies a et b auront donc cette même dimension qui n’est pas celle d’une grandeur
directement mesurable.
38