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Saint Thomas d’Aquin a résumé toutes les preuves de l’existence de Dieu en cinq grandes

voies (Somme Théologique Ia pars, q. 2, a. 2 et 3). Toutes les autres preuves valides
peuvent être réduites à l’une de ces voies. Contrairement à de nombreux autres
philosophes, St Thomas semble n’accorder aucun crédit aux preuves qui procèdent à
partir d’arguments « subjectifs » (ou psychologiques). Voici, d’une façon très résumée,
l’argument central de chacune de ses preuves :

 Le simple fait que les choses (l’univers, le monde, tout ce qui contient de la matière) sont
en mouvement, nous renvoit à la nécessité d’un « premier moteur », c’est-à-dire une
première cause de mouvement. Pourquoi ? Parce que tout ce qui est mû, est mû par autre
chose. Or, toute série de causes dépend nécessairement d’une première cause. Il y a
donc nécessairement un premier moteur qui n’est pas mû.

 Rien ne peut être cause de soi-même, parce que pour l’être, il faudrait qu’il ait existé
avant lui-même. Ce qui est absurde. Il faut donc remonter à l’infini les causes efficientes.
Mais s’il n’y avait pas de première cause efficiente, il n’y aurait pas non plus de dernier
effet et encore moins de causes efficientes intermédiaires. Or, on voit bien que dans la
nature, il y a un ordre de causes efficientes. Il faut donc qu’il y ait aussi une première
cause efficiente.

 Si on considère vrai que : Tous les êtres peuvent ne pas exister. Sachant que rien de ce
qui peut ne pas exister ne peut durer éternellement, c’est-à-dire que tout ce qui peut ne
pas exister, à un certain moment, n’existait pas. On doit en déduire que TOUS les êtres, à
un certain moment, n’existaient pas. Mais s’ils n’existaient à un certain moment, alors il ne
devrait rien exister maintenant ! Ce qui est absurde. Il faut donc que la première prémisse
soit fausse : Il y a donc (au moins) un être dont l’existence est nécessaire.

 L’imparfait renvoit en effet toujours à quelque chose qui est plus parfait. Or, il y a des
choses moins parfaites, moins vraies, moins bonnes - et qui ont donc moins d’être - que
d’autres. Ces degrés de perfection impliquent nécessairement l’existence d’un
« maximum ». Or, puisque ce qu’il y a de mieux dans un genre doit être la cause de tout
ce qu’il y a dans le genre, (par exemple : ce qu’il y a de parfait dans la bonté doit être la
cause de la bonté que l’on trouve dans toutes les choses). Il faut donc conclure qu’il doit y
avoir quelque chose qui est cause des êtres et de toutes leurs perfections.

 Tout ce qui est ordonné vers une fin suppose un esprit. Or toutes les choses naturelles
sont ordonnées vers une fin. Il doit donc il y avoir un esprit par lequel les être naturels sont
ordonnées vers une fin.

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