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CIVISME

( 5 h)
Première Partie: Descriptif du cours et Chapitre premier

André-Joël MAKWA,
Chef de Travaux
.
DESCRIPTIF DU COURS
 Le cours de Civisme ou d’Education à la
citoyenneté inscrit aux programmes
d’études à l’Université est d’une importance
qui n’est plus à démontrer.
 Il permet aux apprenant(e)s de se familiariser
aux notions enseignées (civisme, patriotisme,
Etat, Nation, droits et libertés fondamentaux,
devoirs, etc.) pour consolider les vertus
citoyennes.

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 D’aucuns parmi vous se demandent le
pourquoi de ce cours à l’Université.
 On est Architecte, Technicien supérieur
en Sciences des Aliments,
Environnementaliste, Gestionnaire,
Ingénieur…, pas seulement pour soi-
même mais surtout pour les autres.
 Le vivre en société demande le respect
d’une certaine éthique, car chaque
société a son code des valeurs dont il
faut connaître les principes.
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 Ce cours n’est nullement un cours de morale.
 Il vous permet tout de même d’acquérir
certaines valeurs éthiques qui feront de vous
des véritables citoyens et citoyennes, capables
de participer à l’édification de votre pays.
 Ces valeurs sont cristallisées sous forme des
vertus citoyennes.
 Ces vertus nous permettent d’œuvrer pour la
construction d’une nation congolaise forte et
prospère.

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 Tout le monde se plaint de la RDC mais
personne n’ose travailler pour remédier aux
problèmes qui minent la RDC.
 Force est de constater que la jeunesse
congolaise semble manquer des repères sur le
plan moral.
 Car les valeurs éthiques, les vertus citoyennes
disparaissent dans notre société.
 L’on se demande même où nous allons.

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 La société congolaise semble se tourner vers
la poursuite des intérêts égoïstes.
 Le premier reflet d’un congolais, c’est de se
servir, une fois qu’il accède à un poste de
responsabilité.
 La recherche de la facilité, la loi de moindre
effort semblent caractériser le congolais.
 Qui refuse de tricher dès que l’occasion se
présente? Qui refuse de corrompre tant qu’il
peut le faire?

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 Quel est ce jeune homme, cette jeune fille qui
peut se lever pour dire qu’il n’est pas comme
les autres, qu’il ne verse pas dans les
antivaleurs?
 Qui peut être fier de contribuer au
redressement de la Nation congolaise?
 Telles sont les questions qui seront étudiées
dans le cadre de ce cours.
 Par ailleurs, face à la crise des valeurs
éthiques, nous ne pouvons croiser les bras.

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 Car nous sommes censés travailler pour
devenir des éclaireurs dans cette société.
 Ne peut éclairer que celui ou celle qui a reçu
la mission d’aller de l’avant.
 On est supposé marcher à la tête pour que
les autres vous suivent.
 Le civisme s’inscrit dans cette logique, celle de
vous aider à vous déployer pour l’intérêt
commun de votre environnement sociétal.

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1. OBJECTIF GENERAL
 Ce cours poursuit un objectif double.
 Il vise à doter les apprenant(e)s que vous
êtes, des informations utiles qui puissent
vous permettre de développer des valeurs
éthiques nécessaires pour votre vie
citoyenne.
 Il vous aide également à prendre conscience
de votre rôle effectif à jouer dans la
construction d’une communauté nationale
forte et prospère.

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 Pour y arriver, il faut l’apport qualitatif de
chacun, chacune de vous.
 Il faut également développer ce soucis
d’appartenance à la communauté nationale et
l’amour indéfectible envers sa patrie.
QUESTION:
 On est d’abord congolais puis chrétien,
musulman, bouddhiste…? Ou bien c’est
l’inverse?

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2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
Au terme de cet enseignement,
l’étudiant(e) sera en mesure :
 de se familiariser aux concepts techniques
(patriotisme, Nation, Etat, citoyens,…) de la
discipline étudiée ; etc.
 de faire siennes les valeurs éthiques pour les
mettre en pratique dans la vie en société;
 De déceler autour de lui, des problèmes qui
sont en contradictions avec les vertus
citoyennes;

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 de trouver des solutions aux problèmes
faisant obstacle à la culture citoyenne;
 de promouvoir la culture de la paix, du vivre
ensemble et de construire une société
harmonieuse.

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3. PREREQUIS
 Pour la compréhension de cet enseignement, les
notions acquises en Logique, Initiation à la
recherche scientifique, Droit civil: Les personnes,
Droit civil: Les obligations, Sociologie,… nous
seront d’une grande utilité.
4. METHODES ET RESSOURCES
 Pour cet enseignement, les exposés de
l’enseignant pour fixer les notions fondamentales
seront accompagnés des discussions, mieux
échanges scientifiques auxquels la participation
de tous est vivement souhaitée.

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 Le support pédagogique sera mis à la disposition
des apprenants, conformément au règlement de
l’Université.
 En attendant la mise en ligne (sur la plateforme
moodle unh), ces exposés fixent les idées des
apprenant(e)s sur l’ensemble du cours.
 Mais pour mieux maîtriser les grandes lignes du
cours, il faudra compléter sa formation par des
lectures des ouvrages recommandés.
 Le cours est dispensé aussi bien en ligne qu’en
présentiel, selon que le besoin se fera sentir.

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5. EVALUATION
 Nous aurons une ou deux interrogations,
plusieurs travaux pratiques (TP) voire des
recherches de terrain et un examen de
première session, le cas échéant, un autre
examen de seconde session.
6. CONTENU DU COURS ET
BIBLIOGRAPHIE
 Pour la bibliographie et le contenu du cours,
voir le descriptif déjà envoyé auparavant.

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PLAN DU COURS
 INTRODUCTION GENERALE
 CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE
 CHAPITRE II: VALEURS CITOYENNES
 CHAPITRE III: LA RDC, UN ETAT OU UNE
NATION?
 CHAPITRE IV: CITOYENNETE CONGOLAISE
AU REGARD DES DROITS ET DEVOIRS
 NB: Le plan peut être adapté en raison de votre
centre d’intérêt.

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Ouvrages recommandés
 ALICIA et alii, Guide pratique sur l’éducation à
la citoyenneté, Lisbonne, 2008.
 AVRIL, P. et GICQUEL, J., Lexique de Droit
Constitutionnel, Paris, PUF, Que sais-je ?, 4e
édition, 2003.
 GUIDON, G., L’éducation à la citoyenneté pour
contrer l’exclusion. L’expérience et la vision du
milieu communautaire, Québec, CRDC.

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 CORNU, G. (dir), Vocabulaire juridique, 12e
édition mise à jour, Association Henri
Capitant, édition Quadrige/PUF, Paris, 2018.
 COUTU, M. et MURRAY, G., (dir), Travail et
citoyenneté: quel avenir?, Québec, PUL, 2010.
 NB: La liste complète des ouvrages
disponibles vous sera envoyée dans un bref
délai.

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CHAP I: CADRE THEORIQUE
 Dans ce chapitre, il est essentiellement
question de clarifier les concepts qui
seront utilisés dans le cadre de cet
enseignement.
 Nous aurons les concepts clefs (Section
1)
 Nous aurons aussi les concepts connexes
(Section 2).

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SECTION 1: CONCEPTS CLEFS
 I. 1. Qu’est-ce que l’éducation?
 Eduquer, c’est former quelqu’un en
développant et en épanouissant sa
personnalité.
 C’est l’action de « guider hors de », c’est
l’action de développer, etc.
 Pour Leibniz, seul celui qui est maître de
l’éducation qui peut changer la face du
monde.
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 Elle est donc l’action d’élever, de
développer toutes ses facultés : physiques,
intellectuelles et morales.
 Elle est aussi l’ensemble de connaissances
théoriques et pratiques ou usages que
l’individu acquiert, en tant que membre
d’une société donnée.
 Instruire, c’est le fait de transmettre les
connaissances et les savoirs. (Jean-Paul
Laurens).

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 Pour ce sociologue, l’éducation, c’est le
fait de donner aux enfants, le savoir-être
et les savoir-faire utiles à la vie sociale.
I. 2. Qu’est-ce que l’éducation?
 C’est concept ayant plusieurs sens.
 Elle fait appel au civisme (nous y
reviendrons).
 La citoyenneté, telle que nous la
concevons dans le cadre de cet
enseignement, s’analyse en termes
d’éthique.

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 Dans la septième étude de Soi-même
comme un autre, Paul RICOEUR définit la
visée éthique comme « une vie bonne, avec
et pour autrui, dans des institutions justes. »
 C’est une citoyenneté appelée à être
vécue dans le cadre des valeurs éthiques.
RICOEUR, P., Soi-même comme un autre,
Paris, Seuil, 1990.
 La citoyenneté a aussi un sens juridique.

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 Du point de vue juridique, la citoyenneté est
un statut juridique reconnu ou accordé à un
individu, membre d’une communauté
politique interne (un Etat) ou internationale
(organisation internationale, cas de l’Union
africaine).
 Au premier sens, sur le plan interne, on parle
de citoyen ou national par rapport à un Etat
donné. Le cas de la citoyenneté congolaise,
zambienne, française, etc. Le citoyen d’un
Etat l’est soit par naissance soit par
naturalisation. Le citoyen d’un Etat jouit des
droits politiques les plus étendus possibles.
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 Dans cette assertion, la citoyenneté est
rattachée à la nationalité.
 Au second sens, sur le plan international,
nous avons le citoyen d’une communauté
politique extraterritoriale, à l’instar de
l’Union africaine, l’Union européenne.
 Ce dernier jouit de tous les avantages
reconnus aux membres de ladite
communauté.
 C’est dans cette occurrence que nous
parlons de citoyenneté africaine,
européenne, etc.

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 Par ailleurs, dans sa conception
sociopolitique, la citoyenneté
s’appréhende en termes de lien social qui
unit un individu aux membres de sa
communauté politique et dont il
revendique l’appartenance.
 Autrement dit, elle est l’ensemble de
caractères sociaux, politiques et culturels
lesquels confèrent à l’individu, aussi appelé
citoyen, le droit et le sentiment de se
sentir membre d’une communauté
politique donnée.
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 Même si on peut naître avec, la
citoyenneté est appelée à se développer
de manière quotidienne.
 Car les valeurs citoyennes ne sont pas
données d’avance, elles sont cultivées.

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SECTION 2: CONCEPTS CONNEXES
 II.1. Le civisme
 Du latin, civis, désignant qui a droit de cité,
le civisme est le dévouement du citoyen
envers sa collectivité, sa patrie.
 Le civisme est l’ensemble des valeurs,
zèles ou qualités qui caractérisent un
citoyen, membre d’une collectivité
politique donnée, pour l’intérêt public.

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 Par le civisme, l’individu, aussi appelé
citoyen se sent fort attaché aux valeurs,
lois et règlements de la communauté
sociale dans laquelle il vit.
 Le civisme est une sorte de conscience
citoyenne qui devrait habiter tout individu,
membre de la collectivité.
 Cette conscience conduit le citoyen à ne
faire que ce qui est légalement admis.
 Un citoyen épris du civisme ne peut
poser des actes répréhensibles par la loi.
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 Le citoyen s’attèle donc au respect des
lois de sa collectivité, pour l’intérêt public.
 Le civisme exige le respect de la res
publica ou encore de l’intérêt général.
 Fort malheureusement, nous assistons au
déclin du civisme politique dans la société.
 De plus en plus, notre société fait face
aux actes inciviques posés par des
individus qui ne mériteraient en principe
pas d’être appelés citoyens.

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 Le respect des lois suppose au préalable
leur connaissance.
 D’où, le civisme fait du citoyen celui qui
connaît ses droits et ses devoirs ou
obligations.
 En effet, ce dernier participe à
l’élaboration des lois par le truchement
de ses représentants ou encore lorsqu’il
exerce son droit de vote pendant le
référendum.

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II.2. Le civisme en tant que récompense
 Le civisme peut servir de récompense à
octroyer à un citoyen qui se serait distingué
par sa bravoure.
 En France, le certificat de mérite civique
était donné au citoyen qui militait pour la
cause de la révolution.
 En RDC, tout indigène jugé méritant par
l’autorité coloniale belge recevait une carte
de mérite civique.
 Actuellement, les différentes récompenses
sont octroyées par le service de la
chancellerie des ordres nationaux.

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II.3. Le patriotisme
 Le patriotisme est l’amour de la patrie dont
est fier.
 Cet amour se manifeste par l’engagement de
la défendre en cas de nécessité.
 Le citoyen est celui qui est toujours prêt à
défendre sa patrie, il est animé de
patriotisme.
 Pour lui, c’est l’intérêt supérieur de sa patrie
qui passe en premier.
 C’est au nom de la patrie que les vaillants
citoyens défendent les valeurs républicaines,
parfois au péril de leurs vies.

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 Ce patriotisme devrait caractériser
chacun de nous, car l’amour de la patrie
passe avant tout.
 Si nous ne défendons pas notre patrie,
personne ne le fera à notre place.
 Les générations présentes et futures nous
le reprocherons, car nous aurons manqué
à notre devoir le plus noble en tant que
citoyens.

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 II.4. La nationalité
 La nationalité est un statut juridique qui
lie une personne à un Etat donné.
 Cette qualité confère à l’individu certains
avantages que n’aurait pas un étranger.
 Ainsi, aux nationaux sont rattachés des
droits (accès aux fonctions publiques de
l’Etat, à certaines professions spécifiques,
à certaines aides de l’Etat, etc.) et des
devoirs (vote, service militaire, s’acquitter
de ses obligations fiscales, etc).
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 L’acquisition de la nationalité varie d’un
Etat à un autre. Nous retenons deux
modalités d’accès à la nationalité. La
nationalité d’origine et la nationalité
d’acquisition.
 La nationalité d’origine est attribuée à
l’individu soit par la filiation aussi appelée
le lien de sang (jus sanginis) soit par le
territoire (jus soli). Dans le premier cas
(jus sanginis), est national l’enfant dont l’un
des parents ou les deux parents ou encore
les grands-parents sont nationaux.
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 Dans le second cas (jus soli), c’est le lieu de
naissance qui est privilégié.
 C’est-à-dire, le fait d’être né sur le territoire
national vous fait prévaloir de la nationalité de cet
Etat.
 Le jus sanginis qui signifie le droit du sang, par
opposition au jus soli (droit du sol).
(Lexique des Sciences politiques, p. 623.)
 La nationalité d’acquisition par un étranger est
appelé en jargon juridique, la naturalisation.
 C’est le processus juridique parfois complexe, par
lequel un étranger (un non national) acquiert la
nationalité d’un Etat.

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 Ainsi, on peut posséder une seule nationalité
(la norme), deux nationalités (binationalité)
voire plus.
 Il y a des Etats qui acceptent la double
nationalité (la France, la Suisse, etc.), d’autres
préfèrent une seule nationalité (la RDC).
 L’apatridie est la situation dans laquelle un
individu est sans nationalité.
 L’apatride est de ce fait cet individu qui ne
possède pas de nationalité.
 Il a été soit déchu de sa nationalité sans en
acquérir une autre tout comme il peut se
retrouver sans nationalité par le fait de la
succession d’Etats.

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 II.5. La nationalité congolaise
 La nationalité congolaise est une et
exclusive. Elle ne peut être détenue
concurremment avec une autre.
 Un citoyen congolais qui sollicite la
naturalisation dans un Etat tiers, devra
renoncer à sa nationalité congolaise.
 On peut être congolais d’origine ou par
acquisition individuelle. (Art. 10,
Constitution, RDC).

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II.5.1. La nationalité congolaise
d’origine
 Est Congolais d’origine, toute personne
appartenant aux groupes ethniques dont
les personnes et le territoire
constituaient ce qui est devenu le Congo
(présentement la République
Démocratique du Congo) à
l’indépendance.
 Au regard du prescrit de la loi, il faut
entendre par nationalité congolaise
d’origine :
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 toute personne dont l’un des ascendants a
été membre appartenant à un groupe
ethnique qui se trouvait sur le territoire qui
est devenu le Congo ;
 l’enfant dont l’un des parents-le père ou la
mère- est congolais ;
 l’enfant nouveau-né trouvé sur le territoire
de la RDC dont les parents sont inconnus ;
 Toutefois, il sera réputé n’avoir jamais été
congolais si, au cours de sa minorité, sa
filiation est établie à l’égard d’un étranger et
s’il a, conformément à la loi nationale de son
parent, la nationalité de celui-ci ;
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 l’enfant né en RDC de parents ayant le
statut d’apatrides ou des parents
étrangers dont la nationalité ne se
transmet pas à l’enfant du fait de la
législation de l’Etat d’origine qui ne
reconnaît que le jus soli ou ne reconnaît
pas d’effet sur la nationalité à la filiation
naturelle.
 Ce nouveau-né est réputé congolais par
présomption de la loi. Il en est de même
pour l’enfant mineur non émancipé de
père et mère inconnu.
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II.5.2. La nationalité congolaise par
acquisition
 L’acquisition est individuelle, ceci exclut
l’acquisition collective de nationalité
congolaise.
 Aussi, tout étranger qui sollicite l’acquisition
de la nationalité congolaise doit renoncer à
sa nationalité antérieure.
 Elle est soit d’origine, soit acquise par l’effet
de la naturalisation, de l’option, de l’adoption,
du mariage ou de la naissance et de la
résidence en RDC.

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 La loi prévoit cinq modes d’acquisition de
la nationalité congolaise, à savoir
l’acquisition de la nationalité par :
 1. l’effet de na naturalisation,
 2. l’effet de l’option,
 3. l’effet de l’adoption,
 4. l’effet du mariage,
 5. l’effet de la naissance et de la résidence
en RDC.

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1. Acquisition de la nationalité par
effet de la naturalisation
 C’est le mode d’acquisition par lequel la
nationalité congolaise est accordée à tout
étranger ayant rendu d’éminents services
à la République Démocratique du Congo
ou encore à celui dont la naturalisation
présente pour la RDC un intérêt réel à
impact visible.
 Le bénéficiaire ou le requérant de la
naturalisation doit prêter serment devant
la Cour d’Appel de sa résidence.
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2. Acquisition de la nationalité par effet
de l’option
 Nous avons trois occurrences par lesquelles
une personne peut acquérir la nationalité
congolaise par l’effet de l’option :
 l’enfant né en République Démocratique du
Congo ou à l’étranger de parents dont l’un a
eu la nationalité congolaise ;
 l’enfant adopté légalement par un Congolais ;
 l’enfant dont l’un des parents adoptifs a
acquis ou recouvré volontairement la
nationalité congolaise.

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 L’enfant mineur non émancipé dont le père ou la
mère a obtenu la nationalité congolaise par l’effet
de l’option acquiert de plein droit la nationalité
congolaise en même temps que son parent.
 Pour que l’option soit recevable, il faut que
l’acquérant réside sur le territoire congolais
depuis au moins 5 ans ; il doit parler au moins une
des langues congolaises. Il devra enfin déposer
une déclaration d’engagement à la renonciation à
toute autre nationalité.
 Sans préjudice de la loi, le Gouvernement de la
RDC peut s’opposer à l’acquisition de la
nationalité par cette voie d’option pour tout
étranger indigne.

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3. Acquisition de la nationalité par effet de
l’adoption
 Tout enfant mineur légalement adopté par un
congolais peut acquérir la nationalité par effet
d’adoption. Peut également l’acquérir, l’enfant
mineur dont le parent adoptif est devenu
congolais. Il en est de même pour l’enfant mineur
dont le parent adoptif a recouvré volontairement
la nationalité congolaise.
 Pendant les six qui suivent da majorité, cet enfant
légalement adopté peut renoncer à sa nationalité
congolaise, pourvu qu’il prouve avoir acquis une
autre nationalité. La déclaration de renonciation
prend effet au jour de son enregistrement.

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4. Acquisition de la nationalité par effet du
mariage
 En droit congolais, le mariage n’exerce de plein
droit aucun effet sur la nationalité congolaise.
L’étranger ou l’apatride qui a contracté le mariage
avec un conjoint de nationalité congolaise peut,
après le délai de 7 ans, acquérir la nationalité
congolaise.
 Pour que cette requête aboutisse, il faut qu’à la
date du dépôt de la demande, la continuité de la
communauté et la conservation par le conjoint de sa
nationalité congolaise. Les enfants sont aussi
concernés par l’effet collectif de l’acquisition de
cette nationalité qui prend effet à la date de sa
signature.

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5. Acquisition de la nationalité par
effet de la naissance et de la résidence
en RDC
 L’enfant né sur le territoire congolais, des
parents étrangers et qui, à partir de l’âge
de 18 ans accomplis, peut solliciter
d’acquérir la nationalité congolaise. Il
devra au préalable manifester cette
volonté par écrit et devra justifier d’une
résidence permanente en RDC.

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