Larmée fedérale mexicaine ne s'est pas
contentée de combattre les insurgés criste-
Flie Xl o été occusé d'ovoir obondonnê les
l-Crirt"ror. Les choses soni moins simples.
Pie Xl o consocrê trois enrycliques à lo per-
sécution mexicoine et lo pluport des histo-
riens, à commencer por Jeon Meyer, igno-
rent qu'il o, tor:divement il est vroi, légitimé
l'insurrection des Cristeros (l ).
Lepope louoit lo déTerminotion des êvêques
mexicoins et lo fidelite des prêtres, et il foi-
opporoître cornrne une opprobotion.
lJépiscopot mexicoin ne
présentoit pos un front uni. Le
'l
"' moi I 927, sepl d'entre
eux publioient, à Son
Antonio, ou Texos, une lettre
:.
nt
protéger por des moyens
pocifiques ». Mois ce n'étoit
pos lè un ovis moioriioire
pormi les 38 évêques que
compïoit le Mexique. A cette
dote, le SoinFSiège n'op-
prouvoit pos non plus lo
révolte ormée.
Mgr Fumosoni-Biondi, Délégué opostolique
oux Étots-Unis, multiplioit les interventions.
Por exemple
mexicoin en
pos seuleme
ormée, mois
dons le même temps, Pie Xl n'entendoit pos
imposer le silence sur le drome mexicoin;
ou côniroire, il encourogeoit ceux qui foi-
velles mesures prises por le gouvernement,
notomment lo limitotion du nombre des prê-
tres et lo diffusion obligotoire dons les éco-
les des ., docfrines des othées, des froncs'
moçons et des communistes >>.
Lo persécution qui conlinuoit et l'échec
des Arreglos de 1929 vont omener Pie Xl ô
chonger d'otfitude foce à lo rébellion ormée
des Cristeros qui ovoit repris. Le premier
signe fut un livre.rocontont l'épopée des
Ciisteros dons l'Etot de Colimo. llouvroge
porut d'obord en itolien, en 'l933, à Turin,
sous le titre Fede di Popolo. Fioredi eroi. Le
livre étoit signé du pseudonyme
<< Spectotor ». Le troducteur, le P. Giulio
Monetti, un iésuite roppeloit lo lettre de moi
1927 por loquelle sept évêques mexicoins
qvoient iustifié lo légitimité du soulèvement
ormê conire le gouvernement. Et il citoit un
soit un éloge sqns réserve de l'ouvroge, lé
recommondonl oux élèves des écoles et oux
ossociotions cotholiques- Bien plus,
L' lllu stro zi one Vo li co n o, revue i ustrée ée
II
ou lournol du Voticon,'en publioit un très
long extroit.
lJencyclique de 1937
Firmissimom constonliom,;" 29 ,nqr5, « Sur
lo situolion
religieuse ou Mexique >>.
llimmense écho qu'ont suscité les deux
restourolion chrétienne » ou Mexique. Le
s principoux:
t l'opostolot des
x ons oprès le
ro, il évoquoit lo
« dé{ense ormée ». De monière très [or-
licites et oppropriés, contre ceux qui se pré-
volent du pouvoir public pour entroîner le
de lo Christiode o étê
commentoieurs à l'épo-
ité por les encycliques
et le nozisme ovoit été
considéroble. Elle orrivoit bien tord, mois on
ne souroit lo posser
soit combien Pie Xl,
morÿrs cristeros qu' és
run lour'
(1
| Cf. Yves Chiron, Pie N, Perrin,2004, 41 4 poges, 23,50 €,
I-e NBr r N'179 r FÉVzuER 2oo7
ros, elle a pratiqué les arrestations massives
de populations, les déportations et les tor-
tures. « On nefait pas de prisonniers, a écrit
Jean Meyer, on décime les populations ciui-
les prises en otage. La torture est systémati-
(lue, plur obtenir des renseignements mllis
aussi pour prolonger le supplice, pour obliger
les catholiques à renier leur foi, puisque la
mort ne suffit pas. Marcher sur la plante da
pieds rnise à u$ être écorché, brîtlé, désossé,
équarri uiuant, pendu ?ar les Pouc€s, ttruln-
gulé, électrocuté, trauaillé au cbalumeau, sur
le cheualet, aux brodequins, auec l'entonnoir,
en extension, traîné derriàre un cheual... ,
Lopinion publique du monde entier n'a
pris conscience que très progressivement
du drame mexicain. En 1928, un jésuite,
le père Bessières, multiplia en France les
conÊérences pour présenrer sous son vrai
Ii
jour la politique anticléricale du gouver-
nement mexicain et faire connaître aux
cathoiiques français la résistance des fidè-
les du Mexique.
LesA s
Larrivée au pouvoir d'un nouveau pré-
sident, Portes Gil, sembla ouvrir une ère
d'apaisement. Déjà des négociations
secrètes avaient commencé à s'engager à
partir de janvier 1928. La cheville
ouvrière en était l'ambassadeur américain
à Mexico, Dwight Morrow. Les États-
Unis voulaient retrouver un Mexique
apaisé pour continuer \e business et l'ex-
ploitation pétrolière. Le Saint-Siège, de
son côté, fit intervenir le père Edmund
\X/aish, un jésuite qui avait déjà été chargé,
quelques années plus tôt, d'une Mission
pontiûcale d'aide à la Russie soviétique, et
Miguel Cruchaga, un diplomate chilien.
Un autre religieux américain, le P. John
Burke, secrétaire général du NCWC
(Nationnl Catholic Welfure Conference), fut
également mêlé aux négociations ainsi que
deux évêques mexicains, Mgr Ruiz y
Flores et Mgr Diaz. Mais aucun représen-
tant des Cristeros ne fut admis ni même
consulté.
Après des interruptions, dues aux rivali-
tés de pouvoir à la tête de l'État mexicain,
un accord - ).es Arreglos - était signé et
publié le 22 jrin 1929. I1 prévoyait la
reprise du culte catholique, le retour des
l'envoi d'un
évêques dans leurs diocèses et
Délégué apostolique par le Saint-Siège.
En échange, 1es Cristeros devaient déposer
Ies armes er la ,. Loi Cales ". quoique non
Y.c.a
supprimée, ne serait plus appliquée d'une
manière hostile à l'Église.