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Les Doukkala et Mazagan /

par M. P. Jeannin,...

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Jeannin, P.. Auteur du texte. Les Doukkala et Mazagan / par M. P.
Jeannin,.... 1915.

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EXPOSITION FRANCO-MAROCAINS DE CASABLANCA

LES

)'AU

M. ff>. JBANNHN, €®îm


Généralités

Ce modeste imposé sur lu région des Doukkala n'a


d'autre but que de (enter de faire connaître aux Fran-
çais, et à lous ceux qui viennent a Casablanca, qu'à
pari la Chaouïa, il existe des régions aussi fertiles où
ils peuvent s'établir,. Ces régions siMilTngTTeTd^ÏÏêu-
lion et méritent que eeux qui peuvent s'intéresser à la
colonisation viennent les visiter.
Nous ne voulons pas mettre en parallèle divers terri-
toires, ni prétendre «pie nos ///•.*, nos /uimt'i et nos
sa/tef sont supérieurs à eeux des voisins. Si nous arri-
vons a\ attirer quelques nouveaux Colon*, désireux «le
faire oeuvre ulile, nous souimcs persuadés qu'ils naît-
ront pas, dans l'avenir, a regretter d'être venus dans
notre région,
Parmi ceux qui débarquent à Casablanca, il yen a
beaucoup qui, après avoir séjourné dans celle Ville et
voyagé dans'son bintcrlaud, seraient heureux de visiter
d'autres terres. S'ils n'ont pas trouvé en Chaouïa ou
plus loin ce qu'ils espéraient, qu'ils viennent en
Doukkala, et nous nous efforcerons de les aider a
s'établir.
.
Si les Doukkala ne les retiennent pas, peut être pré-
fcrcront-ils la région de Safi(Abda); nous serons tou-
jours heureux d'apprendre qu'un Français, venu pour
s'établir ici, n'est pas. retourné on France désappointé,
et prêt à dire que le .Maroc est un pays inhospitalier où
l'Kuropéeii se heurte à de nombreuses difficultés qiii
découragent les initiatives individuelles,
LES DOUKKALA ET MAZAGAN

Chaque hontmc retournant en France, représente un


capital et un effort qui auraient du être retenus dans
nos régions pour participer au développement de l'agri-
culture et de l'élevage. C'est une force perdue, une
énergie qui disparaît et en écartera d'autres ; c'es,t laisser
faire, un pas en arrière à l'avenir du pays; car, sans
parler de la spéculation qui ne dure qu'un temps et
qui, lorsqu'elle enrichit un homme, en ruine cent, il
faut déplus eu plus considérer te Maroc français comme
un pays de colonisation agricole, où toutes les cultures
et les élevages pourront être heureusement entrepris
par ceux qui savent persévérer.
Les Allemands l'avaient si bien compris, qu'ils
avaient par Ions les moyens occupé des terres immen-
ses, souven^jnaghzen, parfois propriétés privées.
Déçus après Algésiras, qui permettait à la France de
mettre pied au Maroc et de<commencer la conquête,'
n'acceptant qu'à demi l'accord franco allemand, ils
voulaient, par l'argent, la menace et le blulV, profiter
seuls de ce pays dont les pangermanisles avaient tou-
jours rêvé de faire une de leurs plus belles colonies,,
I/occasion pour eux est passée, l'arrogance cl la
menace qui étonnaient et parfois elVrayaient l'indigène,
oui fait place à une grande sensation de liberté.
La route est libre pour tous; que les Colons français
n'hésitent pas et fassent confiance au Maroc et à son
avenir : leur travail sera récompensé, Qu'ils s'arrêtent
en Chaouïa ou dans une autre région, peu importe.
Que ceux qui sont venus ne rentrent pas en France cl
consacrent quelques jours à visiter les Doukkala. Nous
serons heureux de les recevoir et de les aider. Ils peu-
vent être assurés de trouver, aujourd'hui, auprès des
autorités administratives de la Hngion et chez les Colons
établis dans le pays, tout l'appui nécessaire.
'
—_
Moyens de communication <
»

Deux modes de transport : i

1° PAR TKRRK KX AUTOMOBILE (97 kilomètres) ~- Los


occasions sont assez nombreuses, et sous peu, lorsque
OËNËtlALITivS

la roule que Ton construit sera achevée, le voyage


sera peu coûteux et rapide (trois à quatre heures),
l'AUMKH. —TOUS les vapeurs qui parlent de- Casa-
blanca, se dirigeant vers le Sud, prennent des passagers
pour Mazagau où, graee à uotre cxceijcjiU_pioit. l'nu
peut débarquer par tous les temps.
Aperçu historique

Mazagau — Azemmour
Kn arabe Djilhlu (.la Ville, nouvelle) par opposition a
la Médina (A/emiiionr), Ville ancienne, samiuaire de
Moulay Houehaïh qui se trouve à 10 kilomètres sur la
rive gauche de l'oued Oum erltbia.a environ 3 kilo-
mètres eu amont.
Ce sont la les deux seules villes des Doukkala. ha
première, port admirable par sa sécurifé, débouché
d'une région agricole extrêmement fertile, ha seconde,
qui parfois servit de porl aux bal an celles portugaises
lorsqu'elles pouvaient entrer dans Poued "dov* l'estuaire
est obstrué par les sables?
Azemmour, après avoir joué, avant et après la con-
quête des Portugais, un rôle commercial el politique
important, ancienne capitale de la région, n'est plus
aujourd'hui que le satellite de Mazagau qui l'approvi-
sionne d'importations européennes et lui aehèleses pro-
duits.
Mazagau, au eontra'ire, dcrnjcrJ6iiauiliïule la résis-
tance <lejjJt*orlugais qui s'y étaient établis, ayant estimé
que sa baie était une des seules, permettant sur la cote
"(l'abriter leur llolle, fut le dernier point occupé par ces
conquérants qui, assiégés de toutes paris par les Maro-
cains, abandonnés par leur métropole, furent obligés,
de quitter la ville on ITfeS^
Bien avant l'occupation portugaise, d'autres conqué-
rants avaient parcouru la région el surtout les rives de
rOiiiii'Cr-ilbia, L'on trouve trace à Azemmour (Azama,
ive s. av. J.-Chi) de débris de fuis de colonnes en mar-
bie qui paraissent; apparlenirà l'Fpoquc romaine.
LES DOrivIvALA. ET MAZAOAX

Nous avons entendu parler de pièces de monnaies


puniques el roinùncs, trouvées à Azemmour, mais il
est difficile de déterminer leur épo(tu< . (I es! certain
que l'Oum cr-IWmi a dû. dans l'antiquité, intéresser les
navigateurs qui pouvaient y trouver un abri pour leurs
voiliers ou leurs galères.
De la complète romaine ou punique à l'occupation^

portugaise, le pays eut a subir de nombreuses inva-


sions, dont la principale fut l'arrivée des Mois arabes
qui submergèrent les populations des riches plaines
du Maroc occidental et leur imposèrent une religion,
une langue el une civilisation qui Se sont perpétuées
presque sans modifications jusqu'à nos jours.
»
Les Portugais, après s'être fortement établi» en I5t)£
à Itriytt (Mazagau) mirent sept années pour occuper
Azemmour avec laquelle ils étaient depuis longtemps
en relations commerciales (I50Î)).
La légende raconte qu'ils prirent la Ville par surprise
.
en faisant remonter l'oued pendant la nuit, par îles |
barques armées de soldats; ceuxlci pénétrèrent dans,la
forteresse par l'une des portes qui, à travers les rem-
parts, ont accès directement sur l'oued. Ces portes
existent encore; par l'une ou péuèlre dans le mollah
aeluel, el par l'autre dans la mfalhia (quartier arabe).
D'autres points de la cote les intéressèrent, tels (pie
TU (Moulay Abdallah), à 7 kilomètres au sud de Maza-
gau, el Oualidhi, port' naturel excellent pour abriter de
petites embarcations. L'occupation de ce dernier point
avait pour but de permettre des relations constante*
avec llat'ya (18 kilomètres à l'esl du poil). Celte der-
iiière cité, balie dans une zone inculte, mais comman-
dant de riches plaines de lirs, dut avoir une popula-
tion considérable. Kilo comprenait une ville entourée
de remparts el un quartier militaire. Ces ruines où l'on
ne peut trouver de traces de constructions importantes,
sont, sans doute, celles d'un vaste camp retranché
hâtivement établi, où -la construction des remparts
semble avoir été le principal but des conquérants. Ilesl
impossible d'obtenir des Indigènes de la région, dont
certains sont encore propriétaires do parcelles s'il nées'
dans l'cnceinfo des remparts, le moindre renseigne-
ÀPF.UÇU HISTORIQUE

ment au sujet de cette Ville, Aucun ne se souvient du


passage des Portugais ni de leur départ. Deux autres
points, dans l'intérieur, le M'Tat (iï4 Ml.) et tiaerando
(105 Ml.) au sud de Mazagau, sur la piste de Marrakech,
furent des postes avancés de l'occupation portugaise.
Ces postes défendaient l'entrée des défilés du M "l'ai
el de (fiteramlo, points d'eaux imporlunls.
L'occupation du pays par les Portugais dura près de
trois siècles, mais il tinrent subir «le violentes attaques
et les fortins édifiés à quelques kilomètres de Mazagau,
démontrent que la Ville fut, avant l'abandon com-
plète de la région, assiégée à plusieurs reprises.
Un Chroniqueur arabe, relaté ainsi leur dépari de
DJdida ;(»)
« Au début du Hamadan IIS'? (1708) les portugais,
« fatigués d'être assiégés, demandèrent a leur roi la
« permission d'évacuer la ViJIc. Celui ci la leur accorda,
« mais le Sultan du Maroc n'y consentit qu'a, la con-
« ditiou qu'ils m'emporteraient (pie leurs vêtements.
« Les Portugais mirent le feu a leurs meubles, tuèrent
« leurs chevaux el creusèrent une mine souterraine. Un
« forgeron fui laissé pour y mettre lequel ilss'enibar-
« quèrcnl pour Lisbonne, Leur roi les envoya en Aîné-
« rique où il leur, fil balir une autre Mazagau. »
Sous la domination des Sultans qui gouvernèrent
ensuite lo Maroc, les Doukkala connurent une ère de
prospérité, grAce à une administration énergique qui
resta solide jusqu'à la lin du règne de Moulay Hassan.
Depuis, le'pays tomba en Sifat (anarchie, guerre civile)
et échappa à la direction do l'autorité centrale, ho
Maghzen dut envoyer à plusieurs reprises des uiehalla
qui furent mises en déroule.
Sous Moulay llafid la désorganisation administrative
du pays Doukkala fut portée a son comble. Ce fut l'épo-
que do la corruption la plus-éhonlée lo Maghzen ven-
dit les Caïdals au plus ollïaul, el l'on cité l'exemple do

(I) Ce départ en lieu certainement par l'iine «les portas actuelle-


ment murée, mais très apparente «pii, «les remparis (fortin K) «tonne
sur l'Océan. A marée haute les embarcations pouvaient pénétrer
en Ville. -
10 LES DOUKKALA ET MAZAGAN

fractions qui furent vendues trois fois le même jour,


deux fois à l'ez et une fois à Marrakech,
ha véritable réorganisation administrative des Douk-
kala, sous la haute direction du (îéucral Lyaulcy,
s'achève en ce moment.

Renseignements économiques

Comme dans la plus grande partie du Maroc Occi-


dental, il est possible de diviser le Doukkala en trois
zones 1res distinctes :
I" Oaldja, — Longue el étroite bande de terrains cul-
tivés, située immédiatement eh arrière des dunes co-
lières et d'une largeur variant feutre 1.500 et 3.500
mètres. L'eau y est peu p m fou de (•> à 8 mèlrcs) el pro-
pre à l'irrigation qui s'y pratique pour certaines cul-
tures : henné, légumes (pastèques, courges, piments),
menthe, etc. Les (erres y sont très morcelées et parfois
la propriété d'un Indigène ne comprend qu'un jardin
do henné el de légumes irrigué par une noria arabe, et
un pelil'ehainp où sefcullivent l'orge el le maïs néces-
saires à la famille du cultivateur.
2" Le Sa/tel, —- Zone cotière el zones montagneuses
des limites Doukkala : M'Tal, Oulari l'redj ; rives do
rOuin-er-ltbia, Oulad-llouaziz si Oulad-Gliassem. La
superfic^eMhiJ?^/^ est égale environ à là moitié de la
superficie totale Doukkala,
C'est une région d'élevage, mais le sol est parfois 1res
riche (cuvettes do tirs cl do hamri) cl propre à la cul-
lurc des céréales. '
Lo Sa/tel avec ses terres légereé cl ses coleanx se prê-
tera admirablement à la culture raisonnée de la vigne.
L'on y trouve déjà de nombreux vignobles indigènes,
produisant un excellent raisin de table blanc ol rose. 1

L'eau y est parfois très abondante cl d'une grande pu-


UEXSEIGNPMEXTS ECONOMIQUES ii

relé, ce qui pourra permettre certaines cultures spé-


ciales qui nécessitent upe abondante irrigation.
3* Ut plaine intérieure. — Z«me agricole par excel-
lence, composée de tirs.vl de ftamri (terres argileuses
noires ou rouges).

Agriculture

Le bled Doukkala, à part les oliviers (des essais


de plantation d'olivier réussissent très bien) el l'arga-
nier (spécial au sud marocain) dont il subsiste sur la
cote Doukkala quelques bosquets, produit tout ce
que l'on trouve dans les autres régions du Maroc
Occidental.
Quelques cultures peuvent êlre considérées comme
spéciales à noire région, non pas que l'on ne puisse
les rencontrer ailleurs, mais l'importance de la super-
ficie du territoire qui leur est consacré, les fait remar-
quer.
I" ///
Yiyne, vestige certain de l'occupation portu-
gaise, couvre chez les Oulad Bouzerara, dans l'Aonuak
cl les Oulad Fredj, plus de ?.00U hectares.
S" l.e Henné, culliire spécialisée dans les environs
d'Azemour, sur les rives do l'oued el dans l'OuIdji
des Chlonka Chiailmîi. Ces jardins de henné appro-
visionnent Mazagau, Casablanca el mémo le nord du
Maroc. Marrakech se fournil de henné de qualité infé-
rieure dans lo Tatilalel.
3" Colon. — Le coton a été cullivé à Azemmour cl
nous avons retrouvé d'anciens plaids à l'étal sauvage
qui donnent encore chaque année des capsules conte
liant un coton do belle qualité. Les Indigènes disent
qu'ils.ont dû abandonner celle colline parce qu'ils
étaient «mangés » par les intermédiaires qui leur
achetaient la recolle au plus bas prix.
i£ LES DOUKKALA ET MAZAGAN

Celle culture peut très bien réussir, irriguée ou


eu pleine terre, mais n'est pas à recommander au
I\ Colon disposant d'un petit capital. Le coton marocain,
I
inconnu sur les marchés d'Ivuropo, n'obtiendrait, mnl-
y gré ses qualités, que i\os prix dérisoires et la culluro
du henné, du piment dans ces mêmes terrains, est
beaucoup j)lusj;énninératrice, ;
i° l/Orunyer.—- Il existe (Mehoula, 10 kilom, amonl
Azemmour) do belles plantations qui approvisionnent
notre Ville et même Casablanca. Celte culluro peut
y donner d'excellenls* résultats dans le Sahel où il existe
rdes euveltes de terre profondes, abritées des venls,
avec une eau abondante.
(Dans ces mêmes terrains, l'on peulk planter la plu-
part des arbres fruitiers d'KuropojvveeJacerHlude do
réussir,
Azemmour esl entouré de jardins, de grenadiers el do
henné, el celte verdure conslaiile n'est pas un des
moindres charmes de celte jolie cilé qui se rellèto dans
les Ilots do l'oued baignant ses remparts.
(Quelques cultures spéciales sont à recommander :
celles du géranium rosal cl du rosier. Tontes les sortes
do géraniums el de rosiers poussent très bien et nous
sommes persuadés que le Colon qui, spécialiste de ces
cultures, s'y consacrerait, serait vite récompense do
ses cll'orls.
Il [
H Superficie totale «lu Doukkala, environ G27.000 lir"
..
| Superficie des terres cutlivées 300.000 —
j
— — non cultivées...... 27.000 —
î

'

réservées aux pAtu-
j ragqs 2o0.000 —
,.
j — — incultes, propres à
! certains élevages 50.000 —
j ' j
627.0001|"«
. ,

DETAIL DES CULTtIHES


__^; !
Céréales diverses.. .
297.000hr«
Janlins; figuiers, vignes................. 3.000 —
300.000Vf»
i
ÉLEVAGE 13

Elevage

L'éloge du bled Doukkala comme pays^étayago


n'est pas à faire ; notre région approvisionne une grande
partie des marchés de Casablanca, de Habal el, même,
lorsque l'exportation du bétail est autorisée, de Tanger,
Si l'on interroge, sur les marchés de Casablanca et do
Rabat, les Indigènes qui présentent les plus belles bêtes
sur leur provenance, il arrive très souvent qu'ils vous »
répondent que ces animaux viennent du Tlell de Sidi-l
ben-Nour (centre Doukkala),Ce souk,leplusimportant|
de la région el l'un des plus fréquentés du Maroc Occi-
dental, où l'on peut s'approvisionner de lous produits,
est un cenlre d'attraction merveilleusement situé; les
Indigènes y vendent les animaux, produits de leur
propre élevage, ou achetés sur les marchés voisins. La
l'on peut se rendre compte de la supériorilé de la race
Doukkala. s
Le plaines les plus riches (Oulad Amraue, Oulad
Amor, Sbeila el bled A ri ri) produisent les plus beaux
animaux.
Les ovins el caprins donnent les meilleurs résultais
chez les Aoiinat.
Sur tout le lerriloirc. Doukkala, l'élevage des che-
vaux, Anes,, mulets, moulons el chèvres esl pralhpicr
L'élevage du porc réussit très bien dans certaines zones:
SÏTltet et Qtitdjà où il trouve de l'eaîi on abondance,
ce qui lui permet de supporter les chaleurs estivales.
Les porcs se nourrissent dans les champs où ils trou- if
vent leur nourriture préférée, jeunes escargots et sur-f
loul tubercules sauvages spéciaux à ces régions. /
Il existe à Mazagau, depuis deux années, une station
de remonte qui, lous les printemps, envoie ses étalons
dans Iïoîs postes du Doukkala (Souk el llad des Oulad
Fredj, Sidi bon Nour et Dar Caïd bon Amida). Les ré-
sultats obtenus sont excellents el laissent espérer que
dans un avenir prochain la race chevaline du Douk-
kala, déjà fort belle, sera encore améliorée.
ti LES DOUKKALA ET MAZAGAX

Cheptel approximatif en Doukkala


Chevaux et mulets .1 3.S00
Anes. X II.«00
Chameaux.. 5.800
Bovidés 37.100
Ovins et caprins ; 130.300
Pores 2.500

Hydrographie

Une des questions les plus intércssajiles et qui méri-


terait d'être étudiée par les Pouvoirs publics, csl celle
des eaux soulcrraiVies en Doukkala.
Sources. — Les sources sont rares et ne se rencon-
trent que dans le Sahel ou l'Onldja. -(
Nappes souterraines. — Le niveau des eaux est 1res j '
variable, et si Ion trouve do l'eaii excellente 5 quelques
mètres (2 à 15) dans le Babel, par cqnlrc. dans les
plaines de tir.s, la profondeur des puits atteint parfois
près do 100 mètres. \
Eaux magnésiennes, et eaux douces, r— Parfois, dans
un même puits, l'on rencontre deux nappes super-
posées, Tuiie d'eau légèrement magnésienne, propre
»

cependant à l'alimentation, L'autre d'eau douce.


Le niveau de ces nappes diffèrenies, est incertain:
aussi ne pcul-on jamais savoir quelle sera la première
nappe rencontrée lorsque l'on creuse un puits. L'on est
souvent obligé de masquer par un travail de maçon-
nerie la première rencontrée.
Ces dill'ércnces do niveau dans la profondeur des
nappes/ no peuvent s'expliquer eue par la présence de
couches imperméables d'argile qin arrêtent l'infiltra-
tion des eaux souterraines. Si la couche d'argile est
assez épaisse, l'eau nepeut passer cl la nappe peut être
abondante cl à peu de profondeur. Il arrive, sou veut
que deux poils distants de quelques mètres présentent
les caractères suivants : dans l'un, eau magnésienne
à une profondeur de 75 mètres ; dans Vautrer eau très
IIYMIOGUAPIUE 15

abondante cl douce à \ ou 5 mèlrcs. Nous pensons


que la présence de magnésie cl de sel marin provient
d'un emprisonnement d'eau do mer au moment de la
formation géologique de ces terrains.
Les nappes aqiiifèrcs de grande profondeur soûl cer-
tainement dues à l'infiltration lente à travers des
terrains peu perméables des eaux d'un niveau supé-
rieur. S'il était possible de prouver que ces dillërcnles
nappes ont une origine unique, infiltration des eaux
do pluie des régions montagneuses du Doukkala, où
i
l'on trouve la nappe aquil'ère à ou 5 mèlrcs de pro-
fondeur, il serait utile de taire «les travaux en vue de
,rechercher dans les plaines, c'est-à-dire à un niveau
inférieur, la nappe principale (originaire des mon-
tagnes d'un niveau plus élevé) qui doit s'y trouver sous
pression. Dans les-forages indigènes, celle nappe ne
peut jaillir car elle se perd eu remontant vers la sur-
face du sol, dans la première couche perméable qu'elle
rencontre. I

Les recherches d'une nappe artésienne, dont l'exis-


tence est certaine, ne peuvent être faites par un Colon,
Tachai du matériel nécessaire étant trop élevé, niais
le Service de l'Agriculture pourrait en faire l'acqui-
sition el en récupérer la valeur, en faisant payer Un
droit par les propriétaires des terrains voisins du puits.
Tous, Kuropéens cl indigènes, seraient heureux d'être
lavés po'u'r une' oeuvre aussi utile.
VAX dehors des grands projets do captalion des
eaux
dans l'oued en amont d'Azemnionr el de l'irrigation
d'une partie du Doukkala nord, située sur le passage
du canal d'adduction, des travaux plus simples pour-]
ratant être entrepris. Les Portugais, peut-cire même]
les Arabes, ont laissé quelques traces do canaux d'irrLj
galion. Au lieu do laisser perdre les eaux torrentielles;
qui coulent des montagnes dénudées de la région du
M'Tal, ils avaient creusé des canaux assez importants
qui recueillaient l'eau el la répartissaicnl peu si peu sur
les terres voisines. Inondation légère el bienfaisante
au lieu d'un ravinement destructeur. Ces travaux
pourraient élre facilement el utilement repris après
les éludes nécessaires.
10 LES DOUKKALA ET MAZAGAN

Climatologie

Au point (ta vue cliinalologique, le Doukkala peut


se diviser en trois zones dilVércnlcs les unes.des autres,.
mais bénéficiant' toute» du voisinage de l'Océan cl par
suite tempérées : {.
,
L'Ouhlja el leSahel, régions où l'on n'a pas à souffrir
des folies chaleurs des plajnes du centre Doukkala. ha
température niaximà observée au Tlç.tl deSidi bon.Nom*
(centre' Doukkala) serait supérieure à 45% à l'ombre.
Cette température nous 'parait exagérée et n'a peut-
ê-lre pas été prise (tans les conditions requises pour
pouvoir être considérée comme réelle.
,
Sur la cote cl même à une distance de plusieurs ki-
lomèlrcs dans rinléricur, le .thermomètre ne'dépasse*
jamais 30% grâce à la brise marine. i

Le point où la température semble êlrc la plus régu-


lière est Azemmour. par sa situation à quelque distance
de l'Océan, point ou peu d'humidité et une brise cons-
tante, due en partie au voisinage de l'oued. A notre avis,
la température maxima observée à Azemmour ne doit
pas dépasser 25% Kn hiver, la moyenne est de 18 à 20*.
Nous n'avons tainais constaté de gelée blanche.
Mais ce (pli manque à Azemmour, malgré ses jardins,
.
son oued cl sa brise, c'est une plage aussi .belle'que celle
de Mazagau. Lorsque le voyageur venant de Casablanca,
arrive an sommet des, coteaux qui dominent 1a Ville,
il ne peut qu'admirer le spectacle qui s'offre à ses yeux.
Devant lui, une plage immense oh l'Océan déferle
lentement r sur cette plage, des tentes pittoresques el
des groupes de baigneurs. J

"A l'horizon, Mazagau, ville blanche aux vieux rein-


paris, lâche sond)rosej[lécoupant sur le ciel. Mais ce
qu'il admire le plus, car il n'a pu l'observer autre part
au Maroc, c'est l'aspect propre, sain cl coquet de noire
Ville. Avenues superbes et larges rues, sans les mau-
vaises odeurs eoulnittières auv autres citée marocaines.
CLIMATOLOGIE 17

La Ville indigène a été modifiée, grâce à quelques


travaux bien compris, ce qui permet «l'attendre la cons-
truction d'une Ville européenne dont les grandes ligues
oui déjà été tracées cl qui n'a pu recevoir qu'une par-
tielle exécution par suite de la guerre.
Lorsque dans un avenir 1res prochain Mazagau sera
reliée à Casablanca cl Marrakech par de belles roules
el des voies ferrées, nous sommes persuadés que noire
Ville deviendra la plus belle station estivale el hiver-
nale du Maroc. Il sérail même facile d'allirer une clien-
tèle étrangère qui y trouverait une température aussi
clémente en hiver que celle qui esl recherchée en h'nui ce
sur la C«Me-d'Azur cl la Côlc-d'^Vrgenl.
Ce serait là un excellent moyen de faire connaître
le Doukkala. Les personnes qui viendraient passer qucl-
ques semaines à Mazagau, sur noire plage, n'hésiteraient
certainement pas* à faire un voyage dans l'intérieur
pour y admirer, eu été, les mirages, en hiver et au prin-
temps les plaines entièrement cultivées, les champs
émaillés de Heiirs et les troupeaux (huit ils .auraient
entendu parler. s

Colonisation Européenne

/
Peu développée avant l'occupation française, puis-
qu'il n'existait (prune seule ferme dans l'intérieur, la
Guerre est venue interrompis un mouvement de colo-
nisation assez brillant qui réuni Ira certainement après
les hostilités.
La plus grosse «lillicullé jionr un Colon qui lient à
s'établir dans l'intérieur, est do trouver des terrains à
acheter. L'Indigène Doukkala, en cll'el^esl peu Vendeur;
il liciil beaucoup à'ses .terres et ne les cède (pie lors-
qu'il y est obligé pour, payer des «lotte» contractées avec
imprévoyance où à la suite d'une mauvaise recolle.
L"? LES DOUKKALA ET MAZAGAX

Nous espérons,'que sous peiij les biens maghzen pour-


roui être mis eu location pour un laps de temps assez
».
long, ce ""qui perniellrail la création de fermes où les
II Colons pourraient'.'travailler tout-en cherchant à
ac-
/l quérir des terres. Ainsi établi sur un terrain maghzen,
le Colon pourrait faire fructifier son capital, étudier les
moeurs du pays, entrer en relation avec les Indigènes
el, lo moment venu, de s'établir pour son compte; il
n'aurait pas a craindre insuccès, souvent dû à l'igno-
ra n ce des coutil mes dû; pays,'insuccès.qui décourage
ceux qu'il idteinl durant, les premières années d'ev-
ploilalion. '
.
Le Maghzep profilerait de ce mode de localion, car
.

ses Ierres,* la plupart incultes, ne lui ^apportent rien


cl sont louées à des prix 1res bas. D'aulrc |')aii, celui
qui les prend en location pour un an, n'a que le seul
désir de faire rcndrcfà ta terre tout ce qu'elle peut pro-
duire. ' '.

Nous savons que celte question do location à long


bail des terres-du Domaine est à |l'éludc cl nous som-
mes persuadés que la solution sera favorable à la co-
lonisation. Tons les Français établis dans le pays ont
formulé celte demande, ainsi qu'une autre très impor-
tante qui, nous le constatons cl en remercions .vivement
11a Résidence Générale, vient d'être favorablement solu-
tionnée, c'est l'abrogation, des droits de douane sur
l'importation inTmal^^
D autre part, nous pensons qu il conviendrait de ne
pas imposer les cultures arbusiives el do distribuer des
primes ^annuelles«auxljndigènesqui consentiraient à
piauler certaines essences d'arbres qui leur seraient
indiquées et dont ils pourraient recevoir des graines.'
Si l'Kuropécn comprend la''nécessité, l'importance
do ces cultures, il est nécessaire do les imposer à.Tin-.
| digène. Dans ce but. il pourrait èlrfe créé des pépinières
I où les Colons pourraient recevoir gratuitement oi'i à des
F prix très bas des jeunesjdanl' |iii, nés dans la région,
seraient d'une réussite assurée. Nous savons que je Ser-
vice deTAgricullurCjjrcprésentc dans noire région par
un Inspecteur-adjoint, doiit nous avons pu apprécier
les qualités et 10 désir de se rendre utile à là colonisa-
COLONISATION EUROPÉENNE 10

lion, soit en la conseillant,soilen l'aidant, a l'intention


de créer un Jardin d'Kssais, évitant ainsi aux Colons
des dépenses inutiles el permettant aux Indigènes do
se rendre compte des résultais qu'il pcul lui-même
obtenir.

Acquisition de Terrains
par les Européens

Le Français qui vient au Maroc pour s'y établir, doit


prendre quelques précautions avant d'acquérir, et nous
ne saurions assez, le mettre en garde contre certains
courtiers, européens cl indigènes, qui s'offriront à R
lui trouver dés terres rêvées à des prix défiant toute »
concurrence !..; <

Il csl préférable de passer quelques mois dans,


l'allcnte, de voyager pour visiter tes régions, que d'uli-
liscr ses capitaux dans la première altajire mervcilleii.se
qui se présentera, car, dès que le paiement sera fait,
nailra l'ère des difficultés. '
En arrivant dans notre Ville, le fulur Colon doit se
rendre au Service des Renseignements où, s'il ne lui
csl pas fail d'offre do terrains, il trouvera d'utiles ren-
scignements sur les régions qu'il doit parcourir, les
Colons installés dans le bled qu'il doit visiter el les
personnes dont il pourra accepter les offres ou les
conseils.
Avant toute acquisition, el siii'ioul avant tout-verse- I
ment d'arrhes, il devra s'enquérir do la réalité des j
droits du vendeur. Une fois ces droits reconnus, il j
pourra -commencer' les formaiilés d'achat, ne se ren- I
danl chez les:notaires indigènes et le cadi qu'accom- •
pâgné d'un bon interprète, el ses versements d'argent 1
devront être Constatés par les dits notaires en spéci- I
fiant bien quel est leur but.
Ces formalités; sont souvent longues cl pour les
écourter il faiil malheureusement sacrifier aux cou-
20 LES DOUKKALA ET MA'/AGAN

tûmes du pays, savoir être généreux, sans exagération,


avec les fonctionnaires indigènes.
Nous espérons que sous peu l'application du Dahir
coiicernaiii l'immatriculation des terrains sera étendu
à tout le bled Doukkala. Celle mesure esl nécessaire
pour donner de la tranquillité à la colonisation et
affermir ses droits de propriété.

Importation et Exportation

Importation
Malgré le ralentissement général, occasionné par la
Guerre, les importations ont repris très sensiblement
ces temps derniers cl notre,région commence à être
approvisionnée de loul ce qui lui faisail défaut : articles
d'alimentation el surtout matériaux de construction.
Les Indigènes, par suite du renchérissement des,
articles importés, ont diminué leurs achats, mais, il faut
espérer que par suite de la belle recolle de celle année,
dont les produits sont achetés à des prix rémunéra-
teurs, leurs disponibilités auginentcronl. ce qui redon-
nera'aux transactions commerciales un mouvement
dont le trafic local a grand besoin. '
Les quelques français établis dans notre Ville et dans
la région ont souffert, malgré toutes les alléniialioiiH
apportées à leurs obligations militaires, et il n'y a pas
une seule maison française qui ait pu s'établir et
essayer de prendre la place laissée libre par le départ
des Allemands. Ceux qui oui le puis profité de la siua-
lion actuelle sont lés neuliw,j[d^!njiioul-Ies Israélites.

AUTICLKS DE CONSOMMATION COIHIANTE '.


,
SUCIIE, nu':, COTONNADES,
SEMOULES ET FAIUNKS, TUÉ VEUT
Sucre. — Avant la guerre le sucre, vendu dans le
bled Doukkala on débarqué à Mazagau à destination de
IMPORTATION ET EXPORTATION 21

Marrakech, était de provenances diverses : française,


allemande, hollandaise el autrichienne. Depuis, le
sucre français (Raffineries de Saint-Louis et en petite
quantité Méditerranée et Chanlcnay) tient la première
place: la marque hollandaise (Bou-Kcuf) a remplacé les
sucres allemands cl autrichiens, mais il est à craindre
que sous l'étiquette du sucre hollandais, nous ne rece-
vions des produits allemands.
L'Egypte a fait quelques envois ainsi que l'Espagne.
En résumé, le sucre fra-nçais marque Saint-Louis,
reste le grand favori sur notre place et dans le bled, et
à poids égal fait prime. !

Cotonnades. — Ce marché resta l'apanage anglais,


l'importation est presque uniquement faite par Man-
chester.
Thé vert. — Cet article était importé de Londres et
de Hambourg, parfois de Marseille. Le marché resta
cuire les mains de Londres.
Semoules. — Les semoules provenaient de Marseille'
certaines marques faisant prime sur le marché. Le prix
aclucl est trop élevé cl l'importation a cessé.
Farine. — Col article jadis importé en grande partie
de Belgique cl de Marseille, vient actuellement d'Amé-
rique (transit Gibraltar).
1
' I
i
Vers et ciments, chaux, etc. — Les fors et ciments
étaient de pro\eiiaiice belge et allemande; les compa-j
gnies de navigation allemandes transportaient ces ar-
ticles à des prix très réduits.
Nous pensons que la France pourrait trouver au Ma-
roc un débouché important pour ses chaux et ciments,
si les compagnies de navigation françaises n'avaient
pas majoré leurs tarifs d'une façon peut être excessive.
Vins.— Les vins espagnols, très bon marché, sont
concurrencés par ceux du Midi delà Franco cl d'Algérie.
Nous espérons que les vins français cl algériens seront
préférés aux produits étrangers inférieurs cl de mau-
vais goût, ; ;
22 LES DOUKKALA ET MAZAOAN

Exportations
La plus grande parlie des exportations du poil do
Mazagau consiste eu..céréales cl en dérivés de l'agricul-
ture el de l'élevage,de provenance du bled Doukkala
et do la région de Marrakech.
Orge (1012) 238.322 quintaux. ;
Blé dur (1911) 32.Î28 quintaux.
Maïs (1011) Î0.13I quinlaiix.
Fèves (1912? 29.S50<|uinlaux. \ -
tan (1ÔI2)5L7I0 quintaux. «-
Pois ehiehes (1912) 10.718 ()uihtaux.(La qualité Mazagan est
sp«*eialemenl appréciée el fail prime on Kspagne.)
Alpisle (1911)',5.279 quintaux.
Cumin (I9Î2)2.000'quintaux.
0Kufs (1912) 2!.W5 quintaux.- '

Les a;ufs méritent une mention spéciale, car leur


exportation sur Londres cl Marseille csl intense. Maza-
gan est le principal poil
i
d'exportation des oeufs,-.
car
cet article très délicat peut être pendant toute lVniiéc
facilement embarqué sans courir les risques d'avarie
par suite d'un trop long séjour dans les magasins.'
L'achat d'oeufs à Mazagan, atteint souvent le chiffre
journalier de 100.000.
Cire brute (1911) ï50 quintaux.
Laine en suinl (1911) 5.900 quinlaux.
haine lavée (1911) 070 quinlaux.
Peaux «le .lueurs (1011) 800 quinlaux.
Peaux «le chèvres (1911) 710 quinlaux.
Peau\ de moutons (1911) 700 quinlaux.
Chinons «le «le laine (1911) 1.250 quinlaux, etei
* ,
Pendant la guerre, la plupart des produits
.-
marocains
ne peinent être exportés^ les céréales sont achetées
parle Service de l'Intendance: quelques exceptions sont
faîtes au profil des pays alliés.

Port de Mazagau
Commerce total. Importations et exportations (numéraire
non compris) : T— —
Armée IMS \ ' Valeurs eu rrancs (

Importations 18.070.353 »
exportations, ;...'.»..*.... 0.530.912 » \
.
TOTAL 25.207.295 »
IMPORTATION ET EXPORTATION 23

Droits de Douane perçus en P. H.

IMPORTATION EXPORTATION
10% 5% 2 1/2 % KT CABOTAGE

191 î 1915 191S 1915

Jnriw.. 233.139 S8 I27.5Î0 ÏO 32.177 13 37.950 Oî


rëwier.. 17I.51i 55 170.0Îî Ï7 17. 122 23 52. 137 09
Mar 151.350 83 151.213 95 23.318 13 81.003 90
ùril..;. 1I3.ÎI0 50 203.317 97 17.15105 î 1.377 09
Mai.... 173.912 01 190.133 11 rlO.370 05 13.789 90
li«.... 157.218 21 212.327 01 30.102,33 71.01117
Wllei... 181.217 81 131731 15 09.010 15 85.802 20

1.181.791 12 1.250.208 39 200.875 57 110 .105 05


Desiderata de la Colonisation européenne
dans le Doukkala

ï "
§ 1. — Agriculture el élevage. — Révision «les droits de douane
à l'importation ou à l'exportation sur les articles
suivants : ; «

i* Matériel agricole ffranchise accordée par dahir récent);


2° Plants d?arl>usles «le toutes sortes et graines destinées
à améliorer les produits indigènes ;
3° Céréales exportées ;
!• Klalons divers pour l'amélioraion des races du pays.
§ 2. — Location à long bkil du «lomaine maghzen.
§3.— études el travaux nécessaires, pour rechercher les
eaux souterraines jaillissantes.
§ 1. — 1° Création de Jardins d'Kssais ;
2° Création d'un laboratoire pour analyse de terres;
§ 5. — 1° Diminution comme en Tunisie de l'impôt du Terlib
en faveur des établissements agricoles se servant
«le matériel moderne ;
2° Primes pour encourager les plantations d'arbres
non fruitiers. '
t

Travaux publics. — Veeux :


.

I6 Que la route de Guérandô h Marrakech (sepl ion qui dé-


pendre Marrakech) soit mise a l'élude et que les travaux
soient commencés et poussés aussi rapidement que le sont,
grAce à l'Ingénieur chef de Service à Mazagan, ceux de la
section Mazagan; ,
2* Activer l'achèvement de la rouie de Mazagan à Aaein-
mour qui aurai! dû être livrée à la circulation depuis plu-
sieurs mois? î

3° Que te projet de pont entre Sidi-Ali et Azemmour sur


rOiiin-er-Hhia devienne une réalité ;
\
1* Amélioration des pishTsltu Tlell de Sidi-ben-N«)Ur au
Kmô.s-Zmamra cl.de Sidi-Smaïn au. Kinès-Zmamra. '
CERCLE DOUKKALA

EXPLOITATIONS AGRICOLES EUROPÉENNES".)

Compagnie Marocaine (agence de Mazagan)


NATUIIE nE r/EXTnKPniSK : Culture des céréales et élevage.
CENTUK U'IXSTALLATION : Propriété de Bir Zckouri, près «lu
! Knces des Zemamra. ' i
DATE DE LA CIIKATION : Septembre 1910.
SUPEUHCIE TOTALE : Pâturages : »
.
Cultures : 50 hectares.
BÂTIMENTS : Une enceinte avec fossé (Golaa) et noualas
indigènes.
Pmx MOYEN A L'IIECTAUE : Pâturages : »
i Cultures : 200 francs l'hectare.
QUALITÉ DES TEIIUES : Analyse si possible: beaux tirs noirs.
Produits: blés, alpisle, fèves, pois
chichcs, graines de lin.
AGIUCULTUIIE : Moyens «le culture : charrues européennes.
Rendement moyen à l'hectare : jusqu'à 20
pour t.
CHEPTEL : Matériel d'exploitation : »
KLEVAOE : Bovins : 6 boeufs de labour, 2 vaches.
Ovins : 100 moutons.
Caprins : 15 chèvres.
,
Chevaux : 1. - f
IlYDIlOGHAPUIE II »
CLIMAT : sec.
AUUOIUCULTUUE : une plantation de figuiers.
VrriçiiLTunE : »
ESSAIS SPÉCIAUX : »
ELEVAGES SPÉCIAUX : »
RELATIONS AVEC LES INDIGÈNES : »
ASSOCIATIONS AGUtCOLÊS AVEC LES INDIGENES : résultais, »
HEMAÙQUÊS GÉNÉUALES OU CIIEF n'EXPLOiTATiox : Propriété
consacrée uniquement à la culture des céréales.
Signé : JACQUETTY.. V

0) Les
rcrHelgfncmént3 Concernant tes exploitations agricoleâ ont été
toumlc3 par les Colons éavmfcmea.
2G LES DOUKKALA ET MAZAGAN

Compagnie Marocaine (agence de Mazagan)


NATUIIE DE L'ENTUEPIUSE : Culluro des céréales, fourrages et
élevage. ,
CENTRE D'INSTALLATION : Seheb-Seikouk, près de la zaouïa
Sidi-Sniaïl.
DATE DE LA CRÉATION : Septembre 1914.
SUPERFICIE TOTALE : Pâturages : 700 hectares. /
Cultures.: 100 hectares.
BÂTIMENTS : Hangar et écuries.
PRIX MOYEN A L'HECTARE :' pâturages: 50 francs.
Cultures : 125 francs.'
QUALITÉ UES TERRÉS : Analyse si possible : noires pier-
reuses.
Produits : céréales, avoines, orge,
'•
* maïs et loin.
AGRICULTURE: Moyens de culture: 6 charrues indigènes,une
.

charrue européenne.
Hcndeinent moyen h l'hectare, »
CHEPTEL : Matériel d'exploitation,-*'»
ELEVAGE : Bovins : 15 boeufs, 8 vaches, 10 veaux.
Ovins : » '
Caprins: 15 chèvres.
Chevaux : »
250 porcs. j
' ;
HYDROGRAPHIE : »
''*

CLIMAT : »
ARUOIUCULTURE : Figuiers, abricotiers.
VITICULTUHE : »
ESSAIS SPÉCIAUX
ELEVAGES SPÉCIAUX :
:»'-.
»
,
,
ITELATIONS AVEC LES INDIGÈNES' : »
. ,
ASSOCIATIONS AGRICOLES AJVEC LES INDIGÈNES : »
BEMARQUES GÉNÉRALES nu CHEF D'EXPLOITATION : Propriété
spéciale pour les foui-rages et l'élevage du porc.
Signé : JACQUETTY.

Compagnie Marocaine (agence de Mazagan)


NATURE DE L'ENTREPRISE : Culture des céréales et élevage.
CENTRE D'INSTALLATION : Les Boni Ilellal a. 15 kilomètres du
chemin de fer de Bou-LaOuane.
DATE DE L\ CRÉATION : Septembre 191 J.
SUPERFICIE TOTALE : Pâturage; 250 hectares.
Culture: 100 hectares. «
PRIX MOYEN A L'IIECTAUIÎ : Pâturage : »
Cultures : 150 francs.
BÂTIMENTS : Une baraque en tôle ondulée,'écurie et tage-
menlen bois.
EXPLOITATIONS AGRICOLES EUROPÉENNES 2t

QUALITÉ DES TERRES : Analyse si possible, lorrains argileux


«l'alluvions el siliceux.
Pro«Iuils : céréales.
AGRICULTURE : Moyens de culluro: charrues européennes,
IrisocSfjbrahaiits.
Rendement moyen : »
CHEPTEL : Matériel «l'exploitation : »
ELEVAGE : Bovins : G boeufs, 8 vaches, 10 veaux.
Ovins : 50 brebis, moulons.
Caprins : 5 chèvres. l
Chevaux : »
5 porcs.
HYDROGRAPHIE : »
CLIMAT : sec. \
ARUORICULTUHE : »
VITICULTURE : » f

ESSAIS SPÉCIAUX : >»


'
ELEVAGES SPÉCIAUX : »
Terrain très propice à la vigne, connnencemenl «te plan-
tations en cépages indigènes. En projet : Superphos-
pates pour prairies lia lu roi les.
BELATIONS AVEC LES INDIGÈNES : />
ASSOCIATIONS AGIUÇOLES AVEC LES INDIGÈNES : »
BEMARQUES GÉNÉRALES DU CHEF D'EXPLOITATION: 10.000 kilos
de foin «le bonne qualité livré à l'Intendance. Propriété
spéciale pour les fourrages el les vignobles.
Signé : JACQUETTY. /

Société,des Fermes d'Hérébéza et de Taloa


(Canas, Plouard cl Thierry, propriétaires).
NATURE DE L)ENTUEPIUSE : Elevage, agriculture.
«
CENTUE D'INSTALLATION : llérébéza (10 kilom. «le Mazagan).
DATE DE LA CUÉÂTION : 15 Juillet 191 î.
SUPEHFICIE TOTALE : Pâturages : 700 hectares en friche.
Cultures : 300 hectares.
BÂTIMENTS : Maisons d'habitation, magasins à grains,
,
elc.
Piux MOYEN A L'IIÈCTAUE : Pâturages : »,
Cultures : »
QUALITÉ DES TERRKS : Saliel.
-Céréales? vigne*:, etc.
AGRICULTURE : Moyens de culture : culture directe.
Rendement moyen à l'hectare : »
-'CHEPTEL; iMulèriel d'exploitation : matériel europ«;en.
ELEVAGE: Bovins;: 21 bien ta, 5 vaches, 9 génisses, 3 lauril-
Ions, 5 veaux.
.
Ovins : 85 brebis.
Caprins.; »
Chevaux k 10.
28 LKS OOUKKALA ET MA*AOAN

llvimonuAPIIIK ; »
CLIMAT : Sec,
AnnomcuLTiuE ; »
VrncuLTiîiiE i l hectare muscat (vigite.dedans), l hectare
,

de l'année.
ESSAIS SPÉCIAUX : »
ELEVAGES SPÉCIAUX : »
RELATIONS AVEC LES INDIGÈNES ; Bonnes, /
ASSOCIATIONSA«;HI<:OLK* AVEC LES INDIGÈNES ; Une associa-
tion pour élevage «tes pores, bons résultats.
REMARQUES GÉXÉHALRS nu CHEF D'EXPLOITATION ; *»

Signé : PLOUAUD,

1 Joseph Barlro & C1*

NATLHE DE I/EXTUEPIIISE : Culture maraîchère et arbres


fruitiers. — Céréales, élevage, vignoble.
CENTRÉ D'INSTALLATION : Au Fas-Dotiib (10 Nilom. «le Maza-
gan), sur la route «le Marrakech. Pi opriélé «le St-Alban.
DATE DE LA CHÉATION : Septembre 1913,
SUPEHFICIE TOTALE : Pâturages : 15 hectares.
Cultures: —
BÂTIMENTS : Maison en pierres, cave, inagasins, écuries.
,
PRIX MOYEN A I/HECTAHE : PâliiVages: >i
Cultures : STJO francs.
QUALITÉ DES TEIIIIES : Analyse si possible : argileuseselsili*
Produits: »>
(couses.
AonicuLTunB : Moyens «le culture: f charrues européennes
à jougs et colliers.
Rendement moyen à l'hectare : >»

CHEPTEL; Matériel d'exploitation,: »


ELEVAGE : Bovins : 1 gros Ijmurs «le labour, 4 vaches, 1 veaux,
i
i Ovins : S0 brebis clmoutons.
Caprins: 15 chèvres.
«' Chevaux : 5 jumenis,3 poulains, I jeune iniiiet,
I âne étalon, f mulets de travail.
t

HYDROGRAPHIE : »
CLIMAT : Tempéré «le Mazagan.
AnnonicuLTURE : 700 arbres frûiliers • pécliers, cerisiers,
poiriers, pruniers, abricotiers.
VrrieuLTUiiE : 500 pieds «le vigne.
ESSAIS SPÉC'IAUX : Couveuse arlijiciellel (

ELEVAGES SPÉCIAUX : En grand «lu cananl el «les chapons.


RELATIONS AVEC LES INDIGÈNES : »
ASSOCIATIONS AGRICOLES AVECTLES INDIGÈNES : Résultais : »
REMARQUES GÉNÉRALES OU CHEF D'EXPLOITATION : » *

Signé : BAIITIIK.
EXPLOITATIONS AGRICOLES KUnOPÉEXNES 29

P. Jeannin
NATIJUE DE L'ENTREPRISE ; Elevage et culture.
CENTRE D'INSTALLATION ; M Me»lina «le Rarhya.
DATE I»K LA cinuTioN : I9RMI.
SI'PEHFICU:TOTALE ; pâturages; appartiennent aux frères
heu tarés Rerby,
Cultures : totalité «te 500 hectares tous
labourables, |,es pâturages donm*
nfaux sont importants.
BÂTIMENTS : Constructions indigènes.
PRIX MOYEN A L'IUVCTAIIK : Pâturages: très élevé.
Cultures : »>

QUALITÉ DES TEnuES : Tirs, *


Pr«Hluils : Toutes céréales.
AGHHH/LTunE : Moyens «le culture : arabe, \
Rendement moyen à l'hectare : >?

CHEPTEL ; Matériel «l'exploitation.


ELEVAGE ; Bovins; 15.-
Ovins : 150.
Caprins : »
Chevaux : »
I chamelle.
HYDIIOGHAPIIIE : Eau excellente peu profonde (5 mètres).
CLIMAT : Tempéré.
AnuomcuLTunE »>''
*. j
VITICULTURE : »
ESSAIS SPÉCIAUX : »
ELEVAGES SPÉCIAUX : * » .-.-
RELATIONS AVEC LES INDIGÈNES : Excellentes,
.

ASSOCIATIONS AGRICOLES AVEC LES INDIGÈNES ; N'ont pas


«tonné «le résultais satisfaisants. \*
REMARQUES GÉNÉRALES DU CHEF^'EXPLOITATION : ^
I Signé ; JEANNIN.

P. Jeannin
NATUHK DE LK.VI HKPIUSE : Elevage et culluro.
CKXTIIK D'INSTALLATION : Ouljn «les Ctilouka (Bou-Beekcr)
DATE IIK LA CRÉATION : 1910. "'
SupEnpiciK TOTALE : Pâturages, associai ion indigène avec tes
frères Raxi.
Cultures : Trente hectares environ dont
cinq m'appartiennent.
BÂTIMENTS : »
Pmx MOYEX A L'IIECTARI:
.
:
...
Pâturages : »
! i Cultures : »
30 LES DOUKKALA ET MAZAGAN

QUALITÉOESTERRES;Analyse si possible ; terres légères


propres à l'oulja.
Produits ; Blé dur, tendre,-orge, maïs,
henné; pimenta, menthe,
Acnu-ULTURK; : Moyens «le culture ; arabe.
Rendement moyen à l'hectare : »
CHEPTEL : Matériel «l'exploitation ; charrues arabes.
ELEVAGE ; Bovins; li, / .
Ovins ;25.
Caprins: » *

Chevaux : I jument.,
I chameau. , 4

HYDROGRAPHIE : Eau très abondante, servant à l'irrigation.


CLIMAT : Très tempéré, voisinage de l'Océan.
AnUORlCULTURE : »
VITICULTURE : »
ESSAIS SPÉCIAUX : » '

ELEVAGES SPÉCIAUX :t » *

RELATIONS AVEC LES INDIGÈNES : Excellentes. ,


ASSOCIATIONS AVEC LF.S INDIGÈNES : N'ont pas «tonné de ré~
sullals satisfaisants, ,
REMARQUES GÉNÉRALES DU CHEF D'EXPLOITATION: »
' ; i
Signé; JEANNIN.

P. Jeannin <fc C1*

NATUUE DE L'ENTREPRISE : Entreprise agricole et commer-


ciale. •'•
CENTRE D'INSTALLATION :M'tal (Doukkala).
DATE DE CRÉATION : 1913,
SUPERFICIE TOTALE : Pâturages : approximativement 500 h.
Cultures : 250 h.

BÂTIMENTS : »
Pnpx MOYEN A L'HECTARE : Pâturages : 30 a W fr. riieelare.
Cultures : 50 à 00 fr. l'hectare.
QUALITÉ DES TERIIES : Analyse si possible : kiies
d'alluvion
et terres sablonneuses.. - •,
Produits: blé, orge, avoine, pois-clu- .

clies, fèves, maïs.


AGIUCULTUHE : Moyens de culluro : culture «lirccl -t en mi-
nime proportion en association avec les
Indigènes. I ' •>];
Rendement moyen à l'hectare : »
CHEPTEL : Matériel d'exploitation : 17 boeufs «le labour, 30
chevaux, l mule, 3 chameaux. '
ELEVAGE : Bovins: 7i.\ ;
Ovins : 285 inoiilons.
Caprins : 19.
Chevaux: 5. *

290 pores.
EXPLOITATIONS AGRICOLES EUROPÉENNES 31

HYDROGRAPHIE r> "


CLIMAT : »
AunonieuLTURE ; 150 oliviers, 150 amandiers, |0 Jîgui«»rs,
pépinières, acacias el bugara«las.
VITICULTURE ; 150 pie«ta, .vignoble récemment créé.
ESSAIS SPÉCIAUX ; » '
-
ELEVAGES SPÉCIAUX : »
RESTIONS AVEC LES INDIGÈNES ; Rapports commerciaux
principalement.
ASSOCIATIONS AGRICOLES AVEC LES INOIGÈNES : Très peu.
Résultats mé«liocres.
REMARQUES GÉNÉRALES DU CHEF D'EXPLOITATION :
(/agriculture et le commerce sont encore difficiles dans
notre région par suite «tu manque de routes carossab|«>s. On
est obligé «l'avoir recours aux chamefmx el les frais de fret
absorbent une partie «les bénéfices, ?
Il y aurait lieu d'encourager les Colons à cultiver certai-
nes céréales telles que l'avoine, le blé, etc., et leur en as-
5

surer la vente à l'Administration militaire.


Signé : JEANNIN.

Ferme de Sidi-ben-Nour
NATURE DE L'ENTREPRISE : Agriculture et commerce avec
tes Indigènes. (
CENTRE D'INSTALLATION : Sidi-Ben-Nour.
DATE DE LA CRÉATION : Mars 1914.
SUPERFICIE TOTALE : «Pâturages : 300 hectares.
Cultures : 230 hectares.
BÂTIMENTS : »
Pnix MOYEN A L'HECTARE : Pâturages : »
' Cultures : » !

QUALITÉ DES TERHES : Analyse si possible : tirs cl hamri.


' Produits : »
AGRICULTURE : Moyens de culture : européens.
Rendement moyen à l'hectare : ». •

CHEPTEL : Matériel d'exploitation : 5 brabants, 2 Irisocs,


2 herses, i moissonneuse-lieuse MacCornick, faiictieuse,
râteau, etc.
ELEVAGE : Bovins : 40 boeufs, 10 vaches, 30 veaux.
Ovins : 200 moutons.
Caprins : » " '
Chevaux : 4 mulets, 2 chevaux.
HYDROGRAPHIE : Puiîs à 15 f.".êtres, eau bonne.
CLIMAT: Régional.
AnnomcuLTunE année : expérience laite, amandiers,
: lr«
poiriers, pommiers, viennent très bien.
VITICULTURE : ,»
ESSAIS SPÉCIAUX • •»
32 LES DOUliliALA ET MAZAGAN

ELEVAGES SPÉCIAUX ; »
RELATIONS AVEC LES INDIGÈNES : Très bonnes.
ASSOCIATIONS AGRICOLES AVEC LES INDIGÈNES : Résultats
médiocres, .*:
REMARQUES GÉNÉRALES nu CHEF D'EXPLOITATION :
Nous considérons de première importance el urgente,
félmledes eaux souterraines en Doukkala; car à trèg peu
«le dislance l'un de l'autre on trouve «tes puits d'eau douce
et d'autres d'eau saumâtro.
Demandons l'application aux Européens faisant-la culture
moderne, «lu même régime d'iînpôt qu'en Tunisie,
Demandons que la partie de la roule Masagan-Marrakech
qui dépend du Cercle de Marrakech goit poussée aussi acti-
vement que celle dépendant du Cercle Doukkala,

,«'
Demandons l'entrée en franchise des semences destinées
à Introduire de nouvelles cultures et à améliorer des au-
^nncs'

* Toliia
S>9Ȏ: CARLOS MUNOZ.

>

NATURE DE L'ENTREPRISE * Culture et élevage.


CENTRE DVV.TALLATION : Sidi-Alî.
.
DATE DE LA CRÉATION : 1910.
,
SUPERFICIE TOTALE : Pâturages : 3000 hectares.
Cultures: —
BÂTIMENTS : 2 maisons, une troisième en construction.
PRIX MOYEN A L'HECTARE : Pâturages : 150 à 400 francs.
Cultures : —
QUALITÉ DES TEimES : Analyse si possible : tirs, banni, sahel.
Produits-: Céréales.
AGRICULTURE : Moyens Ile culture : indigènes.
Rendement moyen à l'hectare: »
CHEPTEL : Matériel d'exploitation : indigène.)
ELEVAGE : Bovins : » '
Ovins : »
Caprins : » ^
Chevaux: » ' »

HYDROGRAPHIE : »
CLIMAT : Sec.
AltUORICULTURE : » j
VITICULTURE : » •
'
ESSAIS SPÉCIAUX : » '
ELEVAGES SPÉCIAUX : •-*—
RELATIONS AVEC LES INDIGÈNES : » ,
ASSOCIATIONS AGRICOLES AVEC LES INDIGÈNES : Résultats
médiocres.
REMARQUES GÉNÉRALES DU CHEF D'EXPLOITATION : » •
Signé : TOLILA.
EXPLOITATIONS AGRICOLES EUROPÉENNES 33

Simon
NATURE PE L'ENTREPRISE : Agriculture et élevage.
CENTRÉ D'INSTALLATION : Oula<taSheïia,
DATÉ DE M cnÉ-vnoN : |5aoùl 1913,
SUPERFICIE TOTALE : PâViirages : permis «le pâturages sur
dos biens de tribus,
Cultures ; 25 hect, propriété; 55 heel.
association.
Bvm 'ÎXTS : Deux maisons «l'habitat jon avec mur d'enceinte.
PRIX ,IOYEN A L'HECTARE : Pâturages : Les pâturages «le la
région sont «les biens collectifs
que l'on ne peut aiiieler.
Cultures ; IUO francs.
QUALITÉ DES TEUUES : Analyse si possible : Tirs forts très
bons. .'[
Produits : Blé, orge,:fèv«>s, alpisle, lin,
pois-cliiches, maïs,
AGRICJULTURE:Moyens «leculluro: Outillage moderne, main
«l'ontvrc indigène, -,
Rendement moyen à l'heclaro : Blé IS «piiul,;
orge 9.
CHEPTEL : Matériel d'exploitation : 4 broufs, C vaches, S clie-
vaux, t jument, mataricl vinicole.
ELEVAGE : Bovins5; "»
Ovins : » ^
Caprins : >»

Chevaux: » ' f
Elevage du porc 1res intéressant, fort rondement
sans beaucoup «le frais, intention «lé taire l'éle-
vage «lu cheval.
llvimoGUAPiiu: : V
CLIMAT : »
AltUORICULTURE : »
VITICULTURE : »>
.
ESSAIS SPÉCIAUX : »
ELEVAGES SPÉCIAUX : »
RELATIONS AVEC LES INDIGÈNES : Excellents.
ASSOCIATIONS AGRICOLES AVEC LES INDIGÈNES : Association
agricole 1res intéressante mais dcmaïule mie surveil-
,
lance active.
REMAHQUES GÉNÉUALES DU CHEF D'EXPLOITATION :
Des remarques et expériences que j'ai pu faire il résnlle
«pie le pays est très propice a l'élevage elh l'agriculture. Un
colon expérimenté fera lés deux à la fois. Lo renchérisse-
ment continu «lu bétail promet beaucoup aux éleveurs. Le
bétail du pays csl très robuste el résiste sans grande taligue
aux fortes chaleurs el aux intempéries de l'hiver. Toutefois
il serait nécessaire de faire quelques pâturages artificiels et
de les conserver précieusement à seule tin de parer aux en-
nuis de sécheresse possible.
i '
34 LES DOUKKALA BT MAZAGAN*

Les diverses races «In pays ont besoin «Pèlre améliorées


mais l'on trouve facilement parmi elles quelques beaux spé-
cimens qui, en peu d'années, •lontieraieutate beaux produits.
DESIDERATA. — I* L'amélioration «les pistas de la région,
particulièrement celles «le Mazagan à $aV;', passant parles
zaoMÏas «le Sidh-Sinaïn, te Souk>e| Kbémis «les '/«•manias, lo
Sontael-Tnine du Rharbia, le Souk-el-Khéniis de/Tamro
(Abda) le Dar«k«ïd-Si-Aïssa (Sali). C'est la piste qui fait le
plus gros traite dé la région par suite de trois souks qu'elle
traverse et des tribus liés populeuses el 1res laborieuses
qu'elle dessert; '
.
i '
2a L'entrée en fraehisétles plants «l'arbres, vignes et dijlé-
renles semences;
3* taa révisfon «lu Tertib en ce qui concerne les arbres;
4* L'applM'illon aux colons éuropéens.«lu Tertib tunisien,

Signé ; SIMON.
»

M- Veuve Rabinëau Pierre


»
./..-,,
N'ATunE DE L'E,NTnEPiusE : Domaine agricole.
.
»

î
CENTRE D'INSTALLATION : Oulad-BouVJz, roule «le Marrakech
(10 kilomètres «le Mazagan),
DATE DE LA CRÉATION : Décembre 101 i.
SUPERFICIE TOTALE : Pâturages : »
Cultures : 50 hectares. ' *..:.
BÂTIMENTS : En cours «le consl rucl ion (ferme et «lépendances).
PRIX MOYEN A i/iiEC/rAiiE : Pâturages : ..»
Cultures : 300 francs.

QUALITÉ DES TEHHES; Analyse si possible : lerre forte tagè-
remenl sablonneuse.
Produits : Blé tendre, arbres, vignes,
melons et paslè«|ut*s.
AGIUCULTUUE : Moyens de culture : Culture française.
%

Rendement moyen à Th.: Blé ten«lre,20quinl.


CHEPTEL : Matériel «l'exploitai ion : Matériel français.
ELEVAOE : Bovins : »
Ovins : »
Caprins : »
Chevaux : ». y.? i-;\\-
,

A l'étude pour la première, a/m'ée sur «le petites quan-


tités. Très bons résultais surtout pour le porc.
llYDitounAPiiiE : PlairrD,~coVc^tes humides ; profondeur
inoyenne de la nappe dVaniltfvfièlrés. ,
CLIMAT : Tempéré Inimitié.
AnnomcuLTURE : Platanes, aubépines, fruitiers divers (très
vigoureux). -
VITICULTURE : Planls du pays, muscats très vigoureux.
EXPLOITATIONS AGRICOLES EUROPÉENNES 35

ESSAIS SPÉCIAUX ;Intention de planter nombreux oliviers,


amandiers et vignes prochaine campagne.
RELATIONS AVEC LÉS INDIGÈNES ; Très bonnes.
ASSOCIATIONS AGRICOLES AVEC LES INDIGÈNES ; »
REMARQUES GÉNÉRALES pu CHEF D'EXPLOITATION :
Pour l'année écoute ayant acheté mes premiers terrains
en décembre, je n'ai pu semer qu'une dizaine d'hectares «le
blé Ien.lie et planter environ une centaine «l'arbres fruitiers
el 1500 pieds île vigne. Les arbres ont été apportés d'Espagne.
En raison «le l'époque avancée je n'ai pu nie procurer que
des sarments du pays (\ounal-Ou|ad-Fredj) choisis parmi
les meilleurs plants «le muscats, de raisins blanc el rouge.
Les résultais sont si satisfaisants que j'ai dé de planter
„.
celle année beaucoup d'oliviers, d'aman.liejs et «le vignes
d'Algérie ou de France et «le compléter mon verger, La qua-
lité de |a terre et l'espoir «l'installer, h peuSle frais, une irri-
gation suffisante, me font espérer un excellent résultat. Je
construis une petite ferme de 0?3 im\(25 x 35}.
Signé : Vve RAUINRAU.
CASABLANCA. - IMP. FRANÇAISE (0. PARADIS & C'«)

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