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L être n est pas l acte second qui est l opération, mais l acte premier (I Sent. d 33 q 1 a 1 ad 1).
ANALOGIE de l’être
Le mode d’être des choses est multiple (I q 12 a 4 c.).
Ce n’est pas de la même manière que l’être convient à toutes choses ; mais à la substance, par soi
; aux autres, autrement (Quodlib. 2 a 3).
Du fait que ce qui est peut avoir quelque chose à côté de son essence, il faut nécessairement
considérer en lui un double esse. En effet, parce que la forme est principe d’être, il faut nécessairement
dire que selon n’importe quelle forme possédée, ce qui la possède est de quelque manière. Si donc cette
forme n’est pas en dehors de l’essence de ce qui la possède, mais constitue son essence, du fait que (ce
sujet) possède une telle forme, on dira qu’il a l’être purement et simplement, comme l’homme du fait qu’il
possède une âme raisonnable. Si en revanche cette forme est telle qu’elle soit étrangère à l’essence de ce qui
la possède selon cette forme, on ne dira pas que (ce sujet) est purement et simplement, mais qu’il est quelque
chose : comme selon la blancheur on dit que l’homme est blanc (In Boetii de hebdomadibus II, 27, Marietti
p. 397).
Le sujet selon les accidents a un certain être, esse aliquale (ou plutôt d’être tel), mais selon les
privations il n’a aucun être, non habet esse aliquale (il n’a pas d’être tel ?), mais il manque d’être, est
deficiens ab esse (In Metaph. XII, leç. 1, Cathala n° 2420).
Analogie de l’étant : voir « étant », ens*.
« Le verbe sum a une double signification ; quelquefois en effet il exprime les mouvements
temporels selon l’analogie des autres verbes, d’autres fois il désigne la substance de chaque chose de laquelle
il est prédiqué, sans aucun mouvement temporel ; c’est pourquoi aussi on l’appelle substantif » (Origène,
Catena aurea sur Jn 1, leç 1, l. 156 de Busa).