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Lorsque l »homme primitif commença à établir des liens avec son environnement ,
il prit conscience de son existence dont la fragilité comparée à la prééminence
de ses rapports avec la nature imposa à sa raison la place centrale qu’il occupe
dans l’univers . C’est donc bien un HOMO RELIGIOSUS qui précède L’HOMO
SAPIENS dans l’établissement de de nos relations avec le sacré .Savoir relier les
forces entre elles établit les bases d’un univers immatériel mais déterminant
pour notre affect et donc par conséquent sur nos actes . ainsi considéré l’homme
devient lui-même le lieu de rencontre des deux mondes . Sanctuaire, puisque
dépositaire de la conscience de son essence , l’initié est le relais que chaque
génération se transmet depuis la nuit des temps .
La foi et la raison
Le philosophe Emile Charrier dit ALAIN (1868-1951) définissait la théologie
comme « une philosophie sans recul » il voulait dire qu’elle manque d’indépendance
critique , qu’elle est liée à un système de croyances , à un dogme , qu’elle accepte
une orthodoxie , une autorité , une censure ; vérité d’appareil et non vérité
rationnelle . pour Nicolas Berdiaev (1874-1948) la théologie est une pensée
collective ; elle exprime la pensée d’un groupe , elle n’est pas libre de
précéder ,d’excéder , de déborder ce que pense le groupe ; vérité d’adhésion,
d’accord , communautaire, non d’initiatives et d’inventions personnelles . dans le
chemin , ce philosophe sera le précurseur d’une nouvelle anthropologie , celle de
l’homme répondant à son propre destin en prenant conscience de sa vocation
créatrice . J-G Fichte (1762-1814) ralliait la théologie des conciles , le procédé
qui consiste à fabriquer du dogmatique par décrets , par ralliement aux opinions
moyennes ; vérité mise aux voix et non vérité qui s’impose de soi .
Ces critiques ces querelles ,ne se comprennent que dans le cadre d’une certaine
histoire , la rencontre de l’occident chrétien et de la pensée Grecque , d’ou
naquit une culture qui s’est donnée deux pôles antithétiques »la foi et la raison »
dit Plotin dans les « Ennéades » et qui ne les a conciliés provisoirement que pour
les opposer ensuite d’autant plus violemment .Ici deux écoles s’affrontent et se
complètent. ; soit l’histoire de l’homme ne se déploie que sous le signe de la
transcendance (Jaspers , Saint-augustin) Dieu qui est infini et absolu est à
l’intérieur de l’individu même et lui donne son sens de la liberté ; c’est à dire sa
béatitude infinie . ;soit l’humanisme de l’immanence peut rendre l’homme a lui-
même et lui faire prendre que, si la liberté est difficile ,elle est cependant sa
propre tache ou lui seul est intéressé et ou lui seul peut être efficace et
déterminant (Spinoza ..Goiordano..Bruno..)
C’est à Aristote( 384-322-a.j.c )que l’on doit la première élaboration logiquement
développée d’une conception positive de la divinité ..elle repose tout entière sur
l’idée de » l’acte pur « qui conduit à la notion du « premier moteur immobile» qui
meut toute choses en ce monde .en passant par Spinoza , cette conception
aboutit à l’idée éternelle agissante en soi et pour soi , qui , selon Hegel
s’engendre comme esprit absolu. Mais en face ,il y a des philosophes de l’énigme
pour lesquels on n’atteint Dieu que par la négation.
Si l’on peut rattacher ces idées à celle de « L’un » infigurable de la première
hypothèse de Parménide « 544-450 a.j.c) c’est en soulignant la diversité des
cultures , des époques ,et des penseurs qui déployèrent u travail de mise en
œuvre logique et dialectique du langage.
Quoi qu’il en soit des religions ,la question de dieu fut et demeure au fond de la
pensée , c’est avec lui que naquit la philosophie occidentale.
DIEU ; tel fut le nom confié a la raison , au logos interrogeant le muthos tel fut
le mot transmis ,sous forme de question au-delà de laquelle il n’en est point qui
puisse encore ressurgir comme digne du questionnement( l’impossibilité de
répondre supprime la possibilité de la question , ?) le dieu visé par toute religion
n’est que l’inconnu absolument inconnaissable. ; néanmoins la mystique et la
métaphysique semblent fonctionner comme un langage qui peut exprimer le vrai
par ce qui est réfractaire à toute énonciation ……dont par le secret , le caché ,
l’intangible et l’ineffable !
L’ATHEISME est un objet philosophique singulier ; C’est une croyance négative,
une pensée qui ne nourrit que du vide de son objet. Etre athée c’est être sans
dieux, soit parce qu’on se contente de ne croire en aucun , soit parce qu’on
affirme l’inexistence de tous .Dans le monde monothéiste qui est le notre , on
pourra donc distinguer deux athéismes différents ; ne pas croire en dieu
(athéisme négatif) ou croire que dieu n’existe pas (athéisme positif)
On croit en dieu ou on n’y croit pas ; est athée toute personne qui choisit le
second terme de l’alternative . L’AGNOSTIQUE , lui refuse de choisir ; proche
en cela de l’athéisme négatif , mais plus ouvert puisqu’il laisse la possibilité de
l’existence de dieu. Proche du scepticisme religieux , l’agnostique ne prend pas
parti , il ne tranche pas .il n’est ni croyant ni incroyant ; il laisse le problème en
suspens . Dès lors qu’on ne sait pas si Dieu existe , car si on savait , la question ne
se poserait plus , pourquoi faudrait-il se prononcer sur son existence ?
POURQUOI FAUDRAIT- IL AFFIRMER OU NIER CE QU’ON IGNORE ?
Etymologiquement le terme est éloquent ; agnostos en Grec c’est l’inconnu
l’inconnaissable . l’agnostique , c’est donc celui qui ignore si dieu existe ou pas et
qui s’en tient à cette ignorance. L’humilité est de son côté ……
Toutefois athéisme et agnosticisme ont leurs limites quant au raisonnement ; si
être agnostique c’était seulement ne pas savoir si dieu existe , nous devrions tous
être agnostiques dans la mesure ou aucun de nous sur cette question ne dispose
d’un savoir .
Croyance ou incroyance sont sans preuves et c’est ce qui les définit ; quand on
sait il n’y a plus lieu de croire ou non . Ainsi l’agnosticisme perd en compréhension
ce qu’il gagne en extension , comme l’athéisme ne peut prouver l’inexistence de
dieu.
Ici nous touchons au sens de la problématique , c’est à dire la différence entre
les notions d’essence et d’existence ; exister c’est sortir de l’être dont se
manifester …..On ne peut donc parler de dieu en termes d’existence mais d’être .
En philosophie le discours sur dieu c’est en quelque sorte le discours sur l’être
(Parmédide) nous ne savons pas si dieu existe ; c’est pourquoi la question se pose
d’y croire ou pas .limiter le savoir disait KANT pour laisser place à la foi . mais
c’est que le savoir est limité de fait , non seulement parce que nous ne
connaîtrons jamais tout mais surtout parce que l’essentiel toujours nous
échappe .Nous ignorons les premières causes comme les fins ultimes . Pourquoi y
a t il quelque chose plutôt que rien ?nous ne le savons pas nous ne le saurons
jamais .Pour qui pourquoi et dans quel but ?nous ne le savons pas davantage , ni
même s’il y a un but. Il est vrai cependant que rien ne naît de rien ; la simple
existence de quelque chose , l’univers semble indiquer qu’il y a toujours eu
quelque chose , que l’être est éternel, incréé ,peut-être créateur et c’est ce que
certains appellent dieu .Il existerait de tous temps ? plutôt hors du temps , et le
créant comme il créé toutes choses .
Que faisait dieu avant la création ? Il ne faisait rien , répond saint Augustin ,
puisqu’il n’y avait pas d’avant ! ce n’est pas l’éternité qui est dans le temps , c’est
le temps qui est dans l’éternité ! ce n’est pas dieu qui est dans l’univers , c’est
l’univers qui est en dieu .
Y croire ? il semble que se soit la moindre des choses …….
Ainsi , si l’affirmation de l’existence ou de la non existence de dieu relève tantôt
de la raison , tantôt de la foi , nul ne s’aventure sur le domaine de la connaissance
car celle ci demeure hors de nôtre portée . en effet , un athée qui dirait « je
sais que dieu n’existe pas « n’est pas un athée mais un imbécile qui prend son
incroyance ^pour un savoir ! de même un croyant qui dirait « je sais que dieu
existe » serait un imbécile qui a la foi ! la vérité est que nous ne savons pas.
L’idée et l’historique :
Déisme et franc-maçonnerie .
L’approche déiste prend ses racines dans nos origines ; elle utilise volontiers des
références du passé – la création du monde et la genèse – et surtout manie une
ambiguité entre les termes de dieu et du G.A.L.D.U..tout au plus fait-on
référence , à propos de la définition du convent de Lausanne ,au créateur
suprême pour rappeler qu’il à donné à l’homme la liberté comme le bien le plus
précieux .
De même dans la revue du suprême conseil de France ORDO AB CHAO il à été
dit que « l’interprétation généralement admise par les historiens de l’article 1
des constitutions d’Anderson est l’obligation du simple déisme de la religion
naturelle , proclamation de la tolérance »
La plus ancienne référence de la présence de la quête spirituelle dans la franc-
maçonnerie est le manuscrit REGIUS de 1390 qui est la plus vielle chartre des
« francs-mestiers des bâtisseurs » : »qui prend métier de bâtiment doit aimer
Dieu et son église ,ses compagnons , son maître aussi » Puis il y eu la chartre des
premières loges d’angleterre vers 1704 qui reproduit le texte des anciennes
chartres et statuts des maçons opératifs .
Les constitutions de 1723 , dont la rédaction serait due essentiellement aux
pasteurs Anderson et Désaguliers constituent la chartre universellement
reconnue de la maçonnerie spéculative .ce texte marque une évolution par
rapport aux LANDMARKS des OLDS CHARGES ou ANCIENS DEVOIRS des
maçons opératifs qui s’adressaient à une confrérie catholique constructrice
d’édifices sacrés et composés de loges dispersées , alors que les constitutions
concernaient des loges spéculatives groupées et organisées au sein desquelles se
côtoyaient des catholiques , des protestants , des Juifs , des musulmans etc…
Il a été avancé que cette évolution est la conséquence , sinon ,le fait , de
membres des églises réformées qui aspiraient à entrer en franc-maçonnerie .En
tout état de cause , avec le concept du G.A.L.D.U.est apparue l’une des
manifestations les plus significatives de la liberté de conscience ; Il s’agit bien
d’un aspect de tolérance aussi large que l’état d’esprit de l’époque le permettait.
La première loge Anglaise de maçons acceptés remonte à 1646 et comprenait ,
en pleine guerre civile , des royalistes et des partisans du parlement , des
Anglicans , des non conformistes , et même un papiste .Ainsi dès sa naissance , la
freemasonry non opérative mettait en pratique une vertu alors bien méconnue en
Europe ; la tolérance . « on considère maintenant comme plus a propos de les
obliger seulement a cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord , en
laissant à chacun ses opinions particulières
,quelles que soient les dénominations de croyances qui puissent les distinguer »
La maçonnerie devint ainsi le centre d’union et le moyen d’assurer une fidèle
amitié entre des personnes qui seraient restées perpétuellement éloignées l’une
de l’autre »
Néanmoins en 1736 le grand maître Dervenwater a cru devoir modifier de façon
restrictive cette conception en ajoutant « ni un libertin sans religion » Cette
position en régression par rapport a celle d’anderson restera celle de la
F.M.Anglaise.
Le convent de Lausanne du 22 sept 1875 a révisé les grandes constitutions de
1786 et proclamé « l’existence d’un principe créateur sous le nom de G.A.L.D.U.
Une liberté entière et laissée à toute interprétation du mot Dieu ,le UN
primordial manifesté dans les créations dualistes et les formes apparentes .
En 1877, une partie des maçons du G.O. estima qu’au nom de la laicité et de la
liberté de conscience il fallait supprimer l’invocation a un G.A.prononçant ainsi la
rupture complète avec tout principe de foi quel qu’il soit . A l’inverse les loges
d’angleterre estimaient que le terme de G.A.L.D.U. n’affirmait pas assez
nettement la croyance en un dieu révélé . la création de la G.L.D.F.en 1894
constitua une troisième voie qui est une approche symbolique de nature a
retrouver le centre d’union que veut être la F.M. et qui correspond à sa volonté
d’universalisme .
Le concept et le symbole :
Déisme et théisme :