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Définition générale :
Une religion est une société particulière historiquement et géographiquement
déterminée qui se reconnaît par certaines pratiques. La religion est un système de
croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées qui impliquent une
séparation des choses profanes. Le mot profane vient du latin « pro-fanum », qui
veut dire devant le temple, à l’extérieur du lieu sacré. Le mot sacré veut dire
séparé, réservé, inviolable. Donc sacré et profane sont deux termes corrélatifs,
c'est-à-dire qui n’ont de sens que l’un par rapport à l’autre. Le sacré est une qualité
que les choses ne possèdent pas par elles-mêmes, mais par une grâce mystérieuse
qui vient de l’extérieur. Le sacré peut être une chose comme la Bible, une personne
comme un roi ou un homme de religion, un lieu comme un temple ou une église…
Religion et magie.
La religion ne se confond pas avec la magie qui est un ensemble de rites et de
savoir- faire, un art d’agir sur la nature par des procédés occultes afin de produire
des effets extraordinaires. Le magicien force la nature et entraîne les forces
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naturelles et le monde invisible des esprits. La religion de sa part, implore la faveur
des dieux sans jamais les contraindre. Elle obéit à Dieu et l’implore avec humilité.
L’étymologie du mot religion donne cette notion de respect «religare» qui veut dire
le lien entre l’homme et la divinité. Durkheim définit la religion comme « un
système solidaire de croyance et de pratique à des choses sacrées, c'est-à-dire
séparées et interdites. Croyances et pratiques qui unissent en la même communauté
morale tous ceux qui y adhèrent ».
La magie, par définition, est l’art de mage ou du magicien, art semble-t-il vieux
comme le monde, puisque, historiquement, nous trouvons déjà des castes de mages
chez les chaldéens et les perses. La magie est une espèce de superstition, c'est-à-
dire qu’elle s’oppose à la religion par excès : elle rend un culte divin à qui ce culte
n’est pas dû. Elle consiste à produire des effets extraordinaires et merveilleux avec
un secours différent de celui de Dieu. On dissocie habituellement la magie noire de
la magie blanche, la noire servant globalement à faire le mal, la blanche le bien.
Cependant, l’une comme l’autre ne pourront jamais être attribuées à une
intervention divine. Quant à envisager une simple force psychique, personnelle ou
collective, c’est fuir le problème plutôt que de le résoudre.
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- L’hypnose, ou le fait d’endormir un sujet et de lui faire exécuter certaines
actions plus ou moins extraordinaires ou insolites.
- Le spiritisme, qui est le fait de provoquer des phénomènes extraordinaires
grâce à des esprits ou à des âmes séparées, ou à des forces surnaturelles
mystérieuses, ou à l’illusion comme le phénomène de psychologie de foule
par exemple…la pratique spirite implique une conversation avec l’esprit
d’un mort ou bien d’un vivant à distance par l’intermédiaire d’un médium.
Le médium serait un individu servant de « piste d’atterrissage » aux esprits
pour communiquer avec les hommes.
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non ce qui est. Il est une exigence et non une existence. Dieu est amour dans le
sens qu’il est ce qui aime en nous.
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- La causalité : Dieu est posé comme ultime des phénomènes, chaque
phénomènes a une cause, et chaque cause a sa propre cause, pour arriver à la
cause première qui est Dieu.
- Dieu est la source de l’ordre du monde : Le monde est organisé selon un plan
parfait, selon un ordre juste et bon. Le monde est nécessairement l’œuvre d’une
souveraine intelligence. L’univers dans son harmonie (astres, corps humain,
nature…) est réglé comme une horloge qui a pour source un horloger qui est
Dieu. Comment alors expliquer le désordre et l’existence du mal ? Dieu serait-il
le créateur du mal lui qui est bon et juste ?
Selon Pascal, c’est le péché originel d’Adam qui a troublé l’harmonie primitive de
la création, et l’homme d’aujourd’hui subit les conséquences. Saint Thomas
considère que le mal n’existe pas, il est une négation du bien, l’absence du bien. Le
péché n’est pas dans ce qu’on fait mais dans ce qu’on néglige. Par exemple la
surdité qui est un mal, n’est que l’absence d’audition, qui est un bien.
- L’ontologie : On déduit l’existence de Dieu à partir de la seule idée de Dieu.
L’homme, être imparfait ne peut avoir que des idées imparfaites. Mais malgré
cela il peut avoir l’idée de la perfection. Cette idée ne vient pas de lui
naturellement mais du fait que le parfait existe, et ce parfait est Dieu.
- L’argument moral : Certains voient dans l’affirmation de l’existence de Dieu
une exigence morale plus qu’une exigence logique. L’homme a besoin d’un
Dieu justicier qui punit les méchants et récompense les bons.
Religion et laïcité.
Dans les sociétés traditionnelles les religions imprègnent tous les domaines de la
vie sociale : la famille, la culture, les valeurs…il semble alors naturel à la société
d’être gouvernée en fonction du critère religieux, c’est la théocratie. Dans la laïcité,
la religion devient une affaire privée qui relève de la liberté individuelle. L’Etat,
dans le cas de la république française respecte au nom de la laïcité toutes les
religions existantes sur son territoire, et n’intervient pas en faveur de l’une ou
l’autre. La séparation entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux a été adoptée par
la laïcité suite aux guerres de religion qui ont duré des siècles en Europe.
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séparation des Eglises et de l'Etat, c’est à dire ce qu'on appelle aujourd'hui la
laïcité. En effet, ces deux types d'institutions remplissent deux fonctions
différentes : le salut de l'âme des individus pour les premières, le bonheur sur terre
de la société tout entière pour le second. Ayant des buts différents vis-à-vis de leurs
membres : si un citoyen viole les lois civiles, l'Etat doit le punir avec la rigueur des
lois pénales, si un fidèle enfreint les lois de son Eglise, celle-ci ne doit pas le punir
autrement qu'en l'excluant de la communauté des croyants. Ainsi, en protégeant la
liberté religieuse et plus généralement la liberté de pensée, l'Etat contribue à
favoriser l'autonomie des individus selon l'idéal de la philosophie des lumières. En
effet, l'Etat qui a pour fin la sécurité de la société, doit détenir le monopole de la
violence légale pour instituer et maintenir cette sécurité. En outre, l'Etat doit aussi
maintenir sa propre sécurité et pour cela use aussi de violence. Afin de justifier
cette violence on invoque la raison d'Etat c’est à dire cet impératif au nom duquel
le pouvoir politique transgresse le droit ou la morale dans l'intérêt de l'Etat. La
sécurité de l'Etat justifierait un acte immoral ou illicite qui est le recours aux
«secrets d'Etat». Donc, dans certaines conditions, l'Etat se donne le droit de
bousculer le droit et la morale c’est à dire le légal et le légitime.
Textes :
- Averroès