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1.

Etat de la question

Bonnes intuitions. Je vous suggère de reformuler votre thème et votre problématique.


Comme thématique je vous suggère : Penser et ou repenser l’éducation en Afrique :
relecture et contextualisation de la pensée d’Olivier Reboul. En vous lisant je perçois votre
problème ainsi reformulé : la crise de l’éducation en Afrique. ( C’est la pathologie qui
ressort de tout ce que vous décrivez). Au regard de cette crise, la question philosophique
est celle de savoir : quel type d’institutions scolaires pour quel type d’éducation ( en
effet, les institutions scolaires existent déjà en Afrique mais le véritable problème c’est
leur inefficacité). Si l’on veut une éducation intégrale de l’homme, capable d’outiller
l’être humain de sorte à répondre présent face au défis de son temps, il faut revoir la
qualité de nos institutions scolaires ; ainsi une étude/ réflexion sérieuse sur elles comme
tu veux le réaliser s’avère être d’une importance capitale. Le défis de l’Afrique, c’est son
émergence, son développement, pour ce faire, les institutions scolaires doivent préparer
l’homme africain à répondre présent face à ses défis ? De quelles manière ? Voilà un peu
comment je perçois ton travail quand je t’ai lu. Le chapitre 2 est le nœud de travail. Il
faudra commencer par présenter, les fait qui te permettent de diagnostiquer la crise de
l’education en Afrique. Et quand tu te posera ms la question du pourquoi la crise de
l’education, la réponse serait « la faiblesse des institutions éducatives africaine ». Revoir
un peu la structure de ton chapitre 2. Merci bien.

L’importance des institutions pour la formation humaine en Afrique.


Exploitation herméneutique d’olivier Reboul

Dans une Afrique en quête de son développement, il y a lieu de mettre en place des
structures de base et d’entrevoir leurs importances pour former des mentalités en vue du bien-
être collectif. C’est ainsi que se pose le problème de la qualité et de la pertinence des
institutions éducatives pour répondre à cette préoccupation si cruciale pour en l’Afrique face
aux défis multiples d’un continent en quête d’émergence. Ces institutions telles que débattues
par la tradition philosophique présentent deux courants. Certains soutiennent la nécessité de
ces institutions éducatives dans les processus éducatifs et d’autres l’ignorent carrément. D’une
part, ceux qui soutiennent les institutions éducatives pensent que l’éducation doit passer entre
les moules d’une institution pour avoir un Homme pleinement humain, utile à lui-même, mais
aussi et surtout, à sa communauté. L’institution éducative devient alors le lieu de transmission
de la culture et des valeurs qui permettent à l’homme de bien cohabiter avec les autres ses
semblables afin qu’il ne soit pas à l’écart des réalités sociale de sorte à ne pas être un marginal
et ou un paria. C’est donc dire que la structure éducative est le lieu où l’individu est préparé
pour affronter la vie avec sérénité. Cremin, dans le souci de montrer la nécessité des
institutions éducatives, il va fustiger la polarisation de toute la fonction éducative sur l’école.
Bégin pense qu’« une telle polarisation de la pensée sur l’école conduit à rejeter tous les
blâmes sur l’école pour la faillite de l’éducation.» Cette polarisation a amené à oublier
l’influence d’autres institutions éducatives dans le processus éducatif . Pourtant, diverses
institutions nous dit Bégin, « assument depuis toujours ou ont commencé récemment, selon le
cas, d’assumer une fonction éducative. Il n’est pas possible de leur dénier l’intention
d’éduquer. » c’est le cas de la famille qui son dont le rôle éducatif n’est pas nouveau, mais la
à cause de la polarisation de la pensée sur des concepts école et société amène à se voit sous-
estimer son influence. C’est grâce aux travaux de Coleman qui nous ramènent à l’évidence
que « si l’école a un effet indéniable sur l’éducation, l’effet de la famille est encore plus
important, et, qui plus est, permet de prédire dans une mesure appréciable l’effet qu’aura
l’école sur l’individu en fonction de son appartenance familiale ». Il se constate alors que
l’éducation est une œuvre d’ensemble qui demande une certaine interrelation des institutions
éducatives. Ainsi, une théorie de l’éducation qui ne prend pas en compte cette complexité
fausse la compréhension de la réalité éducative. Un auteur comme John Locke, dans son
ouvrage Quelques pensées sur l’éducation, ne cherche pas directement à définir ce que peut
être une institution éducative. On peut, en regardant la façon dont il examine le rapport de
l’institution (école) à l’enfant, les contenus et la méthode qui sont employés à l’école, dégager
quelques traits d’une institution éducative en général et de l’école en particulier. Il dit par
exemple que l’école a un ordre établi, avec un fonctionnement bien défini. Il note la difficulté,
sinon l’impossibilité pour un enfant de voir cet ordre modifié en sa faveur. Parlant de la
« mauvaise coutume établie dans les écoles de faire composer les enfants en latin », il fait un
constat dès le début en ces termes : « C’est en vain que je vous parlerais de la méthode qu’il
me semble qu’on devrait observer dans les écoles ordinaires, car vous devez vous soumettre à
l’ordre que vous y trouvez établi, et ne pas vous imaginer qu’on le changera en faveur de
votre fils. ». On voit bien repris ici ce qu’évoque Olivier Reboul, lorsqu’il dégage les
caractéristiques d’une institution : l’aspect Contraignant de l’institution. Cette contrainte
s’illustre encore bien, lorsque parlant du contenu même de l’éducation dans les écoles qui
l’environnaient, il fustige l’apprentissage du latin qui est imposé, sans réellement permettre
l’acquisition de la compétence par l’enfant. Aussi nous pouvons voir cet aspect contraignant
dans l’obligation faite aux enfants « d’apprendre par cœur les auteurs qu’on leur fait lire ».
L’institution selon Locke garde ce côté beaucoup plus contraignant et peu prompt à
d’éventuelles influences extérieures.

D’autre part, certains penseurs s’alignent dans la critique des institutions éducatives. Ils
pensent que les institutions éducatives contribuent à accentuer les inégalités sociales. La
critique d’Ivan écrire tout le nom, Ivan Illich est la plus radicale, qui va jusqu’à dénier toute
intention d’éduquer à l’institution scolaire dans la mesure où l’école « ne choisit d’enseigner
que ceux qui satisfont, à chaque étape, aux mesures approuvées et définies au préalable par le
contrôle social. » Cette façon de procéder de l’institution scolaire pour Ivan entrave la
capacité d’imagination de l’élève, parce qu’il est soumis à la règle scolaire. D’où, pour Ivan, il
faut la déscolarisation de toute la société pour permettre d’utiliser la technologie, « afin de
créer des institutions au service des interactions personnelles, créatrices et autonomes et de
permettre l’apparition des valeurs qui ne puissent pas être soumises aux règles des
technocrates. »

2. Cadre philosophique de la recherche

Le travail que nous sommes en train d’élaborer s’inscrit sur le champ de la philosophie de
l’éducation.

3. Problématique

Au regard de la faillite généralisée de l’Afrique : les institutions éducatives peuvent-elles


contribuer à former l’élite de demain ? comment est-ce que ces institutions arriveront à
accomplir cette noble tâche ? Veuillez reformuler votre problématique.

4. Thèse principale du travail et l’objectif

Un homme sans éducation est un homme déséquilibré et désorienté. De ce fait, dans une
Afrique en perte des valeurs, les institutions éducatives sont d’une nécessité importante dans
la mesure où elles mettent en place des moyens efficaces pour former l’homme conscient en
développant des qualités physiques, intellectuelles et morale, de façon à lui permettre
d’affronter la vie. L’objectif que nous nous assignons dans ce travail est de reconstruire
l’identité de l’homme africain partant des institutions éducatives promotrices des valeurs.

5. Méthode utilisée
Tout travail scientifique respectable, sérieux et rigoureux nécessite une méthode. La
méthode herméneutico-compréhensive nous aidera dans le développement du dudit travail.
Ainsi, nous tâcherons tout au long du travail, de faire une analyse de la nécessité des
institutions éducatives dans notre société contemporaine à travers l’ouvrage d’Olivier Reboul

6. Plan du travail provisoire

Chap. I : présentation de l’auteur

a. Qui est olivier Reboul et pourquoi l’a-t-on choisi ?


b. Sa conception de l’éducation
c. Finalité de l’éducation
d. La perception des institutions éducatives chez olivier Reboul
 Famille
 Ecole
 Université

Chap. II : crise de l’éducation en Afrique

I. Défaillance du système éducatif en Afrique


1. Des programmes scolaires non adaptés aux aptitudes des élèves
2. La complaisance et la non rigueur
3. Le recrutement des enseignants non qualifiés
4. Le favoritisme
5. L’autorité de l’enseignant est bafouée
II. Les causes de la crise de l’éducation en Afrique
1. L’indifférence des Parents et l’indiscipline des apprenants
2. L’amateurisme des enseignants
3. Responsable politique

Chap. III : Repenser les institutions éducatives avec olivier reboul

I. L’institution éducative comme lieu d’acquisition des valeurs


1. La liberté assumée
2. La rigueur
3. La réciprocité
4. L’appartenance à l’humanité
II. Re-fondation des institutions éducatives en Afrique
1. L’autorité du contrat
2. Pour un enseignement objectif
3. Pour une pédagogie de la compétence
4. Le rétablissement de l’autorité de l’éducateur

7. Bibliographie provisoire

Ouvrages de l’auteur

 Olivier Reboul, philosophie de l’éducation, Paris, puf, 2008.


 Idem, qu’est-ce qu’apprendre, Paris, puf, 1980.

Autres ouvrages

 IVAN ILLICH, une société sans école, Paris, Seuil, 1971


 John Locke, Pensées sur l’éducation, Librairie Ch. DELA GRAVE, Paris,1886,
 Jean jacques Rousseau, Emile ou de l’éducation
 Ditona di lelo césar, L’Afrique du troisième millénaire : Sortir du sous dévellopement,
Yaoundé, présence chrétiennes, 1996.
 Marcus NDONGMO, Education scolaire et lien social en Afrique noire, Yaoundé,
2004.

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