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Lucile et Jean-Pierre Garnier Malet
7. Pourquoi se dédoubler ?
Très vite, le jeune garçon retrouve son sérieux :
– Maman dit que l’au-delà nous dirige. Ça fait rire papa : il dit qu’au-
delà de tout, il y a forcément rien sinon ça serait dans le tout qui comprend
tout. Tu crois aux extraterrestres, toi ?
– Je pense que toutes les étoiles doivent être habitées. Pourquoi serions-
nous une exception dans l’univers ?
– Papa dit que ceux qui parlent des extraterrestres sont bons pour l’asile
parce que les fous en voient tout le temps. Moi je sais bien que je ne suis
pas fou et que le fou c’est celui qui ne voit pas ceux qui nous parlent dans la
tête. Il y en a tout plein et ce tout plein nous donne tout plein d’idées. »
– Notre tête est faite pour écouter notre double. Seulement, il y a des
voyous qui l’utilisent pour nous donner des informations qui sont fausses.
Il semble ahuri pour ne pas dire effrayé :
– Il y a aussi des voyous dans l’espace ?
– Je t’ai dit que, pendant tes rêves, tu quittais ton corps et la terre à toute
vitesse. N’importe qui peut en faire autant. Tu deviens « extraterrestre »
pendant qu’un « extraterrestre » vient en toi.
Soudain, je le vois blêmir :
– Tu dis que je deviens extraterrestre ! C’est complètement fou ! Je ne
peux pas devenir comme eux, tout gris, sans cheveux, avec des trous en
guise d’oreilles…
– Mais bien sûr que non ! J’emploie ce mot pour te faire comprendre
que tu quittes ta terre à toi pour aller « ailleurs ». C’est ainsi que les
informations circulent dans l’univers. Quand elles te déplaisent, ça devient
un cauchemar et tu te réveilles pour y échapper. En revanche, si tu utilises
ces voyages pour prendre la place de ton double, ce dernier prend la tienne
et tes rêves t’embellissent la vie. En lui, tu retrouves ta mémoire pendant
qu’il donne les meilleures informations à ton corps qui retrouve toute sa
vitalité. Au réveil, tu as des instincts et des intuitions salutaires. Les
cauchemars disparaissent.
– Pourquoi ne vient-il pas me les enlever chaque nuit ?
– Il ne peut être en toi que si tu lui demandes de venir.
– Un type qui tombe du ciel, je vois ça d’ici ! J’ai vu un film comme ça
à la télé : les militaires l’ont l’enfermé pour l’étudier de la tête aux pieds.
– Si tu étais ce double, tu ne serais pas fou. Tes arrivées seraient
imperceptibles, subliminales ! Tu serais l’observateur invisible du lieu
obscur où se fabriquent, sur tes conseils, tes futurs instantanés.
– Si je suis un double invisible, comment veux-tu que je fasse pour
donner des conseils ?
– Si ton double ne peut pas le faire, son avenir chez lui devient
hasardeux puisqu’il ne peut vivre dans son monde qu’en actualisant un futur
potentiel fabriqué par toi sur terre. S’il veut éloigner les dangers, il est
indispensable qu’il te guide. Il n’a pas d’autre choix. Il faut cependant que
tu puisses l’écouter.
– Comment ?
– En le faisant venir et en écoutant les intuitions qui en résultent ! Il te
remplit la tête d’un tas d’envies nouvelles qui te font agir dans la direction
qu’il souhaite. Il te libère des projets passés que des voyous avaient glissés
dans ta mémoire pendant tes cauchemars.
– Tu penses vraiment que je vais entendre des voix, comme Jeanne
d’Arc ?
– Tout le monde en entend mais peu les remarquent. Nous vivons grâce
aux pensées qui nous viennent en permanence d’autres mondes et d’autres
temps pour nous guider. Sans elles, nous n’aurions aucun instinct, aucune
intuition, aucune prémonition.
– Je vois d’ici la tête de papa entendant des voix venues du ciel.
– Ton double sait bien qu’il n’est qu’un observateur extérieur du pauvre
petit terrestre que tu es. Tu peux écouter qui tu veux et oublier jusqu’à son
existence. Cependant, c’est lui qui sait ce que tu dois faire sur terre. Il
voyage à travers l’univers, observe, à droite, à gauche, les meilleures
possibilités d’avenir. Il voudrait bien te les indiquer puisque c’est toi qui lui
fabriques son futur sur terre. Tu comprends pourquoi il vient dès que tu le
souhaites. Certes, ses voyages lui prennent du temps. Mais sa vitesse est
énorme, ses absences très courtes. Et depuis 1989, les portes entre les temps
différents sont grandes ouvertes, et tu sais : j’en parle aussi de façon
scientifique. Les adultes ont besoin de ça !
Aurélien semble subjugué :
– C’est fou cette histoire ! Mais comment peut-il donner des conseils à
quelqu’un qui, comme moi, ne le voit pas, qui ne sait pas qu’il est là dans
l’invisible ?
– Si tu sais que tu es dédoublé, tu en profites à chaque instant. Il suffit
de savoir lui parler.
– Mais personne ne le sait !
– C’est bien pour cela que tout le monde fait n’importe quoi sans
comprendre la vie. Ton double peut venir comme l’éclair pour te guider en
permanence ! En l’écoutant, tu sais toujours que tu lui fabriques des
potentiels agréables qui seront actualisés chez lui le moment venu, à la fin
de ton dédoublement.
– Là, je ne comprends pas bien ! Veux-tu dire que mon double vit
ailleurs sur une autre planète ?
– Ton double est resté là où tu l’as quitté au commencement du dernier
cycle de dédoublement des temps. À la fin de ce cycle qui dure vingt-cinq
mille ans, tu dois le retrouver. Et cette fin est très proche.
– Et cet endroit, où est-il ?
– Chaque homme a une étoile dans le ciel.
L’enfant éclate de rire :
– Je crois que papa a raison ! clame-t-il en essayant de reprendre son
sérieux. Il dit que tu as trop d’imagination et qu’il ne faut pas suivre les
« doux rêveurs ».
– Tu diras à ton papa que Platon disait la même chose.
– Qui est Platon ?
– Un philosophe grec qui vivait plus de quatre siècles avant Jésus-
Christ. Il disait4 :
– Chaque âme a une étoile et celui qui vit bien durant le temps qui lui
est accordé retournera vers le séjour de son étoile conjointe. »
– On ne disait pas de bêtises à cette époque-là ?
– Si, les mêmes que les miennes et ce sont ces bêtises-là qui te
permettent de bien vivre.
Mais mon petit interlocuteur ne m’écoute déjà plus :
– Tu sais que ça ne peut pas marcher ton histoire de dédoublement !
Nous sommes des milliards sur terre. Il y aurait des milliards de doubles
capables de nous diriger et de nous conseiller de cette façon ? Cela
deviendrait vite infernal.
– Mais c’est déjà infernal ! Nous écoutons n’importe qui, n’importe
quoi, n’importe où. Or, nous avons, chacun de nous, sans aucune exception,
un double capable de nous conseiller et vivant dans un temps ralenti. Le
problème que nous devrions nous poser n’est pas de savoir qui reçoit les
meilleurs conseils sur terre mais comment recevoir ceux de notre double.
Ce dernier est forcément le seul à être adapté à notre cas puisque lui c’est
nous.
Aurélien lève les yeux, songeur :
– Comment peux-tu savoir que c’est mon double qui doit me
conseiller ? Je peux bien le conseiller aussi.
– Il est dans sa lumière. Tu vis dans un temps accéléré, c’est-à-dire dans
ses ténèbres qui te semblent lumineuses. C’est toi qui lui fabriques ses
possibilités futures. Tu l’as oublié, pas lui. Or, tu lui es indispensable. Il le
sait, pas toi.
– Comment j’ai fait pour atterrir dans le ventre de maman ?
– Ça, c’est plus long à expliquer.
Devinant sans doute mon intention de lire l’heure, il met encore sa main
sur ma montre :
– Tu peux bien me dire en deux secondes où je vais aller après ma mort,
puisque tu dis que je vais le rejoindre ?
– Que veux-tu que je te dise ? Il est là où tu iras lorsque tu mourras si tu
arrives à le rejoindre. Pour lui, ta vie n’apparaît pas dans son temps. Il a,
comme toi, des instants imperceptibles qui lui permettent d’échanger des
renseignements avec toi. Il actualisera dans sa vie le meilleur futur que tu
auras pu lui fabriquer. Tu vois l’importance de tes rêves.
– Et si je lui fabrique un mauvais futur ?
– Il actualisera un mauvais présent dans sa vie. Et comme sa vie c’est la
tienne après ta mort, tu vivras mal et lui aussi.
– Mais personne ne m’a jamais dit ça, s’exclame-t-il, affolé.
– Pourtant tu as bâti avec lui le corps qui t’anime sur terre. Tu l’as fait
pour résoudre des problèmes tout à fait personnels. Certains hommes ont
besoin d’un siècle, d’autres meurent dans le ventre de leur mère. Tout
dépend de tes questions. Si tu peux trouver des réponses plus rapidement en
étant aveugle ou débile, tu naîtras aveugle ou débile. Il n’y a aucune
injustice dans nos différences puisque c’est nous qui les avons décidées
avant de naître.
– Et si je meurs trop tôt ?
– Ne te préoccupe pas de ça ! Si tu restes en relations constantes avec
ton double, il te protège et tu meurs le moment venu, à ton heure. Pour lui,
les réponses aux questions que nous nous sommes posées avant notre
incarnation sur terre sont indispensables après notre mort. Nous devons
survivre ailleurs ensemble avec les bonnes solutions. Si tu conduis ton
corps et ton esprit sur une voie sans issue, tu te déséquilibres. Si tu cherches
les renseignements utiles, tu retrouves l’équilibre qui te permet de continuer
les recherches entreprises avec ton double.
Malheureusement pris par le temps, je dois le quitter. Voyant son air
triste à en mourir, je lui promets de revenir :
– Demain à la même heure ?
– Et cette nuit, qu’est-ce que je fais ? demande-t-il inquiet. Je n’ai pas
tout compris.
– Fais comme le bébé qui ne cherche pas à tout comprendre avant
d’essayer. Commence donc par te dire que demain tout sera arrangé selon
les souhaits de ton double et que s’il juge bon que je vienne, je serai là.
– Tu es à peine arrivé que tu veux partir. Toi, tu dois avoir un vrai
problème avec le temps, c’est moi qui te le dis ! À quoi sert de m’expliquer
que le futur existe si tu ne sais même pas me dire ce que je vais faire quand
tu seras parti. Si ça se trouve, à cause de toi, je suis déjà malade dans
l’avenir.
Je me contente de lui répondre :
– Demande à ton double ! Fais comme nos ancêtres qui essayaient
d’apprivoiser le futur pour le rendre potable avant de le boire ! Les augures,
les oracles, les prédictions5, les pythies, les prophéties étaient à notre
disposition, avec leurs spécialistes. Écoute et avale ce qui te vient à
l’esprit !
Content de voir que je n’ai pas manifesté le désir de partir, il conclue :
– J’avale sûrement, toutes les nuits, des futurs tellement mauvais que je
ne les digère pas. Il y en a qui ont très mauvais goût, tu sais ?
– Tu en avales mais tu en fabriques aussi. Nous émettons et recevons
des renseignements à chaque instant et nous l’ignorons. Si nous ne savons
pas les trier, nous avançons dans le futur sans code de la route, brûlant des
feux rouges à tout moment, comptant sur la chance pour éviter l’accident.
Le futur t’ouvre toujours un éventail de possibilités. À toi de choisir le
meilleur avenir et le moins dangereux en suivant les conseils de ton double.
8. Boire un futur potable pour éviter le
stress
– Tu disais toi-même, s’exclame Aurélien, que si tu connais ton futur à
l’avance, tu t’ennuies ou tu as une peur bleue.
Ses questions se succédaient dans le but évident de m’obliger à rester en
sa compagnie.
– Savoir arranger le futur est plus important que de le prédire en le
pensant préétabli. Nous ne sommes pas prédestinés puisque nous pouvons
changer l’avenir à chaque instant.
– Ça veut dire quoi prédestinés ?
– Ça veut dire que nous ne sommes pas obligés de vivre le futur qui
s’offre à nous. Nous pouvons le changer à chaque instant mais faut-il
encore savoir ce qui nous convient ! Tu vois donc qu’il n’est pas mauvais
d’avoir des indications de notre double pour être tranquille. Comment veux-
tu avoir peur du lendemain si tu reçois chaque nuit de bonnes
informations ? Il te suffit dans la journée de suivre tes pensées et tes
intuitions. Elles seront le reflet de ces conseils nocturnes.
– Tous les matins, je me réveille avec une boule, là !
Il me montre son sternum :
– J’aimerais bien que ça disparaisse sans être obligé de me souvenir de
mes rêves.
– Il ne s’agit pas de te souvenir de quoi que ce soit mais de supprimer
les possibilités futures inadaptées à ton organisme. Sans contrôle de tes
intuitions et de tes instincts, le retour dangereux d’un futur oublié est
inévitable.
– Quel futur oublié ?
– Tout ce que tu as pu penser un jour et dont tu ne te souviens
absolument plus ! Par exemple, tu penses à tuer la caissière d’un
supermarché qui t’énerve.
– Surtout celle du supermarché d’en face ! Elle est tellement bête et elle
se croit tellement fine ! Elle me parle comme à un bébé et, à chaque fois,
j’ai envie de l’étrangler.
– Bien évidemment, tu sais que tu ne le feras pas. Mais le meurtre existe
déjà dans le futur. N’importe qui pourra utiliser ce potentiel et commettre
un assassinat que seule, ta pensée a créé. Tu seras coresponsable. Vois-tu les
dangers d’un potentiel oublié ? Tu fabriques du mille volts et quelqu’un
s’électrocute en se branchant sur ton potentiel parce qu’il ne supporte que
du deux cent vingt volts.
– Moi, mon potentiel doit être proche de zéro. Je ne peux plus manger.
Maman ne me force plus à prendre mon petit-déjeuner parce que je vomis à
chaque fois ! Crois-tu que mon double puisse enlever ma peur ?
– Seulement si tu lui permets ! Il est difficile de savoir si ton
endormissement est bon. Cependant, il existe un critère infaillible : dès le
lendemain, tu n’es plus stressé. Tu te sens bien. Notre double nous remet
toujours sur une voie qui n’engendre aucune peur du lendemain. Même si tu
n’en as aucun souvenir, ton corps a reçu les informations salutaires. Comme
toi, il se sent bien et te le dit à sa façon. Pourtant dans ta tête, tu penses que
les problèmes ne peuvent pas changer dans la nuit.
– Tu as déjà vu quelqu’un qui n’a plus peur du tout le matin en se
levant ?
– Bien sûr ! J’ai de nombreux exemples.
Je pensais immédiatement à ce chef d’entreprise fortement déprimé :
– « C’est la totale ! » disait cet homme bourré d’ennuis. « Mon usine est
au bord de la faillite, ma femme m’a quitté et, à cause de ma maladie, je me
demande si je n’ai pas déjà un pied dans la tombe. » Peu de temps après la
formation qu’il avait suivie, il nous écrivait : « Enfin une vie sans stress ! »
Par la suite, son usine redémarra et bien évidemment son état s’améliora.
– Mais malheureusement sa femme revint ! ajoute Aurélien en éclatant
de rire.
– Ils ont divorcé mais sans querelle.
– Un malade, c’est quelqu’un qui a peur de la mort, mais moi, je n’ai
pas d’usine, pas de maladie. Maman dit que j’ai trop de stress, mais c’est
quoi le stress ?
– Le stress est toujours la conséquence d’un problème sans solution
apparente.
– J’ai bien une solution mais elle me fait encore plus peur.
– Demande à ton double ! S’il n’y a pas de solution, il effacera ton
problème.
– Comme ça, d’un coup ?
– C’est possible ! Tout dépend de toi.
– Et comment puis-je le savoir ?
– En l’écoutant.
– Faudrait que je puisse l’entendre !
– Tu dois faire attention à tout, sa réponse arrive souvent par des
chemins détournés.
– Dans ton livre, tu donnes des tas d’exemples « trop top » mais moi, je
n’ai rien.
– Tu as toujours des indications « trop top », comme tu dis ! À toi de les
voir ! Un livre qui tombe, une phrase à la télé, tout ce que tu perçois peut
être un renseignement utile. Il faut réfléchir avant de rejeter comme un
détritus sans intérêt ce que tu lis, vois, entends ou que sais-je encore. Tu
peux te reposer sur ton double pour tout et à chaque instant si tu sais
l’utiliser dans tes rêves. « La nuit porte conseil » est un dicton valable qui
était toujours mis en pratique autrefois. Interpréter les signes est une
nécessité pour celui qui veut anticiper les meilleurs futurs.
– Papa dit qu’au tennis, je sais très bien anticiper.
– Fais la même chose dans la vie ! Savoir que la solution est au bout du
chemin te libère de toute angoisse et te permet d’envisager l’avenir sans
crainte.
– Maman a essayé toutes les solutions sans succès. J’ai toujours mon
gros problème. Je peux te dire : elle a tout fait. Papa dit en rigolant qu’elle
dilapide l’argent du ménage. En tout cas, ce qu’il y a de bien avec notre
double, c’est que tu n’as pas besoin d’argent pour le contacter.
Il semble soudain tellement perdu dans ses pensées que j’en profite pour
jeter un bref coup d’œil vers ma montre.
L’enfant n’est pas sans le remarquer :
– De plus, il ne regarde pas sa montre à tout bout de champ. Elle marche
trop lentement dans son temps.
Je le regarde en souriant. Il me rend mon sourire :
– Maman dit qu’il y a pourtant des techniques qui marchent avec des
gens qui ignorent tes histoires de temps ! Sinon, personne ne les utiliserait.
– C’est exact. Mais il faut d’abord savoir pourquoi elles marchent afin
de pouvoir enlever tout l’inutile qui crée les superstitions.
– Les superstitions sont inutiles ?
– Bien sûr ! Si tu penses qu’il est mauvais d’être treize à table, de passer
sous une échelle, de voir un chat noir, tu fabriques dans le futur un mal qui
sera actualisé par celui qui pensera comme toi. Un malheur te tombe sur la
tête. Tu as un ami qui te dit : « Une tuile ne vient jamais seule. » Il actualise
aussitôt un deuxième ennui qui aggrave le premier. Cet ami est tout aussi
dangereux que celui qui, avec un sourire narquois, te précise : « Jamais
deux sans trois ! » Te voilà à l’hôpital où tu clames à tout le monde que tu
avais pourtant été bien prévenu. Tu ne fais qu’augmenter le danger des
superstitieux.
– Mais tout le monde dit ça ! Je ne peux pas me boucher les oreilles tout
le temps.
– Ce n’est pas en évitant ceux qui te disent des bêtises que tu fuiras les
conséquences des bêtisiers et des superstitions. C’est en demandant à ton
double de faire le tri et d’optimiser les techniques. Car, dans l’ignorance,
elles peuvent devenir dangereuses tout en restant parfois apparemment
efficaces. Si tu ne connais rien du passé et du futur à quoi te sert une
gymnastique, des ablutions, des chants, des danses si ce n’est à t’amuser.
Comment peux-tu savoir s’il est bon de marcher sur le feu, prendre des
drogues, s’immobiliser, entrer en transe, demander à Dieu, au Diable, prier
tous les saints du paradis, mettre des cierges dans les églises ? Lorsque tu ne
sais rien, l’intuition est toujours moins dangereuse que la superstition.
– Tu dis toujours que c’est à la portée de tous et moi je te dis que tu
exagères un peu, beaucoup.
– Il est simple de se dire que le jour apporte des problèmes que nous
pouvons résoudre la nuit. Nous préférons penser que nous n’avons aucune
responsabilité dans nos déséquilibres, qu’un Dieu bienveillant veille sur
nous ou qu’une malchance nous fait la grimace alors que nous récoltons
toujours le fruit de notre endormissement.
Je jette encore un regard sur ma montre. Aurélien proteste :
– Jamais je ne comprendrai tout si tu dois toujours partir dès que tu
arrives. Si tu perds un tout petit peu de temps avec moi, ton double ne t’en
voudra pas puisqu’il ne s’en apercevra même pas dans son temps à lui.
Alors fais-moi plaisir, reste encore un peu !
– Tu es un gamin infernal !
– Ça veut dire que tu restes ?
– J’ai beaucoup de travail.
– Si tu tiens compte de ce que je te dis, tu peux changer ton livre et
comme ça tes lecteurs changeront leur futur beaucoup plus facilement. Tu
n’auras pas perdu ton temps puisque tu vendras plus de livres. Comme tu
auras plus de lecteurs, tu auras plus de potentiels et tu changeras toute la
planète. Il n’y aura plus de catastrophe et tout le monde dira : heureusement
qu’il a rencontré le petit Aurélien, sinon la terre entière serait déjà détruite.
Et qui s’occupera de l’aide humanitaire lorsque tout le monde aura besoin
d’être aidé ? Personne. Tout le monde s’occupera de personne. Je vois déjà
tous les mauvais futurs qui se fabriqueront à cause de quelque’un qui veux
partir dès que qu’il s’installes sur une chaise.
– Tu commences à bien comprendre mes histoires petit bonhomme.
Je pensais que je venais de recevoir une bonne leçon et de ce fait, j’étais
beaucoup moins pressé. Avec un sourire en coin, Aurélien poursuit :
– Tu dis qu’avec le double, le lendemain est toujours meilleur que le
jour même. Est-ce toujours vrai ?
– Parfaitement !
L’enfant soupire :
– Si je me fabrique un futur comme il faut, je ne craindrai peut-être plus
rien mais je n’aurai plus envie de rien puisque tout sera bien. Papa dit que
ce n’est pas la peine d’avoir des milliards parce qu’un milliardaire ne désire
plus rien : il a tout ce qu’il veut puisqu’il achète tout ce qu’il peut.
– Choisir son futur n’est pas aussi simple que ça !
9. La simplicité de l’endormissement
Ce curieux petit homme lance alors une remarque pertinente :
– Si j’ai bien compris, il vaut mieux choisir un bon matelas pour passer
une super-nuit !
– Sais-tu, que Pythagore6 disait déjà dans « les vers d’or » : « Habitue-
toi à maîtriser ton sommeil… N’accueille pas le sommeil sous la douceur
de tes yeux avant d’avoir examiné chacun de tes actes du jour. C’était plus
de quatre siècles avant Jésus Christ.
– Tu parles de qui ?
– De Pythagore. Tu n’as jamais entendu parler du théorème de
Pythagore ?
Aurélien soupire :
– Non et ce n’est pas un théorème qui me fera mieux comprendre. Papa
dit que tu nous entraînes dans le labyrinthe de la complexité. C’est quoi le
labyrinthe de la complexité ?
Je ne peux retenir un fou rire.
– Au lieu de rire, tu devrais me répondre.
– La complexité, c’est tout le contraire de la simplicité. Et pour
contrôler ses rêves, rien n’est plus simple. Tout d’abord, avant de
t’endormir, tu t’adresses à ton double pour lui dire tout ce qui t’ennuie, sans
rien lui cacher.
– Même les gros, gros ennuis ?
– Tout, même ce qui te fait peur.
– Si je me fais peur avant de m’endormir, je ne dors plus !
– Pourquoi avoir peur puisque tu vas avoir la solution ! De plus, tu n’es
pas obligé d’y penser juste avant de t’endormir. Tu peux le faire un peu
avant. Autrefois, nos ancêtres se mettaient à genoux pour réfléchir à leurs
problèmes tout en évitant le sommeil. Les chrétiens ont utilisé cette position
pour prier plus facilement, sans plus en connaître la cause exacte.
– La grand-mère de maman avait un prie-Dieu dans sa chambre. Je
pourrais l’utiliser !
– Pourquoi ? Il est bien inutile de rendre confortable une position qui,
pour éviter le sommeil, doit être inconfortable. D’autant plus qu’il faut très
peu de temps pour lui raconter tes problèmes, tu les connais par cœur.
– Et après ?
– Après, tu te couches si ce n’est déjà fait et, toujours avant de sombrer
dans le sommeil, tu demandes à ton double de trouver la meilleure solution
à ton gros problème.
– C’est tout ?
– C’est tout. C’est d’autant plus simple que tu ne lui demandes pas ta
solution, mais la sienne qui est peut-être loin de la tienne. Ça sera la grosse
surprise.
– T’es sûr que mon gros problème va vraiment dispaître, rien qu’en lui
demandant une grosse surprise ? rétorque l’enfant stupéfait d’une telle
simplicité.
– Si tu as la certitude que ton double va te donner la solution, il ira la
chercher dans ton futur. Il suffit que tu lui fasses confiance et que tu
t’endormes sans penser à autre chose. Tu fermes les yeux, confiant, sûr du
résultat.
– Il ne m’a jamais répondu, je ne vois pas pourquoi il le ferait parce que
je suis confiant et sûr du résultat ! clame Aurélien déçu.
– Si tu ne t’endors pas immédiatement, c’est que tu penses à autre
chose. Tu prouves ainsi à ton double que tu n’attends rien de lui, ou que tu
as peur de l’avenir ou, pire encore, que tu ne veux pas de sa solution. Quand
tu poses une question à tes parents, tu ne pars pas avant d’avoir eu leur
réponse, non ?
Aurélien réfléchit une seconde avant de réaliser, heureux :
– Mais c’est bien trop simple !
– Bien sûr puisque tu renonces à être compliqué. Si tu avoues ton
impuissance, cela signifie que tu penses que ton double possède une plus
grande puissance que la tienne. Il n’attend que cela pour te le prouver.
Pourquoi veux-tu que ça ne marche pas ? Il voyage partout à la recherche
de la meilleure solution et, dès que tu lui demandes de l’aide, il vient
aussitôt pour te guider vers tes meilleurs futurs.
– Et si je n’en avais pas de bons ?
– Il les arrangera avant que tu puisses les actualiser.
– Dès qu’il vient, je m’endors ou je m’endors pour qu’il vienne ?
– Comme tu ne penses à rien d’autre, tu attends son aide et sa réponse
avec impatience. Alors, tu t’endors comme un bébé dans la seconde qui
suit. Tu sais que tu vas avoir une grosse surprise et que le lendemain matin
tout sera mieux que la veille. Sans savoir pourquoi, tu te réveilleras bien
dans ta peau. Ton gros problème aura certainement trouvé une solution. Il te
suffira par la suite de vivre selon tes instincts et tes intuitions pour t’en
apercevoir.
– Nos planètes forment une sorte de disque lumineux, et autour de lui tourne
un énorme nuage obscur que l’on appelle le nuage de Oort. Regarde cette
photo ! dis-je à Aurélien. C’est l’image d’une étoile à la fin de son cycle.
Cette image est en réalité celle d’un autre système solaire.
– Un cycle de dédoublement dure vingt-cinq mille ans. Il s’étale sur douze
périodes de 2070 ans. Les anciens parlaient de six jours et de six nuits qui
formaient la semaine de création avant le jour de repos du Créateur. C’est dans
le livre que tu tiens dans tes mains. Cela correspond au cycle bien connu des
astrophysiciens de 25 920 ans. Pendant les trois premiers « jours », le nuage
aspire le disque planétaire et pendant les trois derniers, il le rejette. On peut
alors dire, de façon très pédagogique, comme nos ancêtres, que la grosse baleine
avale le petit poisson pour le recracher trois jours après sur le rivage d’un autre
monde. En grec, Jonas signifie « celui qui est », c’est-à-dire celui qui devient
réel en sortant de l’obscurité. Il est donc encore violet : la violette se dit « Jon ».
Or depuis trois ans déjà, on observe près de Pluton, des énormes planétoïdes de
la grosseur de cette dernière planète de notre système solaire. Tu imagines le
bouleversement que cela peut entraîner sur l’équilibre gravitationnel de
l’ensemble. Les forces en jeu sont équivalentes à des milliards de bombes
atomiques. Et personne ne semble s’en préoccuper… du moins officiellement !
– Et tu crois que tu vas réveiller le monde ? lance avec pertinence Aurélien à
la fois inquiet et incrédule.
– C’est mon but ! En prenant conscience de la force de notre double, nous
pouvons changer nos potentiels et attirer le meilleur futur possible. Il nous reste
peut-être encore quelques années…
– Là, s’écrie l’enfant, y a du pain sur la planche, comme dit papa !
– « Quand vous verrez Jérusalem investie par les armées, rendez-vous
compte alors que la dévastation est toute proche ! » nous disent les évangiles.
« Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles… Les puissances de
cieux seront ébranlées.14 » Et sais-tu ce que j’en pense ?
– Non !
– Il sera plus dur de faire la paix en Israël que dans n’importe quel autre
pays.
– Pourquoi ?
– Il y a deux mille ans, avant la dernière « nuit », Israël a vu naître un Juif
palestinien chrétien du nom de Yeshua. Le prince de lumière a attiré le prince
des ténèbres… Et comme la lumière éclaire maintenant l’aube du « septième
jour », l’obscurité nous envahit là où la plus grande lumière nous est apparue. À
nous d’allumer nos lanternes !
31. Jésus
Le sceptisime de Charles ne se ressent plus, bien au contraire ! Ses
questions se succèdent, pris à son tour d’une curiosité évidente :
– Comment situez-vous Jésus dans votre cycle des temps ?
– Le cycle de dédoublement solaire se divise en douze périodes : les six
jours et les six nuits de la Bible. Tous les 2070 ans, une créature immortelle
vient nous aider. Appelée aussi avatar, la dernière des douze était Yeshua
l’araméen. Comme tout immortel, il est dans le passé de son double et dans
le futur du Créateur, pouvant ainsi dire : « Je suis dans le père et le père est
en moi. »
Charles hoche la tête, montrant en l’occurrence qu’il n’oppose plus sa
réticence intellectuelle habituelle.
– Cette venue fut préparée par tout un peuple pendant le dernier jour
biblique. C’était indispensable ! Souvenez-vous de ces deux prophètes qui se
chargèrent de l’ouverture et de la fermeture des portes entre le monde des
mortels et celui des immortels, appelé aussi Jérusalem céleste : je veux parler
de Bouddha qui naquit environ 630 ans avant J.-C., et de Mahomet qui
mourut en 632 après J.-C.. Ce n’est pas un hasard : l’ouverture rapprochait le
premier de son double, la fermeture en éloignait le second. Cette double
conséquence fut manifeste. En effet, la jeunesse de Bouddha fut
intransigeante parfois violente, celle de Mahomet tolérante et pacifique.
Inversement, la vieillesse de Bouddha fut tolérante et pacifique, celle de
Mahomet intransigeante et parfois violente. Quant à Jésus, il pouvait
bénéficier d’un équilibre parfait25.
– Curieusement, remarque Françoise, le Bouddhisme, le Christianisme et
l’Islam dirigent les trois grands mouvements spirituels actuels. Au lieu de
s’affronter, ils devraient être complémentaires !
Je ne peux qu’approuver :
– Ils l’étaient. Le message de Bouddha, Jésus et Mahomet était simple :
« Ne pas penser à faire pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’ils
pensent à vous faire ! » Ce que Jésus résumait également en disant : « aimez-
vous les uns les autres ! » Il aurait pu expliuer le dédoublement mais, à cette
époque, personne n’avait « les yeux pour voir et les oreilles pour entendre. »
Sans parler des Atlantes, il y a déjà eu des invasions comme les héros
fabuleux de l’Olympe Grec si peu divins, ou encore ces dieux du pays de
Sumer. Dans la Bible32, « les Néphilim étaient sur Terre en ces temps-là… Ils
étaient les puissants de l’éternité, le peuple des shem… Ces fils de Dieu
s’unissaient aux filles des hommes, ces hommes fameux du temps jadis ». En
grec, Néphelos signifie les petits nuages dans le ciel. En Sumérien, c’étaient
des objets volants identifiés.
Le cartouche égyptien ci-dessus indique bien un oméga dans lequel
s’effectue une métamorphose (le scarabée)33 grâce à l’ascension du module
fixé au sol par deux amarres, comme l’engin volant sumérien. Un
« immortel » débarquant sur Terre ne devrait-il pas changer de tenue si ce
n’est de forme ?
Ce que nous croyons être des légendes d’autrefois pourraient devenir les
tristes réalités de demain. À la fin d’un cycle, les créatures évacuent les lieux
dangereux. D’autres, inconscientes ou téméraires, s’y laissent enfermer. Nous
étions de celles-là. Or la connaissance de la loi du temps nous permet de
comprendre que le futur ne nous entraînera dans le chaos que si nous-mêmes
le construisons et l’acceptons dans chacune de nos pensées.
Ce n’est pas une faute que de vivre là où nous pouvons utiliser les
instincts de survie que nous comprenons. Il nous faut sans doute un peu plus
de temps pour en obtenir de meilleurs et seul, le futur nous donne cette
possibilité de longue réflexion. Cependant, il est bon de comprendre la
marche du temps lorsque l’occasion de sortir de notre trou se présentera enfin.
La Terre peut être considérée comme un paradis par ceux qui ignorent la
loi des temps. Pour les créatures immortelles, c’est un lieu infernal où l’on vit
dans la peau d’un animal mortel, oubliant peu à peu le lien avec notre double.
Lui seul est encore dans la lumière créatrice, ses informations peuvent donc
nous sortir de notre misère actuelle. Il ne possède pas la vérité universelle,
mais la nôtre, qui n’est pas celle des autres et qui, de ce fait, nous oblige à
abandonner tout prosélytisme et sectarisme.
C’est un être de lumière doué de la force créatrice d’une étoile qui est
notre pôle de réunification et de reconstitution. Avec lui, comment pourrions-
nous manquer d’informations salutaires ?
À la fin des temps de notre dédoublement, nous aurons besoin
d’instructions pour survivre, car le futur que nous avons bâti viendra nous
perturber. En ce moment même, un envoyé du Créateur explore le futur pour
le trier et nous guider. Connaissant la loi de l’alpha et de l’oméga, ou l’Oura34,
il est l’envoyé (èl, élohim ou elos) de cette loi, autrement dit Oura-èl.
Avec sa voiture-balai qui ramasse les traînards dans les ténèbres, Ouriel
est par tradition l’ange issu des tartares infernaux. Dédoublé du Créateur, il
récupère les énergies perdues dans les ouvertures temporelles les plus
lointaines au moment où l’apocalypse ouvre nos sept écluses du temps. Ne
comprenant pas qu’un ange de Dieu puisse venir des ténèbres, l’église
chrétienne l’a purement et simplement supprimé de l’ancien testament. Or cet
envoyé du Créateur est à la limite de l’interdit avant la désintégration. Son
passage désagrège ceux qui ne peuvent rejoindre leur double. À nous de nous
y préparer si nous ne voulons pas devenir une énergie perdue sans conscience
de notre unité.
Conclusion
– As-tu fait attention à ta conclusion, demande Aurélien, car ma
maîtresse dit que sans belle conclusion, il n’y a pas de beau discours. Et tu
sais bien que la plupart des gens regardent la fin d’un livre pour savoir s’il
va être intéressant. Or le tien est plus que passionnant, il est révolutionnaire.
Moi, avant, je ne savais pas du tout comment je pouvais fabriquer un bon
futur. C’est quand même incroyable !
– Le plus incroyable, c’est de savoir et de répéter sans cesse à qui veut
l’entendre que tu actualises à chaque instant un futur existant pour vivre,
tout en sachant que ce futur peut-être terriblement dangereux puisqu’il est
fabriqué par tout le monde depuis 25 000 ans. Cependant, je sais aussi que
celui qui arrive à rester en relation avec son double n’a plus ni angoisse, ni
stress, ni doute. S’il prend conscience du danger, il n’alimentera plus jamais
la peur qui draine notre monde vers le chaos. Dis-toi bien que personne
n’empêche personne de fabriquer des futurs agréables ! Certes ce qui est
agréable pour moi est peut-être désagréable pour toi. Je te l’accorde.
– Sauf quand tu parles du truc tout à fait scientifique à ne pas oublier,
rétorque Aurélien qui ajoute sûr de lui : « ne pense pas à faire aux autres ce
que tu ne voudrais pas que les autres pensent à te faire ! » Sinon, gare à la
casse dans le futur !
– N’oublie pas de dire que notre double est toujours là et qu’il est le seul
à pouvoir arranger l’avenir que nous avons dérangé à condition de lui
laisser la possibilité de nous aider !
– Non ! Tu ne dis plus rien du tout car à la fin du livre, le lecteur doit
rester sur sa faim sinon il n’essaiera pas de comprendre ce que moi, j’ai
compris. C’est tellement top ! Faut qu’il le découvre tout seul.
– Et c’est quoi le top pour toi ?
– Être heureux à chaque instant ! Et savoir que mon bonheur entraîne
celui de ma maman, de mon papa, d’Octavie, de mon chien, de mon voisin,
de mes cellules, de la mer, du vent, des nuages… et même de la galaxie…
C’est trop super ! Surtout si tout le monde peut enfin le comprendre… grâce
à toi, à Lucile… et peut-être aussi, grâce à un tout petit bonhomme comme
moi !
– Alors contôle tes pensées pour créer le meilleur potentiel en sachant
que, jamais, tu n’en atteindras les limites !
Post scriptum
Ni moralisateur ni critique, ce livre a pour but essentiel de vous
apporter l’aide nécessaire pour solutionner vos problèmes sans en rendre
responsable un autre que vous-même.
Tout au long de ces lignes, nous avons essayé d’expliquer et de vous
faire comprendre le principe de l’alpha et de l’oméga, du passé et du futur.
Un principe vital qui vous conduit irrémédiablement à contrôler chacune
de vos pensées. À vous de dire si cet ouvrage a atteint son objectif essentiel,
à savoir celui de vous être utile et salutaire sur le chemin de votre vie.
Lucile et Jean-Pierre Garnier Malet
Des mêmes auteurs :
[←2]
Voir le livre Changez votre futur.
[←3]
En 1971, utilisant de telles horloges, J Hafele et R. Keating ont
définitivement démontré qu’un passager dans un avion ne vieillissait
pas aussi vite qu’à terre.
[←4]
Timée/Critias.
[←5]
Le caducée était le symbole de voyance d’Hermès, frère d’Apollon
et fils de Zeus. Il schématise en réalité la double hélice du mouvement
de dédoublement. Voir l’annexe n° 2 du livre Changez votre futur.
[←6]
Les vers d’or, Pythagore, (nlle éd. 2001) éditions Adyar.
[←7]
Changez votre futur.
[←8]
Voir les textes sacrés.
[←9]
Voir le Livre des morts tibétains.
[←10]
Le péché pour les grecs est αμα−ρ−τανω (ama-r-tanou = pécher) :
αμα = ama est le α dédoublé avec le meilleur état présent μ entre le
passé α et le futur Ω. Le lien r= ρ du dédoublement de α peut nous
immobiliser ou nous retenir (tano).
[←11]
Voir le livre Changez votre futur.
[←12]
Expériences du professeur Libet : temps moyen d’anticipation de
0,4 à 0,7 seconde. Ces expériences ont été confirmées en 2005 par
l’imagerie médicale.
[←13]
Empreinte de Lorentz.
[←14]
Évangile : Luc 21-20/26
[←15]
15. Un cercle de rayon R a pour circonférence 2πR où p =
3,14159… Ce résultat n’est donc pas juste puisque π ne l’est pas. Or
une roue parfaitement ronde a une circonférence exacte.
[←16]
Timée-Critias de Platon. Traduction Luc Brisson. Ed. GF-
Flammarion 1992. En grec les divisions du temps se traduisent par Ora
(Ωρα).
[←17]
Livre des morts des anciens Égyptiens par Grégoire Kolparkchy,
éditions Stock, 1993, p. 138.
[←18]
Voir annexe du livre Changez votre futur.
[←19]
En grec, ana est le dédoublement du a=1 avec la bifurcation n (nu
= ν). C’est le très haut, l’inaccessible, le Créateur ; ana-b (b=2) est le
2ème dédoublement qui donne les créatures ; ana-g (g=3) est le
dédoublement de la créature, ou un envoyé (elos en grec, el en hébreu)
du Créateur dans le futur, soit ana-g-elos qui signifiait « messager du
temps » et non pas l’ange mystérieux dans sa signification actuelle.
[←20]
Voir la note précédente.
[←21]
Voir annexe. En grec : Adam est le dédoublement du α au 4ième
temps (δ=4) pour obtenir le meilleur présent m entre le passé alpha et
le futur oméga, soit adam. Au huitième temps (η=8) un deuxième
dédoublement (β=2) donne hébé, soit Ève.
[←22]
Voir chapitre II.
[←23]
Voir annexe du livre Changez votre futur.
[←24]
Voir annexe du livre Changez votre futur.
[←25]
25. Ce passage dure 1080 ans : imaginez le fleuve du temps avec
six écluses pour changer de niveau. 6 écluses pour entrer dans notre
temps, 6 pour en sortir, chaque porte nécessitant 90 ans (30 ans pour
entrer, 30 ans pour mettre à niveau, 30 ans pour sortir). Les 12 portes
des 6 écluses utilisent 630 ans. Une fois la mise à niveau effectuée en
30 ans, la première porte de la première écluse des six écluses de sortie
commence à s’ouvrir. Cela ne laisse que 30 ans de tranquillité entre les
12 écluses et la nécessité de repartir dès l’ouverture de la 1ère porte de
la 1ère écluse des 6 écluses de sortie.
Autres explications de la mythologie grecque : 12 verrous (cleis
en grec) s’ouvrent sur l’espace fécond (héra). Douze travaux sont
nécessaires à Héra-cleis (Hercule) pour obtenir les douze informations
zodiacales indispensables pour obtenir l’immortalité.
[←26]
Évangile de saint Jean : XV-7 & 8.
[←27]
Évangile de Thomas : traduit par J. Y. Leloup, Ed. Albin Michel,
1998. Logion 11 et 22.
[←28]
Évangile de saint Jean XXI-20/25.
[←29]
Voir annexe du livre Changez votre futur.
[←30]
Voir le chapitre III : 30 ans séparent bien 1899, 1929, 1959 et
1989. Maintenant ce sont les portes du passé qui s’ouvrent sur notre
monde. Nous ne sommes pas maîtres de ce temps. Les 30 ans ne sont
plus que des périodes théoriques. En 2003, une explosion solaire a
ouvert la cinquième période.
[←31]
Timée-Critias de Platon. Traduction de Luc Brisson. Ed. GF-
Flammarion 1992.
[←32]
Livre de la Genèse : VI-4.
[←33]
Voir annexe.
[←34]
Ουρα signifie en grec la division du temps (Ωρα) qui sépare l’alpha
α de l’oméga Ω , le futur du passé, en le reliant par le lien ρ : voir
annexe.
[←35]
Voir annexe de Changez votre futur.
[←36]
Évangile de saint Jean : VIII-52
[←37]
Évangile de saint Jean : XIV-2.
[←38]
Apocalypse de saint Jean : XX -4 & 5.