Vous êtes sur la page 1sur 1

Poème pour Marie

Loin des paradis mauves

Dans le noir silence des infinités bleues

Là où plonge le ventre de la mer

Un astre perdu écorché par les flots

Traverse la nuit froide d’un désert affolé

Les jours sont absurdes sous les soleils abstraits

Les destins corrompus d’oppressantes bouffissures

Les songes prisonniers sous l’immense structure

D’un paysage torturé aux horizons naïfs

Les âmes défigurées de passions et de pleurs

Ont traversé le temps, ont travesti l’ennui

Déversant le sang triste des entrailles de la peur

Dispersant les fragments des enfances désunies

Où es-tu ? Toi l’enfant solitaire

Où es-tu ? Toi l’enfant fou, toi le feu

Où es-tu ? Toi qui d’une main pouvait faire s’écrouler les empires et faire danser les dieux

Dans la chaleur des soirs d’été résonne le chant espiègle de la liberté

Traverse les torrents de ces ailes broyées

Emprunte l’alphabet des créatures du silence

Et par l’étroit voilier de ton esprit qui danse

Baigne ta tête nue des bruits de la forêt

Vous aimerez peut-être aussi