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Haïti ?
Posted by LOUIS JOILINS LAFORTUNE
Date 17 AVRIL 2022
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Accessible via ce lien : Consommation ou production du savoir à l’école en Haïti ? - (etudeefficace.com)
“Un peuple qui s’habitue à ne consommer que la production des autres, condamne sa créativité à une
léthargie comateuse.
Suayibou Mulamba DiakitéEconomiste-financier, Informaticien Spécialiste en Sgbd, Libre-penseur Aphoriste, Internet,
Citation, Formation, Congo, Brazzaville, 1967
Nos écoles en Haïti, préparent-elles à la consommation ou à la production du savoir ? Je ne connais pas ton âge
chronologique au moment où tu lis cet article. Je n’ai aucune idée de tes revenus, de ton statut socioéconomique.
Encore moins, je dispose de zéro information à propos de tes valeurs (croyances, attitudes, convictions…).
En pratique, je ne sais rien sur ton comportement devant les publicités, les ventes d’occasion ni devant les
informations presqu’incontrôlables qui t’arrivent de partout.
Mais, je connais une vérité qui semble commune à beaucoup de personnes. Tu veux savoir quoi? Tu as tout à fait
raison. Voici la vérité que je connais: Loin d’exagérer, je sais que 7 personnes au moins sur 10 dans le monde
achètent beaucoup plus qu’elles ne vendent. Autrement dit, je sais qu’il n’est pas du tout étonnant que plus de trois
quart d’une population, surtout dans les pays en développement, génération après génération consomment,
absorbent. Trois quart dépensent, se servent des choses qui se détruisent par l’usage tout le long de leur vie.
Comment expliquer cette différence visible à l’œil nu entre ces deux catégories sociales ? Qu’est ce qui permet à une
faible partie de la population d’exercer autant d’influence sur la majorité ?
Pourquoi une minorité agit, oriente, mène le jeu tandis que la majorité subit l’action de la minorité ?
Chacun est libre de produire ses propres réflexions à propos de ces questions. Chaque réflexion si elle est bien menée
pourra aider à mieux comprendre la grande distance entre le mode de vie de la majorité et celle de la minorité. En
effet, cet article a un but clair: inviter le lecteur à une réflexion personnelle qui peut être avancée aussi sur les
concepts de consommation, de production, de réussite et d’influence. Ensuite, inviter chacun à faire un choix juste,
équitable, solidaire avec les principes et habitudes visant le bien-être personnel et collectif (Cortina, 2002)
Dans certaines sociétés notamment Haïti, l’école fait des promesses très séduisantes. On dirait en terme de
philosophies sur le papier, c’est la société qui offre l’école idéale. Au final, l’écart est très sérieux entre les belles
promesses philosophiques de l’école et la qualité de produits humains construits en fin de cycle de formation. On
dirait, en fait, que c’est le jour et la nuit.
Tous ces cas types montrent clairement que, mise à part, quelques rares exceptions, les promesses philosophiques du
système éducatif de nombreux pays du Sud sont loin de se transformer en réalité à travers les résultats des personnes
scolarisées.
Plusieurs chercheurs sont intéressés par cette face cachée. Ainsi, voyons ce qu’ils en pensent.
En effet, quand l’enseignant fait un exposé unilatéral dans la classe. À chaque fois qu’il priorise l’exposé magistral
en présence des élèves qui écoutent seulement. C’est un système axé sur la consommation. Quand l’enseignant ne
s’intéresse pas vraiment à vérifier par des questions, des activités pratiques si les élèves ont compris ou pas afin de
reprendre ou de redire. C’est encore de la consommation quand l’enseignant reprend des explications avec les
mêmes mots qu’il a utilisés avant sans un va et vient théorie-pratique via des études de cas, l’apprentissage par
problèmes, etc.
Halte à la mémorisation
Disons-le autrement. Un système éducatif qui fait mémoriser, lire la biographie des grands hommes. Quand il fait
mémoriser des citations ou paroles célèbres sans jamais inviter les apprenants à s’inspirer de ces modèles pour
réussir selon leurs talents, leur type d’intelligence est un système qui prépare à la consommation.
Un système qui ne connait qu’une seule forme d’évaluation : questions sur les contenus vus en classe et réponse
mémorisée par l’élève sans jamais l’inviter à adapter ce qu’il a appris au cours à sa réalité afin que son apprentissage
prenne du sens est un système-type qui prépare à la consommation.
Elle se caractérise aussi par la culture ainsi que par la généralisation de la « consommation émotionnelle »
(Lipovetsky, 2006) ou « expérientielle » (Heilbrunn, 2005).
En effet, puisque la vie est naturellement changeante, les institutions de socialisation telles la famille, l’école, les
lieux de culte et de rencontres sociales devront également actualiser de temps en temps leurs philosophies.
L’école aussi?
En d’autres termes, une société où l’école garde et conserve ses mêmes stratégies et moyens d’éduquer et d’instruire,
il y a vingt ans, prouve clairement sa désuétude. Je parle d’ancienneté parce que tel système scolaire ne tient pas
compte des changements constants d’adaptation aux réalités de la société et qu’elle sombre dans la consommation.
En conséquence, tel système scolaire risque de préparer les élèves pour qu’à la fin du cycle d’études, qu’il s’agisse
d’école classique ou de formation supérieure, ils puissent chercher difficilement un emploi dans un contexte où
l’offre mondiale d’emploi est très supérieure à la demande,
De toute façon, un système éducatif qui fait de l’emploi la seule porte d’entrée à la vie active ou la seule possibilité
d’avoir accès à un salaire est une preuve qu’il prépare à la consommation.
En outre, un système qui fonde la promotion professionnelle sur l’ancienneté ou la carrière uniquement est un
exemple-type qu’il prépare à la consommation.
Cet article peut t’aider à apprendre plus sur le rapport entre le diplôme et l’emploi :
1) Les valeurs pratiques et utilitaires. (ce sont des valeurs liées à la recherche de la qualité, de la rapidité ou du
confort);
2) Les valeurs critiques (celles liées à l’efficacité, au rapport qualité-prix et à la sécurité);
3) Les valeurs utopiques (celles ayant rapport à la sociabilité, la convivialité et la complicité);
4) Les valeurs hédonistes et ludiques (celles qui prennent en compte l’émotion, la séduction, la diversion, la
provocation etc ).
Signalons ici que la consommation est un système bien pensé, bien ancré dans l’éducation, cela de la maternelle à
l’université.
De cette façon, chacun pour sa part, doit bien analyser ses retombées afin de prendre la bonne décision. La
consommation est donc cet héritage culturel. Pourquoi étudier efficacement ? – Etude Efficace %
Les limites du modèle de consommation
Un système éducatif qui oriente ses actions politiques et philosophiques vers la consommation ne fait que renforcer
les inégalités sociales. En terme de limite, tel système:
Maintient le statut quo. (les acteurs parlent de changement, cependant, rien n’est fait dans la réalité pour que ce
changement ait lieu)
Nous garde dans une soi-disant conformité. Un confort en apparence qui se transforme au fur et à mesure, avec
l’âge, en déception, regret, remord et échec. Sans aucune possibilité de retour pour corriger quoi que ce soit!
Crée un réflexe de dépendance: sans l’intervention, l’aide, l’assistance d’une tierce personne. Le consommateur
croit qu’il ne peut rien faire, rien réaliser de bon, de significatif, d’influent sans l’autre qui, on dirait, a le don de
bien faire;
Etouffe nos talents naturels: il crée une forme de paresse dans notre esprit. Notre pensée est contaminée par la
chance, le hasard, la facilité. Dans tel cas, nous croyons que celui qui réussit a de la chance. La vie lui a souri. Il
est né sous une bonne étoile etc…
Maintient dans l’esclavage du salariat et de l’emploi puisque nous évitons par tous les moyens de prendre des
risques. Nous sommes immobilisés par la peur. La peur d’échouer. La peur de la critique des autres. N’oublions
pas la peur d’essayer ce qui est nouveau comparativement à nos routines de chaque jour;
Constitue un poison lent qui détruit notre bien–être personnel et collectif à petit feu. Il est insensé de faire
toujours la même chose en espérant obtenir des résultats différents;
Nous entraîne et nous contraint à acheter ou posséder une chose, un objet juste pour paraître aux yeux des autres.
Elle ne nous entraîne pas à réfléchir sur les conséquences de cette possession: par exemple, oublier souvent de se
questionner : et si j’ai des dettes? Et si je dois travailler toute ma vie pour payer la totalité de cette dette? Suis-je
capable de bien gérer le nouveau objet possédé…?
Nous conditionne à quatre autres motivations qui règlent notre conduite : l’aspiration à l’égalité dans une société
de globalisation de l’information. La recherche d’identité à travers une manière déterminée de consommer
influencée par la publicité. La recherche de sécurité dans un monde dominé par les craintes et les peurs. Le
besoin d’expériences et de nouveautés illimitées qui rompent avec le quotidien et diminuent la routine (Cortina,
2002).
Qui fait le premier pas?
Personnellement, j’ai déjà pris la décision de me libérer de la logique de la consommation. Bien sûr, cela m’a coûté
en temps, en habitude, en effort personnel et en attitude. La bonne nouvelle est que je n’ai aucun regret quand je
considère mes progrès une fois divorcé d’avec cette pratique.
Mon but à présent est de t’aider à donner la même orientation à ta vie. D’ailleurs, toute la philosophie de ce site
repose sur la production.
C’est pourquoi, les articles de notre blog, nos formations, nos produits dans notre shop, nos vidéos sur notre
chaîne YouTube visent uniquement à réveiller la culture de la production.
L’idée est d’amener chaque visiteur, chaque abonné à produire. Quoi alors? un service, une marque, une solution
pour réussir, du coup, influencer les autres de sa génération.
La force de la production
C’est par la production qu’une minorité de personne contrôle tout dans la société. Les décideurs ne font rien sans
cette minorité car elle fait gros impact à travers sa culture de production. La production rend heureux les
producteurs. Après un long travail, la production procure la joie, la transformation, la célébrité et la liberté financière
au producteur. La production rend également heureux le consommateur car son problème est résolu de manière
qualitative. Il est passé de l’inquiétude, du stress à la paix intérieure. Notre vision est de constituer des générations
solides de producteurs en vue de changer les conditions de vie pour plusieurs.
Tu es spécial pour nous dans cette vision. Personne ne peut te remplacer dans ce combat. Et plus tu nous rejoins vite,
plus nous avançons dans cette vision. Plus vite tu t’engages à devenir producteur, plus vite, tu vas réussir et faire
impact sur ta communauté.
La conclusion de Ivan
Bref, le sociologue Ivan Illich ( Fayard, 2005), étudié tour à tour, l’école et la scolarisation. Ensuite, l’hôpital et le
système de santé. Plus loin, l’énergie et les modes de transport, le travail salarié et les activités vernaculaires, la
culture alphabétique et la culture informatique. Enfin, il parvient à une conclusion frappante. “Il y a un basculement
dans la contre-productivité qui oppose l’institution ou la technique à sa propre finalité.” Ainsi, passé un certain
seuil, l’école désapprend, l’hôpital rend malade, l’automobile ralentit les flux, etc. D’où la nécessité de déscolariser
la société, de la dé-outiller, de la dé-professionnaliser, etc. Il ajoute, la nécessité de favoriser toujours et partout
l’autonomie sur l’hétéronomie. Celle de la décentralisation sur la centralisation. Il ne nie pas celle de l’autogestion
sur le management, ni celle de l’unité sur la totalité, etc.
Ivan se positionne !
Selon lui, on doit dé-scolariser pour réellement aprendre aux élèves à devenir autonomes, producteurs, à cultiver une
attitude critique. Il faut leur apprendre à devenir réellement responsables, des solutionneurs de problèmes sur une
base durable. Là, une bonne politique de l’éducation s’impose. Surtout de bonnes ressources humaines, matérielles,
technologiques, financières avec une évaluation continue sans biais ni parti pris. C’est urgent, enfin, de travailler à
établir un système éducatif qui rompt avec la consommation au profit de la production. Et, même si l’école refuse
d’apprendre à produire! Retiens bien que personne ne peut t’empêcher de profiter du don de la vie pour apprendre à
produire ailleurs. Lire Trois (3) secrets de l’étudiant efficace – Etude Efficace %
Changeons de paradigmes
Il peut être difficile de changer un système éducatif. Il est moins difficile de changer de paradigmes (croyances,
habitudes…). En tout, il faut envisager de réussir et de laisser une trace d’influence dans le monde. Nous sommes
nés pour apprendre à agir. Nous sommes nés pour agir. Pour produire et satisfaire à nos besoins, à ceux de notre
communauté à partir de ce que nous apprenons. Apprendre n’est pas réciter. Apprendre n’est pas non plus
mémoriser. Toutefois, apprendre c’est parvenir par la pratique à maîtriser un domaine qui permet de vivre
pleinement sa destinée.
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