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Séquence
2 heures
Classe
6e
Objectif
Découvrir deux auteurs du XVIIe : Descartes et Pascal et étudier leur vision de Dieu
Démarche
Comparer la vision de Dieu de Descartes avec celle de Pascal
Utilisation du tableau
· Structure de la leçon : titres
· Mots clés
· Journal de classe
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Descartes et Pascal et leur vision de Dieu
Fin du XVI, il y a une guerre civile entre les catholiques et les protestants. Le roi Henri IV
était au départ protestant et est devenu catholique. Il s’est converti pour être accepté comme
roi. Il met en place l’Édit1 de Nantes (l’édit est signé à Nantes) pour que les protestants
soient respectés. Henri IV se fait assassiner. L’Édit de Nantes est signé donc par le roi Henri
IV en 1598 et a pour but d’apaiser les conflits religieux entre catholiques et protestants en
fixant légalement le statut des protestants en France.
Au XVII, arrivent le roi Louis XIII et Louis XIV. Ils vont utiliser leur intelligence dans leur
méchanceté.
Louis XIV va signer lui la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685. Cet édit supprimait tous
les avantages accordés par Henri IV aux protestants. 2
Avec Louis XIV, on entre dans une monarchie de droit divin qu’on appelle aussi
l’Absolutisme. Dans ce régime mis en place, on n’accepte qu’une seule réponse pour chaque
question. Le roi décide et tranche. C’est donc le contraire de la démocratie. Pour ce qui nous
intéresse, c’est-à-dire la question de la religion, ce sera la religion catholique qui sera en
vigueur et uniquement celle-ci.
Face à cette position, il y aura inévitablement des sceptiques qu’on appelle les libertins qui
s’opposent à ce système politique. Le libertin est celui qui a sa liberté de penser. Le libertin
c’est le protestant. Il pense autrement. Il apporte une autre réponse à la question de la religion.
Le libertinage est la liberté de dire non. Il nie les certitudes.
Deux personnes seront alors chargés de convaincre les libertins et les sceptiques : Descartes et
Pascal. Il faut convaincre que la monarchie nouvelle est bien et juste.
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Par « philosophie moderne », il faut entendre la philosophie qui s'étend sur ce que les historiens appellent
l'histoire moderne (1492-1789).
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Il a un esprit cartésien c’est-à-dire qu’il est quelqu’un de logique, de méthodique et de
rationnel.
Son Discours de la Méthode en 1637 est le premier texte philosophique de Descartes. Il porte
comme sous-titre : pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences. Ce
texte a été directement écrit en français. Le discours de la méthode est ainsi le premier
ouvrage philosophique écrit en français. Il voulait s’opposer ainsi à la tradition scolastique
qui avait pour habitude d’écrire en latin. Le latin était encore considéré à cette époque comme
la langue de référence, la langue des lettrés. La scolastique était l’enseignement adopté à
l’époque. Dans son Discours de la méthode qui se divise en plusieurs parties, il aborde la
question de Dieu. La question de Dieu est abordée à la quatrième partie de son Discours.
Une œuvre capitale chez Pascal est ses Pensées. C’est un ensemble de notes recueillies après
sa mort en 1670.
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II. Premier exercice
Avant de lire l’extrait qui aborde les preuves de l’existence de Dieu, je dois vous faire part
de sa réflexion qui précède sa démonstration de l’existence de Dieu.
1) doute méthodique
Sa recherche exclusive de la vérité le conduit à rejeter pour faux tout ce qui présente le
moindre doute :
- puisque les sens trompent quelques fois, ils trompent toujours.
Ex. : Croire voir quelqu’un.
- puisqu'en raisonnant, les hommes se trompent quelques fois, tous les raisonnements sont
faux.
Ex. : Mon raisonnement est le suivant : si tu as étudié, tu vas réussir. Tu rates l’examen. Mon
raisonnement est faux.
C'est alors qu'il se rend compte que pendant qu'il pense que tout est faux (doute radical), lui
qui y pense est forcément quelque chose, et que la proposition suivante "Je pense donc je
suis" est suffisamment inébranlable pour qu'il puisse en faire le premier principe de sa
philosophie.
Maintenant, nous pouvons aborder l’extrait qui parle des preuves de l’existence de Dieu qui
suit ces trois grandes réflexions.
Consignes
a) Lire l’extrait
b) Expliquer sa démonstration pour prouver l’existence de Dieu
a) Lire l’extrait
b) Expliquer sa démonstration pour prouver l’existence de Dieu
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S'interrogeant sur le fait qu'il ait eu des doutes, il en conclut son imperfection, et se demande
en quelque sorte où il y a plus parfait que lui : Dieu. Puisque ce que l'on pense distinctement
de Dieu, c'est qu'il est parfait, il serait une imperfection de la part de Dieu qu'il n'existe pas,
donc il existe, et n'est pas composé d'un corps.
La preuve de l’existence de Dieu suit celle du sujet pensant. L’homme étant imparfait parce
qu’il a douté et connaissant dans ses pensées des perfections qu’il ne possède pas, l’idée du
parfait dont chaque être dispose ne provient pas du néant mais d’un être supérieur. Elle a été
« mise en moi par une nature qui fût véritablement plus parfaite que je n’étais qui eût en soi
toutes les perfections. ». Descartes montre qu’il n’aurait pas pu être la cause de cette idée
sinon il aurait été « infini, éternel, immuable, tout connaissant, tout-puissant ». En outre, il
possède des idées sensibles et corporelles, sources d’imperfection que Dieu ne peut pas avoir.
Ex. : La chenille et le papillon.
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III. Deuxième exercice
Consignes
a) Lire l’extrait
b) Établir la structure de son raisonnement et expliquer sa vision de Dieu
c) Comparer sa vision avec celle de Descartes
a) Lire l’extrait
1. Il faut parier.
Notre raison ne nous permet pas de trancher la question de l’existence de Dieu. Nous ne
pouvons pas reprocher aux chrétiens de ne pas la démontrer car ils affirment eux-mêmes que
leur croyance échappe à la raison. Mais nous ne pouvons pas rester dans le doute : il faut
parier pour ou contre.
2. Nous avons avantage à parier que Dieu existe.
Même si nous n’avons qu’une seule chance sur mille de gagner une vie infinie et heureuse (le
paradis), nous devons la tenter.
Ce pari n’est pas différent d’un pari ordinaire puisque tout joueur mise avec certitude pour
gagner avec incertitude. Il est donc normal que l’on joue pour gagner incertainement l’infini.
3. Nous n’avons rien à perdre, tout à gagner.
Conclusion de son raisonnement.
Le troisième point introduit des notions de morale.
Pascal représente un mouvement religieux : le jansénisme.
Ils mettent en place une croyance qui repose sur :
ü l’homme n’est rien, il est le jouet de Dieu. On a donc un destin.
ü Nous sommes prédestinés. Notre destin est écrit. Mais Dieu peut aussi changer sa
décision.
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Résumons le pari de Pascal
Dieu existe ?
- Oui
· si oui : je gagne mon pari et Dieu du même coup.
· si non : je perds mon pari mais la seule perte est mon pari.
- Non
· si non : je gagne mon pari.
· si oui : je perds mon pari et je n’ai pas droit à Dieu.
Pour Pascal, il vaut mieux parier que Dieu existe car il y a plus d’intérêt.
Point commun
Même point de départ :
Ils doivent, tous les deux, prouver l’existence de Dieu.
Différence
Ils ne le prouvent pas de la même manière.
Le fond est donc identique mais la forme diffère.
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IV. Journal de classe
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Bibliographie
Sources primaires
Sources secondaires
Internet
http://www.areopage.net
http://fr.wikipedia.org
Cours de français