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Confrontation à l'expérience de divers modèles du comportement thermique


de modules solaires photovoltaïques

Technical Report · April 2016


DOI: 10.13140/RG.2.2.28352.35846

CITATIONS READS

3 1,003

7 authors, including:

Mohamed Akhsassi Amine El Fathi


University Ibn Zohr - Agadir Faculty of Sciences and Techniques of Al Hoceima- Abdelmalek Essaâdi University
20 PUBLICATIONS   181 CITATIONS    13 PUBLICATIONS   149 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Nouredine Erraissi Noura Aarich


Faculty of Sciences Semlalia Cadi Ayyad University Marrakech, Morocco Cadi Ayyad University
18 PUBLICATIONS   199 CITATIONS    18 PUBLICATIONS   203 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Some of the authors of this publication are also working on these related projects:

Introducing cactus plantations (Opuntia spp.) and smart water management systems in marginal lands of Egypt and Morocco to drive rural renaissance in the
Mediterranean Region View project

New solar cells based on perovskite materials View project

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4 Congres de l'Association Marocaine de Thermique
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Confrontation à l’expérience de divers modèles du comportement


thermique de modules solaires photovoltaïques
Résumé : La prédiction de la température d’un module/cellule photovoltaïque est fondamentale pour évaluer
avec précision ses performances électriques. Dans cette étude, nous nous concentrons sur la comparaison avec
l’expérience de dix modèles d’estimation de la température de modules PV calculés à partir du rayonnement
incident, de la température ambiante, qu’ils prennent en compte l’effet du vent ou pas. Ces modèles sont
appliqués pour calculer la température d’un des modules PV d’une centrale de 7,2 kWc installée sur le toit à l’air
libre dans le village d’Elkaria, prés d’Essaouira (Région de Marrakech-Safi, Maroc) pendant deux journées (ciel
clair et ciel nuageux).
Les confrontations à l’expérience ont montré que :
- les méthodes prenant en considération le vent sont plus précises que celles qui l’ignorent ;
- les méthodes du NOCT et celle de PVSyst surestiment les valeurs de la température du module et celles
de Lasnier 1 et 2 donnent les meilleures simulations parmi les méthodes ignorant le vent ;
- les méthodes du NOCT Dynamique 1 et 2 sous-estiment les valeurs de la température du module et les
méthodes de Mattei, de Faiman et la notre sont les plus précis parmi les méthodes utilisant le vent

Mots clés : Température de modules PV, Mesures expérimentales, Modèles théoriques, Étude comparative.

M. Akhsassi, A. El Fathi, N. Erraissi, N. Aarich, A. Bennouna*, M. Raoufi, A. Outzourhit


Département de Physique, Faculté des Sciences Semlalia, Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc
* Auteur correspondant (sindibad@uca.ma)

1. Introduction
Dans le développement du marché industriel photovoltaïque, il y a une demande en modèles
précis de prévisions de la productivité énergétique. Plusieurs paramètres influencent la productivité
photovoltaïque. En première ordre, le rayonnement incident sur le plan des modules PV et en
deuxième ordre, la température du module PV, qui peut être considérée comme étant la même que la
température de la cellule solaire photovoltaïque Mattei et al. (2006) [1] ou différente de celle-ci
d’environ 3°C à l'intensité de rayonnement solaire de 1000 W/m² d’après King et al. (2004) [2]. Le
coefficient de température de la puissance est déterminé généralement par une méthode
mathématique arrêté par la norme CEI 60891 et non pas par une voie métrologique [3]. En plus, il
peut aussi dépendre de la température du module et du rayonnement solaire incident d’après King et
al. (2004) [2], qui a analysé trois technologies PV différentes et a constaté que la productivité des
modules est réduite de 2 à 10% pour les hautes températures.
Pour être commercialisés, les performances électriques des modules solaires PV sont
1
généralement mesurées dans les conditions de test standard STC . Ces conditions ne sont
qu’exceptionnellement atteintes sur site, car il est difficile d’avoir une température des modules PV à
25°C lorsque le rayonnement solaire atteint 1000 W/m². C’est pour cette raison que la température de
2
fonctionnement nominal de la cellule NOCT (en anglais Normal Operating Cell Temperature) est
définie dans la norme IEC61215 (2005) et la dépendance à l’égard de la température sont indiquées
sur les fiches techniques depuis 2012 [3]. Pour une journée ciel clair d'été en Europe, la température
du module PV peut facilement atteindre 60°C pour une installation à l’air libre et encore plus pour une
installation intégrée dans une toiture. Nous avons estimé que, dans les conditions extrêmes, la
3
température des modules PV de la future centrale de 50MWc de Ouarzazate dépasserait 80°C.
Donc, il est utile de modéliser une relation physique la plus précise possible entre la température du
module PV et les paramètres météorologiques pertinents, dont le vent, qui joue un rôle important pour
limiter le réchauffement des modules PV. Oukili et al. (2013) [4] a utilisé le modèle standard utilisé
dans la plupart des logiciels de simulation, développé par Nolay (1987) [5] et basé sur la température
ambiante et l'intensité de rayonnement solaire seules mais en ignorant l'effet du vent [6].
Divers auteurs, tels que King et al. [2], Duffie & Beckman (2006) [6], Skoplaki et al.(2008) [7], Koehl
et al. (2011) [8], Kurtz et al. [9], Mattei et al. (2006) [1], Faiman et al. (2008) [10], ont développé
différentes méthodes pour inclure l'effet du vent dans l’estimation de la température du
module/cellule/champ PV.
Koehl et al. (2011) [8] ont évalué un effet de refroidissement par le vent qui est d'environ 15-20 °C
pour des vitesses de vent de 10 m/s avec une intensité de rayonnement solaire à 1000 W/m².
Ransome (2009) [11] a trouvé un facteur de refroidissement par le vent voisin de -3.5°C/(m/s) pour les

1
STC : G0 = 1kW .m -2 ; Tref = 25°C ; AM = 1, 5; v = 0m.s -1 ; η ref = 18,1%; β Pmp = -0, 38% / K
2
NOCT : Gg , NOCT = 800W .m -2 ; TNOCT = 45°C ; Ta , NOCT = 20°C ; v = 1m.s -1; η PV , NOCT = 0; β = 45°; γ = 0°
3
Programme NOOR VI du Plan Solaire Marocain (2009)
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faibles vitesses et saturant pour les grandes vitesse du vent ; il a aussi évalué l’effet de l’inertie
thermique du module PV et a trouvé qu’il faut environ 15 min après changement des paramètres
météorologiques pour que la température du module se stabilise. Mais il est vrai que le temps
d’atteinte d’une température stationnaire dépend d vent.
Dans la plupart des installations PV la mesure directe de la température du module n’est pas
disponible. À cause de l’absence de ces mesures expérimentales dans différents sites PV du Maroc,
pour évaluer correctement la productivité des futurs systèmes PV entrant dans le cadre du Plan
Solaire Marocain, nous avons décidé d’évaluer la précision des modèles de calcul de la température
de module PV à partir de mesures au sol :
- du rayonnement solaire (Gg),
- de la température ambiante (Ta),
- de la vitesse du vent (v),
Dans cette étude, nous nous concentrons sur les modèles de calcul de la température du module
PV, qu’ils prennent en compte l’effet du vent ou pas et adaptés pour les installations à l’air libre (non
intégrées au bâti).

2. Dispositif expérimental
La centrale PV et la station météorologique équipée de plusieurs instruments de mesure pour
suivre le rayonnement solaire, la vitesse du vent ainsi que les températures ambiante et du module,
sont localisées dans la région de Marrakech-Safi dans une zone ventée prés d’Essaouira, Maroc
(31.52°N, 9.27°W). Cette région est caractérisée par une irradiation importante, et une forte exposition
atlantique qui tempère les amplitudes de température par rapport à l’intérieur du pays. La vitesse
moyenne annuelle du vent est entre 7 et 8 m/s [12]. Le suivi de cette centrale fournit des informations
utiles sur le fonctionnement du système PV, notamment les paramètres météorologiques du site
enregistrés dans l’enregistreur de données (data logger) de Sunny Boy Control Plus (SBCP) qui
communique avec le Sunny Sensor Box (SSB). On y mesure :
- le rayonnement incident sur le plan de la cellule de référence (SSB),
- la vitesse du vent par un anémomètre à 3m du sol,
- avec une sonde Pt100 les températures ambiante et sur la face arrière du module PV de
Sunpower SPR-225-WHT (dimensions de 1559.0 × 798.0 × 46.0mm, vitre avant en verre
trempé de 3,2 mm d’épaisseur, 72 cellules monocristallines de 5 pouces).
Le module PV et la cellule de référence sont installés sur le toit du local technique à l’air libre,
montés face au Sud sur un support en acier galvanisé incliné de 35° par rapport à l’horizontale
(identique à celle des modules). Ces données de mesure sont stockées dans le SBCP sous forme de
moyenne par chaque pas de 5min puis enregistrées et transférées à un ordinateur par un modem
GSM ou une interface Bluetooth.

Station météorologique

Poteau électrique

(a) (b)

Figure 1 : Dispositif expérimental extérieur (a) et intérieur (b).

3. Modèles théoriques utilisés dans cette étude


En plus du rayonnement solaire, les performances d’un module photovoltaïque, dépendent aussi
de sa température. Cette température peut être déterminée par un équilibre thermique en considérant
qu’une partie du rayonnement solaire absorbé qui n'est pas convertie en électricité est dissipée dans
l'air ambiant sous forme de chaleur :

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- l’environnement du module PV est supposé toujours à la température ambiante ;
- la vitesse du vent est la même des deux côtés, toutes les surfaces sont isothermes ;
- le régime est permanent ;
- les échanges par conduction et de la surface latérale du module supposés négligeables;
- toutes les propriétés physiques sont constantes, c'est-à-dire indépendantes de la longueur
d'onde, de la température et de l'angle d'incidence ;
- l’effet de la direction du vent et les perturbations posées par les passages nuageux et l’inertie
thermique du module sont aléatoires et bruitent l’analyse ;
- le produit transmittance-absorptance de la couverture du module est considérée voisine de
0,9, selon Duffie & Beckman (2006) [6].
On part d’un bilan thermique entre la température ambiante et celle du module/cellule PV sous l’effet
du rayonnement incident, comme montré dans la figure 2.
Gg
U L (Tc − Ta )

τ Gg

(τα ) Gg
PDC = η PV Gg Am

Figure 2 : Bilan énergétique dans un module PV.

En considérant que le rendement de ce module PV est égal au rendement optimal théorique, STC,
d’où l’expression de la température du module/cellule PV suivant :

(τα )G g  η STC 
Tc = T a + 1 −  (1)
U L0 + U L 1 .v  (τα ) 
Le coefficient de perte de chaleur, UL, comprend les pertes par convection et par rayonnement de
l'avant et l'arrière du module PV exposé à la température ambiante, Nous avons extrait les deux
paramètres UL0 et UL1 du coefficient d’échange thermique entre le module PV (m-Si Sunpower SPR
225 WHT) et son environnement à partir des données expérimentales mesurées sur site, entre 12,4 et
37,5°C pour la température ambiante, entre 0 et 13,5 m/s pour le vent [13]:
U L = 26, 82 + 4, 76v (2)

La température de la cellule individuelle d’un module PV est généralement légèrement différente de la


température Tm qui peut être mesurée sur sa face arrière. Grâce à une valeur de ∆T0 =3°C dans les
conditions STC, King et al. (2004) [2] ont donné la relation suivante :
Gg
Tm = Tc − ∆ T0 (3)
G0

Cette relation est basée sur une hypothèse de transfert de chaleur par conduction unidimensionnelle à
TM4
travers les matériaux à la face arrière du module, constitué généralement du film de TEDLAR , de
l’EVA et de l’encapsulant.
Les corrélations issues de la littérature utilisées pour estimer la température du module/cellule
sont regroupées dans le tableau 1. Elles sont basées sur les variables d’entrées suivantes :
- les propriétés physiques du module/cellule,
- les coefficients d’échanges thermiques,
- les paramètres météorologiques.

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TEDLARTM (Polyvinyle Fluoré) et l’EVA (Ethylène-Vinyle Acétate)
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Tableau 1 : Equations de calcul de la température du module/cellule PV en °C.
Corrélations Commentaires Réf.
Gg Gg
Tc =Ta +
G g,NOCT
(TNOCT -Ta,NOCT ) =Ta +
800
( TNOCT -20 ) NOCT, approche standard [5]

G g (TNOCT -Ta,NOCT )  η PV,ref  9,5 NOCT Dynamique 1, utilise la


Tc =Ta + 1-  corrélation de McAdams pour la [6], [14]
G g,NOCT  ( τα )  5,7+3,8v convection
G g (TNOCT -Ta,NOCT )  η PV,ref  8,5 NOCT Dynamique 2, utilise la
Tc =Ta + 1-  corrélation 1 de Skoplaki pour la [7]
G g,NOCT  ( τα )  5,7+2,8v convection
G g (TNOCT -Ta,NOCT )  η PV,ref (1-β STC Tref )  9,8 Skoplaki 1, utilise la corrélation 2 de
Tc =Ta + 1-  [7]
G g,NOCT  ( τα )  6,5+3,3v Skoplaki pour la convection

Tc =30+0,0175(Gg -300)+1,14(Ta -25) Lasnier 1, pour le p-Si [15]


Tc =30,461+0,0145(Gg -300)+1,123(Ta -25) Lasnier 2, avec nos coefficients pour le
[15],[13]
m-Si
Skoplaki2, sans charge, sans vent,
Tc =Ta +k∆T Gg avec : k ∆T =∆ ( Tc -Ta ) /∆G g =0,02-0,04 K.m 2 .W -1 [16]

( τα ) G g (1-ηPVsyst ) PVSyst, η PVsyst = 0,1 et


Tc =Ta + lien
U'0 +U'1 .v U '0 =30W.m -2 .K -1; U1' =0 W.s.m-3 .K -1

S Faiman, S= ( τα ) G g et
Tc =Ta + [10]
U 0 +U1 .v U 0 =30W.m-2 .K -1; U1 =6,28 W.s.m-3 .K -1

UPV Ta + ( τα ) Gg 1-ηSTC / ( τα ) (1-βSTC Tref )  Mattei, ( τα ) =0,81 et


Tc = [1]
UPV +βSTC ηSTC G g U PV =26,6+2,3v; U PV =24,1+2,9v

Tc =Ta +G g e(a+b.v) Sandia (King), a=-3,56 ; b=-0,075 s.m-1 [2]

4. Résultats et interprétation

4.1 Méthode statistique


Le calcul de la température du module PV est fait sur 205 points de mesure avec moyenne de 5
minutes entre 4h00 et 21h00 pour chacune des deux journées de la première année du
fonctionnement de la centrale, le 22 Mai 2011 (ciel clair) et le 25 Mai 2011 (ciel nuageux). Nous avons
comparé la température du module PV mesurée expérimentalement et celle calculée par les dix (3)
modèles regroupés dans le tableau 1, qu’ils prennent en compte l’effet du vent ou pas, en considérant
le retard dû à l’inertie thermique du module PV ou pas (que nos résultats nous ont permis d’estimer à
5 minutes). Le meilleur modèle de température du module est celui qui ajuste le mieux sa température
mesurée, donc celui pour lequel la corrélation linéaire passant par l’origine est la meilleure
( Tm = Tm , mesur ). On a utilisé les coefficients de corrélations, R², et les écarts type, comme indices de
fiabilité de chaque modèle. L’interprétation doit donc être faite comme suit : le meilleur modèle est
celui qui maximise R² et minimise σ .

4.2 Résultats expérimentaux


D’après les courbes de (Tc-Ta) de la figure 3, on constate que cet écart est directement
proportionnel à l’intensité du rayonnement solaire, avec une pente en fonction de la vitesse du vent et
indépendant de la température ambiante, que se soit en ciel clair ou nuageux, d’où la validation de
l’équation (1).
On a observé plus de dispersion pour les hautes intensités du rayonnement solaire surtout en ciel
clair au milieu de la journée. Mais, lorsqu’on a tenu compte de l’écart de température entre la cellule et
la face arrière du module, on a remarqué une amélioration des indices de fiabilité de tous les modèles
aussi bien en ciel clair qu’en ciel nuageux, donc pour augmenter la précision de chaque modèle, il
vaut mieux inclure cet écart de température () due à la résistance thermique entre la cellule et la face
arrière du module, d’où la validation de l’équation (3).
D’une part, nous avons constaté que la température du module PV mesurée résulte de
conditions météorologiques précédentes et que décaler la réponse (Tm) à l’excitation d’un intervalle de
temps donne des résultats :
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- meilleurs dans le cas du ciel nuageux où la vitesse du vent est faible (nos pas de temps sont
de 5 minutes),
- moins précis dans le cas du ciel clair lorsqu’on a des grandes vitesses (inférieurs ou nuls, car
le pas d’enregistrement des données est de 5 minutes).
Donc cette constante du temps dépend fortement de la vitesse du vent, parce que l’change par
convection forcée accélère l’équilibre thermique (voir la figure 3 et le tableau 2).
D’autre part, avant de procéder à l’étude des corrélations entre la température mesurée et
celles calculées par les modèles, nous avons filtré les données enregistrées pour éliminer les
données indésirables, qu’elles soient de causes naturelles (oiseaux) ou pas (telles que l’ombrage
durant 5-15 min de la cellule de référence et une partie de module PV par un poteau électrique).
Le tableau 2 représente les écarts types et les coefficients de corrélation entre la température du
module PV mesurée et celle calculée pour chacun des modèles définis plus haut et utilisés ci-dessus
pendent deux journées ciel clair et ciel nuageux avec ou sans décalage de 5min dû à l’inertie
thermique du module PV.

4.3 Ciel clair


Dans les modèles qui ne tiennent pas compte de l’effet du vent, nous constatons, d’après la courbe
de la figure 3 (c) ainsi que le tableau 2, que les modèles Lasnier 1 et 2 donnent des résultats plus
proches des données mesurées, tant dis que les modèles de NOCT standard et celui de PVSyst qui
surestiment la température du module. Cependant, pour les méthodes qui tiennent compte à l’effet du
vent, d’après la figure 3 (e) ainsi que le tableau 2, les modèle de Mattei, le notre et celui de Faiman
donnent les meilleurs résultats, parce que ces dernières utilisent des meilleurs corrélations pour
calculer les coefficients des échanges thermiques de ce module PV avec son environnement que les
modèles du NOCT Dynamique 1 et 2 qui sous-estiment la température du module et celui de Sandia
qui surestime celle-ci.

4.3 Ciel nuageux


Dans les modèles qui négligent l’effet du vent, nous observons, d’après le tableau 2, que les
modèles de Lasnier 1 et PVSyst donnent des résultats significativement meilleurs que le modèle
Lasnier 2 et la formule standard qui sont les moins précis. Cependant, pour les modèles comptant le
vent, selon le tableau 2, les modèles de Mattei, le notre, de Sandia et celui de Faiman donnent des
bonnes indices de fiabilité que les modèles du NOCT Dynamique 1 & 2 qui sous-estiment la
température du module.
À l’exception du NOCT Dynamique 1 et 2, tous les modèles incluant l’effet du vent donnent des
résultats plus précis que ceux qui n’en tiennent pas compte, que ce soit en ciel clair qu’en ciel
nuageux, probablement parce que la corrélation utilisé n’est pas adapté pour le module en question,
comme montré dans la figure 3 (a, c, e) et dans le tableau 2.
A partir de cette analyse, il apparaît clairement qu'il est difficile de fournir une formule unique du
modèle le mieux adapté pour calculer la température de la cellule/module PV. Toutefois, il convient de
souligner qu’il est essentiel de bien corréler le coefficient d’échange thermique pour inclure
correctement le vent dans l’estimation de la température du module PV.

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(a) (b)

(c) (d)

(e) (f)
Figure 1: Les profils de rayonnement solaire incident, de vitesse du vent, de température ambiante et celle de
module PV calculé/mesuré pendent deux journées ciel clair (a, c, e) et ciel nuageux (b, d, f).

Tableau 2 : Coefficients de corrélation et écarts-type entre les Tm mesurées et celles calculées par différents
modèles avec ou sans effet de l’inertie thermique du module PV pendant deux journées, ciel clair et ciel nuageux
Ciel clair Ciel nuageux
Instantané Retard, 5min Instantané Retard, 5min
Groupe Modèle R² (%) σ (°C) R² (%) σ (°C) R² (%) σ (°C) R² (%) σ (°C)
A1.NOCT 98,33 2,32 98,04 2,51 96,91 1,60 98,43 1,15
Vent A2.PVSyst 98,45 2,00 98,16 2,18 97,23 1,40 98,71 0,95
négligé A3.Lasnier 1 98,79 1,37 98,50 1,53 97,27 1,20 98,63 0,86
A4.Lasnier 2 98,70 1,05 98,41 1,16 95,79 1,24 97,01 1,05
B1.Sandia 98,74 1,39 98,39 1,58 97,75 1,18 99,13 0,73
B2.NOCT-Dyn 1 97,32 1,21 96,88 1,30 96,67 1,30 97,76 1,06
B4.NOCT-Dyn 2 97,78 1,19 97,35 1,30 97,22 1,19 98,37 0,92
Effet
B3.Mattei 98,82 1,16 98,47 1,32 97,74 1,05 99,08 0,67
vent
B5.Faiman 98,58 1,19 98,19 1,34 97,84 1,08 99,11 0,69
B6.Notre 98,61 1,13 98,23 1,27 97,81 1,03 99,07 0,67

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5. Conclusion
La température du module/cellule PV est fondamentale dans la chaîne de conversion
photovoltaïque, aussi bien pour la simulation que pour la prédiction de la productivité énergétique qui
décroît avec celle-ci. Les indices de fiabilité de chaque modèle montrent que l'inclusion du vent
améliore la précision d’estimation de la température du module/cellule PV. D’ailleurs les grandes
vitesses du vent minimisent l’inertie thermique du module.
Les confrontations à l’expérience ont montré que :
- les méthodes du NOCT et celle de PVSyst surestiment les valeurs de la température du
module parmi les modèles ignorant le vent ;
- les méthodes du NOCT Dynamique 1 et 2 sous-estiment la température du module parmi les
méthodes utilisant le vent ;
- les méthodes de Lasnier 1 et 2 donnent les meilleures simulations parmi les méthodes
ignorant le vent ;
Notre méthode, de Mattei et celle de Faiman donnent les meilleures simulations parmi les
-
méthodes utilisant le vent.
La mesure de la puissance électrique du module PV pour déterminer le coefficient de température
de la puissance fera l’objet de la suite de ce travail.
Remerciements :
Cette étude est supportée financièrement par la société Allemagne SMA, à travers le projet ???.

Références
[1] M. Mattei, G. Notton, C. Cristofari, M. Muselli, and P. Poggi, “Calculation of the polycrystalline PV
module temperature using a simple method of energy balance,” Renew. Energy, vol. 31, no. 4, pp.
553–567, 2006.
[2] D. L. King, J. a Kratochvil, and W. E. Boyson, “Photovoltaic array performance model,” Online, vol.
8, no. December, pp. 1–19, 2004.
[3] Planning and installing photovoltiac systems : a guide for installers, architects, and engineers,
Deutsche Gesellschaft fur Sonnenenergie (DGS), 5th ed. Berlin: Landesverband Berlin
Brandenburg e.V, 2014.
[4] M. Oukili, S. Zouggar, M. Seddik, and T. Ouchbel, “Comparative Study of the Moroccan Power
Grid Reliability in Presence of Photovoltaic and Wind Generation,” vol. 2013, no. July, pp. 366–
377, 2013.
[5] P. Nolay and F. . Ecole des Mines, Sophia-Antipolis, “Développement d’une Méthode Générale
d’analyse des Systèmes Photovoltaïques,” 1987.
[6] J. A. Duffie and W. A. Beckman, Solar Engineering of Thermal Processes, 3rd ed. 2006.
[7] E. Skoplaki, a. G. Boudouvis, and J. a. Palyvos, “A simple correlation for the operating
temperature of photovoltaic modules of arbitrary mounting,” Sol. Energy Mater. Sol. Cells, vol. 92,
no. 11, pp. 1393–1402, 2008.
[8] M. Koehl, M. Heck, S. Wiesmeier, and J. Wirth, “Modeling of the nominal operating cell
temperature based on outdoor weathering,” Sol. Energy Mater. Sol. Cells, vol. 95, no. 7, pp.
1638–1646, 2011.
[9] S. Kurtz, D. Miller, M. Kempe, N. Bosco, K. Whitefield, M. J. Wohlgemuth, N. Dhere, and T.
Zgonena, “Evaluation of High-Temperature Exposure of Photovoltaic Modules: Preprint,” 2009.
[10] D. Faiman, “Assessing the Outdoor Operating Temperature of Photovoltaic Modules,” Prog.
Photovoltaics Res. Appl., vol. 16, pp. 307–315, 2008.
[11] S. Ransome, “Understanding Outdoor PV Performance Measurements kWh / kWp and
Performance Ratio Normalising values to ease comparisons and validate data,” vol. 44, no. April,
pp. 2–5, 2009.
[12] A. El Fathi, L. Nkhaili, A. Bennouna, and A. Outzourhit, “Performance parameters of a standalone
PV plant,” Energy Convers. Manag., vol. 86, pp. 490–495, 2014.
[13] “to be published.”
[14] M. WC, Heat transmission, 3rd ed. New York, 1954.
[15] S. Kalogirou, Copyright. Elsevier Inc., 2009.
[16] E. Skoplaki and J. a. Palyvos, “Operating temperature of photovoltaic modules: A survey of
pertinent correlations,” Renew. Energy, vol. 34, no. 1, pp. 23–29, 2009.

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