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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
La marque essentielle d’un projet est donc d’être une activité temporaire, avec un début et une fin,
un objectif de résultat identifiable et des ressources permettant un bilan individuel (déconnecté du
bilan général de l’entreprise). Le projet est également singulier (deux projets ne sont presque jamais
identiques), novateur et plus ou moins complexe (nombre et imbrication des parties prenantes). Un
projet peut être défini par certains traits caractéristiques :
Le caractère unique est une caractéristique importante des livrables d'un projet.
• Induction du changement
Dans une perspective managériale, un projet a pour but de faire passer une organisation d’un
état à un autre afin d’atteindre un objectif précis.
• Valeur commerciale
1
PHEBE MAKUNGA
2
La valeur commerciale d’un projet désigne le bénéfice que les résultats d’un projet spécifique
confèrent à ses parties prenantes, sous forme tangible ou intangible
❖ Des impératifs légaux, de santé ou de sécurité publique existent. C'est bien entendu
là que s'exerceront les contraintes les plus fortes, leur non-respect étant
susceptible de remettre en cause le projet lui-même.
❖ Des impératifs de nature commerciale, des engagements contractuels existent : le
projet doit s'y conformer
• Contraintes de délai
Un projet est limité dans le temps. De ce constat, découle la contrainte de délais. On pourra
succinctement les résumer aux deux cas suivants : soit des contraintes externes absolues,
soit des contraintes dues aux clients.
• Contraintes de coûts
• Equilibre des contraintes
Les contraintes de délais, de coûts et de qualité sont indissociables de la notion de projet.
Toutes trois existent toujours, mais le projet n'est gérable que lorsqu'une au moins n'est pas «
en butée ». Un projet est gérable lorsque l'une de ces contraintes n'est pas "en butée" ou
n'a pas atteint ses limites. Par exemple, si le délai est un facteur clé, mais qu'il y a une
certaine flexibilité dans le budget et la qualité, le chef de projet peut travailler pour garantir
que le projet est terminé dans les délais impartis sans sacrifier la qualité. De même, si le coût
est un facteur clé, mais qu'il y a une certaine flexibilité dans le délai et la qualité, le chef de
projet peut travailler pour réduire les coûts sans affecter la qualité ou le délai.
Le triangle des contraintes est un modèle couramment utilisé en gestion de projet pour
représenter les trois principales contraintes auxquelles tout projet est soumis : le temps, le
coût et la qualité. Selon ce modèle, ces trois contraintes sont interdépendantes et tout
changement dans l'une de ces contraintes aura un impact sur les deux autres. Par exemple, si
l'on réduit le temps nécessaire pour terminer un projet, cela peut augmenter les coûts ou
affecter la qualité du produit final.
Il est crucial pour le chef de projet d'être conscient de ces équilibres et des marges de
manœuvre disponibles pour gérer ces contraintes. Par exemple, si un projet a une date de
livraison impérative, le chef de projet devra peut-être réduire le périmètre du projet ou
augmenter les ressources pour respecter cette échéance. De même, si le coût est un facteur
clé, le chef de projet devra peut-être chercher des moyens d'optimiser l'utilisation des
ressources ou d'optimiser les processus pour réduire les coûts.
En fin de compte, la gestion efficace des contraintes du triangle des contraintes est un
élément clé de la stratégie de conduite d'un projet réussi. En gardant une vue d'ensemble sur
les contraintes et en comprenant les marges de manœuvre, le chef de projet peut prendre
des décisions éclairées pour optimiser les ressources, les délais et la qualité afin de garantir le
succès du projet.
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Un management de projet efficace doit être considéré comme une compétence stratégique
au sein des organisations. Ainsi, elles peuvent :
− lier les résultats du projet aux objectifs commerciaux ;
− être plus compétitives sur leurs marchés ;
− pérenniser leurs activités ;
− réagir face à l’impact des changements de l’environnement commercial sur les projets en
adaptant les plans de management de projet.
Un projet peut être managé de trois façons distinctes, à savoir comme un projet autonome
(en dehors d’un portefeuille ou d’un programme), au sein d’un programme ou au sein d’un
portefeuille.
Un portefeuille désigne des projets, des programmes, des portefeuilles secondaires et des
opérations, managés en tant que groupe, afin d’atteindre des objectifs stratégiques
Au cours du cycle de vie du produit, les projets et les opérations peuvent se croiser en
certains points, comme :
− lors du développement d’un nouveau produit, de l’amélioration d’un produit ou de
l’extension du périmètre opérationnel ;
− lors de l’amélioration des opérations ou du processus de développement de produit ;
− à la fin du cycle de vie du produit ;
− à chaque phase de clôture.
• Processus de management de projet
Le cycle de vie du projet est géré en réalisant une série d’activités de management de projet
appelées processus de management de projet.
Chaque processus de management de projet produit une ou plusieurs données de sortie à
partir d’une ou plusieurs données d’entrée à l’aide des outils et techniques appropriés du
management de projet.
Les données de sortie peuvent être des livrables ou des réalisations
Les groupes de processus de management de projet sont des regroupements logiques des
processus de management de projet qui visent à atteindre des objectifs spécifiques du projet.
Ils sont indépendants des phases du projet et se répartissent en cinq groupes : l'initialisation,
la planification, l'exécution, la maîtrise et la clôture.
Le groupe de processus d'initialisation permet de définir un nouveau projet ou une nouvelle
phase d'un projet existant, tandis que
Le groupe de processus de planification permet de définir le périmètre du projet et d'affiner
les objectifs.
Le groupe de processus d'exécution permet d'accomplir le travail défini dans le plan de
management du projet,
Le groupe de processus de maîtrise permet de suivre et de réguler l'avancement du projet,
et le groupe de processus de clôture permet de clore formellement un projet, une phase ou
un contrat.
1.5. Succès du projet
Pour qualifier la réussite du projet, il est nécessaire de se comparer aux dernières références de
base adoptées par les parties prenantes autorisées. Le chef de projet est responsable de la mise
en place de limites réalistes et réalisables pour le projet, et il en répond.
Le succès du projet se mesure à la satisfaction du client et à la qualité du résultat, c’est-à-dire à
la conformité du produit, à ce qui est attendu, livré dans le respect du délai imparti et du budget
alloué.
Il est important d’énoncer clairement les objectifs du projet et de choisir des objectifs
mesurables. Les parties prenantes clés et le chef de projet doivent répondre à trois questions
:
− Qu’est-ce qui détermine le succès de ce projet ?
− Comment mesurer le succès ?
− Quels sont les facteurs qui peuvent impacter le succès ?
Pour ceux qui participent à un projet, le succès du projet est normalement considéré comme la
réalisation des objectifs prédéterminés du projet tandis que le public a généralement une
attention basée sur la satisfaction des utilisateurs.
La réussite du projet exige une combinaison du succès du produit (service, résultat) et le succès
de la gestion de projet.
En général, on considère comme réussi si le respect des engagements se réalise avec moins
de 15% d’écart sur le paramètre.
Les sources d’échec peuvent être identifiées dans le projet lui-même ou à l’extérieur.
Les causes principales sont :
❖ Mauvaise communication,
❖ Mauvaise estimation des couts, de l’échéancier ou des ressources,
❖ Mauvaise gestion du changement
❖ Et mauvaise définition du périmètre
La gestion de l’intégration du projet implique de faire des choix dans les domaines suivants :
− l’allocation des ressources ;
− l’équilibre entre des contraintes divergentes ;
− l’examen d’approches alternatives ;
− l’adaptation des processus pour atteindre les objectifs du projet ;
− la gestion des interdépendances entre les domaines de connaissance.
− Maîtriser les changements—Ce processus consiste à passer en revue toutes les demandes
de changement, puis approuver et gérer les changements apportés aux livrables, aux actifs
organisationnels, aux documents et au plan de management du projet, puis communiquer les
décisions.
− Clore le projet ou la phase—Ce processus consiste à finaliser toutes les activités d’un
projet, d’une phase ou d’un contrat.
Les projets et le management de projet sont intégratifs par nature. Cela signifie que la gestion
de projet implique la coordination de plusieurs processus et phases de travail qui doivent être
gérés de manière cohérente pour garantir le succès du projet.
Les projets sont des efforts temporaires qui sont entrepris pour créer un produit, un service
ou un résultat unique. Ils sont souvent complexes et impliquent plusieurs parties prenantes
avec des objectifs différents. Pour garantir que tous les objectifs sont atteints, il est essentiel
de gérer le projet de manière intégrée.
Plus le projet est complexe et plus les attentes des parties prenantes sont diverses, plus la
méthode d’intégration doit être sophistiquée.
La charte de projet : un document qui définit formellement les objectifs, les livrables et les
parties prenantes du projet.
Le plan de management de projet : un document qui décrit la manière dont le projet sera
géré, exécuté, contrôlé et clôturé.
La gestion des parties prenantes : la gestion des relations avec toutes les parties prenantes
du projet, y compris les clients, les fournisseurs, les employés et les partenaires.
L’intérêt principal de ce processus est d’offrir un lien direct entre le projet et les objectifs
stratégiques de l’organisation, de créer une identification formelle du projet et de montrer
l’engagement de l’organisation dans le cadre du projet.
La charte du projet peut être élaborée par le sponsor ou le chef de projet en collaboration
avec l’entité initiatrice.
Cette collaboration permet au chef de projet de mieux comprendre l’objet, les objectifs et les
bénéfices attendus du projet. Cette compréhension permettra une allocation efficiente des
ressources aux activités du projet. La charte du projet donne au chef de projet le droit de
planifier, d’exécuter et de maîtriser le projet.
Une charte de projet n’est pas un contrat à proprement parler, car sa création ne donne pas
lieu à l’échange ou à la promesse d’une quelconque contrepartie ou somme d’argent.
L’intérêt principal de ce processus est de produire un document complet qui définit la base
de tout le travail du projet et la façon dont le travail sera accompli. Ce processus est exécuté
au moins une fois ou à plusieurs moments prédéfinis durant le projet.
Le plan de management du projet définit la façon dont le projet sera exécuté et maîtrisé, puis
clos.
Le plan de management du projet doit reposer sur des références de base. En d’autres
termes, il est nécessaire de définir au moins les références du projet concernant le
périmètre, la durée et le coût, afin de pouvoir mesurer et comparer l’exécution du projet à
ces références mais aussi en gérer les performances.
Pour les projets qui évoluent dans le contexte d’un programme ou d’un portefeuille, il y a lieu
d’élaborer un plan de management du projet qui soit cohérent avec le plan de management
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Diriger et gérer le travail du projet est le processus qui consiste à guider et à exécuter le
travail défini dans le plan de management du projet et à appliquer les changements
approuvés pour atteindre les objectifs du projet.
L’intérêt principal de ce processus est qu’il garantit une gestion globale du travail et des
livrables du projet, améliorant ainsi ses chances de réussite. Ce processus est exécuté tout au
long du projet.
Gérer les connaissances du projet est le processus qui consiste à utiliser les connaissances
existantes et à acquérir de nouvelles connaissances pour atteindre les objectifs du projet et
contribuer à l’apprentissage organisationnel.
La gestion des connaissances concerne à la fois les connaissances tacites et explicites pour
deux motifs : la réutilisation des connaissances existantes et la création de nouvelles
connaissances.
D’un point de vue organisationnel, la gestion des connaissances consiste à s’assurer que les
compétences, l’expérience et l’expertise de l’équipe projet et des autres parties prenantes
sont utilisées avant, pendant et après le projet.
Maîtriser le travail du projet est le processus qui consiste à suivre, passer en revue et
communiquer l’avancement global par rapport aux objectifs de performance définis au plan
de management du projet.
L’intérêt principal de ce processus est qu’il permet aux parties prenantes de comprendre
l’état actuel du projet, de reconnaître les mesures prises pour traiter les écarts de
performance et d’avoir une visibilité sur son état futur avec des prévisions sur l’échéancier et
les coûts.
La maîtrise est une activité de management de projet qui est effectuée tout au long de
l’exécution du projet.
Clore le projet ou la phase est le processus de finalisation de toutes les activités d’un projet,
d’une phase ou d’un contrat.
L’intérêt principal de ce processus est que les informations du projet ou de la phase sont
archivées, le travail prévu est achevé et les ressources de l’équipe organisationnelle sont
libérées afin de mener d’autres projets. Ce processus est exécuté au moins une fois ou à
plusieurs moments prédéfinis durant le projet.
La clôture du projet consiste à finaliser toutes les activités, archiver les informations, libérer
les ressources et transférer les produits ou services, tout en satisfaisant les critères prévus et
en documentant les raisons d'une éventuelle annulation, impliquant toutes les parties
prenantes concernées
• Présentation
La gestion du périmètre du projet inclut les processus requis pour s’assurer que tout le travail
requis par le projet, et seulement le travail requis, est effectué pour mener le projet à son
terme avec succès. La gestion du périmètre du projet porte essentiellement sur la définition
et la maîtrise de ce qui est inclus dans le projet et de ce qui en est exclu.
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La gestion du périmètre du projet vise à s'assurer que tout le travail requis pour mener le
projet à bien est effectué, et seulement ce travail. Elle inclut la définition et la maîtrise de ce
qui est inclus et exclu du projet. Les processus de gestion du périmètre comprennent la
planification de la gestion du périmètre, la collecte des exigences des parties prenantes, la
définition du périmètre, la création du WBS (Work Breakdown Structure), la validation du
périmètre et la maîtrise du périmètre.
Valider le périmètre est le processus qui consiste à formaliser l’acceptation des livrables du
projet terminé.
Définir le périmètre est le processus qui consiste à élaborer une description détaillée du
projet et du produit. L’intérêt principal de ce processus est qu’il décrit les limites du produit,
du service ou du résultat et les critères d’acceptation
L’énoncé détaillé du périmètre du projet comprend les éléments suivants, soit directement,
soit par référence à d’autres documents :
❖ Livrables
❖ Critères d’acceptation
❖ Exclusions du projet
Bien que la charte du projet et l’énoncé du périmètre du projet soient parfois perçus comme
présentant un certain degré de redondance, ils diffèrent par leur niveau de détail. La charte du
projet contient des informations générales, tandis que l’énoncé du périmètre du projet contient
une description détaillée des composants du périmètre.
• La décomposition du travail total du projet en lots de travaux met généralement en jeu les
activités suivantes :
Quelques règles de bonne pratique sont à retenir dans l’établissement de cet organigramme
technique :
− Les tâches du dernier niveau ne doivent pas être trop nombreuses : on se limite
généralement à une centaine pour un projet. L’excès de détail est un facteur accroissant le
risque d’échec.
− Les tâches ne doivent pas être d’importance trop inégale que ce soit en termes de la durée ou
de consommation de ressources.
− Les tâches doivent être suffisamment homogènes pour les traiter comme un centre de coût
différent : ainsi il doit y avoir unicité de responsabilité.
Le WBS (Work Breakdown Structure) et le PBS (Product Breakdown Structure) sont deux
outils de planification de projet qui ont des objectifs différents :
Le WBS décompose le projet en tâches et en activités nécessaires pour atteindre les objectifs
du projet. Il s'agit d'une structure orientée tâches qui permet de planifier, d'organiser et de
suivre les travaux à effectuer pour réaliser le projet. Le WBS est principalement utilisé par les
chefs de projet pour gérer les délais, les coûts et les ressources.
En résumé, le WBS se concentre sur les tâches nécessaires pour atteindre les objectifs du
projet, tandis que le PBS se concentre sur les composants nécessaires pour créer le produit
final. Bien que ces deux structures soient étroitement liées, elles ont des objectifs différents
et sont utilisées par des parties prenantes différentes du projet.
Le formalisme OBS (Organisation Breakdown Structure) vise à répondre à la question « qui fait quoi
dans le projet ? ».
− les colonnes identifient les différents acteurs (ou personnes physiques suivant le cas).
Le RBS (Resources Breakdown Structure) d’un projet est la même chose que l’OBS mais en
considérant les ressources matérielles et non plus les personnes affectées au projet.
Le CBS (Cost Breakdown Structure) est un arbre calqué sur le WBS où chaque élément est valorisé par
un coût. L’unité de valorisation peut être monétaire ou en unité de charge (heure, homme.jour,).
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• Introduction
❖ L’unanimité : l'unanimité est une décision selon laquelle tous les participants
approuvent une ligne d'action unique. Pour parvenir à l'unanimité, une des
méthodes proposées est la technique de Delphes.
Dans le but de préserver l'anonymat, seul l'animateur a accès aux réponses des
experts. Cela permet de garantir la confidentialité des réponses et d'éviter les
pressions externes qui pourraient influencer les décisions prises. Grâce à cette
méthode, il est possible d'obtenir l'unanimité en prenant en compte les opinions des
experts sans qu'aucun d'entre eux ne soit désavantagé ou influencé par les autres.
Les critères de sélection sont souvent utilisés dans le cadre de la sélection de ressources
humaines.
− Disponibilité. Identifier si le candidat est disponible pour travailler sur le projet pendant la
période nécessaire. Détecter tout problème de disponibilité pendant la durée du projet.
− Coût. Vérifier si le coût relatif à l’ajout d’un candidat ne dépasse pas le budget prescrit.
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− Comportement. Déterminer si le candidat est capable de travailler avec les autres dans une
équipe soudée.
• Approche d’estimation
Certaines grandeurs caractéristiques du projet doivent être estimées a priori avant d’obtenir
l’ensemble des données précises. Cette évaluation est nécessaire pour démarrer et exécuter
les processus.
Les techniques d’estimation sont utilisées notamment pour la durée des taches et du projet,
le cout du projet, les besoins en ressources des taches et du projet. Il existe essentiellement
quatre approches.
❖ Estimation ascendante
L’estimation ascendante est une méthode d’estimation qui agrège les estimations des
niveaux inférieurs de la structure de découpage du projet (SDP).
Prenons l’exemple d’un projet de construction d’une maison. Pour estimer le coût
total du projet, on peut utiliser l’estimation ascendante en suivant les étapes
suivantes:
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2. Totalisation des valeurs détaillées: additionner les coûts estimés pour chaque lot
de travail ou activité.
3. Remontée des valeurs vers des niveaux de détail supérieurs: additionner les
coûts estimés pour chaque niveau de la structure de découpage du projet (SDP)
jusqu’à obtenir une estimation globale du projet1
L’estimation par analogie est une technique d’estimation d’une activité ou d’un projet
en utilisant des données historiques d’une activité ou d’un projet similaire.
L’estimation par analogie utilise les paramètres d’un projet antérieur similaire, tels
que la durée, la taille, le budget, la charge et la complexité, comme référence pour
l’estimation. C’est une approche d’estimation grossière qui doit être ajustée et
contextualisée pour tenir compte des différences de complexité entre les projets
L’estimation par analogie est d’autant plus fiable que les activités précédentes sont
semblables, non seulement en apparence, mais surtout dans les faits, et que les
membres de l’équipe de projet qui effectuent les estimations possèdent l’expertise
requise.
Par exemple, pour estimer le budget d’un projet de construction, on peut utiliser la
technique d’estimation analogue en identifiant une réalisation passée comparable au
projet actuel à estimer.
❖ Estimation paramétrique
L’exactitude des estimations d’une activité unique peut être améliorée en prenant en
compte l’incertitude et le risque de l’estimation. La méthode utilise trois valeurs
d’estimation pour définir la plage approximative d’une activité :
− Plus probable (dPP). Cette estimation est fonction de l’activité, compte tenu des
ressources qui seront vraisemblablement affectées, de leur productivité, des attentes
réalistes de leur disponibilité pour cette activité, des dépendances d’autres
participants et des interruptions. Elle est basée sur une évaluation réaliste du travail
nécessaire.
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− Optimiste (dO). L’estimation est basée sur l’analyse du meilleur scénario possible
pour l’activité.
− Pessimiste (dP). L’estimation est basée sur l’analyse du pire scénario possible pour
l’activité.
En fonction de la répartition supposée des valeurs contenues dans la plage des trois
estimations, la valeur estimée dE peut être calculée à l’aide d’une formule. La
distribution triangulaire et la distribution bêta sont deux formules souvent utilisées.
En voici le détail :
Les estimations basées sur les trois points, avec une distribution définie, donnent une
valeur attendue et précisent la plage d’incertitude autour de cette valeur.
• Techniques de modélisation
Les conflits sont inévitables en projet, règles de base et bonnes pratiques en gestion de projet
permettent de les réduire.
Il existe cinq techniques globales de résolution des conflits. Chacune d’elles ayant ses propres
usage et circonstances, elles ne sont pas données ici dans un ordre particulier
− Force/compétition. Imposer son point de vue aux dépens des autres se traduit par des
solutions du type gagnant-perdant généralement mises en place par le biais d’une position de
pouvoir pour résoudre une situation d’urgence.
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• Compétences interpersonnelles
❖ Leadership.
❖ Influence
−Planifier la gestion de l’échéancier—Ce processus consiste à établir les politiques, les procédures
et la documentation pour la planification, le développement, la gestion, l’exécution et la maîtrise
de l’échéancier du projet.
− Définir les activités—Ce processus consiste à identifier et à documenter les actions spécifiques à
entreprendre pour produire les livrables du projet.
− Estimer la durée des activités—Ce processus consiste à estimer le nombre de périodes de travail
requises pour accomplir chacune des activités avec les ressources estimées.
− Maîtriser l’échéancier—Ce processus consiste à suivre l’état du projet, dans le but de mettre à
jour l’échéancier du projet et de gérer les changements affectant la référence de base de
l’échéancier.
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Les tâches sont habituellement les plus petits composants qui servent de base à l’estimation,
l’échéancier, l’exécution, la surveillance et la maîtrise du travail du projet.
Une tâche est une action (activité) à mener pour aboutir à un résultat. A chaque tâche
définie, il faut associer :
− avoir un objet ;
− comporter une entrée et une sortie, constituant l’interface avec les autres tâches
− enfin, préciser l’identification des éléments de l’organigramme des tâches. La structure des
identificateurs et notamment les codes à utiliser sont à respecter par tous les participants.
Quatre catégories de relation entre tâches peuvent être rencontrées, deux de contrainte
temporelle et deux de contrainte sur les ressources :
− Les contraintes d’antériorité qui disent qu’une tâche ne peut commencer avant la fin d’une
autre. Ces contraintes sont cependant à nuancer dans le cas d’un recouvrement partiel
possible entre tâches ;
− Les contraintes de localisation temporelle qui disent qu’une tâche ne peut commencer
avant une date donnée ou ne peut débuter après une date donnée. Ces contraintes se
compliquent s’il s’agit d’interdire l’exécution de la tâche durant une période donnée ;
− Les contraintes disjonctives qui disent que deux tâches ne peuvent être exécutées en
même temps car faisant appel à la même ressource ;
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− Les contraintes cumulatives qui tiennent compte du partage entre plusieurs tâches d’une
ressource disponible en quantité limitée.
L’estimation de la durée des activités utilise les informations sur le périmètre du travail de
l’activité, les types de ressources ou les niveaux de compétence nécessaires, les quantités de
ressources estimées et les calendriers des ressources
Les autres facteurs à prendre en considération pour estimer la durée sont notamment les
suivants :
❖ Loi des rendements décroissants : Lorsqu’un facteur (une ressource, par exemple)
utilisé pour déterminer l’effort requis afin de produire une unité de travail est
augmenté alors que d’autres facteurs restent fixes, on atteint finalement un point où
les ajouts à ce facteur commencent progressivement à produire moins ou à diminuer
les augmentations de productivité.
L’estimation de la durée des activités est liée aux types de ressources, à leurs quantités
estimées et leurs calendriers
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𝒕𝒊 ≥ 𝒕𝟎 ∀𝒊 = 𝟏, 𝟐, … 𝒏 (3.1)
− Les contraintes de succession temporelle expriment que la tâche j ne peut débuter avant
que toute tâche i préalable à j ne soit finie :
− Les contraintes de fin de projet expriment que toute tâche i doit être finie avant la fin de
projet :
𝒕𝒊 + 𝒅𝒊 ≤ 𝒕𝒇 ∀𝒊 = 𝟏, 𝟐, … 𝒏
− Représenter les tâches dans des rectangles en indiquant les informations de la tâche.
− Lier les rectangles par des arcs en indiquant les dépendances logiques entre les tâches.
− Faire relier toutes les tâches qui n'ont pas de prédécesseur vers une tâche fictive commune
appelé "Début". Faire relier toutes les tâches qui n'ont pas de successeur vers une tâche
fictive commune appelé "Fin"
Les étapes :
Une tâche critique est une tâche dont les dates de début au plus tôt et au plus tard coïncident.
Le chemin critique correspond à la séquence de tâches qui détermine la durée totale du projet.
La programmation effective d'un projet implique de prendre en compte les tâches non critiques, qui
permettent différentes solutions pour atteindre le temps total minimum de réalisation du projet.
La prudence encourage à programmer les tâches non critiques le plus tôt possible pour avoir des
marges de temps suffisantes pour absorber les aléas.
L'économie incite à programmer les tâches non critiques le plus tard possible pour minimiser les
coûts et éviter les dépenses inutiles.
Ces deux principes sont souvent en conflit et nécessitent un arbitrage de la part du gestionnaire de
projet.
Pour gérer les risques, il est conseillé de mettre un tampon entre la date de fin des tâches sans
descendant et la date de fin du projet, et de considérer chaque chemin non critique en mettant un
tampon entre le dernier descendant non critique du chemin et son propre descendant qui est une
tâche critique.
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• Introduction
Le cycle de vie d'un projet décrit les différentes étapes par lesquelles le projet passe, de sa
conception à sa clôture. Les étapes du cycle de vie peuvent varier selon le type de projet,
mais elles comprennent généralement la définition des besoins, la planification, l'exécution,
le suivi et le contrôle, et la clôture.
Les cycles de vie prédictifs (aussi appelés totalement planifiés) sont ceux dans lesquels le
contenu du projet, ainsi que la durée et les coûts requis pour livrer le contenu, sont
déterminés dans une phase aussi précoce que possible du cycle de vie.
Les cycles de vie itératifs et incrémentiels sont ceux où les phases de projet (également
appelées itérations) répètent de façon intentionnelle une ou plusieurs activités de projet au
fur et à mesure que l’équipe de projet acquiert une meilleure compréhension du produit.
Les cycles de vie adaptatifs (aussi appelés méthodes basées sur le changement ou méthodes
agiles) sont destinés à répondre à de grands degrés de changement et une participation
continue de la part des parties prenantes.
• Phases du projet
Un projet peut être divisé en un nombre variable de phases. Une phase de projet est un
ensemble d’activités du projet liées logiquement et qui aboutit à l’achèvement d’un ou de plusieurs
livrables.
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Tous les projets peuvent être schématisés selon la structure de cycle de vie générique
suivante.
1. Démarrage du projet
2. Organisation et préparation
4. Clôture du projet
4.2.1. Définition
Un projet de développement est un ensemble d'activités visant à atteindre, dans des délais
fixés et avec un budget donné, des objectifs définis concernant le développement socio-
économique d’une communauté, d'une région, d'un ou de plusieurs pays.
4.2.2 Particularité
Est de mobiliser et de mettre à profit des ressources dans l'optique d'obtenir des résultats
précis, dans des délais déterminés et en respectant un certain budget.
− des parties prenantes clairement identifiées, comprenant le groupe cible principal et les
bénéficiaires finaux ;
Les objectifs, les domaines et l'échelle de projets de développement peuvent être très variés.
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− Les projets de grande envergure par contre peuvent mettre en jeu des millions et s'étaler
sur plusieurs années.
− Certains projets se limitent à une communauté et, bien qu'utilisant des ressources limitées,
produisent des résultats substantiels dans des délais relativement courts.
− L’efficience : On mesure l’efficience d’un projet par la balance entre le coût des
investissements et les profits obtenus. Ainsi, le management est dit efficient s’il
parvient à mener le maximum d’activités avec le minimum de moyens.
− L’efficacité : En bref, ce concept détermine la mesure dans laquelle un projet atteint
ses objectifs, en qualité et en quantité.
− L’impact : Il s'agit du changement, positif ou négatif, direct ou indirect, prévu ou
imprévu, voulu ou pas voulu, produit par la réalisation d'une intervention. Il peut
également être considéré comme un critère d'évaluation qui indique tous les effets
d'une intervention dans différents domaines : financier, économique, social, culturel,
institutionnel, environnemental
Phases fondamentales
Le Cycle du Projet comporte trois phases fondamentales : avant, pendant et après le projet.
− Le suivi,
− La rédaction de rapports,
− L’évaluation ex-post.
− Les critères et procédures de prise de décision sont définis à chaque phase (y compris
l'information clé et les critères d'appréciation de la qualité) ;
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− Les phases du cycle sont progressives : chaque phase doit être terminée avant de pouvoir
entamer la suivante avec succès ; et
− identification : énoncé de l'idée initiale d’un projet associée à une orientation générale et
une analyse de situation ;
− mise en œuvre : déroulement du projet en conformité avec les objectifs visés par la
réalisation d'activités programmées orientées vers l'obtention de résultats précis ;
− suivi : vérification régulière et continue de la bonne marche du projet pour intégrer, au fur
et à mesure du déroulement, les actions correctives nécessaires ;
− évaluation : bilan à des périodes données pour apprécier et mesurer l'atteinte des objectifs
et faire des recommandations pour la poursuite du projet ou pour la mise en place de projets
similaires.
Prenons l'exemple d'un projet de construction d'une école dans une région
défavorisée. Le cadre logique pour ce projet pourrait ressembler à ceci :
Objectifs :
Objectif général : Améliorer l'accès à l'éducation dans la région défavorisée en
construisant une école fonctionnelle.
Objectifs spécifiques :
• Résultat 2 : Tous les élèves de la région ont accès à une éducation de qualité.
• Les entrepreneurs et les fournisseurs de matériaux sont disponibles pour travailler sur
le projet.
ENVIRONNEMENT DU PROJET
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L'environnement du projet est l'ensemble des facteurs internes et externes qui peuvent
influencer la réussite ou l'échec d'un projet. Il est important de prendre en compte cet
environnement dès la phase de planification, car cela permet de mieux comprendre les
enjeux du projet, d'identifier les risques potentiels et de mettre en place des mesures pour y
faire face.
Facteurs environnementaux internes à l’organisation
L'environnement interne concerne les facteurs internes à l'organisation qui peuvent affecter
la réalisation du projet. Ces facteurs peuvent inclure la culture organisationnelle, les
processus de gestion de projet, les ressources disponibles (humaines, financières,
matérielles), la qualité des communications au sein de l'équipe de projet, la capacité à
résoudre les conflits, la qualité des compétences des membres de l'équipe, etc.
❖ Culture, structure et gouvernance organisationnelles
❖ Répartition géographique des installations et des ressources
❖ Infrastructure
❖ Logiciels informatiques
❖ Disponibilité des ressources
❖ Aptitudes du personnel
Les bases de connaissance de l’organisation : actifs constamment mis à jour à l’aide des
informations acquise du projet. Exemple : la performance financière, les retours
d’expérience, les problèmes et les indicateurs de performance mais aussi les défauts qui sont
corrigés au fil du projet.
SYSTÈME DE L’ORGANISATION
Parmi les facteurs du système, on peut citer :
❖ Les éléments de management ;
❖ Les cadres de gouvernance ;
Les types de structures organisationnelles.
Conclusion
Ainsi, pour une meilleure planification, exécution et clôture du projet, le chef du projet ou la
direction managériale du projet doit :
Avoir une bonne compréhension des facteurs environnementaux de l’organisation, les actifs
organisationnels
Disposer des éléments de management efficaces ;
Adopter les dispositions ou cadres de gouvernance favorisant le succès du projet
Et adopter des structures organisationnelles capables de produire les livrables du projet en
tenant compte du temps et des couts de réalisation.
Vu le caractère souvent complexe de l’environnement, il est conseillé de saucissonner les
taches pour une bonne maitrise et une bonne exécution du projet.
portefeuille de projets est cruciale pour garantir que tous les projets sont menés à
bien dans les délais et les budgets impartis.
La relation « projet-entreprise » est, dans ce cas, faible.
5.0. PRESENTATION
Le management des coûts du projet comprend :
− Estimer les coûts - C’est le processus qui consiste à calculer une approximation des
ressources monétaires nécessaires à l’accomplissement des activités du projet.
− Déterminer le budget - C’est le processus qui consiste à consolider les coûts
estimés de chaque activité individuelle ou de chaque lot de travail de façon à établir
une référence de base des coûts approuvée.
− Maîtriser les coûts - C’est le processus qui consiste à surveiller l’état du projet dans
le but de mettre à jour son budget et à gérer les modifications affectant la référence
de base des coûts.
La maîtrise des coûts du projet consiste à :
− agir sur les facteurs qui engendrent des changements dans la référence de base des
coûts autorisée ;
− s’assurer que toutes les demandes de changement sont traitées en temps voulu ;
− gérer les changements au fur et à mesure qu’ils se présentent ;
− s’assurer que les dépenses ne dépassent pas les fonds autorisés par période, par
composant du WBS, par activité, ainsi que pour l’ensemble du projet ;
− suivre la performance des coûts afin d’identifier et comprendre les écarts par
rapport à la référence de base des coûts ;
− suivre la performance du travail par rapport aux dépenses qu’il a entraînées ;
− empêcher que des changements non approuvés soient apportés dans les rapports
ou l’utilisation des coûts et ressources ;
− informer les parties prenantes concernées de tous les changements approuvés et
des coûts associés ;
− ramener les surcoûts prévus dans des limites acceptables.
❖ Maitrise des couts par la valeur acquise
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(SV = EV - PV) et les écarts à terminaison (VAC = BAC - EAC). Les écarts les
plus couramment analysés sont ceux des coûts et des délais.
Les mesures de performance des coûts permettent d'évaluer l'importance de
l'écart par rapport à la référence de base initiale des coûts. Pour les projets
qui n'utilisent pas l'EVM, des analyses similaires peuvent être effectuées en
comparant les coûts planifiés aux coûts réels de l'activité.
Il est possible de réaliser une analyse plus approfondie afin de déterminer la
cause et le degré de l'écart par rapport à la référence de base de l'échéancier
et toute action corrective ou préventive nécessaire.
Les indices de performance des délais (SPI) et des coûts (CPI) sont des
mesures de rendement qui permettent de prévoir les estimations finales
d'achèvement du projet. La plage d'écart acceptable aura tendance à se
réduire au fur et à mesure que le travail sera accompli.
En utilisant l'analyse des écarts, nous pouvons calculer les écarts de coûts et
de délais pour évaluer la performance actuelle du projet.
Ecart de délais :
La valeur planifiée (PV) pour la construction après 4 mois est de 40 % de la
construction totale, soit 80 000 € (40% de 200 000 €). La valeur acquise (EV)
pour la construction après 4 mois est de 150 000 €. Ainsi, l'écart de délais
(SV) est de SV = EV - PV = 150 000 € - 80 000 € = 70 000 €. Cela indique que le
projet est en avance de 70 000 € sur l'échéancier.
Ecart de coût :
Le coût réel (AC) pour la construction après 4 mois est de 150 000 €. La
valeur acquise (EV) pour la construction après 4 mois est de 40 % de la
construction totale, soit 80 000 € (40% de 200 000 €). Ainsi, l'écart de coût
(CV) est de CV = EV - AC = 80 000 € - 150 000 € = -70 000 €. Cela indique que
le projet dépense 70 000 € de plus que ce qui était prévu à ce stade du
projet.
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Sur la base de ces analyses, il est clair que le projet est en avance par rapport
à l'échéancier, mais qu'il dépense plus que ce qui était prévu. Il est donc
nécessaire de prendre des mesures correctives pour contrôler les coûts et
éviter un écart de coût plus important à la fin du projet.
➢ Indice de performance à terminaison du projet
L'indice de performance à terminaison du projet (TCPI) est un indicateur
utilisé en gestion de projet pour évaluer la performance des coûts à
atteindre avec les ressources restantes pour atteindre un objectif
managérial spécifié. Il permet de mesurer la performance des coûts
nécessaires pour terminer le travail non achevé sur le budget restant.
Le TCPI est exprimé sous forme de ratio qui correspond au coût pour
terminer le travail non achevé sur le budget restant. Cet indice doit être
atteint durant le travail restant pour atteindre un objectif managérial
spécifié, tel que le budget à terminaison ou le coût final estimé.
Si le budget à terminaison n'est plus atteignable, le chef de projet doit
prendre en compte un coût final estimé. Une fois approuvé, le coût final
estimé remplace le budget à terminaison dans le calcul de l'indice de
performance à terminaison du projet.
La formule de l'indice de performance à terminaison du projet basé sur le
budget à terminaison est (BAC - EV) / (BAC - AC). Cette formule est utilisée
pour mesurer la performance des coûts restants à partir du budget à
terminaison.
Si l'indice de performance des coûts cumulé est inférieur à la référence de
base, alors tout le travail restant doit être effectué avec l'indice de
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Imaginons qu'un projet ait été initialement estimé à 100 000€ (BAC) pour
être achevé en 12 mois. À la fin du mois 6, le projet est évalué à 50 000€ (EV)
et le coût réel à ce stade est de 60 000€ (AC).
Nous pouvons utiliser la formule TCPI (BAC) = (BAC - EV) / (BAC - AC) pour
calculer l'indice de performance à terminaison du projet basé sur le budget à
terminaison :
TCPI (BAC) = (100 000 - 50 000) / (100 000 - 60 000) = 0,83
Cela signifie qu'à partir de ce stade du projet, pour respecter le budget initial,
l'équipe de projet doit atteindre un ratio de 0,83 pour chaque euro dépensé.
Autrement dit, pour chaque euro dépensé, l'équipe de projet doit générer
une valeur équivalente à 0,83€ pour atteindre l'objectif de coût à terme.
Si, après une analyse approfondie, il est déterminé que le budget à terme
initial n'est plus atteignable, le chef de projet peut estimer le coût final du
projet (EAC) en fonction des performances actuelles. Supposons que le coût
final estimé soit de 150 000€. Nous pouvons utiliser la formule TCPI (EAC) =
(BAC - EV) / (EAC - AC) pour calculer l'indice de performance à terminaison
du projet basé sur le coût final estimé :
Cela signifie que pour atteindre l'objectif de coût final estimé, l'équipe de
projet doit atteindre un ratio de 0,45 pour chaque euro dépensé à partir de
ce stade du projet. Si le TCPI est inférieur à 1, cela signifie que l'équipe de
projet devra être plus efficace dans l'utilisation de ses ressources pour
respecter le budget à terme ou le coût final estimé.
L’actualisation est un processus qui permet de comparer des sommes d'argent versées ou
perçues à des dates différentes.
Elle est calculée à l'aide d'un taux d'actualisation, qui dépend de plusieurs variables telles
que les taux d'intérêt monétaires, la dépréciation monétaire et les taux de rendement de
certains placements sur le marché.
Le principe retenu est celui d'un taux d'actualisation constant sur la période, avec un calcul
d'intérêts composés. Pour actualiser un capital Vn à un taux d'actualisation i, on calcule sa
valeur Vo à une date antérieure à sa date d'échéance en utilisant la formule : Vo = Vn /
(1+i)^n. L'actualisation est l'inverse de la capitalisation.
Le temps de retour sur investissement est le délai au bout duquel on récupère le capital
investi.
En résumé, avant de réaliser un investissement, une entreprise doit définir ses priorités et
ses capacités de financement. Elle doit choisir les projets les plus rentables et stratégiques,
en tenant compte de sa capacité à financer ces projets, de ses choix stratégiques et de ses
priorités. Différentes sources de financement peuvent être utilisées, telles que
l'autofinancement, l'emprunt, les aides publiques, l'augmentation de capital ou le crédit-bail.
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• La VAN (valeur actuelle nette) mesure la valeur actuelle de tous les flux de trésorerie
d'un projet, actualisés au taux d'actualisation approprié. Si la VAN est positive, cela
signifie que le projet est rentable.
Le TRI (taux de rentabilité interne) est le taux d'actualisation auquel la VAN est nulle. Si le
TRI est supérieur au taux d'actualisation requis, cela signifie que le projet est rentable.
L'indice de profitabilité est égal à la VAN divisée par le coût initial de l'investissement. Si
l'indice est supérieur à 1, le projet est rentable.
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L'avantage relatif compare les avantages et les coûts d'un projet avec ceux d'autres projets
ou alternatives. Si l'avantage relatif est positif, cela signifie que le projet est plus rentable que
les alternatives envisagées.
Le chef de projet doit posséder différentes compétences pour gérer les ressources
matérielles et humaines de l'équipe. Les ressources matérielles comprennent les
équipements, le matériel et les installations. Les ressources humaines désignent le personnel
qui travaille à temps plein ou à temps partiel, avec des compétences variées. Le chef de
projet doit déployer des efforts pour obtenir, gérer, motiver et responsabiliser l'équipe. Il doit
également être conscient des différents aspects ayant une influence sur l'équipe, tels que
l'environnement de l'équipe et la communication entre les parties prenantes. La gestion des
ressources matérielles vise à allouer et à utiliser efficacement les ressources nécessaires au
projet. L'échec de la gestion des ressources peut constituer une source de risque pour le bon
achèvement du projet.
Le chef de projet doit être conscient des différents aspects ayant une influence sur l’équipe,
comme :
− l’environnement de l’équipe ;
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A double contraintes
ressources partageables, tandis que les contraintes disjonctives imposent une contrainte
d'antériorité entre les tâches qui ne peuvent utiliser la même ressource en même temps.
La gestion des ressources limitées est basée sur la priorité donnée à chaque activité de projet
et vise à maximiser l'utilisation des ressources disponibles tout en minimisant la durée du
projet.
• Etapes de planification
❖ La définition des ressources.
❖ L’affectation des ressources.
❖ La consolidation des ressources, c’est une étape de cumulation de l’ensemble
des ressources nécessaires au projet
❖ La définition de la disponibilité des ressources.
L’un des modèles utilisés pour décrire le développement de l’esprit d’équipe est l’échelle de
Tuckman composée de cinq étapes de développement :
L'échelle de Tuckman est un modèle en cinq étapes couramment utilisé pour décrire le
développement de l'esprit d'équipe. Bien que ces étapes se produisent souvent dans l'ordre,
il est possible pour une équipe de rester bloquée dans une étape spécifique ou de régresser
à une étape précédente. De même, il est possible pour une équipe de sauter une étape,
surtout si les membres de l'équipe ont déjà travaillé ensemble.
Il est important de noter que la progression à travers les étapes de l'échelle de Tuckman n'est
pas linéaire, et que les équipes peuvent régresser ou avancer à différentes étapes selon les
circonstances.
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La gestion des risques consiste à identifier, évaluer et gérer les risques potentiels qui
pourraient survenir tout au long du projet. Les risques peuvent être liés à des aspects tels
que la portée, le calendrier, le budget, les ressources, les technologies, les partenaires, etc.
Une fois les risques identifiés, il est important de les évaluer en termes de probabilité
d'occurrence et d'impact sur le projet. Ensuite, des plans d'atténuation doivent être mis en
place pour gérer ces risques. Les plans d'atténuation peuvent inclure des mesures
préventives pour éviter que le risque ne se produise, ainsi que des plans de contingence pour
gérer le risque si jamais il se produit. La gestion des risques doit être un processus continu
tout au long du projet, car de nouveaux risques peuvent apparaître et des risques existants
peuvent évoluer.
La gestion de la qualité consiste à garantir que les livrables du projet répondent aux
exigences de qualité définies. Les exigences de qualité peuvent inclure des critères de
performance, des critères de sécurité, des critères de fiabilité, des critères de convivialité,
des critères de satisfaction client, etc. Il est important de définir ces exigences de qualité dès
le début du projet et de les communiquer clairement à toutes les parties prenantes
concernées. La gestion de la qualité peut inclure des processus tels que la planification de la
qualité, le contrôle de la qualité et l'assurance qualité. Le contrôle de la qualité consiste à
vérifier que les livrables répondent aux exigences de qualité définies, tandis que l'assurance
qualité consiste à garantir que les processus et les méthodes utilisés pour produire les
livrables sont conformes aux normes de qualité.
En résumé, la gestion des risques et de la qualité sont deux aspects essentiels de la gestion
de projet qui doivent être gérés de manière continue et appropriée pour assurer le succès du
projet.
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• Maîtriser la qualité
• L’assurance qualité
• Satisfaction du client
• Amélioration continue
• Responsabilité du management
Planifier la gestion de la qualité est un processus qui consiste à identifier les exigences et/ou
les normes de qualité à suivre pour le projet et ses livrables, et à documenter comment sera
démontrée la conformité à ces exigences et/ ou les normes de la qualité
Gérer la qualité consiste à transformer le plan de gestion de la qualité en activités ad hoc
tout en intégrant au projet les politiques qualité de l’organisation
Les activités et processus qu’applique le processus pour gérer la qualité sont :
• Achats routiniers
Il existe plusieurs circuits de distribution :
• S’assurer dans les cas nécessaires d’un service après une vente fiable
Les processus de management des approvisionnements du projet sont les suivants :
• Les procédures restreintes permettent aux seuls candidats que le promoteur a invités
à soumissionner de présenter une offre,
Le plan de passation des marchés est un document clé dans la gestion des achats d'un projet.
Il définit la stratégie de passation de marchés et les procédures à suivre pour l'acquisition des
biens, services et travaux nécessaires au projet. Le plan de passation des marchés est
important car il permet de garantir que les achats sont effectués de manière efficace,
efficiente et équitable, tout en respectant les règles et les normes éthiques et légales
applicables.
9.5.3.2. Délais
Les clients n’attendent pas seulement un produit de qualité, avec un coût intéressant en
proportion de sa valeur perçue, mais aussi un délai. Suivant les produits, les secteurs
industriels et commerciaux, suivant aussi les cultures et les pays, cette dimension du délai
peut prendre une part prépondérante dans le choix qu’un client fait de son fournisseur.
− Le temps de réactivité (ou temps de réponse), correspond au délai entre la demande
de livraison et la livraison réelle.
− Le temps d’écoulement représente quant à lui le temps de traversée des produits
(physiques) du point d’entrée au point de sortie d’un site. Il caractérise l’aptitude du système
industriel et logistique à servir rapidement une demande sans recours à des stocks
intermédiaires.
− Le délai de mise sur le marché est quant à lui vital pour les produits nouveaux ou
fortement évolutifs (informatique, pharmacie...).
9.5.3.3. Stocks
Ils sont là pour assurer la disponibilité des produits dont on a besoin et permettre un bon
service au client malgré des temps d’approvisionnement longs ou peu fiables. Mais ils
présentent de graves inconvénients : ils sont à l’origine de coûts importants et, de plus, ont
des « effets secondaires » ennuyeux : ils rendent plus compliquée la gestion, moins directe la
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détection des problèmes de qualité. Ils constituent vite une mauvaise habitude dont on ne
peut plus se passer.
C’est une fonction qui exerce un ensemble de métiers spécifiques, mais qui, en même temps,
est transversale dans le projet, par toutes les interactions qu’elle est amenée à exercer.
Plusieurs variantes sont observées en ce qui concerne la place de la logistique, avec
notamment des différences notables sur :
— le caractère établi ou non de la fonction dans le projet, sa présence officielle et son
rattachement dans l’organigramme ;
— les pratiques effectives, le professionnalisme logistique des manières de travailler au
quotidien.
Dans un site industriel ou de distribution, la logistique est une fonction très importante. C’est
le plus souvent au chef du projet qu’est rattaché le responsable logistique. Le contenu de la
fonction logistique couvre généralement les approvisionnements, la gestion des commandes,
la gestion des stocks, le magasinage, les manutentions, les transports.
Le rôle du directeur logistique s’exerce pour coordonner l’ensemble de la supply chain, avec :
— Un rôle stratégique : contribution à la vision stratégique de l’entreprise, en faisant entrer
dans la réflexion la dimension logistique ;
— Un rôle opérationnel : consolidation des volumes, des plans de charge, affectation des
produits aux sites, gestion des stocks communs ;
— Un rôle méthodologique : définition de standards de fonctionnement, audit des manières
de travailler, formation, mise en place d’outils commun, articulation avec les fonctions
centrales commerciales, industrielles, techniques, achats ;
— Un rôle de promotion des synergies : gestion de centres logistiques communs, de
systèmes communs...
9.5.5.2. Externalisation
Certains projets (entreprises), souhaitant consacrer l’essentiel de leurs ressources et de leur
compétence à ce qu’elles estiment être au cœur de leur valeur ajoutée spécifique, ont
tendance à aller vers la sous-traitance de certaines tâches ou processus logistiques : c’est ce
qui s’appelle l’externalisation. Les principales fonctions externalisées habituellement sont les
suivantes :
a) Le transport. Les sociétés de transport sont nombreuses, diverses, le plus souvent
adaptées aux secteurs d’activités de leurs grands types de clients. Depuis longtemps, les
entreprises industrielles et commerciales se sont désengagées de leurs moyens propres de
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Les stocks sont ainsi un facteur de flexibilité du projet, mais ils constituent une charge
financière et une immobilisation de capitaux. La gestion des stocks doit faire l'objet d'un
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calcul économique rigoureux. L'art de la gestion des stocks est de satisfaire deux exigences
opposées et contradictoires : assurer un taux de service le plus élevé possible avec un coût
de possession le plus faible possible.
Un stock est un ensemble d'objets en attente d'utilisation à un moment donné dans un
endroit déterminé. Il peut aussi se définir comme la constitution d'une réserve destiné à
satisfaire un besoin ultérieur. Dans un projet, on trouve des stocks à différents stades du
processus de production : des stocks de matières premières, de composants, de produits en
cours de fabrication, de produits finis, ...
Un fonctionnement imparfait des stocks n'est généralement pas du seul fait des acheteurs et
gestionnaire de stocks. Le niveau des stocks est souvent révélateur d'autres
dysfonctionnements dans le projet :
− absence de normalisation des composants : plus les références sont nombreuses, plus le
stock est important,
− prévisions "hasardeuses" des services commerciaux qui se vérifient avec plus ou moins de
bonheur,
− fabrication peu souple qui contraint à avoir un niveau de stocks assez élevé.
De façon générale, les stocks sont un révélateur du fonctionnement du projet, de sa
communication transversale interne (concept de Supply chain inexistant et frontières entre
services), et elle révèle également les relations externes avec les clients, les fournisseurs et
les sous-traitants.
− -le projet produit à la commande, dans ce cas la demande finale est plus difficile à anticiper
et à prévoir, la production est alors incertaine et de ce fait les besoins en approvisionnement
sont également incertains.
La constitution de tout stock de produits suscite des problèmes d'ordre stratégique comme :
− le dimensionnement, choix de la localisation, organisation des entrepôts, ...
− l'arbitrage entre stocks et capacité de production
− l'arbitrage entre différents modes de production
Les politiques d'approvisionnement et de gestion de stocks sont très étroitement liées. Elles
ont un objectif commun : déterminer quand et combien commander pour obtenir un coût
global le moins élevé possible pour les produits et les matières nécessaires à la production, à
la vente et la maintenance du projet tout en conservant une sécurité suffisante.
Suivant les cas, le coût annuel du stock en proportion de sa valeur se situe entre 20 % et 50
%. Le critère de gestion généralement retenu en gestion des stocks est celui de la
minimisation des coûts.
financier qu'elle aurait pu réaliser. Ce coût est appelé coût d’opportunité. Le taux
d’opportunité est la rentabilité du meilleur investissement que l’on aurait pu faire.
L’autre partie du coût de possession concerne les coûts de stockage. Ces coûts de stockage,
comprennent, en général des frais fixes, tels que le coût de location d’entrepôts, ainsi que
des frais variables, tels que le coût de manutention. Le coût unitaire de stockage que l’on doit
prendre en considération dans la fonction objectif est le coût moyen de l’ensemble de ces
frais. Malheureusement, ce coût moyen dépend du volume d’activité et ne peut donc pas
être considéré comme une constante. Cette difficulté fait que souvent on n’inclut pas de coût
de stockage dans le coût de possession et le coût de possession se réduit donc au seul coût
d’immobilisation du capital.