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L'entraînement électrique à vitesse variable est un élément clé des processus industriels
modernes, que ce soit dans les chaines de production ou dans les moyens de transport. Il est
présent à des emplacements stratégiques et son bon fonctionnement ainsi que ses
caractéristiques de réglage influent directement sur le coût et la qualité de la production. Les
ensembles convertisseurs statique-moteurs asynchrones à cage d'écureuil sont actuellement
privilégiés par les industries en raison de leur robustesse, de leur faible coût et de la
disponibilité de convertisseurs statiques à fréquences de commutation élevées et de moyens
de traitement de signal sophistiqués.
La commande scalaire est une technique relativement simple, basée sur le modèle en
régime permanent sinusoïdal, qui permet d'atteindre des performances remarquables en
pratique. Il existe plusieurs commandes scalaires, en fonction de l'actionneur utilisé
(onduleur de tension ou de courant) et des paramètres à régler. L'onduleur de tension est le
plus couramment utilisé en petite et moyenne puissance, et la commande la plus fréquente
est la loi U/F. Ce travail va donc se concentrer sur la mise en œuvre de la commande scalaire
pour la régulation du flux et du couple d'une machine asynchrone.
1
Schéma de base de la commande scalaire avec régulation de flux et de couple
Description
Nous avons la source continue:
2
Le convertisseur Statique :
3
Principe de la commande scalaire :
L’alimentation à fréquence variable se fait à l’aide d’un convertisseur statique généralement
continu – alternatif. La source d’entrée peut être de type source de courant ou de type source
de tension. En sortie du convertisseur on contrôle :
- soit l’amplitude des tensions ou des courants ainsi que leur fréquence.
DC
MAS
AC
U/F
OND MAS
+ GT
+
Le contrôle de la vitesse du rotor exige celui du couple et par conséquent celui du flux stator
et de s . Ces grandeurs ne sont malheureusement pas facilement mesurables. De plus la
mesure de la vitesse r nécessite une grande précision pour son addition à sl qui est très
faible, si on ne veut pas introduire une forte erreur sur la détermination de s . Il est alors
4
préférable de les estimer à l’aide d’observateurs. Cet autopilotage peut être associé
indifféremment à une alimentation en courant ou en tension.
Il existe une grande diversité, non seulement de montages des convertisseurs de fréquence
utilisés, mais aussi de circuits de réglage et de commande.
Vas U s cos s t
Vbs U s cos( s t 2 / 3) (1)
V U cos( t 4 / 3)
cs s s
d
Vs Vds jVqs Rs ( I ds jI qs ) ( ds j qs ) j s ( qs ds ) (3)
dt
5
D’où
d
Vs Rs I s s j s s
dt
En régime permanent
Vs Rs I s j s s
Vr Rr I r j r r (4)
g
r s
Où
s Ls I s MI r
(5)
r Lr I r MI s
Vs Rs I s j s Ls I s j s MI r
Rr (6)
0 g I r j s Lr I r j s MI s
6
Le schéma avec circuits couplés est peu utilisé, on lui préfère des schémas faisant intervenir
les inductances de fuites.
M M
N r Lr Lr ; m (rapport de transformation)
Ls Ls
' Nr
N r
m2
' Rr
R r (7)
m2
I ' mI
r r
Rr Ls 2 M Ls 2 M (8)
0 ( ) I r j s L r ( ) I r j s Ls I r' j s Ls ( I s I r )
g M Ls M Ls
Rr' '
0 I r j s N r' I r' j s Ls ( I s I r' )
g
7
On obtient donc les équations du schéma équivalent ramené au stator avec inductance de
fuites localisées au rotor voir figure .4
U/
F
Rr' ' 2 Vs
PTr 3 Ir avec I r' (courant magnétisant négligeable) (9)
g R'
( r ) 2 ( N r' s ) 2
g
Puissance électromagnétique
Pe PTr Pjr PTr (1 g ) (11)
Couple électromagnétique
P V2 Rr' / g
Ce e 3 p s (12)
s Rr' 2
( ) ( N r' s ) 2
g
8
La tension et le flux statorique sont liés par la relation Vs j s s . Ainsi le couple
électromagnétique peut s’exprimer par :
Il en résulte des deux expressions du couple électromagnétique que les grandeurs de réglage
sont :
la pulsation rotorique r
le flux statorique s ou le flux rotorique r
Maintenant, il reste à résoudre deux problèmes
- Comment imposer la pulsation rotorique sachant qu’en règle générale le rotor est
inaccessible ?
Pour cela on utilise la relation d’autopilotage sl s p
Compensation des
pertes statoriques
Vitesse
D’une vitesse nulle à une vitesse nominale, on maintiendra le flux constant à sa valeur
maximale pour minimiser les pertes. Pour cette plage de fonctionnement, on disposera
du couple nominal de la machine
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Ainsi, on déduit le synoptique d’une commande en couple figure.7
Loi
de commande Onduleur
de MAS
+ Tension
+
ou
GT
Fig.7 Schéma de principe de contrôle en couple de la MAS
En régime permanent et dans un repère lié au rotor, l'équation du circuit rotorique s'écrit :
0 Rr I r j r Lr I r j r M I s (14)
Où r est la pulsation des courants rotoriques.
Le flux statorique est donné par ses composantes dans les axes d et q du repère précédent :
s Ls I s M I r (16)
11
D'où l'expression du flux en fonction du module du courant statorique:
2
L
1 r r
s Rr
Is 2
Ls L
1 r r
Rr (19)
D’où :
Rs L s Lr
Vs
1
r s I s
L R R
1 j r r s r
Rr (21)
En reportant (19) dans (21), la tension statorique doit suivre la loi suivante
2 2
LL L L
1 s r r s r r s s
Vs s*
Rs R s Rr Rr Rs
2
Ls r Lr
1
Rr (22)
Cette relation reste valable entre les valeurs efficaces des tensions et flux statoriques. Elle
constitue le principe des lois de commande à flux constant des machines alimentées en
tension. On choisit de maintenir, si possible, le flux à sa valeur nominale.
Compte tenu des dispositifs utilisés, deux modes de commande sont possibles
A partir de l'équation (19), on définit le module du courant statorique par la relation suivante :
s 1 ( r r ) 2
Is avec r Lr
Ls 1 (r r ) 2 Rr (22)
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Fig.8 en fonction de à flux statorique constant
Un commutateur de courant
Un onduleur de tension piloté en courants
-
Intégrateur +
Modulo 2 + -
L’amplitude du courant I s dans le cas du commutateur de courant peut être contrôlé soit
du côté alternatif ou après redressement du courant figure.10
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Principe de commande du commutateur de courant
3~
PI
Isc
- RED
Id
Lf
PI
+ OND
+
- +
MAS
GT
( Rs / s Ls r r ) 2 (1 r r Rs / s Ls ) 2
Vs s s (23)
1 (r r ) 2
Loi
-
de commande
-
Intégrateur
+ -
Modulo 2 14
3~
RED
Lf
Cf
PI OND
+ +
- +
MAS
GT
15
3~
RED
Lf
Cf
Is
OND
PI Générateur
de courants -
+ +
- +
MAS
GT
s s j s (24)
Avec
16
2 1
Vs U c [ S1 ( S 2 S 3 )]
3 2
V 1 U ( S S )
s 2
c 2 3
I s I s jI s (26)
2
I s I as
3
I 1 ( I I )
s 2
bs cs
s 2s 2s
Ce p(s I s s I s ) (27)
Lr
r M (s Ls I s )
r 2r 2r (28)
Lr ( L I )
r M s s s
Régulation du flux
Une variation des paramètres de la machine en cours de fonctionnement provoque une dérive
du flux. Une augmentation du flux peut entraîner la saturation. Un affaiblissement du flux est
compensé par un accroissement du glissement. Le couple maximum diminue. Un contrôle
direct du flux et du couple évite cela.
17
Alimentation en courant
a) Commutateur de courant
3~
PI PI
Isc
- - RED
Id
Lf
PI PI
+ OND
- - + +
Estimateur
MAS
GT
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b) Onduleur de tension régulé en courant
3~
RED
PI Cf
Lf
- Isc
OND
PI Générateur
de courants -
+ +
- +
Estimateur
MAS
GT
Fig.15 Commande scalaire avec autopilotage et régulation du flux
Alimentation en tension
3~
PI
RED
- Lf
Cf
PI PI
OND
+
- - + +
Estimateur
MAS
GT
19
dr r M
I qr I qs (29)
qr 0 Lr
1- cas
La pulsation des courants rotoriques est assimilée à un paramètre. Ceci est vrai si les variations
sont lentes vis-à-vis des courants et flux.
De l’équation rotorique vue dans le repère ‘dq’, on a
d M M
r I s r j ( s ) r (30)
dt r r
On définit
dr M (1 s r )
I (1 s ) 2 ( ) 2
s r r r
(31)
qr M r r
I s (1 s r ) 2 ( r r ) 2
Pour la fonction de transfert entre le flux rotorique et le courant statorique, on utilise les
petites variations ( x xo x )
r M (1 s r ) ( ro r ) 2
(32)
I s 1 ( ro r ) 2 (1 s r ) ( ro r )
2 2
r M
(33)
I s 1 s r
2- cas
La pulsation des courants rotoriques est une variable comme les courants et le flux et l’étude
par les petites variations amène aux relations de transfert suivantes :
20
dr F1 ( s)I s G1 ( s) r
(34)
qr F2 ( s)I s G2 ( s) r
Les conclusions sont semblables pour les régimes transitoires du flux. A flux constant, le
courant statorique et la pulsation rotorique sont liés et les résultats sont comparables à ceux
du 1 cas.
r M
(35)
I sref (1 s r )(1 sTi )
r M 1
(36)
I sref s r (1 sTi ) s a (1 s b )
21
On choisit a / p . Pour optimiser la marge de phase, le gain doit être égal à k a / a b .
La fonction de transfert en boucle fermée pour le flux peut être approchée par une fonction
du premier ordre de constante de temps Ti a .
r M 1
(37)
ref 1 sTi a 1 s
Pour garder un contrôle rapide du flux, on choisit 30ms 50ms . De ce choix on définit ‘a’
Alimentation en tension
Le schéma du variateur est représenté sur la figure
dr r Vqs Vs
, (38)
qr 0 Vds 0
d
0 Rs I ds dt ds s qs
(39)
V R I d
qs s qs
dt
qs s ds
d
0 R r I dr dt dr rqr
0 R I d
r qr
dt qr r dr
Et si les pulsations statoriques et rotoriques sont supposées des paramètres, le système est
linéarisé et la fonction de transfert approchée est du premier ordre.
dr 1
(40)
Vqs ( s r )Lr Ls M R L L
s s ( r r s s)
Rr M Rr Rs
22
La constante de temps et le gain statique sont respectivement :
( s r )Lr Ls M
T , B (41)
( s Ls Rr r Lr Rs ) RL
Ls ( s r s r )
Rr Ls
Ls Lr M
T et B (42)
Rs Rr Ls ( s r )
On évite de compenser T qui est variable et on définit le régulateur par un placement des
pôles de manière que la constante de temps équivalente en boucle fermée soit de l’ordre de
30ms à 50ms.
Si les pulsations statoriques et rotoriques sont des variables au même titre que le flux et la
tension, on linéarise le modèle autour du point de fonctionnement.
dr 1
Ga ( s ) (44)
Vqs ( so ro )Lr Ls M R L L
r s s ( ro r so s )
Rr M Rr Rs
Contrôle de la vitesse
On suppose le flux régulé et pour les deux modes d’alimentation, la fonction de transfert
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r 1
ref 1 s
(45)
L’expression du couple
M
Ce p r I qs
Lr
Dans le repère choisit, le courant 𝐼𝑞𝑠 est relié au flux par l’expression
r r
I qs r
M (46)
En effet
Rr I qr r dr 0
d Lr pr 2
car dr 0 d’où I qs I qr et Ce dr (47)
dt M Rr
k1 k2
r C r
1 s m 1 s m (49)
p 2
m J f , k 2 p f , k1 ref f R
r r r r
-
-
24
( s) k (1 s a )
G( s) 1 avec ( s) ref
( s) s b (1 s m ) (50)
Le calcul du régulateur se fait par placement des pôles de la fonction de transfert en boucle
fermée
k1 (1 s a ) s b (1 s m ) 0 (51)
Le cahier des charges permet de faire le positionnement des pôles.
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Conclusion
En conclusion, la commande scalaire d'une machine asynchrone est une méthode efficace et
simple pour réguler le flux et le couple du moteur. Elle permet de maintenir le flux
statorique constant tout en agissant sur le glissement pour ajuster le couple. Cette
commande est particulièrement adaptée aux applications qui n'exigent pas une précision
élevée dans la régulation de la vitesse du moteur.
Cependant, la commande vectorielle, qui est plus complexe à mettre en œuvre, offre de
meilleures performances en termes de précision de régulation de la vitesse et de réponse
dynamique du moteur. Le choix de la commande dépend donc des exigences et des
contraintes de l'application.
En somme, la commande scalaire reste une méthode de commande couramment utilisée
pour les machines asynchrones. Elle représente une solution fiable et économique pour une
large gamme d'applications industrielles, notamment les pompes, les ventilateurs et les
machines-outils.
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