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4 conseils pour devenir un bon entrepreneur

Avoir de la passion, trouver les bonnes opportunités

Se lancer dans l’aventure d‘entrepreneur. « Ouf ! Pas facile ! » diront certains ; mais ce n’est pas
compliqué pour ceux qui ont déjà eu une longue marche dans cette expérience ; et ils savent bien
de quoi il s’agit. Ils savent par exemple que les premiers jours sont souvent difficiles. Ils savent
qu’entreprendre vous ronge, vous enlève tout votre temps, vous enlève la liberté de faire des
choix hasardeux. Ceux qui ont réussi nous le diront. Comment ont-ils pu réussir sans aimer ce
qu’ils faisaient, sans ce minimum d’engagement, un don total de soi qui procure l’énergie
nécessaire pour survivre aux heures les plus longues, aux temps les plus difficiles d’une vie
d’entrepreneur ? Il n’y a pas que la soif des grandes richesses pour vous faire défier la sauvagerie
des vagues marines (comme les grands explorateurs !). Il y a aussi cette double passion qui vous
rend fou de ce que vous faites et vous pousse en avant.

Imaginez aussi cet entrepreneur enivré par la joie future de son succès : « Dans cinq ans mon
rêve est réalité, je fournis des milliers et des milliers de foyers en légumes et fruits verts. Ma
ferme s’étend sur des centaines d’hectares ». Eh, tiens, il en dit trop. Justement il en dit trop  ;
mais il n’en dit effectivement trop que s’il ne pleut pas dans son pays et qu’aucune source d’eau
ne traverse les végétations alentours de sa ferme. Il en dit trop si les foyers qu’ils rêvent de
fournir en légumes sont de sacrés carnivores, s’il n’existe aucune chance, aucune demande,
aucune opportunité de vente de légumes qui s’offrent à lui.  

Entreprendre, vivre sa passion.

Vous devez aimer ce que vous faites. Vous devez en être passionné. C’est justement ce dont vous
avez besoin pour sacrifier vos nuits, votre sommeil, votre argent, votre énergie. C’est ce qui fait
que vous y croyez, comprenez et vous serez convaincu de ce que tout le monde devrait acheter
vos produits ou services- que tous les foyers végétariens ne devraient acheter que chez vous.
Parce que vous entourez la vente de vos légumes d’un si grand soin qu’au bout du rouleau vous
offrez un service impeccable. Parce que vous vous serez engagé et donné suffisamment pour que
vos clients ne se plaignent de rien. Parfois quand vous êtes trop passionné et que vous semblez
virer à l’utopie, vous rencontrerez des gens assez avertis pour vous dire que vous allez trop loin
et qu’il va falloir s’arrêter pour adapter vos moyens, votre vitesse et même vous posez la
question de savoir si la direction que vous prenez existe vraiment.
Je dirai encore une fois qu’on fait mieux ce qu’on aime. Vous avez certainement été amenés à
faire des folies pour des gens que vous aimez alors que dans un autre contexte, pour d’autres
personnes, vous n’acceptiez jamais faire la même chose.  

J’ai un ami parfait orateur communicateur qui a coutume de dire « Je suis un fou de la
communication, ça m’amuse de discuter, de partager avec les autres, ce fut un réel plaisir pour
moi d’avoir été avec vous ». Et croyez-moi, il draine toujours un beau et prestigieux public à ses
conférences. Et il ne peut que bien faire ce qu’il fait. Vous ne pouvez entreprendre sans cette
passion pour ce que vous faites qui vous dispense parfois de tout autre loisir. Une ambition
aveugle vaut mieux qu’une indifférence totale. Quand vous êtes passionné, il n’y a que les
extrémités du ciel pour limiter les espaces de votre envol. C’est ça la force des entrepreneurs
gagnants. Aimer son affaire.

 
Vendre et faire vendre sa passion.

On démarre une entreprise pour gagner de l’argent et quelle que soit votre passion, il vous faudra
la monnayer, l’organiser, l’orienter, lui donner sens, lui donner une direction.

Le problème est que ceux qui tombent amoureux de leur idée, de leur projet, de leur produit ou
service oublient qu’ils les vendront à des gens et qu’ils devront prendre la forme adéquate pour
que ces derniers les achètent. Tomber amoureux d’un produit ou d’un service fait courir le risque
de trop se concentrer sur le produit ou le service et oublier de le faire correspondre à un besoin, à
des critères de satisfaction. Vous passez votre temps à développer techniquement le produit et ne
consacrez plus aucun temps à le rendre vendable, à le vendre, et à mettre en place l’organisation
et le système de gestion qui constituent malgré tout les bases fondamentales de la réussite de
toute entreprise.

En effet votre idée d’entreprise n’est qu’un fantasme s’il ne crée ou ne répond à aucun besoin du
marché. La réussite de votre affaire exige que vous ayez non seulement de la passion, que vous
l’orientiez vers un besoin du marché qui existe ou que vous créez, mais que vous ayez tout aussi
vos narines en l’air, que vous deveniez un vrai chasseur d’opportunités. Recherchez les
opportunités, « fouillez, bercez, ne laissez nulle part où la main ne passe et repasse » - pour
reprendre le conseil du laboureur de la Fable à ses enfants.   

Lire, mieux voir et mieux s’orienter à la lumière d’un plan d’affaires.

C’est vrai et c’est parfois compliqué pour certains ce qu’on appelle communément une étude de
marché. Mais ne confondons pas la fin et les moyens. Une étude de marché vous permet de
savoir s’il y a des gens qui sont prêts à acheter votre produit, dans quelle forme et à quelles
conditions ils souhaitent l’acheter, d’identifier ceux qui leur vendent déjà le même produit
(comment, à quel prix et où ?). Et vous recueillez les informations, des réponses à ces questions
qui vous permettent de mieux placer, de mieux positionner votre produit.

Dans la plupart des cas, les gens font des études de marché parce que le financier a exigé d’eux
un plan d’affaires dont l’étude de marché constitue un élément fondamental. Quand ils ont
suffisamment de l’argent pour démarrer l’affaire, le plan d’affaires est la dernière chose à laquelle
ils pensent. Mais la mauvaise nouvelle est que la gestion est une science, et ce jusqu’à preuve du
contraire, et que les vrais entrepreneurs sont de grands stratèges. Oui, l’intuition fait partir du
jeu, mais aucun général ne va en guerre sans sonder l’ennemi. Quand bien même la guerre est
déclarée alors qu’on ne s’y attendait, c’est parfois parce qu’on a pris le temps de tout planifier
pour faire face à des attaques subites qu’on s’en sort. Parfois on est obligé de faire une retraite
pour réviser sa stratégie.

L’art d’entreprendre s’assimile parfaitement à l’art de la guerre. Votre plan marketing vous
dessine votre plan d’attaque, votre budget définit en termes financiers les moyens dont vous avez
besoin et la logistique à déployer, votre plan d’organisation vous rappelle la meilleure manière de
déployer votre logistique : de la fabrication du produit jusqu’à sa livraison, et vous restez aux
aguets pour ne pas vous laisser surprendre par une attaque surprise. Parfois vous choisissez
d’attaquer plutôt que de défendre. Le général utilise sa carte pour changer ou modifier la
stratégie de déploiement- l’entrepreneur modifie également sa stratégie ou varie ses tactiques
pour être plus compétitif. Parfois et surtout il faut écrire si bien que lorsque vous perdez la
boussole, vous vous retournez à votre plan d’action. C’est le moment de s’en inspirer ou de le
réajuster. De ce fait, il ne peut être destiné qu’au banquier ou à l’investisseur, c’est un outil de
travail.

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