MACHINES ASYNCHRONES
III.1. GENERALITES
III.2. EQUATIONS - SCHEMA EQUIVALENT
III.3. MARCHE INDUSTRIELLE
III.4. DIAGRAMME DU CERCLE
III.5. CARACTERISTIQUES - ESSAIS
III.6. DEMARRAGE/FREINAGE – VARIATION VITESSE
III.7. MOTEUR MONOPHASE
III.8. GENERATRICE ASYNCHRONE
III.9. FONCTIONNEMENTS PARTICULIERS
Exercices III
57
CHAP.III – MACHINES ASYNCHRONES
III.1. GENERALITES
Introduction : En raison des nombreux avantages qu’ils présentent, les moteurs asynchrones triphasés,
notamment les moteurs à cage (robustes, d’entretien aisé et de faible coût), sont les plus utilisés dans
l’industrie. De plus, bien que leur commande par des équipements à contacteurs soit parfaitement adaptée
pour un grand nombre d'applications, l'intégration constante de systèmes électroniques élargit leur champ
d’application : c’est le cas pour contrôler le démarrage-freinage progressif ainsi que le réglage précis de la
vitesse.
Par ailleurs, les moteurs asynchrones à bagues sont utilisés pour certaines applications de forte puissance
dans l’industrie alors que les moteurs asynchrones monophasés sont destinés pour des applications de
puissances limitées (appareillage électrodomestique).
Enfin, le fonctionnement en génératrice asynchrone, assez marginal au début, devient de plus en plus utilisé
dans le domaine des EnR.
b) Constitution ?
Un moteur asynchrone triphasé comporte deux armatures coaxiales (stator et rotor) séparées par un
entrefer (fig. 3.2).
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Fig.3.2-a- Schéma constitutif d’une machine asynchrone élémentaire.
• Le stator (inducteur) :
C’est la partie fixe du moteur (fig. 3.3). Une carcasse en fonte ou en alliage léger renferme une
couronne de tôles minces (≈ 0,5 mm d'épaisseur) en acier au silicium. Le « feuilletage » du circuit
magnétique réduit les pertes fer. Les tôles sont isolées entre elles par oxydation ou par un vernis
isolant ; elles sont munies d’encoches où sont logés les conducteurs des enroulements statoriques
parcourus par STED de courants (f1) destinés à produire un champ tournant à la vitesse (n1=f1/p).
59
Chaque enroulement est constitué de plusieurs bobines dont le mode de couplage définit le nombre
de paires de pôles p, donc la vitesse de rotation du rotor (n2< n1).
• Le rotor (induit) :
C’est l’élément mobile du moteur. Comme le circuit magnétique du stator, il est constitué d'un
empilage de tôles minces isolées entre elles et formant un cylindre claveté sur l'arbre du moteur.
Les enroulements rotoriques sont toujours en court-circuit ; selon les caractéristiques
électromécaniques souhaitées, on distingue 2 types de moteurs asynchrones selon que le rotor est :
- « à cage d’écureuil » (fig. 3.5a): simple, double cage ou à encoches profondes (Boucherot) ;
- ou bobiné « à bagues » (fig. 3.5b): l’accès au bobinage permettant de faire varier la
puissance de glissement.
60
III.2. EQUATIONS – SCHEMA EQUIVALENT
Im
V1 V’2=0
E1 Rm Xm E’2
Réseau
pertes
Puissance absorbée
P1=U1I1√3cosϕ
ϕ1
(stator)
pj1=3r1I12
pfer1=3E12/Rm
Puissance électromagnétique
(rotor)
Ω1
P12=3(r’2/g).(I’2)2=C1.Ω
pj2=3r’2.(I’2)2=gP12
Puissance mécanique
motrice Ω2
P2=(1-g).P12=C2.Ω
pm + (pfer2 ≈ 0)
Expression du rendement ?
η=Pu/P1=[(1-g)P12-pm]/P1=[(1-g).(P1-pj1-pf1)-pm]/P1≈(1-g)(P1-pj1-pf1-pm)/P1 (3.15)
Rq 1: en négligeant les pertes η ≈ (1-g) (3.16)
Rq 2: de la puissance mécanique P2 on déduit le couple C2=(1-g).P12/Ω2
or Ω2=(1-g).Ω1 ⇒ C2 = (1-g).P12/(1-g).Ω1=P12/Ω1 = C1 = C couple électromagnétique synchrone
Cd2
Cd1
0 gM1 gM2 1 g
Fig. 3.7 Caractéristique mécanique du moteur d’induction.
64
III.4. DIAGRAMME DU CERCLE
Nous allons voir que ce diagramme (fig. 3.9) correspond au lieu des extrémités du courant primaire
I1 lorsque le glissement g varie, à tension V1 et fréquence f1 d’alimentation constantes.
D’utilisation courante, il permet de prédéterminer les caractéristiques du moteur asynchrone à partir
d’essais indirects (à puissance réduite) :
- essai à vide (sous tension et fréquence nominales)
- essai à rotor calé (sous tension réduite)
a) Construction ?
Il existe différents diagrammes, ± rigoureux, selon l’emploi qu’on veut en faire ! Ici, nous
supposerons toujours (fig.3.8) l’impédance primaire (Z1=r1+jx1) traversée par le courant I’2 de sorte
que le courant magnétisant soit constant ; en effet :
I1 I’2
phase Z1
Ima = pfer /3V1 = cte (3.22a)
Im = cte Im
Imr = V1 /Xm = cte (3.22b) V1
x’2
Remarque : Ima Imr
g=0 ⇒ [(r’2/g)→∞ ] ⇒ I’2→ 0⇒ I1→ Im
Rm Xm r’2/g
Le courant magnétisant Im est donc le courant
absorbé par le moteur au synchronisme (g=0) !
neutre
V1 I1cosϕ1
V1
M M∞
M I’2
I1
M∞
I’2 A(g=0) B
Im
A B
Fig. 3.9a Lieu de I’2 O Fig. 3.9b Lieu de I1 I1sinϕ1
65
M (D2)
(D1)
M2
I1 M1
A N B
Im
O
Fig. 3.9 Construction du diagramme du cercle.
b) Propriétés ?
Nous allons montrer que les pertes joule stator (Pj1) et rotor (Pj2) peuvent être lues sur 2 droites
α1,2) :
(D1.2) de pentes (α
• Pj1 ? soit J1a=M1N la fraction de composante active de I1=OM≈AM (car Ima≈0) correspondant
aux pertes joule stator : Pj1=3V1.J1a
Montrons que l’ensemble des points (M1)∈(D1) de pente (α1=constante) :
cosθ ≈ I1/AB⇒ tgα1=M1N/AN=J1a/I1cosθ=(Pj1/3V1)/(I12/AB)=(r1/V1).AB
donc la pente (α1) est indépendante du courant (I1).
D’où : Pj1=3r1I12 ≈ 3r1(AM)2=3r1(AN).(AB)=3r1(M1N/tgα1).AB=3V1.(M1N)
• Pj2 ? idem si J’2a=M2N fraction de I’2=AM correspondant aux pertes joule :
Pj2=3V1.J’2a=3r’2(I’2)2=3 r’2(AM)2=3 r’2(AN)(AB)=3V1.(M2N)
tgα2=M2N/AN=J’2a/I’2cosθ=(Pj2/3V1)/(I’22/AB)=(r’2/V1).AB=cte
Afin d’exploiter le diagramme circulaire, nous représentons (fig.3.10) entre les 2 points extrêmes
∞, 2 points intermédiaires relatifs aux essais à vide Mo(Io) et à rotor calé Mc(g=1) :
A(g=0) et M∞
A partir des points A(g=0) et Mc(g=1), tracer l’angle AMcB = 90° qui coupera l’horizontale en B :
nous aurons ainsi le diamètre AB du cercle duquel nous pouvons déterminer son centre O’.
Rq2: normalement, le centre du cercle se trouve sur un diamètre AB légèrement incliné par % à
l’horizontale d’un angle γ tel que tgγ ≈ sinγ ≈ (2r1/V1n).OA’≈ 2r1/Xm .
V1 P1
M
Mc(g=1)
I1
P
∞
M∞
M2 M1c
ϕ1 M0
N
M1 N1c
Im A(g=0) B
O A’ M’ M’c Q1
Fig. 3.10 Tracé et exploitation du diagramme circulaire.
67
Sur le diagramme, nous pouvons représenter les droites :
∞) droite des couples ou des pertes fer et joule stator
(AM∞
(MoMc) droite des puissances utiles
(AMc) droite des pertes (1+2)
Remarques :
1. Les diagrammes circulaires (normalisés selon l’UTE) des machines réelles sont +
complexes que celui que nous venons d’établir.
2. Le couple max (Cm) est déterminé à partir de la parallèle à (AM∞), tangente au cercle,
alors que (Pu)max correspond à la tangente au cercle parallèle à (M0Mc)
3. Pour une détermination + précise du glissement (g=M2N/MN), nous utiliserons une échelle
+ dilatée selon la construction (fig.3.11) : par un point quelconque (Ga)∈ droite (AM∞),
menons (g’g) // (M∞ g∞ ) tangente en M∞ au cercle ; on montre que le glissement g1 relatif
à un point de fonctionnement (M1) vaut : g1=[GaG1]/[GaGc] où les points Gk sont donnés par
l’intersection des droites (M∞Mk) avec l’axe (g’g).
69
à couple donné : le glissement sera proportionnel à la résistance rotorique (g’=k3.g) si on
néglige la résistance statorique.
a) Essai direct en charge : pour un moteur de faible puissance, on peut relever ses caractéristiques
en l’alimentant sous (V1, f1)n=ctes et en l’accouplant à une dynamo-balance ou à un frein à courants
de Foucault pour la mesure du couple utile Cu.
En relevant les valeurs de : P1 – I1 – Cu et g
On déduit : ϕ1=P1/V1I1√3
cosϕ ; Pu=Cu.Ω1(1-g) ; η=Pu/P1
Pour mesurer le glissement :
- si le rotor est bobiné, mesurer la fréquence (f’2) des courants rotoriques à l’aide d’un
millivoltmètre polarisé dont la fréquence des n oscillations durant t donnera : g = f’2/f1 = (n/t)/f1
- par méthode stroboscopique, à l’aide d’un disque noir à 2p secteurs blancs monté en bout
d’arbre et éclairé par une source lumineuse alimentée par le même réseau : le nombre n de tours
apparents effectués par le disque en t secondes par % à repère fixe (ou le nombre n’ de passages
de secteurs blancs) donne : g = (n.p/t)/f1 = (n’/2t)/f1
Rq : pour séparer Pfer et Pmec tracer la droite (Pfer + Pmec)=f(V12) dont l’intersection avec l’axe
V1=0 donne Pmec (extrapoler) selon la représentation ci-dessous.
Pfer
Pmec
V12
(V1n)2
70
III.6. DEMARRAGE/FREINAGE – VARIATION VITESSE
a) Démarrage : le démarrage direct (fig.3.13) est réservé aux moteurs de faible puissance ne
nécessitant pas une mise en vitesse progressive ; le couple Cd est énergique et l’appel de courant Id
important (5 à 8 In).
.
71
Fig. 3.14-b- Démarrage étoile-triangle
Par ailleurs, selon le type de moteur :
- MAs à bagues : par insertion de rhéostat rotorique Rh qu’on élimine progressivement grâce à des
contacteurs munis de relais temporisés (démarrage rotorique), en vertu des relations (3.19) et
(3.20) indiquant qu’une augmentation de résistance rotorique (r’2) déplacerait le couple max (CMax)
vers les faibles vitesses (ou glissements gk élevés). A tension constante, le couple et le courant
primaire ne dépendant que du rapport (r’2/g), si on choisit de maintenir le couple entre les valeurs
extrêmes (fig. 3.15):
• CMax : (r’2+Rh’1)/1 = (r’2+ Rh’2)/g1 = (r’2+ Rh’3)/g2 = … = (r’2+ Rh’n)/gn-1 = r’2/gM (3.25)
• Cmin : (r’2+Rh’1)/g1 = (r’2+ Rh’2)/g2 = (r’2+ Rh’3)/g3 = … = (r’2+ Rh’n)/gn = r’2/gm (3.26)
pour un rhéostat Rh’ à n plots ou (n-1) sections.
Les couples CMax et Cmin sont fixés par le cahier des charges alors que les glissements gk sont
déterminés sur les caractéristiques C(g) du moteur pour chaque kième plot du rhéostat Rh’k.
Connaissant la valeur de la résistance du bobinage rotorique ramenée coté primaire r’2, on
détermine les valeurs des résistances de démarrage Rhk ainsi:
(3.26) ⇒ (r’2+Rh’1)=g1*(r’2/gm); ... ; (r’2+ Rh’k) = gk*(r’2/gm); ... ; (r’2+ Rh’n) = gn*(r’2/gm) (3.27)
(3.26)/(3.25) ⇒ g1 = gm/gM ; … ; gk = (gm/gM)k ; … ; gn = (gm/gM)n (3.28)
formant une progression géométrique de raison (gm/gM).
Le rhéostat est totalement court-circuité au nième plot : Rh’n = 0
Soit : gn = (gm/gM)n = gm ⇒ n = log(gm)/log(gm/gM)
Rq 1 : choisir n entier immédiatement supérieur à celui calculé.
Rq 2 : le diagramme circulaire permet de déterminer les glissements (gm ; gM) correspondants aux
valeurs extrêmes du couple (Cm/CM) ou du courant primaire (Im/IM). En fait (Cm/CM)=(gm/gM).
72
Fig. 3.15 Démarrage rotorique
- MAs à cage : on diminue la tension d’alim. V1 (fig. 3.16) par insertion de résistances en série avec
le stator, auto-transformateur ou démarrage étoile-triangle mais au prix d’une réduction du couple
de décollage Cd ; on y remédie en utilisant des rotors de Boucherot à double cage ou à encoches
profondes (fig. 3.17).
73
Fig. 3.17 Moteurs Boucherot (à double cage et encoches profondes)
Fig. 3.18 Freinage à contre-courant. Fig. 3.19 Freinage par injection de courant dc au stator.
74
- par injection de courant continu au stator : (fig. 3.19) le moteur se comporte alors comme un
alternateur dont l’inducteur est au stator et l’induit au rotor en court-circuit ;
- par récupération : en le faisant fonctionner en génératrice asynchrone ou en alternateur (par
injection de courant continu au rotor).
- moteur frein : le moteur est muni d’un frein électromagnétique monté coté opposé à l’arbre de
sortie ; en l’absence de courant, un ressort de rappel permet d’assurer le freinage (sécurité dans
applications de levage).
76
Techniques de contrôle de vitesse ? essentiellement 3 types :
MAs
M
G
GAs
IS
IM
Lm
78
a) Conditions d’auto-amorçage ? (Fig. 3.28)
1. Fonctionnement hypersynchrone : comme nous venons de le voir ;
2. Existence de rémanent : en effet, lorsque la machine est entraînée par un dispositif externe,
la présence d'un champ rémanent dans le circuit magnétique de la machine engendrera des
fem dans les enroulements statoriques.
3. Connexion de condensateurs C : pour créer un courant réactif qui va renforcer le champ
rémanent précédent et augmenter ainsi les fem statoriques. C'est cette réaction cyclique qui
va permettre à la machine d'atteindre le point de fonctionnement situé dans la zone saturée
(fig. 3.28a), à l’intersection des 2 caractéristiques E(IM) et Vc(IM). L'interaction des 2
phénomènes entraînera l'auto-amorçage de la machine, phénomène analogue à celui d’une
génératrice dc shunt !
4. Travailler en régime saturé : pour un avoir un point de fonctionnement non nul ⇒
l’inductance magnétisante Lm(IM) ≠ constante (fig. 3.28b).
IM
IM(A)
(a) (b)
Fig. 3.28 Conditions d’auto-amorçage de la GAs.
Deux paramètres peuvent modifier l'emplacement du point de fonctionnement sur la
caractéristique de magnétisation :
- la variation de la capacité C d'auto-amorçage qui entraîne une modification de la pente de la droite
de charge Vc(IM) ; on doit avoir : C > Cm ≈ 1/Lmw2 = valeur critique correspondant à la tangente à
E(IM) ;
- la variation de la charge connectée sur la machine qui provoque une variation du glissement g; ce
qui rend la résistance rotorique R’r/g non négligeable et le courant IS est alors partagé entre
l'inductance magnétisante Lm et la résistance rotorique.
79
Lorsque le point de fonctionnement est atteint, la machine délivre une tension au stator VS dont la
valeur efficace est constante (Fig. 3.28c). Si l'inductance magnétisante est considérée comme
constante et égale à sa valeur en régime non-saturé, la caractéristique de magnétisation ne présente
alors pas de coude de saturation et il n'y a pas d'intersection avec la caractéristique externe du
condensateur ; l'auto-amorçage peut être possible mais la tension statorique augmentera jusqu'à
atteindre une valeur théoriquement infinie
80
III.9. FONCTIONNEMENTS PARTICULIERS DU MOTEUR ASYCHRONE
Remarque : après avoir éliminé les résistances de démarrage R1 puis R2, maintenir la résistance de
synchronisation RS pour avoir un fort glissement donc une FEM rotorique suffisamment élevée pour
avoir un fort couple de synchronisation.
Fig. 3.29 Schéma de principe de l’arbre électrique. Fig. 3.29 Transfo. mono-triphasé
III.9.2. FONCTIONNEMENT D’UN MAS TRIPHASE SUR RESEAU MONOPHASE (FIG. 3.30)
Il s’agit ici de créer un réseau triphasé « artificiel » à partir d’un réseau monophasé en utilisant un
« transformateur » assez particulier, basé sur un moteur asynchrone triphasé dit pilote.
Ce système utilise le principe qu’un moteur monophasé est équivalent à 2 moteurs triphasés
manchonnés ensemble et dont les 2 enroulements statoriques (un des enroulements a une forte
impédance Z1 alors que l’autre a une faible impédance Z1) connectés en série produisent 2 champs
glissants en sens inverse.
81
III.9.3. MOTEUR LINEAIRE (FIG. 3.31)
Son principe est basé sur la création d’un champ glissant qui agit sur un conducteur plan placé
dans l’entrefer et soumis à une force longitudinale qui le déplace à une vitesse linéaire v=RΩ=2τpf :
on peut l’assimiler à un rotor massif de Mas de rayon R et tournant à Ω qu’on coupe à 2 extrémités
diamétralement opposées puis qu’on aplatie !
Fig. 3.31 Schéma d’un moteur linéaire. Fig. 3.31-a- Graphe de la poussée.
82
EXERCICES III
Ex. 1 : Un moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné et à bagues est alimenté par un réseau triphasé
50 Hz dont la tension entre phases est U = 380 V. Les enroulements du stator et du rotor sont en
étoile. La résistance mesurée à chaud entre deux bornes de phases du stator est Rs = 0,2 Ω , celle
mesurée à chaud entre deux bagues du rotor est R = 0,08 Ω. A vide, le moteur tourne pratiquement
à 1500 tr/min et la méthode des deux wattmètres donne:
PA = 900 W et PB = - 410 W.
1) Calculer le nombre de pôles du stator, le facteur de puissance et l'intensité en ligne à vide.
2) Les pertes mécaniques sont constantes et égales à 100 W. Calculer les pertes dans le fer du stator.
Ces pertes seront considérées comme constantes.
3) Lors d'un essai en charge, on obtient:
N' = 1440 tr/min ; P1 = 4500W ; P2 = 2000 W
Calculer le glissement, le facteur de puissance, le courant au stator, le rendement et le moment du
couple utile.
Le moteur entraîne une machine dont la caractéristique mécanique est une droite d'équation:
Tr = 20 + (N'/100)
(N' s'exprime en tr/min et Tr en Nm).
4) Calculer la fréquence de rotation du groupe et la puissance utile du moteur sachant que sa
caractéristique mécanique est une droite en fonctionnement normal.
5) Quelle résistance doit-on mettre en série avec chacun des enroulements du rotor pour que la
fréquence du groupe précédent devienne 1410 tr/min.
____________________________________
Ex. 2 : Un moteur asynchrone triphasé, dont le stator est monté en étoile, est alimenté par un réseau
380 V entre phase 50 Hz. Chaque enroulement du stator a une résistance R = 0,4 Ω. Lors d'un essai
à vide, le moteur tournant pratiquement à 1500 tr/min, la puissance absorbée est de PV = 1150 W, le
courant par fil de ligne est IV = 11,2 A.
Un essai avec la charge nominale sous la même tension de 380 V, 50 Hz, a donné les résultats
suivants:
- glissement: 4%,
- puissance absorbée: 18,1 kW,
- courant en ligne: 32 A.
1) Essai à vide:
a) Calculer les pertes par effet Joule dans le stator lors de l'essai à vide. Que peut-on dire des
pertes par effet Joule dans le rotor lors de cet essai?
b) En déduire les pertes dans le fer sachant que les pertes mécaniques valent 510 W.
2) Essai en charge:
a) Calculer le facteur de puissance nominal et la fréquence nominale de rotation.
b) Calculer la fréquence des courants rotoriques pour un glissement de 4%. Que peut-on en
déduire pour les pertes dans le fer du rotor?
3) Calculer les pertes par effet Joule dans le stator et dans le rotor en charge nominale.
4) Calculer la puissance utile et le rendement du moteur en charge nominale.
5) Calculer le moment du couple utile nominale.
____________________________________
83
Ex. 3 : Un moteur asynchrone tétrapolaire à rotor bobiné dont le stator et le rotor sont couplés en
étoile,est alimenté par un réseau triphasé 380 V, 50 Hz.
Ra = 0,2 Ω (résistance entre 2 phases du stator). R'a = 0,46 Ω (résistance entre 2 phases du rotor).
On a relevé:
- à vide : P13 = 1 465 W ; P23 = - 675 W ; frotor = 0,2 Hz;
- en charge : P13 = 15 500 W ; P23 = 7 500 W ; frotor = 2,5 Hz.
On donne: Pfer stator = 380 W.
1) Calculer le facteur de puissance, le courant absorbé, la vitesse du rotor, le couple utile et le
rendement du moteur en charge, après avoir calculé les pertes mécaniques à vide.
Ce moteur entraîne une machine dont le couple résistant (en Nm) est donné en fonction de la vitesse
par la relation : TR = 4.10 -5N'2 (vitesse en tr/min).
2) Calculer la vitesse et la puissance utile du moteur. On supposera que le couple moteur est
proportionnel au glissement.
____________________________________
Ex. 4 : Un moteur asynchrone triphasé à rotor à cage d'écureuil est alimenté par un réseau triphasé
50 Hz, 220/380 V. Pour le stator et pour le rotor, le couplage des enroulements est fait en étoile.
Chaque enroulement du stator a une résistance Rs = 0,285 Ω.
On réalise un essai à vide: le moteur tourne pratiquement à la vitesse de synchronisme (N=3000
tr/min). La puissance absorbé à vide est P0 = 3 kW et le courant de ligne est I0 = 25 A.
1) Calculer le nombre de pôles du stator et le facteur de puissance à vide.
2) On supposera les pertes mécaniques constantes et égales à 1233 W dans la suite du problème.
Que peut-on dire des pertes joules au rotor (Pjr )?
3) Calculer les pertes joules stator (Pjs ) et les pertes fer stator (Pfs ) lors de cet essai à vide.
On réalise un essai en charge, les résultats sont les suivants:
- glissement: 7%,
- puissance absorbée: 24645 W,
- courant en ligne: 45 A.
4) Calculer le facteur de puissance, la vitesse de rotation du rotor, la fréquence des courants
rotoriques lors de cet essai.
5) Faire un bilan de puissance. Calculer Pjs et la puissance transmise au rotor Ptr. En déduire Pjr lors
de cet essai en charge.
6) Calculer la puissance utile Pu, le rendement du moteur, le couple utile Tu, le couple
électromagnétique T.
Le moteur entraîne une machine dont la caractéristique mécanique est une droite d'équation:
Tr = 2/100 N' + 40 (N' en tr/min)
7) Calculer la vitesse du groupe (moteur + machine d'entraînement) sachant que la caractéristique
mécanique du moteur est une droite en fonctionnement normal (donc valable pour l'essai en charge
effectué précédemment).
____________________________________
Ex. 5 : Un moteur asynchrone à rotor bobiné et à bagues est alimenté par un réseau triphasé 50Hz,
220V/380V. Le couplage de l'enroulement stator est en triangle, celui du rotor est en étoile. En
mesurant à chaud la résistance entre 2 bornes on trouve au stator Rs = 0,267 Ω et au rotor Rr = 0,1 Ω
Un essai à vide a été effectué sur cette machine. Le moteur tourne pratiquement à la vitesse de
synchronisme (N = 1500 tr/min). La méthode des 2 wattmètres indique:
P1 = 2200 W P2 = - 700 W I0 (courant de ligne) = 20 A.
Un essai en charge est effectué à l'aide d'une charge mécanique, les courants absorbés étant alors
équilibrés. On a les résultats suivants:
N' = 1450 tr/min P1 = 14481 W P2 = 5519 W I = 38,5 A.
84
Sachant que les pertes mécaniques sont constantes et égales à 700 W:
1) Calculer les pertes Joule au stator lors de cet essai à vide de 2 façons différentes. En déduire les
pertes fer au stator Pfs (que l'on supposera constante dans la suite du problème).
2) Calculer les puissances active et réactive totales absorbées par le moteur. En déduire le facteur de
puissance lorsqu'on charge le moteur.
3) Calculer la fréquence des courants rotoriques. Que peut-on dire sur les pertes fer au rotor (Pfr?
4) Faire un bilan de puissance et calculer les pertes Joule au stator et la puissance transmise. En
déduire les pertes Joule rotor Pjr. Calculer la valeur efficace des courants rotoriques de 2 façons
différentes.
5) Calculer la puissance utile Pu et le rendement du moteur lors de cet essai.
6) Calculer le couple utile Tu et le couple électromagnétique T.
____________________________________
Ex. 6 : La plaque signalétique d'un moteur asynchrone à bagues porte comme indications :
Pu = 37 kW ; 220/380 V ; f = 50 Hz ; N' = 1440 tr/min ; η = 0.91 ; cos ϕ = 0,85.
Essayé sous 380 V, à rotor ouvert ( à vide ), la tension entre bagues est 240 V. A la température de
régime normal, les mesures entre bornes des résistances du stator et du rotor ont donné
respectivement : r1 = 0,1 Ω et r2 = 0,08 Ω.
1) Quel doit être le montage des enroulements pour fonctionner sur ce réseau ? Expliquer.
2) Quelle est la vitesse de synchronisme et combien de pôles a la machine?
3) Calculer, pour son fonctionnement nominal, le courant statorique, le glissement, le couple utile et
la fréquence des courants rotoriques. Que peut-on en déduire sur les pertes fer rotoriques?
4) Montrer que Ptransmise = Pu / (1 - g ) en admettant que les pertes mécaniques sont très faibles.
5) Faire le bilan des puissances en admettant que les pertes mécaniques sont très faibles. Déterminer
la valeur du courant rotorique.
____________________________________
Ex. 7 : Un moteur asynchrone triphasé à cage, 220/380 V est alimenté par un réseau 127/220 V, 50
Hz. La résistance Rs mesurée entre deux phases du stator est 3,5 Ω. On réalise un essai à vide: le
moteur a une fréquence de rotation Ns pratiquement égale à 3000 tr/min et la méthode des deux
wattmètres donne les indications suivantes: P1 = 460 W, P2 = - 260 W. L'intensité du courant en
ligne est égale à 3,32 A.
1) Quel est le couplage à adopter dans ce cas?
2) Quel est le nombre de pôles du stator?
3) Calculer:
- la puissance absorbée Pabs;
- le facteur de puissance;
- les pertes par effet joule au stator;
- les pertes fer au stator sachant que les pertes mécaniques valent 20 W.
____________________________________
Ex. 8 : Un moteur asynchrone triphasé a les caractéristiques suivantes:
- tension d'alimentation : 115/200 V. Rotor à cage.
- fréquence : 400 Hz.
- vitesse nominale : 11 500 tr/min.
- puissance absorbée en charge nominale: 4 200 W, cosϕ = 0,6.
- résistance de chaque enroulement du stator: Rs = 0,16 Ω.
Le moteur est alimenté par un réseau triphasé 200 V, 400 Hz. Il entraîne sa charge nominale.
1) Quel est le couplage à adopter?
2) Quel est le glissement?
3) Quelle est l'intensité du courant absorbé en ligne ?
4) Quelles sont les pertes joule au stator ?
5) Déterminer le rendement sachant que les pertes fer au stator sont de 350 W et que l'on néglige les
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pertes fer au rotor ainsi que les pertes mécaniques?
6) Quel est le couple utile?
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Ex. 9 : L'étude d'un point de fonctionnement d'un moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné,
alimenté par le réseau 220/380 V, 50 Hz, a donné les valeurs suivantes:
- vitesse : N = 1440 tr/min;
-moment du couple utile: Tu = 40 Nm;
- W1 = 4500 W, W2 = 1900 W par la méthode des deux wattmètres.
1) Quel est le nombre de pôles de ce moteur?
2) Quel est son glissement?
3) Calculer son rendement, son facteur de puissance et l'intensité du courant en ligne.
La caractéristique électromécanique de couple de ce moteur, rotor court-circuité, est considérée
rectiligne dans sa partie utile. Ce moteur entraîne une machine dont le moment du couple résistant
s'exprime par la relation:
TR = 10 + N/100 où TR est en Nm et N en tr/min.
4) Quelles seront la vitesse du groupe et la puissance utile du moteur ?
5) On démontre qu'un moteur asynchrone, à résistance rotorique variable, possède la propriété
suivante : pour deux fonctionnements différents, mais à couple constant, le rapport R/g est lui-
même constant, R étant la résistance totale de chaque phase du rotor, sa résistance propre étant
R0 = 0,1 Ω. On demande d'utiliser cette propriété pour trouver la valeur du rhéostat à introduire
dans chaque phase du rotor pour que l'ensemble moteur-machine tourne à 1200 tr/min seulement.
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Ex. 10 : Un moteur asynchrone triphasé tétrapolaire 220/380 V à rotor bobiné et à bagues est
alimenté par un réseau 220 V/50 Hz. Un essai à vide à une fréquence de rotation très proche du
synchronisme a donné une puissance aborbée, mesurée par la méthode des deux wattmètres:
W1 = 1160 W W2 = - 660 W.
Un essai en charge a donné:
- courant absorbé : I = 12,2 A,
- glissement : g = 6 %,
- puissance absorbée mesurée par la méthode des deux wattmètres:
W1 = 2500 W W2= + 740 W.
La résistance d'un enroulement statorique est R = 1 Ω.
1) Quelle est, des deux tensions indiquées sur la plaque signalétique, celle que peut supporter un
enroulement du stator? En déduire le couplage du stator sur un réseau 220 V.
2) Dans le fonctionnement à vide, supposé équilibré, calculer:
- la fréquence de rotation (égale à la fréquence de synchronisme);
- la puissance réactive Q0 aborbée;
- l'intensité du courant en ligne I0;
- le facteur de puissance à vide cos ϕ 0;
- les pertes constantes. En déduire les pertes fer dans le stator supposées égales aux pertes
mécaniques.
3) Dans le fonctionnement en charge, calculer:
- la fréquence de rotation;
- la puissance transmise au rotor;
- la puissance utile, le rendement;
- le moment du couple utile sur l'arbre Tu;
- le facteur de puissance.
4) Calculer la capacité des condensateurs qui, montés en triangle, relèveraient à 0,86 AR le facteur
de puissance du moteur en charge.
5) Quelle serait alors la nouvelle intensité en ligne?
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6) Ce moteur entraîne une machine dont le moment du couple résistant TR en Nm est donné en
fonction de la fréquence de rotation N en tr/min par la relation:
TR = 8.10-6 N²
La partie utile de la caractéristique Tu (N) du moteur est une droite.
7) Déterminer la fréquence de rotation du groupe et calculer la puissance utile du moteur.
6) Les enroulements du rotor sont couplés en étoile et la résistance mesurée entre deux bagues est
1,2 Ω. Quelle résistance doit-on mettre en série avec chacun des enroulements du rotor pour que la
fréquence de rotation du groupe devienne 1300 tr/min?
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