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QUESTIONNAIRE D’INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES 1

1) Pourquoi, comment et où compenser une installation électrique ?

Réponse : Pourquoi ? La compensation d’une installation électrique qui consiste à augmenter


son facteur de puissance permet, en effet :
- un dimensionnement réduit de la section des conducteurs (câbles), des transformateurs et
des appareillages ;
- la diminution des pertes en ligne : les pertes actives sont facturées et sont
proportionnelles au carré du courant (où il y a l’actif et le réactif) ;
- la réduction de la chute de tension : l’installation des condensateurs permet de réduire
voire d’éliminer la circulation de l’énergie réactive dans les conducteurs en amont, ce qui
réduit ou élimine les chutes de tension ;
- l’augmentation de la puissance disponible : la compensation d’une charge induit une
diminution du courant fourni par le transformateur d’alimentation, ce dernier se trouve
soulagé et peut donc alimenter des charges supplémentaires ;
- la diminution de la facture d’électricité : la consommation de l’énergie électrique sous un
facteur de puissance inférieur à un seuil fixé par le distributeur peut être sanctionné plus
sévèrement qui si l’on avait opté pour une compensation de sa charge.

Comment ? Pour compenser l’énergie réactive d’une installation, on installe une batterie de
condensateurs qui agit en tant que source d’énergie réactive. En basse tension (BT), on utilise :
- des condensateurs fixes,
- des batteries de condensateurs à régulation automatique, qui permettent un ajustement
continu aux besoins de l’installation.
Lorsque la puissance réactive de compensation dépasse 800 kvar, avec une charge continue et
stable, il est souvent plus économique d’installer des batteries de condensateurs en moyenne
tension (MT).

Où ? Les différents modes de compensation sont les suivants :


- La compensation globale : la batterie est raccordée en tête d’installation et reste en
service en permanence pendant le fonctionnement normal de l’installation. Ce mode
convient mieux pour une charge stable et continue.
- La compensation partielle : elle est conseillée lorsque l’installation est étendue et
comporte des ateliers dont les régimes de charge sont différents.
- La compensation individuelle : elle est à envisager dès que la puissance du récepteur (en
particulier d’un moteur) est significative par rapport à la puissance de l’installation. C’est
la compensation idéale.

2) Dites comment on calcule la puissance d’une installation électrique comportant plusieurs


récepteurs.

Réponse : Le calcul de la puissance d’une installation électrique consiste à estimer le plus


justement possible la puissance maximale d’utilisation (ou puissance souscrite) que devra fournir
le distributeur d’énergie. Pour ce faire, on évalue les grandeurs suivantes :
- le facteur d’utilisation ku : il prend en compte le fait qu’un récepteur n’est toujours pas
utilisé à sa puissance nominale installée ;
- le facteur de simultanéité k s : il prend en compte le non fonctionnement simultané de tous
les récepteurs pour un groupe donné.
Dans certains cas, on évalue le niveau d’utilisation prévisionnel des récepteurs installés et on
tient compte des extensions de charges possibles.

Si Pi est la puissance nominale d’un récepteur, kui son facteur d’utilisation et k s le facteur de
simultanéité du groupe auquel il appartient (coffret divisionnaire par exemple), la puissance
totale d’utilisation est donnée par la relation : P  ks  kui Pi .

3) Quelles sont les conditions standard pour lesquelles les normes et les constructeurs donnent le
courant admissible d’un conducteur ?

Réponse : Le courant admissible I z d’une canalisation est le courant maximal qui n’entraine
aucun dommage par effet thermique. Les conditions standard pour lesquelles il est donné pour
chaque section en fonction du type d’isolation et du mode de pose sont les suivantes :
- un câble multipolaire (un système de trois câbles unipolaires non influencés par d’autres
éléments) ;
- une profondeur de pose de câble enterré : 0,7 m ;
- température du sol : 20°C ;
- résistivité thermique du sol : 1km/W ;
- température de l’air : 30°C ;
- fréquence : 50 Hz (ou 60 Hz).

4) Si quelqu’un qui n’est pas électricien vous demande si le courant électrique est dangereux, que
direz-vous ? Et s’il vous demande de justifier votre réponse, comment vous le ferez ?

Réponse : Je lui dirai que le courant électrique est extrêmement dangereux. En effet, lorsqu’un
courant supérieur à 30 mA traverse une partie du corps humain, la personne concernée est en
danger si le courant n’est pas interrompu dans un temps assez court. Son passage affecte
essentiellement les fonctions circulatoires et respiratoires, et un risque de brûlure par l’arc
électrique est également possible.

En fonction de l’intensité du courant les dangers de l’électricité sont multiples, notamment :


- La tétanisation des muscles qui se traduit par la contraction des membres et empêche de
lâcher prise : le seuil de non-lâcher est d’environ 10 mA.
- La paralysie respiratoire qui se manifeste par la tétanisation du diaphragme, ce qui peut
entrainer la mort par asphyxie : elle apparait si le courant n’est pas interrompu et lorsque
sa valeur atteint environ 25 mA.
- La fibrillation ventriculaire qui a pour effet le dérèglement de l’activité électrique
synchronisée des muscles du cœur : ce phénomène est irréversible et la valeur minimale
du courant qui le provoque est d’environ 40 mA.
- Les brûlures qui sont provoquées par un courant de contact d’environ 80 mA.

En fonction de la tension et selon les normes, le courant devient dangereux lorsque l’on dépasse
les seuils suivants :
- 12 V dans des conditions immergées,
- 24 V dans des conditions mouillées,
- 48 V dans des conditions normales.
5) Dire ce que vous avez retenu des installations électriques des locaux et des habitations.

6) Donner d’une manière très simple le schéma à suivre pour déterminer la section d’un
conducteur triphasé en basse tension et le dispositif de protection.

Réponse : La démarche à suivre est la suivante :

- On détermine premièrement le courant nominal d’emploi I B de l’installation ou de la


charge, qui est le courant maximal absorbé en service normal, en tenant compte des
facteurs d’utilisation et de simultanéité s’il y a lieu.
- On détermine ensuite le courant assigné I n ou de réglage I r du dispositif de protection :
c’est le courant nominal de la canalisation qui directement supérieur ou égal au courant
d’emploi.
- On détermine le courant admissible de la canalisation I z qui peut y circuler sans causer de

dommage par effet thermique. Pour un disjoncteur, I z  I n ou I r ; mais pour un fusible,

I z est supérieur à I n .
- On détermine la lettre de sélection et le facteur de correction global f (donnés par les
abaques) grâce aux conditions d’installations des conducteurs (mode de pose).
- On calcule le courant équivalent I z' qui dans les conditions standard d’installation

provoque le même effet thermique que I z .

- On détermine la section pouvant véhiculer I z' dans les conditions standard d’installation,
en fonction de l’isolant, du nombre de conducteurs chargés et du type de conducteur (Cu,
Al).

Cette section trouvée précédemment doit pouvoir vérifier les contraintes suivantes :
- chute de tension maximale,
- longueur maximale pour la protection contre les contacts indirects (schémas TN et IT),
- vérification de la contrainte thermique en cas de court-circuit.
Une section économique supérieure à la section déterminée ci-avant pourra éventuellement être
retenue.
7) Dites ce que vous savez des schémas de liaison à la terre (ou régime de neutre).
Réponse : Le schéma de liaison à la terre représente tout simplement la manière dont le neutre du
transformateur d’alimentation et les masses des récepteurs sont (ou pas) reliés à la terre ou au
neutre. Ces différents schémas sont codifiés par deux ou trois lettres :

- La première lettre caractérise le point neutre du transformateur ou de la source (I : isolé


de la terre ou relié par une impédance, T : relié à la terre).
- La deuxième lettre caractérise les masses électriques des récepteurs (T : reliés à la terre,
N : reliés au conducteur neutre).
- Côté basse tension (BT) et dans le cas du régime TN, la troisième lettre (facultative)
indique la situation du conducteur neutre (N) et du conducteur de protection électrique
(PE) (C : N et PE forment un conducteur commun PEN, S : N et PE séparés). Les
différents régimes de neutre obtenus sont : TT, TN (avec les variantes TN-C, TN-S et
TN-C-S) et IT.
- Côté MT et dans les cas des régimes TT et IT, la troisième lettre définit les
interconnexions éventuelles entre les réseaux de terre (N : les masses du poste et le point
neutre sont reliés à la même prise de terre, R : les masses du poste et les masses de
l’installation sont reliées à une même prise de terre, S : les masses du poste sont reliées à
une terre séparée).
8) Dites ce que vous savez des termes suivants :
a) compensation d’une installation électrique,
b) sélectivité des appareillages de coupure,
c) électrocution,
d) contrainte thermique maximale.

Réponse :

a) La compensation d’une installation électrique consiste à améliorer son facteur de puissance en


fournissant en amont l’énergie réactive nécessaire grâce aux batteries de condensateurs. Elle
permet de diminuer la facture d’électricité (en maintenant le niveau de la consommation de
l’énergie réactive en dessous d’une valeur définie contractuellement avec le fournisseur
d’énergie), elle permet un dimensionnement réduit des conducteurs (câbles), des transformateurs
et des appareillages, elle diminue les pertes en ligne, elle réduit ou élimine les chutes de tension
(par la réduction ou l’élimination de la circulation des courants réactifs), elle augmente la
puissance disponible. Selon les cas, l’emplacement géographique des moyens de compensation
conduit à adopter les modes de compensation globale, partielle ou individuelle.

b)

c) L’électrocution ou encore le choc électrique est l’effet physiopathologique résultant du


passage d’un courant électrique à travers le corps humain. Son passage affecte essentiellement
les fonctions circulatoires et respiratoires et provoque parfois des brûlures.

d) La contrainte thermique maximale d’un câble est l’intégrale de Joule (intégrale temporelle du
carré du courant) correspondant à la quantité d’énergie nécessaire pour faire passer la
température du conducteur de la valeur admise en régime permanent à la valeur limite admissible
en court-circuit.

9) Dire ce que vous avez retenu des postes électriques.

10) Donnez succinctement le plan du cours.

11) Parlez de la protection passive contre les risques électriques.

Réponse : La protection passive consiste en la mise hors de portée des conducteurs sous tension.
Elle se fait de trois manières :
- Par éloignement, pour éviter tout risque d’accident par contact ou rapprochement des
personnes (ou d’objets qu’ils manipulent habituellement) avec des conducteurs sous
tension.
- Par obstacle, pour empêcher toute personne d’entrer en contact avec les parties sous
tension : on utilise des barrières ou des enveloppes.
- Par isolation : elle consiste à revêtir l’âme conductrice métallique d’enveloppes isolantes
pour éviter tout contact avec cette dernière ou pour la protéger contre l’eau.

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