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LA THEOLOGIE SYSTEMATIQUE
INTRODUCTION
A. DÉFINITION
Le terme théologie est dérivé de deux mots grecs,
theos (Dieu) et logos (parole ou doctrine). A strictement
parler, cela signifie la doctrine concernant Dieu, mais
nous l’utilisons ici dans le sens plus large de la
connaissance de Dieu et de ses relations avec l’univers.
La théologie ne part pas simplement de la croyance
en l’existence de Dieu, elle dit aussi qu’il s’est révélé
dans sa grâce. La philosophie nie ces deux idées en tant
que présupposés. La philosophie est pour l’incroyant ce
que la théologie est pour le croyant.
1.L’existence de Dieu
Les auteurs bibliques présument bien sûr l’existence
de Dieu. Pour eux, l’homme qui a dit dans son cœur «il
n’y a pas de Dieu» est un athée pratique plutôt que
théorique. En traitant des objections à l’existence de
Dieu, l’apologiste chrétien a deux possibilités. La
première consiste à présenter un certain nombre de
preuves de l’existence de Dieu. La seconde façon est de
chercher à signaler les défauts de la philosophie de
l’autre personne, de sorte qu’il soit donc raisonnable
(sinon plus) d’accepter l’existence de Dieu que de la
nier. Les partisans de la deuxième méthode sont, entre
autres, Pascal. Ceux qui préfèrent la première approche
avancent les arguments suivants, qui, toutefois, ne
peuvent nous amener que dans la mesure du possible,
pas des certitudes. Pour cela, une décision morale doit
être prise. L’apologétique ne peut nous mener jusqu’à
ce point.
3
a) L’argument cosmologique
Cela vient du mot grec kosmos qui signifie univers ou
un système ordonné et rationnel. Cet argument déclare
que rien ne peut être sa propre cause et qu’il est donc
possible de revenir en arrière dans une série de causes
à une cause première et c’est Dieu. Mais, comme le
processus de cause à effet ne fonctionne que dans le
temps, Dieu, qui est supposé vivre hors du temps, ne
peut être évoqué comme une cause suprême. Dans une
version de la théorie du Big Bang, il est postulé (grâce à
la théorie quantique) que le développement initial de
l’univers s’est déroulé hors du temps. D’autre part,
poser la question «qui a fait Dieu?» Suppose un cadre
temporel au-delà de l’univers, qui est en soi invalide.
Cependant, la Bible semble indiquer que bien que Dieu
habite une dimension différente, cela ne signifie pas
que le concepte du temps dans cette dimension n’existe
pas: son échelle de temps n’est tout simplement pas la
même que la nôtre. Il faut se garder d’adopter un point
de vue platonicien ici (comme quoi Dieu serait l’éternel
impassible, vivant dans une dimension où le temps
n’existe pas).
Commentaire: Le cosmos est un processus qui, selon
la théorie de la thermodynamique, se détériore. Un
certain pouvoir doit avoir mis le processus en marche.
Le processus est dépourvu de sens s’il ne tire pas sa
raison d’être d’une réalité dépassant les limites de
l’espace et du temps. Ainsi, la théorie est une indice de
cette vérité, plutôt qu’une preuve absolue.
Le professeur Richard Dawkins, dans son livre
intitulé L’horlogier aveugle, tente sans succès
d’échapper à cet argument lorsqu’il dit: «Ne pourrait-il
pas être possible qu’un jour lointain les ordinateurs
intelligents spéculent sur leurs propres origines
perdues? Pouvaient-ils se rendre compte que les
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b) L’argument téléologique
Cela vient du mot grec telos ou fin - raisonnement
basé sur la fin ou le but pour lequel quelque chose
semble être conçu. Cet argument déclare que le
finalisme est l’œuvre de l’esprit et que le design de
l’univers ne peut être que le fruit d’un esprit divin. La
théorie darwinienne de l’évolution prétend fournir une
explication alternative de certains des phénomènes sur
lesquels repose cet argument, mais comme nous le
verrons plus tard, cela n’est pas convaincant. Comme le
dit GB Caird dans son livre sur l’apologétique (La vérité
du christianisme): Si vous êtes suffisamment crédule,
vous pouvez attribuer au hasard la nature ordonnée de
la nature, mais il faut beaucoup moins de credulité pour
l’attribuer à l’esprit créateur de Dieu.
Commentaire: L’argument à partir du finalisme de
Paley (une horloge doit avoir un concepteur) est
maintenant discrédité car plus personne ne croit en un
univers mécaniste. Cependant, cet argument a
récemment été repris dans ce que l’on appelle le
principe anthropique (ou: finalisme qui trahit une
intelligence), qui souligne à quel point il est très
improbable qu’il n’y ait pas d’intelligence derrière la
complexité que l’on trouve dans l’univers. Einstein lui-
même a trouvé très difficile de concevoir qu’il n’existait
5
c) L’argument ontologique
Cela vient du participe présent grec “on” (génitif
“ontos”), ce qui signifie “être” et lorsqu’il est utilisé
comme nom “ce qui est” = être véritable ou réalité.
Ontologique signifie « concernant la réalité finale ». Cet
argument dit que nous ne pourrions avoir une idée de
Dieu dans notre esprit que s’il existait quelque part une
réalité correspondante. La correspondance des idées de
notre esprit avec les objets de notre environnement
nécessite quelques explications, et la meilleure est que
le même Dieu a créé l’esprit intelligent et le monde
intelligible.
d) L’argument moral
affirme que le sens de valeur absolue et d’obligation
absolue de l’homme doit provenir d’une source externe.
C’était là le principal argument de Kant en faveur de
l’existence de Dieu, mais c’est en quelque sorte un recul
face à l’assaut rationaliste.
2.Dieu se révèle
Si Dieu existe et a créé l’homme en tant que sommet
de sa création, il est raisonnable qu’il se soit révélé à lui.
.
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11
LA THÉOLOGIE
(La doctrine de Dieu)
C. CARACTERE DE DIEU
manières:
a) en tant que créateur de la création visible et
invisible: (Ml 2.10; Es 64.8 et Hé 12.9; Nb 16.22; Ac
17.24).
b) en tant que chef de la Trinité. Sa relation avec la
Deuxième personne de la Trinité ressemble à celle d’un
père humain avec son fils. Nous traitons ici du langage
de l’analogie. Pousser plus loin l’analogie et prétendre
que Jésus est devenu le Fils à un moment antérieur à la
création, c’est aller au-delà de ce que disent les
Écritures.
c) en tant que responsable et initiateur d’une relation
d’alliance. En ce sens, Dieu est père (initiateur de la
relation d’alliance) et Israël est son fils (son objet).
d) en tant que chef de la nouvelle création. Les
hommes font partie de cette nouvelle création par
adoption dans sa famille: 1 Jn 1.13; Ga 3.26; Rm 8.17.
F. DIEU ET CRÉATION
G. LA THÉORIE DE L’ÉVOLUTION
F. LE DELUGE
ANTHROPOLOGIE
(La doctrine de l’homme)
A. PERSPECTIVE BIBLIQUE
B. CONSTITUTION DE L’HOMME:
Le concept hébreu de base est que l’homme est une
unité constituée de l’homme extérieur (corps) visible et
de l’homme intérieur (âme / esprit) invisible.
1.L’homme est un être vivant (hebr. nefeš, parfois
traduit à tort par «âme»), c’est un mammifère respirant
de l’air. Les animaux sont également appelés nafšot –
des êtres en qui est le principe de la vie biologique. La
Bible ne dit pas que l’homme a un nefeš mais qu’il est
un nefeš. Ce qui est déterminant dans la description de
la création de l’homme dans Gn 2 n’est pas qu’il soit
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D. HOMME ET FEMME
E. LE DÉVELOPPEMENT DE L’HOMME
Asa Asa
Jehošafat Jehošafat
Joram Joram
Ozias Ozias
Joaš -
Amazia -
Azaria -
Jotam Jotam
Ahaz Ahaz
Ezechias Ezechias
HAMARTIOLOGIE
(La doctrine du péché)
A. LA CHUTE DE L’HOMME
B. LE PECHE
C. PECHE ORIGINEL
1.Définition
a). Il est appelé originel car il est dérivé de la racine
originale de la race humaine (Adam). Le péché d’Adam
nous est imputé. Dieu oblige Adam et sa famille à
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CHRISTOLOGIE
(La doctrine du Christ)
A. CHRISTOLOGIE DE L’AT
B. CHRISTOLOGIE DU NT
I. LA DIVINITÉ DU CHRIST
que les droits de Jésus lui ont été restaurés en tant que
Dieu (Ph 2.9; Jn 17.5: traduit par «Père, rends-moi
maintenant la gloire que j’avais avec toi avant la création
du monde»).
A. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES:
CARACTÉRISTIQUES SPÉCIALES:
C. LA VIE INCARNÉE
D. VUES DIVERGENTES:
1) Les Ebionites: Après la chute de Jérusalem, un
nouveau développement a eu lieu au sein de la
communauté chrétienne palestinienne. Les survivants
de Qumran ont rejoint l’Église chrétienne juive, ce qui a
entraîné une scission entre eux. Une des ailes est
restée orthodoxe mais a conservé les pratiques juives.
L’autre aile est devenue franchement hérétique. C’est
cette aile hérétique qui est connue sous le nom
d’Ébionite. Ils ont nié la divinité du Christ à cause de
leur monothéisme unilatéral, hérité du judaïsme. Ils ont
été les successeurs des judaïsants du temps de Paul.
Tout ce qu’ils croyaient, c’était que Christ avait reçu des
pouvoirs surnaturels lors de son baptême. Selon eux, il
a été élu Fils de Dieu (c’est-à-dire le Messie) lors de son
baptême lorsqu’il a été uni au Christ éternel, qui est
plus élevé que les archanges, mais pas divin. Ceci fut
plus tard connu sous le nom d’hérésie adoptioniste (une
variante du monarchianisme dynamique).
2) Les Gnostiques: ont trouvé impossible d’accepter
l’idée de l’incarnation, car ils croyaient que la matière
était intrinsèquement mauvaise. Les docétistes ont nié
que le Logos habitait un corps réel: il ne ressemblait
que (lat. doceo) à un corps. D’autres préféraient une
matérialisation par opposition à l’incarnation. Les
Cérinthiens croyaient que l’homme Jésus et le divin
Messie étaient deux personnes distinctes. Ils croyaient
que Christ était un esprit ou un pouvoir qui descendit
sur Jésus lors de son baptême mais le laissa avant la
crucifixion.
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SOTERIOLOGIE
(La doctrine du salut)
I. L’ŒUVRE DU MESSIE
B. L’ENSEIGNEMENT DE L’AT
C. ENSEIGNEMENT DU NT
D. L’EXPIATION ET L’INCARNATION
E. SUBSTITUTION PÉNALE
G. L’APPLICATION DE L’EXPIATION
2.L’expiation et la résurrection
La croix et la résurrection vont de pair. Ceci est même
clair dans l’AT (Es 53.11-12). Dans I Cor 15.3.lorsque
Paul dit «premièrement», il entend par là que la doctrine
de la résurrection revêt une importance primordiale. La
resurrection a certainement été prêchée par les apôtres
en tant que tels dans leurs sermons dans Actes. Il est
considéré comme le sceau de Dieu sur l’œuvre achevée
de Christ. C’est le grand «oui» de Dieu à ce que Christ a
accompli sur la Croix. «Vous l’avez crucifié, mais Dieu l’a
ressuscité des morts» a affirmé Pierre. La résurrection
rend possible la communion avec le Christ vivant. Christ
est vivant mais avec la puissance de sa mort en lui (Ap
5.6).
SOTERIOLOGIE II
A. CONVERSION
Ce mot signifie: se détourner du péché et se tourner
vers Dieu. La conversion comprend à la fois la
repentance et la foi. Le problème fondamental de
l’homme est qu’Adam a tourné le dos à Dieu et est
tombé dans le péché, c’est-à-dire qu’il est passé du côté
du diable. Le but de la mort expiatoire du Messie est le
renversement de cette situation. La conversion, pour
être authentique, doit contenir certains éléments
essentiels:
B. JUSTIFICATION
D. SANCTIFICATION
E. FILIALITE
Grâce à l’œuvre du Saint-Esprit, nous sommes
devenus fils de Dieu, alors qu’avant nous étions fils du
diable. Selon la Bible, nous reflétons les
caractéristiques de celui à qui nous appartenons
spirituellement. Auparavant, notre nature révélait notre
véritable allégeance, qui était envers Satan, notre père
spirituel précédent, malgré tout le camouflage que nous
avions réussi à ériger. Une nouvelle allégeance doit
maintenant correspondre à une nature modifiée.
2.Adoption
a). Son sens: comme la justification, il fait allusion à
notre statut. Il reflète la terminologie de la famille plutôt
que celle du tribunal (justification).
L’adoption était pratiquée à l’époque des patriarches:
selon la loi en vigueur, un enfant pouvait être adopté
dans une nouvelle famille et devenir l’héritier des biens
du père adoptif. Dans la société grecque, l’enfant
adopté, contrairement à l’enfant naturel, ne pouvait pas
être déshérité. C’était probablement parce qu’ils
n’étaient pas prêts à renverser la validité d’un document
juridique.
b) La filiation à l’époque de l’AT était avant tout une
question d’héritage: l’enfant adopté devenait héritier. Le
père pourrait prendre cette mesure drastique, s’il n’avait
pas d’enfants. Le premier-né, à la mort du père, est
devenu le nouveau chef du ménage, a reçu la totalité de
la succession du père et une double portion de ses
biens meubles. Parfois, le père pouvait inverser cette
procédure (Jacob sur son lit de mort), mais c’était rare.
c) La filiation d’Israël: la promesse faite à Abraham
était exprimée dans la terminologie de l’héritage. Jacob
devait devenir l’héritier de ces promesses (elles allaient
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F. GRACE
G. ÉLECTION ET PRÉDESTINATION
H. L’APPEL DE DIEU
I. ASSURANCE DU SALUT
J. HERESIES
PNEUMATOLOGIE
(La doctrine du Saint-Esprit)
Introduction:
Lorsque nous pensons au mot «esprit», nous pensons
automatiquement à quelque chose de moins que
personnel. Cependant, nous devons nous rappeler que
Dieu lui-même est essentiellement un être spirituel. En
fait, l’expression «Saint-Esprit» est synonyme «d’Esprit
de Dieu ».
Initialement, le mot ‘Esprit’ est utilisé pour décrire
l’action d’un pouvoir invisible, puissant et mystérieux,
mais néanmoins personnel. On le voit à l’œuvre dans la
création, avec le Père et sa Parole. On le voit dans
l’action du vent (agent de Dieu) ou dans le discours
extatique des prophètes. Parmi les derniers prophètes,
cependant, il est révélé que l’œuvre de l’Esprit de Dieu
appartiendrait principalement à la fin des temps. Les
rabbins considéraient Haggaï, Zacharie et Malachie
comme le dernier des prophètes, après quoi l’Esprit de
Dieu avait été retiré. Seule la communauté de Qumran
s’attendait à ce qu’il revienne. Il n’est donc pas
surprenant que Jean-Baptiste ait fait beaucoup de bruit
quand il a prétendu être inspiré par l’Esprit de
prophétie et proclamé que l’effusion de l’Esprit était
imminente. Jésus a créé un émoi encore plus grand en
proclamant que le nouvel âge, le royaume de Dieu, était
déjà efficace par son ministère: l’Esprit eschatologique
agissait déjà à travers lui d’une manière unique. Non
seulement il possédait l’Esprit sans limitation, mais il le
promit à ceux qui croiraient en lui. Cette promesse a été
accomplie à la Pentecôte, ce qui a marqué la naissance
de l’Église. Le nouvel âge a commencé à la Pentecôte,
mais il a été préparé par le ministère de Jésus (son
enseignement, sa mort, sa résurrection, sa glorification
224
2.Sa divinité:
a) Il est appelé l’Esprit du Seigneur – l’Esprit de Dieu
dans l’AT.
b) Jésus parle du péché contre le Saint-Esprit comme
étant plus grave que le péché contre le Fils de l’homme
225
B. L’ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT.
1.Dans l’AT.
Ses activités principales sont de révéler la parole de
Dieu à ses prophètes et de permettre à ses serviteurs
(agents) d’exécuter sa volonté. Dans l’AT, l’Esprit est la
puissance de Dieu en action. L’Esprit de Dieu est Dieu
lui-même présent et à l’œuvre. C’est l’énergie de Dieu à
l’œuvre. On le voit à l’œuvre de la manière suivante.
a). Il façonne la création, anime les animaux et
l’homme, et dirige la nature et l’histoire (Gn 1.2; 2.7).
b) Il révèle les messages de Dieu à ses porte-parole,
les prophètes (Nb 24.2; 2 S 23.2; 2 Ch 12.18; 15.1).
c) Par ces révélations, il enseigne le moyen d’être
fidèle et fécond (Neh 9.20; Ps 143.10; Es 48.16).
d). Il fait ressortir chez les croyants la foi, la
repentance, l’obéissance, la justice, l’aptitude à
l’enseignement, la louange et la prière (Ps 51.10-12; Es
11.2);
e) Il se dote d’un leadership fort, sage et efficace (Dt
34.9; Jdg 3.10).
f). Il donne des compétences et des applications pour
le travail créatif (Ex 31.1-11; Ag 2.5: Za 4.6)
3.Dans le NT.
a) Il est identifié avec l’Esprit de Dieu de l’AT.
Maintenant, cependant, il apparaît comme une
personne, distincte du Père et du Fils, avec un
ministère qui lui est propre.
b) Au-delà de ses précédentes fonctions de l’AT, il est
maintenant donné à l’Église en tant que deuxième
paraclet, c’est-à-dire qu’il assume le rôle de Jésus en
tant que conseiller, assistant, soutien, et avocat.
c) Comme le Père et le Fils, il n’agit que comme une
personne peut le faire – il entend, parle, convainc,
témoigne, montre, conduit, guide, enseigne, incite à la
parole, ordonne, interdit, désire, aide, intercède avec
des gémissements ( Jn 14.26; 15.26; 16.7-15)
d) De même, comme le Père et le Fils, il peut être
personnellement insulté (Mt 12.31-32), être l’objet d’un
mensonge (Ac 5.3), résisté, (Ac 7.51), attristé par le
péché (Ep 4.30).
e) Le nom (singulier, signifiant ‘réalité révélée’) de
l’unique Dieu, prend maintenant la forme de trois
personnes divines ensemble, Père, Fils et Saint-Esprit
(Mt 28.19). Ceci est particulièrement visible dans les
récits trinitaires de l’activité de Dieu (Jn 14.16-16-15;
Rm 8.1; 1 Co 12.4-6).
f) La deuxième tâche de l’Esprit en tant que Paraclet
consiste à assurer la médiation de la connaissance, de
l’union et de la communion avec le Sauveur
physiquement retiré, élevé et glorifié. Il est donc logique
que ce soit seulement après son ascension que cet
aspect du ministère de l’Esprit puisse commencer (Jn
7.37-39; Jn 20.22 est clairement une prophétie
228
7.Dons de l’Esprit:
• Définition: ce sont essentiellement des capacités de
témoignage et de service – pour exprimer le Christ dans
la communauté des croyants et ainsi l’édifier, et pour la
235
ECCLÉSIOLOGIE
(La doctrine de l’Eglise)
1.CATHOLIQUE
a) L’église catholique romaine. Cette église se
considère comme l’incarnation continue du Christ dans
l’église par laquelle Christ = Église. Christ n’est donc
plus le chef de l’église, mais IL EST l’église ou plutôt
l’âme de l’église. Cette idée a été attribuée à Origène
qui croyait que la Parole (Christ) est l’âme de l’église.
D’autres l’ont relié au manichéisme d’Augustin. La vie
divine est mystiquement communiquée à l’Eglise. Le
Christ est également perçu comme un sacrement (ou
signe) vivant continu de la réconciliation de toute
l’humanité (idée d’Origène qui frise l’universalisme).
L’église est également considérée comme le dépositaire
du Saint-Esprit (il est limité et contrôlé par l’Eglise) –
une idée que nous trouvons chez Irénée. C’est aussi le
point de vue de Cyprien car, pour lui, le baptême
administré par un hérétique n’est pas valable, car
l’Église est la gardienne du Saint-Esprit. Parce que
l’église est tout cela, c’est à l’église que nous devons
venir pour le salut. Comme Cyprian a déclaré: « En
dehors de l’Eglise, il n’y a pas de salut ». Cependant, les
catholiques, dans l’intérêt de l’œcuménicité, ont
tendance à atténuer cette tendance. Ils prétendent que
«comme Marie est la mère du corps du Christ, elle est la
mère de tous les croyants. Comme Christ est le
279
a) L’église luthérienne
L’expérience de Luther était essentiellement
subjective: la parole de Dieu créant la foi en Dieu et la
communion avec Dieu. Le luthéranisme a commencé
par être une fraternité de personnes (au sein de l’Église
catholique) ayant la même expérience de conversion.
Luther a pris soin d’éviter d’utiliser le mot Eglise pour
parler d’eux. Pour lui, ils faisaient partie de l’église
invisible des vrais croyants, par opposition à
l’organisation extérieure de l’église catholique. Alors,
comment l’église luthérienne est-elle devenue ce qu’elle
est aujourd’hui? Luther a réagi contre les anabaptistes
et d’autres mystiques. Il était aussi fondamentalement
conservateur lui-même. Il fit une réaction hâtive et
récupéra certains aspects de l’Église dont il était issu,
sans à vrai dire réfléchir à une position biblique à ce
sujet. Le processus a été achevé par Melanchton qui a
encouragé la formation d’une église d’État
(Landeskirche).
b) L’église réformée
Cette expression couvre les églises réformées
continentales et les églises presbytériennes du monde
anglophone. Zwingli n’avait aucun scrupule à former
une église d’État. Il a basé son idée sur la théocratie AT.
La même idée est suivie par Calvin, bien qu’il ait favorisé
une église moins dépendante de l’État.
285
c) L’église anglicane
Cette église est essentiellement un compromis entre
les théologies luthérienne et calviniste. Le luthéranisme
a tendance à apparaître dans la liturgie, alors que le
calvinisme a tendance à apparaître dans la doctrine (en
particulier les 39 articles de foi). Beaucoup de gens ont
tendance à juger l’Église anglicane aujourd’hui d’après
ce qu’ils voient dans la section haute de l’église. L’église
comprend en réalité trois sections: la haute église
(anglo-catholique); les évangéliques et ceux qui sont au
« milieu de la route ». Il est intéressant de noter que la
Haute Église a la réputation d’être à la fois catholique et
«critique» (c’est-à-dire libérale). Ce ne sont à vrai dire
que les évangéliques qui sont fidèles aux 39 articles. Le
groupe intermédiaire a tendance à être à la fois libéral
et universaliste.
Cela est lié au pardon (Ac 2.37; 9.17-18; 22.16). Il est lié
à la régénération (Tite 3.5). Il est également lié à l’union
avec le Christ (1 Cor 10.2). C’est une identification
publique avec la mort et la résurrection de Christ (Rm
6.3-4; Col 2.12). C’est aussi un symbole extérieur de ce
salut que la foi s’approprie. Dans 1 P 3.21.il est dit que
le baptême nous sauve parce que cela est lié à l’œuvre
de Christ et qu’il est fait allusion à l’attitude intérieure
de la personne concernée. Le mot baptême implique la
confession de foi et la foi derrière la confession. Si l’on
peut dire que le baptême nous «sauve» au sens
sotériologique le plus profond, c’est à cause de la
confession qu’il implique et de la foi qui la sous-tend.
Les chrétiens ne sont jamais qualifiés de «baptisés». Le
baptême est le rite normal d’initiation à la communauté
chrétienne et le NT ne sait rien d’un chrétien non
baptisé.
I. L’AVENIR DE L’ÉGLISE.
Le destin de l’Église est d’être avec Christ pour
toujours et de le servir en tant que serviteur. Au cours
du millénium, cela impliquera de régner avec lui sur le
reste du monde. L’Église est destinée à devenir «un
royaume de prêtres», ce qui signifie probablement qu’ils
régneront sur les nations et représenteront le Messie
auprès d’elles au niveau local, de la même manière que
la prêtrise de l’AT représentait Dieu auprès des
Israélites (Ex 19.6; Ap 1.6; 5.10; 20.6) et a également
enseigné les voies de Dieu au peuple. À l’heure actuelle,
ce rôle se limite à présenter des sacrifices spirituels de
louange et de bonnes œuvres (Hé 13.15-16; 1 P 2.5 + 9).
Cependant, avant que cela ne se produise, l’Église se
présentera devant le trône du jugement de Christ et la
vie de chaque membre sera évaluée, en vue de donner
des récompenses (ou de les retenir) pour un service
fidèle.
300
ESCHATOLOGIE
(La doctrine des dernières choses)
Introduction
L’eschatologie est l’étude de «l’eschaton» – la dernière
période de l’histoire de la Terre et le point culminant
des desseins de Dieu. Cependant, il couvre non
seulement les événements finaux mais également les
questions finales – la destination finale des personnes
sauvées et perdues. Une eschatologie équilibrée exige
que nous prenions au sérieux l’AT ainsi que le NT et que
nous ne cherchions pas à spiritualiser l’un au détriment
de l’autre. La philosophie grecque a eu une influence
déformante sur l’eschatologie biblique. Il est donc
important de commencer par ce que la Bible dit
réellement, puis de procéder à partir de là. Il est
également important que l’eschatologie ait une
incidence pratique sur nos vies. Les Ecritures
enseignent à encourager le croyant découragé et à
l’encourager à mener une vie sainte et à agir pour Dieu.
Le Nouveau Testament contient deux types
d’eschatologie: réalisée et non réalisée. L’eschatologie
réalisée est ce qui a déjà été accompli par la première
venue du Christ, et l’eschatologie non réalisée est ce qui
doit encore être accompli.
Dans l’Ancien et le Nouveau Testament,
l’accomplissement des desseins de Dieu, la fin du règne
de Satan et l’établissement du royaume de Dieu
dépendent de l’intervention d’une personne, le Messie.
Il est le lien entre l’eschatologie réalisée et non réalisée.
Dans le judaïsme, le temps était divisé en ‘cet âge
présent’ (sous le règne de Satan) et en ‘l’âge à venir’
(sous le règne du Messie). La ligne de démarcation
entre les deux était la venue du Messie. Le contraste
n’était donc pas tellement entre ‘Terre’ et ‘Ciel’, mais
301
A. LA VIE ÉTERNELLE
Le terme signifie la vie eschatologique, la vie de l’âge
à venir où les croyants, après la résurrection, seront
pour toujours à l’abri du péché et de la mort. Il fait
allusion non pas tant à la durée mais à une qualité ou
intensité de la vie: la vie de Dieu telle qu’elle nous a été
transmise par le Saint-Esprit. Par le Saint-Esprit, nous
recevons un avant-goût de cette vie ici et maintenant et
dans ce sens nous «avons la vie éternelle». C’est aussi le
sens premier du terme «immortalité» (2 Tm 1.10). C’est
«connaître Dieu et celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ»
(Jean 17.3). Cela signifie avoir une relation personnelle
avec Dieu (et le prouver par une vie modifiée) ce qui
garantit automatiquement la résurrection future à une
existence surnaturelle.
302
B. LE ROYAUME DE DIEU
Ce terme désigne dans son sens premier un groupe
de personnes vivant sous le règne direct de Dieu: la
sphère où la volonté de Dieu est réalisée. Ces gens sont
ses serviteurs.
Dans le présent âge, ceux qui se sont ainsi soumis au
règne de Dieu par le Christ appartiennent à ce
royaume. Par extension, c’est être au centre des
desseins de Dieu. Dans l’évangile de Matthieu, il nous
est dit que le royaume avait été enlevé à Israël et donné
à d’autres. Cela signifie qu’Israël a provisoirement cessé
d’avoir le privilège de servir Dieu et d’être au centre de
ses desseins.
Au cours du Millénium, les membres actuels du
royaume habiteront la nouvelle Jérusalem, où ils vivront
dans des corps glorifiés. Mais Christ regnera aussi
directement sur un Israël régénéré et, dans ce sens,
«l’ancien royaume théocratique» sera restauré en Israël.
Christ régnera également sur le monde entier, même si,
apparemment, beaucoup ne seront pas régénérés.
Dans Mt 25.31-46.l’expression «entrer dans le
royaume» est synonyme de possession de la vie
éternelle ou de salut. Cela ne signifie pas simplement
vivre sur la terre à l’époque du Millénium. Les
dispensationalistes interprètent constamment à tort ce
passage comme signifiant que les nations qui ont traité
les Juifs correctement lors de la tribulation sont
récompensées en étant admises au Millénium. Mais le
passage fait probablement référence au jugement de la
diaspora juive sur la base de la manière dont elle a
répondu à la prédication de l’Evangile de la fin des
temps.
303
C. RESURRECTION
Ce terme se réfère principalement à la résurrection
du corps, qui est bien sûr une partie intégrante et vitale
de la personnalité totale. C’est le prélude nécessaire à
une existence transformée dans l’age à venir. La
résurrection est également liée au jugement. Les gens
sont ressuscités afin de rendre compte d’eux-mêmes à
Dieu, puis de recevoir le verdict divin sur leur vie. S’il
n’y a pas de résurrection, soutient Paul (et donc pas de
jugement et pas de comptes à rendre), mangeons,
buvons et menons joyeuse vie.
La première résurrection se produira au retour du
Christ avant l’établissement du royaume millénial. Cela
impliquera certainement l’Église et les saints de
l’Ancien Testament. Ap 20.4 se réfère à cette
résurrection, bien qu’elle se concentre particulièrement
sur la récompense des martyrs de la grande tribulation,
mais cela ne doit pas être interprété comme signifiant
qu’ils sont les seuls à être ressuscités à ce moment-là. Il
est typique de la pensée hébraïque de se concentrer sur
une chose à la fois et de ne pas donner une image
globale. Ce sera une résurrection à une existence
glorifiée. Les croyants recevront des corps surnaturels,
capables de se matérialiser et de se dématérialiser, et
donc d’exister dans plusieurs dimensions (I Cor 15.50-
53; Ap 20.4-6).
Certes, la Bible parle de la résurrection des
incroyants (au jugement), mais cela semble être plutôt
de la nature d’une réanimation du vieux corps mortel.
Les non-croyants seront jetés corporellement dans
l’étang de feu, car c’est dans leur corps qu’ils ont
commis des actes dont ils sont coupables (Ap 20.12-15).
Ce jugement se produira apparemment pour la
nation juive au début du Millénium et pour le reste de
l’humanité à la fin (Dn 12.2; Jn 5.28-29; Mt 25.31-45).
304
D. GLORIFICATION
Ce terme fait référence à une transformation qui a
pour résultat que la personne reflète pleinement le but
pour lequel Dieu l’a créée. Cela ne signifie pas
divinisation (gr. theosis), comme l’enseigne l’Église
orthodoxe. L’homme a été créé à l’image de Dieu et
aurait vraisemblablement atteint une existence glorifiée
s’il avait réussi le test et résisté à l’invitation de Satan à
le rejoindre dans sa rébellion contre Dieu. Selon l’épître
aux Hébreux, ce n’est qu’en Christ que nous pouvons
retrouver ce qui a été perdu par Adam et ce qu’Adam
aurait pu devenir.
L’intention de Dieu en créant l’homme était de
montrer sa gloire (c’est-à-dire son caractère, sa
ressemblance) en lui. C’est ainsi que nous lisons dans
Rm 3.23: « Car tous ont péché et sont privés de la gloire
de Dieu », affirmation qui signifie probablement que
l’image glorieuse de Dieu dans l’homme est inférieure à
ce qu’elle devrait être. Cette image ne peut être rétablie
dans l’homme que par la foi en Jésus le Messie et par la
présence du Saint-Esprit qui commence son œuvre de
transformation en nous. À la résurrection, nos corps
seront tellement transformés qu’ils refléteront
désormais pleinement l’image de Dieu.
E. JUGEMENT
1) Principes généraux
Comme de nombreux autres mots hébreux dans les
Écritures, le mot traduit par «juger» (hébreu šafat) peut
avoir une grande variété de significations, en fonction
du contexte dans lequel il est utilisé. Cela peut signifier
«évaluer», «prononcer une peine de contre» (condamner)
ou «exécuter la peine (c’est-à-dire punir)».
Malheureusement, les traductions plus anciennes ont
305
6.Les hérésies
a) le purgatoire
L’église catholique romaine enseigne cette doctrine.
Selon eux, le purgatoire est le lieu où les âmes de ceux
qui sont morts en état de grâce sont purifiées et
préparées pour le ciel même. Les saints canonisés vont
droit au ciel, mais ceux qui ont un péché mortel sur
leur âme vont en enfer. Cependant, la plupart des
croyants vont au purgatoire.
315
b) l’universalisme
La doctrine de l’universalisme et celle de
l’anéantissement ont toutes deux été développées en
réaction à la doctrine orthodoxe de l’enfer (punition
éternelle), que certains trouvent trop forte pour être
avalée. L’universalisme représente le point de vue selon
lequel tous les hommes seront finalement sauvés. Il est
apparu sous différentes formes. Voici les arguments
contraires à l’appui:
a) L’universalité de l’expiation. Il ne fait aucun
doute que le sacrifice de Christ couvre potentiellement
les péchés de tous les hommes, mais son application
dépend du repentir et de la foi. En fait, la Bible laisse
sousentendre que tous les hommes ne seront pas
319
c) l’anéantissement
Cette doctrine est également appelée «immortalité
conditionnelle». Selon ce point de vue, les méchants ne
seront pas punis éternellement, mais au dernier
jugement, ils seront annihilés ou anéantis. Leurs
souffrances se produisent donc entre leur mort et leur
comparution au jugement dernier.
Les défenseurs de cette doctrine soutiennent ce qui
suit:
321
A. l’enlèvement de l’église
Le fait de l’enlèvement ne fait pas de doute. C’est très
clairement approuvé dans les Ecritures. Le désaccord
entre ceux qui acceptent ce fait est centré sur le
moment où il se produit relativement à la tribulation.
L’enlèvement de l’Église semble avoir pour but:
1.C’est le moment où la vraie église est séparée de
l’église nominale.
2.C’est l’occasion à laquelle les membres vivants et
morts de l’Église sont unis, soit par résurrection, soit
par transformation instantanée. À ce stade, les
membres de l’Église se voient remettre des corps de
résurrection glorieux pour leur permettre de régner sur
la terre avec Jésus sur les nations.
328
C. LA GRANDE TRIBULATION
D. LE RETOUR DU MESSIE
E. LE MILLENIUM
ANGELOLOGIE
(La doctrine des anges)
LA BIBLIOLOGIE
(La doctrine de l’Ecriture Sainte)
4.Inspiration de l’Ecriture
La révélation accordée par Dieu à quelques privilégiés
n’était pas pour eux seuls. Elle devait être transmise.
C’est là qu’intervient le phénomène de l’inspiration, tel
qu’il est présenté dans la 2ème épître à Timothée: «
Toute Écriture est inspirée de Dieu » (2 Tm 3.16). On
entend par là une action du Saint-Esprit agissant sur
l’auteur sacré et lui permettant d’exprimer d’une
manière exacte ce que Dieu lui a révélé. Dans ce
chapitre, nous emploierons le mot inspiration dans ce
sens là. Il y en a d’autres. Outre le sens physiologique,
il peut s’appliquer à une influence divine ou humaine
poussant un homme vers telle ou telle activité. Il peut
désigner une idée que l’on se fait d’une manière
soudaine, sans parler de l’enthousiasme qui élève un
artiste au-dessus de lui-même. Cette inspiration est liée
au ministère prophétique. Encore faut-il s’entendre. Un
prophète peut apporter un mes-sage partiellement
inspiré, dans lequel il convient d’examiner toute chose
et de retenir ce qui est bon.(1 Th 5.21) L’Écriture, au
contraire, se présente à nous comme un texte qui tout
en étant une parole humaine est en même temps et
sans aucune réserve, une parole divine.
386
5.L’autorité de l’Écriture
Si la Bible est la parole de Dieu, il va de soi qu’elle
fait autorité indépendamment de l’attitude que les
hommes peuvent avoir à son égard. Qu’on la
recon-naisse ou non, elle est la vérité: tout ce qu’elle dit
mérite d’être cru, tout ce qu’elle commande doit être
fait. Les hommes qui acceptent cette autorité sont tenus
d’y rendre témoignage et d’engager les autres à s’y
soumettre, mais on ne peut pas dire qu’ils la fondent,
car elle existe par elle-même.
Certains la subordonnent à l’autorité de l’Église,
puisque c’est l’Église qui a déterminé quels livres
devaient être admis dans le canon ou en être exclus. Un
instant de réflexion montre que ce raisonnement ne
tient pas. Les écrits sacrés ne sont pas inspirés parce
qu’on les a déclarés tels; ils l’étaient en eux-mêmes
avant qu’on les inscrive sur la liste. L’Église n’a fait que
recon-naître ce qui était déjà établi par Dieu. D’ailleurs
les canonisateurs ont été des gens inspirés, tel Esdras
(Ezra) pour l’A.T. et l’apôtre Jean pour le N.T. De même
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7.Interprétation de l’Écriture
Il ne suffit pas que l’Écriture soit reconnue pour vraie.
Il faut encore qu’elle soit comprise. C’est là qu’intervient
l’herméneutique; on désigne par ce terme les principes
qui doivent présider à l’interprétation du texte biblique,
tandis qu’on appelle exégèse l’explication d’un passage
donné. L’herméneutique est un peu la théorie de
l’exégèse, comme l’homilétique est la théorie de la
prédication.
A peu près chacun est d’accord pour dire que la tâche
de l’exégète est triple: (1) expliquer les termes
employés, (2) chercher à pénétrer les intentions de
l’auteur, (3) établir la portée du texte pour nous; c’est ce
qu’on appelle l’application. Pour faire ce travail dans de
bonnes conditions, il faut partir de l’original hébreu,
araméen ou grec, et une connaissance solide de ces
langues est requise. En fait le lecteur de la Bible ne
peut s’empêcher de pratiquer l’exégèse, un peu comme
M. Jourdain faisait de la prose. Surtout quand on
dispose comme en français de traductions multiples qui
se complè-tent et se corrigent mutuellement, on peut
moyennant un minimum de prudence arriver à des
conclusions satisfaisantes.
La précaution qu’il faut prendre, c’est de ne pas
vouloir hâtivement additionner les divers sens possibles,
mais de se baser avant tout sur les points où à peu près
tous les traducteurs sont d’accord et qui constituent de
beaucoup la majeure partie du texte.
La légitimité des traductions apparaît dans l’Écriture
elle-même. Contrairement à beaucoup d’autres
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