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Sandali
Chapitre 3
3. COMMANDE DU COUPLE
L’objectif premier de la commande scalaire est de maintenir la machine asynchrone dans son
état magnétique nominal en vue d’une meilleure exploitation. L’état magnétique est déterminé
par l’intensité des flux statorique, rotorique ou d’entrefer. Dans son principe, la commande
scalaire utilise les tensions ou les courants d’alimentation du stator pour contrôler les modules
des flux magnétiques. Elle se base sur une modélisation du fonctionnement de la machine en
régime permanent. Elle donne lieu à des performances statiques très acceptables. À très basses
vitesses, elle nécessite une modélisation très élaborée. La commande scalaire ne considère pas
le comportement dynamique de la machine. On ne doit donc pas s’attendre à de bonnes
performances dynamiques. En conséquence, la commande scalaire est utilisée dans des
variateurs destinés à l’entraînement de charges de faible dynamique sur une plage de vitesse
limitée.
A compléter (2.1)
qui définit le lien entre tensions, courants et flux dans la machine, devient :
A compléter (2.2)
A compléter (2.3.1)
Msr
js r
V s = Rs I s + js Ls (I s − I r ,ra )
(2.3.3)
0 = −(Rr g ) M I r ,ra + js M sr I s − Lr M I r ,ra
Ls Ls
sr sr
quand on considère le courant rotorique ramené au stator, défini par :
M
I r ,ra = − sr I r (2.4)
Ls
la résistance du rotor ramenée au stator définie par :
Rr ,ra = Rr (M sr Ls )2 (2.5)
et en utilisant - le coefficient de dispersion de Blondel ( =1− M sr
2
Ls Lr )
M sr 2
- les fuites magnétiques totalisées au rotor : N r = Lr − = Lr
Ls
ramenées au stator : N r ,ra = N r (M sr Ls )2 ,
(2.3.3) devient :
V s = Rs I s + j s Ls (I s − I r ,ra )
( ) ( )
(2.3.6)
0 = − R r , ra g I r , ra + j s Ls I s − I r , ra − j s N r , ra I r , ra
Ce système d’équations aboutit au schéma équivalent avec fuites totalisées au rotor (Figure
2.2).
Rs Is I r ,ra Rr,ra / g
Nr,ra
Ls
js r
M sr
Vs
js s
Ls
La chute de tension aux bornes de Ls est la dérivée du flux statorique, tandis que la chute de
tension aux bornes de la résistance de la maille rotorique est la dérivée du flux rotorique ramené
au stator
1 1 + jr Tr
Is= s (2.6.3)
Ls 1 + jTrr
4- la tension statorique par
R 1+ jr Tr 1 1+ jr Tr
V s = s + js s = + js s (2.6.4)
Ls 1+ jTrr Ts 1+ jTrr
En module, on obtient :
Rs 1+ jr Tr
Vs = s s
+j (2.6.5)
Lss 1+ jTrr
Sur la figure 2.3, on peut lire la valeur efficace en fonction de la fréquence de la tension du
stator (ou vitesse de synchronisme) pour maintenir constant le module du flux statorique dans
les cas suivant :
1er cas, la résistance du stator est supposée nulle. Dans ce cas, il suffit que la valeur efficace
soit proportionnelle à la fréquence (rapport V/F constant) pour maintenir le flux constant.
2ème cas, la résistance du stator est non nulle mais le glissement est nul (marche à vide ou très
faible charge). Dans ce cas, si la fréquence (vitesse) est très basse, il faut majorer la valeur
efficace de la tension.
3ème cas, la résistance du stator est non nulle mais le glissement égal au glissement de
décrochage (marche à charge maximale). Dans ce cas, il faut majorer la valeur efficace de la
tension sur toute la gamme des fréquences. Cette majoration n’est pas constante ; elle augmente
quand la fréquence baisse.
250 250
Rs nulle Rs nulle
Rs non nulle, g nul Rs non nulle, g nul
200 Rs non nulle, g de décrochage 200 Rs non nulle, g de décrochage
Valeur efficace (V)
150 150
100 100
50 50
0 0
0 10 20 30 40 50 -300 -200 -100 0 100 200 300
Fréquence (Hz) Vitesse de synchronisme (rd/s)
Moteur de référence N2 (1 kW). Fichier Couple.m
Figure 2.3. Amplitude vs fréquence de la tension statorique à flux storique constant
Par substitution de (2.6.3) dans l’expression du couple en fonction des phaseurs complexes
(
C = p Im s * I s , on obtient : )
2
3 2 M s Rr g
C = p s sr (2.7)
Ls (Rr g ) + (Lrs )
2 2
2
À partir de cette expression, on trace le réseau des caractéristiques couple vs vitesse paramétrées
par la fréquence des tensions statoriques (Figure 2.4).
1.5
Zone flux constant
Zone RMS -Tension constant
1
60 Hz
70 Hz
0.5
Couple (p.u.)
80 Hz
0
0 0.5 1 1.5 2
-0.5
-1
20 Hz 30 Hz 40 Hz 50 Hz
-1.5
Vitesse (p.u.)
Référence de vitesse : vitesse de synchronisme à 50 Hz, Référence du couple : Couple de décrochage
Moteur de référence N2 (1 kW), Fichier : Couple.m
Figure 2.4. Couple vs vitesse en fréquence variable
Dans la "zone flux constant", le flux statorique est maintenu constant par réglage de l’amplitude
des tensions. Dans la "zone RMS-Tension constant", l’amplitude des tensions est maintenue
égale à sa valeur nominale.
Exercice 22
Établir le schéma équivalent avec fuites totalisées au stator
Réponse
Les fuites magnétiques totalisées au rotor sont exprimées par N r = Lr .
Par analogie, on exprime les fuites totalisées au stator par : N s =Ls
Ls
s = (1+ jTrr ) r (2.11.1)
M sr
où Tr = Lr / Rr est la constante de temps du rotor
2- le courant rotorique par
r
I r =− j r (2.11.2)
Rr
3- le courant statorique par
Is =
1
(1+ jr Tr ) r (2.11.3)
M sr
4- la tension statorique par
V s = s (1 − r Tr s Ts ) + j (r Tr + s Ts ) r
R
(2.11.4)
M sr
Par substitution de (2.11.2) dans l’expression du couple en fonction des phaseurs complexes
( )
C = p Im r * I r , on obtient :
3 2 s − p
r C= p (2.12)
2 Rr
Sur la figure 2.4, nous avons tracé le réseau des caractéristiques couple vs vitesse paramétrées
par la fréquence des tensions statoriques. Dans la "zone flux constant", le flux rotorique est
maintenu constant, tandis que dans la "zone défluxée", il varie avec le taux inverse de la
fréquence.
1.5
Zone flux constant
Zone défluxé
1
Couple / Couple nominal
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2
-0.5
80 Hz
20 Hz 70 Hz
-1 60 Hz
30 Hz 40 Hz 50 Hz
-1.5
Vitesse / vitesse de synchronisme a 50 Hz
Moteur de référence N2 (1 kW), Fichier : Couple.m
Figure 2.4. Couple vs vitesse en fréquence variable
De la forme linéaire de (2.12), on doit déduire que la limitation du couple n’est plus assurée par
le décrochage (cas de flux statorique constant). Dans ce cas (flux rotorique constant), la limite
du couple est imposée par celle du courant absorbé. En effet d’après (2.11.3), quand on
s’impose des valeurs admissibles de flux rotorique et de courant statorique, la pulsation du
glissement se limite à :
(I s )nom (I s )nom
2 2
1 1
− M −1 r M −1 (2.13)
( )
Tr
sr Tr ( ) sr
r nom r nom
2.4. Diagramme vectoriel
Des relations précédentes, on déduit les angles entre les différents flux et courants dans la
machine (Figure 2.5).
Ir
js s
RsIs
Vs
Is
= arctg (r Tr ) et = arctg (r Tr )
r
= arctg (gsTr ) et = arctg (gsTr )
s
= arctg (r Tr )− arctg (r Tr )= −
2.5. Récapitulatif
Dans ce qui précède, la machine asynchrone est décrite à partir d’un modèle bâti,
essentiellement, sur trois relations : R1, R2 et R3.
R1 détermine le couple en fonction des flux statorique ou rotorique :
2
3 2 M r Rr
C = p s sr
1 + (Trr )
2
R1:
2 Ls
3 2
C = p r r
2 Rr
R2 détermine les flux statorique ou rotorique en fonction des grandeurs électriques
d’alimentation de la machine (tension ou courant):
−1
1 1 + jr Tr
s = + js V s
Ts 1 + jTrr
1 + jTrr
s = Ls I s
1 + jTrr
R2:
r =
M sr
(1− rTrsTs )+ j (r Tr + sTs )−1 V s
Rs
r = M sr (1 + jr Tr )−1 I s
M sr
r = (1+ jTrr )−1 s
Ls
R3, dite relation d’autopilotage, détermine la pulsation rotorique (ou de glissement) en fonction
de la vitesse et de la pulsation statorique :
GSE / Électrotechnique analytique (version étudiant) Page 34
Chapitre 3 : Commandes scalaires de la machine asynchrone A. Sandali
R3: r = s −
Le schéma de la figure 2.6 représente donc le modèle de la machine asynchrone.
Vs ou Is
s ou r C
R2 R1
s
r r
r
+ R3
Figure 2.6. Modèle de la machine asynchrone adapté à la commande scalaire
La topologie d’un onduleur triphasé est rappelée sur la figure 3.1. On y indique aussi les
notations des tensions et des courants. La considération d’un point milieu, réel ou fictif, associé
à la source de tension continue d’alimentation, montre clairement que chaque bras est
l’équivalent d’un onduleur demi-pont.
L’état de chaque bras est déterminé par la fonction de commutation. En effet, la fonction de
commutation, grandeur binaire, commande la fermeture/ouverture de l’interrupteur supérieur
ou inférieur selon qu’elle est égale à 1 ou 0. La tension générée par un bras, exemple du bras
A, est :
v = E si x A =1
v AM = x A E AM (3.1.1)
v AM = 0 si x A = 0
quand elle est référencée à la masse de la source continue
v AO = + E 2 si x A =1
v AO = (2 x A −1)
E
(3.1.2)
2 v AO = − E 2 si x A = 0
quand elle est référencée au point milieu de la source continue
Supposons que la charge triphasée de l’onduleur possède un fil de neutre relié au point milieu,
les tensions simples de la charge s’identifient aux tensions référencées au point milieu :
v A ,v B ,vC t = v AO ,v BO ,vCO t (3.2)
Les tensions, référencées au point milieu, présentent une composante homopolaire :
vhO = (v AO + v BO + vCO )
1
(3.3)
3
Pourvu que la charge soit équilibrée, la suppression du fil du neutre exclut l’éventualité de
courants, et en conséquence, de tensions homopolaires dans cette charge. La relation (3.2) doit
être corrigée par soustraction de la composante homopolaire. Elle devient :
+ 2 3 −1 3 −1 3 v AO
v A ,v B ,vC = v AO ,v BO ,vCO − vhO = −1 3 + 2 3 −1 3 v BO
t t
(3.4)
−1 3 −1 3 + 2 3 vCO
Dans un onduleur 180°, chaque interrupteur conduit pendant la moitié de la période des tensions
générées (180° sur 360°). La figure 3.2 illustre les formes d’onde des différentes tensions.
Les caractéristiques des tensions alternatives générées par cet onduleur se résument à :
✓ Fréquence variable – amplitude constante :
▪ La commande des interrupteurs permet uniquement de commander la fréquence ;
▪ L’amplitude est fixée par la tension continue d’alimentation.
✓ Forte distorsion harmonique :
▪ Valeur efficace du fondamental V1 = 2 E ( )
▪ Valeur efficace d’un harmonique Vn =V1 n avec n = 6k 1 (impair non multiple de 3)
▪ Taux de distorsion harmonique THDV =198 %
Pour montrer en quoi le fonctionnement d’un moteur asynchrone alimenté par un onduleur 180°
est différent du cas d’une alimentation par des tensions sinusoïdales, nous considérons deux
approches complémentaires : une approche physique qui privilégie le sens qualitatif, et une
approche mathématique qui privilégie le sens de la rigueur.
vAM E
vAO E/2
-E/2
vBM
vBO
vBM
vCO
vAB
-E
vA 2E/3
1E/3
Figure 3.2. Chronogramme des conductions des interrupteurs et formes d’onde des tensions
a. Glissement(s) de la machine
Le triplet des tensions fondamentales (va1, vb1, vc1) des tensions (va, vb, vc), défini par :
GSE / Électrotechnique analytique (version étudiant) Page 37
Chapitre 3 : Commandes scalaires de la machine asynchrone A. Sandali
v A1 ( s )=Vˆ1 sin( s )
ˆ 2
V1 = E
v B1 ( s )=V1 sin( s − 2 3) avec
ˆ (s pulsation onduleur) (3.5)
s = s t = 2Fs t
vC1 ( s )=Vˆ1 sin( s + 2 3)
crée, dans la machine, un champ tournant à la vitesse s1 = p s Vitesse fondamentale de
synchronisme. Pour une machine tournant à , son glissement par rapport à s1 est :
g1 =1− ( s1 ) : glissement fondamental (3.6)
Habituellement, ce glissement est proche de zéro.
De même qu’un triplet des tensions harmoniques (van, vbn, vcn) d’ordre n = 6k −1 , défini par :
v An ( s )=Vˆn sin(n s ) ˆ Vˆ1
Vn =
v Bn ( s )=Vˆn sin(n s + 2 3) avec n (s pulsation onduleur) (3.7)
vCn ( s )=Vˆn sin(n s − 2 3) s = s t = 2Fs t
crée, dans la machine, un champ tournant à la vitesse sn = −n s1 ( champ tournant dans le
sens inverse du champ fondamental).
Pour une machine tournant à , son glissement par rapport à sn est :
g n =1− ( sn )=1− (g1 n )+ (1 n )1+ (1 n ) : glissement harmonique d’ordre n = 6k −1 (3.8)
Habituellement, ce glissement est légèrement supérieur à 1.
De même qu’un triplet des tensions harmoniques (van, vbn, vcn) d’ordre n = 6k + 1 , défini par :
v An ( s )=Vˆn sin(n s ) ˆ Vˆ1
Vn =
v Bn ( s )=Vˆn sin(n s − 2 3) avec n (s pulsation onduleur) (3.9)
vCn ( s )=Vˆn sin(n s + 2 3) s = s t = 2Fs t
crée, dans la machine, un champ tournant à la vitesse sn = +n s1 ( champ tournant dans le
sens direct du champ fondamental).
Pour une machine tournant à , son glissement par rapport à sn est :
g n =1− ( sn )=1+ (g1 n )− (1 n )1− (1 n ) : glissement harmonique d’ordre n = 6k + 1 (3.10)
Habituellement, ce glissement est légèrement inférieur à 1.
Ce courant est considéré comme la somme de deux composantes : le courant fondamental (if),
dû à la composante fondamentale de la tension appliquée à la phase de la machine (vA1) et le
courant harmonique (ih), dû à l’ensemble des tensions harmoniques (vAh= vA - vA1).
▪ Le courant fondamental est donné par l’expression :
Vˆ1 N
i f (t )= v A1 (s t − Z f )=
1
sin s t − arctg g1 s r ,ra (3.12)
Zf (Rr,ra g1 )2 + (s N r,ra )2 Rr ,ra
Vˆn
Vˆn
Cn = + (3 2 ) p
Vˆn Vˆn
cos(arg (Z n )) = +3
z Vn2 (Rr ,ra g n )
z
(3.24.2)
ns Z n z n s (Rr ,ra g n )2 + (ns N r ,ra )2 z
Expression classique du couple d’un moteur alimenté par des tensions sinusoïdales de valeur
efficace Vn et de pulsation ns = n s p .
En tenant compte des amplitudes des tensions harmoniques en fonction de celle des tensions
fondamentales et des valeurs prises par les glissements harmoniques (proches de 1), les couples
harmoniques deviennent :
V2 Rr ,ra
Cn = 3 3 1 avec n = 6k 1 (3.25)
n s Rr ,ra + (ns N r ,ra )2
2
Comparées au couple fondamental, les amplitudes des couples harmoniques sont très faibles.
On peut donc supposer que la série S1 se réduit au couple fondamental.
La série S2 comporte une infinité d’éléments. Nous nous contentons du calcul des 4 éléments
qui représentent les couples résultants des interactions entre flux et courants d’ordre 1, 5 et 7.
Dans le plan de Fresnel, associé aux grandeurs fondamentales, nous plaçons les grandeurs
harmoniques d’ordre 5 et 7. Par rapport aux grandeurs fondamentales, les grandeurs
harmoniques d’ordre 5 et 7 tournent, respectivement, aux vitesses -6s et +6s (Figure 3.6).
Nous considérons que les courants harmoniques sont en quadrature de phase par rapport aux
tensions.
̂ f ̂ f
Iˆr ,ra ,5
̂ 5
-6s
Figure 3.6. Grandeurs harmoniques d’ordre 5 et 7 par rapport aux grandeurs
fondamentales
La somme de ces couples donne lieu à un couple appelé couple pulsatoire d’ordre 6, noté CP6,
et dont l’expression générale est :
? (3.27)
Ce couple a une valeur moyenne nulle et pulse à une fréquence 6 fois plus élevée que celle des
tensions d’alimentations. Son expression peut être simplifiée quand le moteur fonctionne à de
faibles glissements, autrement dit faible courant fondamental. Elle devient :
? (3.28.1)
Dans cette section, nous avons effectué le calcul du couple pulsatoire d’ordre 6. Il existe aussi
des couples pulsatoires d’ordre plus élevé (12, 18, 24, ...).
3.2.2. Approche mathématique des interactions onduleur 180° - machine
2ème étape : Détermination des courants statoriques et des flux rotoriques diphasés par
intégration du modèle d’état
X = AX + BU
où X = isd isq rd rq t ; U = vsd v sq t
−a s M sr (b Tr ) M sr b
− −a − M sr b M sr (b Tr ) 1 (Ls ) 0
A= s B=
M sr Tr 0 −1 Tr r 0 1 (Ls )
0 M sr Tr − r −1 Tr
3ème étape : Calcul des courants triphasés par transformation de Park inverse et du THD
30
Courant triphasé ia
Courant diphasé isd
20 Courant diphasé isq
10
Courant (A)
0
-10
-20
-30
0 50 100 150 200 250 300 350
Angle (degré)
Figure 3.8. Courant de phase et ses composantes dq du courant absorbé par la machine
40
45
Amplitude (Nm)
30
40
20
Valeur moyenne : 42.35 Nm
35 Valeur efficace : 42.45
Facteur de Forme : 1,0024 : 10
30 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 5 10 15 20 25 30 35
Angle électrique (degré) Ordre des couples pulsatoires
Figure 3.9. Couple développé par la machine entraînée par onduleur 180° et son spectre
Exercice 23-4 : Écrire un fichier matlab qui exécute les étapes 1, 2, 3 et 4 de l’approche
mathématique
Pour comparer les résultats des deux approches, nous considérons un moteur asynchrone
(référence N3), donné en annexe, dans deux applications : Charge à couple résistant constant et
charge à couple résistant proportionnel au carré de la vitesse. Le rapport V/F de l’onduleur est
constant.
Sur la figure 3.10, nous traçons les couples moteur et résistant en fonction de la vitesse de la
machine et nous délimitons les plages de variation de la vitesse pour les deux types de charge.
Pour la charge à couple résistant constant (ou proportionnel au carré de la vitesse), la vitesse
varie de NA= 1420 tr/mn à NB = 640 tr/mn (ou ND = 300 tr/mn).
120
10 Hz Rs = 0 25 Hz, Rs = 0 50 Hz, Rs = 0
100
80
Couple (Nm)
Rs = 2.25 ohm
60
A
40 B' Cr constant
B
Cr type pompe
20
C
D
0
0 500 1000 1500
Vitesse (tr/mn)
Fichier MASreference_N3Bag.m
Figure 3.10. Couple moteur à fréquence variable et couples résistants
Nous procédons à la détermination des courants et des couples aux points A, B et D par
approches analytique et numérique. Ceci nous permettra de comparer les résultats des deux
approches et cerner les limites de performances de l’entraînement du moteur par onduleur 180°.
Au point A : Cr constant A1(1420 tr/mn, 41 Nm) ; A1’(1440 tr/mn, 41.9 Nm) avec Rs = 0
Cr variable A2(1418 tr/mn, 42.5 Nm) ; A2’(1437 tr/mn, 43.5 Nm) avec Rs = 0
Au point B : Cr constant B(642 tr/mn, 37.8 Nm) ; B’(696 tr/mn, 38.1 Nm) avec Rs = 0
Au point C : Cr variable C(728.7 tr/mn, 13.08 Nm) ; C’(731.6 tr/mn, 13.17 Nm) avec Rs = 0
Au point D : Cr variable D(295.1 tr/mn, 3.04 Nm) ; D’(295.8 tr/mn, 3.06 Nm) avec Rs = 0
Exercice 23-5 : Fusionner et compléter les fichiers précédents pour faire un fichier servant à
calculer les différents courants absorbés et couples développés ainsi que leurs spectres dans les
deux approches. Application aux points A, B, C et D.
Comparaison au point A
Approche physique (au point A1’) Approche mathématique (au point A1)
20 Cr. harm. +Cr. magn.
Amplitude (A)
Courant (A)
20
Cr. harm. THD = 19.6 %
0
10
Cr. magn.
-20 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 5 10 15 20
Ordre des harmoniques de courant
20 20
Courant (A)
Courant (A)
Cr. total absorbé
0 Cr. fondamental 0
-20 -20
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Angle électrique (degré) Angle électrique (degré)
0.02
42.35 Nm
Couple (Nm)
Couple (Nm)
40
Ch7
0
Ch11 20
Ch5
3.98
0.63 0.23
-0.02 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 10 20 30 40
Ordre
Couple (Nm)
Couple (Nm)
40 Cf 40
Cf + CP6 Couple électromagnétique total
20
20
CP6
0
0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Angle électrique (degré) Angle électrique (degré)
CP6 crête = 4.53 Nm ; Cf = 42.15 Nm
Fichier : MasO180_ApAna.m Mas_Ond180.m
Figure 3.11. Comparaison au point de fonctionnement A
Comparaison au point B
Amplitude (A)
Courant (A)
20
THD = 17.78 %
0
Cr. harm 10
Cr. magn.
-20 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 5 10 15 20
Ordre des harmoniques de courant
20 20
Courant (A)
Cr. total absorbé
Courant (A)
0 Cr. fondamental 0
-20 -20
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Angle électrique (degré) Angle électrique (degré)
0.04
37.90 Nm
Couple (Nm)
Couple (Nm)
40
Ch7 Ff C = 1.0015
Ch11 20
Ch5
2.87
0.47 0.18
-0.04 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 10 20 30 40
Ordre des couples
Couple (Nm)
Couple (Nm)
40 40
Cf + CP6 Cf
Couple électromagnétique total
20
20
CP6
0
0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Angle électrique (degré) Angle électrique (degré)
CP6 crête = 4.53 Nm ; Cf = 38.2 Nm
B’(696 tr/mn, 38.1 Nm) avec Rs = 0 B(642 tr/mn, 37.8 Nm)
Figure 3.12. Comparaison au point de fonctionnement B
Comparaison au point D
Amplitude (A)
THD I = 42.2 %
Courant (A)
0 5
Cr. harm
Cr. magn
-20 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 5 10 15 20
Ordre des harmoniques de courant
20 Cr. total absorbé
20
Courant (A)
Courant (A)
0 Cr. fondamental
0
-20 -20
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Angle électrique (degré) Angle électrique (degré)
0.2 6
Couple (Nm)
Couple (Nm)
4.25 Ff C = 1.44
Ch7
4
3 Nm
0 Ch11.
Ch5 2
0.88
0.36
-0.2 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 10 20 30 40
Ordre des couples
10 10
Cf + CP6 Couple électromagnétique total
Couple (Nm)
Couple (Nm)
5 5
Cf
0 0
CP6
-5 -5
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Angle électrique (degré) Angle électrique (degré)
CP6 crête = 4.53 Nm
D’(295.8 tr/mn, 3.06 Nm) avec Rs = 0 D(295.1 tr/mn, 3.04 Nm)
Figure 3.13. Comparaison au point de fonctionnement D
Au point D, l’accroissement des pertes (en valeur relative) est le plus important.
L’échauffement qui en résulte, est important, si la machine est auto-ventilée.
Compléter
L’expression (3.35) montre que plus l’ordre du couple pulsatoire est élevé, plus la vibration
est amortie.
Afin d’atténuer ces répercutions, il convient d’entraîner la machine par un onduleur qui génère
des tensions à faible taux d’harmoniques : Onduleurs à MLI.
La Modulation de Largeur d’Impulsions, MLI, (ou Pulse Width Modulation) est, de très loin,
la principale technique de commutation utilisée en électronique de puissance. Sa philosophie
est de conditionner les spectres des grandeurs générées par un convertisseur afin que les charges
puissent les filtrer efficacement. Dans le cas d’entraînement de moteurs asynchrones,
l’utilisation d’onduleurs MLI permet de corriger les inconvénients d’onduleur 180° (courant
absorbé riche en harmoniques et couples pulsatoires de faible fréquence).
Les principales caractéristiques des différentes MLI sont résumées dans le tableau 3.2.
La description de ces différentes MLI est faite dans l’annexe MLI de ce chapitre.
La figure 3.14 montre des relevés, réalisés en TP AMC, de courants absorbés par un moteur
asynchrone en cas d’onduleur 180°, MLI intersective, MLI suboptimale et MLI vectorielle à 24
positions.
4. COMMANDE DU COUPLE
Pour commander le couple, nous inversons le modèle de la machine asynchrone (Figure 4.1).
r
+
R3-1
+
Flux constant
ou défluxé
Figure 4.1. Modèle inversé de la machine asynchrone adapté à la commande scalaire
Dans ce modèle inversé, l’état magnétique de la machine est décrit par la détermination en
fonction de la vitesse d’un flux utile (statorique ou rotorique) de référence.
R1-1 détermine alors en fonction du flux utile choisi et le couple de référence la pulsation
rotorique.
2
2 L Rr
r = s 2 C réf R1-1.1
3 p M sr s
R1-1 : et limitation
2 Rr -1
r = 2 C réf R1 .2
3p
r
1 1 + jr Tr
V s = + j s s R2-1.1
Ts 1 + jTrr
1 1 + jTrr
Is = s R2-1.2
Ls 1 + jTrr
R2-1 : Vs=
Rs
(1− rTrsTs )+ j (r Tr + sTs ) r R2-1.3
M sr
Is =
1
(1+ jr Tr ) r R2-1.4
M sr
Ls
s = (1+ jTrr ) r R2-1.5
M sr
Il est possible que le contrôle soit direct quand il y a un asservissement du flux réel au flux de
référence. Ceci nécessite la mesure ou, à défaut, l’estimation du flux. La mesure du flux par des
capteurs demeure une opération délicate et coûteuse. En conséquence, le flux est estimé dans
les applications industrielles. La figure 4.2 décrit la relation inverse R2-1 en contrôle directe du
flux.
R2-1.CD
Référence de tension ou de
u,réf + Régulateur courant ou les fonctions de
commutations de l’onduleur
-
Estimateur Tension
u,estimé Courant
Selon le flux utile choisi (statorique ou rotorique) et son mode de contrôle (direct ou indirect),
on recense 7 lois de commande scalaires, présentées dans le tableau 3.1.
Quand on désire imposer le module du flux statorique par le module de la tension statorique,
les relations R1-1 et R2-1 du modèle de commande du couple (figure 4.1) deviennent :
R1-1 R1-1.1
2
2 Ls Rr
r = 2 C réf r
Créf 3 p M sr s
1 1+ jr Tr
R2-1 R2-1.1: Vs = + js s
Ts 1+ jTrr
Cette relation peut être simplifiée dans les cas suivants :
Ce cas a plus de chance de se produire dans les applications où le couple demeure constant
quand la vitesse varie.
On considère le moteur de référence N3 (ce moteur a une résistance du stator 2.25 ) entraîné
par un onduleur MLI.
Le couple résistant est dans :
- un premier intervalle de temps ( 0 t (s ) 3 ), Cres = (13 700) N (N est la vitesse en tr/mn)
- et un deuxième temps ( 3 t (s ) ), Cres = (26 700) N
La couple moteur de référence est la résultante de 3 échelons :
- le premier échelon d’amplitude 13 Nm se déclenche à 0 s,
- le deuxième échelon d’amplitude 13 Nm se déclenche à 2s,
- le troisième échelon d’amplitude -16 Nm se déclenche à 4s.
Ces profils des couples de référence et résistant sont choisis afin d’entraîner la machine sur
une large gamme de vitesse.
Couple (Nm)
0.6 25
20
0.4 15
10
0.2
5
0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
a) Flux de référence et réel b) Couples de référence, réel et résistant
15
1000 10
Vitesse (tr/mn)
5
Courant (A)
-5
-10
-15
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
Temps (s) Temps (s)
c) Vitesse d) Courant statorique
Fichier VsurF2, Fref_Fest_FluxS_N.mat et Cref_C_Cres.mat
Figure 4.3. Résultat de la simulation de la commande scalaire avec V/F constant
Le fait le plus manifeste de ces résultats est l’écart important entre les valeurs de référence et
réelles du flux et du couple en régime établi. À noter que l’écart relatif augmente quand la
vitesse baisse.
Cet écart observé s’explique par la négligence de la résistance du stator et confirme
l’insuffisance d’un rapport V/F constant pour maintenir la constance du flux.
Pour montrer le lien entre cet écart et la résistance du stator, nous avons refait la simulation en
supposant une résistance plus faible (1 ). Les résultats obtenus (Figure 4.4) confirment ce lien.
1 40
Flux de référence
Flux réel 35
0.8
30
Flux statorique (wb)
C résistant
C référence
Couple (Nm)
0.6 25
20 C moteur
0.4 15
10
0.2
5
0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
a) Flux de référence et réel b) Couples de référence, réel et résistant
1400 15
10
Vitesse (tr/mn)
5
Courant (A)
-5
-10
0 -15
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
Temps (s) Temps (s)
c) Vitesse d) Courant statorique
Fichier VsurF3.mdl, Fref_Fest_FluxS_N3.mat et Cref_C_Cres3.mat
Figure 4.4. Résultat de la simulation de la commande scalaire avec V/F constant. Faible
résistance statorique
Exercice 26
Simulation de la commande V/F constant
Réaliser et tester le modèle Simulink de cette simulation en considérant le moteur de référence
et un onduleur MLI intersective (porteuse triangulaire de fréquence 4950 Hz) alimenté sous 610
V
Pour maintenir le flux statorique constant, on procéde dans la commande directe à son
asservissement.
Dans le cas d’une commande directe du flux statorique, les relations R1-1 et R2-1 du modèle
de commande du couple deviennent :
R1-1 R1-1.1
2
2 L Rr
Créf r = s 2 C réf r
3 p M sr s
Elle est identique au cas de la commande indirecte. Elle détermine la pulsation rotorique en
fonction des références du couple et du flux.
R2-1 R2-1.CD telle qu’elle est indiquée sur la figure 4.2, avec la considération de flux
statorique comme flux utile.
L’estimation du module du flux statorique peut être faite sur la base de :
s = (v s − Rs is )dt
selon l’algorithme de la figure 4.5.
Convertisseur MAS
Transformation Clarke
Tension Courant
Estimation du flux
Clarke
s , = v s , − Rs is , dt
s , = v s , − Rs is , dt
s = s , 2 + s , 2
Régulation du flux
s,est
Is,réf
s,réf Correcteur PI
On considère la même application que dans 4.2.2 (même moteur, même onduleur et même
profil de charge). Les résultats obtenus (Figure 4.6) montrent :
i) une bonne performance statique (l’erreur de couple en régime établi est quasiment nulle)
ii) une performance dynamique très moyenne.
La résistance du stator n’influence plus directement le flux, car cet effet est corrigé par
l’asservissement du flux. Par contre, elle garde une influence indirecte sur le flux. En effet, une
connaissance imprécise ou une variation de cette résistance induit une imprécision sur le flux
estimé.
40
Flux de référence 35
1 Couple résistant
Flux estimé 30
Flux statorique (wb)
Couple de référence
Couple (Nm)
25
20
Flux mesuré / 2
15
10
Couple moteur
5
0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
a) Flux de référence et réel b) Couples de référence, réel et résistant
1500 15
Vitesse (tr/mn)
Courant (A)
0 -15
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
Temps (s) Temps (s)
c) Vitesse d) Courant statorique
Fichier CDFstator.mdl, CDFstator_Couples.mat, CDFstator_Flux.mat et CDFstator_IsN.mat
Figure 4.6. Résultat de la simulation de la commande scalaire avec commande directe du
flux
Exercice 27
Simulation de la commande directe du flux statorique
Réaliser et tester le modèle Simulink de cette simulation en considérant le moteur de référence
et un onduleur alimenté sous 610 V et régulé en courant par hystérésis.
Quand on désire imposer le module du flux rotorique par le module du courant statorique, les
relations R1-1 et R2-1 du modèle de commande du couple deviennent :
R1-1 R1-1.2
2 Rr
Créf r = 2 C réf r
3p
r
R2-1 R2-1.4 : I s =
1
(1+ jrTr ) r
M sr
r
1+ ( r Tr )2 r
1
Is = Ir,réf
r M sr
On considère la même application que dans 4.2.2 (même moteur, même onduleur et même
profil de charge). Les résultats obtenus (Figure 4.7) montrent
i) une bonne performance statique (l’erreur de couple en régime établi est quasiment nulle)
ii) le couplage entre les transitions du couple et du flux.
1 40
35
0.8
30
Flux rotorique (wb)
Couple (Nm)
25
0.6
20
0.4 15
10
0.2
5
0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
a) Flux de référence et réel b) Couples de référence, réel et résistant
1500 15
Vitesse (tr/mn)
Courant (A)
0 -15
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
Temps (s) Temps (s)
c) Vitesse d) Courant statorique
Fichier ImposFluxR.mdl, IsFluxR_CrefCCresFRefFRNIs.mat
Figure 4.7. Résultat de la simulation de la commande scalaire avec imposition du flux
rotorique par courant
Exercice 28
Simulation de la commande Imposition du flux rotorique par le courant
Réaliser et tester le modèle Simulink de cette simulation en considérant le moteur de référence
et un onduleur alimenté sous 610 V et régulé en courant par hystérésis.
GSE / Électrotechnique analytique (version étudiant) Page 58
Chapitre 3 : Commandes scalaires de la machine asynchrone A. Sandali
A.1.1. Principe
En MLI, la fonction de commutation d’un bras est déterminée par la comparaison d’une
porteuse triangulaire ou en dent de scie de fréquence FP et d’amplitude C/2 et d’une référence,
image de la tension désirée, de fréquence F et d’amplitude rC 2 . La modulation se caractérise
par :
▪ l’indice de modulation md = fréquence de la porteuse / fréquence de la référence,
▪ le coefficient de réglage de la tension r = Amplitude de la référence / amplitude de la
porteuse.
La figure A.1 montre la fonction de commutation et la tension générée par un bras.
Les interrupteurs commutent à une fréquence fixe, égale à la fréquence de la porteuse (Fp), avec
un rapport cycle déterminé par la référence. Comme l’indice de modulation est choisi
suffisamment élevée, la référence peut être supposée constante durant une période de la
porteuse. Les interrupteurs commutent alors à fréquence fixe et à rapport cyclique variable. La
fonction de commutation d’un bras, bras A par exemple, est extraite par la comparaison d’une
porteuse triangulaire (ou en dent de scie) et de la commande Ca (Figure A.1).
-1
+E/2
-E/2
Figure A.1. Tension générée par un bras d’onduleur en MLI triangulaire, cas de md = 9
L’extraction de la fonction de commutation d’un bras est indiquée sur la figure A.2. Son rapport
cyclique est :
α A =1− (t2 − t1 ) TP =1 2 + (Ca C ) (A.1)
+C/2 +C/2
Ca
0 t1 t2 Tp
0 t1 t2 Tp temps Ca temps
-C/2 -C/2
+1 +1
xA xA
-1 -1
a) Cas d’une valeur de Ca > 0 b) Cas d’une valeur de Ca < 0
La moyenne de la tension vAO calculée sur une période Tp, et appelée moyenne instantanée, est :
(vAO )i, m = (2 α A −1) E = E Ca (A.2)
2 C
On définit le gain en tension du bras : Kv = E/C
On constate donc qu’il est possible de générer à l’aide de chaque onduleur demi pont une
tension ayant une composante moyenne instantanée proportionnelle à la commande du bras.
Si le signal de commande d’un bras est de la forme :
Ca =rC sin( t ) avec r 1 (A.3)
2
la tension moyenne instantanée délivrée par ce bras par rapport au point milieu fictif sera :
(vAO )i, m = r E sin( t ) (A.4)
2
Les interrupteurs commutent à des angles autres que et 2. Avec un indice de modulation md,
on compte 2md commutations par période de la référence. Les angles de commutation sont
notés :
1 , 2 , …, md −1 , md +1 , …, md = , md +1 , …, 2 md = 2
2 2
Avec m impair, la tension alternative présente les symétries suivantes :
▪ Les alternances positive et négative sont identiques au signe près, d’où
md +1 =1 + ; md +2 = 2 + ; … ; 2 md −1 = md −1 + ; 2md = md + = 2
▪ Chaque alternance est symétrique par rapport à son milieu, d’où
1 + md −1 = ; 2 + md −2 = ; … ; md −1 + md +1 =
2 2
Pour déterminer les tensions alternatives, il suffit de déterminer les premiers (md −1) 2 angles.
Les autres se déduisent par les symétries exposées ci-dessus.
Les intersections de la référence avec la ième période de la porteuse se font à des angles notés ’
et ". La figure A.3 indique les notations utilisées.
C/2
’ ’’
On considère une référence ayant une amplitude r C/2 et d’une forme pas nécessairement
sinusoïdale. On la note :
Réf()=r C ()
2
À l’instant t'= T ' , les valeurs prises par la référence et la porteuse sont :
2
Compléter
???
À l’instant t''= T '' , les valeurs prises par la référence et la porteuse sont :
2
Compléter
???
D’où les angles de commutation qui définissent la tension à la sortie d’un bras :
Les 2 premiers angles définis par
Compléter
2 = 37.00° solution de ?
3 = 64.52° solution de ?
4 = 75.16° solution de ?
Par symétrie axiale à /2, on déduit :
5 = – 4 ; 6 = – 3 ; 7 = – 2 ; 8 = – 1 ; 9 =
Par symétrie des alternances, on déduit :
10 = + 1 ; 11 = + 2 ; ... ; 17 = + 8 ; 18 = +
2- Cas m = 19 et r = 1/2, la tension est donnée par 18 angles. Les 9 premiers sont :
1 = 09.88° solution de ?
2 = 18.21° solution de ?
3 = 29.59° solution de ?
4 = 36.49° solution de ?
5 = 49.16° solution de ?
6 = 54.90° solution de ?
7 = 68.52° solution de ?
8 = 73.52° solution de ?
9 = 87.63° solution de ?
E
V1 = 0.2500 E = r dans le cas md = 19 et r = ½
2
La tension moyenne instantanée se confond pratiquement avec la tension fondamentale.
0.35
(VAO ) f r E2 si md est grand0.7
Spectre (Fichier : MLI_spectre.m) 0.6
0.3
0.25 0.5
Amplitude / E
Amplitude / E
0.2 0.4
0.15 0.3
0.1 0.2
0.05 0.1
0 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100 120
Ordre des harmoniques Ordre des harmoniques
Cas md = 9 Cas md = 19
Dans le cas où ce même bras fonctionne sans modulation, il délivre une tension en créneau
d’amplitude E/2. L’amplitude du fondamentale d’une telle tension est (2E / ) alors que
l’amplitude maximale en cas de modulation est E/2. D’où un déchet de tension pouvant
atteindre 21.46 %
Le déchet de tension est la conséquence directe du fait que même une référence avec un
coefficient de réglage maximal (r = 1) donne lieu à une tension modulée en largeur d’impulsions
ayant toujours des trous résiduels de chaque côté de /2 (Figure A.4).
+E/2
-E/2
L’existence de ces trous résiduels s’explique par le fait que les valeurs prises par la référence
ne peuvent pas être toujours supérieures ou égales à la porteuse. Pour réduire leur incidence sur
le déchet de tension, il faut se poser la question comment faire pour réduire leur largeur sans
modifier la porteuse. La réponse est d’augmenter les valeurs prises par la référence. Cette
augmentation peut être uniforme. La référence garde une forme sinusoïdale mais son amplitude
dépasse la valeur crête de la porteuse. Ceci pose un problème de sur-modulation (Figure A.5).
Afin d’éviter la sur-modulation, l’augmentation des valeurs prises par la référence peut être
localisée (Figure A.6). La référence n’est plus sinusoïdale. C’est le cas de la modulation
suboptimale.
+E/2 +E/2
-E/2 -E/2
A.2. MLI intersective avec injection d’un harmonique d’ordre 3 dans la référence
La modulation suboptimale considère une référence qui se compose de la somme d’un terme
principal sinusoïdal et d’un terme secondaire à une fréquence 3 fois supérieure à celle du terme
principal :
Réf ( ) = r sin( ) + k sin(3 )
C
2
GSE / Électrotechnique analytique (version étudiant) Page 64
Chapitre 3 : Commandes scalaires de la machine asynchrone A. Sandali
Le rôle du terme secondaire est de créer les augmentations localisées nécessaires pour réduire
le déchet de tension. Le fait qu’il soit à 3 fois la fréquence du terme principal, c’est pour qu’il
n’ait aucune incidence sur les tensions (ou courants) appliquées par un onduleur triphasé à une
charge de même nature.
Sur la figure A.7, nous avons tracé la quantité sin( ) + k sin(3 ) en fonction de pour
différentes valeurs de k.
Nous constatons que c’est dans le cas k = 1/6 qu’on obtient le plus petit maximum de
sin( ) + k sin(3 ). En conséquence, le coefficient de réglage de la tension peut au maximum
être égal à :
rmax = 1 Max(sin + k sin(3 )) = 1.1547
Dans ce cas le déchet de tension passe de 21.5% à 9.31 %
1 1
sin(q)+k sin(3q) sin(q)+k sin(3 q)
sin(q) sin(q)
0.5 0.5
0 0
-0.5 -0.5
-1 -1
0 100 200 300 0 100 200 300
a) Cas k = 1/12, Max (sin ( ) + k sin (3 )) = 0.917 b) Cas k = 1/9, Max (sin ( ) + k sin (3 )) = 0.888
1 1
sin(q)+ksin(3q) sin(q)+ksin(3q)
sin(q) sin(q)
0.5 0.5
0 0
-0.5 -0.5
-1 -1
0 100 200 300 0 100 200 300
c) Cas k = 1/6, Max (sin ( ) + k sin (3 )) = 0.866 d) Cas k = 1/3, Max (sin ( ) + k sin (3 )) = 0.943
Figure A.7. Références en modulation suboptimale
En MLI à élimination sélective, les angles de commutation sont calculés au préalable et stockés
en mémoire. L’objectif est de conditionner le spectre harmonique des tensions générées. Dans
le cas d’entraînement de machines asynchrones, ce conditionnement consiste à imposer à la
composante fondamentale une valeur désirée et annuler un ensemble d’harmoniques parmi ceux
des plus faibles rangs.
L’onde de tension générée (Figure A.8) présente les mêmes symétries qu’en MLI intersective :
symétrie des alternances et symétrie axiale.
GSE / Électrotechnique analytique (version étudiant) Page 65
Chapitre 3 : Commandes scalaires de la machine asynchrone A. Sandali
A chaque bras d’un onduleur triphasé, on associe une fonction de commutation binaire qui
prend les valeurs :
▪ 1 quand les interrupteurs supérieur et inférieur sont respectivement fermé et ouvert,
▪ 0 ou –1 quand les interrupteurs supérieur et inférieur sont respectivement fermé et ouvert.
L’onduleur triphasé peut donc se trouver dans (23 = 8) états différents. Chaque état correspond
à une combinaison possible des trois fonctions de commutation associées aux 3 bras de
l’onduleur. Le tableau ci-dessous donne toutes les combinaisons possibles des fonctions de
commutation, les tensions de sortie référencées par rapport au point milieu fictif de la source
de tension et par rapport au point neutre de la charge, ainsi que le vecteur de Concordia
décrivant chaque triplet de ces dernières.
0 0 1 E/2 -E/ -E/ 2E/3 - E / 3 - E / 3 E 23 0 V1
2 2
0 1 1 E/2 E/2 -E/ E/3 E/3 -2E/3 E 1 6 E 12 V2
2
0 1 0 -E/ E/2 -E/ - E / 3 2E/3 - E / 3 -E 1 6 E 1 2 V3
2 2
1 1 0 -E/ E/2 E/2 -2E/3 E/3 E / 3 −E 2 3 0 V4
2
1 0 0 -E/ -E/ E/2 -E/3 -E/3 2E/3 -E 1 6 -E 1 2 V5
2 2
1 0 1 E/2 -E/ E/2 E / 3 -2E/ 3 E / 3 E 1 6 -E 1 2 V6
2
1 1 1 E/2 E/2 E/2 0 0 0 0 0 V7
La figure A.9 indique les positions des différents vecteurs de Clarke représentatifs des états
possibles d’un onduleur triphasé.
Secteur 2
Secteur 3 Secteur 1
Secteur 4 Secteur 6
Secteur 5
Les vecteurs V0 et V7 sont identiquement nuls
Figure A.9. Représentation vectorielle des différents états possibles d’un onduleur
triphasé
soit,
cos( )
V 2 1 −1 2 −1 2 E 3 E cos( )
Vd = = r cos( − 2 3) = r
V 3 0
3 2 − 3 2 2 2 2 sin( )
cos( − 4 3)
finalement,
3E
Vd = r
2 2
3E
Les tensions désirées sont représentées par un vecteur tournant de module r . À chaque
2 2
instant t, sa position est = t .
E
[0 1/12 *T] Vd,1 r 32 , 15 I V0 , V1 , V2 , V7 V1 , V2 , V7
2
E
[1/12*T 2/12 *T] Vd,2 r 32 , 45 I V7 , V2 , V1 , V0 V2 , V1 , V0
2
E
[2/12*T 3/12 *T] Vd,3 r 32 , 75 II V0 , V3 , V2 , V7 V3 , V2 , V7
2
E
[3/12*T 4/12 *T] Vd,4 r 32 , 105 II V7 , V2 , V3 , V0 V2 , V3 , V0
2
E
[4/12*T 5/12 *T] Vd,5 r 32 , 135 III V0 , V3 , V4 , V7 V3 , V4 , V7
2
E
[5/12*T 6/12 *T] Vd,6 r 32 , 165 III V7 , V4 , V3 , V0 V4 , V3 , V0
2
E
[6/12*T 7/12 *T] Vd,7 r 32 , 195 IV V0 , V5 , V4 , V7 V5 , V4 , V7
2
E
[7/12*T 8/12 *T] Vd,8 r 32 , 225 IV V7 , V4 , V5 , V0 V4 , V5 , V0
2
E
[8/12*T 9/12 *T] Vd,9 r 32 , 255 V V0 , V5 , V6 , V7 V5 , V6 , V7
2
E
[9/12*T 10/12 *T] Vd,10 r 32 , 285 V V7 , V6 , V5 , V0 V6 , V5 , V0
2
E
[10/12*T 11/12 *T] Vd,11 r 32 , 315 VI V0 , V1 , V6 , V7 V1 , V6 , V7
2
E
[11/12*T 12/12 *T] Vd,12 r 32 , 345 VI V7 , V6 , V1 , V0 V6 , V1 , V0
2
G
VG
Vd,i i
G VG
VD D
D VD
Figure A.11. Composition d’un vecteur échantillon désiré par moyenne vectorielle
GSE / Électrotechnique analytique (version étudiant) Page 70
Chapitre 3 : Commandes scalaires de la machine asynchrone A. Sandali
Calcul de D et G:
??
??
Le tableau A.4 regroupe les vecteurs de délimitation et les rapports cycliques associés en
fonction des vecteurs échantillons désirés.
Déchet de tension
.....
Compléter
......
Le déchet de tension devient alors 6.1 %
BIBLIOGRAPHIE
[Fornel xx] : Bernard De Fornel, "Machines asynchrones : Commande par contrôle scalaire",
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