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l’architecture
Mathieu Sudres
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Ce document est protégé par le droit d’auteur (art. L. 112-1 du Code de la propriété intellectuelle).
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L’auteur du document accorde les droits d’usages suivant :
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OUI NON
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Consultation sur place
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Impression
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Diffusion Intranet
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Diffusion Internet R IT
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Exposition
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ST R UC TURE S E N BOIS
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L’ AR C HITE CTURE
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MATHIEU SUDRES
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C A R AC T È R E S D E S S TR U C TU R E S E N B O I S D A N S
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L’ H IST O IR E D E L’AR C H I T E C T U R E
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MATHIEU SUDRES
DIRECTRICE DE MÉMOIRE : FRANÇOISE BLANC
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R e m e rc i e m e n ts
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Je tiens à remercier particulièrement,
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Françoise Blanc qui a encadré ce mémoire avec patience, qui m’a aidé à préciser
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ma recherche pour établir une méthodologie de travail,
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Les enseignants qui m’ont accompagné et conseillé : Professeurs Ari Rahikainen,
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Maria Pesonen et Hannu Tikka, qui ont toujours été critiques vis-à-vis de mon
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travail et m’ont permis de développer ma propre culture de l’architecture en
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bois,
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Je remercie aussi Patrick Arotcharen et Lucas Rambeau pour l’attention qu’ils
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ont porté à mon travail en me faisant partagé leur expérience dans l’utilisation
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du bois en architecture contemporaine,
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-HUHPHUFLHHQÀQPHVSDUHQWVSRXUOHXUUHOHFWXUHFULWLTXHHWOHXUVFRQVHLOVGH
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rédaction.
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A bs t r a c t
Timber construction has been a way to provide shelter and protection for hu-
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manity from time immemorial. It is a natural material, available in any part of
our world and for that reason, the wood is our faithful partner to build houses
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and buildings everywhere since ages.
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7KLVPDWHULDOKDVVRPHLQFUHGLEOHSURSHUWLHVWKDWPDNHLWVWURQJEXWÁH[LEOH
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and can be use in many ways such as beam, pillar and piles. Step by step, year af-
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ter year, humans have learnt from it new skills and knowledge. They developed
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news tools in order to perform new mechanical assemblies and new timber
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construction methods as well.
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,WLVIDVFLQDWLQJWRVHHKRZWKHKXPDQLQWHOOLJHQF\KDVSURYLGHGQHZHIÀFLHQW
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construction methods over the time. From just few branches under a tree, they
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moved toward the hut “the origin of the architecture” said Vitruve in his “traité
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SRXU O·DUFKLWHFWXUHµ 7KH KXW KDV EHHQ WKH ÀUVW VKHOWHU PDGH E\ WKH KXPDQ
Even though the concept was quite simple, we will see later how clever and
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From the origin we will trace the history of the timber construction. The ana-
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lysis will also go through the wood industry, the prefabrication system, and the
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new digital tools. Some examples will illustrate those different steps in order to
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understand how the wood is a support for innovation in architecture. For ins-
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tance, buildings such as AA house from Aalto, or Viikki Church from JKMM
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As a last stage, the analysis will move toward new issues in timber construction:
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improve this material and its potential in architecture. That part is also concern
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tric design for instance), and digital tools (CNC, robot…). They aim to optimize
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geometry, time, weight, and create new architectural potentials. Following the
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historical analysis, the goal is to highlight how those tools will once again revo-
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TAB LE DES MATIÈRE S
R emerci emen t s 3
Abst r act 4
So u rces di rec t e s 6
So u rces savan t e s 6
In tro du cti o n 7
M éth o do l o g i e 8
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1.ÉTAT DE L’AR T........................................... 10
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1 .1 Car act ér i st iq ue s d u b ois 11
1.1.1 Quelques grandes données 11
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1.1.2 Anatomie du bois 12
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1 .2 arch i t ect ure nom a d e 14
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1.2.1 Contexte historique 14
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1.2.2 La cabane lapone 15
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1 .3 Arch i t ect ure sé d e nt a ire 17
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1.3.1 Premiers systèmes de fondation 17
1.3.2 La maison en rondins 17
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2. INDUSTRIALIS ATION DE S S Y S TÈ ME S ........ 21
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2 .1 L a pr éf abric a t ion 23
2.1.1 Contexte 23
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2 .2 Cas d’étu de 27
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3 .1 L es g r i dshe lls 45
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3 .2 L e déf i de la ha ut e ur 48
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3 .3 O u t i l s n u m é riq ue s 50
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CONCLUSION ............................................... 52
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A NNEXES ..................................................... 56
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An n exe A : AA House (A lv a r A a lt o) 57
An n exe B : V IIKKI CHURCH 59
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S o u rc e s di re c te s
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Rahikainen, Maria Pesonen, Hannu Tikka, cours «Finnish Wood Architecture»,
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2014-2015
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JKMM architects, Samuli Miettinen (Viikki Church, rencontre en 2015)
Conférence TED «Why we should build wooden skyscrapers» Michael Green (2013,
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New-York)
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Agence d’Architecture Patrick Arotcharen : Patrick Arotcharen, Lucas Ram-
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beau :
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- Projet de la Halle des Mécaniques à Toulouse (2014)
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- Projet de Brazza à Bordeaux (2015)
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S o u rc e s s a v a n te s
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Bresson Thérèse et Jean Marie, ed. Dunod, «Maison de bois, Architecture Scandi-
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naves», 1993
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Stungo Naomi, ed. Laurence King Publishing «The new wood architecture», 2001
Tiainen Jussi, ed. Rakennustieto Publishing, «Wood architecture in Finland», 2008
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Desch H. E., ed. Timber Press, «Timber, its structure proprieties and utilisation»
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1980
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Ruske W., ed. Denges, Delta & Spes «Structure en bois», 1980
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2014
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Dickson Michael, Parker Dave, ed. Routledge, «Substainable Timber Design», 2015
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I n t ro du c t i o n
Le bois est un matériau fascinant. Il est tendre, accessible, souple, nourrit les
rêves des enfants et des architectes. Son histoire est faite d’une succession
d’innovations au fur et à mesure que l’Homme a expérimenté des techniques
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de mise en œuvre de plus en plus perfectionnées, permises par une meilleure
connaissance du matériau. En même temps, le développement progressif de
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l’industrialisation avec des outils de coupes et d’usinage mécanique a accéléré
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son utilisation avec l’invention des premiers systèmes préfabriqués.
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Le bois retranscrit l’intelligence et la créativité humaine tout au long de sa longue
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histoire, qui s’étend de la préhistoire à aujourd’hui. Son abondance et sa proxi-
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mité l’ont très vite rendu indispensable comme partenaire d’une construction
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durable et pérenne. Matériau aux multiples propriétés, il est le support de tra-
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ditions, de légendes et d’onirisme depuis des millénaires. Depuis les premières
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cabanes jusqu’aux bâtiments contemporains en ossature bois, il se transforme,
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évolue, se perfectionne et permet de développer de nouvelles architectures et de
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nouveaux récits constructifs.
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Ainsi, nous proposons une analyse des pratiques constructives essentiellement
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EDVpHVXUO·H[SpULHQFHÀQODQGDLVHDYHFO·REMHFWLI GHGpPRQWUHUODFDSDFLWpGX
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ERLVjUpSRQGUHDX[GpÀVDUFKLWHFWXUDX[FRQWHPSRUDLQV1RXVWHQWHURQVGHUp-
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VXUOHVeWDWV8QLVEHUFHDXGHO·LQGXVWULDOLVDWLRQGHODÀOLqUHERLV,OSHUPHWWUD
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G·pWD\HUXQHUpÁH[LRQVXUOHVSRWHQWLHOVGXERLVGDQVO·DUFKLWHFWXUHGHGHPDLQ
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Cette étude s’appuiera également aussi sur une compréhension nécessaire des
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construction en bois.
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Finlande avec un état de l’art des premières architectures en bois, et l’étude des
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caractéristiques du matériau.
/DVHFRQGHSDUWLHPHWWUDHQDYDQWO·LQGXVWULDOLVDWLRQGHODÀOLqUHERLVDYHFQR-
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M é t h o do l o g i e
L’architecture en bois est un vaste domaine. Le mémoire n’a pas pour ambi-
tion d’accomplir une étude exhaustive, mais plutôt de retracer un enchaînement
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chronologique des pratiques liées à la construction en bois essentiellement en
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Finlande. Pour ce faire, la méthode de recherche est guidée par une idée fon-
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GDPHQWDOHpWDEOLUOHVUHODWLRQVGHÀOLDWLRQHQWUHOHVGLIIpUHQWHVWHFKQLTXHVGH
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construction en bois pour comprendre la progression des systèmes et leur déve-
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loppement avec des technologies nouvelles. Par ailleurs, ce mémoire a pour ob-
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jectif de mettre en exergue la capacité du bois à répondre à des problématiques
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contemporaines en s’appuyant à la fois sur son héritage et sur les technologies
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modernes.
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L’examen approfondi de travaux déjà effectués1 a permis d’orienter la recherche
YHUV TXHOTXHV SLVWHV LQWpUHVVDQWHV SDUPL OHVTXHOOHV ÀJXUHQW QRWDPPHQW FHOOHV
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des caractéristiques du bois avec le travail d’Alvar Aalto ou encore les nou-
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veaux outils numériques. L’année en Finlande a été déterminante dans le choix
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d’une trame d’étude plus précise. Des lectures sur l’histoire de l’architecture
en Finlande et des voyages en Laponie m’ont permis de remonter jusqu’aux
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appréhender son travail encore assez peu connu sur le logement de masse et
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O·LQGXVWULDOLVDWLRQGHODÀOLqUHERLV
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ren 2a été une réelle opportunité pour enrichir mon travail. L’attachement de
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O·DJHQFHjXWLOLVHUOHERLVSRXUFRQGXLUHGHVSURMHWVLQQRYDQWVHWGLYHUVLÀpVP·D
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démontré les qualités incontestables de ce matériau, mais aussi les limites de son
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curiosité, sur les chantiers comme à l’agence. J’ai ainsi pu échanger aussi bien
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avec des architectes, des ingénieurs, des compagnons, chefs de chantier qui ont
tous fait preuve d’un réel enthousiasme dans le travail du bois, d’une passion et
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de l’envie d’utiliser le bois de manière toujours plus innovante. J’ai partagé avec
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diversité de l’architecture en bois, décuplée par les outils modernes et les nou-
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velles technologies.
1 Travaux réalisés dans le cadre du S33 «Histoire de l’architecture au XXème siècle» et portant sur l’œuvre
d’Alvar Aalto.
2 L’agence est située à Biarritz. Elle reconnue pour son utilisation du bois dans des projets emblématiques
comme le siège de Quiksilver à Saint Jean de Luz en 2011.
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'·DXWUHVUHQFRQWUHVP·RQWSHUPLVG·pWD\HUPDUpÁH[LRQVXUOHVQRXYHOOHVSRV-
sibilités du bois dans l’architecture. Les architectes JKMM et les enseignants de
l’Université Technologique de Tampere m’ont aidé dans les recherches et dans
mon analyse, en mettant à disposition des documents, des références qui ont
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orienté mon travail. 3
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L’étude s’attache à mettre en évidence les caractères de l’architecture en bois à
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différentes périodes clés. Pour traduire ces évolutions, une grille d’analyse com-
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mune a été mise en place pour chaque œuvre étudiée. Cette grille permet de
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mettre en vis-à-vis des critères liés au système constructif, aux usages, aux quali-
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tés architecturales. Pour étayer ces analyses, l’état de l’art a permis de donner des
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éléments historiques et techniques fondamentaux qui aident à la compréhension
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des œuvres étudiées.
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(QÀQODUpDOLVDWLRQGX3DYLOORQGX)DEODEIHVWLYDOHQDYHFQRWUHpTXLSH6L-
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mon Hulin, Thibault Pouch et moi-même nous a donné une formidable oppor-
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tunité pour appréhender de manière concrète l’utilisation des outils numériques
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en architecture, et pouvoir établir un bilan critique de cette pratique.
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1 . ÉTAT DE L’A R T
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1 .1 Ca r a c t é r i s ti q u e s d u b oi s
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Avec l’aide des cours du module «Finnish Wood Architecture», à l’école d’Archi-
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tecture à l’Université Technologique de Tampere, cette partie montre la richesse
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des ressources en bois à l’échelle mondiale.
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Le bois est une ressource locale, présente de manière abondante à la surface de
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la planète. Le taux de boisement mondial est estimé à 32%. Prenons la France
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à titre d’exemple, elle est le quatrième pays Européen qui concentre le plus de
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ressource forestière, après la Russie, la Suède et la Finlande. On dénombre en
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France plus de 136 essences différentes, dont les 2/3 sont des arbres feuillus.
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Le bois est une ressource durable. Contrairement à d’autres matériaux tels que
l’acier ou le béton, il ne nécessite pas beaucoup d’énergie pour le produire. La
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constitution de 1000 kg de bois totalement sec permet d’éliminer 1851 kg de
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CO2 par processus de photosynthèse. La dépense en énergie nécessaire à la
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transformation du bois (sylviculture, transport, coupe… ) ne nécessite que
15% de l’énergie solaire nécessaire au processus de photosynthèse. Le bois est
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La gestion des forêts est la première étape clé pour la production du bois de
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construction. Elle est guidée par la disponibilité des ressources en amont, et par
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veloppe un inventaire annuel des forêts qui permet de recenser les espèces, leur
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jouer. Elle est le gage d’une production de qualité et pérenne. « Nous ne sommes
pas dans un système d’exploitation minière de la forêt qui consisterait à prélever
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tous les bois au gré des besoins » explique Laurence Lefebvre, responsable du
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arbres sont autant de travaux exigeants qui s’étalent sur de nombreuses années
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Le bois est une ressource naturelle qui a gagné en régularité avec le développe-
ment de la sylviculture. Le développement et la croissance des arbres sont mieux
maîtrisés et garantissent aujourd’hui une production quasi constante.
11
1 .1 .2 An a t om ie d u b ois
Dans les arbres, le bois exerce trois fonctions : la conduction de la sève brute de
la racine vers les branches, le soutien de l’ensemble de l’arbre contre son poids et
les forces extérieures (vent, neige) et la réserve des substances nutritives comme
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l’amidon. Le bois est composé de quatre parties majeures. (source : cours de
construction en bois de l’Université technologique de Tampere)
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L’aubier: C’est la partie vivante du bois, ses couches successives servent au transport de la
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sève brute et à l’accumulation de la matière nutritive.
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Le duramen: A l’inverse de l’aubier, le duramen est un ensemble de cellules mortes, de
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couleur foncée appelé aussi bois mort ou bois parfait. Il est composé de membranes épaisses
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et dures, marqué par l’absence de la circulation des éléments nutritifs.
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L’écorce: C’est un tissu protecteur constitué anatomiquement par une assise de cellules
mortes.
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Cernes: Le cerne est la matière ligneuse fabriquée par l’arbre au bout de l’année. Chez les
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résineux des pays méditerranéens, les cernes sont très visibles contrairement aux arbres des
pays tropicaux; ils sont de se fait un indice très précieux pour dénombrer l’âge de l’arbre en
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écorce
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phloème
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cambium
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cernes
aubier
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duramen
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moelle
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6RXUFHFRXUVÀQLVKZRRGDUFKLWHFWXUH
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Le bois est généré entre l’aubier et l’écorce, tandis que l’aubier adjacent au bois
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La structure des cellules détermine les propriétés mécaniques du bois. Les dif-
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,O\DWURLVIDFWHXUVFKLPLTXHVTXLLQÁXHQFHQWOHVSURSULpWpVPpFDQLTXHVGXERLV
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La distribution des composants chimiques dans la structure cellulaire
La proportion des différents composants chimiques
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Les composants chimiques peuvent être classés en deux catégories.
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Les composants structurels: ces composants forment la structure des parois
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cellulaire, sont responsables de la forme des cellules et des caractéristiques mé-
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caniques du bois.
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Les composants annexes: ces composants ne participent pas à la structure et
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sont contenus dans la lumière des cellules, ou dans les vides. Ces composants
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VRQWODSOXSDUWGXWHPSVVROXEOHVHWQ·LQÁXHQFHQWTXHWUqVSHXOHVSURSULpWpV
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du bois.
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/HERLVHVWXQPDWpULDXÀEUHX[GXYROXPHGXERLVHVWIRUPpGHFHOOXOHV
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ORQJLWXGLQDOHVÀEUHV&HVRQWFHVFHOOXOHVTXLDVVXUHQWXQU{OHGHVRXWLHQGDQV
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le bois, par leur forme allongée (entre 0.8 et 2.3mm) et leur paroi épaisse et ri-
gide. On estime le volume de ces cellules entre 25% et 75% selon la nature du
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bois.
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traction et compression)
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20-30% de hemicellulose
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6RXUFHFRXUVÀQLVKZRRGDUFKLWHFWXUH
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&RPPHQRXVO·DYRQVYXSUpFpGHPPHQWOHERLVHVWFRQVWLWXpGHÀEUHVRULHQWpHV
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Les propriétés mécaniques du bois sont liées à sa densité. Plus un bois est dense,
plus il résistant. La densité du bois représente la quantité de parois cellulaires
par unité d’aire. Le calcul permet de connaître la porosité du bois, à partir de la
proportion de cellule solide et de cellule vide.
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1 .2 a rc h i t e c tu re n om a d e
1 .2 .1 Co nt e xt e hist oriq ue
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Le bois est un matériau que les Hommes ont très vite utilisé dans la construction
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GHV DEULV SRXU VRQ DERQGDQFH HW VD GLVSRQLELOLWp /HV VFLHQWLÀTXHV pYRTXHQW
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l’Alithium, une civilisation du bois antérieure à l’utilisation de la pierre, néan-
moins mal connue1. Le bois est en effet un matériau vivant et périssable, ce qui
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n’a permis de conserver que quelques rares traces de ces premières architec-
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tures, mais les récits de l’antiquité nous renseignent sur les premières construc-
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tions. L’apparition de l’abri est consécutive à la maîtrise du feu : les hommes se
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retrouvent autour du feu, qui deviendra plus tard le foyer, c’est-à-dire le centre
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de la cabane.
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L’abri est le résultat d’un fait social, celui de réunir les hommes pour constituer
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les premières tribus. Vitruve, dans son traité de l’Architecture décrit les carac-
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téristiques architecturales des premiers abris. Vitruve, II, 1, 3 : « Ils [les premiers
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hommes] commencèrent par dresser des pieux fourchus, y entrelacèrent des branchages et re-
couvrirent de boue ces parois ». La structure de l’abri donne l’expression de l’archi-
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tecture. Elle dessine une forme minimale, en tunnel ou en dôme, qui met en jeu
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RVVDWXUHHVWLPSRUWDQWHHOOHGpÀQLWO·HVSDFHGRPHVWLTXHHWHOOHOHSURWqJH
Il est intéressant de souligner que ces premières constructions sont perpétuelle-
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1 .2 .2 L a c a b a ne la p one
Quand les premiers chasseurs arrivent en Laponie après l’âge de glace, ils bâ-
WLVVHQWOHXUVSUHPLHUVUHIXJHVjO·DEULG·XQpSLFpD(Q/DSRQLHÀQODQGDLVHO·RUL-
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gine de ces abris a été découverte dans la région d’Enontekio. En Lapon « Kota
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ªTXLVLJQLÀHWHQWHHVWO·DEULTXHOHVFKDVVHXUVGHUHQQHVXWLOLVHQWSRXUVHGp-
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placer avec leur troupeau lors de la grande migration saisonnière. Le proverbe
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ÀQODQGDLV©pFRXWHO·pSLFpDHQYLYDQWGDQVVHVUDFLQHVªH[SULPHO·RQLULVPHGH
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O·DEULSULPLWLI GDQVODWUDGLWLRQÀQODQGDLVHH[SOLTXH0DULD3HVRQHQHQVHLJQDQWH
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à TUT. En plus d’une fonction structurelle, le tronc de l’épicéa est un symbole
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du Cosmos, le lien entre le ciel et la terre. Progressivement, le tronc est rempla-
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cé par des cabanes qui s’émancipent du soutien de l’arbre pour permettre aux
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chasseurs de se déplacer régulièrement à la recherche de nouvelles ressources.
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Ils développent pour cela des techniques de construction rapides, temporaires
et démontables. L’utilisation de perches en bouleau prolonge la tradition oni-
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rique du lien entre terre et ciel : l’axe central de la hutte, symboliquement l’axe
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du monde, est légèrement incliné pour pointer vers l’étoile Polaire. Les perches
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sont disposées de manière rayonnante et jointes au sommet sur un chevêtre, qui
permet de ménager une ouverture pour l’évacuation des fumées. La forme en
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F{QHSDUWLFLSHjO·pTXLOLEUHGHODVWUXFWXUHHWDVVXUHXQDEULGHWDLOOHVXIÀVDQWH
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Cabane Lapone traditionnelle reconstituée à Rovaniemi. Source : bibliothèque - école d’architecture de TUT.
15
Une fois la structure primaire assemblée, les végétaux et la boue sont introduits
entre les perches en bouleau, assurant une étanchéité rudimentaire. Ils sont peu
à peu remplacés par des peaux d’animaux, qui apportent une meilleure étanchéi-
té et peuvent être démontées puis réutilisées.
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Progressivement, ces systèmes constructifs vont évolués vers des assemblages
pour facilité le transport avec des éléments plus légers, et dans le même temps,
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consolider la structure. L’équilibre atteint par la forme de la structure est ren-
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forcé par des systèmes que l’on pourrait assimiler à du tressage, c’est à dire le
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croisement de plusieurs branches pour réaliser une grille qui stabilise les mou-
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vements de la structure. Ces méthodes, toujours sans l’utilisation d’outils, re-
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TXLqUHQWO·XWLOLVDWLRQGHERLVSOXVÁH[LEOHVHWGRQFPRLQVVROLGHV/DJULOOHHVW
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donc importante pour répartir les efforts dans la structure et assurer la résis-
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tance de l’ouvrage. Auguste Choisy, dans son ouvrage «Histoire de l’architec-
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ture», décrit les premières techniques d’assemblage : «Lorsqu’il s’agit de bâtir des
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huttes, les assemblages sont autant que possible remplacés par des ligatures plus ou moins
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VHPEODEOHVjFHOOHVTXLÀ[HQWOHVLQVWUXPHQWVGHVLOH[jOHXUPDQFKH/DYDQQHULHTXLQ·H[LJH
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aucun outil doit avoir précédé la charpente; et la charpente par ligature devance nécessairement
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la charpente d’assemblage».
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SHXW GpVRUPDLV TXDOLÀHU GH FKDUSHQWH OD FRPELQDLVRQ HW O·DVVHPEODJH G·pOp-
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&HVSUHPLqUHVWHFKQLTXHVUXGLPHQWDLUHVSUpÀJXUHQWODFKDUSHQWHG·DVVHPEODJH
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c’est à dire le remplacement des ligatures par des assemblages mécaniques par
encastrement de pièces en bois entre elles, bloquant ainsi les mouvements de la
structure.
16
1 .3 A rc h i t e c tu re s é d e n ta i re
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Il y a environ 12000 ans, l’homme invente l’élevage et l’agriculture. N’ayant
plus besoin de se déplacer pour trouver sa nourriture, il se regroupe et forme
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des villages. La sédentarisation des peuples et l’apparition des premières villes
apportent de nouvelles réponses constructives au besoin de pérennité et solidité
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des habitations.
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'HX[WHFKQLTXHVVHURQWPLVHVHQ±XYUHODPpWKRGHGHERLVÀFKpGDQVOHVRO
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c’est à dire le passage d’une logique de simple appui sur le sol à des encastre-
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ments qui mécaniquement permettent d’obtenir une plus grande stabilité.1 La
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seconde technique est beaucoup plus répandue en Finlande, car les sols sont
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WURSGXUVSRXUÀFKHUOHERLV/HVSUHPLHUVV\VWqPHVGHIRQGDWLRQVUHSRVHQWVXU
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des blocs de pierre comme nous le verrons dans le chapitre suivant.
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1 .3 .2 L a m a ison e n rond ins
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/DPDLVRQHQURQGLQVIDLWSDUWLHGXSD\VDJHÀQODQGDLV'HQRPEUHX[H[HPSOHV
de ce type d’habitat peuplent la Laponie. Les premières traces de ces maisons
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datent de -2500 av. J.-C., mais il semblerait que les techniques de construction
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plus avancées datent du IXe siècle lorsqu’elles ont été importées de Russie par
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les Vikings2. La proximité des forêts et l’abondance des ressources en bois ont
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favorisé son développement, malgré une mise en œuvre longue et laborieuse qui
T RI
sont simplement empilés sur un socle en pierre, sans clous ni vis, et les inters-
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tices comblés de mousse et de boue. Les angles sont joints par des assemblages
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à mi-bois.
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Le toit est fait d’écorce, de terre et planté de gazon, supporté par un réseau de
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17
ments en compression. De même, puisque la structure cellulaire du bois contient
une grande quantité de cavités remplies d’air, elle permet au bois d’être un ex-
cellent isolant thermique.3
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/DPDLVRQHQURQGLQÀQODQGDLVHHQ/DSRQLH,FLOHWRLWHVWUHFRXYHUWGHWHUUHHWGHJD]RQSRXUXQHPHLOOHXULQHUWLHWKHUPLTXH
Source : Maison de bois, Architecture Scandinaves, Thérèse et Jean Marie bresson
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ERLV YD SHUPHWWUH G·DOOpJHU OD VWUXFWXUH G·DIÀQHU OD VLOKRXHWWH GH OD PDLVRQ HW
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OLpVDXSKpQRPqQHGHJRQÁHPHQWHWGLODWDWLRQGXERLV&HVW\SRORJLHVG·DVVHP-
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G·REWHQLUXQHÀQHVVHHWXQHMXVWHVVHG·H[pFXWLRQGDQVOHVMRQFWLRQVG·pOpPHQWV
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La typologie primaire va progressivement s’agrandir. La cabane en rondin de-
YLHQWXQHVSDFHDUFKLWHFWXUDOGpÀQLSDUXQVROGHVPXUVHWXQWRLWTXLGpOLPLWH
un intérieur et un extérieur, en introduisant la notion de seuil par une unique
porte d’accès. Le foyer construit à partir de pierre est toujours au centre de l’ha-
SE
bitation. Les Hommes et les animaux partagent cette maison pour se protéger
du froid. Ensuite, plusieurs pièces sont progressivement aménagées. Le porche
U
sera d’abord ajouté, et permettra la protection contre la neige et le vent. Vers
LO
GDQVOH+lPHSURYLQFHÀQODQGDLVHG·DXWUHVYDULDWLRQVGXSODQLQLWLDOYRQW
U
permettre d’agrandir la maison (pitti ou tupaHQÀQQRLVHQDMRXWDQWGHVSLqFHV
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supplémentaires (chambre, vestibule, salle des fêtes…) Les meubles sont en bois
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PDVVLIVÀ[HVSXLVSHXjSHXPRELOHVHWGpFRUpVjSDUWLUGH
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bresson
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Cette première partie nous a permis de comprendre pourquoi le bois depuis
l’origine de l’Humanité était privilégié dans la construction. Ses propriétés mé-
FDQLTXHVVDGLVSRQLELOLWpHWVDÁH[LELOLWpRQWSHUPLVG·DPRUFHUGHX[JUDQGVV\V-
tèmes constructifs :
SE
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- L’ossature légère, constituée d’une ossature, remplie ou recouverte
LO
- La construction massive, avec du bois empilé.
U
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La maitrise des caractéristiques du bois a permis de développer très tôt des
R T
systèmes constructifs simples, sans outils, relevant plus du bon sens construc-
U E
tif que d’une logique de rationalité de mise en œuvre. Ces deux systèmes sont
TE D
mis au point à partir d’une ressource en bois abondante et, de ce fait, ancrent
U E
OD IDEULFDWLRQ GH O·pGLÀFH LQ VLWX 'DQV OD VHFRQGH SDUWLH QRXV YHUURQV FRP-
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ment l’architecture en bois du XXe siècle s’inscrit en rupture de ces premières
techniques en s’orientant vers des logiques de préfabrications de composants
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uniques et standards en usines.
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Évolution des techniques de constructions : depuis le dôme vers l’amorce d’une ossature légère.
Source : Simple Shelters: Tents, Tipis, Yurts, Domes and Other Ancient Homes, Jonathan Horning
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DE S SYS TÈMES
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2 . I N DU S TRIA L IS ATION
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L’état de l’Art a donné deux exemples d’architectures primitives en Finlande.
Même si la maison en rondins demeure encore aujourd’hui, cette méthode de
construction a été rapidement supplantée par des techniques beaucoup plus ra-
SLGHVGHPLVH±XYUHHWpFRQRPHVHQPDWLqUH/·LQGXVWULDOLVDWLRQGHODÀOLqUHERLV
SE
PDUTXHXQWRXUQDQWVLJQLÀFDWLI GDQVODSURGXFWLRQDUFKLWHFWXUDOHDX;;HVLqFOH
U
La Finlande est un exemple particulièrement intéressant. Aalto s’est très vite
LO
intéressé à la préfabrication, en proposant de nombreuses typologies à partir de
U
composants produits en usine. Cette production comme nous le verrons a été
O
ODUJHPHQWLQÁXHQFpHSDUOHVPpWKRGHVH[SpULPHQWpHVDX[eWDWV8QLVHWGRQW
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$DOWR V·LQVSLUH SRXU VRQ PRGqOH ÀQODQGDLV $XVVL QRXV SURSRVRQV G·pWXGLHU
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l’œuvre de Walter Gropius et Konrad Wachsmann, le «General Panel System»
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TXLSURSRVHXQPRGqOHGHPDLVRQHQWLqUHPHQWSUpIDEULTXpH(QÀQOHWURLVLqPH
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cas d’étude mettra en avant l’appropriation de ces techniques par la jeune géné-
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UDWLRQG·DUFKLWHFWHÀQODQGDLVTXLDPqQHOHERLVjO·pFKHOOHG·XQEkWLPHQWSXEOLF
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&HVWURLV±XYUHVUHÁqWHQWDLQVLO·pYROXWLRQGHODSUpIDEULFDWLRQHWVRQLQÁXHQFH
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VXUODSURGXFWLRQDUFKLWHFWXUDOHÀQODQGDLVHPDLVDXVVLDX[eWDWV8QLVOHEHU-
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ceau de la préfabrication.
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2 .1 L a pr é f a b r i c a ti on
2 .1 .1 Co n t e xt e
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6RXVO·LQÁXHQFHGX7D\ORULVPHHWGX)RUGLVPHGDQVOHVDQQpHVOHVDUFKL-
tectes s’intéressent timidement à l’industrie. Walter Gropius aux États Unis, ou
U
Le Corbusier en France sont les premiers à développer des théories d’architec-
LO
ture standardisées dès la Première Guerre mondiale. En avançant l’idée que la
U
préfabrication mécanisée peut apporter de nouvelles réponses à la construction
O
de logement, ils dépassent le statut d’architecte et entrent dans une logique d’ar-
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chitecte inventeur. L’idéologie de la «Machine à habiter» , c’est-à-dire fabriquer de
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manière industrielle et systémique, commence à se développer.
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La Seconde Guerre mondiale marque un tournant dans la production de l’ar-
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chitecture préfabriquée. La reconstruction des villes, le besoin urgent de loge-
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ments et le peu de moyens sont les vecteurs du développement de ces nouvelles
IT C
techniques. La construction préfabriquée se développe dans l’Europe à partir
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de 1940, mais avec une plus grande intensité dans les pays du nord et de l’Est,
R IT
notamment en Finlande.
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Aalto est l’un des architectes qui a le plus contribué à l’émergence de la préfabri-
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maisons sont préfabriquées, à une fréquence de 1000 maisons par mois, créant
M
ments. De nombreux systèmes ont été mis au point, aussi bien en préfabrica-
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tits, uniformes et de mauvaise qualité. Les architectes ont peu à peu dévelop-
pé de nouvelles possibilités grâce à des performances accrues et des systèmes
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2 .1 .2 L o giq ue s c om b ina t oire
SE
tifs et des moyens disponibles en atelier, les systèmes de construction en bois
U
sont toujours préfabriqués. Héritée du colombage qui porte l’idée de l’ossature
LO
et d’un remplissage, l’industrialisation a permis de réinterpréter avec les outils
modernes ce système constructif.
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Dans la pratique, la mise en œuvre est similaire à la technique du colombage, un
R T
assemblage bout à bout d’éléments en bois, mais connectés par des systèmes de
U E
platines métalliques ou par des boulons. Le développement de ces systèmes bien
TE D
plus précis fait suite à l’invention d’outils, notamment la machine à fabriquer
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les clous en acier, ou d’outils d’équarrissage mécanique beaucoup plus perfor-
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mants.1
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L’assemblage des éléments préfabriqués avec la tolérance d’un matériau naturel
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comme le bois exige un choix rigoureux dans les connexions et les détails qui
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assureront la pérennité du bâtiment après une mise en œuvre parfaite sur le site.
A chaque étape depuis la conception architecturale jusqu’à la mise en œuvre sur
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DXWRULVHQWXQHODUJHYDULpWpGHIRQFWLRQVDXVVLELHQHQSRXWUHWUDYDLOHQÁH[LRQ
qu’en poteaux (travail en compression). Cette polyvalence a permis d’adapter le
SO EU
SUpIDEULFDWLRQpOHYpHQLQFOXDQWOHVFRXFKHVG·LVRODQWHWGHÀQLWLRQ/HVGLPHQ-
U S
1 la balloon frame house sera aux Etats-Unis la première maison construite sur ce principe d’ossature légère clouée, en
1800 près de Chicago.
24
- Pans de bois. Cette technique est surtout utilisée pour des bâtiments à usage
domestique. La préfabrication se limite alors à la découpe des montants verti-
SE
caux, horizontaux et des panneaux en usine, les composants sont ensuite assem-
blés sur le chantier.
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AA House -
Illustration : mathieu sudres
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atelier et assemblés en modules, les modules sont ensuite transportés sur le site
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LPSRUWDQWHVDGDSWpHVDX[pGLÀFHVSXEOLFVWRXWHQRSWLPLVDQWOHPRQWDJHHWOH
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chantier.
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Le besoin de rationalisation et d’optimisation des processus de fabrication et
de construction atteint cependant des limites dans la variabilité des bâtiments.
En effet, même si la logique de composants permet une certaine modularité, le
système est contraint par les éléments de connexions et la dimension des com-
SE
posants. La préfabrication en bois reste néanmoins capable de s’adapter à de
QRPEUHXVHVFRQÀJXUDWLRQV(QIRQFWLRQGHVFRQWUDLQWHVWHFKQLTXHVLQFHQGLH
U
DFRXVWLTXHWKHUPLTXHVHORQODFRQÀJXUDWLRQGXEkWLPHQWHWGHVDVWUXFWXUHOHV
LO
combinaisons de différents composants peuvent conduire à une optimisation
U
du projet à travers :
O
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- les coûts (choix de section adéquate selon les charges à reprendre)
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- le planning de chantier (cadencement régulier de la construction, fabrication
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en amont ...)
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- la rationalisation de la structure du bâtiment avec des trames régulières, autori-
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sant une souplesse dans l’organisation des volumes intérieurs....
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Mais la variabilité des systèmes reste néanmoins encore à démontrer. Elle est
R IT
GLIÀFLOHjPHWWUHHQSUDWLTXHSRXUGHVUDLVRQVWHFKQLTXHVOHVRXWLOVGHSURGXF-
D CH
tion sont peu adaptés à des logiques de personnalisation massive des éléments,
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26
2 .2 Ca s d’é t u d e
2 .2 .1 L e Ge ne ra l P a ne l S y st e m
SE
Les innovations technologiques successives dans l’industrie et la créativité des
U
architectes ont ouvert la voie à des degrés de préfabrication de plus en plus élevés
LO
tout en offrant des systèmes constructifs de plus en plus modulables. Le passage
U
d’un élément unique produit en série à des logiques de combinaison de plusieurs
O
pOpPHQWVSUpIDEULTXpVDGRQQpXQQRXYHDXVRXIÁHjODSUpIDEULFDWLRQ:DOWHU
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Gropius et Konrad Wachsmann sont les deux premiers architectes à émettre
U E
l’idée de logique combinatoire à travers le «General Panel System» qu’ils déve-
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loppent ensemble aux États-Unis en 1941. Ils imaginent la «peace-time dream
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House», la maison rêvée par tous les Américains, abordable, et individuelle : ce
D TU
projet donne naissance à la General Panel Corporation, entreprise qu’ils fondent
ensemble dans le but de commercialiser cette maison. Pour Wachsmann et
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Gropius, l’idée n’est plus de concevoir des modules habitables en série, mais de
R IT
proposer un minium de composants qui puissent être combinés et reproduits
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pour constituer la structure et l’enveloppe de la maison.
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XQFRPSRVDQWSUpIDEULTXpTXLFRPSUHQGODFRXFKHGHÀQLWLRQO·DUPDWXUHHW
l’isolation et pouvant être utilisé aussi bien à l’horizontale qu’à la verticale. Le
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panneau est composé d’un cadre en bois en séquoia et d’une « peau tendue »
M
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particules de bois liées avec une colle. Ce procédé permet d’obtenir un panneau
de bois aux dimensions standards, léger et peu onéreux. Les cadres sont placés
M U
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dans des gabarits métalliques, puis collés. L’isolant est intégré dans l’épaisseur
O LE
du cadre, puis le panneau est refermé avec les deux couches de contreplaqué.
L’ensemble est ensuite collé avec une presse électronique, puis peint de deux
D NA
27
La seconde innovation est le système de connexion métallique développé par
Wachsmann qui permet d’assembler la maison en un temps record. L’enjeu de la
jonction des panneaux entre eux dépasse le simple objectif de rentabilité. Pour
réaliser l’idée d’un système souple et modulaire pouvant être adapté à différentes
SE
FRQÀJXUDWLRQV :DFKVPDQQ VDLW TX·LO GRLW SURSRVHU XQ SURFpGp XQLYHUVHO TXL
SXLVVH FRQQHFWHU GHX[ WURLV RX TXDWUH SDQQHDX[ VHORQ OD FRQÀJXUDWLRQ GH OD
U
maison. Son raisonnement ne s’arrête pas là. Le procédé doit être universel, le
LO
même détail d’assemblage doit pouvoir connecter indifféremment un mur avec
U
un mur, un plancher avec un mur ou un plancher avec un plancher. Autrement
O
dit, le système de connecteur doit être standard et surtout unique pour l’en-
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semble du système, sans distinction du nombre de panneaux à connecter entre
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eux et de leur positionnement.
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les opérations de vissages par de simples rivets à enfoncer à l’aide d’un marteau.
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tion automobile. Les panneaux en bois sont acheminés sur une chaine de pro-
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28
KXLWKHXUHVSDUGHVRXYULHUVQRQTXDOLÀpV
Ce système inventé par Wachsmann et Gropius est donc mixte, il est composé
de bois pour les panneaux et en acier pour les montants et les connecteurs.
SE
L’utilisation du bois associé avec de l’acier est rendue possible par la précision
identique de l’usinage du bois et du métal, au demi-millimètre près. En outre,
U
ce système de connecteur métallique associé à des panneaux de bois permet,
LO
malgré des matériaux différents, d’exploiter les propriétés mécaniques de cha-
U
cun des matériaux pour assurer la stabilité de l’ensemble de l’ouvrage (le bois
O
travaille en compression et les parties métalliques en traction dans ce système).
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Ces recherches intenses sur le couple connecteur-panneaux préfabriqués au-
U E
URQW SHUPLV G·DPRUFHU XQH UpÁH[LRQ ULFKH VXU O·LQWpJUDWLRQ G·XQ V\VWqPH RX
'A R
plus globalement d’un processus de fabrication dans la production architectu-
D TU
rale. Comme le montrent les photographies de ces maisons, l’homogénéité des
IT C
façades démontre la ressemblance de ces maisons avec des typologies tradi-
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tionnelles. En apparence, rien ne présage d’un système préfabriqué à partir de
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panneaux, avec un parfait contrôle du système de connecteurs.
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Ce système permet en outre de s’affranchir de la contrainte de la préfabrication
qui impose souvent la division de l’habitation en cellule avec leur propre auto-
nomie structurelle. De ce point de vue, le système de panneaux peut être vu
comme un système qui n’est pas prédéterminé, mais qui s’adapte à une variété
SE
GHFRQÀJXUDWLRQVVHORQO·DUFKLWHFWHOHOLHXHWO·XVDJH&KDTXHQRXYHOOHPDLVRQ
peut donner lieu à une nouvelle combinaison illimitée de panneaux en fonction
U
de chaque contexte. Cette liberté est néanmoins réduite à trois conditions pré-
LO
alables :
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- D’une part, l’obligation de rester dans une trame liée à la taille du module, ce
O
qui contraint la géométrie de la maison à des multiples de la dimension d’un
R T
panneau
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- D’autre part, l’impossibilité de déroger au système, et par conséquent, l’obli-
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gation d’utiliser uniquement des composants développés pour le système du
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General Panel (fenêtre, porte, etc.)
D TU
/·LPSRVVLELOLWpGHFKDQJHUODÀQLWLRQGHVSDQQHDX[OHXUPDWpULDOLWp&KDTXH
IT C
maison devient visuellement identique.
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Malgré ces contraintes, les trois exemples de plans ci-dessous peuvent témoi-
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gner des possibles compositions de volumes à partir d’un systèmes de panneaux
AU 'AR
Exemple de variations de plans proposé par la General Panel Corporation à partir d’un
module standardisé
Source : Architecture industrialisée et préfabriquée: connaissance et sauvegarde, Franz
Graf,Yvan Delemontey
30
2 .2 .2 AA House
SE
aux États-Unis où la maison en ossature légère en bois est bien établie depuis
les débuts de l’époque coloniale, la maison en bois massif à partir de rondins
U
LO
empilés continue à être produites jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Comme
nous l’avons vu, le bois massif permet d’apporter une isolation thermique pour
U
l’habitation. Or, jusqu’à l’invention des matériaux d’isolation, il n’y avait aucune
O
R T
autre alternative pour se protéger du froid nordique.
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Le pays était jusqu’alors essentiellement rural, et très peu urbanisé. À cette
U E
époque, l’industrie du bois est particulièrement développée et prospère. Aus-
'A R
si, pour loger les ouvriers près des usines, les entreprises ont rapidement dû
D TU
construire des logements. En Finlande, la production des maisons de bois pré-
IT C
fabriquées était alors partie intégrante d’un système de production où une même
O E
R IT
compagnie pouvait exploiter la forêt, transformer le bois, gérer la production,
D CH
le design et la vente. La production de maison était considérée comme un nou-
YHDXSURGXLWGHO·LQGXVWULHIRUHVWLqUHÀQODQGDLVH$LQVLO·HQWUHSULVH$$KOVWURP
AU 'AR
Oy, une des plus prospères dans l’industrie du bois, engage Aalto en 1937 pour
travailler sur un système de maison préfabriquée en bois.
IS D
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américaine. Il est l’un des architectes qui ont le plus participé à l’émergence de
M
QLTXHRXGHTXDOLÀFDWLRQSDUWLFXOLqUH/DSURGXFWLRQGHFHVSUHPLHUVORJHPHQWV
IO
premier modèle lui permet d’appliquer pour la première fois des méthodes de
N
31
En 1940, Aalto rentre des États-Unis avec une nouvelle idée qu’il a développée
au MIT. Plutôt que de préfabriquer massivement le même modèle de maison,
il introduit l’idée de variabilité à partir d’un système unique. Il propose ainsi 93
variantes, à partir de composants standards. Ce nouveau programme est réduit
SE
à 69 modèles, qu’il nomme AA House, et qui correspond à Ahlström/Aalto
House. En réalité, ce modèle de maison n’est pas totalement préfabriqué, mais
U
utilise des logiques de production de masse pour réaliser une production de
LO
composants standardisés en bois produits en série. Aalto utilise la souplesse de
U
l’ossature légère en bois pour faire varier le plan et la morphologie de l’habita-
O
tion.
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&HPRGqOHV·DSSXLHVXUODGRXEOHH[SpULHQFHDPpULFDLQHHWÀQODQGDLVHTX·$OYDU
EC
Aalto a développée les années passées, aussi bien sur les méthodes de produc-
WLRQ TXH VXU OD ÁH[LELOLWp GHV ORJHPHQWV &H V\VWqPH HVW SDU DLOOHXUV LQWURGXLW
auprès de Albert Evans, alors responsable de la Croix rouge aux États-Unis
pour lui proposer une maison familiale d’urgence. Sa déclaration mérite d’être
32
soulignée :
«It is quite clear that the project is motivated from a desire to meet the needs of families
rather than as an outlet of some given type of structure or material. Most of the work in
RXUFRXQWU\LQSUHIDEULFDWHGKRPHVDQGVWUXFWXUHVKDVEHHQPRWLYDWHGE\WKHGHVLUHWRÀQGDQ
SE
increased market for some type of product. This, I think, explains why we have made so little
SURJUHVVLQWKHÀHOGRI PDVVSURGXFWLRQª1. Cette citation met en lumière les principales
U
divergences entre les gouvernements, les architectes du mouvement moderne
LO
et l’industrie américaine. Albert Evans reconnaît la motivation d’Alvar Aalto
U
à répondre aux désirs et aux attentes des familles, plutôt que de développer
O
un système uniquement dicté par des matériaux ou des logiques constructives.
R T
Même si ce travail est unanimement salué, un contexte économique et social
U E
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tendu entrave le développement de la maison AA, et seules quelques typologies
U E
traditionnelles et facilement commercialisables sont réellement construites. De
'A R
1941 à 1943, des exemples de ces maisons ont été construits à Tampere, dans
D TU
le quartier Nekala, pour les travailleurs et les ouvriers sans logement après la
IT C
guerre. Des plans de ces habitations sont représentés en annexes.
O E
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Nous pouvons retenir du travail d’Aalto sur la préfabrication trois idées particu-
D CH
lièrement intéressantes, même si elles n’ont jamais été complètement éprouvées.
AU 'AR
(taille de la famille, besoins). Cette diversité, même si les matériaux et les pro-
T RI
portions des logements sont sensiblement les mêmes, permet tout de même de
EN PE
absorber une mise en œuvre rapide, avec une main d’œuvre peu ou pas quali-
O LE
ÀpH$YHFFHV\VWqPH$DOWRGpIHQGG·XQHSDUWO·LQGXVWULDOLVDWLRQGHVSURFHVVXV
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0,7$UFKLYHV%XUFKDUGFROOHFWLRQ2IÀFHPHPRUDQGXPIURPWKH$PHULFDQ5HG&URVV1DWLRQDO+HDG-
quarters, Washington DC, Sept. 17 1940.
33
- Ensuite, une capacité du système à répondre à des contextes différents: mai-
sons en bandes, maisons larges, maison de vacances... À Tampere, ce système
inclut un jardin pour chaque maison, qui est utilisé comme potager, permettant
de pallier à la rationalisation de la nourriture peu après la guerre. Les morpho-
SE
logies de ces maisons s’émancipent des schémas plus traditionnels des maisons
ÀQODQGDLVHV/HWRLWDV\PpWULTXHRXHQFRUHOHVPXUVGLVFRQWLQXVHWOHVEDLHV
U
horizontales donnent une apparence moderne, alors que les éléments de char-
LO
pente des avant-toits et des porches rappellent le vocabulaire plus classique de
U
la maison en rondins. Dans le quartier de Nekala, Aalto introduit des variations
O
dans le plan original d’une manière intéressante en orientant le salon d’une
R T
manière différente dans les maisons. Dans une typologie, la terrasse est prise
U E
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en alcôve dans le volume du salon, alors qu’une ouverture en angle ouvre une
U E
vue généreuse dans le jardin pour l’autre maison.
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(QÀQXQHDWWHQWLRQSDUWLFXOLqUHVXUODUHODWLRQDYHFOHSD\VDJHFRPSRVDQWH
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essentielle du travail d’Alvar Aalto : ouvertures larges, parfois des vérandas
O E
pour ouvrir la maison vers le jardin, ouverture en angle. Il cherche aussi à réin-
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troduire la notion de fusion architecture-nature essentielle dans son travail en
D CH
réutilisant par exemple des troncs de bois pour supporter les avant-toits, de la
AU 'AR
même manière qu’à la villa Mairea. Aalto s’appuie aussi sur son travail dans des
maisons particulières pour enrichir les logements préfabriqués. Ils apportent
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Quartier Nekaka -
Source : http://www.
porches d’entrée dans des directions différentes, et en utilisant la végétation
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EHUU\FRPÀ FRPPHXQÀOWUHQDWXUHO
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Photographie depuis le jardin d’une maison du quartier Nekala (Tampere) - source : Jouko Loikkanen
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/DÁH[LELOLWpGHFHVPDLVRQVQ·DMDPDLVpWpGpPRQWUpHFDUWUqVSHXG·H[HP-
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SODLUHVRQWpWpÀQDOHPHQWFRQVWUXLWV&HVPDLVRQVDXMRXUG·KXLGHPHXUHQWGDQV
C
le quartier de Nekala, dans un très bon état. En apparence, très peu de mo-
IO
GLÀFDWLRQV RQW pWp IDLWHV VXU OHV PDLVRQV /HV IDPLOOHV VH VRQW DSSURSULp OHV
AT
petite à l’origine).
Ce système, beaucoup moins complexe et moins abouti en terme de préfabri-
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2 .2 .3 V i i kki Churc h
L’église Viikki est située dans la banlieue d’Helsinki. Dessiné par les architectes
-.00O·pGLÀFHDpWpRXYHUWHQDSUqVPRLVGHWUDYDX[DXFRXUVGHVTXHOV
de nombreux partenaires et entreprises ont été mobilisés. L’église Viikki est en
SE
HIIHW O·XQ GHV SUHPLHUV pGLÀFHV SXEOLFV FRQVWUXLWV HQ ERLV j O·pSRTXH HW D Qp-
U
cessité un grand nombre d’experts et d’ingénieurs associés aux architectes. Ce
LO
bâtiment a vocation à démontrer la faisabilité et la sécurité d’une construction
HQERLVjO·pFKHOOHG·XQpGLÀFHGHSOXVGHP2, pouvant recevoir plus de 500
U
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personnes à la fois. L’église, posée sur un socle en pierre est constituée de deux
R T
volumes majeurs habillés de bardeaux de bois. Un troisième volume, plus bas,
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RXYUHO·pGLÀFHYHUVODYLOOHHWFUpHXQHWUDQVLWLRQHQOHVGHX[YROXPHVSOXVKDXWV
TE D
et l’échelle du quartier. Le dessin du bâtiment est étroitement lié à la tradition
U E
des églises Finlandaises en réinterprétant le plan en croix et l’utilisation du bois
'A R
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dans l’architecture traditionnelle. Il est nourri par un onirisme qui puise son ins-
piration aussi bien dans l’image de la forêt et de l’arbre que dans la spiritualité.
IT C
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Les objectifs imposés pour la construction du bâtiment et la maitrise du coût
D CH
ont rapidement orienté les architectes vers des techniques de préfabrication. La
démarche expérimentale du projet a autorisé une certaine liberté dans la concep-
AU 'AR
donc porté sur une grille structurelle, avec des poutres verticales en bois mas-
EN PE
sifs, et des poutres horizontales renforcées par des tiges en acier noyées dans le
bois. Des tirants permettent de ramener les efforts de la poutre inférieure vers
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GHVDUFKLWHFWHV3RXUREWHQLUXQSRWHDXÀQPDOJUpOHVHIIRUWVjUHSUHQGUHOHV
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architectes et ingénieurs ont travaillé à une solution qui a consisté à réaliser une
PDWULFHSRWHDX[ÀQVUHOLpVjLQWHUYDOOHVUpJXOLHUVSOXW{WTXHG·XWLOLVHUXQVHXO
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poteau épais. Les panneaux en bois massifs qui réalisent l’enveloppe et la toiture
N
mise en œuvre par une grue des poutres une à une. Des détails de construction
sont visibles en annexes.
36
lumière qui se diffuse sur le bois. Fruit d’une prouesse aussi bien architecturale
que technologique, elle apporte la preuve que le bois est un matériau souple qui
permet avec une bonne connaissance de ses propriétés de s’affranchir des solu-
tions conventionnelles et standardisées. Ce projet démontre que la préfabrica-
SE
tion prend aujourd’hui une nouvelle dimension grâce à l’amélioration des outils
U
industriels de fabrication qui permettent des formes non standards.
LO
Avec ce bâtiment, les architectes prouvent aussi la capacité à atteindre des tailles
de bâtiments bien plus importantes, pouvant accueillir du public et des grands
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rassemblements.
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vue intérieure de l’égilise Viikki. Un dispositif de lumière de lumière indirect naturel derrière l’autel apporte une lumière diffuse sur les
panneaux d’épicéa.
Illustration : Mathieu Sudres
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mise en place des poutres et des poteaux à l’aide d’une grue. la rigidi-
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principe structurel des portiques composés de poteaux et d’une poutre de hauteur statique égale à 1,2m.
Illustration : JKMM Architects
38
A la différence des deux premiers exemples, ce bâtiment bien plus récent est un
pGLÀFHSXEOLF,ODQpFHVVLWpGHVPR\HQVLQGXVWULHOVELHQSOXVLPSRUWDQWVDXVVL
Les poutres en bois sont préfabriquées sur toute leur longueur en usine. Cette
préfabrication permet d’assembler les éléments de la poutre avec une précision
SE
rigoureuse permise par les outils de découpe numérique. Les moyens de manu-
tention disponibles aujourd’hui permettent de transporter des éléments beau-
U
coup plus importants et de les lever au moyen de grues sur le chantier.
LO
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La préfabrication sur ce projet est apparue comme un impératif pour respecter
O
le planning de chantier et les délais, mais surtout pour contrôler de manière ri-
R T
goureuse le processus de fabrication des poutres. Ce projet rappelle que le bois
U E
TE D
est un matériau naturel irrégulier et donc imprévisible. Pour obtenir les perfor-
U E
mances requises pour la sécurité d’un établissement recevant du public, le bois
'A R
(ici de l’épicéa) a subi une sélection drastique pour éliminer les défauts visibles
D TU
qui pourraient altérer la solidité de l’ouvrage. Le bois a ensuite été séché pour
IT C
DEDLVVHUVRQWDX[G·KXPLGLWpjSXLVGpFRXSpHWHQÀQWULpVHORQVDTXDOLWp
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Les lattes ont été ensuite assemblées par un système d’enture. Cette recherche
R IT
du bois le plus parfait, et le gaspillage qui en découle doivent nous interroger sur
D CH
la viabilité écologique de tels ouvrages en bois reconstitué.
AU 'AR
(QÀQFHSURMHWDSSHOOHXQHGHUQLqUHUHPDUTXHFRQFHUQDQWODSUpIDEULFDWLRQ,O
IS D
est important de remarquer, comme dans les deux précédents projets étudiés,
U RE
en place de systèmes. Ces systèmes ont leur propre logique de montage, avec des
M
RXWLOVHWGHVPpWKRGRORJLHVVSpFLÀTXHVTXLLPSDFWHQWODFRQFHSWLRQDUFKLWHFWX-
T RI
rale. L’extrait de plan suivant montre, par exemple, le dessin du calepinage des
EN PE
de la taille des outils de découpe et des gabarits routiers pour les transports des
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modules sur le site. Tous ces facteurs sont à prendre en compte dans le dessin
O LE
39
2 .2 .4 G r i lle d e sy nt hè se
Contexte
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Ouvrage Maison «General Panel System»
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Localisation États-Unis
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Maître d’ouvrage Particuliers
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Programme Maison d’habitation
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Année de construction 1942-1952
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Architecte Wachsmann, Gropius
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Construction
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Type de bois Panneaux bois composite
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La structure de la maison repose sur un ensemble
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de panneaux préfabriqués porteurs qui déter-
Principe structurel
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minent l’enveloppe de la maison. Ces panneaux
sont connectés par des platines métalliques.
AU 'AR
tement.
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Qualités architecturales
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GLIIpUHQWHVFRQÀJXUDWLRQV6DPRUSKRORJLHHWVD
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Les usages
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industriel.
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AA House Viikki Church
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Finlande Finlande
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Gouvernement Finlandais principalement The Parish Union (Helsinki)
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Maison d’habitation Église
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1937-1945 2004-2005
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Alvar Aalto JKMM
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Lamellé collé en épicéa, lamellé collé renforcé avec des
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eSLFpDVDSLQVERLVÀQODQGDLV
tiges en acier
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R IT Système préfabriqué en usine composé de poutres (hauteur
Ossature légère en bois, panneaux et bardage
VWDWLTXHG·HQYLURQPHWGHSRWHDX[PDWULFHGHÀQV
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rapportés.
poteaux reliés entre eux)
AU 'AR
Du béton et des briques sont utilisés pour les sou- Le métal est utilisé pour ses propriétés en traction pour
EN PE
l’usage.
La structure est très présente à l’intérieur du hall, elle
N
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A travers cette deuxième partie, nous avons étudié la diversité des architectures
en bois produites de manière industrielle. Les nouveaux outils mécaniques plus
SHUIRUPDQWVODFUpDWLRQGHERLVPRGLÀpVPDLVDXVVLO·XUJHQFHGHODUHFRQVWUXF-
tion après guerre ont provoqué l’émergence de nouveaux systèmes construc-
SE
tifs en bois. Cette architecture des systèmes extrêmement aboutis d’un point
de vue technique a cependant prouvé ses limites pour des raisons tour à tour
U
économique, sociale ou formelle. C’est pourquoi la préfabrication s’est progres-
LO
sivement détachée d’un modèle de production en série pour tendre vers des
U
V\VWqPHVSUpIDEULTXpVQRQVWDQGDUGVSURÀWDQWGHVDYDQWDJHVG·XQHSURGXFWLRQ
O
en usine précise et rapide sans contraindre la forme architecturale. Chacun de
R T
ces systèmes a interrogé la relation entre architecture et industrie à travers l’uti-
U E
TE D
lisation du bois. Ils apportent la preuve que le bois, de par ces propriétés mé-
U E
caniques, est un matériau idéal pour la construction d’ouvrages variés allant de
'A R
l’habitation à l’équipement public.
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Encore aujourd’hui se pose la question de la liberté de ces systèmes, et des
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possibilités de variations qu’ils offrent. Des progrès dans l’industrie ont déjà
R IT
permis de produire des composants multiples ouvrant un large panel d’éléments
D CH
en «catalogue» et pouvant répondre à la majorité des contextes avec des solu-
AU 'AR
G·XQLFLWpHWG·DGDSWDWLRQjWRXWHVOHVFRQÀJXUDWLRQVSRXUURPSUHDYHFO·LGpHTXH
U RE
même composant. Comme nous le verrons un peu plus loin, un des principaux
M
Un des enseignements de cette partie est aussi la recherche d’une identité dans
O LE
les systèmes préfabriqués, qui ne peut pas s’arrêter à la variation d’un plan, mais
D NA
TXLGRLWGHPDQLqUHSOXVJOREDOHUpÁpFKLUjODSHUFHSWLRQDX[DPELDQFHVDX[
C
VLJQHV(QFHVHQVOHVGHX[H[HPSOHVÀQODQGDLVWUDGXLVHQWFHVRULHQWDWLRQVYHUV
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/DWURLVLqPHSDUWLHHVWXQHRXYHUWXUHYHUVODPRGHUQLVDWLRQIXWXUHGHODÀOLqUH
LE
bois et ses promesses pour l’architecture de demain. Nourris par des échanges
FURLVpV HQWUH GHV DUFKLWHFWHV IUDQoDLV HW ÀQODQGDLV OHV GLIIpUHQWV FKDSLWUHV
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AUJOURD’HUI
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3 . DES P IS TES
PO UR LE BOIS
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La seconde partie a mis en évidence l’intérêt du bois dans la production de
système préfabriqué dans un contexte socio-économique particulièrement favo-
rable à l’émergence de tels systèmes. Mais le retard technologique et normatif
des constructions en bois a ralenti sa progression, et l’a même éloigné d’un
SE
JUDQG QRPEUH GH SURMHWV GDQV OHV YLOOHV DX SURÀO GX EpWRQ HW GH O·DFLHU (Q
Finlande, l’absence de toute réglementation sur la construction bois de grande
U
hauteur ou d’équipement public explique, alors que le pays est un des plus gros
LO
producteurs de bois, le faible taux de structure en bois dans les bâtiments. Le
U
béton et l’acier se sont imposés comme des alternatives crédibles et accessibles
O
au bois dans le contexte d’une économie de plus en plus globalisée.
R T
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Presque dix ans après le bâtiment de JKMM que nous venons de voir, les
U E
constructions en bois ne sont plus considérées comme des expérimentations,
'A R
mais présentent un véritable potentiel pour la construction de tous types de
D TU
bâtiment. Paradoxalement, ces potentiels reviennent d’une certaine manière aux
IT C
origines de l’architecture en bois : d’une part, les structures tressées légères,
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d’autre part, les structures en bois massif. Cette partie propose de comprendre,
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à partir d’exemples contemporains quelle sont les outils qui ont permis de re-
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mettre à jour ces systèmes.
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3 .1 L e s g r i ds h e l l s
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PHQWHWODMX[WDSRVLWLRQG·pOpPHQWVÀQHQERLVSHUPHWWHQWG·REWHQLUXQHPDLOOH
U
structurelle solide. Ce type de structure ingénieux dans sa mise en œuvre permet
LO
une économie de matière et une légèreté qui ont très rapidement inspiré les ar-
U
chitectes et ingénieurs. Aujourd’hui, les gridshell sont la combinaison d’un niveau
O
d’ingénierie très pointu associée à la créativité des architectes. Ces structures en
R T
apparence complexes sont un hommage aux qualités et à l’intelligence collective
U E
avec les architectes, ingénieurs, compagnons et artisans.
TE D
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Un gridshell, c’est une coque qui est obtenue par la déformation élastique d’une
D TU
grille bi-dimenssionnelle, généralement rectangulaire ou carrée. Le résultat
donne une surface à double courbure. Cette grille, pour suivre la forme dessinée
IT C
O E
par l’architecte doit être articulée à chaque nœud pour être manipulée, ce qui a
R IT
pour conséquence une absence de résistance au cisaillement dans la structure.
D CH
Pour obtenir cette résistance, une barre est ajoutée dans une troisième direction
et sert de contreventement. A l’origine, ce type de montage permettait d’assem-
AU 'AR
bler la grille à plat puis de la soulever avec des grues. Aujourd’hui, les grilles
IS D
sont assemblées directement sur des étais permettant de construire des formes
U RE
leur permet de résister à une charge uniforme et répartie qui simule le poids
M
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SURSUHVDQVÁH[LRQ&HWWHSUHPLqUHPpWKRGHGLWHGX©ÀOHWUHQYHUVpªDpWpLQ-
EN PE
remplacer cette approche empirique pour optimiser la forme des gridshells selon
O LE
Le bois est un matériau très bien adapté à ce type de structure. Comme nous
AT
type de travail mécanique. Le matériau utilisé pour un gridshell ne doit pas être
O
45
de sa déformation à rupture élevée (environ 2 %)2. On retrouve ici une utili-
sation raisonnée du bois permettant de valoriser ses propriétés mécaniques et
économiques, en optimisant la structure pour plus de légèreté et d’économie de
matière.
SE
En outre, si ce type de structure propose un haut niveau d’ingénierie aujourd’hui,
U
elle rend aussi possible l’accomplissement de nouvelles formes architecturales
LO
aux multiples propriétés. L’utilisation de ces formes permet de couvrir de vastes
U
espaces et de s’affranchir d’éléments porteurs tels que les poteaux ou les voiles.
O
Ces structures en plan libre sont de ce fait très bien adaptées aux vastes es-
R T
paces comme les halles d’expositions et les musées. De nombreux exemples
U E
TE D
ont utilisé ces techniques, par exemple le Savill Building par les architectes Glen
U E
Howells et Buro Happold. Ces structures ont aussi vocation à être utilisées dans
'A R
d’autres contextes où les contraintes appellent des interventions légères, solides,
D TU
facilement montable et démontable. Elles peuvent être utilisées pour des habi-
IT C
WDWV WHPSRUDLUHV RX QRPDGHV GHV UHIXJHV (QÀQ O·RQLULVPH HW OD GpOLFDWHVVH
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de ces structures deviennent une source inépuisable de formes, permettant de
R IT
s’adapter à de nombreux contextes et programmes en proposant une variété de
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lumière, de volumes, d’épiderme ...
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2 (source : Recherche de forme de Grid Shells, L. Bouhaya, O Baverel, C. Douthe, J.F Caron)
46
Ce travail sur les gridshells dans le cadre du Mémoire de Mobilité a ouvert la pos-
sibilité d’expérimenter de manière concrète les principes de mise en œuvre de
cette structure avec des charpentiers lors d’un workshop en mars 2016. Cette ex-
périmentation avait pour but de rassembler sur une même travée l’ensemble des
SE
détails d’une structure gridshell évoqués précédemment. La réalisation a consisté
en l’assemblage d’une grille plane, puis sa déformation grâce à l’articulation de
U
FKDTXHQ±XGjODÁH[LELOLWpGXERLVHWjO·DEVHQFHGHULJLGLWpHQFLVDLOOHPHQW
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1. grille plane : la grille est assemblée, les cordes de contreventement sont mises en places sans être tendues. Elles sont
simplement passées dans les mâchoires et légèrement pincées. Les articulations à chaque nœud sont libres.
M
/DJULOOHHVWHQVXLWHSRXVVpHSRXUREWHQLUVDIRUPHÀQDOH&KDTXHQ±XGHVWHQVXLWHEORTXpSXLVOHVFRUGHVGH
contreventement sont mises en tension. La structure est stable et rigide.
Illustration : mathieu sudres
47
3 .2 L e dé f i d e l a h a u te u r
Le bois aujourd’hui entre en compétition avec des matériaux concurrents
comme l’acier et le béton. Il doit être capable d’apporter des réponses dans
O·pGLÀFDWLRQGHEkWLPHQWVGHSOXVHQSOXVKDXW0DLVFRQWUDLUHPHQWDXEpWRQRX
SE
à l’acier qui se sont rapidement imposés dans la construction des gratte-ciels dès
le 19e siècle, le bois n’a encore aucun précédent. Les techniques, les normes, et
U
LO
la frilosité des bâtisseurs ont ralenti sa progression. Aujourd’hui, les réponses
techniques sont en partie trouvées et les normes assouplies. Toutes les condi-
U
tions sont réunies pour aboutir plusieurs projets en bois dépassant les 50 étages.
O
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Bordeaux, Nantes sont les premières villes qui pourraient accueillir des tours en
U E
bois. Mais c’est à Vienne qu’une tour de 84m de hauteur verra le jour dans les
TE D
prochaines années.
U E
Comme dans toute la longue histoire du bois il est intéressant de remarquer un
'A R
retour à des principes empiriques pour bâtir ces gratte-ciel en bois. La construc-
D TU
tion en ossature est peu adaptée pour reprendre les descentes de charges de
IT C
plusieurs étages. Les éléments poteaux-poutres seraient sur-dimensionnés. Dans
O E
R IT
la construction en bois empilé, les charges sont réparties de manière linéaire, et
D CH
évitent de concentrer les efforts dans des éléments ponctuels. L’industrie et les
ingénieurs ont développé le CLT (Cross laminated Timber), qui est un panneau
AU 'AR
CO2 sur une tour de 84m par rapport à l’utilisation du béton. Par voie de consé-
U RE
quence, alors que l’histoire du bois a toujours été marquée par l’optimisation de
SO EU
la matière et la légèreté, les panneaux CLT consomment près de trois fois plus
M
GH ERLV SRXU OHXU IDEULFDWLRQ 0DLV FHV SDQQHDX[ RIIUHQW GpÀQLWLYHPHQW XQH
T RI
jSOLVFURLVpVVRXYHQWj,OHVWDLQVLSRVVLEOHGHEpQpÀFLHUG·XQHGHVFHQWH
D NA
de charge répartie sur deux axes — une propriété qui était jusque-là le privi-
C
lège des structures en béton armé. Dans la construction en CLT, les architectes
IO
doivent faire face à plusieurs enjeux. D’abord, les connexions entre les panneaux
AT
GRLYHQWrWUHVXIÀVDPPHQWUpVLVWDQWHVSRXUDVVXUHUODFRKpVLRQGHODVWUXFWXUHHW
N
reprendre les différents efforts. Ces connexions sont souvent réalisées au moyen
LE
48
sprinklage ou en doublant les panneaux de CLT avec une épaisseur de plâtre. Le
EpQpÀFHGHO·XWLOLVDWLRQG·XQSDQQHDXGHERLVSUpIDEULTXpHVWPDOKHXUHXVHPHQW
souvent perdu, car il entraine des surcoûts et décourage les maîtres d’ouvrage.
De plus, alors que le bois est plébiscité pour son bilan carbone neutre et sa
SE
ÀQLWLRQKDXWGHJDPPHO·DMRXWG·XQHSODTXHGHSOkWUHV·LQVFULWjFRQWUHFRXUDQW
de ces objectifs.
U
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Bien sûr, le développement du CLT dans la construction de grande hauteur s’ac-
U
compagnera sans aucun doute d’une recherche intensive dans l’optimisation des
O
structures et l’amélioration de la stabilité au feu comme l’explique l’entreprise de
R T
charpente COPPET sur le chantier de la Halle du conservatoire des mécaniques
U E
TE D
à Toulouse. La réponse optimale viendra plutôt de système constructif mixte,
U E
alliant les qualités du bois au béton par exemple qui apportera de l’inertie et de la
'A R
stabilité au feu. C’est en ce sens que nous avions abordé à l’agence d’architecture
D TU
Patrick Arotcharen la construction de collectifs de R+7 à Bordeaux, alliant ces
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deux techniques dans la recherche d’un système constructif rationnel mais qui
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utilise intelligemment les propriétés du bois.
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Logements collectifs à Brazza. Architecte : Patrick Arotcharen - phase APS - illustration mathieu sudres.
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3 .3 O u t i l s n u m é r i q u e s
La fabrication a toujours été une étape clé dans le processus de construction
d’un bâtiment. Cette partie est l’analyse d’une expérience concrète avec la ré-
alisation d’un pavillon en mai 2015 à la lumière de l’ouvrage de Fulvio Wirz,
SE
Algorithms aided design. Elle permet d’aborder l’apport des nouveaux outils de
U
fabrication numérique dans l’architecture en bois.
LO
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D’abord, ils ont la capacité de produire des pièces optimisées et non standard.
O
L’histoire de la construction bois nous a montré que les premières habitations
R T
ont été construites à partir de branches à peine retaillées, simplement mis en
U E
place selon leur taille pour assurer la cohérence de l’ouvrage. La préfabrication a
TE D
inversé la logique en délivrant des éléments bois aux dimensions standardisées,
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TXLRQWLQÁXHQFpODSURGXFWLRQDUFKLWHFWXUDOH/·XWLOLVDWLRQGHVRXWLOVQXPpULTXHV
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SHUPHWDXMRXUG·KXLGHUHWURXYHUXQHÁH[LELOLWpG·XWLOLVDWLRQGXERLVGDQVOHVHQV
ROHVpOpPHQWVGHERLVVRQWGpFRXSpVDX[GLPHQVLRQVÀ[pHVSDUO·DUFKLWHFWH
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Les outils numériques de conception et de fabrication ouvrent de nouveaux po-
R IT
tentiels de structure en permettant des usinages de plus en plus précis. Dans le
D CH
cadre du FabLab festival 2015, la structure en bois et carton qui a été construite
traduit cette nouvelle orientation. A partir d’un même processus conçu sous la
AU 'AR
forme d’un «script», les étapes de conception s’enchaînent pour donner pro-
IS D
JUHVVLYHPHQW DX SURMHW OD GpÀQLWLRQ QpFHVVDLUH j OD UpDOLVDWLRQ HQ LQFOXDQW HQ
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courbure de la voûte. Chaque pétale est donc unique et a une place précise sur le
SDYLOORQ$YHFFHWWHPpWKRGHG·DVVHPEODJHOHVHQFDVWUHPHQWVRQWVXIÀjpYLWHU
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O·XWLOLVDWLRQGHV\VWqPHGHÀ[DWLRQPpFDQLTXHSDUFROOHYLVRXDJUDIHV
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Cette logique de mise en œuvre doit nous rappeler les premiers systèmes d’as-
D NA
plus rapides et moins onéreux les a très vite remplacé. Aujourd’hui, les robots
ou les fraiseuses numériques peuvent réaliser ce type d’assemblage avec pré-
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OLVDWLRQ GHV RXWLOV QXPpULTXHV GH IDEULFDWLRQ SDVVH SDU XQH UpÁH[LRQ DGRVVpH
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Le pavillon s’inspire du couvent des Jacobins à Toulouse, et de la structure de ses arches remplies de modules de pierre. Il ré-
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interprète les techniques de construction en empilement travaillant en compression, en proposant une interprétation moderne
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C ON C L US ION
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Au terme de notre analyse, nous avons appréhendé l’histoire des systèmes en
bois au cours des différentes périodes, le développement des outils et des pra-
tiques. Nous pouvons résumer ainsi les caractères de l’architecture en bois :
SE
- Les premiers systèmes requièrent des méthodes de mise en œuvre simples et
sans outils, à partir d’éléments en bois souvent brut. Ces systèmes se décom-
U
posent en deux familles : les ossatures légères en branchages, comme les cabanes
LO
adaptées aux populations nomades. Ces systèmes utilisent des éléments tressés
U
pour répartir les efforts et assurer la stabilité de la structure. Les systèmes plus
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évolués en troncs de bois, pour les populations sédentaires, qui assurent la struc-
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ture et la paroi de la maison, mais avec une consommation de matière très forte.
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- Le XXe siècle, avec le développement de l’industrie, permet une économie de
'A R
matière et donc de coût à partir des systèmes d’ossatures légères et d’éléments
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en bois produits en série dans les usines. L’architecture devient préfabriquée,
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d’abord dans une production standardisée et uniforme, puis avec une recherche
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LQWHQVHVXUODPRGXODULWpHWODÁH[LELOLWpGHVV\VWqPHV&HVV\VWqPHVYLHQQHQW
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rompre avec la production in-situ des premières architectures en bois et trans-
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IqUHQWODIDEULFDWLRQHQXVLQHV/·LQGXVWULDOLVDWLRQGHODÀOLqUHERLVV·DFFRPSDJQH
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aussi d’une évolution des assemblages. L’acier est utilisé pour ses propriétés en
traction plus importantes, notamment dans des assemblages rapides à partir de
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clous ou de rivet.
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une place dans la construction. Pour cela, deux stratégies sont mises en places,
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OpJqUHTXLjSDUWLUG·XQHPXOWLWXGHG·pOpPHQWVHQERLVÀQVFURLVpVSURGXLWGHV
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mailles structurelles (gridshell). D’un autre côté, le bois massif est réinterprété par
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panneaux de bois massifs qui peuvent être considérés comme un voile béton,
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bâtiments de toutes tailles, de toutes formes, de tous usages dans les prochaines
LE
vant dans des logiques industrielles, ils permettent d’introduire une plus grande
variété dans la préfabrication de composants.
Néanmoins, une utilisation rigoureuse de cette ressource naturelle doit être en-
53
cadrée pour veiller à la régénération de la forêt pour les générations futures.
Alors qu’il ne fait plus aucun doute que le changement climatique est en cours,
les architectes doivent avoir une vision transversale des enjeux climatiques, so-
ciaux et législatifs de la construction en bois.
SE
Délaissé par le béton et l’acier au 19e siècle, il retrouve aujourd’hui une utili-
U
sation dans le secteur de la construction. Un secteur qui est l’un des plus gros
LO
producteurs d’énergie fossile et de déchets et qui doit maintenant se tourner
U
vers des solutions durables et pérennes. Le bois est une des solutions, mais
O
reste néanmoins sous-développé à cause d’une préférence pour des matériaux
R T
comme l’acier et le béton qui sont mieux maîtrisés par les constructeurs. Il reste
U E
TE D
aussi légèrement plus onéreux. Malgré cela, les recherches et les progrès dans
U E
l’industrie permettent aujourd’hui d’utiliser le bois dans les bâtiments avec de
'A R
multiples applications et à travers toutes les échelles. Mais l’utilisation de ce ma-
D TU
tériau de manière durable reste subordonnée à une condition sine qua non à son
IT C
développement : la gestion durable du bois et des forêts. De 1990 à 2000, plus
O E
de 14,2 millions d’hectares de forêts ont disparu avec des conséquences quasi
R IT
irréversibles à notre échelle. Cette tendance s’est alourdie puisque de 2000 à
D CH
2012, 23 millions d’hectares de forêts ont été détruits.1
AU 'AR
54
GLO SS A IRE
Anisotrope
Ce dit d’un matériau dont les propriétés varient suivant la direction.
SE
Bardeaux
U
Planchette employée pour la couverture des maisons.
LO
Charpente
U
Combinaison et assemblage d’éléments linéaires (en bois, métal, béton armé) formant soit un
O
support provisoire (échafaudage), soit une ossature permanente, dans un bâtiment (poteaux
R T
et poutres, toiture), un ouvrage d’art, un engin (de levage, de manutention…), un navire.
U E
TE D
Balloon Frame House
U E
Système constructif inventé aux États Unis, avec un volume de bois restreint et un budget
'A R
UpGXLWSURSRVHXQHPDLVRQUDSLGHjFRQVWUXLUHVDQVTXDOLÀFDWLRQSDUWLFXOLqUHJUkFHDX[
D TU
assemblages avec les clous.
IT C
Déforestation
O E
Action de détruire une forêt.
R IT
Discrétisation
D CH
Action de découper en groupe homogène.
AU 'AR
Équarrissage
Action d’équarrir une pièce de bois, la pierre.
IS D
Équarrir
U RE
Tailler sommairement une pièce de bois, un bloc de pierre, de marbre, etc., pour lui donner
une forme carrée.
SO EU
M
Fraiseuse
T RI
Photosynthèse
M U
Transformation par les plantes du gaz carbonique de l’air à l’aide de l’énergie solaire.
U S
Préfabriquer
O LE
0RWLVVXGXODWLQ©SUHIDEULFDUHªVLJQLÀDQWWUDQVIRUPHUHQDYDQFHGHVPDWLqUHVHQREMHWV
d’usage courant.
D NA
Relaxation dynamique
C
IO
Script
LE
3URJUDPPHTXLYDH[pFXWHUXQHIRQFWLRQGpÀQLH
O
Sprinklage
EC
55
EC
O
LE
N
AT
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
AN N EX E S
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
56
A n n e x e A : A A H ou s e ( A l v a r A a l to)
Documents scannés de la Fondation Aalto. Plans originaux d’une typologie de la maison AA House développée par Aalto.
SE
U
LO
U
O
R T
U E
TE D
U E
'A R
D TU
IT C
O E
R IT
D CH
AU 'AR
57
EC
O
LE
N
AT
Élévation
Élévation
IO
D NA
O LE
C
U S
M U
EN PE
T RI
SO EU
U RE
M
IS D
AU 'AR
D CH
R IT
O E
IT C
D TU
'A R
U E
TE D
U E
R T
O
U
LO
U
SE
58
Annexe B : VIIKKI CHURCH
Documents des architectes JKMM
SE
324 140 70 70 140
U
140
LO
70
U
140 140
70
O
140
R T
70
80 840 80 65
30 40 40 30 30 40 40 30 A A
U E
324
324
TE D
236
123
68
60
28
U E
38 18
56 188 188 56
'A R
AUKON MITTALINJA POHJASSA
D TU
IT C
Détails des poteaux.
O E
R IT
D CH
AU 'AR
HAAPAPAANU
IS D
TUULENSUOJALEVY, 9 mm
M
70 - 140
PILARISIDOS
200
D NA
C
60,0°
ETENEMÄ
IO
LATVA
AT
PYSTYLEIKKAUS. 1:5
PAANUAIHION TYÖSTÄMINEN
SAHAAMALLA, HÖYLÄÄMÄLLÄ TAI
VEISTÄMÄLLÄ
N
LE
MAX 150 mm
O
MIN 70 mm
EC
59
EC
O
60