Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
: TBA1380
Conception, typologie et
Date de publication :
01 juin 2008
spécificités des assemblages
métalliques
Par mail :
infos.clients@teching.com
Par téléphone :
00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Définitions – Comment parler de structures métalliques sans Bavette – Lame métallique protégeant des infiltrations d’eau
parler du langage approprié au métier de charpentier de pluie les interstices de pénétrations ou de parties mobiles
métallique. situées en toiture.
Les termes les plus couramment utilisés appartiennent à ceux Bêche – Butée soudée perpendiculaire à une platine de pieds
du charpentier bois et peuvent même être utilisés par le cou- poteau et pénétrant dans le béton de fondation pour résister
vreur ainsi que tous les métiers du bâtiment. On peut à un effort horizontal.
néanmoins rencontrer des mots qui sont propres à la char-
pente métallique (baïonnette, gousset, échantignolle, fourrure, Bracon – Barre oblique reliant une panne avec l’entrait d’une
etc.). ferme.
La localisation des éléments décrits est indiquée aux figures 1 Bretelles – Pièce de liaison unissant deux membrures par
à 5. encastrement à ses extrémités (on dit également : barrette).
About – Extrémité d’une pièce (un fer), usinée ou préparée Brisis – Tôle relevée en bas de pente pour amortir l’écoule-
pour être assemblée avec une autre pièce. ment des eaux pluviales.
Cadre – Ossature composée de poteaux et de traverses
Acrotère – Saillie verticale d’une façade au-dessus du niveau
assemblés rigidement entre eux et capables d’assurer leur
d’une toiture-terrasse ou d’une toiture à faible pente pour
propre stabilité (on dit également : portique).
masquer la couverture.
Caisson – Section creuse, carrée, rectangulaire, trapézoïdale
Agrafe – Pièce de forme adaptée permettant la fixation de cer-
ou circulaire dont les parois sont exécutées à partir de tôle
tains éléments de couverture, de bardages, de planchers ou
pleine et dont le but est de résister particulièrement à la com-
de façade.
pression ou à la torsion.
Aiguille – Tige ou barre travaillant à la traction et supportant
Calepinage – C’est le résultat de l’effet décoratif que l’on peut
en son centre le tirant de certaines fermes (on dit également :
donner aux tôles de bardages.
suspentes).
Cantilever – Système de construction appliqué à des poutres
Ancrage – Ensemble des moyens employés pour solidariser comportant deux travées ou plus et caractérisées par le fait
un poteau avec sa fondation. que des articulations sont disposées dans les travées (le but
Ancre – Pièce de fer, généralement en forme de X, placée à recherché étant la diminution des contraintes ainsi que des
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Arête – Angle saillant formé par l’intersection de deux sur- Chéneau – Sorte de gouttière disposée en bas des pentes de
faces planes ou courbes. toiture et servant à recueillir des eaux de pluie et à les diriger
vers les tuyaux de descente.
Arêtier – Pièce de charpente placée sous l’arête (à l’intersec-
Chevêtre – Profilés dont les extrémités s’appuient sur deux
tion de deux versants de toiture) et sur laquelle s’assemblent
solives, deux poutres ou deux pannes afin de constituer une
les autres éléments de charpente (pannes, chevrons, etc.).
ouverture de trémie, de plancher ou de toiture.
Auvent – Petit toit en appentis au-dessus d’une entrée fixée
Chien assis – Lanterneau à une seule pente situé en rampant
« en console » scellée dans le mur.
sur une toiture inclinée et en sens contraire du versant.
Baie – Ouverture aménagée dans un mur, une cloison où un
Clame – Pièce métallique fixée à l’extrémité d’une barre et
bardage pouvant recevoir une porte ou une fenêtre.
servant à réaliser un accostage précis pour faciliter un assem-
Baïonnette – Petit poteau de section réduite en prolongation blage ou l’exécution d’une soudure.
d’un poteau destiné à supporter les fermes des combles ou le Clé d’arc – Milieu d’un arc en charpentes métalliques ou
prolongement du bardage. faîtage des fermes.
Ballonnage – Raidissage transversal provisoire d’un entrait Closoir – Pièce métallique de calfeutrement.
de fermes empêchant son flambement lors du levage avec
prise en faîtage. Connecteur – Organe de liaison placé entre une poutre métal-
lique et une dalle de béton pour solidariser les deux matériaux.
Bandeau – Pièce en saillie horizontale et continue sur une
façade montée le long de la ligne d’égout pour masquer le Console – Poutre à une travée en porte-à-faux comportant un
chéneau et la rive de toiture. appui à encastrement, l’autre extrémité étant dans le vide.
Bardage – Façade très légère ondulée ou nervurée formant Contrefiche – Barre oblique reliant un poteau avec l’entrait
l’enveloppe d’un bâtiment industriel. d’une ferme (on dit également : aisselier).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Contreventement – Dispositif assurant la stabilité de l’ossa- Feuillure – Entaille longitudinale devant recevoir une pièce
ture d’un bâtiment soumis à des actions horizontales. présentant une saillie longitudinale complémentaire.
Corbeau – Petite console en saillie destinée à supporter des Fichage – Intervalle de réglage aménagé entre la face supé-
efforts importants. rieure d’un appui et le dessous de la plaque d’embase d’un
poteau.
Corniche – Partie saillante ceinturant une construction à la
partie supérieure de la façade. Fourrure – Pièces en tôle ou en fer plat utilisée pour com-
penser un vide dans certains assemblages.
Costière – Pièce sur laquelle s’appuie la rive d’une couverture
autour d’une trémie, d’un lanterneau. Fruit – Inclinaison sur la verticale d’une membrure d’un
Couronnement – Pièce métallique disposée à la partie supé- poteau. C’est aussi l’inclinaison nécessaire donnée aux mon-
rieure d’un pan de fer ou d’une ossature de bardage. C’est une tants d’une porte pour en faciliter la fermeture.
sorte de chaînage.
Galendage – Cloison de briques ou de moellons remplissant
Couvre-joint – Plaques de liaison réunissant par des rivets le vide entre deux fermes.
ou des boulons les abouts de deux éléments d’une même
pièce (on dit également : éclisse). Gousset – Pièce en tôles planes servant à l’assemblage de
barres convergentes ou au raidissement d’une platine.
Coyau – Cale de forme triangulaire utilisée pour relever la
pente d’une couverture au droit de la gouttière. Héberge – C’est la ligne droite ou brisée située à la partie
supérieure d’un mur séparatif.
Crapaud – Système d’attache permettant la fixation sur une
poutre sans faire de percements dans l’aile ou la membrure Heurtoir – Butée ou socle portant un tampon amortisseur et
inférieure d’une traverse. servant à arrêter un véhicule ou un pont roulant en fin de
course sur un chemin de roulement.
Crinoline – Sorte de garde-corps de forme tubulaire disposé
sur les échelles fixes afin de protéger d’une chute éventuelle. Hourdis – Sorte de remplissage en brique en terre cuite ou
en béton disposé entre les solives et servant de support pour
Croix de Saint-André – Barre disposée en forme de croix la confection d’un plancher de béton armé.
(contreventement).
Jambe de force – Poteau incliné destiné à soulager la poutre.
Croupe – Versants de toiture permettant de renvoyer les eaux
pluviales sur les chéneaux. C’est aussi une ferme placée Jarret – Pièce métallique formant l’angle d’un portique (on dit
transversalement au long-pan d’un bâtiment sur le versant. également : hanche).
Dévers – Pente ou inclinaison volontaire ou accidentelle d’une Jouée – Paroi verticale longitudinale et latérale d’un
pièce ou d’une construction. lanterneau.
Diagonales – Barre oblique d’une poutre triangulée.
Lambourde – Pièce sur laquelle seront clouées les lames de
Dormant – Cadre fixe des menuiseries. Solidaire du gros parquet.
œuvre.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Entrait – Membrure inférieure d’une ferme (travaille générale- Linçoir – Chevêtre placé devant un conduit de cheminée ou
ment en traction). devant certaines parties de murs impropres à supporter les
solives d’un plancher.
Faîtage – Arrête longitudinale formée au sommet d’une toiture
par la rencontre des deux versants. Linteau – Poutre horizontale située à la partie supérieure
d’une baie (on dit aussi : poitrail).
Ferme – Poutre triangulée dont la membrure supérieure est à
simple ou à double inclinaison. Lisses – Barre horizontales d’une ossature de bardages.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Longeron – Poutre longitudinale dans une ossature porteuse Parapet – Ancien nom donné aux garde-corps d’ouvrages
à structure quadrillée. Généralement disposée parallèlement d’art.
aux poutres principales
Parclose – Profilés en forme de coulisses permettant le main-
Long-pan – Paroi d’une construction située dans un plan tien du vitrage dans les feuillures de châssis.
parallèle à la rive ou à l’égout de la toiture. Dans une cons-
truction rectangulaire ce sont les murs parallèles à l’axe du Pas – Écartement entre deux rivets ou boulons consécutifs et
faîtage. dans une même file.
Longrine – Poutre longitudinale disposée à la base d’une Paumelle – Ferrure pivotante et permettant la rotation d’une
paroi et supportant tout ou partie du poids du bardage. C’est porte ou d’une fenêtre.
aussi les poutres qui relient les massifs de fondation dans Pied – Partie inférieure de poteaux, d’une béquille de portique,
l’infrastructure d’une construction. articulée ou encastrée.
Mansard – Forme de comble dont les versants brisés déga- Piédroit – Élément de construction à génératrice verticale
gent un volume qui permet de le rendre habitable. La partie servant d’appui à un arc ou à une voûte (on dit aussi :
la plus inclinée du comble est le « brisis ». béquille).
Marquise – Petit auvent vitré placé au-dessus d’une porte Pignon – Façade la plus étroite d’un bâtiment.
donnant sur l’extérieur.
Pilastre – Premier barreau du bas d’une rampe d’escalier.
Membrure – Partie supérieure et inférieure d’une poutre géné- Terme employé aussi pour les montants renforçant une grille
ralement disposée dans le plan perpendiculaire à l’âme ou au et placé de loin en loin.
treillis. Dans les poutrelles laminées, les membrures sont
appelées « ailes ». Dans les poutres reconstituées et soudées, Pilier – Poteau de forte section supportant des charges
les membrures sont appelées « semelles ». élevées dans un bâtiment important.
Meneau – Montant métallique ou maçonné formant une sépa- Pince – Distance donnée à l’écartement entre le bord d’une
ration verticale entre deux châssis. pièce et le premier trou d’un rivet ou d’un boulon.
Moignon – Partie extrême de travée de portique soudée en Platine – Plaque d’assemblage située à l’extrémité d’un
atelier sur les poteaux et réalisant un nœud parfaitement poteau ou d’une poutre.
encastré. Poinçon – Montant central d’une ferme à deux pentes (tra-
Moice – Poutre composée de deux membrures parallèles et vaille généralement en compression).
solidaires. Portique – Système formé par deux montants et une traverse
droite ou brisée.
Montant – Barre reliant les membrures d’une poutre trian-
gulée, barre verticale d’une ossature de bardage, élément Poteau – Élément vertical sur lequel s’attachent des poutres.
vertical ou peu incliné d’un portique.
Potelet – Petit poteau de dimensions réduites et n’ayant à
Nœud – Point ou concours de deux ou plusieurs barres d’une supporter qu’une charge restreinte (on dit aussi : quille).
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Solin – Joint assurant l’étanchéité et le calfeutrement d’une Treillis – Terme définissant un choix technologique concer-
couverture située contre un mur. nant la structure d’une poutre, d’un poteau ou d’une ferme
dans laquelle l’âme est remplacée par un réseau de barres
Solive – Poutrelles formant l’ossature directe ou primaire d’un triangulées.
plancher. Les solives supportent le hourdis.
Trémie – Ouverture aménagée dans un plancher pour établir
Sommier – Bâti formé de poutrelles jointives interposées un escalier, un ascenseur, etc.
entre une pièce métallique de grandes dimensions et son
massif de fondation. Trumeau – Éléments porteurs, généralement en maçonnerie,
situés entre deux baies et descendant du haut en bas de la
Suspente – Tige ou pièce métallique toujours verticale soute- façade.
nant par effet de traction une masse suspendue.
Trusquinage – Axe servant de guide pour implanter et percer
Tablier – Tout ou partie de l’ensemble des éléments résistants les trous qui recevront les boulons ou les rivets d’un
constituant l’ossature porteuse d’un pont. assemblage.
Travée – Intervalle entre deux fermes, entre deux poteaux, Ventelles – Persiennes fixes formées par des barres de tôles
pris dans le sens longitudinal du bâtiment. assujetties à des cadres métalliques.
Traverse – Poutre horizontale ou légèrement inclinée reliant La figure 5 donne quelques terminologies d’éléments de
deux montants. couvertures.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
2 Conception
Introduction – Tout assemblage ou jonction dans une struc- tique hasardeuse ou trop optimiste des efforts, une mauvaise
ture constitue un « élément sensible » en raison : évaluation de la rigidité des éléments.
• des nombreuses contraintes techniques qui le conditionnent : • Recherche d’une sécurité homogène : c’est la partie la plus
encombrement, efforts à transmettre, comportement, condi- faible de l’assemblage qui conditionne seule la ruine. Inutile de
tions de montage, etc. ; surdimensionner certains éléments par rapport à d’autres.
• des perturbations qu’il impose, plus ou moins graves selon le • Favoriser la répartition des efforts, l’épanouissement des
moyen d’assemblage et la qualité de la conception : concentra- « lignes de force » (recherche d’une distribution uniforme, d’un
tion d’efforts au droit des rivets et boulons, contraintes addition- niveau modéré de contraintes).
nelles, fragilisation due à la soudure. • Prévoir et permettre les déplacements ou déformations
nécessaires...
C’est dans ce domaine précis, difficilement modélisable et
automatisable que l’ingénieur et le technicien de construction • Faciliter le montage, réservé au chantier, en favorisant le
métallique ont à exploiter toutes leurs compétences. minimum d’opérations.
Quelques règles et exigences à respecter – Bien qu’il soit Conception de l’assemblage – Un assemblage doit être
difficile de généraliser tant les cas de figure rencontrés sont conçu et calculé pour satisfaire aux conditions suivantes :
divers, quelques règles générales devront rester présentes à
l’esprit du concepteur : • Les efforts internes doivent équilibrer les sollicitations exer-
cées sur l’assemblage.
• Apporter un soin particulier à l’étude des assemblages.
• Chaque élément constitutif doit résister aux efforts définis et
• Le risque dû à une structure mal dimensionnée est bien sou- être adopté dans l’analyse.
vent moins grave que celui dû à de mauvais assemblages... • Les déformations de chaque élément doivent rester infé-
rieures à leur capacité de déformation.
• Dans le premier cas, la ductilité du matériau engendrant des
déformations excessives permet de prévenir la ruine. Dans le • Les déformations, modélisées par leur limite élastique, doi-
second cas, la rupture brutale et physique des éléments a des vent être cinématiquement et plastiquement admissibles.
conséquences immédiates et importantes.
• La répartition des efforts internes doit être en rapport avec les
• Un dimensionnement correct ne peut être effectué que dans rigidités relatives des éléments de l’assemblage.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
3 Assemblages soudés
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
%Mn %Cr
Céq = %C + +
6 5
La susceptibilité d’un acier à la fissuration à froid sera d’autant
plus grande que les valeurs de carbone équivalent et de
dureté sous cordon seront élevées.
Le choix des conditions de soudage – Ce choix est essen-
tiel pour éviter les phénomènes de trempe au voisinage de la
ligne de fusion. Cette préoccupation impose de limiter la
vitesse de refroidissement dans la ZAT (zone affectée thermi-
quement). En soudage à l’arc, les principales variables
permettant de maîtriser cette vitesse de refroidissement sont
Fig. 2 : Répartition des passes pour l’exécution d’une soudure d’angle (© ETI). l’énergie de soudage et, dans une moindre mesure, la tempé-
rature initiale du joint (préchauffage). La vitesse de
Les fissures à froid sont en général situées parallèlement à la refroidissement d’un joint soudé sera d’autant plus lente que
ligne de fusion et peuvent apparaître sous différentes formes l’énergie de soudage mise en jeu et la température de pré-
(cf. Fig. 3 ). chauffage seront élevées.
Cependant, l’épaisseur et la configuration des éléments à
assembler, conditionnant ensemble la dissipation globale de
la chaleur, constituent également des paramètres importants
à prendre en considération dans l’établissement d’un mode
opératoire de soudage.
La présence d’hydrogène dissous dans le métal fondu et
diffusé en ZAT constitue un paramètre prépondérant vis-à-vis
du risque de rupture par fissuration à froid. Les principales
sources d’hydrogène dans un joint soudé proviennent des pro-
duits d’apport (présence d’humidité dans les enrobages et les
flux) et des impuretés présentes sur les bords à souder. Il peut
également y avoir reprise d’hydrogène dans l’atmosphère
ambiante lorsque le soudage s’effectue en conditions
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
humides.
Précautions à prendre pour la fabrication – Il y a lieu de
respecter les trois types de précautions suivants :
• Qualité de la préparation du joint, propreté des pièces et con-
ditions d’exécution du soudage.
La préparation du joint devra être réalisée avec soin (éviter les
arrachements, éliminer les résidus d’oxycoupage et les traces
de lubrifiant provenant des outils de manutention, de débit,
etc.). On évitera de souder sur des pièces rouillées, sales ou
Fig. 3 : Forme de fissure à froid (© ETI). humides (attention aux condensations). Les opérations de sou-
dage devront être effectuées en l’absence de toute humidité
Les causes de la fissuration à froid sont essentiellement dues excessive (pluie, brouillard...).
à l’existence de contraintes importantes de bridage et de • Choix et conditionnement des électrodes, des fils fourrés, des
retrait se manifestant au niveau de la soudure par la trempe flux.
du métal située au voisinage de la ligne de fusion et/ou par la
La plus grande partie de l’hydrogène dissous dans un joint
présence d’hydrogène dans le cordon de soudure.
soudé provient de la décomposition dans l’arc électrique de la
Les contraintes du cordon de soudure résultent de retraits vapeur d’eau contenue dans les enrobages et flux des produits
empêchés ou contrariés et/ou de contraintes s’exerçant sur les d’apport. Il demeure donc essentiel de sélectionner des pro-
éléments soudés aussitôt après le soudage. Ces contraintes duits d’apport à degré hydrogène diffusible très bas et de res-
dépendent de la nature de l’élément considéré et jouent un pecter les conditions d’utilisation prescrites par les fabricants,
rôle très important. Dans de nombreux cas, la conception de étuvage et protection contre la reprise d’humidité sur les postes
l’assemblage et le choix des séquences de soudage peuvent de travail.
permettre de les minimiser. • Choix des conditions de soudage.
Trempabilité d’un métal – Pour limiter les phénomènes de À épaisseur égale, l’augmentation de l’énergie de soudage,
trempe, l’attention du soudeur doit se porter sur les deux para- l’application d’un préchauffage ou mieux encore, d’un pré-
mètres que sont la trempabilité du métal soudé et le choix des chauffage suivi d’un postchauffage vont tendre à réduire la
conditions de soudage. vitesse de refroidissement du joint soudé. Par ce biais, toutes
ces dispositions favorisent le dégazage de l’hydrogène resté
La trempabilité d’un métal est souvent caractérisée par son piégé à la solidification du métal fondu et concourent à réduire
carbone équivalent et les valeurs de dureté sous cordon obte- les risques de fissuration à froid des aciers ferritiques.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
La microgéométrie – On trouve enfin un effet de microgéo- dynamiques sera obtenue par l’application des conseils sui-
métrie dans le cas de concentrations de contraintes très vants :
locales n’intéressant que les zones spécifiques du cordon
comme la zone de raccordement d’une soudure bout à bout • les soudures bout à bout doivent présenter une passe de
ou le pied et la racine d’un cordon d’angle car c’est dans ces pénétration sans effondrement bien raccordée au métal de
régions que l’on trouve habituellement les entailles naturelles base, et des passes de finition plates ou légèrement bombées ;
des cordons. • le profil des soudures d’angle doit être plat ou concave ;
La combinaison de ces trois effets géométriques conditionne • les défauts superficiels (caniveaux, morsures d’arc, cratères
la localisation des ruptures. Néanmoins, le dernier cité cons- de fin de cordon, etc.) et les défauts de compacité (notamment
titue le critère prépondérant vis-à-vis du risque de rupture par les défauts plans) sont à proscrire ;
fatigue.
• des traitements de parachèvement des soudures (cf. Fig. 5)
Les défauts de compacité dans les soudures – La résis- sont souhaitables en pratiquant un meulage soigné de la sur-
tance à la fatigue dépend également des défauts de compacité face des soudures afin d’améliorer leur profil en supprimant les
présents dans les soudures. Les défauts plans (collages, fis- discontinuités de forme ;
sures, caniveaux, manques de fusion ou de pénétration) sont • pour améliorer le comportement des zones à forte concentra-
beaucoup plus dangereux que les défauts volumiques (souf- tion de contraintes, un traitement thermique de relaxation des
flures, inclusions de laitier). contraintes est conseillé ;
Conseil pour améliorer la résistance des assemblages – • finalement l’introduction de contraintes de compression par
Sur le plan pratique de la fabrication, l’amélioration de la résis- martelage des soudures ou par grenaillage localisé peut être
tance des assemblages soumis à des sollicitations préconisé.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
V - COMMENT ÉVITER LES DÉFORMATIONS soudure peut être compensé par la réalisation simultanée d’un
cordon opposé de même section.
Le soudage MAG – Il faut tendre à utiliser des procédés de Quand cette disposition n’est pas réalisable, il y a lieu d’opti-
soudage utilisant une faible énergie calorifique linéaire. À ce miser l’ordre d’exécution des cordons également désigné par
titre, le soudage MAG doit être préféré au soudage avec élec- l’expression « séquence de soudage ».
trodes enrobées et a fortiori au soudage TIG.
Les règles logiques et fondamentales de soudage – La
Limiter les longueurs et sections des cordons de soudage définition d’une séquence de soudage est régie par les trois
– D’une façon générale, les déformations seront d’autant règles suivantes :
moins importantes que le volume de métal fondu sera plus
faible. En conséquence, les longueurs et les sections des • Souder à retrait transversal libre : cette règle, impérative vis-
cordons de soudures doivent être limitées au strict minimum, à-vis des soudures bout à bout, l’est un peu moins au sujet du
tout en restant compatibles avec une bonne exécution et retrait des soudures d’angle et des soudures à recouvrement.
l’application des règles de calcul de résistance. Cette consi- • Souder symétriquement les dispositions symétriques ou
dération conduit non seulement à une diminution des approximativement symétriques. Il existe deux manières d’y
contraintes et déformations, mais également à un gain sur le satisfaire :
prix de revient des structures.
– soit en procédant à plusieurs opérateurs symétriquement
La recherche de dispositions symétriques des soudures – disposés ;
Elle permet d’éviter les déformations par opposition des effets – soit en travaillant à un seul opérateur et en fractionnant
de retrait. Pour les soudures bout à bout, les préparations l’assemblage en éléments alternativement opposés, dont
symétriques en X permettent l’opposition des couples de rota- l’effet local peut être estimé négligeable.
tion autour de l’axe de la soudure évitant le pliage. Dans le
cas des assemblages d’angle, le basculement de l’élément • Compenser par des moyens appropriés le pliage ou la flexion
rapporté sur l’élément continu par l’exécution d’une seule au retrait longitudinal des soudures dissymétriques.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Le moyen le plus recommandable consiste à souder en bridant VI - RECOMMANDATIONS POUR LE SOUDAGE DES
la pièce dans un montage rigide avec déformation préalable
opposée. PROFILS CREUX
La prévision des déformations permet de recourir aux correc- Positions de départ et d’arrêt et séquence de soudage –
tions inverses avant soudage. Toutefois, leur évaluation Concernant les positions de départ et d’arrêt, on évitera la
qualitative et quantitative ne peut être envisagée que pour des proximité des angles d’un assemblage entre une entretoise en
cas simples et nécessite le plus souvent des essais de faisa- profils creux carrés ou rectangulaires et une membrure
bilité et une réelle expérience de ces phénomènes. (cf. Fig. 6).
Fig. 6 : Recommandations pour le soudage des profils creux – Positions de départ et d’arrêt et séquence de soudage (© ETI).
Le soudage entre des profils creux est réalisé tout autour Lorsque l’angle d’inclinaison devient important, il est préconisé
comme une soudure d’étanchéité (même si la longueur totale d’augmenter l’angle du chanfrein sur la partie interne et de le
de soudure n’est pas nécessaire pour des raisons de résis- diminuer sur sa partie externe (cf. Fig. 7).
tance mécanique).
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 7 : Recommandations pour le soudage des profils creux – Préparation des bords à souder (© ETI).
Leurs positionnements doivent permettre un soudage sans Il est spécifié que la limite d’élasticité nominale des profils
recouvrement. Dans les cas contraires, il est préférable que creux finis à chaud ou formés à froid ne doit pas dépasser
le recouvrement soit suffisamment important d’au moins 25 % 460 N/mm2. Pour les produits finis ayant une limite d’élasticité
(cf. Fig. 8). nominale dépassant 355 N/mm2, les résistances statiques sont
réduites par un facteur 0,9.
Les types d’assemblages – Ils sont donnés dans l’Eurocode
et couverts par des règles d’application détaillées pour la L’épaisseur nominale de paroi des profils creux est limitée à
détermination des résistances statiques des assemblages un minimum de 2,5 mm et un maximum de 25 mm.
plans dans les structures en treillis constituées de profils creux
circulaires, carrés ou rectangulaires. Ils sont indiqués sur la Les angles d’inclinaisons θ° entre les membrures et les barres
figure 9. de treillis doivent être supérieurs à 30° (θ° ≥ 30°).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 8 : Recommandations pour le soudage des profils creux – Positions de départ et d’arrêt et séquence de soudage (© ETI).
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Lorsque des barres se recouvrant sont de largeur différente, voilement de la paroi latérale de la membrure ou de l’âme de la
la barre la plus étroite recouvre la plus large. membrure) sous la barre de treillis comprimée. Ce mode est
appelé : ruine de la paroi latérale de la membrure ;
Les modes de ruine spécifique – D’autre part, suivant l’Euro-
code, il a été convenu que pour la résistance de calcul des
• mode « c » : ruine par cisaillement de la membrure ;
assemblages de profils creux, ceux-ci devaient être fondés sur
des modes de ruine spécifique exposés aux figures 10 et 11 :
• mode « d » : ruine par poinçonnement de la paroi de la mem-
Avec : brure en profil creux (amorce de fissure entraînant la séparation
des barres de treillis de la membrure) ;
• mode « a » : ruine par plastification de la face de la membrure
ou plastification de la membrure (ruine par plastification de la
• mode « e » : ruine de la barre de treillis avec largeur efficace
section transversale de la membrure). Ce mode est appelé :
réduite (fissuration des soudures ou des barres de treillis) ;
ruine de la face de la membrure ;
• mode « b » : ruine de l’âme de la membrure par plastification, • mode « f » : ruine par voilement local d’une barre de treillis ou
affaissement ou instabilité (écrasement, enfoncement local ou d’une membrure en profil creux au niveau du nœud.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce sont, par exemple, les critères fondamentaux (résistance, Résistance – Une analyse statique doit être réalisée en vue
rigidité et capacité de déformation) que l’on retiendra dans le de la détermination des efforts agissant sur un assemblage.
cas des membrures sur un assemblage poutre-poteau dimen- Cette analyse nécessite la définition préalable des charges de
sionné pour transmettre un moment de flexion (cf. Fig. 2). calcul et la modélisation de la structure (cf. Fig. 3).
Cette capacité de rotation de l’assemblage est une mesure de Lors de la modélisation de la structure, la rigidité des assem-
la déformation qui peut être atteinte avant que la ruine ne pro- blages nous amène à faire des hypothèses sur ces derniers.
voque une chute de la résistance due à la flexion. En effet, l’assemblage sera considéré comme rigide ou
comme une rotule, ou bien posséder une rigidité intermédiaire
Il devient important de définir non seulement la résistance, la entre ces deux extrêmes. De par ce fait, la capacité de défor-
rigidité et la capacité de déformation des assemblages mais mation des membrures (poutres et poteaux) et des
aussi d’en faire un classement comme base de assemblages joue un rôle important dans la distribution des
dimensionnement. efforts par rapport à la ruine.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
En conclusion, le dimensionnement doit être effectué en confor- tifiant à celle de la réaction d’appui qui agit à l’extrémité de la
mité avec les hypothèses formulées lors de l’analyse globale de poutre et qui équilibre les charges appliquées à cette dernière.
manière qu’il puisse résister aux efforts et aux déformations sol-
licitant les assemblages. Le type II : assemblage semi-encastré – C’est un compor-
tement intermédiaire entre celui des courbes I et III, pour
Rigidité – Dans de nombreux cas, il est dangereux de dimen- lequel les assemblages ont une résistance flexionnelle infé-
sionner les assemblages en ne prenant en compte que leur rieure à celle de la poutre et une rigidité en rotation qui
résistance. autorise une rotation relative entre les éléments assemblés.
Ces assemblages sont généralement semi-rigides et partiel-
La rigidité influe sur le niveau de chargement pour lequel il doit lement résistants. Ils peuvent aussi, parfois, être à résistance
être dimensionné. En effet, un assemblage à faible rigidité vis- complète et semi-rigides ou rigides mais à résistance
à-vis de la flexion ne sera sollicité qu’à un moment limité et partielle.
sera considéré comme un assemblage de type rotule (ou arti- Le type III : assemblage encastrement – La rigidité en rota-
culation ) lors de la modélisation de la structure. tion est très élevée et la résistance flexionnelle de
l’assemblage est au moins égale à celle de la poutre. La con-
De cette rigidité des assemblages découle la valeur des dépla- tinuité en rotation entre la poutre et le poteau est assurée. La
cements (flèches, rotations) des poutres mais aussi de réaction d’appui et le moment de flexion à l’extrémité de la
l’ensemble de la structure et finalement sur la stabilité de poutre sont transférés au poteau.
l’ouvrage. C’est notamment le cas des structures
contreventées.
Remarque
Mais lorsque les assemblages sont considérés comme rigides, Ces trois options peuvent s’appliquer aux ossatures multi-
la configuration des assemblages doit effectivement être étagées :
conçue de telle manière que leurs déformations aient une • Le type III convient aux structures contreventées et non
influence négligeable sur la distribution des efforts intérieurs contreventées.
ainsi que sur les déformations de la structure. • Le type I est réservé aux structures contreventées.
• Le type II peut s’utiliser dans le cas de structures contre-
En revanche, dans l’hypothèse d’un assemblage de type ventées et non contreventées. Pour ces dernières, l’in-
rotule, celui-ci doit être suffisamment souple pour se déformer fluence de la rigidité des assemblages sur le
en rotation sans développer de moments de flexion importants comportement de la structure doit être considérée. Pour
qui pourraient conduire l’assemblage ou les éléments assem- l’analyse structurale, on peut schématiser cette rigidité
blés à une ruine prématurée. flexionnelle comme sur la figure 5.
Capacité de déformation – Les exigences en matière de Les zones de déformation majeure – L’Eurocode 3 donne
résistance et de rigidité sont claires. Elles découlent du calcul des règles de calcul concernant les caractéristiques de rigidité
statique. et de résistance flexionnelles.
Sur la figure 6 sont représentées les cinq zones de déforma-
L’exigence en matière de capacité de déformation est plus
tion majeure ainsi que des courbes moments-rotations φ
qualitative. En pratique, il est parfois difficile de vérifier si cette
relevées lors d’essais sur un assemblage poutre-poteau. On
exigence est satisfaite.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Comme le montre la figure 4, trois exemples de réalisation • résistance complète : MRd ≥ Mpl.Rd ;
d’un assemblage poutre-poteau sont présentés, conjointement
avec leurs courbes moment-rotation caractéristiques. Ces • résistance complète sans vérification de la capacité de
courbes moment-rotation sont décrites dans les paragraphes rotation : MRd ≥ 1,2.Mpl.Rd.
suivants. Où :
Le type I : assemblage articulation – La rigidité et la résis- • MRd est le moment résistant de calcul de l’assemblage ;
tance flexionnelle sont faibles et peuvent être raisonnablement
négligées, ce qui conduit au concept d’assemblage rotule. • et Mpl.Rd est la résistance de calcul de la poutre (plein moment
Seul un effort de cisaillement y est transmis, sa valeur s’iden- plastique).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 7 : Courbes moments-rotations pour une application pratique aux dimensionnements (© ETI).
Cette classification est fondée sur la résistance. Elle est dans l’assemblage en dépit d’une valeur calculée
applicable aux structures analysées selon la théorie de la MRd ≥ Mpl.Rd. Dans de tels cas, il s’avère aussi utile de
plasticité. Dans le cas d’un assemblage à résistance s’assurer que la capacité de rotation est suffisante pour que
complète, la rotule plastique se forme théoriquement dans le mécanisme plastique puisse se former. La présence de
la poutre mais, en réalité, il n’est pas rare que la limite capacité de rotation doit être démontrée dans tous les cas.
d’élasticité du matériau dont est constituée la poutre soit Une valeur limite supérieure au-delà de laquelle on suppose
(considérablement) supérieure à la valeur minimale spéci- que la rotule plastique se forme dans la poutre est définie :
fiée. La rotule plastique peut par conséquent apparaître 1,2.Mpl.Rd.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Comme il existe un large éventail de types et de configurations transmission élémentaires d’effort associées aux compo-
d’assemblages, il est utile d’appliquer une méthode qui con- santes de l’assemblage. Ces zones élémentaires sont
siste à isoler dans l’assemblage un ensemble de zones de indiquées à la figure 9.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Les figures 10 à 14 nous donnent d’autres exemples de zones Ceux-ci sont classés selon leur rigidité comme articulation
de transmissions élémentaires d’effort qui correspondent à un (rotules), semi-encastrement (semi-rigides) et encastrement
certain nombre de modes de ruine à vérifier. La zone la plus (rigides). Et, en matière de résistance à la flexion, ils peuvent
faible est celle qui déterminera la résistance de l’assemblage. être classés comme rotules à résistance partielle et à résis-
tance complète.
La figure 15 illustre des modèles de mécanismes des tronçons
d’assemblages en T conventionnellement à la description de L’analyse des assemblages requiert le choix d’une distribution
l’Eurocode 3. réaliste des efforts internes en équilibre avec les forces exté-
rieures appliquées, dans laquelle chaque élément est capable
de transmettre l’effort qui est supposé lui être appliqué et pour
Conclusion – Un assemblage doit être capable de trans- laquelle les déformations des éléments sont inférieures à leur
mettre, de manière sécuritaire, les charges désirées entre les capacité de déformation.
éléments assemblés.
Lors de l’analyse des assemblages, un certain nombre de
Il faut considérer les propriétés de résistance, de rigidité et la zones de transmissions élémentaires d’effort peuvent généra-
capacité de déformation des assemblages. lement être identifiées.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 15 : Modèles de ruine des tronçons d’assemblages en T dûs à l’introduction d’un effort de traction dans un assemblage par une platine d’extrémité (© ETI).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Principe de la transmission des charges – L’hypothèse Assemblages par cornières d’âme – Dans ce type d’assem-
d’assemblages articulés présente l’avantage d’une analyse blage, la bonne pratique commande de disposer celles-ci le
largement facilitée par le fait de transmission d’efforts verti- plus près possible de la semelle supérieure de la poutre. Ainsi,
caux. En effet, les charges transitent, selon un schéma on réduit la rotation à l’extrémité de la longrine et on limite les
statique tout à fait élémentaire, des planchers vers les poutres, risques de fissuration, surtout lors d’un éventuel plancher en
des poutres vers les poteaux et de ceux-ci vers les fondations. béton.
Ces types d’assemblages articulés facilitent la fabrication ainsi
Vérification du risque de cisaillement – Pour finir, les véri-
que le montage. C’est la raison pour laquelle nous les retrou-
fications sont nécessaires au niveau du cisaillement des
vons fréquemment car ils contribuent à fournir des solutions
boulons et des soudures. Mais toutes ces vérifications sont à
constructives performantes et compétitives, en termes de
envisager aussi bien pour les longrines grugées à leurs extré-
coûts.
mités (dans la zone affaiblie, il y a risque de ruine par
L’effort tranchant – Dans un assemblage de type poutre- « cisaillement en bloc ») que pour les assemblages excentrés
poteau articulé, la transmission de la réaction de la poutre vers par rapport à la ligne d’action qui créent des moments
le poteau se fera sous forme d’un effort tranchant avec une résiduels.
flexibilité telle que des moments de flexion seront de faible
intensité (comme, par exemple, ceux qui résultent d’un excen-
trement des lignes d’action des efforts). La capacité de rotation
devra être suffisante pour permettre à la poutre de se III - ASSEMBLAGE POUTRE SUR POTEAU
déformer comme une rotule.
Dans ces conditions, un tel assemblage sera considéré Diverses solutions constructives permettent la réalisation
comme une « rotule » et il assure seulement le transfert d’un d’assemblages de type articulé entre une poutre et un poteau
effort tranchant vertical. (cf. Fig. 3).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Assemblage par cornières – La solution 1, avec des cor- Dispositions concernant les platines – Pour la longueur des
nières, peut être envisagée toute boulonnée ou avec des platines partielles dans les assemblages avec la solution 3 on
soudures sur l’âme des longrines. On peut même envisager préconise 6/10 de la hauteur de la longrine.
l’assemblage avec seulement une cornière (faibles charges),
mais l’excentrement additionnel sera pris en compte lors de la Pour la solution 4, on veillera à ne pas souder la platine
vérification des boulons. d’extrémité avec les semelles. Dans ce cas, l’assemblage
pourrait se comporter comme à résistance complète ou par-
Assemblage avec un plat transversal – Comme pour la tielle (encastré ou semi-encastré) et la vérification avec un
solution 2 avec un plat transversal soudé sur le poteau, la véri- moment « parasite » pourrait être à envisager pour éviter les
fication avec l’excentrement sera à prévoir. Cette disposition risques de désordre. À éviter.
est l’une des rares solutions pouvant de toute évidence con-
venir lorsque le poteau est constitué d’un profil à section Flexibilité et capacité de rotation – La figure 4 montre la
creuse (circulaire ou rectangulaire). En effet, elle permet manière dont on procure la flexibilité et la capacité de rotation.
d’éviter toute fixation par boulon à cette dernière. En effet, avec la solution 3, le comportement de l’assemblage
peut différer de celui d’une rotule supposée et nous amener à
Autant les solutions 1 et 2 admettent une certaine tolérance reconsidérer cet assemblage pour une vérification avec un
sur la longueur de la longrine (dans la mesure où des jeux comportement semi-rigide. Afin d’éviter de devoir procéder de
dans les trous de boulons sont prévus) autant les solutions 3 la sorte, on limitera l’épaisseur de la platine à 8 ou 10 mm et
et 4 ne permettent pas (ou peu) de tolérance sur la longueur en rendant l’entraxe des boulons aussi grand que possible. On
des longrines et on veillera en plus à la perpendicularité des assure ainsi une flexibilité et une capacité de rotation
platines. adéquates.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Modes de ruine – Les règles générales de conception sont ruine possibles pour un assemblage avec un plat soudé sur
identiques pour toutes les configurations d’assemblages de l’âme du poteau. La force portante associée à chacun d’eux
type articulé. Il suffit donc d’examiner en détail une seule de doit être calculée et la plus petite valeur sera retenue pour être
ces configurations. La figure 5 schématise les six modes de comparée à la sollicitation de l’effort tranchant.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 5 : Mode de ruines pour un assemblage avec plat soudé sur poteau (© ETI).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Transmission des efforts – Les pieds de poteaux de ce type Pour les assemblages de pieds de poteaux soumis à la trac-
sont généralement assimilés à des rotules. Ils sont alors tion, l’épaisseur de la platine est souvent conditionnée par des
conçus pour transmettre soit des efforts centraux (compres- moments de flexion qui naissent sous l’action des efforts dans
sion ou traction), soit une combinaison d’effort axial et d’effort les tiges d’ancrage.
tranchant (lorsque la colonne participe au système de contre-
ventement) (cf. Fig. 6c).
Efforts de cisaillement – Dans certains cas, on procédera à
l’ajout d’une bêche d’ancrage soudée sous la platine afin de VI - ASSEMBLAGE DE BARRES EN TREILLIS ET DE
reprendre des efforts importants de cisaillement qui ne CONTREVENTEMENT
peuvent être complètement repris par les tiges d’ancrage.
Moments de flexion – Ces assemblages peuvent toutefois Contreventement triangulé – Les assemblages de ferme en
être appelés à transmettre aussi des moments de flexion, dus treillis ou ceux réunissant les barres de contreventement à une
à de faibles excentrements de la charge, ou à assurer la sta- ossature principale doivent réunir des éléments structuraux
bilité en cours de montage. orientés différemment. Un système de contreventement trian-
La platine est toujours fixée au poteau au moyen de cordons gulé est présumé être conçu et calculé en faisant l’hypothèse
d’angle. Lorsque le poteau n’est soumis qu’à la compression, que chacune des barres constitutives transmet seulement un
les cordons de soudure ne nécessitent alors aucune vérifica- effort axial.
tion. Cependant, lorsque le poteau doit transmettre des efforts L’effet de flexion – Faire attention toutefois à l’effet de flexion
tranchants ou des efforts de traction, la vérification des sou- (relativement mineur) qui pourrait avoir lieu à cause de la non-
dures devient obligatoire. coïncidence des axes.
Efforts de traction – En présence d’efforts de traction, les
tiges d’ancrage sont scellées dans la fondation de manière à Les assemblages auront ainsi à transmettre principalement
reprendre, par adhérence ou par contact, la totalité de l’effort des efforts normaux entre des éléments constituant chaque
(cf. Fig. 7). nœud.
Suivant l’importance de ces moments, on peut être amené à En construction classique de fermes rivées ou boulonnées,
surdimensionner l’épaisseur de la platine ou à renforcer celle- chaque barre est formée de deux cornières symétriques par
ci avec des raidisseurs (cf. Fig. 6c et 6d). rapport au plan de la ferme (cf. Fig. 8).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Renforcement par entretoises – Pour que ces cornières tra- ou « barrettes » fixées à chacune d’elles par des rivets ou
vaillent ensemble, surtout en compression, il sera boulons ou même par soudage.
éventuellement nécessaire de les solidariser en plaçant des
entretoises (fourrures) assemblées par des boulons ou par Parmi les dispositions constructives courantes concernant les
des rivets. Pincées entre elles de la valeur de l’épaisseur des fermes, il faut proscrire le passage des corniers poinçons entre
goussets d’assemblage, cela aura la conséquence de dimi- les extrémités des arbalétriers afin de ne pas entraîner le
nuer la longueur de flambement, ce qui met à l’abri d’un risque de flambement du gousset qui, à cause de la faible
flambement local. raideur en torsion du poinçon autour de son axe vertical, ne
pourra s’opposer (cf. Fig. 8a).
Les poinçons et gousset – Pour les poinçons (par souci de Il faut éviter de découper le gousset suivant le prolongement
symétrie), les barres sont souvent constituées par des cor- du talon des cornières. Un angle rentrant est toujours une
nières disposées en croix. Pour les mêmes raisons exposées amorce de déchirure, d’autant plus qu’il est généralement
précédemment, on les reliera par des « traverses de liaison » exécuté avec moins de précautions (cf. Fig. 8b). De plus, le
gousset est affaibli dans la section la plus sollicitée.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Les attaches sur les poteaux – Concernant les attaches sur efforts d’encastrement sont prépondérants, il est plus avanta-
les poteaux, elles sont soumises généralement à des efforts geux de centrer l’épure à l’intérieur du poteau, d’autant plus
verticaux dus aux charges et horizontaux résultant de lorsque les goussets de l’arbalétrier et de l’entrait sont séparés
« l’encastrement » ou d’un « semi-encastrement » des fermes. (cf. Fig. 8d).
Lorsque les charges verticales sont prépondérantes, le cen- La figure 9 montre une disposition correcte pour une ferme
trage de l’épure sur le nu intérieur du poteau a l’avantage de simple avec des nœuds d’attaches considérés comme
solliciter les boulons d’attache au cisaillement pur, sans être articulés.
gênant pour le poteau (cf. Fig. 8c). Bien entendu, lorsque les
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Contreventement – La figure 10 schématise deux disposi- De plus, il y a la plupart du temps des efforts intérieurs (autres
tions de contreventements sur des ossatures types. La que la compression) qui existent et la section du couvre-joint
solution 1 illustre l’assemblage du contreventement à l’ossa- doit assurer la transmission.
ture principale. Quant à la solution 2, il s’agit d’un assemblage
intérieur au système de contreventement. Les solutions 3 et 4 Résistance du joint – Même en cas de compression simple
assurent à la fois les deux fonctions précitées car les poutres et de contact parfait entre les éléments raboutés, les codes et
participent à l’action du contreventement. normes exigent que les assemblages répondent à des critères
de raideur et de résistance. L’Eurocode 3 prescrit que le joint
doit au moins restaurer la raideur flexionnelle selon les deux
axes principaux et résister à un effort agissant, dans la section
du joint, selon une direction quelconque perpendiculaire à
VII - JOINTS DE RACCORDEMENTS DE POTEAUX l’axe du poteau, et valant au moins 2,5 % de l’effort de com-
pression dans le poteau.
Effort de compression – Dans les ossatures à assemblages Le choix de la section où réaliser le joint est guidé par le souci
de type articulé, les poteaux sont principalement soumis à la d’éviter tout effort néfaste sur la stabilité du poteau. Ainsi, par
compression. En principe, aucun joint ne devrait être néces- exemple, on s’efforce de la situer le plus près possible du
saire puisque l’effort de compression peut être transmis par niveau d’un plancher. À cet égard, une distance égale au 1/5
contact direct. Toutefois, à cause des imperfections géométri- de la hauteur d’étage est communément recommandée. S’il
ques (défaut de rectitude du poteau) et des excentrements n’est pas possible de satisfaire cette condition, on tiendra
inévitables, le poteau doit être rabouté à l’aide d’assemblages compte du moment (de second ordre) résultant des imperfec-
adéquats. tions de l’élément.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
On peut devoir exiger que le joint présente une plus grande résis- Dans la mesure où une solution entièrement boulonnée est
tance à la flexion lorsque le poteau est soumis à des moments adoptée, on réunit normalement l’âme et les semelles (solu-
de flexion primaires. C’est, par exemple, le cas dans un modèle tions 1, 2 et 3).
d’ossature où la « rotule » est située au droit de la face externe
du poteau. Par ailleurs, dans certaines conditions (soulèvement), L’effort se répartit entre les couvre-joints, au prorata des
des efforts de traction peuvent naître dans les poteaux consti- efforts de compression, et la section de l’âme et des semelles.
tuant les membrures de treillis de contreventement en porte-à- Les différences éventuelles d’épaisseur de semelles du
faux. Ces efforts doivent être transmis par des couvre-joints. poteau peuvent être compensées par des fourrures.
Transmission des efforts par les couvre-joints – La Transmission de l’effort axial – Lorsque les conditions de
figure 11 présente divers types de raccordements de poteaux, fabrication ont été rassemblées pour obtenir des faces termi-
rencontrés dans les ossatures à assemblages de type articulé. nales de poteau avec des tolérances de perpendicularités
En ce qui concerne les solutions 1, 2 et 3, on peut considérer suffisantes par rapport à l’axe de la colonne, on peut admettre
que la totalité de l’effort passe par les couvre-joints. Pour les que la transmission de l’effort axial passe simplement par
solutions 4 et 7, l’effort passe directement par contact. contact direct.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Comme pour les solutions 6 et 7, une platine peut être inter- Cette disposition est assez fréquemment rencontrée car la
posée entre les deux tronçons de poteau. La solution toute descente des charges verticales conduit à avoir des poteaux
soudée n’étant pas toujours la plus judicieuse, on adoptera de section plus grande dans les étages inférieurs. Il est donc
plus facilement les assemblages par boulonnage. économique de faire varier, en pratique, la section des
poteaux. On pourra adopter dans ce cas la solution 8 qui con-
Résistance à la flexion de la platine – Lorsqu’il existe une siste à laisser filer la poutre.
différence significative entre les dimensions des sections
transversales respectives, la résistance à la flexion de la (des)
platine(s) doit être vérifiée. Pour le calcul, une manière sécu-
ritaire consiste à faire l’hypothèse que la platine est une poutre VIII - ASSEMBLAGES AVEC UN MUR MAÇONNÉ OU EN BÉTON
en porte-à-faux de largeur égale à la semelle du tronçon de
poteau supérieur et encastré sur celle-ci. L’effort axial à trans- Principe – On rencontre de plus en plus de bâtiments élevés
mettre de semelle à semelle étant considéré comme une force où la solution qui consiste à combiner l’ossature en acier avec
extérieure appliquée dans le plan moyen de la semelle du un noyau en béton s’avère la plus judicieuse. L’un assure la
tronçon de poteau inférieur. résistance aux efforts horizontaux et l’autre résiste aux forces
de gravité.
Diffusion des efforts par des raidisseurs – Lorsque le déca-
lage entre les sections de poteaux devient trop important (de Efforts de compression et de traction – Lorsque l’on appuie
l’ordre de l’épaisseur de la semelle), il faudra prévoir d’aider une ossature sur une construction en béton – une fondation
localement à la diffusion des efforts par des raidisseurs dans ou un noyau en béton –, on doit particulièrement veiller à ne
le prolongement direct des semelles. pas surcharger le matériau le moins résistant. La diffusion de
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
l’effort de compression, à l’aide de plats d’acier, et la trans- doit être envisagée la possibilité de rattraper des défauts
mission correcte de l’effort de traction, à l’aide d’armatures, de d’alignement.
tiges d’ancrage, de goujons connecteurs ou de plats enrobés
pour la traction, doivent rester des préoccupations majeures. Report des efforts horizontaux et verticaux – Les assem-
blages doivent être capables de reporter, vers le noyau des
efforts verticaux, dus aux charges transversales appliquées à
Rattrapage des défauts d’alignement – La liaison de deux la poutre, et des efforts horizontaux, venant des actions du
ossatures pose donc un problème pratique car les structures vent et éventuellement des forces parasites dues aux imper-
– ossature et noyau – sont construites avec des tolérances fections géométriques de la structure.
dimensionnelles très différentes. Un soin particulier doit être
apporté à la séquence des phases de montage entre les deux La figure 12 représente quelques dispositions constructives
structures car à la méthode de construction du noyau en béton d’assemblage de poutre sur mur en béton.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
On notera plus spécialement que les détails d’exécution dans La vérification des divers composants de l’assemblage – Elle
le béton doivent être conçus pour assurer la diffusion des doit être conduite de manière cohérente. Ainsi, on s’assurera que
efforts en toute sécurité. Ces détails méritent d’autant plus les principes de calcul des assemblages sont respectés et en
d’attention que la poutre est de grande hauteur et que les particulier que la distribution des efforts assure l’équilibre.
efforts verticaux à transmettre sont importants.
L’effort tranchant – En considérant la disposition structurale
La solution adoptée sur l’exemple (1) implique que des évide- de la solution (2) et en supposant que l’effort tranchant – c’est-
ments soient aménagés dans le béton. Le réglage s’en trouve à-dire la position de la « rotule » – se situe au milieu de l’épais-
facilité mais la construction du noyau est rendue plus com- seur du mur, les fers ne doivent alors résister qu’au seul effort
plexe. Dans les autres assemblages, une partie de tranchant. Si, en revanche, la « rotule » est placée au droit du
l’assemblage se trouve enrobée lors du bétonnage. Ces solu- nu du mur, ces mêmes fers doivent supporter l’effort tranchant
tions sont, a priori, plus appropriées car le plat de jonction peut plus un petit moment de flexion.
en effet être fixé et supporté sur la face interne du coffrage. Si maintenant on regarde la solution (5), l’effort tranchant est
supposé repris par les seuls goujons tandis que le moment est
Il suffit alors de lui adjoindre, par soudure sur chantier, un transféré sous forme d’un couple d’efforts avec une traction
autre plat, sur lequel la poutre sera enfin attachée par sou- reprise par les armatures supérieures, et une compression,
dures ou par boulonnage. par contact direct entre le plat en acier et le béton.
On peut utiliser des armatures (ronds à béton) et/ou des Ainsi, la principale préoccupation est d’assurer une diffusion
goujons pour transmettre les efforts provenant de la poutre. correcte des efforts dans l’intérieur du mur.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ainsi, la caractéristique essentielle d’un assemblage d’ossature éventuellement de la colonne) sous les charges de calcul.
semi-continue est qu’il est ductile et à résistance partielle (dans Ainsi, la poutre peut ne pas rester élastique.
cette logique « ductile » veut dire : capable de se comporter à
la manière d’une rotule plastique). On considère que la rotation de l’assemblage doit autoriser
des valeurs variant de 0,02 à 0,04 radians.
La ductilité d’un assemblage est assimilée à la capacité de
rotation, qui est le terme utilisé dans l’Eurocode 3. Il ne faut En pratique, le moment résistant d’un tel assemblage est
pas le confondre avec la ductilité d’un matériau et de l’acier souvent pris égal à une fraction, de l’ordre de 30 à 50 %, du
en particulier. moment plastique de la poutre.
Quant au terme de « résistance partielle » il signifie : être Continuité des assemblages – Pour finir, une construction
capable de résister à un moment de flexion inférieur au encastrée (« continue ») demande que les assemblages
moment plastique de la poutre. soient rigides ou à résistance complète et la réalisation devient
Si on regarde la modélisation d’une ossature continue, les coûteuse. Dans une construction avec des assemblages arti-
moments maxima se produisent généralement aux extrémités culés (« simples »), la réalisation est peu coûteuse mais la
des poutres. La transmission des rotations se fait directement section des poutres, qui sont dimensionnées comme simple-
de la poutre au poteau ou inversement. ment appuyées, sera supérieure à ce que l’on obtiendrait par
toute autre approche.
Pour ce qui est d’un assemblage à résistance partielle situé à
cet endroit, il y aurait « une surcharge ». En effet, pour que Semi-continuité des assemblages – La semi-continuité des
l’assemblage soit considéré à résistance partielle, celui-ci doit assemblages offre une solution intermédiaire. Ce concept
être capable de subir une rotation plastique pour amener la demande que le concepteur fasse le choix d’une valeur appro-
compatibilité avec les rotations d’extrémités de la poutre (et priée du moment d’extrémité (cf. Fig. 2, 3 et 4).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 4 : Diagramme des moments de flexion dans une poutre faisant partie d’une ossa- Mais attention, il ne faut pas que d’autres éléments de
ture contreventée semi-continue (© ETI). l’assemblage aboutissent à la ruine qui pourrait se produire de
manière subite, donc peu ductiles. Les cordons de soudure et
On prend un moment égal à la résistance d’un assemblage les boulons tendus rentrent dans cette catégorie.
pas trop élaboré qui paraît approprié, la poutre est alors
Pour cette raison, les assemblages entièrement soudés ne
dimensionnée pour un moment à mi-portée valant le moment
sont pas très compatibles avec le dimensionnement en semi-
d’une poutre simplement appuyée moins le moment d’une
continuité.
poutre encastrée. D’où M = Msimple. Appu – Mencas.
L’assemblage devient l’élément clé du calcul en ossature Ainsi, pour le calcul mais surtout pour mettre les composantes
semi-continue. Et comme on gagne un peu sur la matière et fragiles à l’abri (cordons de soudure et les boulons tendus),
un peu sur la réalisation, on comprend mieux pourquoi on a on a recours à une solution qui consiste à placer délibérément
recours à des constructions semi-continues. au moins un élément de l’assemblage de manière à constituer
un « maillon faible » afin de limiter à la fois la résistance maxi-
De plus, la construction semi-continue offre au concepteur la male et la résistance minimale de cet élément.
liberté d’utiliser des assemblages de conception assez simple
transmettant des moments de flexion et donc de faible coût. Platine d’extrémité débordante ou non débordante – Un
On dit qu’ils sont à résistance partielle car ils doivent rester assemblage très fréquemment utilisé est celui qui est à platine
ductiles au sens de capacité de rotation. d’extrémité « débordante » ou « non débordante » (cf. Fig. 5)
boulonnée sur le poteau. Il est possible de recourir à d’autres
Le dimensionnement en semi-encastrement repose sur une solutions d’assemblages mais celui-ci est le seul à figurer dans
analyse semi-continue plastique. Il permet au concepteur l’Annexe J de l’Eurocode 3.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Tous les assemblages par platine d’extrémité ne sont pas duc- pour les boulons avant que le degré de rotation requis ne soit
tiles. La figure 6 montre le comportement qui est exigé pour atteint. Un tel assemblage n’est pas ductile. C’est par exemple
le cas de boulons M 24- 8.8. Seul le comportement selon le le cas que représente le mode 3 pour une épaisseur de platine
mode 1 permet d’assurer la ductilité requise. de 25 mm.
Épaisseur de la platine – D’une manière générale, pour Reste à définir s’il est préférable d’admettre une certaine duc-
obtenir une plastification, on constate qu’il est nécessaire de tilité au détriment de la rigidité.
limiter l’épaisseur de la platine. Il est en effet facile à admettre
qu’avec une platine d’extrémité plus mince l’assemblage Disons que tout est fonction de l’utilisation du bâtiment. Une
devient moins rigide et donc plus ductile. On admet cette rigidité importante sera recherchée pour les ossatures non
épaisseur à environ 60 % du diamètre du boulon. contreventées car les assemblages contribuent à la stabilité
et à la résistance aux déplacements horizontaux et une cer-
Si on utilise des platines de plus forte épaisseur, celles-ci per- taine ductilité est acceptable (et quelquefois recherchée) pour
mettraient de transférer un moment de flexion plus important les ossatures contreventées afin de réduire la flèche des
et aurait pour conséquence de présenter le risque d’une ruine poutres et restreindre la rotation au niveau des poteaux.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 6 : Influence de la platine d’extrémité sur le comportement de l’assemblage et sur le mode de ruine (© ETI).
Une ossature à travées multiples mais de faible hauteur est • La flexion de la semelle du poteau limite le moment résistant
évidemment moins exigeante à cet égard qu’une ossature selon le mode de ruine 1. Lorsqu’il y a une poutre de part et
élancée. d’autre du poteau, les moments se contrarient de sorte que
l’effort tranchant dans le panneau d’âme est faible, voire nul.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 7 : Les 3 voies offertes dans l’Eurocode 3 pour assurer une capacité de rotation suffisante (assemblage ductile) (© ETI).
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Il est acceptable aussi d’utiliser une platine un peu plus les rigidités de l’assemblage et de l’élément assemblé ainsi
grande, une soudure quelque peu plus épaisse ou une paire que l’incidence sur la distribution des moments dans l’ossature
de boulons supplémentaire. font qu’il est difficile de pleinement maîtriser les éléments du
calcul et de réaliser une économie globale optimale.
L’analyse globale élastique – Le calcul d’une ossature semi-
articulée, tel qu’il est exposé, repose sur une analyse globale Il est essentiel de bien comprendre qu’un assemblage peut
plastique. être suffisamment rigide pour assurer sa fonction dans une
En principe, on peut aussi effectuer une analyse globale élas- structure sans qu’il puisse pour autant être qualifié de rigide,
tique mais cela imposerait une modélisation des assemblages au sens de la définition de la norme. Les assemblages semi-
par des ressorts ayant une raideur en rotation appropriée rigides ont simplement une rigidité appropriée.
(rigidité).
On peut dire que le terme « semi-rigide » signifie trop flexible
Cette perspective d’une analyse globale élastique est relative- pour être qualifié de « rigide », sans toutefois pouvoir être
ment peu attrayante pour le concepteur car l’interaction entre assimilé à une articulation.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
• concentrer les boulons tendus aussi près que possible de • les platines et plats traversés ont une épaisseur au moins
l’âme et de la semelle de la poutre ; égale au diamètre des boulons.
• disposer des raidisseurs à proximité immédiate des boulons ; Types d’assemblages – Les solutions les plus courantes uti-
• éviter les plats anormalement peu épais ; lisées pour ce type d’assemblage transmettant des moments
de flexion, sont illustrées par la figure 1. Parmi celles-ci on
• augmenter le bras de levier à l’aide d’un jarret ou d’un retrouve :
gousset.
• les assemblages par platine d’extrémité (poutre-poteau,
Bien entendu, ces dispositions doivent être en corrélation avec poutre-poutre, poteau-poteau) débordante et non débordante,
les conditions technologiques qu’imposent les différents profils à jarret ou à gousset ;
comme par exemple :
• les rondelles sous la tête du boulon et sous l’écrou ne doivent • les assemblages par cornières ou en profils T attachés aux
pas appuyer sur le cordon de soudure ; deux semelles de la poutre ;
• l’entraxe des boulons doit être suffisant pour qu’il n’y ait pas • les raccordements par couvre-joints (poutre-poutre, poteau-
chevauchement des rondelles ; poteau) ;
• pour que les raidisseurs d’âme du poteau permettent de
transmettre les efforts apportés par les semelles de la poutre, • les assemblages complètement soudés ;
sans déchirement ou écrasement de l’âme du poteau, leur
épaisseur est généralement de l’ordre de celle des semelles de • les assemblages hybrides (pour faciliter le montage) avec,
la poutre ; pour la poutre, les semelles soudées et l’âme boulonnée ;
• afin d’assurer la rigidité de l’assemblage il est d’usage de • et pour les pieds de poteau : soit des raidisseurs, soit des
prendre une épaisseur de la platine d’extrémités de la poutre semelles plus épaisses, mais avec obligatoirement au
égale à 1,5 fois l’épaisseur de la semelle du poteau ; minimum quatre tiges d’ancrage.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Une alternative consiste à noyer le pied de poteau, avec ou par le calcul du portique que par des considérations touchant
sans semelle, directement dans la fondation. aux détails constructifs. La clef de faîtage est en général de
dimensions plus réduites. Deux solutions sont représentées à
Assemblages d’angle par jarrets et platines – Dans les la figure 2.
constructions récentes on rencontre des ossatures formées de
portiques et les assemblages par jarrets et par platines Avec un jarret d’angle, il est intéressant de savoir si l’assem-
d’extrémités sont courants. blage est à résistance complète ou à résistance partielle. On
considère généralement que le jarret est normalement surdi-
Généralement, la hauteur du jarret est sensiblement égale à mensionné pour forcer la rotule plastique à se produire à
celle de la poutre et on renforce celle-ci sur une certaine lon- l’extrémité du jarret. À partir de cette hypothèse, on peut cal-
gueur. Les dimensions du jarret sont davantage conditionnées culer l’assemblage avec un moment de flexion maximum.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Assemblage d’angle par entrait retroussé – Pour les portiques comme le montre la figure 3 relative à un assemblage par
à entrait retroussé l’assemblage d’angle peut être conçu comme platine d’extrémité. Dans cette configuration, on prendra soin
un assemblage poutre-poteau à 90° avec un effort de compres- d’examiner toutes les zones et tous les différents éléments
sion égal à la composante horizontale de l’effort dans la semelle constituant le nœud.
du jarret. Cet effort axial n’est généralement pas négligeable et il
peut être ajouté à l’effort dans la semelle inférieure. Il suffit de La figure 4 propose des solutions de renforcements locaux afin
tenir compte de ce décalage en corrigeant le moment. de remédier à une résistance insuffisante en disposant des
raidisseurs.
Le poteau sera localement renforcé par des raidisseurs d’âme
si l’effort tranchant dépasse la résistance de celui-ci. Pour ce qui concerne le poteau, l’âme est soumise à des
Enfin, des raidisseurs peuvent être ajoutés localement pour efforts transversaux localisés respectivement dans la zone
renforcer la semelle du poteau entre les rangées inférieures tendue et dans la zone comprimée. Dans l’Eurocode 3, sa
de boulons. résistance est vérifiée à l’aide de formules empiriques qui se
réfèrent à une aire efficace d’âme. En effet, la zone com-
primée se trouve exposée au danger d’écrasement local et à
celui de voilement.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
L’Eurocode 3 reste à cet égard un peu confus en introduisant • dans le mode 2, on combine la plastification des boulons avec
un concept de profil en T équivalent. Des relations semi-empi- une charnière plastique au bord du congé ;
riques fournissent la longueur de ce profil T, qui est supposé
correspondre au schéma réel de charnières plastiques, dans • quant au mode 3, l’épaisseur du plat devenant prépondé-
le cas d’une rangée unique de boulons tendus et dans celui rante, c’est par la rupture des boulons que survient la ruine.
de groupes de tels boulons pour lesquels les mécanismes de
ruine plastique interfèrent. La formule associée à ces modes de ruine qui fournit l’effort
le plus faible est bien sûr déterminante et est la seule retenue
La modélisation devient un peu hasardeuse avec une découpe pour la suite.
en forme de T dans laquelle on reconnaît difficilement les
épaisseurs d’âme de poutre ou de raidisseurs.
Cas de rangées de boulons multiples – Dans ce cas plus
Modes de ruine – La figure 5 montre les trois modes de ruine compliqué, on considère que les rangées de boulons sont
figurant dans l’Eurocode 3 : habituellement proches les unes des autres pour interférer
dans la résistance disponible du plat en flexion. En consé-
• le mode 1 correspond à un comportement d’une « flexion quence, une paire de rangées de boulons ne mobilisera alors
double » selon, respectivement, l’axe des boulons et le bord du qu’un effort valant moins de deux fois celui qui pourrait l’être
congé ; par une quelconque de ces rangées, et ainsi de suite.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Commentaire
II est important de remarquer que le principe de calcul
exposé ci-dessus se fonde sur une distribution « plastique »
des efforts dans les boulons. Cela veut dire qu’il faut admet-
tre que les rangées de boulons intérieures, ainsi que les ran-
gées extérieures, aient une capacité de rotation suffisante
pour permettre de développer les schémas de ruine plasti-
que. Dans les assemblages comportant de multiples rangées
de boulons, cette hypothèse devient inadmissible au fur et à
mesure que l’épaisseur de la platine et celle de la semelle
du poteau augmentent et que, dès lors, ces deux plats sont
de moins en moins enclins à plastifier.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
8 Raccordements
I - INTRODUCTION
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Transmission des efforts – Les raccordements sont conçus L’effort de traction est transmis par les parois de l’élément au
pour transmettre un effort axial, un effort tranchant ainsi qu’un prorata de leurs sections respectives. Les assemblages par
moment de flexion. couvre-joints doivent donc résister à l’effort de traction existant
dans la paroi concernée. Dans le cas de soudure bout à bout,
Dans la pratique, les profils à raccorder sont disposés de l’attention devra être portée sur la vérification du joint.
manière à éviter tout excentrement entre leurs axes respectifs.
Si cela n’est pas possible, il suffira de prendre en compte les La réalisation des raccordements à l’aide de platines d’extré-
efforts et moments de flexion additionnels qui en résultent. mité est plutôt rencontrée pour les sections tubulaires.
En cas de mise en charge essentiellement statique, on admet Raccordements démontables (boulonnés) – Lorsque les
normalement une redistribution plastique des efforts. Les raccordements sont conçus pour être démontables, donc bou-
efforts intérieurs peuvent donc être transmis selon une distri- lonnés, nous pouvons distinguer ceux qui font usage de
bution statiquement admissible. Une telle démarche est boulons transmettant l’effort par pression diamétrale (boulons
admise pour la plupart des structures de bâtiments. ordinaires ou HR) pour lesquels on n’a pas à se préoccuper
particulièrement du glissement dans le joint, de ceux à boulons
préserrés (HR) transmettant l’effort par friction et qui empê-
chent tout glissement dans le joint sous charges de service
II - RACCORDEMENT DE PIÈCES TENDUES (voire sous charges pondérées).
On peut utiliser des boulons ordinaires ou des boulons à haute
Joints des éléments tendus – Par comparaison avec les élé-
résistance (jusqu’à la nuance 10.9). Les boulons ordinaires de
ments structuraux comprimés, qui sont normalement
nuance 4.6 ne sont employés que pour des assemblages peu
dimensionnés vis-à-vis de la résistance au flambement, les
importants.
éléments tendus sont généralement beaucoup plus élancés et
ont une aire de section transversale moindre. Concernant la résistance ultime des éléments du raccorde-
ment, il faudra tenir compte de la présence des trous de
On peut être amené à réaliser des joints dans les éléments
boulons qui réduit la section nette. Cette même section peut
tendus suivants :
aussi être affectée par une efficacité partielle de la section et
• les membrures et barres intérieures des treillis ; par une éventuelle flexion secondaire due à l’excentrement de
• les barres de contreventement ; l’effort lors de sa transmission par l’assemblage.
C’est ainsi que la plupart des joints dans les pièces tendues successives de boulons. Ceci entraîne une répartition équiva-
sont dimensionnés pour résister au seul effort de traction. lente de l’effort de traction entre tous les boulons.
Lorsque l’excentrement n’est pas négligeable, on utilise une
méthode approchée et sécuritaire couvrant de manière forfai- Modes de ruine – Du point de vue des vérifications, quatre
taire l’incidence du moment de flexion parasite ou alors on modes de ruine possibles doivent être examinés :
prend ceux-ci explicitement en compte lors du calcul du joint. • la ruine par déchirure de la section nette dans le plat de base
C’est par exemple le cas de la figure 7. La cornière est assem- ou/et dans le couvre-joint ;
blée par une seule aile, l’aile libre n’est pas pleinement • la ruine en cisaillement du fût du boulon dans sa partie filetée
efficace et l’excentrement de l’assemblage génère un moment ou non filetée.
de flexion. Le cas de l’assemblage illustré à la figure 8 est évi-
demment préférable au précédent. • la ruine par ovalisation excessive, sous l’effet de la pression
diamétrale, au contact des boulons et du plat ;
Dans les assemblages travaillant à la pression diamétrale, les
boulons résistent en cisaillement. Afin d’éviter le problème lié • la ruine en cisaillement du plat au-delà du (des) dernier(s)
à la distribution de l’effort de traction entre les rangées suc- assembleur(s). Ce dernier ne devrait pas se produire si les con-
cessives de boulons, on admet qu’une redistribution plastique ditions relatives à la pince sont respectées (ne dépasse pas
complète peut s’opérer sur l’effort de traction entre les rangées 1,2 d0 mesurée selon la direction de l’effort).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Raccordements avec des barres rondes – Lorsque les rac- Effort axial des raccordements par platines d’extrémité –
cordements sont réalisés avec des barres rondes, celles-ci Lorsque les raccordements sont réalisés par platines d’extré-
peuvent être filetées à leurs extrémités et réunies entre elles mité (cf. Fig. 9e) soudées respectivement aux faces terminales
à l’aide de coupleurs. La résistance sera alors déterminée adjacentes des pièces à assembler, la transmission de l’effort
avec la section transversale en zone filetée. Pour les câbles axial par contact direct exige que les faces en contact soient
attachés généralement à l’aide de culots ou de pièces d’extré- planes, et ce, moyennant certaines tolérances bien définies.
mité, leur pleine résistance statique peut être mobilisée.
Les plats de transition sont destinés à faire passer l’effort de
compression de la section la moins haute vers la section la
plus haute. On peut compter sur une diffusion de l’effort selon
III - RACCORDEMENT DE PIÈCES COMPRIMÉES une pente à 45° lorsqu’il s’agit d’identifier les trajectoires de
transmission des efforts et d’évaluer les pressions de contact.
Types et caractéristiques des pièces comprimées – Les L’usage est de donner aux plats de transition et aux platines
poteaux, certaines barres intérieures de treillis et les contre- d’extrémité une épaisseur au moins égale à 20 mm.
ventements constituent autant de pièces comprimées.
Dans les cas où (par souci d’économie) il y a des variations
Normalement dimensionnées vis-à-vis de leur résistance au importantes de section, la transmission de l’effort de compres-
flambement, les pièces comprimées sont normalement moins sion ne sera assurée qu’en disposant un plat de transition fixé
élancées que les pièces tendues. Les sections laminées et à l’extrémité de la section la plus haute. Pour une solution
reconstituées par soudage sont les mieux adaptées à cet sans platine d’extrémité, on utilisera des cornières boulonnées
égard. sur chantier ou des soudures exécutées en atelier complétées
éventuellement avec des couvre-joints et des boulons addi-
Risque de flambement – Les raccordements de pièces com- tionnels ou même des fourrures (cf. Fig. 9b et 9c).
primées peuvent être exécutés de manière tout à fait similaire
à ceux des pièces tendues. Le dimensionnement des assem- Raccordements par soudures – Lorsque les raccordements
bleurs et des couvre-joints répond aux mêmes règles. sont réalisés par soudures bout à bout, les sections des pièces
Toutefois, une attention particulière est à porter vis-à-vis du à réunir sont identiques ou fort voisines et la continuité de la
danger face au flambement que présentent les éclisses, matière doit être assurée. Mais on peut aussi profiter du joint
puisque celles-ci doivent transmettre des efforts de pour changer de section. Dans ce cas, il est préférable de
compression. souder les pièces avec un plat de transition (cf. Fig. 9g).
Transmission des efforts de compression – Alors que les Mais la réalisation de raccordements entièrement soudés a
raccordements des pièces tendues exigent l’utilisation une incidence directe sur le montage car les soudures sont à
d’assembleurs, il n’en va pas de même pour les joints de réaliser sur chantier. On pourra s’aider de cornières ou de
pièces comprimées. Les efforts de compression peuvent se plats de manière à pouvoir faciliter l’ajustement de l’assem-
transmettre par simple contact entre les faces terminales adja- blage (cf. Fig. 9f et 9g).
centes des pièces à réunir. Il n’est pas nécessaire d’usiner ces
faces si leur planéité respecte les tolérances de fabrication. En présence d’une variation importante de section au droit du
C’est généralement satisfaisant pour les pièces débitées à joint et d’efforts de compression importants, on pourrait être
l’aide d’une tronçonneuse fraise scie circulaire. amené à devoir utiliser un plat de transition anormalement
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Classes d’assemblages – Les ossatures de bâtiments en • Les assemblages en vue de pallier les problèmes du transport
acier sont constituées de différents types d’éléments structu- ou du montage (longueur des éléments de structure limitée).
raux qui doivent être chacun, et de manière appropriée, reliés Ceux-ci sont ainsi normalement raboutés.
aux parties environnantes de la structure. Cela implique le • Les assemblages d’éléments extérieurs à la structure en
recours à de nombreuses formes d’assemblages. acier, comme par exemple les pieds de poteaux, les assem-
blages avec un noyau en béton et les assemblages avec des
Les classes principales d’assemblages sont les suivantes : panneaux, des planchers ou des toitures.
• Les assemblages où il se produit un changement de direc- La figure 1 présente des exemples d’assemblages rencontrés
tion : assemblages poutre-poteau, assemblages poutre- dans un bâtiment multi-étagé.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Les assemblages constituent des parties importantes de En définitive, le choix, le dimensionnement et le détail des
chaque structure en acier. Comme nous l’avons vu dans les assemblages de bâtiments influent de manière significative sur
chapitres précédents, les propriétés mécaniques des assem- les coûts.
blages ont une influence significative sur la raideur et la
stabilité de la structure tout entière.
Le nombre et la complexité des assemblages ont une
influence décisive sur le temps nécessaire à l’analyse statique II - PRÉCAUTIONS
et la préparation des plans.
La fabrication des assemblages – La découpe, le perçage Soudure d’angle ou à pleine pénétration – Pour les assem-
et le soudage des éléments principaux, plats, cornières et rai- blages soudés, les soudures d’angle telles qu’illustrées à la
disseurs, représentent la majeure partie du travail de figure 2a sont normalement préférées aux soudures en bout
fabrication à réaliser en atelier. La facilité de montage des représentées à la figure 2b. La soudure à pleine pénétration
assemblages sur chantier est aussi un facteur important. est toujours préférable.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
• coûts d’inspection ;
Percement des trous et boulons préserrés – Afin de nécessaires au transfert des efforts comme, par exemple, des
compenser les erreurs de précision sur les distances entre trous plats et des cornières. La figure 4 illustre quelques exemples
et les diamètres des boulons, les trous sont généralement dans le cas d’assemblages poutre-poteau.
percés à un diamètre supérieur de 2 mm à celui du diamètre
des boulons (jeux des trous de boulons). Lorsque les déplace- Des zones, potentiellement faibles, peuvent apparaître dans
ments qui résultent des jeux ne sont pas acceptables, les les assemblages. Dans l’assemblage poutre-poteau de la
boulons peuvent être préserrés afin d’éviter tout glissement. ffigure 5, il s’agit de la semelle et de l’âme du poteau.
Dans le cas des structures soumises à chargement statique,
comme les bâtiments, l’utilisation de boulons préserrés doit Modes de ruine – Le transfert d’efforts importants localisés
normalement être évitée. Le traitement particulier des surfaces dans le poteau peut causer une plastification et une instabilité
de contact nécessaire à l’obtention d’une valeur élevée et locales. Ces modes de ruine peuvent déterminer la résistance
fiable du coefficient de frottement et les procédures de mise en flexion de l’assemblage. Dans l’exemple de la figure 5, la
en place de la précontrainte ont en effet une répercussion résistance à la flexion de l’assemblage est inférieure au
néfaste sur les coûts. moment plastique complet de la poutre.
Utilisation de plats et cornières – En plus des soudures et Si nécessaire, le moment résistant peut être accru en renfor-
des boulons, d’autres éléments d’assemblage sont également çant les zones faibles des assemblages (cf. Fig. 6).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 6 : Renforcement des zones faibles dans les assemblages poutre-poteau (© ETI).
III - LES DIFFÉRENTS TYPES D’ASSEMBLAGES COURANTS Types d’assemblages dans les structures multi-étagées –
Dans ces structures, on peut classer les assemblages princi-
paux de la manière suivante :
Dans le cas des bâtiments dimensionnés pour des charges
essentiellement statiques (charges de neige et de vent), il • les assemblages poutre-poutre ;
s’avère d’habitude suffisant de dimensionner les assemblages
pour des efforts appliqués, dès le départ, dans un seul et • les assemblages poutre-poteau ;
même sens. À l’inverse, dans les zones sismiques, des ren- • les raccordements de poteaux ;
versements importants du sens des sollicitations apparaissent.
Ce renversement des efforts requiert une approche différente • les pieds de poteaux ;
du dimensionnement des structures qui conduit à l’utilisation
d’autres configurations d’assemblages. • les assemblages de contreventements.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
On pourrait rajouter, bien évidemment, les assemblages entre • La figure 7d : un type de raboutage par platines couramment
l’ossature principale et d’autres parties de la structure comme utilisé. Si, à la suite du soudage des platines, la planéité n’est
les assemblages poutre-plancher, les connexions aux pare- pas parfaite, il n’est pas nécessaire de les redresser (en
ments, etc. général).
Exigences de fonctionnement – Malgré la différence des • La figure 7e : cas d’une poutre continue. Afin de pouvoir trans-
configurations géométriques et des exigences précises en mettre les efforts et pour des raisons de stabilité, il peut s’avérer
matière de comportement structural pour les assemblages nécessaire de renforcer la poutre au niveau des semelles du
précités, certaines exigences générales communes de fonc- poteau.
tionnement sont requises :
Pieds de poteau – Ils sont illustrés par :
• Les assemblages doivent être suffisamment résistants pour
transmettre les efforts de dimensionnement. Conçus de • La figure 8a qui schématise l’utilisation de raidisseurs.
manière à permettre un transfert des efforts intérieurs d’un élé- • Les figures 8b et 8c : pour des platines épaisses, aucun rai-
ment à l’autre, sans créer de concentrations importantes de dissage n’est requis. Il s’agit là, normalement, de la solution la
contraintes (soudures, changement brusque de section, plus économique.
moment parasite…).
Assemblages poutre-poteau articulés – Les assemblages
• Ils doivent correspondre le plus près possible à la réalité de la poutre-poteau articulés sont illustrés par les figures 9 à 14 :
modélisation mécanique adoptée (flexibilité ou rigidité).
• Assemblage par plat mince soudé au poteau : la poutre est
• Les éléments d’assemblage (plats ou cornières) doivent, connectée d’un seul côté (cf. Fig. 9).
autant que possible, se mettre en place aisément et garder un
accès facile pour le montage (sur chantier ou en atelier). • L’assemblage boulonné par cornières : comme alternative,
les cornières peuvent être soudées à l’une ou l’autre des mem-
Il faut se mettre à l’évidence que la conception et le dimen- brures (cf. Fig. 10).
sionnement d’un assemblage doit permettre de satisfaire
simultanément les besoins en matière de comportement struc- • L’assemblage par platine frontale souple et courte soudée à
tural d’ensemble, de comportement local, de fabrication et la poutre (cf. Fig. 11).
aussi de montage. En fait, il est souvent possible d’imaginer
plusieurs configurations qui toutes satisfont les critères • L’assemblage boulonné par cornières : la cornière horizontale
énoncés, mais à des degrés divers. Une certaine dose de constitue un support complémentaire (cf. Fig. 12).
jugement et d’expérience est alors requise pour décider à quel
critère doit être accordé le plus d’attention dans la situation • L’assemblage avec poteau tubulaire : dans la mesure où la
précise rencontrée. paroi du tube est épaisse, les plats peuvent être soudés direc-
tement sur celle-ci sans qu’il ne soit nécessaire de passer à tra-
Bien sûr, le concepteur ne dispose pas d’une liberté totale vers le tube pour que le plat soit continu (cf. Fig. 13).
dans son choix dans la mesure où il doit toujours s’assurer de
• L’assemblage avec poutre filante : la raideur dépend large-
la capacité de l’assemblage à transmettre un certain niveau
ment de l’épaisseur de la platine à l’extrémité du poteau et de
de chargement.
l’épaisseur de la semelle de la poutre. On peut se passer de rai-
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
On peut rajouter la configuration de l’atelier dans le choix d’un disseurs dans de nombreux cas. (cf. Fig. 14).
dimensionnement. En effet, ses capacités et son niveau Assemblages poutre-poteau encastrés – Ils sont illustrés
d’équipement doivent être considérés lors de la définition par la figure 15 suivante :
précise de la géométrie de l’assemblage.
• Assemblage complètement soudé (cf. Fig. 15a).
Assemblages tubulaires – En ce qui concerne les assem-
blages tubulaires, l’accessibilité à l’intérieur du tube est limitée • Assemblage d’angle boulonné (cf. Fig. 15b).
et empêche la plupart du temps l’utilisation de boulons dont
les écrous ou la tête se trouveraient à l’intérieur. Pour cette • Assemblage d’angle par platine d’extrémité soudée (cf.
raison, une attention toute particulière sera à donner à l’éla- Fig. 15c).
boration des assemblages.
• Assemblage soudé en T (cf. Fig. 15d).
Une grande variété de dimensionnements – Les figures 7
à 19 fournissent des exemples relatifs aux différents types • Assemblage boulonné en T (cf. Fig. 15e).
d’assemblages précités en vue d’illustrer la grande variété de • Assemblage boulonné par platine d’extrémité (cf. Fig. 15f).
dimensionnements possibles.
Assemblages poutre-poutre articulés – En fonction de la
Raccordements de poteaux – Ils sont illustrés par : géométrie et des charges appliquées, des raidisseurs peuvent
s’avérer nécessaires. Cet assemblage est peu coûteux à réa-
• Les figures 7a et 7b qui présentent une solution de raccorde-
liser mais il faut avoir une hauteur importante (cf. Fig. 16a).
ments soudés. Lorsque les épaisseurs des plats à assembler
diffèrent, il est plus économique de recourir à des soudures La figure 16b représente une autre solution aussi peu
d’angle. Mais il est bon de rappeler que le soudage est loin de coûteuse : il n’y a pas de grugeage, mais les semelles supé-
pouvoir être considéré comme le moyen d’assemblage le plus rieures ne sont pas au même niveau.
approprié (surtout sur chantier).
Le grugeage représenté sur la figure 16c rend cette solution
• La figure 7c : couvre-joints boulonnés. On peut supposer que plus coûteuse mais les semelles supérieures sont au même
les efforts verticaux sont transmis par contact direct entre les niveau. La poutre à connecter a une hauteur supérieure à celle
pièces assemblées et/ou par l’intermédiaire des couvre-joints. de la poutre principale.
Ces derniers servent également à transférer les moments de
flexion et les efforts de cisaillement éventuels. Pour des épais- La configuration de la figure 16d est peu coûteuse à la
seurs différentes d’âmes ou de semelles, on a recours à des fabrication : la rotule est située à l’endroit de la soudure entre
fourrures. le plat et l’âme.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Fig. 11 : Assemblage par platine frontale souple et courte soudée à la poutre (© ETI). Fig. 14 : Assemblage avec poutre filante (© ETI).
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Assemblages poutre-poutre encastrés – Cette configuration de la poutre principale au niveau de l’ouverture qui y est pra-
est identique à celle de la figure 16a mais elle peut reprendre tiquée puis soudée. Dans la zone comprimée, des petits
un moment de flexion. Bien sûr, les raidisseurs seront rajoutés éléments peuvent aider à transmettre l’effort de compression
suivant la nécessité (cf. Fig. 17a). (cf. Fig. 17b).
L’effort de traction dans la semelle supérieure est transmis Un autre exemple avec un grugeage de la poutre est repré-
par l’intermédiaire du plat de recouvrement qui traverse l’âme senté par la figure 17c.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
10 Aspect économique
Coûts des matériaux et de la main-d’œuvre – D’une • Réduire les solutions dans lesquelles un ajustage précis est
manière générale, les coûts d’une structure en acier peuvent requis.
être scindés en coûts des matériaux et coûts de main-d’œuvre
de la manière suivante. • Favoriser les détails standard et répétitifs.
Les matériaux représentent environ 20 à 40 %, la différence • Permettre un accès en vue du boulonnage sur chantier.
étant absorbée avec l’étude, la fabrication puis la protection et
enfin le montage. • Mettre en œuvre des moyens permettant de supporter le
poids propre des pièces afin de rapidement libérer la grue.
De cette répartition des coûts, on peut conclure qu’une éco-
nomie sur la main-d’œuvre est possible par rapport au coût • Permettre un réglage aisé en vue du nivelage et de l’aligne-
global de la structure plutôt que sur le matériau acier. ment.
Un facteur intéressant est celui qui consiste à faire la relation • Garder à l’esprit les problèmes de maintenance et de corro-
entre le coût du kilogramme d’acier et le coût d’une heure de sion.
main-d’œuvre.
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
III - MOYENS PROPRES À LA CONSTRUCTION gnent le catalogue et qui sont remises à jour aussi souvent
que nécessaire.
MÉTALLIQUE
Standardisation des usinages – Deux pièces ne sont iden-
Catalogue de produits de première élaboration – À partir tiques que si elles sont rigoureusement interchangeables : la
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
des tôles, profilés et tubes, on préfabrique en grande série des seule différence d’un trou modifie le repérage et interrompt les
produits de première élaboration comme les poutrelles ajou- séries de fabrication, d’assemblage, de stockage, de colisage
rées, les poutrelles reconstituées soudées pour les pièces et de montage.
maîtresses de charpente, les poutres en treillis légères pour
Le projeteur doit donc, une fois achevée la standardisation des
solives, supports d’échafaudage ou de coffrage, les tubes en
sections, s’évertuer à standardiser les usinages afin de dimi-
tôle cintrée et soudée.
nuer encore le nombre de types de pièces différentes.
Suivant ses techniques propres, l’entreprise peut aussi se pré- Cette règle qui vaut bien entendu dans le cadre d’un projet,
fabriquer des profilés I en tôles assemblées par soudure, de peut aussi s’appliquer sur toute une gamme de structures
section constante pour poutres de grande portée ou de commercialisées par l’entreprise. Un composant secondaire
hauteur variable pour portique. d’ossature ou un composant de second œuvre ne doit pas, par
Dès lors que ces produits sont entrés dans la gamme des ses attaches à la structure, singulariser celle-ci : il est bon que
séries fabriquées par l’entreprise ou commandés à prix préfé- la structure soit conçue pour recevoir ces composants, quitte
rentiel moyennant une quantité minimale, le bureau d’étude à ce qu’il y ait parfois des perçages ou des attaches non
doit en connaître parfaitement le catalogue et s’y référer aussi utilisés.
souvent que possible, quitte à choisir des formes moins ration- Spécialisation des postes de travail et des machines –
nelles que celles résultant de ses calculs ou des sections Même pour de petites séries, il est possible de mettre en
surabondantes, si le coût final est moindre. œuvre en atelier des moyens rudimentaires d’industrialisation
Standardisation des éléments dans un même projet – Lors tels que :
des calculs de détermination des sections de poteaux et de • mannequins (montages facilitant le réglage des pièces à
poutres, le projeteur, dans un premier temps, fixe chacune des assembler) ;
pièces à sa dimension minimale, pour une économie de poids
à tout prix. Il aboutit à une grande quantité de types différents • positionneurs (présentant les pièces aux soudeurs dans la
dont chacun se retrouve en très petit nombre. position la plus favorable) ;
Une fois terminés ces calculs et en une seconde phase, il se • machines automatiques de soudage.
doit d’uniformiser les sections. Il augmente raisonnablement
les sections rencontrées en toute petite quantité, il diminue les Pour de plus grandes séries, il existe des machines capables
plus fortes en prévoyant des renforts de compensation. Cela de découper ou de percer plusieurs tôles superposées, ou
pour réduire le nombre de types différents, étant guidé dans comportant plusieurs têtes. Les machines-transfert compor-
ses choix par les informations économiques qui accompa- tent, montés sur un même banc, plusieurs outils qui effectuent
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
de manière automatique des opérations d’usinage succes- tation et l’on voit remorquer jusqu’à leur emplacement
sives sur une même pièce. d’énormes plates-formes de forage en mer ou des unités de
raffinage complètement équipées, transportées d’un continent
à l’autre.
IV - TRANSPORT
Voie ferrée – Le transport par fer n’est employé qu’exception- V - MONTAGE SUR CHANTIER
nellement, d’une part en raison des reprises de charge entre
la gare ou l’embranchement d’arrivée et le chantier, d’autre
part du fait du gabarit relativement limité autorisé. Rapidité et simplicité de l’assemblage – Comparativement
au génie civil, une structure métallique se monte extrêmement
Route – Le transport par route est de loin le plus courant. Par rapidement, ce qui est un très grand avantage de ce type de
semi-remorque, les dimensions transversales peuvent aller construction. Une fois assemblés, les pièces ou les sous-
jusqu’à 2,50 × 3,00 m tandis que la longueur peut atteindre ensembles possèdent immédiatement leur résistance défini-
15 à 18 m. Au-delà, on peut former des transports exception- tive et peuvent supporter les engins de levage légers
nels suivant des trajets étudiés à l’avance (hauteurs sous (potences, chèvres) qui hisseront les pièces suivantes.
ponts). Pour de petits dépassements de gabarit, une signali-
sation particulière et une ou deux voitures accompagnatrices Par conséquent, pas besoin de grue : l’ossature monte ses
suffisent. Pour les très grandes dimensions, il faut une autori- pièces au fur et à mesure qu’elle se monte elle-même.
sation préfectorale et des motards d’accompagnement.
Les assemblages sur chantier se font le moins possible par
Voie fluviale – Ce mode de transport autorise de grands soudage en raison de la qualité aléatoire des cordons réalisés,
gabarits, mais présente le même inconvénient que la voie les conditions de travail étant souvent mauvaises. Le rivetage
ferrée concernant la reprise de charge au débarcadère. Il ne n’est plus réalisé sur chantier. Les boulons ordinaires, moins
convient donc que pour des sous-ensembles de très grande coûteux que les boulons à haute résistance (HR), sont utilisés
dimension, amenés par voie d’eau jusqu’à un point routier d’où chaque fois que possible.
il pourra parvenir à destination par convoi exceptionnel (pont
roulant, grande cuve, châssis de très grosse machine, etc.). Les préassemblages au sol – Il est souvent intéressant
Voie maritime – La voie maritime peut compléter la voie flu- d’effectuer certains assemblages au sol, sur le chantier même,
viale pour une approche de la région destinataire des très avant levage. Ces préassemblages sont quelquefois effectués
grands sous-ensembles. à l’abri dans des ateliers forains. Ces ateliers sont eux-mêmes,
bien entendu, en charpente métallique. Ils sont aussi faciles à
Si le point de destination permet des transports sans reprise monter et à démonter et trouvent sur place, de surcroît, la
de charge, alors les dimensions ne subissent plus aucune limi- main-d’œuvre qualifiée pour cela.
Parution : juin 2008 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
tiwekacontentpdf_tba1380 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200083644 - insa de rennes // 193.52.94.52
GAGNEZ DU TEMPS ET SÉCURISEZ VOS PROJETS
EN UTILISANT UNE SOURCE ACTUALISÉE ET FIABLE
RÉDIGÉE ET VALIDÉE MISE À JOUR 100 % COMPATIBLE SERVICES INCLUS
PAR DES EXPERTS PERMANENTE SUR TOUS SUPPORTS DANS CHAQUE OFFRE
NUMÉRIQUES
www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com
LES AVANTAGES ET SERVICES
compris dans les offres Techniques de l’Ingénieur
ACCÈS
SERVICES ET OUTILS PRATIQUES
Archives Impression à la demande Alertes actualisations
Technologies anciennes et versions Commandez les éditions papier Recevez par email toutes les nouveautés
antérieures des articles de vos ressources documentaires de vos ressources documentaires
*Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation.
www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com