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AXE DE LECTURE 1 : LA MISE EN ABÎME OU LE PORTRAIT DANS LE

PORTRAIT

IDÉES PROCÉDÉS
INTERPRÉTATION
DIRECTRICES RELEVÉS

- Verbes de perception
- Regard du peintre sur le
modèle, Frenhofer est
Le point de vue de perçu à la fois comme un Le regard que porte Nicolas Poussin sur le vieillard
l’artiste, Nicolas mécène, est celui d’un peintre sur son modèle. Ce point de vue
Poussin «un protecteur », et un permet d’introduire la description.
modèle : « ce je ne sais
quoi qui affriande les
artistes ».

Le narrateur -Marque de la présence


omniscient du narrateur : « ce je ne
sais quoi » Rupture dans la narration. On abandonne le point de
-Impératif présent : vue de Poussin. Le narrateur intervient et
« imaginez », « mettez », apostrophe le lecteur.
« jetez ».

-Le narrateur invite le


lecteur à élaborer un
portrait : « vous aurez
une image »
Le lecteur-artiste
-Les verbes à l’impératif
évoquent clairement un
processus créatif.
Le lecteur se substitue au personnage de Nicolas
- Subjonctif plus-que- Poussin et devient lui-même peintre. Effet de miroir.
parfait : élaboration Mise en abîme.
d’une hypothèse qui
compare le portrait à une
toile de Rembrandt :

« Vous eussiez dit »

  Transition : Portrait dans le portrait. Donne une certaine sensation de vertige. Il s’agit plutôt
d’un procédé pictural.
AXE DE LECTURE 2 : LE PORTRAIT EN CLAIR-OBSCUR

IDÉES PROCÉDÉS
INTERPRÉTATION
DIRECTRICES RELEVÉS

-Le corps du vieillard est


à peine mentionné : « un
corps fluet et débile »

- « front », « nez »,
Le narrateur se « bouche, menton ».
focalise sur le « Les yeux » sont Le narrateur s’attache surtout aux yeux de
visage. mentionnés deux fois et Frenhofer. Jeu sur le regard : regard de Nicolas
prennent une grande Poussin, du lecteur et de Frenhofer. Accentue la mise
importance dans la en abîme.
description : « des yeux
vert de mer (…) devaient
parfois jeter des regards
magnétiques au fort de
la colère ou de
l'enthousiasme. »

-Dans la description du
visage, le champ lexical
de la lumière complète
celui de la
couleur : « blanc
nacré », « une dentelle
Le jeu sur les étincelante de Jeu sur l’ombre et la lumière. Contraste : le visage est
couleurs et la blancheur », vert de éclairé alors que le reste du décor est plongé dans
lumière. mer », « une lourde l’obscurité.
chaîne d'or »
- Obscurité du cadre :
« le jour faible de
l'escalier », « la noire
atmosphère »
Comparaison finale : Balzac a recours à la même technique que
Intertexte « vous eussiez dit d'une Rembrandt pour esquisser le portrait du
toile de Rembrandt ». personnage : le clair-obscur.

Transition. Non content d’utiliser la mise en abîme, Balzac tente également de transposer en
littérature la technique du clair-obscur. Ces deux procédés picturaux sont inhabituels et
orientent le texte vers le registre fantastique.

AXE DE LECTURE 3 : DU RÉALISME AU FANTASTIQUE:

IDÉES PROCÉDÉS
INTERPRÉTATION
DIRECTRICES RELEVÉS

- Nicolas Poussin est un


Les indices peintre du XVIIe siècle
temporels qui a réellement existé.
-Costume d’époque du Illusion réaliste. Souci de vraisemblance
vieillard : « rabat de historique.
dentelle », « une
dentelle », « le pourpoint
noir ».

Le contexte socio- - Jeune artiste ambitieux


économique rencontrant un mécène.
Le champ lexical de la Malgré sa faiblesse, le vieillard dégage une aura
richesse s’oppose à la de puissance.
faiblesse physique du
vieillard.

-Caractère  On pense à l’apparition de Méphisto dans


« diabolique », champ Faust de Goethe.
lexical de l’étrange et de
la méchanceté.
Le vieillard est
présenté comme -Comparaison avec deux
un personnage personnages célèbres
inquiétant. plutôt moqueurs
(Rabelais et Socrate).
-Ressemblance du
vieillard avec un satyre :
« barbe grise taillée en
pointe ».
La sonorité du
nom,« Frenhofer», 
rappelle « l’enfer».
-Utilisation d’un
vocabulaire marin pour
évoquer les yeux : « vert
de mer », « flottait », « 
blanc nacré ».

Transition : Le portrait bascule dans le fantastique.

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