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Sommaire:
Mise à la terre : définition...................................................................................................3
Mise à la terre : les 3 techniques différentes :..................................................................3
Mise à la terre par piquet vertical :....................................................................................3
Mise à la terre par boucle à fond de fouille :.....................................................................3
Mise à la terre : une intervention complexe :...................................................................4
 Régime de neutre ou schémas de liaisons à la terre :...................................4
Le conducteur neutre et les masses métalliques :..........................................4
Les 3 types de schémas de liaison à la terre :.................................................................5
Difficultés et critères de choix d’un régime de Neutre :.................................................5
1. Régime TT :.................................................................................................................6
2. Régime TN :................................................................................................................7
2.1. TN-C  :................................................................................................................7
2.2. TN-S  :................................................................................................................7
2.3. TN-C-S  :...........................................................................................................7
3.Schéma du Neutre Isolé (IT) :........................................................................................7
Schéma du Neutre Résistant (résistance entre le point neutre et la
terre) :...............................................................................................................................9
Schéma du Neutre Impédant (réactance entre le point neutre et la
terre) :...............................................................................................................................9
Protection :.......................................................................................................................10
Schéma du Neutre raccordé à la terre :............................................................11
Conclusion :.....................................................................................................................11

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Qu’est-ce que c’est que la Mise à la terre ?
La mise à la terre reste la première chose à prendre en compte lors de la
création de tout circuit électrique. Cette opération est indispensable pour
assurer la sécurité des biens des personnes face aux risques électriques.

Mise à la terre : définition

Pour toute installation électrique, la notion de terre considère la masse


conductrice du sol. Ainsi, la mise à la terre désigne la liaison entre
votre tableau électrique et le sol extérieur de votre logement. Enfouie sous le
sol, la prise de terre a pour but d’éviter les risques d’électrisation et
d’électrocution.
En cas de fuite de courant, la mise à la terre va rediriger la décharge vers le
sol pour la neutraliser. De plus, en détectant une intensité inhabituelle, le
disjoncteur différentiel va couper automatiquement l’alimentation
électrique

Mise à la terre : les 3 techniques différentes :

Pour les logements neufs, la mise à la terre se fait d’office dès la pose des
fondations. Pas trop besoin de s’en préoccuper. En revanche, si votre
logement est ancien il se peut qu’il ne respecte plus les normes actuelles.
Ainsi, assurez vous que la mise la terre de votre logement soit bien effective.
On distingue 3 techniques différentes de mise à la terre. Le choix de la
bonne méthode dépend de plusieurs critères.

Mise à la terre par piquet vertical :

Cette technique de mise à la terre s’adapte particulièrement aux projets de


rénovation. Des piquets en acier galvanisé sont enfouis à 2 mètre minimum
de profondeur. Ceux-ci sont entourés de limaille de conduction et reliés à la
borne neutre via une tresse de cuivre. Cette technique nécessite la pose d’un
regard de visite pour un contrôle simple d’accès.

Mise à la terre par boucle à fond de fouille :

La deuxième technique s’impose pour les constructions de logements neufs.


Lors de la création des fondations, des tresses de cuivres sont enfouis afin
de créer une boucle au tableau électrique permettant une liaison à la terre.
Mise à la terre via conducteur en tranchée

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De la même façon, un câble de terre enterré à 1m fera la liaison entre le
tableau principal et la borne de terre.

Mise à la terre : une intervention complexe :

La Mise à la terre est obligatoire pour tout logement. Sachez que cette
opération peut s’avérer complexe. Ainsi il est préférable de faire appel à un
professionnel.
Il faut de bonnes compétences techniques et de solides connaissances en
électricité. Lors de la mise en œuvre de nombreux calculs sont à effectuer
pour réaliser une mise à la terre conforme. Par exemple, il faut tenir compte
de la nature du sol pour en déterminer sa capacité d’absorption électrique.

Régime de neutre ou schémas de liaisons à la terre :


Les schémas de liaisons à la terre ont pour objectif d’assurer la protection des biens et
des personnes contre les défauts d’isolement. Ils constituent une boucle appelée
« boucle de défaut» permettant l’écoulement des courants de défaut et ainsi
solliciter les dispositifs de protection par coupure automatique. Tout cela, en vue
d’éviter les risques d’électrisation.

Anciennement dénommé « régime de neutre », voici une brève présentation des


3 schémas de liaison à la terre utilisés en distribution basse tension.

En électricité, un régime de neutre définit la façon dont est raccordée la


terre du coté de la source de tension par rapport à la masse de l’utilisateur
(carcasses métalliques des appareils).

Le conducteur neutre et les masses métalliques :

Chaque schéma se différencie par le mode de connexion du neutre de la source


d’alimentation par rapport à la terre, ainsi que la manière dont on met à la terre
les masses métalliques de l’installation.

En résumé, le mode de liaison à la terre de ces deux éléments va conditionner des


paramètres liés à la sécurité des personnes et du matériel.

On distingue 3 schémas de liaison à la terre :

 TT
 TN (et ses variantes TN-C et TN-S)
 IT

On utilise des lettres pour dissocier chaque schéma :

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 La 1ère lettre indique le mode de connexion du neutre de la source par
rapport à la terre.

 La 2ème lettre indique le mode de connexion des masses


métalliques de l’utilisation par rapport à la terre.

Ainsi, le T indique que l’élément en question se relie à la Terre.

Le N indique que l’élément en question est relié au Neutre.

Enfin, le I indique que l’élément en question n’est pas relié directement (Isolé


ou Impédant) à la terre.

Il est à préciser que le N n’occupera jamais la première lettre du binôme ; par contre,
le I n’occupera jamais la deuxième.

Les 3 types de schémas de liaison à la terre :

1. TT (mise à la terre du neutre, et mise à la terre des masses métalliques)


2. TN (mise à la terre du neutre, mise au neutre des masses métalliques)
3. IT (neutre impédant ou isolé de la terre, mise à la terre des masses métalliques)

Le potentiel du neutre peut être fixé par rapport à la terre par cinq méthodes
différenciées par la nature, (capacité, résistance, inductance) et la valeur (zéro à
l’infini) de l’impédance Zn de liaison que l’on connectera entre neutre et terre.

Dans ce cas Zn est :

 ∞ neutre isolé, pas de liaison intentionnelle,


 résistance de valeur plus ou moins élevée,
 réactance de valeur faible, en général,
 réactance destinée à compenser la capacité du réseau,
 0 – le neutre se relie directement à la terre.

Difficultés et critères de choix d’un régime de Neutre :


Les critères de choix concernent de multiples aspects :

   techniques (fonction du réseau, surtensions, courant de défaut etc…),


   d’exploitation (continuité de service, maintenance),
   de sécurité,
   économiques, (coûts d’investissements, d’exploitation),
   habitudes locales ou nationales.

En particulier, deux considérations techniques importantes sont


contradictoires :

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Réduire le niveau des surtensions

Les surtensions ont plusieurs origines :

   atmosphérique liées à la foudre auxquelles sont exposés tous les réseaux


aériens jusqu’au point de livraison aux usagers,
   internes au réseau engendrées par les manoeuvres et certaines situations
critiques (résonances de certains réseaux),
   résultant du défaut à la terre lui-même et de son élimination par les
protections habituelles (disjoncteurs).

Réduire le courant de défaut à la terre Id.

Un courant de défaut trop élevé, entraîne toute une série de conséquences :

 dégâts par l’arc au point de défaut ; en particulier fusion des circuits


magnétiques des machines tournantes,
 tenue thermique des écrans de câble.
 dimensions et coût de la résistance de mise à la terre,
 induction dans les circuits de télécommunications voisins,
 danger pour les personnes, par élévation du potentiel des masses.
 Malheureusement l’optimisation de l’une de ces exigences entraîne
automatiquement la dégradation de l’autre. 

Ainsi deux méthodes typiques de mise à la terre du neutre accentuent ce


contraste :

1. le neutre isolé, qui supprime la circulation dans le neutre du courant de


défaut terre, mais génère le plus de surtensions du fait de l’absence de
référence en tension,
2. le neutre à la terre direct, qui réduit au minimum les surtensions, mais
provoque un courant de défaut élevé du faible de la faible résistance du câble
de mise à la terre.

 Le choix se portera souvent sur une solution intermédiaire de neutre relié à la
terre par impédance.

1. Régime TT :
C'est le régime de neutre des installations basse tension domestiques seuls les
usagers propriétaires de leurs transformateurs (industrie,hôpitaux) peuvent
utiliser d’autres régimes de neutre.
Un dispositif différentiel à courant résiduel (DDR) est placé en tête de
l'installation, il protège les biens et surtout les personnes en cas d'un défaut

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d'isolement quand le courant de fuite dépasse la sensibilité du disjoncteur
(30mA ou 300mA).
2. Régime TN :
Le schéma TN est plus particulièrement utilisé dans les établissements
recevant du public, magasins, hôpitaux, grandes cuisines.
Pour tout défaut d’isolement, un court-circuit phase/neutre active les
protections de surintensité.
Dans le schéma TN-C le neutre et le conducteur de terre sont confondus. Ce
type de schéma n'est autorisé que pour des sections de conducteurs supérieur à
10 mm2 en cuivre et 16mm2 en aluminium.
2.1. TN-C  :
Le courant de défaut n’étant limité que par l’impédance des câbles,
l’intensité de court circuit est plus importante. Le TN-C est interdit par la
norme NF C 15-100 dans les locaux où il y a un risque d’incendie ou
d’explosion. Il est également interdit pour les réseaux ayant
des conducteurs  avec une section < 10 mm² en Cuivre ou une section < 16
mm² Aluminium.

2.2. TN-S  :
Le régime de neutre TN peut avoir la terre et le neutre séparé (TN-S =>
Terre-Neutre Séparé). Le TN-S est obligatoire pour les réseaux ayant
des conducteurs  avec une section <10 mm² Cuivre ou une section <16
mm² Aluminium.

2.3. TN-C-S  :
Il existe même une variante TN-C-S qui est un schéma TN mixte
comportant généralement à l’origine de l’installation, un réseau TN-C,
suivi pour les installations terminales, par des réseaux TN-S.

3.Schéma du Neutre Isolé (IT) :


Sur un tel schéma de liaison à la terre, à Neutre Isolé, un défaut phase – terre
ne provoque qu’un faible courant (Id) par l’intermédiaire des capacités phase-
terre des phases saines.

La Loi d’Ohms (U=RI ou U=ZI soit U=1/ Cω I) simplifiée montre que Id =


3CωV.

– V étant la tension simple,


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– C la capacité d’une phase par rapport à la terre,

– ω la pulsation du réseau (ω = 2πf avec f=50hz en France).

Le courant Id peut subsister longtemps en principe sans dommages car il ne


dépasse pas quelques Ampères (2A par km environ pour un câble unipolaire
6kV de section 150mm2 isolé au PRC dont la capacité est 0,63μF/km).

Comme on le constate, le courant de défaut est suffisamment faible (de l’ordre


des courants de fuite occasionnés par certains équipements eux-mêmes) pour
maintenir en service l’installation.

Ce type de liaison entraine néanmoins les conséquences suivantes :

 Le défaut d’isolement s’il n’est pas éliminé doit être obligatoirement


signalé par un contrôleur permanent d’isolement, type Vigilohm
IM9 ou IM400 de chez SCHNEIDER.

 La recherche ultérieure du défaut exige d’une part un appareillage


d’autant plus complexe qu’il est automatique, pour permettre une
identification rapide du départ en défaut, d’autre part un service
entretien qualifié pour l’exploiter.
 Au cas où le premier défaut ne s’élimine pas, un deuxième défaut
survenant sur une autre phase provoquera un véritable court-circuit
biphasé par la terre. Celui-ci sera éliminé par les protections de phase
(disjoncteurs de la gamme SCHNEIDER ou LEGRAND).

Avantage :

L’avantage essentiel est la continuité de service parce que le courant de défaut


Id, très faible, permet de ne pas déclencher automatiquement.

Inconvénients :

La non élimination des surtensions par écoulement à la terre est un


handicap majeur si elles sont élevées. De plus, en cas de mise à la terre d’une
phase, les autres se trouvent portées à la tension composée par rapport à la
terre ; ce qui renforce la probabilité d’un second défaut. Le coût d’isolement est
plus élevé car la tension composée reste appliquée entre phase et terre pendant
une durée qui peut être longue puisqu’il n’y a pas de
déclenchement  automatique. Un service entretien équipé du matériel adéquat
pour la recherche rapide du 1er défaut d’isolement est nécessaire.

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Schéma du Neutre Résistant (résistance entre le point neutre
et la terre) :

Dans ce type de schéma, une impédance résistive limite le courant de défaut à


la terre Id, tout en permettant un bon écoulement des surtensions. Une
protection à seuil généralement placée dans le circuit de neutre doit intervenir
pour éliminer le premier défaut.

Dans les réseaux alimentant des machines tournantes la valeur de la résistance


est déterminée pour obtenir un courant Id de l’ordre de 15 à 50A.

Dans les réseaux de distribution, on adopte des valeurs plus élevées (100 à
1000A) plus faciles à  détecter et permettant l’écoulement des surtensions de
foudre.

Avantage :

Ce schéma de liaison est un bon compromis entre un courant de défaut Id


faible et des surtensions bien écoulées. Les protections sont simples, sélectives
et le courant est limité.

Inconvénients :

Le premier réside dans le fait qu’il n’y a pas de continuité de service ; en cas de
défaut terre, celui-ci doit être éliminé aussitôt.

Le second point est que le coût de la résistance de mise à la terre croît avec la
tension et le courant devant être limité car la puissance dissipée dans cette
résistance est proportionnelle au carré du courant (I2).

Schéma du Neutre Impédant (réactance entre le point neutre


et la terre) :

Pour les tensions de réseaux supérieures à 40kV, on préfère utiliser une


réactance (bobine à inductance) plutôt qu’une résistance pour des raisons de
difficulté de réalisation dues au dégagement de chaleur en cas de défaut.

Ce système permet de compenser le courant capacitif du réseau.

En effet le courant de défaut Id est la somme des courants qui parcourent les
circuits suivants :

 la mise à la terre par la réactance,


 les capacités des phases saines par rapport à la terre.

Ces courants se compensent puisque :

 l’un est selfique  (dans la mise à la terre),

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 l’autre est capacitif (dans les capacités des phases saines).

Ils s’ajoutent en opposition de phase ; soit vectoriellement égale à zéro.

En pratique, la faible valeur de la résistance fait circuler un petit courant


résistif Ik1 de quelques ampères.

Sur le réseau français, au niveau du poste source un système d’accord


automatique (SAA) réalise périodiquement l’ajustement pour prendre en
compte le changement de topologie du réseau, le désaccord maximum autorisé
est de 40 A.

Avantage :

  Ce système permet de diminuer les courants de défaut Id même si la capacité


phase terre est grande.

   A l’endroit du défaut, les tensions de contact sont limitées.


   Le maintien en service de l’installation est assuré malgré un défaut
permanent.
   Le signalement du premier défaut est donné par la détection du passage du
courant dans la bobine de point neutre.

Inconvénients :

 Le coût de la réactance de mise à la terre peut être élevé en raison de la


nécessité de modifier la valeur de la réactance pour adapter la compensation.
 Pendant la durée du défaut, il faut s’assurer que le courant résiduel circulant
ne présente pas de danger pour les personnes et les biens.
 Les risques de surtension transitoire sur le réseau sont importants.
 La mise en œuvre de protections sélectives au premier défaut est délicate.

Protection :
La détection du défaut se base sur la composante active du courant résiduel.
En effet, le défaut provoque la circulation de courants résiduels dans
l’ensemble du réseau. Cependant, seul le circuit en défaut est parcouru par un
courant résiduel résistif.

De plus les dispositifs de protection tiennent compte des défauts auto-


extincteurs répétitifs (défauts récurrents).

Lorsque la réactance de la mise à la terre et la capacité du réseau sont


accordées (3LNCω2=1)

 le courant de défaut est minimum,


 c’est un courant résistif,
 le défaut est auto-extincteur.
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La réactance de compensation s’appelle alors bobine d’extinction ou bobine de
Petersen.

Schéma du Neutre raccordé à la terre :

Le neutre se relie à la terre sans impédance ni résistance de liaison. Ainsi, le


courant de défaut Id entre phase et terre est pratiquement un court-circuit
phase neutre, donc de valeur élevée.

Ce schéma, idéal pour l’écoulement des surtensions, entraîne tous les


inconvénients et dangers d’un fort courant de défaut terre.

Il n’y a pas de continuité de service. En revanche, pas de protections


spécifiques, les protections normales de surintensités de phases agissent pour
éliminer le défaut.

Le dimensionnement de la section du conducteur permet la mise à la terre du


neutre du transformateur HT/BT. Il doit être réalisé en prenant en compte la
contrainte thermique du conducteur (I2S) et la valeur maximale Ik1 du court-
circuit susceptible d’être développé (court-circuit phase-neutre).

Il faut également garder présent à l’esprit le fait que des courants harmoniques
à des fréquences multiples du 50hz peuvent également induire des
échauffements. Dans ce cas, c’est la valeur du courant asymétrique qu’il faut
prendre en compte pour déterminer la section du conducteur. Il ne faut pas
prendre en compte le courant de court-circuit permanent.

Conclusion :
Comme évoqué en début d’article, c’est surtout le régime de neutre TT qu’on
rencontre et qu’on exploite en Algérie. Selon les applications, il est possible
d’établir un régime de neutre de type TN-C ou TN-S. Cela se fait à la condition
que le poste de transformation HT/BT soit chez le client.

La particularité du régime de neutre TN-C réside dans le fait que le conducteur


de neutre (N) et le conducteur de protection (PE) sont communs (PEN). Cela
permet l’économie d’un conducteur ainsi que d’un pôle au niveau des
protections par disjoncteurs. Le point important à noter est qu’il devient
interdit de couper le conducteur de neutre. Il fait office de conducteur de
protection. Toutefois, une attention particulière se porte sur le repérage de ces
câbles ou conducteurs.

La particularité du régime de neutre TN-S réside dans le fait que le conducteur


de neutre (N) se sépare du conducteur de protection (PE). Par conséquent, cela
qui signifie qu’une distinction se faite au niveau des câbles ou conducteurs.
(Neutre en bleu et PE en V/J). Les disjoncteurs habituels coupent le pôle
correspondant au neutre. L’avantage principal est donc la résistance de boucle

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de défaut. Ce qui est difficile en régime TT compte-tenu de la variation de
résistance des terres.

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