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ISSN: 2658-8455

Volume 3, Issue 2-1 (2022), pp.235-251.


© Authors: CC BY-NC-ND

La RSE et la contribution à la Performance Financière

CSR and contribution to Financial Performance

Imane LAAMRANI EL IDRISSI, (Doctorante)


Laboratoire de Recherche en sciences de gestion des organisations
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Kénitra
Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc

Omar TAOUAB, (Professeur d’Enseignement Supérieur)


Laboratoire de Recherche en sciences de gestion des organisations
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Kénitra
Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion


ENCG KENITRA BP 1420 - 14000
Adresse de correspondance : Université Ibn Tofail
Kenitra - Maroc
14000
Les auteurs n'ont pas connaissance de quelconque financement
Déclaration de divulgation :
qui pourrait affecter l'objectivité de cette étude.
Conflit d’intérêts : Les auteurs ne signalent aucun conflit d'intérêts.
LAAMRANI EL IDRISSI, I., & TAOUAB, O. (2022). La RSE
et la contribution à la Performance Financière. International
Citer cet article Journal of Accounting, Finance, Auditing, Management and
Economics, 3(2-1), 235-251.
https://doi.org/10.5281/zenodo.6379938
Cet article est publié en open Access sous licence
Licence
CC BY-NC-ND

Received:17 January, 2022 Published online: March 31, 2022

International Journal of Accounting, Finance, Auditing, Management and Economics - IJAFAME


ISSN: 2658-8455
Volume 3, Issue 2-1 (2022)
Imane LAAMRANI EL IDRISSI & Omar TAOUAB. La RSE Et la contribution à la Performance Financière

La RSE Et la contribution à la Performance Financière

Résumé
Au cours des dernières décennies, la question de responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises fait l’objet de
plusieurs débats fructueux, que ce soit dans le cadre scientifique ou pratique.
En effet, au niveau de ce manuscrit nous traiterons une problématique que nous rencontrons constamment, mais
qui diffère d’un contexte à un autre et d’une stratégie managériale à une autre. La question se rapporte à l’impact
de l’intégration des pratiques de la responsabilité sociale des entreprises sur leur performance financière, une
problématique mitigée entre partisans et contradicteurs.
Ce manuscrit traite en prime abord le développement continu de la notion de Responsabilité Sociale des Entreprises
(RSE) à travers les années et selon les visions de différents auteurs, puis nous avons abordé les concepts clés
estimés primordiaux pour l’aboutissement de notre recherche. Dans un second plan, nous allons aborder la notion
de performance financière qui nous a servi pour l’accomplissement d’un modèle conceptuel effectué par notre soin
à la fin de cet article, nous permettant de formuler les hypothèses liées à notre problématique afin d’aller vers la
validation dans un moment futur. Et enfin, nous allons procéder à la présentation de deux théories ; à savoir la
théorie des parties prenantes, ayant eu un impact sans égal dans le monde organisationnel, par la suite ; viendra la
théorie d’agence, ces deux théories nous serviront à comprendre la notion de RSE au carrefour de la pensée
scientifique.
Et pour conclure, nous présenterons un modèle conceptuel que nous avons pu constituer à travers les éléments
cités ci-dessus, nous permettant de connaitre les variables en jeu pour l’atteinte de la performance financière à
travers l’intégration des pratiques RSE, principalement avec les normes et certifications.

Mots clés : responsabilité sociale des entreprises (RSE), parties prenantes, normes et la certification, performance
financière..
Classification JEL : L20, L21.
Type de l’article : Article théorique.
Abstract
In recent decades, the issue of corporate social responsibility has been the subject of several fruitful debates, both
in the scientific and practical framework.
Indeed, in this manuscript we will deal with an issue that we constantly encounter, but which differs from one
context to another and from one managerial strategy to another. The issue relates to the impact of the integration
of corporate social responsibility practices on financial performance, an issue that is mixed between proponents
and opponents.
This manuscript first deals with the continuous development of the notion of Corporate Social Responsibility
(CSR) through the years and according to the visions of different authors, and then we have addressed the key
concepts considered paramount for the outcome of our research. In a second plan, we will approach the notion of
financial performance which has served us for the completion of a conceptual model carried out by us at the end
of this article, allowing us to formulate the hypotheses related to our problematic in order to go towards the
validation in a future moment. And finally, we will proceed to the presentation of two theories; namely the
stakeholder theory, which has had an unparalleled impact on the organisational world, will come the agency theory,
these two theories will serve us to understand the notion of CSR at the crossroads of scientific thought.
And to conclude, we will present a conceptual model that we were able to build through the elements mentioned
above, allowing us to know the variables involved in achieving financial performance through the integration of
CSR practices, mainly with standards and certifications.

Keywords: Corporate social responsibility (CSR), Stakeholders, Standards and certification, Financial
performance.
JEL Classification: L20, L21.
Paper type: Theoretical Research.

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1. Introduction
Avant de s’approfondir sur ce papier et d’exposer notre thématique, nous allons d’abord
commencer par une brève définition de la Responsabilité Sociale des Entreprises, bien que de
nombreux efforts ont été fournis afin d’avoir une définition claire et impartiale de la RSE, le
concept connait une certaine confusion vu qu’il a évolué au fil des années. La complexité et
l'absence de définitions consensuelles du concept sont l’un des facteurs responsables de cette
ambigüité conceptuelle de la RSE. En effet il existe autant de définitions de la RSE que
d’écrivains sur le sujet. De ce fait elle peut être conceptualisée différemment par les chercheurs
et praticiens.
Pour cette raison, la RSE apparait aujourd’hui comme une notion multidimensionnelle qui est
en cours de définition, dont l’opérationnalisation et la théorisation s’effectuent au fur et à
mesure, en fonction de l’évolution des contextes et des préoccupations organisationnelles, suite
à l’apparition et l’introduction de nouveaux concepts et de nouvelles dimensions.
Ainsi, différents types de perspectives théoriques ont été utilisés au fil des ans pour expliquer
pourquoi les organisations et les entreprises se sont engagées ou non dans des activités de RSE
et dans la divulgation de celles-ci.
Nous pouvons dire que l'histoire de la RSE est assez ancienne que le monde des affaires, bien
qu’il n’y a pas eu beaucoup de littérature sur la RSE avant les années 1950, vu que la notion
RSE n’a vu le jour que vers les années 40, mais n’a réellement eu sa place au sein des sociétés
et une montée en puissance qu’à partir des années 90 et 2000. Cela ne veut pas dire que cette
période manquait d’initiatives et de pratiques sociales, mais la notion de RSE reste à nos jours
ambigus. Il est difficile, dans ce sens, de faire la distinction entre ce que les organisations font
pour des raisons sociales et ce qu’elles font pour des raisons commerciales.
Par ailleurs, le Maroc est un des pays du continent africain les plus engagés en Responsabilité
Sociale des entreprises (RSE) Malgré le nombre réduit de rapports RSE publiés. À partir de la
dernière décennie, les entreprises marocaines se sont engagées graduellement à rendre
transparentes les préoccupations économiques, sociales et environnementales dans leurs
stratégies et pratiques de gouvernance avec leurs parties prenantes. Le niveau d’intégration de
la RSE dépend toujours au Maroc de la taille de l’organisation. Les grandes entreprises, souvent
filiales de groupes étrangers, impliquent leurs engagements en stratégie RSE, or, les pratiques
se limitent au minimum et en alignement avec la conformité légale. C’est dans ce contexte que
la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) met en place plusieurs moyens
pour le suivi et le contrôle des PME en raison que les entreprises s’engagent à intégrer la RSE
dans leur stratégie managériale.
En 1953, Bowen avait mentionné pour la première fois dans sa publication « Social
Responsability of the Businnessman » le concept de responsabilité sociale des entreprises.
Néanmoins le terme RSE n’est devenu plus utilisé que dans les années 90. La littérature a connu
plusieurs publications sur le sujet, malgré que la RSE reste un concept large, complexe et en
perpétuelle évolution englobant une variété d’idées et de pratiques. Plusieurs chercheurs
considèrent l’ouvrage de Bowen comme le premier livre définitif sur ce sujet et marquent l’ère
moderne de la RSE. En effet, Bowen a défini la notion RSE comme une obligation des hommes
d’affaires « de poursuivre ces politiques, de prendre ces décisions ou de suivre les lignes
d’action souhaitables au regard des objectifs et des valeurs de la société » cité par (Acquier et
Gond, 2005).
Les anciens chercheurs ont expliqué la RSE en tant qu’engagement des entreprises vers ses
parties prenantes et que l’entreprise n’a non seulement des obligations économiques et légales,
mais aussi des obligations sociales envers la société et donc elle ne doit pas chercher
uniquement son intérêt économique, mais également elle sera amenée à respecter les normes
sociales, valeurs et attentes en vigueur de ses subordonnés.

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De ce fait, la RSE a été considérée comme une responsabilité allant au-delà des obligations
légales de l’entreprise, et donc, la responsabilité sociale commence là où la loi prend fin, ceci
est défini par l'acceptation par une entreprise d'une obligation sociale allant au-delà des
exigences de la réglementation et de la loi.
Le terme de responsabilité sociale des entreprises est devenu plus connu dans les pays
occidentaux à la fin des années 60 et au début des années 70, après la création du terme parties
prenantes par de nombreuses multinationales.
À travers les volets de cet article, nous allons essayer d’expliquer les manières dont les
entreprises essaient d’atteindre une bonne performance financière à travers les différentes
pratiques de la Responsabilités Sociales des Entreprises (RSE), et donc notre problématique
s’articule comme suit : comment la Responsabilité Sociale des Entreprises permet-elle
d’atteindre la Performance Financière ?
Au niveau de cet article, nous allons développer le cadre théorique et conceptuel de notre
recherche. Et pour cela, nous avons deux capitaux objectifs à traiter.
Le premier objectif consiste à appréhender et exposer la revue de littérature des concepts clés
au niveau de la Responsabilité Sociale des Entreprise (RSE) et la relation liant cette dernière
avec la performance financière. Le second permet d’expliquer les théories qui nous permettront
de construire un modèle théorique des différents concepts prédéveloppés.
En outre, toute tentative de modélisation de nature hypothético-déductive qui consiste à
formuler une hypothèse afin d'en déduire des conséquences observables futures, mais
également passées, permettant d'en déterminer la validité. Et donc, elle suppose un passage de
différentes réflexions théoriques et conceptuelles permettant d’apporter des éléments de
réponses « les hypothèses » à la problématique et aux questionnements initiaux repérés.
De cette manière le présent article vient en premier lieu pour explorer l’historique évolutif et
conceptuel de la responsabilité sociale des entreprises. Ensuite, nous verrons les principaux
fondements théoriques et institutionnels essentiellement abordés. Cet état de l’art nous
permettra de repérer les pistes de réflexions pouvant éventuellement enrichir et dresser notre
recherche. Et pour conclure, nous présenterons un modèle conceptuel issu des étapes
précédemment citées.
2. Historique de la RSE et les concepts clés de la RSE
2.1 Historique de la RSE
À partir des années 1977, moins de 50% des entreprises évoquaient la RSE, alors qu’à la fin
des années 90 plus de 90% des compagnies, l’ont évoqué. (Responsabilité sociale des
entreprises : un regard historique à travers les classiques en management stratégique, Sofiane
BABA, Rachid MOUSTAQUIM et Éric BEGIN (2016))
Bowen, le père fondateur de la RSE, a intégré la dimension sociale dans la stratégie
organisationnelle des entreprises, est revenu en 1978 pour critiquer son propre ouvrage qui avait
un caractère idéaliste et normatif. La RSE selon lui, est liée souvent à l’éthique, aux valeurs, au
développement durable voire à la théorie des parties prenantes (BOWEN (1953) : Social
Responsabilities of the Businessman).
Le concept de parties prenantes et celui de responsabilité sociale sont complémentaires par la
littérature de fondement stratégique. La RSE et la création de profits ne sont à priori pas
opposés ; les profits représentent une nécessité de survie pour l’entreprise, or la responsabilité
sociale évoque une responsabilité morale des institutions. Et donc les valeurs des dirigeants
influencent dans la majorité les pratiques des entreprises en termes d’ordre de responsabilité
sociale.
Selon la Commission européenne, la RSE est la responsabilité des entreprises vis-à-vis des
effets qu’elles exercent sur la société. La RSE est ainsi perçue comme l’ensemble de stratégies
politiques et pratiques intégrées dans les opérations quotidiennes des entreprises, dans leur

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chaine de valeur ainsi que dans leur processus décisionnel incluant notamment des enjeux liés
aux valeurs, à l’éthique, aux communautés, à la gouvernance, aux enjeux environnementaux,
aux droits humains, aux libertés individuelles, aux conditions de travail, etc… Il n’existe pas
une formule unique qui définit la RSE.
- La RSE est née d’un contexte particulier du capitalisme libéral des Nations Unies,
ensuite elle est apparue en France et en Europe à partir des années 60.
- L’expérience américaine a considérablement influencé le développement de la RSE.
BARNARD (The Functions of the Executive, 1938), a conçu l’organisation comme un système
de coordination entre individus ce qui leur permet aux entreprises de répondre aux aspirations
et intérêts individuels (efficacité et efficience) est décisif pour assurer la cohésion et la
coordination au sein des organisations. Cette association de l’efficience et de l’efficacité permet
aux entreprises de rester plus longtemps. Et donc la longévité des organisations dépend de la
qualité du Leadership des dirigeants et de la qualité des valeurs morales sur lesquelles
l’organisation repose. Ce qui met l’entreprise dans l’obligation d’équilibrer les intérêts
divergents des différents acteurs afin d’assurer la cohésion et coopération. La vision de
BARNAD était restreinte puisqu’il ne considérait pas les acteurs internes (employés) de
l’entreprise, car pour lui la survie de l’entreprise dépend de l’extérieur.
SIMON (Adiministrative Behavior : À Study of Decision-Making Process in Administrative
Organization, 1947), sur son ouvrage, reconnait l’importance des valeurs sociales que les
entreprises doivent prendre en considération. Pour lui le processus de décision est fragmenté en
deux étapes, à savoir l’élaboration et la pondération d’un système de valeurs intermédiaires en
premier lieu et en second lieu la comparaison d’actions possibles au regard de ce système de
valeurs.
L’individu donc pour lui, serait limité par ses valeurs et par ses conceptions de finalité qui
l’influencent dans sa prise de décision. Dans un premier plan, SIMON met le processus de
négociation entre acteurs puisque les supérieurs cherchent le consentement des subordonnés.
HOSMAN (The Human Group, 1950), propose d’étudier la dynamique des petits groupes, entre
autres, comme un tout organique, un système social qui vit dans un environnement. D’après lui,
le comportement du petit groupe aide à comprendre celui de l’organisation en général, puisque
la relation entre les composantes du comportement reste la même. SIMON s’intéresse au
fonctionnement des organisations dans leur ensemble, alors que HOSMAN, lui s’intéresse au
fonctionnement des petits groupes. Selon lui, la réalité sociale doit être décrite à trois niveaux,
à savoir les évènements sociaux les normes sociales et les hypothèses analytiques. Le
comportement des groupes en termes de responsabilité sociale et de valeurs dépend de façon
considérable du leader lui-même.
DRUCKER (The Practice of Management, 1954), est identifié comme l’inventeur de la
discipline du management, il invite les entreprises de na pas compromettre la cohésion et les
croyances sociales, l’entreprise n’est pas simplement une entité de richesse, elle est également
un organe de la société et elle remplit une fonction sociale. Il faut fixer des objectifs sociaux
par les dirigeants et s’assurer de leur atteinte. Selon DRUCKER, il faut considérer l’impact de
chaque politique et action de l’entreprise sur la société en maximisant le profit sans négliger les
impacts sociaux.
SELZNICK (Leadership in Administration : À Sociological Interpretation, 1957), Il s’intéresse
à de nouvelles pistes pour appréhender l’organisation et y introduit une dimension humaine
moins prononcée chez la plupart de ses prédécesseurs. En tant que sociologue, il met en valeur
la théorie sociale et morale. Selon lui, le leadership permet de défendre l’intégrité
institutionnelle et donc réussir le processus d’institutionnalisation, les membres de
l’organisation doivent apprécier le système rationnel pour répondre à des besoins individuels et
collectifs.

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La société où l’organisation est efficace lorsqu’elle atteint ses objectifs économiques, mais elle
devient efficiente une fois elle commence à mettre en avant le côté social, en s’intéressant aux
personnels sans oublier la pression et les besoins sociaux. Et donc, le rôle du leader est
d’incorporer les buts afin d’adapter les objectifs de l’organisation aux intérêts des groupes. Pour
conclure, le leader doit donc adapter les objectifs selon la capacité des membres du groupe sans
manquer le côté moral afin d’assurer la stabilité de l’organisation.
Le leader en transmettant des valeurs aux employés, il leurs permet d’assurer le développement
individuel (satisfaction personnelle et développement de carrière, etc.) et le développement
collectif (atteindre les objectifs de l’organisation). Cette vision peut être impliquée sur la
société, car plus l’organisation sera durable avec un personnel satisfait et épanoui, qui a pu
atteindre des objectifs collectifs à travers l’atteinte de ses objectifs personnels, il fera de même
sur un périmètre plus large qui est la société.
CYERT et MARCH (A Behavior Theory of The Firm ; 1963), pour eux, les objectifs, les
attentes et les choix divergents influencent le processus de prise de décision au sein des firmes.
Le fonctionnement de l’organisation ne peut être fait que grâce à un processus constant de
négociation, de contrôle et d’adaptation entre unités pour répondre aux changements et prendre
compte les intérêts des divers individus. Et donc, le rôle du dirigeant est primordial dans la prise
en compte des intérêts sociaux, de l’élaboration de stratégies socialement responsables.
BRAYBROOKE et LINDBLOM (A Strategy of Decision : Policy Évaluation as a Social
Process, 1963), Les deux auteurs s’intéressent aux institutions publiques, mais leurs propos
peuvent s’appliquer aux organisations privées. La stratégie d’incrémentalisme disjoint qui
propose d’adopter une démarche incrémentale dans la prise de décision en contexte de
complexité, en se focalisant sur des changements mineurs. Selon cette stratégie, pour pouvoir
résoudre un conflit, on doit savoir combien de valeur peut-on sacrifier. Cette stratégie est à la
fois convaincante moralement et philosophiquement éclairante. Les auteurs proposent que les
entreprises doivent impliquer l’intégralité des acteurs et de parties prenantes dans le processus
de prise de décision. En impliquant les employés à la prise de décision, cela
permettra d’augmenter la rationalité, les impliquer et donc, ils se sentiront responsables et ils
essayeront d’atteindre le maximum d’objectifs fixés, à satisfaire le plus grand nombre des
parties prenantes et en fin prendre en compte la totalité des valeurs du groupe.
ANSOFF (Corporate Strategy, 1965) le père fondateur du management stratégique, sur son
ouvrage, il ne prend pas position sur la responsabilité sociale des entreprises, mais plutôt lance
le débat entre le rôle du profit et la RSE. Il a précisé après qu’il faut distinguer les responsabilités
sociales de l’entreprise de ses objectifs, il affirme qu’en réalité, les responsabilités d’une
entreprise sont certes des obligations, mais qui limitent la réalisation des objectifs de
l’entreprise. Il conçoit la satisfaction des intérêts des parties prenantes comme un moyen
d’atteindre les objectifs organisationnels.
ANSOFF est l’un des premiers à avoir employé le concept des parties prenantes dans sa
définition d’objectifs organisationnels, selon lui la RSE est là pour concilier les intérêts opposés
des différents groupes qui sont en relation directe avec elle : actionnaires, dirigeants, employés
à l’interne, les fournisseurs et les distributeurs à l’externe. L’organisation est chargée d’aligner
ses objectifs de manière à répondre de façon équitable aux intérêts de différents groupes.
ANDREWS (The Concept of Corporate Strategy, 1970), il décrit l’implication sociale des
entreprises comme étant un élément crucial du management stratégique, il affirme que les
dirigeants doivent s’assurer que l’implication de leur société socialement est suffisante, et qu’il
faut examiner les moyens concilier entre les objectifs de profit et les objectifs sociaux. Il conçoit
l’entreprise comme une citoyenne avec des droits et responsabilités sociales, et donc elle doit
répondre aux besoins humains et encourager l’engagement. Selon ANDREWS également, la
responsabilité première de l’entreprise est de créer de la richesse matérielle, mais il ne faut pas

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négliger l’intégration des considérations éthiques, morales et des parties prenantes dans les
décisions stratégiques qui représentent l’essence de la RSE.
Pour les classiques, la responsabilité sociale de l’organisation est une préoccupation
managériale qui ne date pas d’hier. Les classiques ont été avant-gardistes et particulièrement
sensibles aux aspects sociaux (morale et éthique) dans la pratique du management de
l’organisation, introduisant les bases que nous appelons aujourd’hui la RSE. Ils introduisent la
RSE en tant que composante essentielle à la gestion de l’organisation et la prise des décisions,
au détriment d’une vision théorisant de la RSE.
La RSE parait toutefois indissociable de la notion de profitabilité, ils ont toujours considéré
l’importance pour les organisations de tenir compte des intérêts divergents de leurs parties
prenantes, dans cette perspective, les organisations ont toujours été théorisées comme ayant des
objectifs économiques et sociaux ; la profitabilité et responsabilité respectant les deux côtés
d’une même médaille. De ce fait, l’objectif primordial des organisations ne serait pas profit,
mais serait le résultat de la prise en considération des intérêts divergents des parties prenantes.
La profitabilité et la responsabilité forment deux piliers de la société que nous nous apprêtons
à créer. Et donc, la RSE est ici pour rester.
2.2 Concepts clés de la RSE
En parlant de la RSE, nous pouvons traiter un nombre infini de concepts et termes théoriques,
mais au niveau de cet article nous avons choisi les concepts définis ci-dessous et qui nous
permettent de nous approfondir dans notre recherche.
La RSE s’est métamorphosée sur le plan théorique depuis les années 1950, à travers les écrits
de Friedman, Levitt ou encore Bowen. En 1999, Carroll ne recensait pas moins d’une vingtaine
de définitions différentes, mettant toutes l’accent sur l’idée que la RSE renvoie à la fois aux
obligations des organisations s’étalent sur des volets financiers, économiques, techniques et
légaux et aux actions des entreprises qui affectent potentiellement ou concrètement les groupes
qui sont en relation avec l’entreprise. À nos jours, la représentation de la Responsabilité Sociale
des Entreprises apparaît dans une mesure plus étendue comme une notion en cours de définition,
dont la théorisation s’effectue par vagues successives, avec l’introduction de nouveaux
concepts. (La responsabilité sociale de l’entreprise, Chapitre III : Les fondements théoriques de
la responsabilité sociale de l'entreprise, Jean-Pascal Gond, Jacques Igalens, (2014)).
À travers les multiples définitions, nous pouvons conclure que la majorité des auteurs ont définit
la Responsabilité Sociale des entreprises en tant qu’une relation win-win par les différents
acteurs de l’entreprise à savoir ses acteurs internes ou externes en garantissant les nombreux
besoins exprimés par ces derniers et donc l’entreprise pour pouvoir survivre et atteindre ses
objectifs elle doit remplir des obligations envers les parties prenantes avec lesquelles elle
interagit.
Le niveau quantitatif et qualitatif des résultats obtenus par une entreprise est désigné par la
performance sociale en impliquant le climat social de cette dernière ; le bien-être au travail des
salariés et la manière dont se comportent les dirigeants et les cadres à l’égard de leurs
subordonnés. La performance financière a comme objectif l’évaluation du ratio
moyens/résultats des politiques sociales, ainsi que l’impact de ces politiques sur la performance
globale de l’entreprise. La performance sociale se transcrit dans une stratégie de développement
durable connectant le souci de l’humain à la recherche de la performance économique tout en
respectant la nature des mesures mises en place sans omettre les objectifs fixés par
l’organisation.
Cette définition nous permet de tirer une définition simple de la performance sociale, elle peut
être expliquée par l’offre des besoins sociaux de ses partenaires en leur garantissant les
différents droits sociaux qui peuvent être exprimés par la motivation, la réduction du stress au
milieu du travail, la reconnaissance, la prise de responsabilité, les formations, la montée en

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compétence, etc… à travers l’offre de ses besoins nous auront des équipes motivés,
dynamiques, impliqués, cherchant à atteindre les objectifs de la société lui permettant
d’atteindre une performance financière.
La définition la plus utilisée et la plus connue de parties prenantes est celle de Freeman (1984)
selon laquelle « une partie prenante dans l’organisation est tout groupement d’individus ou tout
individu qui peut impacter où être impacté par l’accomplissement des objectifs organisationnels
». Pourtant, cette définition est attribuée à tort à Freeman dans la mesure où il n’a que repris la
définition proposée dans un article coécrit un an auparavant avec Reed où ils décrivent une
partie prenante comme « tout groupe ou toute personne qui peut affecter la réalisation des
objectifs organisationnels ou qui est affectée par la réalisation des objectifs organisationnels »
(Freeman & Reed, (1983)).
Freeman & Reed (1983) définissent les parties prenantes envisagées comme « tout groupe ou
toute personne contribue pour assurer la survie de l’organisation», inspirée de celle du
Standford Research Institute (1963). Cependant, la plus étrécie des définitions sont proposées
par Clarkson (1995) qui décrit que les parties prenantes sont des groupes ou des personnes qui
supportent deux types de risques, le premier risque est un risque volontaire et le deuxième est
involontaire : « la première catégorie des parties prenantes supportent une certaine forme de
risque dans la mesure où elles ont investi une forme de capital (humain ou financier), qui a une
valeur dans l’entreprise. La deuxième catégorie est celle des parties prenantes involontaires qui
sont placées en situation de délicatesse du fait des activités de l’entreprise ». Cette définition
rejoint la pensée de Hill & Jones (1992, cités par Mercier, 2001), d’après eux les parties
prenantes sont les personnes possédant un droit légal sur l’entreprise. Toutefois, entre ces deux
approches, large d’une part, limitée de l’autre, il existe de nombreuses tentatives de définition.
(La valeur ajoutée de la théorie des parties prenantes à la modélisation de la responsabilité
sociétale des entreprises, Astrid Mullenbach, La Revue des Sciences de Gestion 2007/1
(n°223)).
À travers les différentes définitions, les parties prenantes de l’entreprise sont multiples et elle
est ont l’obligation de réunir les intérêts opposés des différents groupes qui sont en relation
directe avec elle : actionnaires, dirigeants, employés à l’interne, les fournisseurs et les
distributeurs à l’externe pour garantir sa survie.
L’entreprise est ainsi chargée d’ajuster ses objectifs de manière à répondre de façon équitable
aux intérêts de différents groupes, car pour l’entreprise l’objectif ultime pour elle est la création
de la richesse matérielle et financière, mais il ne faut pas négliger l’intégration des
considérations éthiques, morales et des parties prenantes dans les décisions stratégiques pour
pouvoir atteindre une richesse humaine qui va lui permettre d’être efficiente avec un poids
considérable sur son marché.
Tableau 1 : Définition certification et normes à l’échelle internationale et nationale
Organisme Définition
Les normes iso sont convenues à l’échelon international
par des experts. Elles sont comparables à une formule qui
décrirait la meilleure façon de faire. Que ce soit pour la
fabrication d’un produit, la gestion d’un processus, la
ISO : l’International Organisation prestation d’un service ou la fourniture de matériel, les
for Standardization normes couvrent un large éventail d’activités.
(https://www.iso.org/fr/standards. Les normes reposent sur les connaissances des experts
html ) dans leur domaine de prédilection, conscients des besoins
des organisations qu’ils représentent – qu’il s’agisse des
fabricants, des distributeurs, des acheteurs, des
utilisateurs, des associations professionnelles, des
consommateurs ou des organismes de réglementation.

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La mission est d'animer et de coordonner le processus


d'élaboration des normes et de promouvoir leur
application.
Reconnue par les pouvoirs publics - qui ont confié au
Ministère chargé de l'industrie un rôle de coordination
AFNOR : Association Française
interministérielle et de contrôle - AFNOR est le noyau
de Normalisation
central du système français de normalisation.
(https://www.iso.org/fr/member/1
Rassemblant autour d'elle tous les grands acteurs socio-
738.html )
économiques, elle est à l'écoute de leurs besoins et
collabore étroitement avec les 25 bureaux de
normalisation et autres instances professionnelles. Elle
développe une collection de normes répondant à leurs
objectifs stratégiques.
Conformément à son plan de développement stratégique,
l’IMANOR animé par la volonté d’être utile au
développement de l’économie et de la société, vise à
placer les entreprises marocaines en capacité à s’adapter
aux normes internationales, et aux exigences des
marchés, en mettant à leur disposition les normes et les
processus de certification de conformité, et en leur
apportant l’information, l’orientation et la formation
nécessaires.
IMANOR : Institut Marocaine de
Elle met en œuvre tous les moyens mis à sa disposition
Normalisation
pour assurer la conformité du système de certification à la
(https://www.imanor.gov.ma/polit
législation nationale, aux normes et autres documents
ique-impartialite-de-
normatifs internationaux applicables en matière de
confidentialite/ )
l’évaluation de la conformité ainsi qu’à tout autre
document provenant des organismes nationaux et
internationaux d’accréditation.
Elle s’engage à ce que les politiques et les procédures
définies dans le système qualité soient appliquées de
manière non discriminatoire et impartiales afin qu’elles
inspirent toute la confiance nécessaire pour garantir la
reconnaissance des certificats de conformités délivrés par
l’IMANOR.
Le Label CGEM pour la Responsabilité Sociale de
l’Entreprise (RSE) est une reconnaissance solennelle du
respect, par les entreprises marocaines, de leur
engagement à observer, défendre et promouvoir les
principes universels de responsabilité sociale et de
CGEM : Confédération générale développement durable dans leurs activités économiques
des entreprises du Maroc et leurs relations sociales.
(https://www.cgem.ma/cop22/lab La CGEM se réfère, pour l’entreprise, à la définition que
el-rse.php ) donne la Norme ISO 26000 des lignes directrices de la
responsabilité sociétale des organisations :
« Responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts
de ses décisions et activités sur la société et sur
l’environnement, se traduisant par un comportement
éthique et transparent qui :

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Contribue au développement durable, y compris à la santé


et au bien-être de la société ;
Prend en compte les attentes des parties prenantes ;
Respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence
avec les normes internationales de comportement ;
Est intégrée dans l’ensemble de l’organisation et mise en
œuvre dans ses relations ».
Source : Elaboré par les auteurs
À travers les définitions ci-dessus, nous pouvons déduire que la normalisation ainsi que la
certification sont définies en tant que guides dont l’objectif capital est la création de standards
universels en mettant en œuvre des pratiques communes à poursuivre en raison du
développement d’une ou des stratégies dans son secteur.
La majorité des études qui confirment la pertinence de la performance sociétale, ne propose pas
de stratégies adaptées aux entreprises étudiées selon les différents moyens de cette dernière et
également par rapport à son marché et donc ses concurrents et donc ces études ne vont pas au-
delà du témoignage de la légitimité économique de la RSE et semblent plus soutenir des intérêts
doctrinaux que managériaux. Il ne faut pas négliger que certaines études reconnaissent la
pertinence de la performance sociétale des entreprises, affirment le caractère inobservable de
ses leviers (Nelling et Webb, (2009)), et par conséquent diminuent les possibilités de proposer
des stratégies adaptées aux différentes entreprises.
La Responsabilité Sociale des Entreprises est considérée comme le résultat aux attentes et
objectifs des différentes parties prenantes, il apparaît que la seule démonstration de sa
pertinence n’aide pas concrètement les entreprises à faire leurs choix stratégiques. (Le choix
d'une stratégie RSE : Quelles variables privilégier selon les contextes ? Jean Biwolé Fouda
Dans Revue française de gestion 2014/7 (N° 244)).
D’après ce que nous venons de citer ci-dessus, nous pouvons retenir une conclusion simple, les
entreprises labélisées RSE doivent suivre des stratégies adéquates avec leurs ressources et
moyens de développement, car en faisant l’inverse elles ne peuvent garantir l’atteinte des
objectifs souhaités en terme financier ou humain. Et en parlant de stratégies, nous pouvons
évoquer également la gouvernance qui est un facteur clé pour la démarche RSE d’une entreprise
et donc assumer la responsabilité des impacts de ses décisions. Et donc pour conclure la
gouvernance est le moyen permettant de prendre des décisions et à travers ces dernières nous
aurons des stratégies applicables en vue d’atteindre les objectifs fixés.
Au niveau de cette première partie, nous avons pu avoir une idée par rapport à l’historique de
la RSE à travers les années et les auteurs qui ont expliqué leurs visions par rapport à cette
dernière. Nous avons vu également les concepts clés constituant la RSE et à partir de là nous
allons passer à la performance financière en l’expliquant ainsi que déterminer la relation qui la
lie avec la Responsabilité Sociale des entreprises.
3. Performance financière et RSE
La performance financière s’explique par la capacité d’une entreprise à créer de la valeur
ajoutée avec les fonds qui lui sont apportés à travers les actionnaires, les banques et partenaires
financiers. Cette performance financière est mesurée par plusieurs méthodes en utilisant des
ratios et des indices qui peuvent définir les taux d’atteinte de cette dernière.
La rentabilité et la profitabilité sont les premiers facteurs expliquant l’atteinte des objectifs
financiers, à travers la réalisation du chiffre d’affaires souhaité tout en maitrisant les coûts et
les charges supportées par la société.
Selon BOURGUINION A. (1995) : « La performance est expliquée par l’atteinte et la
réalisation des objectifs organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces

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derniers. Cette atteinte peut être réalisée au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens large
du processus qui mène au résultat (action) ».
Selon ERNST et YOUNG la performance est déterminée par « L’aboutissement continue des
atteintes définies autour du plan stratégique de l’entreprise. Et pour ce faire, l’entreprise doit
garantir le contexte et l’environnement pour que les personnes qui composent l’organisation
puissent et veuillent réaliser et atteindre ces objectifs et donc créer de la performance dans
l'entreprise s’explique par, tout ce qui, et seulement ce qui, contribue et participe à améliorer le
couple et la relation entre valeur-coût. »
Dans une vision plus large, les entreprises doivent combiner les critères financiers ; qui
s’expliquent par la relation de l’entreprise envers les clients, les actionnaires, les banques, les
sociétés de financements à travers les résultats et les indicateurs financiers, sociétaux ; qui
prennent en charge la mise en capacité des acteurs internes de la société – collaborateurs,
managers, directeurs, etc…– à prendre des décisions et donc être acteurs et auteurs en même
temps en les impliquant à la prise de décision et à l’atteinte des objectifs.
La performance financière mesure les résultats de la société ce qui lui permets la fixation des
objectifs en fonction des résultats réalisés à travers les années et donc un meilleur pilotage en
prenant en comptes les risques présents sur le marché et par rapport aux concurrents persistants,
une bonne performance financière permet la réduction des coûts et des charges à travers
l’élimination des charges hyper-flux et en maximisant les revenus. Le lien entre la
responsabilité sociale des entreprises et la performance financière est indispensable, pour
atteindre la performance financière qui est représentée par les résultats financiers de
l’entreprise.
Il ne faut pas négliger le côté social représenté par la RSE, qui permet à la société d’atteindre
ses objectifs, mais en gardant dans l’esprit les capacités de ses parties prenantes représentées
par les actionnaires, les banques, les fournisseurs, les clients, les collaborateurs, etc…
L’ensemble des parties prenantes ont des objectifs individuels à atteindre, ses objectifs nous
conduisent vers des objectifs collectifs dans l’intérêt de la société.
J. ALLOUCHE et P. LAROCHE (2005) ; R. MAKNI et al., (2009) expliquent l’impact de la
RSE sur la performance financière en faisant appel à la théorie des parties prenantes, cette
dernière propose un lien positif reliant les deux concepts ; social et financier, puisqu’elle est
dans l’obligation d’améliorer la satisfaction des parties prenantes de l’entreprise et, en
conséquence, la réputation de cette dernière, lui permettant l’atteinte d’une performance
économique et financière meilleure.
D’autres auteurs expriment un lien négatif, car un engagement socialement responsable de
l’entreprise la poussant à engager des coûts colossaux dans ce sens et la conduisant à mal utiliser
ses capitaux, provoquera automatiquement des désavantages concurrentiels.
Pour conclure, les visions des auteurs divergent par rapport à l’impact de la responsabilité
sociale de l’entreprise sur sa performance financière, selon les théories explorées et mises en
pratique par chacun.
4. La RSE au carrefour des théories (interorganisationnelles)
En évoquant la RSE, nous pouvons avoir plusieurs théories faisant partie de cette dernière, nous
avons choisi de travailler sur deux théories que nous allons essayer à expliquer au niveau de
cette article, à savoir la théorie de parties prenantes et la théorie de l’agence.
4.1 La Théorie de parties prenantes et la RSE
La première théorie par laquelle nous allons commencer, est la théorie des parties prenantes qui
a été évoquée sur la majorité des travaux établis par les chercheurs. La théorie des parties
prenantes a été évoquée par Ansoff en premier à l’occasion de sa définition des objectifs
organisationnels, car pour lui le rôle de l’entreprise est de rapprocher les intérêts opposés des

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groupes qui sont en relation avec elle, c’est-à-dire les dirigeants, les employés, les actionnaires,
les fournisseurs et les distributeurs, ces parties peuvent avoir des intérêts différents l’un des
autres et donc ils doivent trouver un moyen pour atteindre les différents objectifs.
La théorie des parties prenantes est présentée comme un essai de fonder une nouvelle théorie
de firme incorporant son environnement – l’entreprise entretient et agit des relations avec son
environnement – dont l’objectif est de dépasser la vision actionnariale et économique classique
de la firme, maximisation de profit. La théorie des parties prenantes a pour objectif, en effet,
d’illustrer et démontrer que les dirigeants ont un rôle, des obligations et des responsabilités
allant au-delà de la simple prise en compte des actionnaires ainsi que la satisfaction des besoins
de ces derniers, ce qui pousse l’entreprise à prendre en compte dans sa gouvernance les droits
et les intérêts des parties prenantes non-actionnaires. L’objectif affiché de la théorie des parties
prenantes apparaît donc comme la volonté de se substituer à la théorie de l’actionnaire qui
postule que les dirigeants ont l’obligation d’agir exclusivement dans l’intérêt des actionnaires.
Cette tentative fait ainsi, aujourd’hui, coexister deux théories : d’un côté, la théorie des parties
prenantes ou la théorie de la firme actionnariale définissant les missions, les buts et la nature
des activités de l’entreprise à l’aune de seuls critères financiers et, de l’autre côté, la théorie des
parties prenantes cherchant à intégrer les intérêts des personnes en relation avec l’organisation
et tenir en compte les performances sociétales de cette dernière (Padioleau, (1989)). On trouve
donc, au niveau de la théorie des parties prenantes, l’idée sous-jacente selon laquelle d’autres
partenaires que les actionnaires sont susceptibles d’influencer la performance organisationnelle,
même si la question d’une éventuelle corrélation positive entre la performance sociétale, d’une
part, et la performance financière, d’autre part, reste entière (Arcimoles & Trébucq, (2003)).
Donaldson & Preston (1995) illustrent la théorie des parties prenantes en opposant deux
modèles ; le premier modèle traditionnel de la firme : la firme en tant qu’input/output, au niveau
du premier modèle, les parties prenantes de l’entreprise représentées par les investisseurs, les
employés et les fournisseurs sont des entrées que la « boîte noire » de l’entreprise transforme
en sorties au profit des consommateurs. Toute personne représentant une ressource interne de
l’entreprise reçoit une compensation pour avoir contribué aux activités de l’entreprise en
investissant de ses ressources et de son temps. Le deuxième modèle est celui de la firme et des
parties prenantes, qui s’oppose largement avec le précédent, toutes les personnes et tous les
groupes de personnes qui contribuent aux activités de l’entreprise obtiennent, de ce fait, une
compensation et, au cours de ce processus, il n’existe pas de priorité d’un intérêt par rapport à
un autre. L’entreprise détient des relations avec ses parties prenantes, ces relations ont la même
importance quelle que soit la partie prenante.
La théorie des parties prenantes fait objet d’un débat et une discussion sur le rôle de
l’organisation dans nos sociétés. Cette théorie, essaie d’expliquer, comprendre et interpréter la
nature des relations entre l’entreprise et les composants de la société et ainsi de traiter les
problèmes qui en résultent. Toutefois, la théorie des parties prenantes réside une théorie
incomplète en voie de développement, marquée par le manque de clarté de certains concepts à
débuter par celui de parties prenantes, par des différences et désaccords entre les auteurs
(Mercier, (2001)) et par des problèmes conceptuels et opératoires divers. Parmi ceux-ci, nous
appuierons les problèmes relevés par Mercier (2001) : des concepts peu opératoires, tout
d’abord, dans la mesure où la question de l’identification des parties prenantes n’est pas
déterminée, vu la confusion entre les individus (il peut être à la fois actionnaire, employé,
consommateur, membre de la communauté…) et les groupes. De même, cette théorie exige
l’entreprise à reconnaître ses engagements envers les parties prenantes, mais ne donne pas de
contenu ; elle ne solutionne pas non plus le problème de la mesure des intérêts de ces dernières.
Le problème de la priorité entre les parties prenantes s’appuie dans la mesure où les auteurs ne
parviennent pas à s’accorder ; Freeman (1988) estime que toutes les parties prenantes ont une
importance égale pour l’organisation alors que Donaldson & Preston (1995) réclament qu’il ne

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faut pas impliquer l’ensemble des parties prenantes de la même façon dans les décisions
organisationnelles et qu’Etzioni (1998) pense que la collaboration et la coopération des parties
prenantes doit être représentative de leur investissement. Les objectifs organisationnels ne sont
pas non plus très clairs dans la théorie des parties prenantes ; en effet, on ne peut équilibrer les
intérêts des parties prenantes, vu que nous ne pouvons pas savoir la valeur d’un profit au
moment de l’engagement et donc s’il représente un profit ou une perte. Ceci, peut représenter
un dilemme pour l’entreprise et risque la paralysie (Goodpaster, (1991)).
Pour conclure, les fondements de la théorie des parties prenantes sont critiquables, car il existe
un amalgame sur la nature de la responsabilité et les droits des actionnaires. En effet, le fait de
pouvoir affecter ou d’être affecté par les parties prenantes ne leur donne pas pour autant un droit
à la gouvernance.
Toutefois, pour atteindre la situation « gagnante – gagnante », il ne faut pas négliger le rôle des
parties prenantes qui est nécessaire, en évitant aux organisations l’imposition des solutions
coûteuses et qui nuisent à l’indépendance du rôle managérial (Freeman, (1984)). Le changement
continu et permanent des conditions internes et externes, nous pousse et renvoi à avoir des
questions qui demeurent, tout comme les problèmes conceptuels et les problèmes
d’opérationnalisation, ceci, nous offre un champ de recherche plus étendu et ne permettent en
aucun cas de renoncer la pertinence de la théorie des parties prenantes.
À travers les multiples visions des auteurs, nous pouvons conclure que la théorie des parties
prenantes prend en compte l’ensemble des intérêts de ses parties pour atteindre les objectifs de
l’organisation, mais nous pouvons toujours avoir des conflits d’intérêts mineurs ne nuisant pas
les objectifs majeurs.
4.2 La théorie de l’agence et la responsabilité sociale
La deuxième théorie que nous allons aborder au niveau de cet article est la théorie de l’agence.
Cette théorie vient pour étudier les contrats liant une entité à une autre personne pour exécuter,
en son nom, une tâche ou un travail impliquant une délégation de pouvoir de décision à l’agent
(relation d’agence) (Jensen et Meckling, (1976) ; Ross, (1973)). Elle est déterminée par
l’incertitude et l’asymétrie d’informations entre le principal et l’agent. Cette divergence
d’intérêts est théorisée par le modèle principal-agent, ce modèle est considéré comme un cas
spécifique de la théorie des contrats dont le but est d’appréhender les relations d’échanges entre
des parties sans négliger les contraintes institutionnelles et informationnelles dans lesquelles
elles évoluent (Salanier, (1994)).
En étudiant les échanges bilatéraux, le modèle principal-agent expose le privilégie d’intégrer la
complexité des conduites stratégiques des agents au sein de liens classiques définissant les
possibilités de leurs actions et les manières de comportement (Holmstrom et Milgrom, (1991)
; Grossman et Hart, (1983)).
La théorie de l’agence s’est développée à travers le temps et au niveau de la littérature, par
rapport au concept de risque lui est indissociable, vu le caractère incertain de la relation liant
les actions et les résultats.
En 1976, Jensen et Meckling ont pu étudier et analyser la relation d’agence et les problèmes
sous-jacents, pour arriver à travers leurs études à l’importance du partage de risque entre le
principal et l’agent. Ils soulèvent la problématique de la relation entre un dirigeant d’une
entreprise (possédant une part du capital pour lui assurer et garantir le contrôle total, dans ce
cas « le dirigeant-actionnaire » représente « l’agent ») et les autres actionnaires qui représentent
les principaux qui sont supposés connaitre à la fois la fonction d’utilité de l’agent ex ante, le
comportement de l’agent ex post et l’opportunisme dont il ferait preuve.
Dans cette relation, si les deux parties ont un comportement rationnel et raisonnable, l’agent
n’agira pas au mieux des intérêts du principal dans la majorité des situations. Cependant, le
principal peut mettre en œuvre des incitations appropriées pour l’agent et supporter des coûts

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de contrôle dans le but d’éviter les comportements opportunistes de l’agent en limitant les
divergences par rapport à son propre intérêt.
Du côté du principal, il serait intéressant dans certaines circonstances que l’agent réalise des
dépenses appelées « coûts d’engagement » pour garantir et assurer au principal que l’agent ne
s’engagera pas à des actions qui pourraient lui être dommageables. Le principal doit mettre en
place un mécanisme de contrôle sur l’agent et l’engagement qui pourrait prendre relativement
à son comportement, le comportement de l’agent ne pourra pas être conforme aux intérêts
espérés par le principal. Nous aurons donc, une différence de satisfaction représentée par
l’équivalent monétaire pour le principal. En fin, la relation principal-agent engendre des coûts
d’agence estimés par la somme des coûts de contrôle engagés par le principal, des coûts
d’engagement supportés par l’agent et des coûts résiduels (Jensen et Meckling, (1976)).
Les coûts d’agence peuvent être minimisés à travers le recours à un conseil d’administration
capable de contrôler le comportement de l’agent et seul dans ce cadre, la relation d’agence ne
génère pas de « perte résiduelle ». Et donc, dans l’existence de managers exercés, nous pouvons
annuler purement et simplement les coûts d’agence.
À travers cette théorie, nous pouvons conclure que la théorie de l’agence s’appuie sur la relation
entre le principal qui est dans la majorité des cas le donneur d’ordre ou qui met les stratégies à
poursuivre, et l’agent qui a comme mission l’exécution des tâches qui lui sont attribuées. Cette
théorie explique également les coûts supportés par les deux parties constituant cette dernière.
4.3 Modèle conceptuel et formulation des hypothèses
Pour résumer ce que nous avons abordé au niveau de cet article, nous avons pu en sortir avec
un modèle conceptuel expliquant le cheminement pour l’atteinte de la performance financière
à travers différentes variables explicatives et à expliquer.

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Figure 1 : Modèle conceptuel

Efficience

Leadership

Efficacité

Performance
financière

Indicateurs de
P.F

- Performanc
Efficacité e globale
Pratiques Chaîne de économique - Valeur
RSE valeurs ajoutée
- Part du
Certificati personnel
on et
Normes Dynamique
ISO Sociale

Dynamique
Humaine

Valeurs
Sociales

Gouverna
Stratégies nce
organisatio financière
nnelles

Source : Elaboré par les auteurs


À travers les multiples éléments collectés au niveau de cet article, nous avons pu constituer le
modèle représenté ci-dessus. L’objectif de ce modèle est l’atteinte de la Performance Financière
à travers les différentes pratiques de la Responsabilités Sociales des Entreprises (RSE).
Les auteurs en RSE traitent de manière directe ou indirecte la question de Performance
Financière qui est représentée par la valeur ajouté atteinte par les sociétés, la performance
globale, etc… pour l’atteinte des objectifs de l’entreprise, cette dernière doit poursuivre une
stratégie adaptée à son environnement et à ses ressources, tout en s’appuyant sur son système

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managérial ; vu que les managers sont en contact direct et ils peuvent diriger l’entreprise vers
le succès ou l’échec en fonction du système de management adopté.
Les parties prenantes de la société représentent un élément primordial vu son impact sur notre
variable à expliquer à savoir la Performance Financière, les parties prenantes constituent le
cœur de la société qui pourra lui garantir une bonne santé s’il est bien entretenu.
En effet, à travers ce modèle, nous tentons d’expliquer la performance financière en optant pour
une démarche RSE, plusieurs variables (médiatrices et modératrices) entrent en jeu afin de
mieux expliciter la performance financière de l’entreprise. Le type de leadership adopté par
l’entreprise peut influencer positivement ou négativement de façon directe l’efficience et
l’efficacité des parties prenantes et donc indirectement la performance financière de
l’organisation.
Ainsi, quand la dynamique sociale, humaine et les valeurs sociales (éthique) sont présentes, une
chaine de valeurs peut avoir lieu et donc peut permettre une efficience économique des parties
prenantes, permettant l’atteinte de notre variable à expliquer.
Enfin, les stratégies organisationnelles traduites en tant que gouvernance d’entreprise/corporate
(variables médiatrices) peuvent mener vers la performance financière.
À partir des analyses ci-dessus, nous avons pu sortir avec cinq hypothèses principales nous
permettant de mieux expliciter le modèle conceptuel.
H1 : L’intégration de pratiques RSE à travers la certification impacte positivement la
performance financière, et ce grâce à un management (leadership) efficient.
H2 : L’efficacité du leadership permet l’atteinte de la performance financière après intégration
des pratiques RSE.
H3 : L’efficacité économique permet à l’organisation de jouir une bonne performance
financière en mettant en place un style de management adapté à ses ressources, et ce, à travers
la concrétisation des actions RSE.
H4 : La performance financière est atteinte lorsque les dynamiques sociale et humaine font
partie de la chaine de valeurs organisationnelle dans le cadre des pratiques RSE.
H5 : La gouvernance financière permet l’atteinte de la performance financière en faisant appel
à des stratégies organisationnelles adéquates aux composantes de l’environnement de
l’organisation.
5. Conclusion
La notion de la RSE a été toujours présente au sein des entreprises, mais elle n’a réellement
connu un développement qu’à partir des années 1950. Le concept de RSE a fait l’objet d’une
attention croissante au cours des dernières décennies. Ce concept a été évoqué dans différents
travaux par plusieurs chercheurs, et a été expliqué et interprété selon de multiples visions. La
littérature existante nous a fourni et proposé des études approfondies sur les impacts et les effets
de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) sur divers aspects inter et intra-
organisationnels tels que les relations avec les parties prenantes représentées par les autorités
gouvernementales, les fournisseurs, les clients, les actionnaires et les employés, la réputation et
l'image de marque de l'entreprise et les performances financières.
La RSE apparait actuellement comme une notion multidimensionnelle qui est en cours de
définition, vu que les chercheurs n’ont pas pu fixer une définition exacte à l’unanimité, dont
l’opérationnalisation et la théorisation s’effectuent au fur et à mesure, en fonction de l’évolution
des contextes, de l’environnement et des préoccupations des sociétés, suite à l’apparition et
l’introduction de nouveaux concepts et nouvelles dimensions.
Les entreprises font face à plusieurs pressions que ce soit des pressions juridiques,
environnementales, ou sociales. La RSE impose donc des pratiques socialement responsables
aux organisations, les pratiques sont régies par les organisations de réglementation nationales
ou internationales pour renforcer leurs relations avec leurs parties prenantes internes et externes,

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afin de : minimiser les conflits, maximiser la fidélité de leurs clients et la fidélisation de leurs
employés et sans oublier le bénéfice. Les consommateurs et les employés sont tous les deux
conscients de l’importance qu’ils jouent pour favoriser la performance globale de l’entreprise
et donc la performance financière de cette dernière.
Dans le but de gagner la confiance de leurs parties prenantes, les organisations s’orientent de
plus en plus vers des politiques et styles de management responsable à travers la mise en place
de pratiques de responsabilité sociale et l’adoption du label RSE.
Ainsi, différents types de pensées théoriques ont été utilisés au fil des années pour expliquer
pourquoi les organisations et les entreprises se sont engagées ou non dans des activités de RSE
et dans la divulgation de celles-ci. Ces perspectives théoriques potentielles sur la RSE peuvent
être classées en différentes catégories.
C’est dans ce contexte que la RSE est devenue un domaine d'étude de premier plan dans la
recherche en science de gestion et a pris une importance croissante dans la mesure où les
organisations s'engagent dans des initiatives socialement responsables. Dans cette même
logique, les recherches sur l’impact des initiatives RSE sur les attitudes et les comportements
des employés attirent de plus en plus l'attention des chercheurs et des praticiens, et ce dans
l’influence de la performance financière.

Références
(1) Abbass, Z. et Hammouchi, M. S. (2020). L’orientation des dirigeants : quel impact sur
les stratégies de responsabilité sociale (RSE) poursuivies par les entreprises marocaines
? Revue Management & Innovation 2020/2 (N° 2), pages 55 à 78.
(2) Baba, S., Moustaquim, R. et Bégin, E. (2016). Responsabilité sociale des entreprises :
un regard historique à travers les classiques en management stratégique. Vertigo,
volume 16, numéro 2, 2016, septembre.
(3) Biwolé Fouda, J. (2014). Le choix d'une stratégie RSE : Quelles variables privilégier
selon les contextes ? Revue française de gestion 2014/7 (N° 244).
(4) CGEM, (https://www.cgem.ma/cop22/label-rse.php )
(5) Essid, M. et Berland, N. (2011). Les impacts de la RSE sur les systèmes de contrôle.
Comptabilité Contrôle Audit 2011/2 (Tome 17), pages 59 à 88.
(6) Europa,(https://ec.europa.eu/info/business-economy-euro/doing-business-
eu/corporate-social-responsibility-csr_fr ).
(7) IMANOR, (https://www.imanor.gov.ma/politique-impartialite-de-confidentialite/ )
(8) ISO, (https://www.iso.org/fr/standards.html )
(9) Lépineux, F., Rosé, J. J., Bonanni, C. et Hudson, S. (2016). La responsabilité sociale
des entreprises : Théories et pratiques. Dunod, 2016.
(10) Mullenbach, A. (2007). L'apport de la théorie des parties prenantes à la modélisation de
la responsabilité sociétale des entreprises. La Revue des Sciences de Gestion, 223, 109-
120.

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