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Pendant sa pérégrination terrestre, l’homme réfléchit sur les problèmes

liés à son existence. De fait, il ne laisse pas outre le problème l’existence de


Dieu. A cette interrogation, l’insensé déclare dans le Psaume 14,1 : « il n’y a pas
de Dieu ». Ainsi, comment réagir face à cette déclaration ? Quels sont les
éléments qui nous permettent de répondre à cette affirmation ? Afin de réfléchir
sur cette assertion, nous userons de l’argument ontologique. D’une part, nous
aborderons la conception de Saint Anselme de Cantorbéry. D’autre part, avec
celle de René Descartes. Mauvaise introduction. Où sont les différentes parties
d’une introduction ? Ton introduction montre que le sujet n’est pas assimilé.
Quel est le thème, le problème, la question à traiter, le plan ???

Le thème de ce sujet : la question de l’existence de Dieu

Le problème et les questions : la controverse autour de l’existence ou non de


Dieu.Dieu existe-t-il ? Qu’est-ce que exister veut dire ? Si Dieu existe, peut-on
parvenir asa connaissance ? Si oui, quelles sont les voix et ou les preuves de
l’existence de Dieu ? Quelles sont les conditions de la possibilité de la
connaissance de Dieu.

Introduction

«La raison humaine a cette destinée singulière, dans un genre de ses


connaissances, d’être accablé de questions qu’elle ne saurait éviter, car elles lui
sont imposés par sa nature même, mais auxquelles elle ne peut répondre, parce
qu’elles dépassent totalement le pouvoir de la raison humaine » ( Emmanuel
Kant, critique de la raison pure, préface de la première édition). Ces questions
sont sont chez l’homme, l’obejet des querelles intestines, sans fin. Le terrain où
se livrent ces combats sans fin précises Kant, se nomme la Métaphysique. Ces
querelles intestines sont celles qui d’après Kant s’articulent notamment autour
des conditions de possibilité de connaissance de trois réalités qu’il qualifie de
réalités nouménales, à savoir, Dieu, l’immortalité de l’âme ainsi que la liberté.
La question de l’existence de Dieu, thématique autour de laquelle s’articule
notre sujet, a été dans l’histoire de la philosophie soulevée depuis l’antiquité.
Elle s’est en effet posée avec plus d’acuité dans le bas moyen âge avec l’essor
de la religion chrétienne. Notre sujet autour de la thématique de l’existence de
Dieu, pose le problème des conditions de possibilité de la connaissance de Dieu.
Ceci dit, Dieu existe-t-il ? Si oui, qu’est-ce que exister veut dire ? Si Dieu existe,
peut-on parvenir à sa connaissance ? Mieux dit, quelles sont les voix et ou les
preuve de l’existence de Dieu ? Telle est toute la portée du Proslogion de Saint
Anselme qui s’articule autour du Psaume 14,1, au sein du quel l’insensé déclare
qu’il n’ya pas de Dieu. Nôtre travail consistera à analyser notre problème à la
lumière du proslogion. Pour mener à bien cette entreprise, nous nous servirons
d’une méthode qui se veut hermeneutico-analytique.

I. Entre être et exister : clarification conceptuelle de la catégorie


philosophique de l’existence et celui de l’etre.

Il s’agira ici pour toi, de définir à partir d’un dictionnaire de philosophie ce à


quoi renvoie le concept « existence » et être. Aussi convoqué Aristote, Thomas
d’aquin, Kant ( chez Kant exister veut dire capable d’experience sensible. Ce qui
existe c’est ce dont l’on peut expérimenté de manière sensible, du coup Dieu ne
peut exister, on ne peut que le penser [j’ai un peu anticipé] ). Voir les différentes
formes d’existence, mentale, extra mentale, etc. Cf, dictionnaire de philosophie.

II. Les médiévaux et la question de l’existence de Dieu


1. Anselme et les preuves de l’existence de Dieu.
2. Thomas d’Aquin et les 5 voix !
III. Les modernes et la question de l’existence de Dieu
1. Descartes et l’ineisme
2. Kant : entre raison pure et raison pratique.

Ici chez Descartes il s’agira de montrer que la raison à une prétention de vouloir
répondre à des questions métaphysiques qui lui sont innées notamment celle de
Dieu, mais dont elle n’a pas les ressources nécessaires car elle ne peut connaître
que le phénomène. Si avec Kant, exister veut dire passible d’experience
sensible, Dieu lui ne peut exister car il est une réalité noumenale. Il n’appartient
pas à la raison pure qui peut connaître le phénomène, mais Dieu lui doit être
relégué au niveau de la raison pratique, de la foi. Cf. Préface 1 et 2 de critique de
la Raison pure.

A la question de l’insensé, nous trouvons plusieurs pistes de réflexions.


Parmi tant d’autres, il y a l’argument ontologique. Définie comme un argument
visant à prouver l’existence de Dieu, par la connaissance de ce qu’est son être,
elle fut empruntée pour la première fois par Saint Anselme et reprise par
Descartes.

Premièrement, Dieu est un être suprême et transcendant. Il est celui qui


vient au-delà des limites de la simple raison. Il est l’être le plus grand qui puisse
exister. Cette affirmation est valable pour tous. Afin de parler d’un être, il faut
commencer par entendre parler de lui. Le faire c’est reconnaitre son existence,
du moins par l’esprit. Reconnaitre ici l’existence de Dieu d’une manière
eidétique renverrait à le faire implicitement d’une manière concrète. Afin
d’élucider cette idée, nous reprenons l’illustration de saint Anselme qui écrit:

Ainsi quand un peintre médite un tableau qu'il va bientôt jeter sur la


toile, ce tableau existe déjà dans son esprit ; mais l'artiste n'a pas encore
l'idée de l'existence réelle d'une œuvre qu'il n'a pas encore enfantée; il ne
peut avoir cette idée que lorsque l'œuvre conçue dans son imagination prend
une forme et s'incarne, pour ainsi dire, sous son pinceau.1

Bref, tout comme l’artiste conçoit un tableau dans son esprit avant de le réaliser,
l’insensé reconnait l’existence de Dieu. En revanche, il ne l’a tout simplement
pas encore posé dans la réalité. S’il n’existe que dans la pensée, il n’y a donc pas
concrètement d’être au-delà de la pensée humaine. Ce qui est par conséquent
contradictoire voire impossible.

1
Anselme De Cantorbéry, Proslogion, chap II, paris, Flammarion,1993, p.17
La pensée ne peut concevoir la non-existence de Dieu. On ne peut la
comparer à celle des êtres contingents. L’existence de Dieu est suprême et au-
delà des êtres contingents, car si Dieu n’existait pas se serait pour l’insensé
reconnaitre la suprématie de la pensée humaine. Cela serait s’opposer à une
vérité universelle. L’existence de Dieu ne peut être dite impensable. Il est l’être
suprême et absolu. Ainsi, saint Anselme considère qu’« Il existe donc un être
suprême, et cet être suprême existe si bien que la pensée ne peut concevoir sa
non-existence »2

La contradiction intervient chez l’insensé quand il dit dans son cœur ce


qu’il n’a pu penser. Il y’a adéquation entre ce qui se dit dans le cœur et ce qui se
pense. D’un côté penser une chose serait reconnaitre qu’elle n’est pas. De
l’autre, comprendre une chose serait reconnaitre son existence. En conséquence,
comprendre Dieu par ses attributs c’est reconnaitre son existence. Saint Anselme
renchérit en écrivant : « Ainsi personne, en songeant aux attributs de Dieu, ne
peut concevoir sa non-existence, bien qu'il puisse l'affirmer dans son cœur »3.

Deuxièmement, tout homme reconnait l’existence d’un être suprême au-delà


duquel la pensée ne saurait se mouvoir. Cet être peut être considéré comme
l’infinie perfection. Son infini perfection est ce qui prouve son existence. Par
conséquent parler de la souveraineté de Dieu est par ricochet parler de son infini
perfection. Elle est l’une des preuves même de son existence. A ce propos, René
Descartes considère qu’ « il n’est pas en ma liberté de concevoir un Dieu sans
existence (c’est-à-dire un être souverainement parfait sans une souveraine
perfection) »4 . L’homme n’est pas capable de redouter l’existence de Dieu. Il ne
peut le faire, car il est un être fini. L’existence de Dieu est indubitable car elle
est inspirée à l’homme par un être infini et transcendant. Cette idée de Dieu est
inhérente à l’homme. Par ce fait, même l’insensé ne peut s’y opposer.

2
Anselme De Cantorbéry, Proslogion, chap.III, p.23
3
Anselme De Cantorbéry, Proslogion, chap.IV,p.27
4
Descartes, Méditations métaphysiques, Paris, Flammarion, 2009, p.170-171
En outre, Dieu existe nécessairement. Son existence est liée à sa perfection. Afin
de l’expliquer, René Descartes utilise la métaphore de la montagne et des
vallées, il écrit ainsi :

Mais encore qu’en effet je ne puisse pas concevoir un Dieu sans existence,
non plu qu’une montagne sans vallée, toutefois comme de cela seul que je
conçois une montagne avec une vallée, il ne s’ensuit pas qu’il y ait une
montagne dans le monde, de même aussi, quoique je conçoive Dieu avec
l’existence, il semble qu’il ne s’ensuit pas pour cela qu’il y’en ait aucun qui
existe5.

Bref, l’existence de dieu est indubitable. Cela est dû au fait que son
essence est inséparable de son existence. De ce fait, l’homme existe
nécessairement.

Au bout du compte, l’assertion de l’insensé a poussé plusieurs penseurs à


réfléchir de nouveau sur l’existence de Dieu. En effet, par des arguments et des
illustrations solides, nous trouvons que la place de Dieu n’est plus à redouter
dans le monde. D’un côté, avec Saint Anselme nous voyons que Dieu est l’être
le plus grand qui puisse exister. Cette vérité indubitable suscite une adéquation
entre l’existence dans l’esprit et dans le concret. De l’autre, René Descartes pose
Dieu comme l’être souverainement parfait. Il est une idée infinie de perfection.
Et, c’est Dieu lui-même qui met cette idée en l’homme.

5
Ibidem, p.169

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