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Le grand architecte de l’univers , principe

supérieur

Les anciennes obligations des « maçons francs et acceptés » du 25 mars 1722 ,


plaçées en tête des constitutions actuelles depuis 1967 sont considérées par
toutes les grandes loges du monde et tous les maçons comme la loi fondamentale
de la franc-maçonnerie universelle . Elles indiquent dans leur chapitre 1 : »un
maçon est obligé par sa tenure d’obéir à la loi morale ;et s’il comprend bien l’art il
ne sera jamais un athée stupide ni un libertin irreligieux »
Le deuxième critère retenu par les suprêmes conseils précise que « La recherche
de la vérité ne peut être soumise à aucune limite et à aucune contrainte
dogmatique , ce qui implique le droit et le devoir pour chaque membre du rite ,
d’interpréter le concept du G.A.L.D.U. et les symboles selon sa conscience »
Ces deux déclarations de principes fondent la spécificité du R.E.A.A.
Le G.A.L.D.U. est une notion fondamentale dans le R.E.A.A. . C’est également le
premier des principes de la spécificité de la G.L.D.F. l’article 1 de la déclaration
de principes du 5 décembre 1995 précise que la G.L.D.F. travaille à la gloire du
G.A.L.DU.
La dernière résolution adoptée par les suprêmes conseils du rite R.E.A.A.réunis
à Paris le 29 septembre 1996 et à Gand le 27 septembre 1998 fixe la spécificité
du rite dans son critère premier en ces termes « la démarche initiatique est une
démarche spirituelle qui se fonde sur la proclamation par le rite de l’existence
d’un principe supérieur connu sous le nom du Grand architecte de l’Univers »
Ainsi toute démarche initiatique au sein du R.E.A.A. implique de reconnaître le
G.A.L.D.U.comme principe premier , irréductible et inaliénable .

Le principe créateur ou supérieur

Lorsque l »homme primitif commença à établir des liens avec son environnement ,
il prit conscience de son existence dont la fragilité comparée à la prééminence
de ses rapports avec la nature imposa à sa raison la place centrale qu’il occupe
dans l’univers . C’est donc bien un HOMO RELIGIOSUS qui précède L’HOMO
SAPIENS dans l’établissement de de nos relations avec le sacré .Savoir relier les
forces entre elles établit les bases d’un univers immatériel mais déterminant
pour notre affect et donc par conséquent sur nos actes . ainsi considéré l’homme
devient lui-même le lieu de rencontre des deux mondes . Sanctuaire, puisque
dépositaire de la conscience de son essence , l’initié est le relais que chaque
génération se transmet depuis la nuit des temps .
La foi et la raison
Le philosophe Emile Charrier dit ALAIN (1868-1951) définissait la théologie
comme « une philosophie sans recul » il voulait dire qu’elle manque d’indépendance
critique , qu’elle est liée à un système de croyances , à un dogme , qu’elle accepte
une orthodoxie , une autorité , une censure ; vérité d’appareil et non vérité
rationnelle . pour Nicolas Berdiaev (1874-1948) la théologie est une pensée
collective ; elle exprime la pensée d’un groupe , elle n’est pas libre de
précéder ,d’excéder , de déborder ce que pense le groupe ; vérité d’adhésion,
d’accord , communautaire, non d’initiatives et d’inventions personnelles . dans le
chemin , ce philosophe sera le précurseur d’une nouvelle anthropologie , celle de
l’homme répondant à son propre destin en prenant conscience de sa vocation
créatrice . J-G Fichte (1762-1814) ralliait la théologie des conciles , le procédé
qui consiste à fabriquer du dogmatique par décrets , par ralliement aux opinions
moyennes ; vérité mise aux voix et non vérité qui s’impose de soi .
Ces critiques ces querelles ,ne se comprennent que dans le cadre d’une certaine
histoire , la rencontre de l’occident chrétien et de la pensée Grecque , d’ou
naquit une culture qui s’est donnée deux pôles antithétiques »la foi et la raison »
dit Plotin dans les « Ennéades » et qui ne les a conciliés provisoirement que pour
les opposer ensuite d’autant plus violemment .Ici deux écoles s’affrontent et se
complètent. ; soit l’histoire de l’homme ne se déploie que sous le signe de la
transcendance (Jaspers , Saint-augustin) Dieu qui est infini et absolu est à
l’intérieur de l’individu même et lui donne son sens de la liberté ; c’est à dire sa
béatitude infinie . ;soit l’humanisme de l’immanence peut rendre l’homme a lui-
même et lui faire prendre que, si la liberté est difficile ,elle est cependant sa
propre tache ou lui seul est intéressé et ou lui seul peut être efficace et
déterminant (Spinoza ..Goiordano..Bruno..)
C’est à Aristote( 384-322-a.j.c )que l’on doit la première élaboration logiquement
développée d’une conception positive de la divinité ..elle repose tout entière sur
l’idée de » l’acte pur « qui conduit à la notion du « premier moteur immobile» qui
meut toute choses en ce monde .en passant par Spinoza , cette conception
aboutit à l’idée éternelle agissante en soi et pour soi , qui , selon Hegel
s’engendre comme esprit absolu. Mais en face ,il y a des philosophes de l’énigme
pour lesquels on n’atteint Dieu que par la négation.
Si l’on peut rattacher ces idées à celle de « L’un » infigurable de la première
hypothèse de Parménide « 544-450 a.j.c) c’est en soulignant la diversité des
cultures , des époques ,et des penseurs qui déployèrent u travail de mise en
œuvre logique et dialectique du langage.
Quoi qu’il en soit des religions ,la question de dieu fut et demeure au fond de la
pensée , c’est avec lui que naquit la philosophie occidentale.
DIEU ; tel fut le nom confié a la raison , au logos interrogeant le muthos tel fut
le mot transmis ,sous forme de question au-delà de laquelle il n’en est point qui
puisse encore ressurgir comme digne du questionnement( l’impossibilité de
répondre supprime la possibilité de la question , ?) le dieu visé par toute religion
n’est que l’inconnu absolument inconnaissable. ; néanmoins la mystique et la
métaphysique semblent fonctionner comme un langage qui peut exprimer le vrai
par ce qui est réfractaire à toute énonciation ……dont par le secret , le caché ,
l’intangible et l’ineffable !
L’ATHEISME est un objet philosophique singulier ; C’est une croyance négative,
une pensée qui ne nourrit que du vide de son objet. Etre athée c’est être sans
dieux, soit parce qu’on se contente de ne croire en aucun , soit parce qu’on
affirme l’inexistence de tous .Dans le monde monothéiste qui est le notre , on
pourra donc distinguer deux athéismes différents ; ne pas croire en dieu
(athéisme négatif) ou croire que dieu n’existe pas (athéisme positif)
On croit en dieu ou on n’y croit pas ; est athée toute personne qui choisit le
second terme de l’alternative . L’AGNOSTIQUE , lui refuse de choisir ; proche
en cela de l’athéisme négatif , mais plus ouvert puisqu’il laisse la possibilité de
l’existence de dieu. Proche du scepticisme religieux , l’agnostique ne prend pas
parti , il ne tranche pas .il n’est ni croyant ni incroyant ; il laisse le problème en
suspens . Dès lors qu’on ne sait pas si Dieu existe , car si on savait , la question ne
se poserait plus , pourquoi faudrait-il se prononcer sur son existence ?
POURQUOI FAUDRAIT- IL AFFIRMER OU NIER CE QU’ON IGNORE ?
Etymologiquement le terme est éloquent ; agnostos en Grec c’est l’inconnu
l’inconnaissable . l’agnostique , c’est donc celui qui ignore si dieu existe ou pas et
qui s’en tient à cette ignorance. L’humilité est de son côté ……
Toutefois athéisme et agnosticisme ont leurs limites quant au raisonnement ; si
être agnostique c’était seulement ne pas savoir si dieu existe , nous devrions tous
être agnostiques dans la mesure ou aucun de nous sur cette question ne dispose
d’un savoir .
Croyance ou incroyance sont sans preuves et c’est ce qui les définit ; quand on
sait il n’y a plus lieu de croire ou non . Ainsi l’agnosticisme perd en compréhension
ce qu’il gagne en extension , comme l’athéisme ne peut prouver l’inexistence de
dieu.
Ici nous touchons au sens de la problématique , c’est à dire la différence entre
les notions d’essence et d’existence ; exister c’est sortir de l’être dont se
manifester …..On ne peut donc parler de dieu en termes d’existence mais d’être .
En philosophie le discours sur dieu c’est en quelque sorte le discours sur l’être
(Parmédide) nous ne savons pas si dieu existe ; c’est pourquoi la question se pose
d’y croire ou pas .limiter le savoir disait KANT pour laisser place à la foi . mais
c’est que le savoir est limité de fait , non seulement parce que nous ne
connaîtrons jamais tout mais surtout parce que l’essentiel toujours nous
échappe .Nous ignorons les premières causes comme les fins ultimes . Pourquoi y
a t il quelque chose plutôt que rien ?nous ne le savons pas nous ne le saurons
jamais .Pour qui pourquoi et dans quel but ?nous ne le savons pas davantage , ni
même s’il y a un but. Il est vrai cependant que rien ne naît de rien ; la simple
existence de quelque chose , l’univers semble indiquer qu’il y a toujours eu
quelque chose , que l’être est éternel, incréé ,peut-être créateur et c’est ce que
certains appellent dieu .Il existerait de tous temps ? plutôt hors du temps , et le
créant comme il créé toutes choses .
Que faisait dieu avant la création ? Il ne faisait rien , répond saint Augustin ,
puisqu’il n’y avait pas d’avant ! ce n’est pas l’éternité qui est dans le temps , c’est
le temps qui est dans l’éternité ! ce n’est pas dieu qui est dans l’univers , c’est
l’univers qui est en dieu .
Y croire ? il semble que se soit la moindre des choses …….
Ainsi , si l’affirmation de l’existence ou de la non existence de dieu relève tantôt
de la raison , tantôt de la foi , nul ne s’aventure sur le domaine de la connaissance
car celle ci demeure hors de nôtre portée . en effet , un athée qui dirait « je
sais que dieu n’existe pas « n’est pas un athée mais un imbécile qui prend son
incroyance ^pour un savoir ! de même un croyant qui dirait « je sais que dieu
existe » serait un imbécile qui a la foi ! la vérité est que nous ne savons pas.

Le grand architecte de l’univers

L’idée et l’historique :

Le concept architecte de l’univers est très ancien et remonte aux premiers


mythes cosmologiques ; on le retrouve mentionné chez Platon dans timée et chez
Cicéron (106-104ajc) dans de la nature des dieux 11- les stoiciens . pour certains
auteurs le grand architecte est le temps .
Etymologiquement , le mot architecte du Grec arkhé-tékton désigne le rang
supérieur , le commandement , d’une part , et d’autre part ,l’idée de constructeur
un constructeur en chef . la bible mentionne ce concept de constructeur dans
génèse 1-2 et dans la lettre aux hébreux 11-10 ? Selon Maurice Scéve ,
l’expression Française semble apparaître au xvi siècle et a sans doute inspiré les
penseurs du siècle des lumières .
Bien que la pensée humaine ne puisse aller jusqu’à l’origine des choses – le mur de
PLANKde la connaissance en quelque sorte nous pouvons cependant avoir
l’intuition de leur commencement , ce qui est peut-être le début de notre proppre
aptitude à penser par concept .face à cette pensée intuitive et au sens sacrée
qu’elle contient ,certains maçons continuent à être sous l’influence des
philosophes du 18 siècle qui ont développé une pensée rationaliste qui proclame
qu’il n’y a rien sans raison, qu’il n’y a pas d’effet sans cause compréhensible par
l’esprit humain. Si nous approchons les deux pensées spirituelles et humanistes
nous trouvons le fondement de la tolérance philosophique et religieuse en
maçonnerie ; C’est là l’originalité d’une démarche qui allie l’intelligence de la
raison a celle du cœur et de l’intuition spirituelle.
Une religion est une doctrine qui explique quelque chose que l’on ne comprend
pas ; la franc-maçonnerie n’est pas une doctrine mais une méthode ! notre ordre
travaille à glorifier le G.A.L.D.U. NON A LE DEFINIR !

Déisme et franc-maçonnerie .

L’approche déiste prend ses racines dans nos origines ; elle utilise volontiers des
références du passé – la création du monde et la genèse – et surtout manie une
ambiguité entre les termes de dieu et du G.A.L.D.U..tout au plus fait-on
référence , à propos de la définition du convent de Lausanne ,au créateur
suprême pour rappeler qu’il à donné à l’homme la liberté comme le bien le plus
précieux .
De même dans la revue du suprême conseil de France ORDO AB CHAO il à été
dit que « l’interprétation généralement admise par les historiens de l’article 1
des constitutions d’Anderson est l’obligation du simple déisme de la religion
naturelle , proclamation de la tolérance »
La plus ancienne référence de la présence de la quête spirituelle dans la franc-
maçonnerie est le manuscrit REGIUS de 1390 qui est la plus vielle chartre des
« francs-mestiers des bâtisseurs » : »qui prend métier de bâtiment doit aimer
Dieu et son église ,ses compagnons , son maître aussi » Puis il y eu la chartre des
premières loges d’angleterre vers 1704 qui reproduit le texte des anciennes
chartres et statuts des maçons opératifs .
Les constitutions de 1723 , dont la rédaction serait due essentiellement aux
pasteurs Anderson et Désaguliers constituent la chartre universellement
reconnue de la maçonnerie spéculative .ce texte marque une évolution par
rapport aux LANDMARKS des OLDS CHARGES ou ANCIENS DEVOIRS des
maçons opératifs qui s’adressaient à une confrérie catholique constructrice
d’édifices sacrés et composés de loges dispersées , alors que les constitutions
concernaient des loges spéculatives groupées et organisées au sein desquelles se
côtoyaient des catholiques , des protestants , des Juifs , des musulmans etc…
Il a été avancé que cette évolution est la conséquence , sinon ,le fait , de
membres des églises réformées qui aspiraient à entrer en franc-maçonnerie .En
tout état de cause , avec le concept du G.A.L.D.U.est apparue l’une des
manifestations les plus significatives de la liberté de conscience ; Il s’agit bien
d’un aspect de tolérance aussi large que l’état d’esprit de l’époque le permettait.
La première loge Anglaise de maçons acceptés remonte à 1646 et comprenait ,
en pleine guerre civile , des royalistes et des partisans du parlement , des
Anglicans , des non conformistes , et même un papiste .Ainsi dès sa naissance , la
freemasonry non opérative mettait en pratique une vertu alors bien méconnue en
Europe ; la tolérance . « on considère maintenant comme plus a propos de les
obliger seulement a cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord , en
laissant à chacun ses opinions particulières
,quelles que soient les dénominations de croyances qui puissent les distinguer »
La maçonnerie devint ainsi le centre d’union et le moyen d’assurer une fidèle
amitié entre des personnes qui seraient restées perpétuellement éloignées l’une
de l’autre »
Néanmoins en 1736 le grand maître Dervenwater a cru devoir modifier de façon
restrictive cette conception en ajoutant « ni un libertin sans religion » Cette
position en régression par rapport a celle d’anderson restera celle de la
F.M.Anglaise.
Le convent de Lausanne du 22 sept 1875 a révisé les grandes constitutions de
1786 et proclamé « l’existence d’un principe créateur sous le nom de G.A.L.D.U.
Une liberté entière et laissée à toute interprétation du mot Dieu ,le UN
primordial manifesté dans les créations dualistes et les formes apparentes .
En 1877, une partie des maçons du G.O. estima qu’au nom de la laicité et de la
liberté de conscience il fallait supprimer l’invocation a un G.A.prononçant ainsi la
rupture complète avec tout principe de foi quel qu’il soit . A l’inverse les loges
d’angleterre estimaient que le terme de G.A.L.D.U. n’affirmait pas assez
nettement la croyance en un dieu révélé . la création de la G.L.D.F.en 1894
constitua une troisième voie qui est une approche symbolique de nature a
retrouver le centre d’union que veut être la F.M. et qui correspond à sa volonté
d’universalisme .

Le concept et le symbole :

Le sacré n’est ni le signe d’un stade particulier de la conscience humaine , ni le


fait d’une mentalité primitive , mais un élément fondamental dans la structure de
la conscience de l’homo sapiens. Ainsi conçu comme un invariant universel, il se
manifeste dans les images , des symboles ,des comportements qui s’inscrivent
dans les formes historiques particulières .
Dans la morphologie du sacré , il faut savoir lever le voile de l’illusion pour
révéler la face cachée d’un objet, d’un paysage, ou d’un geste rituel qui
deviennent alors autant de manifestations du sacré ; c’est une expérience
radicale du tout autre qui fait alors irruption dans le quotidien .Ainsi ce qui
donne un sens humain a toutes choses , c’est précisément ce sentiment diffus du
sacré que l’on porte en soi et qui se dévoile ici dans un objet
rudimentaire ,ailleurs dans une figure de dieu . comprendre l’autre le lointain
c’est d’abord se découvrir soi-même et sublimer le temps et l’espace .
L’homme moderne , radicalement sécularisé ,se croit ou se veut athée , areligieux
, ou tout au moins indifférent . mais il se trompe : il n’a pas encore réussi à abolir
l’homo religious qui est en lui ! cela veut dire qu’il est resté paien sans le
savoir .Par le sacré , l’homme se constitue un univers à la fois protégé , exigeant ,
orienté et prometteur . il domestique ou a tout le moins se concilie l’au de là de
son savoir , de son pouvoir , et de tout son espoir . Il surmonte sa solitude et son
errance au sein de l’univers . Il observe des régles et des rites ; il transmets des
récits et des mythes , il se situe grâce à des initiations et des mystères.

Déisme et théisme :

Le G.A.L.D.U.reste une entité métaphysique, principe de la connaissance , de la


lumière occultée ; son rôle devient essentiellement spirituel et cette position ne
s’oppose nullement à celle de la religion ; LE G.A.L D .U. peut dans une certaine
mesure être assimilé au démiurge Platonicien dont l’intelligence nous échappe .
La F.M. a dès son origine adopté cette expression pour montrer ainsi sa
conception de la divinité dans ses rapports avec le monde et avec l’homme . pour
mieux comprendre l’évolution interprétative du G.A.D.U. et les conceptions
différentes qui lui sont attribuées il est nécessaire de définir précisément et de
distinguer le sens de DEISME et de THEISME . l’un étant parfois employé à la
place de l’autre et le THEISME n’étant pas toujours bien connu .
Le DEISME est une représentation mentale reconnaissant l’existence d’une
puissance supérieure ou principe créateur dénommé génériquement DIEU que les
FR.MA. nomment le G.AL.D.U. c’est une façon de penser rejetant toute révélation
et partant tout dogme .
Le THEISME en revanche est la croyance en un seul dieu personnel et
transcendant et en sa volonté révélée. C’est également un DIEU créateur et
immanent dans toute sa création.
De l’analyse comparative de ces définitions il apparaît assez clairement que les
obédiences qui se prétendent seules du THEIS :E sont devenues plus ou ;oins
restricivesen exigeantde ses membres la croyance en un dieu personnel et en sa
volonté révélée.Cette conception n'est pas celle de notre obédience la G.L.D.F.et
du R.E.A.A.qui acceptent pourtant cette prise de position mais refusent ses
limites en admettant toutes les religions . Ainsi chaque frère est libre
d'interpreter l'expression G.A.D.L.U.comme il l'entend .,pour autant qu'il
n'impose pas so interprétation personnelle et particulière aux autres.C'estdonc
une notion qui laisse la porte ouverte à la recherche de la vérité ,puisque comme
le symbole , elle ne représente pas mmais suggère .C'est une idée qui a valeur
d'analogie ;Pour LudwigWittgenstein « croire en un dieu signifie voir que la vie a
un sens »

le grand architecte de l'univers dans le rite


ecossais ancien et accepté
primitivement ,dans les confréries des bâtisseurs ,tout a revêtu un caracrère
sacré ,d'autant que l'art de bâtir était particulièrement empreint d'un caractère
divin .Toute construction était sainte ,l'univers était un immense chantier ou
chaque être était appelé à l'édification d'un monument unique .On se figurait un
travail incessant ,n'ayant jamais commencé et ne devant jamais finir,mais
s'éxécutant de toutes parts selon les données d'un même plan.De là vient l'idée
du grand oeuvre visant à la construction d'un temple idéal; de là l'usage
traditionnel parmi les maçons de consacrer leurs travaux à la gloire du G.A.L.D.U.
l'invocation qui préside à l'ouverture des travaux et à la fermeture des loges à la
gloire du G.A.L.DU.indique clairement que le rite auquel participe les F.M.de
R.E.A.A.place les travaux de réflexionet l'inspirationqui les animedans leur
temple sous une lumière qui les situeen dehors de l'espece et du temps .C'est
donc affirmer par la même ,la spiritualité de la F.M.pratiquant ce rite .
Il est évidend que l'étude approfondie du rite et du mythe nous amène a
réfléchir et a méditer d'une part sur la nature profonde de l'homme et d'autre
part sur les mystères de nos origines tout en étant confronté à nos propres
limites ,à l'inaccessibilitéd'une certaine connaissance ,le « mur de Planck »de la
pensée humaine.Car l'absolu est
l'inconditionné,l'incomposé ,l'indéterminé ,l'informe;aucun discours ne saurait
l'exposer ,aucune pensée précise ne le concerne ; il est le RIENou toute
détermination se consume.
« l'enseignement concernant l'inesprimable ne peut évidemment que le suggererà
l'aide d'images appropriés .....Cela revient a dire qu'un tel enseignement prend
nécessairement la forme symbolique «  dit Rene Guenon
Noublions jamais que notre ordre esr avant tout initiatique traditionnel et
spirituel !

Un symbole universel et intemporel

spiritualiste le R.E.A.A.affirme son déisme en travaillant a la gloire du G.A.L.D.U.


refusant , la profession de foi téhiste Anglaise parce que respectueux des
convictions de chacun , il nous amène tout au long de notre vie maçonnique à
réfléchir sur le caractère divin de l'espace , considérécomme étoffe
fondamentale d'ou tout emerge .
Cela revient à rapprocher l'homme du grand principe initial du logos du berechit
du commencement , sans tomber dans l'antrhropomorphisme d'un dieu
mathématicien dont le doigt agite l'ether (cosmologie 1902) mais il nous est
pourtantimpossible de faire semblant d'ignorer que nous avons été engendrés ,
formés ,, ce qui implique , par de là un père et une mère biologiques , queque
chose d'autre qui se situe ailleurs .
Le concep du G.A.L.D.U.peut se constituer en une vision totalisante du monde qui
met en parallèle l'ordre et l'harmonie de l'univers avec idéal de notre état et de
notre conduite humaine . Leibniz affirmait que dieu est tout ordre ; il s'agit alors
d'un acte de foi en un ordre du monde permettant confiance et espérance en
l'homme .Selon les espérances de Voltaire affirmant « je ne conçois point qu'il y
ait d'horloge sans horloger »mais aussi suivant les éventualités de la cosmologie
moderne dans la mesure ou l'univers peut effectivement avoir été créé ex-nihilo
d'après les lois de la mécanique quantique.
Lecossisme a ainsi pu s'adapter à la pensée moderne de façon initiatique ; évitant
l'erreur du rejet banal et le piège de la confusion théiste,il a su donner une
dimension qui transgresse les sciences , les philosophies et les religions en se
plaçant tout a la fois au-dessus et en-dehors . L'approche initiatique s'inscrit
dans la démarche maçonnique qui est une dynamique allant dans le sens de la
création jamais achevée et toujours en cours d'un homme nouveau :l'initié.
L'idée du G.A.témoigne d'un sens qui s'exprime et s'inscrit également dans
la flèche du temps .Ainsi pour le F.M.E.le G.A.L.D.U.est un principe
créateur;dynamique par exellence , organisateur de l'univers ,sans aucun dogme
ne s'y rattache ; il lui est possible de le conçevoir comme la loi qui régit la
matière dont les hommes ne peuvent perçevoir que les manifestations
sensibles .dans ce cas ,l'univers visible dont il est le principe conducteur et
conservateur est la divinité à l'état de manifestation.il peut l'entendre
également comme l'organisateur ,l'ordonnateur , le géomètre , la forçe d'ordre
qui lutte contre le chaos et lui substitue une harmonie ,c'est a dire comme un
principe d'ordre ; il peut aussi ,s'il le désire ;l'admettre comme un dieu créateur
principe d'existence .Ce peut être le dieu des philosophes du xvii siecle aussi
bien que le dieu des religions révélées du livre ; il justifie toujours la lutte de
l'homme contre la matière , le hasard ou le destin.
Le symbolisme du G.A.D.L.U.n'étant lié a aucune croyance, il exprime donc la foi
du maçon Ecossais dans la totale liberté de conscience , il se place tout
naturellement dans le cadre de l'initiation sur le plan idéal trascendant le
chaos ,exaltant les valeurs spirituelles les plus hautes ,donnant le goût du sacré
et conduisant au voyage vers l'invisible.
Pour le maçon Ecossais l'e G.A.L.D.U.est aussi bien le dieu de Platon du timée que
la divinité dont parle Voltaire dans les dialogues philosophiques ; C'est aussi le
dieu évoqué par Descartes dans les méditations métaaphysiques ,c'est enfin celui
de JJ Rousseau dans l'emile .pour l'ecossisme le G.A.L.D.U.n'est donc pas
nécessairement une personne divine dont la volonté révélée serair visible en loge
et se serait exprimée une fois pour toute par le texte immuable d'une loi écrite
C'estun principe supérieur qui n'exige aucun credo
C'est parce que il travaille sur lui-même que le maçon construit la fraternité
spirituelle qui le lie a ses frères et qu'il peut participer à la construction du
temple des hommes .Cette compréhension du sens permet donc a l'initié de se
réaliser et de devenir homme de vérité ,porteur de lumière et facteur de paix de
joie et d'amour.
L'invocation du G.A.L.D.U.rappelle aux F.M.qu'ils ne travaillent pas a leur propre
gloire ni a développer leur intelligence au profit de l'ego orgueilleux mais qu'ils
doivent justement utiliser cette intelligence et leur coeur pour servir la
dimension spirituelle de l'homme .Les rituels du R.E.A.A.nous ramènent ainsi a
notre besoin intime d'unité profonde et peuvent nous conduireà une action réelle
tournée vers les autres ,au service du bien du beau et du juste .

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