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Chapitre 2 de sociologie

Quelle est l’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de
la société ?

• Savoir expliquer que, dans les sociétés démocratiques, l’École transmet des savoirs et
vise à favoriser l’égalité des chances.
• Savoir interpréter et expliquer l’évolution, depuis les années 1950, des principaux
indicateurs mesurant l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur (taux de
scolarisation, taux d’accès à un diplôme ou à un type de formation) en distinguant les
processus de massification et de démocratisation.
• Savoir expliquer la multiplicité des facteurs d’inégalités de réussite scolaire (rôle de
l’École, rôle du capital culturel et des investissements familiaux, socialisation selon le
genre, effets des stratégies des ménages) dans la construction des trajectoires
individuelles de formation.

Notions à maitriser
Société démocratique, égalité des chances, laïcité, taux de scolarisation, taux d’accès à un
diplôme, taux d’accès à un type de formation, taux de réussite à un examen, taux de bacheliers,
processus de massification, processus de démocratisation, trajectoire individuelle de formation,
capital culturel, investissements familiaux, socialisation selon le genre, stratégie des ménages.

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1. Le rôle de l’École dans les sociétés démocratiques, l’École transmet des
savoirs et vise à favoriser l’égalité des chances

Objectif de cette partie : savoir expliquer que, dans les sociétés démocratiques, l’École
transmet des savoirs et vise à favoriser l’égalité des chances.

Document 1 : Qu’est-ce qu’une société démocratique ?

Questions :
1. Sur quelle aspiration sont fondées les sociétés démocratiques ?
2. Quelle conséquence juridique cela a-t-il sur les individus ?
3. En quoi consiste l’idéal égalitaire démocratique ?
4. Qu’est-ce que l’égalité des chances ? (voir dans les définitions de fin de document)

Document 2 : L’école au service de la méritocratie

Questions :
1. Dans une société démocratique, de quoi dépend et ne dépend pas la place de chacun ?
(Faire une phrase complète).
2. Quel est le rôle de l’école dans une telle société ?

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3. Pourquoi l’école joue-t-elle un rôle majeur dans la définition des destins des individus ?

Document 3 : Les missions de l’école

Questions :
1. Quelles sont les trois missions de l’école présentées dans le document ?
2. Quel type de savoir y transmet-on et dans quel but ?
3. Comment l’école contribue-t-elle à créer un sentiment d’appartenance collective ?
4. Comment l’école prépare-t-elle à l’insertion socioprofessionnelle et selon quel
principe ?

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Document 4 : Faire la synthèse des missions de l’école en complétant le schéma ci-dessous
avec les termes de « formation des citoyens », « cohésion sociale », « insertion
professionnelle », « culture commune ».

Source : cours de SES de M.Gosse 2020/2021 obtenu sur le site « Éloge des SES ».

Document 6 : Les grandes lois favorables à la scolarisation

Remarque : Depuis 2019, l'instruction est obligatoire pour tous les enfants, français et
étrangers, à partir de 3 ans et jusqu'à l’âge de 16 ans révolus. Les jeunes de 16 à 18 ans ont
l'obligation de se former.

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Questions :
1. Qui a créé le baccalauréat ?
2. Sélectionner trois lois qui selon vous ont contribué à scolariser le plus grand nombre
d’enfants.

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2. L’évolution de l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur depuis 1950

Objectifs de cette partie : Savoir interpréter et expliquer l’évolution, depuis les années 1950,
des principaux indicateurs mesurant l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur (taux de
scolarisation, taux d’accès à un diplôme ou à un type de formation) en distinguant les processus
de massification et de démocratisation.

2.1. L’évolution de l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur : les chiffres

Document 7 : Évolution du taux de scolarisation par âge, par année scolaire

Question :
1. Avec une phrase, définir le taux de scolarisation
2. Faites une phrase avec la donnée entourée du taux de scolarisation pour les 14 ans en
2015-2016 sans utiliser le terme de taux de scolarisation.

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3. Faites une phrase comparant les données entourées pour la moyenne des 14-19 ans.
4. Que pouvez-vous déduire de ce document ? Vous utiliserez au moins un exemple chiffré
pour illustrer votre affirmation.

Document 8 : évolution de la proportion de bacheliers dans une génération selon le


baccalauréat en France

Questions :
1. Quelle différence y a-t-il entre le taux de réussite au baccalauréat et la proportion de
bacheliers dans une génération ?
2. Lire et comparer les données de l’année 2018.
3. Comment a évolué la proportion de bacheliers dans une génération selon le type de
baccalauréats entre 1970 et 2018 ? Que peut-on en déduire ?

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Document 9 : évolution du nombre de diplômes délivrés dans les filières de l’enseignement
supérieur entre 1985 et 2015

Questions : (lecture d’indice)


1. Quelle est la progression de l’ensemble des diplômés entre 1985 et 2015 ?
2. Quels sont les filières pour lesquelles les hausses de la proportion de diplômés ont été
les plus importantes ?

Document 10 : Origine sociale des étudiants en 2016/2017 selon la filière.

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Questions :
1. Comparer la proportion d’étudiants enfants d’ouvriers et enfants de CPIS à l’école
normale supérieure.
2. Faire la même chose pour la filière STS et assimilée.
3. Que pouvez-vous déduire des données de ce document ?

2.2. Les processus de massification et de démocratisation scolaire

Document 11 : La massification scolaire s’accompagne d’une démocratisation scolaire ?

Questions :
1. Quels sont les deux objectifs de la démocratisation qualitative ?
2. Qu’implique en principe cette définition concernant l’origine sociale des élèves et leur
destin scolaire ?
3. Pourquoi le terme de massification est-il préférable à celui de démocratisation
quantitative ?

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3. Les facteurs d’inégalités de réussite scolaire dans la construction des
trajectoires individuelles sont multiples

Objectifs de cette partie : Savoir expliquer la multiplicité des facteurs d’inégalités de réussite
scolaire (rôle de l’École, rôle du capital culturel et des investissements familiaux, socialisation
selon le genre, effets des stratégies des ménages) dans la construction des trajectoires
individuelles de formation.

3.1. Le rôle du capital culturel et des investissements familiaux

Document 12 : Qu’est-ce que le capital culturel ?


Le capital culturel correspond à l’ensemble des ressources culturelles dont dispose un individu
(P.Bourdieu 1930-2002). Elle se présente sous trois formes distinctes :
• Une forme incorporée : il est lié à l’assimilation par le corps des outils intellectuels qui
se sont construit au fil des interactions que l’on a connues, par exemple le vocabulaire
que l’on utilise, notre facilité à parler en public, ou encore l’aisance sociale. Il peut
s’acquérir de manière totalement dissimulée et inconsciente.
• Une forme objectivée : c’est un capital qui se retrouve dans la possession de supports
matériels tels que des écrits, des peintures, du matériel informatique… tout ce qui peut
être transmis et faire l’objet d’une appropriation matérielle. Toutefois pour s’approprier
correctement ce matériel Bourdieu nous dit qu’« il faut disposer personnellement ou par
procuration de capital incorporée ».
• Une forme institutionnalisée : c’est ce qui institue le capital culturel comme attribut de
l’individu. Comme nous dit Bourdieu, « il établit la valeur sous le rapport du capital
culture du détenteur d’un titre déterminé par rapport aux autres détenteurs des titres et
inséparablement la valeur en argent contre laquelle il peut être échangé sur le marché
du travail». Un titre scolaire s'évalue sur un « marché » : celui des titres scolaires. Sa
valeur est relative et dépend de sa position au sein de l'échelle toute relative des titres
scolaires. C'est notamment la valeur d'un titre qui permet de se monnayer ensuite, par
exemple, sur le marché du travail ou sur le marché des productions de biens culturels.

Questions :
1. À quoi correspond le capital culturel ?

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2. Quelles sont les différentes formes de capital culturel ?
3. Donner des exemples de forme incorporée du capital culturel.
4. Donner des exemples de formes objectivées du capital culturel.
5. Donner une illustration du capital institutionnalisé.

Document 13 : Le rôle des investissements familiaux


[Les investissements familiaux correspondent à toutes les ressources mises en œuvre par la
famille pour favoriser la réussite scolaire de l’enfant : dépenses financières, mais aussi soutien
affectif, implication dans les activités scolaires, intérêt manifesté pour la lecture, les sorties
culturelles, l’aide aux devoirs, etc.]

Questions :
1. Écrire la définition d’« investissements familiaux ».
2. De quel type de capital culturel incorporé les enfants d’Aline et de Pierre sont-ils
entourés ?
3. De quels types de capital culturel objectivé les enfants d’Aline et de Pierre disposent-
ils ?
4. Les parents de deux enfants s’investissent-ils dans l’éducation et la scolarité de leurs
enfants ?

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Document 14 : Pourquoi l’école reproduit des inégalités ?

Questions :
1. D’après le document les inégalités scolaires sont-elles le résultat du fait qu’il y ai des
élèves doués et d’autres non ?
2. Quelles sont les processus à l’œuvre dans la reproduction des inégalités scolaires ?

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Bilan : compléter le schéma suivant avec les termes « filières d’excellence », « champ lexical
plus restreint », « aller au théâtre », « faible fréquentation des théâtre », « aisance à l’oral »,
« langage soutenu ».

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3.2. Socialisation selon le genre

Document 15 : le rôle de la socialisation différenciée par le genre

Questions :
1. Rappeler ce qu’est la socialisation différenciée par le genre.
2. Pourquoi la socialisation différenciée par le genre influence-t-elle les parcours
scolaires ?

Document 16 : le rôle de la socialisation différenciée par le genre

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Questions :
1. Donner la signification des données colorées en violet.
2. Comparer la réussite scolaire des filles et de garçons.
3. Comparez les vœux d’orientation des filles et des garçons qui étaient élèves en terminale
scientifique en 2017.

3.3. Les effets des stratégies des ménages

Document 17 : le rôle des stratégies familiales


[Les stratégies scolaires désignent les choix intentionnels effectués par les familles (qui
s’appuient sur leurs ressources économiques, culturelles, sociales, connaissances du système
éducatif, etc.) en matière d’orientation, d’établissement, filière, dans l’espoir de maximiser les
chances de réussite de leurs enfants.]

Questions :
1. Selon Boudon comment les familles font-elles des choix en matière d’orientation ?
2. De quoi dépend le choix de la stratégie ?
3. Quelle stratégie adoptera une famille de milieux modeste et pourquoi ? (a/e/i)
4. Quelle stratégie adoptera une famille de milieux aisé ? (a/e/i)

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Document 18 :

Travail : Montrez, en vous appuyant sur des données chiffrées, que les choix d’orientation
dépendent des résultats scolaires mais aussi du milieu social d’origine.

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3.1. Le rôle de l’École

Document 19 : l’effet-établissement

Questions :
1. D’après le document donner une définition de « l’effet-établissement ».
2. De quoi dépend « l’efficacité » d’un établissement ?

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Document 20 : Qu’est-ce que l’effet-maître ?

Questions :
1. D’après le document donner une définition de « l’effet-maitre ».
2. Quel est son importance estimée ?
3. Quelles sont les hypothèses sur les origines de « l’effet-maitre » ?

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Notions de cours à connaître et maitriser

L’égalité des chances : situation dans laquelle chaque individu, quelles que soient son origine
ou ses caractéristiques, a les mêmes possibilités d'accéder aux positions sociales et aux
ressources (diplôme, revenu, etc.) qui permettent de les atteindre.

La laïcité garantit la liberté de conscience. De celle-ci découle la liberté de manifester ses


croyances ou convictions dans les limites du respect de l'ordre public. La laïcité implique la
neutralité de l'État et impose l'égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou
conviction. Elle garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté
d’expression de leurs croyances ou convictions. Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou de ne
pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir. Elle garantit le libre exercice des
cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut
être contraint au respect de dogmes ou prescriptions religieuses. L’article L. 141-5-1 du code
de l’éducation dispose que : « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes
ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est
interdit. »

Diplôme : Le diplôme est un acte écrit émanant d'un organisme officiel qui certifie un niveau
de connaissances et/ou de compétences après des études et la réussite à un examen.

Taux de scolarisation : proportion d’élèves d’un âge déterminé, inscrits dans un établissement
d’enseignement, parmi l’ensemble des jeunes de cet âge.
Taux de scolarisation = nombre de personnes d’un âge donné inscrites dans un établissement
d’enseignement / nombre total de personnes de cet âge.

Taux d’accès au baccalauréat (ou un autre diplôme) : mesure la proportion des individus
qui dans une génération donnée obtient le baccalauréat dans le cadre de leur scolarité.

Le taux de réussite constaté à un examen est le rapport entre le nombre d'élèves reçus à un
examen au nombre d'élèves qui se sont présentés à l’examen (exprimé en pourcentage).

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Proportion de bachelier dans une génération : part d’individus d’une génération qui passé et
réussi le baccalauréat (exprimé en pourcentage). Il est actuellement de l’ordre de 80 % tous
types de baccalauréat confondus alors qu’il était de 5% en 1950 et de 20 % en 1970.

La massification scolaire est un phénomène se mesurant avec deux critères. D’une part un
allongement de la durée des études, d’autre part l’accès d’une large partie de la population à un
niveau de qualification élevé, qui était auparavant réservé à une minorité d’élèves généralement
issus des catégories sociales les plus privilégiées.

La démocratisation scolaire renvoie à une analyse en termes d’égalité ou d’inégalité des


chances d’accès à tel type de formation ou tel niveau de diplôme selon un critère donné (origine
social, sexe, couleur de peau, …). Remarque : tous les travaux et enquêtes conduisent à
reconnaître l’existence d’une démocratisation « quantitative » qui désigne un allongement de
la durée de la scolarisation. Mais certaines enquêtes constatent que cette démocratisation «
qualitative » est inachevée dans la mesure où les écarts selon l’origine sociale n’auraient fait
que « se déplacer » tout en se maintenant. Autrement dit, l’origine sociale continue à déterminer
fortement les parcours scolaires.

Capital culturel : ensemble des ressources culturelles dont dispose un individu (Bourdieu).
Elle se présente sous trois formes distinctes :
• Une forme incorporée : il est lié au corps, incorporé, cela suppose un travail
d’assimilation qui se construit par la socialisation successive. Il peut s’acquérir de
manière totalement dissimulée et inconsciente. La plupart du temps on l’associe à la
maitrise des outils intellectuels qui se sont construit au fil des interactions que l’on a
connues, par exemple le vocabulaire que l’on utilise, notre facilité à parler en public, ou
encore l’aisance sociale.
• Une forme objectivée : c’est un capital qui se retrouve dans la possession de supports
matériels tels que des écrits, des peintures, du matériel informatique… tout ce qui peut
être transmis et faire l’objet d’une appropriation matérielle. Toutefois pour s’approprier
correctement ce matériel Bourdieu nous dit qu’ « il faut disposer personnellement ou
par procuration de capital incorporée ».
• Une forme institutionnalisée : c’est ce qui institue le capital culturel comme attribut de
l’individu. Comme nous dit Bourdieu, « il établit la valeur sous le rapport du capital
culture du détenteur d’un titre déterminé par rapport aux autres détenteurs des titres et

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inséparablement la valeur en argent contre laquelle il peut être échangé sur le marché
du travail». Un titre scolaire s'évalue sur un « marché » : celui des titres scolaires. Sa
valeur est relative et dépend de sa position au sein de l'échelle toute relative des titres
scolaires. C'est notamment la valeur d'un titre qui permet de se monnayer ensuite, par
exemple, sur le marché du travail ou sur le marché des productions de biens culturels.

Investissements familiaux : toutes les ressources mises en œuvre par la famille pour favoriser
la réussite scolaire de l’enfant : dépenses financières, mais aussi soutien affectif, implication
dans les activités scolaires, intérêt manifesté pour la lecture, les sorties culturelles, l’aide aux
devoirs, etc.

Socialisation différenciée selon le genre : la socialisation est l’apprentissage de normes, de


valeurs et de rôles sociaux au travers d’agents ou d’instances de socialisation (famille, école,
pairs, médias). Le sexe est une notion biologique alors que le genre est le résultat de la
socialisation qui ne se déroule pas de la même manière selon le sexe des individus. On attend
en effet des comportements différents des

Stratégies scolaires : les choix effectués par les familles en matière d’orientation,
d’établissement, de filière, dans l’espoir de maximiser les chances de réussite de leurs enfants.

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Document 7 : Une massification scolaire incontestable

Questions :
1. Lire les données entourées des différents graphiques ci-dessus (aller dans l’ordre
croissant de la numérotation des graphiques et faire des phrases complètes).
2. Utiliser les données du graphique 3 pour montrer les baccalauréats qui ont le plus
contribué à la hausse de la part des bacheliers entre 1980 et 2018.
3. Dans quel type de formation d’enseignement supérieur le nombre d’étudiants a-t-il le
plus fortement augmenté entre 1960 et 2017 ?

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