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DOI : 10.4000/books.enseditions.6749
Éditeur : ENS Éditions
Lieu d'édition : Lyon
Année d'édition : 2016
Date de mise en ligne : 20 juin 2016
Collection : Entretiens Ferdinand Buisson
ISBN électronique : 9782847887976
http://books.openedition.org
Édition imprimée
Date de publication : 28 juin 2016
ISBN : 9782847887952
Nombre de pages : 80
Référence électronique
REY, Olivier (dir.) ; BUISSON-FENET, Hélène (dir.). Le politique doit-il se mêler d’éducation ? Nouvelle
édition [en ligne]. Lyon : ENS Éditions, 2016 (généré le 05 mai 2019). Disponible sur Internet : <http://
books.openedition.org/enseditions/6749>. ISBN : 9782847887976. DOI : 10.4000/
books.enseditions.6749.
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Cet ouvrage est difusé sur la plateforme OpenEdition books en HTML, ePub et PDF :
http://books.openedition.org/enseditions/
ISBN 978-2-84788-795-2
LE POLITIQUE DOIT-IL SE MÊLER D’ÉDUCATION ?
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LE POLITIQUE DOIT-IL SE MÊLER D’ÉDUCATION ?
Hélène Buisson-Fenet
CNRS, ENS de Lyon
Olivier Rey
Institut français de l’Éducation, ENS de Lyon
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INTRODUCTION
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LE POLITIQUE DOIT-IL SE MÊLER D’ÉDUCATION ?
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INTRODUCTION
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LE POLITIQUE DOIT-IL SE MÊLER D’ÉDUCATION ?
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François Jacquet-Francillon
Université Charles-de-Gaulle-Lille 3
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LE POINT DE VUE DES CHERCHEURS
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LE POINT DE VUE DES CHERCHEURS
4 On peut citer Renaud d’Enfert, son travail sur l’histoire de l’enseignement des
mathématiques et du dessin, et aussi un récent séminaire sur les ofres locales
d’enseignements scientifiques, ce qui a donné lieu à une série d’études monographiques
sur des villes françaises des xixᵉ et xxᵉ siècles. Je pourrais assurément citer bien d’autres
recherches – c’est certainement un aspect du travail d’André Chervel sur l’histoire de
la langue française à l’école, comme du travail plus récent de Clémence Cardon-Quint
sur l’enseignement du français et les professeurs de français au xxᵉ siècle.
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que la tradition, qui vient de très loin, est celle du modèle « magis-
tral », « frontal », dans lequel un maître expose des connaissances,
des notions, etc., à des élèves passifs, qui écoutent, ou qui efectuent
avec docilité des tâches commandées (si tout se passe bien). On a
ensuite admis que, progressivement, depuis le xviiiᵉ siècle, est apparu
un modèle concurrent, moins autoritaire, avec des maîtres plus sou-
cieux des enfants, et des enfants moins passifs, moins soumis, plus
« actifs ». C’est ce modèle, dit-on, qui trouve sa formulation doctrinale
achevée dans l’Éducation nouvelle entre la fin du xixᵉ et le début du
xxᵉ siècle. Voilà comment a été comprise l’évolution des pratiques
d’enseignement sur le terrain de ce qu’on appelle les « méthodes ».
Il ne manque pas de spécialistes pour exposer et rafiner cette vision
– très militante – de l’histoire « pédagogique ». De là sont nées toutes
sortes de discussions et de polémiques, y compris, aujourd’hui, pour
prôner un retour à la tradition, qui se serait fixée dans sa forme triom-
phante sous la Troisième République. Mais je propose une autre façon
de lire ces évolutions des pratiques, et ce pour plusieurs raisons.
La première raison relève du fait que la tradition ancienne n’est
pas celle d’un maître qui expose, qui parle, mais celle d’un maître qui
lit, qui fait lire, qui fait répéter et qui fait réciter, qui fait copier aussi
– activité très fréquente dans les collèges et jusqu’aux lycées du début
du xxᵉ siècle. C’est aussi un maître qui fait silence s’il se contente de
commander des tâches comme les frères des écoles chrétiennes qui
font claquer leur « signal » pour obtenir les comportements prévus.
C’est cela, donc, le magister de la longue tradition qui remonte au
Moyen Âge et qui s’est maintenue et transformée dans les collèges. Le
maître de la tradition tient un livre à la main ou a devant lui un livre
ouvert, et d’une manière ou d’une autre, il lit et vise à faire mémori-
ser ce qu’il lit : un passage de livre à mémoriser après lecture, après
répétition en chœur ou individuellement, ou grâce à des dictées, telle
est l’acception primitive du mot « leçon ».
En conséquence, deuxième raison de changer notre vision de ces
changements, il faut observer la révolution (lente) qui s’accomplit
quand on a un maître qui cesse de lire et de faire répéter, ou qui cesse
de dicter continûment, donc un maître qui a une parole plus libre, et,
de ce fait, qui se sert autrement des livres (et d’un autre type de livre),
ou qui renonce au livre (souvenons-nous de Rousseau dans l’Émile :
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« Je hais les livres »). Que fait-il, ce maître ? S’il parle, c’est qu’il expose,
explique, raisonne. Ceci s’appelle, en un nouveau sens, « faire une
leçon ». Justement, pour marquer la diférence avec l’ancienne accep-
tion de ce mot, on a utilisé tout au long du xixᵉ siècle l’expression (qui
nous semblerait un pléonasme) de « leçon orale ». On est du côté du
maître qui enseigne et non plus du côté de l’élève qui apprend, c’est-
à-dire retient, mémorise. Là réside l’essence de la modernité. La leçon
en ce nouveau sens, ce n’est donc pas le passé mort d’une tradition
condamnée, c’est au contraire le nec plus ultra de la modernité. Ceci
permet de comprendre la fameuse doctrine de la « leçon de choses »,
emblème des pédagogues de la Troisième République, qui repose
entièrement sur le rejet des livres et du privilège de la lecture, au profit
de l’observation d’un donné empirique, dirigée par l’explication du
maître, explication orale, encore une fois. Dans l’expression « leçon de
choses », il faut donc être d’abord attentif au mot « leçon »6.
De ce qui précède je déduis facilement que la lente mais profonde
révolution des pratiques a été efectuée avant et indépendamment
des courants d’Éducation nouvelle ; cette révolution ne revient pas à
ces courants, contrairement à ce qu’ont essayé de faire croire ceux qui
en faisaient la promotion. L’Éducation nouvelle est peut-être juste un
moment, une phase, un aspect de cette révolution qui s’observe dans
les institutions scolaires, et qui afecte en profondeur les pratiques
scolaires.
D’où vient cette révolution ? Question cruciale. Mon hypothèse
est qu’il faut toujours chercher la réponse à ce genre de question
du côté des évolutions culturelles et de leurs efets sur la définition
de la culture scolaire. En adoptant ce principe, on trouvera qu’est
fondamentalement en cause, depuis le xviiiᵉ siècle, l’émergence des
sciences expérimentales et des modes de leur difusion, parce que
ces disciplines vont à l’encontre des pratiques de production et de
difusion de la culture religieuse et littéraire classique.
Ce qu’on va constater dans l’aire d’influence de l’administration
scolaire sous la Troisième République, c’est un efort constant, sans
relâche, pour valoriser la nouvelle manière, la « leçon orale », et
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Clémence Cardon-Quint
ESPE d’Aquitaine, Université de Bordeaux
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12 Pour resituer cette réflexion dans son cadre initial, celui d’une recherche d’histoire
sociale sur l’enseignement du français, voir Clémence Cardon-Quint, Des lettres
au français : une discipline à l’heure de la démocratisation (1945-1981), Rennes, Presses
universitaires de Rennes, 2015. On y trouvera aussi des éléments relatifs à la
méthodologie et au corpus d’analyse qui ne sont pas explicités dans ce texte.
13 L’Association française des professeurs de français (AFPF) est devenue, en 1973,
l’Association française des enseignants de français (AFEF).
14 Pierre Emmanuel, « Discipline et liberté à l’école », Le Figaro, 29 avril 1971.
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23 Non à l’inspection ! Dossier des profs sanctionnés, Paris, Cerf, 1973, p. 64 et suiv.
24 Viviane Isambert-Jamati, La presse française et le « Plan Rouchette » : 1970-1973.
Analyse sociologique, Paris, CNRS, ERA, 1974, p. 96.
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Philippe Bongrand
Université de Cergy-Pontoise
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Étudiants en master
Étudiants en master de professeur des lycées
La politique vous
de professeur dans les voies
intéresse-t-elle ?
des écoles professionnelle
et technologique
Non 6 2
Pas vraiment 23 15
Oui 18 15
Je ne sais pas 3 2
Non-réponse 0 3
Total 50 37
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ne sont pas les nôtres », « Les politiques nous mentent quoi qu’il
en soit », « Pour moi ils sont tous pareils », « Système et personnes
inchangés depuis trop longtemps »28.
Ces données ponctuelles ne sont pas représentatives et l’anony-
mat de l’enquête ne permet pas de savoir si ces étudiants ont réussi
au concours de recrutement. Cependant, pour ce qui concerne au
moins les professeurs des écoles, compte tenu de la faible sélectivité
du concours de l’académie ici concernée, on peut raisonnablement
faire l’hypothèse qu’une très grande partie des 29 étudiants se décla-
rant pas ou pas vraiment intéressés par la politique en début de pre-
mière année de master sont aujourd’hui fonctionnaires-professeurs.
28 Si l’objet de ce texte est d’attirer l’attention sur cette catégorie d’opinions « dépolitisées »,
on peut cependant rappeler que d’autres opinions expriment un intérêt positif pour la
politique, comme « C’est essentiel pour comprendre le monde », « Elle permet de mieux
comprendre la société dans laquelle nous vivons et de mieux défendre nos intérêts »,
« Elle régit le monde qui nous entoure et est la base de nos années futures », « C’est
l’avenir qui se décide », « Elle détermine certaines parties de nos vies », « Elle est large
et indispensable pour la vie du pays », « En tant que citoyens, nous sommes tous
concernés », « Elle joue un rôle important dans le futur de chacun », « Le choix que feront
les politiciens nous concernent directement », etc. Ces formulations commentent
exceptionnellement (une occurrence) un intérêt pour la politique par des enjeux
explicitement professionnels : « L’éducation est très importante pour le ministère ».
29 Vincent Tiberj, « Les temps changent, renouvellement générationnel et évolutions
politiques en France », Revue française de sociologie, vol. 54, nᵒ 4, 2013, p. 741–776.
30 Anne Muxel, Avoir 20 ans en politique. Les enfants du désenchantement, Paris, Seuil,
2010, p. 134.
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38 Voir Diana E. Hess, Controversy in the Classroom : The Democratic Power of Discussion,
New York, Routledge, 2009 et Diana E. Hess et Paula MacAvoy, The Political Classroom :
Evidence and Ethics in Democratic Education, New York, Routledge, 2015.
39 Où l’on retrouve des enjeux de formation à la pluralité et à la confrontation. Voir Pierre
Kahn, « “L’enseignement moral et civique” : vain projet ou ambition légitime ? Éléments
pour un débat », Carrefours de l’éducation, nᵒ 39, 2015, p. 185–202.
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[…] Lors d’un cours de musique, un élève a réagi de façon virulente face
à l’écoute d’un morceau de rock. Ses mots étaient les suivants : « Arrêtez
cette musique, c’est la musique du diable ! » Face à cette remarque, il lui
a été demandé pourquoi il disait cela. Il explique qu’il suit des cours à
l’école coranique, dans laquelle on lui a expliqué qu’il est interdit
d’écouter ce genre musical. Face à cette situation, le reste du groupe a
réagi en expliquant que cette musique peut être écoutée. Un court débat
entre cet élève et un élève qui aime le rock a commencé. Trois autres
élèves vont également à l’école coranique. Ils n’ont pas donné leur avis.40
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Jean-Yves Langanay
Animation du CAPE (Collectif des associations
partenaires de l’école publique), académie de Lyon
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Olivier Coutarel
Proviseur du lycée Jean-Perrin, académie de Lyon
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RÉAGIR ENSEMBLE
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Olivier Rey
Hélène Buisson-Fenet
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BIBLIOGRAPHIE
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BIBLIOGRAPHIE
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Les auteurs
François Jacquet-Francillon
Agrégé de philosophie, docteur en histoire, François Jacquet-Francillon est
professeur émérite de sciences de l’éducation à l’université Charles-de-Gaulle-
Lille 3 et membre du laboratoire Théodile-CIREL. Il a été également co-rédacteur
en chef de la Revue française de pédagogie, dont il est toujours membre du comité
de rédaction (en charge des notes critiques). Il est notamment co-auteur, avec
Laurence Loefel et Renaud d’Enfert de l’ouvrage Une histoire de l’école : anthologie
de l’éducation et de l’enseignement en France x v iii e - xxe siècle (Retz, 2010).
Philippe Bongrand
Docteur en science politique, Philippe Bongrand est maître de conférence en
sciences de l’éducation à l’université de Cergy-Pontoise et à l’ESPE de l’académie
de Versailles, membre du laboratoire EMA (Écoles, mutation, apprentissages). En
décembre 2015, il publiera notamment dans la revue Diversité un article coécrit
avec Jean-François Nordmann « Valeurs de la République, valeurs de la classe.
Les événements de janvier 2015 vus par des professeurs-stagiaires ».
Clémence Cardon-Quint
Ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée de lettres modernes et
diplômée de l’Institut de sciences politiques, Clémence Cardon-Quint est maître
de conférences en histoire à l’ESPE d’Aquitaine (université de Bordeaux) et
membre du CEMMC (Centre d’études des mondes moderne et contemporain).
Elle vient de publier Des lettres au français : une discipline à l’heure de la
démocratisation (1945-1981) (Presses universitaires de Rennes, 2015).
Olivier Coutarel
Actuel proviseur du lycée Jean-Perrin à Lyon, Olivier Coutarel a notamment
été proviseur du lycée polyvalent Aiguerande à Belleville, principal du collègue
du Tonkin à Villeurbanne et directeur de cabinet du recteur de Lyon. Agrégé de
mathématiques et titulaire d’un DEA de didactique des mathématiques, il est
intervenu régulièrement comme formateur dans le cadre de masters de formation
des futurs enseignants ou de formations des futurs chefs d’établissement.
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Jean-Yves Langanay
Jean-Yves Langanay a été enseignant, chef d’établissement, IA-PR « Établissements
et vie scolaire » puis directeur du Centre régional de documentation pédagogique
de l’académie de Créteil. Ancien président d’« Éducation & devenir », il participe
aujourd’hui dans l’académie de Lyon à l’animation du CAPE (Collectif des
associations partenaires de l’école publique). Il a publié en 2002 avec Claude
Rebaud L’établissement scolaire : un jeu collectif ! et en 2016 : Le chef d’établissement
pédagogue.
01 Des effets de la politisation
INTRODUCTION sur le débat pédagogique
Un exemple : la réforme de
Le politique doit-il se mêler l’enseignement du français
d’éducation ? Et l’éducation au tournant des années 1970
se soucier du politique ? CLÉMENCE CARDON-QUINT
HÉLÈNE BUISSON-FENET 27
OLIVIER REY
9 La temporalité et les espaces
de la politisation
02 29
LE POINT DE VUE La requaliication politique
DES CHERCHEURS du débat pédagogique :
un processus inabouti ?
Pratiques de classe, 32
changement éducatif Les effets de la politisation
et intervention de l’État : du débat sur la déinition
quelques enseignements et la mise en œuvre
historiques d’une politique éducative
FRANÇOIS JACQUET-FRANCILLON 34
15 Justiications savantes
et rhétorique politique
Une politique scolaire 36
n’est jamais simplement
« appliquée » Pour une formation des
16 enseignants au politique
D’où viennent les pratiques PHILIPPE BONGRAND
de classe qui s’installent tout 39
au long du xıxe siècle ?
19 Une moindre politisation
Comment penser les rapports des futurs enseignants ?
entre le politique et les 39
acteurs du « terrain » ? La moindre politisation
24 des enseignants
pose-t-elle problème ?
42
Politiser la formation Entre global et local,
des enseignants ? la nécessité d’une
46 cohérence du politique
OLIVIER COUTAREL
03 59
LE POINT DE VUE
DES PRATICIENS L’éducation : un champ
de grande complexité où
Des responsables politiques coexistent des représentations
modérément intéressés par 59
les questions éducatives Une obligation d’agir
JEAN-YVES LANGANAY 60
53 La demande d’explicitation
des politiques : les raisons,
Un point de vue du « terrain » les processus, les choix par
53 rapport au macroscopique
Une première illustration : et à la durée
« Éducation & devenir » 61
et les journées du Sénat
53 04
Soixante millions de ministres RÉAGIR ENSEMBLE
de l’Éducation nationale !
54 Synthèse des débats
Les lois d’orientation 65
et de refondation :
1989, 2005 et 2013 05
55 BIBLIOGRAPHIE
Programmes, Parlement 69
et organisation verticale
56 Les auteurs
L’enseignant : fonctionnaire 75
ou exerçant une profession
libérale ?
56
Les frustrations des politiques
de proximité
57
Le nom de cette collection s’est inspiré de la figure de Ferdinand Buisson (1841-1932),
philosophe et auteur du Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire (paru en deux
éditions en 1887 et 1911), qui est souvent considéré comme la première grande publication
de référence concernant l’école républicaine. Philosophe de formation, Ferdinand Buisson
a notamment été professeur de pédagogie à la Sorbonne, directeur de l’enseignement
primaire sous Jules Ferry ou encore président de la commission parlementaire qui rédige le
texte de la loi de séparation des Églises et de l’État. À la fois homme d’action et penseur, il
a présidé la Ligue française des droits de l’homme et a reçu le prix Nobel de la paix en 1927
pour ses actions en faveur de la réconciliation franco-allemande.