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Dans cette partie, vous devrez exprimer de façon claire et réfléchie vos motivations et

intérêts pour notre formation, votre projet intellectuel et pédagogique, et démontrer la


bonne connaissance de notre Bachelor, de nos programmes et de nos campus. Cet exercice
se décline en trois questions auxquelles vous devrez apporter une réponse rédigée et
réfléchie :

• Quelle est l’origine de votre intérêt pour les sciences humaines et sociales? En quoi
les contenus et les méthodes de l’enseignement délivré au Collège universitaire de
Sciences Po répondent-ils à votre projet d’études? (2500 - 3000 caractères espaces
inclus)

Les sciences humaines et sociales sont, pour ma part, le meilleur outil pour décrypter les
sociétés d’hier et d’aujourd’hui. Elles sont par essence l’étude de l’être humain, de ce qu’il
fait afin de se structurer en collectifs organisés, et les grands enjeux qui en découlent.

Je pense que mon intérêt pour les sciences humaines et sociales a en réalité toujours été
présent. Ma curiosité et le rejet que je voue à l’échec me conduisent à porter une attention
particulière sur la société et ses dynamiques. Ma nature me pousse donc à un questionnement
constant sur chaque aspect de la vie, qu’il soit collectif ou individuel. Ceci nourrit mon envie
de réfléchir de manière autonome, par le biais de lectures et des médias, mais aussi grâce à
l’interaction avec autrui.

C’est dans cette optique que je souhaite intégrer le Collège universitaire de Sciences Po. Les
enseignements pluridisciplinaires dispensés ouvrent les étudiants au monde qui les entoure,
afin qu’en tant que citoyens nous puissions agir de la manière la plus consciente possible pour
le bien du plus grand nombre. Ainsi, les six enseignements principaux sur lesquels repose la
formation seront, pour ma part, un approfondissement de mes spécialités Géopolitique,
Sciences Economiques et Sociales et de mon option Droit. De plus, je pense que Sciences Po
est une école qui porte avec elle une dimension internationale dont je souhaite faire
l’expérience pendant ma formation. Mon objectif est donc d’intégrer plus spécifiquement les
Mineures qui s’intéressent à l’Union Européenne sur les campus de Dijon ou de Nancy, ce
que je développe dans mes motivations portant sur mes choix de campus.

Après mes trois années de Bachelor à Sciences Po, je souhaite intégrer l’Ecole de droit en
Master. Je pense que votre école sera en capacité de m’offrir plus qu’une faculté de droit
parce qu’elle offre une formation plus englobante, qui me permettrait de m’ouvrir à d’autres
angles réflexifs et de sortir d’une analyse proprement juridique. De surcroît, il me semble que
la méthodologie axée sur une logique de réflexion, d’argumentation et de démonstration sera
une force supplémentaire dans mes études.

Enfin, je sais qu’au-delà de la théorie, Sciences Po possède une approche philosophique et


pédagogique pratique. Je songe d’abord au Parcours civique, obligatoire durant les études à
Sciences Po, qui constituera un engagement personnel allant développer ma citoyenneté, mon
sens du collectif, pour le bien de la société. La troisième année effectuée au sein d’une
université étrangère sera aussi pour moi l’occasion de découvrir de nouvelles méthodes
pédagogiques et d’évoluer dans une culture différente.
• Le cursus du Collège universitaire de Sciences Po se déploie sur plusieurs campus et
à travers plusieurs programmes d’études. Précisez les deux choix de programmes que
vous souhaiteriez intégrer et développez votre intérêt pour chacun. (1500 - 2000
caractères espaces inclus) 1000c max chacun

Mes choix se portent sur les campus de Nancy et de Dijon.

En ce qui concerne le campus de Nancy, sa spécialisation européenne en particulier avec le


couple franco-allemand a retenu toute mon attention. Je porte en effet un grand intérêt à la
culture allemande nourrie au cours de ma scolarité par des séjours linguistiques, mais aussi
lors d’un échange étudiant à Tettnang au sud de l’Allemagne. Vivant près de la frontière
franco-suisse, je connais aussi l’importance des organisations internationales dans les
relations qu’entretiennent les Etats. L’Union Européenne permet également de reproduire ce
processus à une échelle continentale. Je suis aussi attiré par le fort tissu associatif sur lequel
peut compter Sciences Po Nancy. Je souhaiterais m’engager au sein de Sciences Po
Environnement pour parfaire mon engagement en faveur de l’écologie et d’être acteur du
changement pour le bien commun. Enfin, je sais que Nancy est une ville étudiante qui pourrait
m’apporter un cadre de vie confortable et stimulant, notamment par sa richesse culturelle.

Concernant le campus de Dijon, la Mineure Union Européenne, Europe centrale et orientale


pourrait répondre à mon intérêt porté sur les enjeux de l’Europe contemporaine. Ce choix de
spécialisation me permettrait aussi d’approfondir mon attrait pour l’Histoire de Union
Soviétique, de sa déconstruction, et de l’européanisation de ces pays d’Europe centrale et
orientale, qui sont aujourd’hui au cœur de l’actualité avec les enjeux inhérents à la guerre en
Ukraine. Je sais aussi que ce campus, comme tous les autres, est rythmé par la vie
associative. Conformément aux envies exprimées précédemment, je souhaiterais donc
m’engager avec les jeunes européens de Dijon. Pour finir, j’ai pu constater que cette ancienne
capitale des Ducs de Bourgogne possède une vie culturelle variée et accessible grâce à des
politiques locales volontaristes.

• En vous appuyant sur des exemples concrets tirés de vos activités, expériences ou
centres d’intérêts personnels, quels engagements ou projets souhaiteriez-vous
poursuivre ou développer dans votre parcours d'étudiant à Sciences Po? Comment et
pourquoi? (1500 - 2000 caractères espaces inclus)

Sciences Po est depuis 150 ans une terre d’engagement, une force de mobilisation politique et
sociale pour la jeunesse.
En tant que lycéen, je suis membre actif de l’association « la Maison des Lycéens » qui est chargée de
rythmer la vie au sein de l’établissement par différentes actions. Elle se démarque par son objectif,
agissant comme une force d’action d’intérêt social. La concrétisation de cet engagement se traduit
par une multitudes d’événements tout au long de l’année. Notre engagement associatif est de verser
les bénéfices de nos actions à l’association France Inde Karnataka qui lutte pour l’accès aux soins des
populations indiennes.

En parallèle, je fais également partie d’un club de débat. Cette association lycéenne se veut être un
moment de rencontres et de discussions autour de sujets d’actualité, qu’ils soient sociaux, politiques
ou économiques, tels qu’un débat sur la réforme des retraites ou sur le port de signes religieux à
l’école . Cela m’a permis de m’améliorer dans le développement d’une pensée critique qui soit
argumentée, structurée et compréhensible par tous.

Je souhaite évidemment conserver cet engagement citoyen à Sciences Po. Dans un premier temps, je
pense qu’il est primordial d’être à l’écoute du socle de connaissances que peut m’apporter votre
école. A la suite de cette étape indispensable, je souhaite vivement m’engager au sein du tissu
associatif. J’estime qu’il est important d’exprimer ses idées soit à travers un des parti représenté
dans l’école, ou soit d’améliorer sa rhétorique grâce à Sciences Polémiques. Pour ma part, le
véritable engagement politique, social ou écologique passe également par l’action concrète, comme
j’ai eu l’occasion de le faire au lycée. C’est dans cette perspective que je souhaite m’engager au sein
de Sciences Po Environnement, afin de confirmer cette volonté personnelle de défense de notre
planète.

ESSAI

Vous devez choisir l'une des cinq questions posées et rédiger un texte personnalisé comprenant
entre 3 000 et 4 000 caractères. Nous vous rappelons que vous devez rédiger seul(e), sans aide
extérieure aucune, une réponse sincère et authentique. Il ne s’agit pas d’un exercice académique,
mais d’une rédaction axée sur l’exigence d’écriture et de réflexion personnelle .

Choisissez une découverte scientifique qui aurait mérité d'obtenir un prix Nobel ou la médaille Fields.
C'est à vous de remettre le prix : rédigez le discours qui présente brièvement cette avancée et qui met
en valeur son importance politique et sociale.

Bienvenue à tous,

Chers éminents professeurs, chercheurs, chers journalistes et férus de science.

En ce jour historique, nous sommes réunis afin de célébrer la mémoire de la découverte du bacille de
la peste par Alexandre Yersin. Ce médecin émérite a prouvé à l’ensemble de notre communauté
scientifique que ce prix devait lui revenir. En réparation des torts causés, l’Académie royale des
sciences de Suède lui décerne à titre posthume le Prix Nobel de Médecine.

Nous nous rappelons ensemble qu’il fut un des pionniers de la médecine moderne. En 1894, il a été
mandaté par la France et l’Institut Pasteur afin de connaitre les causes de la peste qui se propage en
sa colonie d’Indochine. Il aura donc accès aux bubons des cadavres, c’est-à-dire aux gonflements d’un
nerf ou d’un vaisseau sanguin symptomatiques de cette maladie. En les prélevant, et grâce à une étude
microscopique, il réussit à identifier et isoler le microbe responsable de la peste qui prendra
dorénavant son nom, le bacille de Yersin, ou « Yersinia pestis ». Par la suite, il transmettra à l’Institut
Pasteur la description précise de sa découverte, se justifiant par une démarche scientifique
irréprochable.

Nous pouvons donc raisonnablement nous demander pourquoi il n’a pas reçu cette récompense plus
tôt au vu du sérieux et de l’importance du sujet. Je pense pour ma part qu’il a été victime de plusieurs
injustices. Certes, le Prix Nobel de médecine n’a été créé qu’en 1901, soit sept ans après cette
découverte, ce qui constitue un gouffre temporel énorme dans un monde tel que celui de la recherche
scientifique ; cependant, la raison majeure de l’absence de distinction réside dans le fait qu’il ne
s’agisse plus d’une problématique occidentale. Les sociétés savantes les plus éminentes florissent dans
les capitales occidentales au début du XXème siècle. Le fait est que les épidémies de peste ont disparu
depuis le XIXème siècle en Europe grâce à toutes les mesures mises en place contre cette maladie,
notamment depuis le premier cordon sanitaire de Marseille en 1720 . Les scientifiques se sont
désintéressés et les pouvoirs publics n’investissent plus dans ce secteur de recherche face à des risques
devenus inexistants. C’est donc par ce désintérêt mutuel sur les avancées concernant cette bactérie
que j’explique l’absence de ce Prix Nobel. Je soutiendrais aussi que le fait qu’Alexandre Yersin soit
resté au Vietnam durant ses recherches, et qu’il n’a donc pas pu soutenir sa découverte auprès des
sociétés savantes européennes en personne, n’a pas ajouté à la reconnaissance de celle-ci.

Cependant, il existe encore aujourd’hui des raisons de lui décerner cette récompense à titre posthume.
Il s’agit d’abord du symbole de la victoire de l’Homme sur sa condition de mortel grâce aux progrès de
la recherche scientifique, qu’il faut continuer à encourager dans notre monde contemporain. De
surcroît, ce Prix Nobel récompense la philosophie pastorienne qui fait l’éloge d’une recherche
mondialisée et coopérative, où aucun territoire n’est exclu des progrès de la médecine. Par ailleurs, il
s’agit d’un sujet de bien commun de l’humanité qui ne doit en aucun cas être monnayé tel qu’a pu
l’écrire Yersin : « demander de l'argent pour soigner un malade, c'est un peu lui dire la bourse ou la vie
! ». N’est-ce pas un conseil bien avisé en ces temps où une pandémie a ressurgi, faisant renaître un
sentiment apocalyptique ? De nos jours, les grandes firmes pharmaceutiques ont quant à elles bien du
mal à prendre les responsabilités qui leur incombent.

C’est donc par un sentiment de justice rendue à cette découverte et par les nombreux enjeux
contemporains qu’elle représente que nous décernons le Prix Nobel de Médecine à Alexandre Yersin
pour la découverte de la bacille de la peste.

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