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Mathilde Tremblay

Être humain

340-102-MQ

Groupe 12

RÉSUMÉ CRITIQUE

« Les couilles sur la table »

Travail présenté à

Annie Lévesque

Département de philosophie

Collège Lionel-Groulx

Le 26 octobre 2023
Le féminisme est un sujet qui reste encore pertinent et nécessaire à aborder dans la

société actuelle. Nous avons encore du chemin à faire afin d’abolir ce que la construction

sociale sur la masculinité a créé et crée toujours dans les diverses sphères de nos vies.

Dans le sphère politique, même si le premier ministre du Canada en 2015 a implémenté la

constitution du premier cabinet paritaire, les deux tiers des députés restent toujours des

hommes. (1). Dans la sphère de travail, les femmes ne gagnent que 77% de ce que leurs

homologues masculins gagnent (1). Ceci ne représente pas la totalité des domaines et

choses, mais ce sont des inégalités qui existent toujours entre les hommes et les femmes.

C’est pourquoi, les problématiques soulevés par Victoire Tuaillon sont : l’absence d’une

société inclusive et les stéréotypes genrés en éducation. Afin de comprendre les enjeux, il

faut savoir que la construction sociale est le résultat des interactions humaines à travers le

temps, la masculinité est définie par rapport aux attentes que la société entourant

l’homme assigné ait pour lui et le féminisme est l’ensemble des mouvements sociales

pour accorder les mêmes opportunités, droits et conditions aux femmes en vue d’égaliser

son statut avec celui de l’homme. Les chapitres choisis ont été : privilège et violence, le

but de leur élection est de démontrer comment la société favorise un monde violent à

travers les bénéficies qu’ils accordent à une catégorie spécifique des personnes (les

hommes).

D’abord, le chapitre privilège explique comment une certaine catégorie des personnes

bénéficient des accommodements reliés à leur genre, tout en raison de la construction

sociale sur la masculinité. Comme lu dans le chapitre, les objets, institutions et les façons

de se comporter ont un genre et souvent c’est celui du masculin-neutre. Ce dernier est


aperçu comme normale et non nuisible pour les autres, cependant, « Construire un monde

d’hommes c’est aussi faire comme si les hommes et les femmes avaient des besoins

similaires. » (P. 71). Lors un de ses exemples dans la section « les privilèges de l’homme

au travail », Victoire Tuaillon démontre que même dans le secteur du travail il existe

toujours des inégalités liées au sexe, pourtant c’est un secteur où le professionnalisme et

l’amélioration constante des ressources devrait être des raisons pour avoir une promotion.

Pour trouver ces inégalités, il faut penser aux critères que les entreprises utilisent pour

augmentation salariale. Justement, « […] dans beaucoup d’entreprises, l’attente implicite

auprès des cadres est qu’ils démontrent une disponibilité temporelle presque totale, […]

soit capables de rester tard au bureau, […] qu’ils soient toujours disponibles à des

déplacements, voire des mutations » (p.89). Bref, le monde du travail serait donc

construit en faveur des hommes, hétérosexuels en couple qui leurs femmes doivent s’en

charger des tâches domestiques et des enfants, ceci laisse les mères monoparentales sans

les possibilités de pouvoir s’exercer à 100% dans son domaine.

Ensuite, lors de la lecture du chapitre sur l’exploitation qui est effet directe du privilège.

Victoire Tuaillon nous explique que même le travail domestique viendrait être une forme

d’exploitation inaperçue aux yeux de tous, on ne peut nier que « privilégies à la ville et au

travail, les hommes le sont aussi à la maison. » (P.117) En fait, pour l’exploitation se

transforme en violences il y a des arrières pensés qui ont été fortifiées par des croyances

collectives et peu questionnées, liées aux rôles que les femmes et les hommes (lors des

couples hétérosexuels) devraient avoir comment comportement. Dans le même ordre

d’idées, les jeunes enfants, les filles et les garçons depuis leurs premières instances
regardent et imitent des comportements liés aux exemple de ce qu’ils voient. En effet, «

on pense qu’il s’agit des gestes transmis de mères en filles. Sauf que ces taches ont même

une histoire politique : au milieu du XIX -ème siècle […] l’hygiène était devenue un

problème de santé publique. Le ministre de l’Éducation Jules Ferry […] installe un cours

d’éducation ménagère obligatoire pour tous. Garçons et filles apprenaient alors les règles

de l’hygiène et comment garder une maison ordonnée. Sauf que les garçons ont été vite

dispensés de cet enseignement ». (P. 121). Bref, le comportement des garçons et leur

domination sur les femmes vient d’un contexte historique qui a été soutenu par les

parents, mais surtout sur le système d’éducation de nos enfants.

Premier problème soulevé : l’absence d’une société inclusive. Ceci est un problème, car

une société qui est inclusive tient en considération les demandes et surtout les besoins de

ces citoyens en particulier des personnes les plus vulnérables ou marginalisées. Tout en

suscitant la pleine participation de chaque citoyenne dans les dimensions :

démographique, communautaire, culturelle, citoyenne, économique, linguistique et

identitaire (2) Nous ne sommes pas en société inclusive, car selon les données de Société

de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) 48,4% des titulaires de permis de conduire

en 2019 étaient des femmes (3) et pourtant, les voitures, la position des sièges, la position

de la ceinture de sécurité ne tient pas considération de notre morphologie. Dans

l’actualité, selon le Conseil Supérieur de l’éducation « Le Québec se veut une société

ouverte et accueillante pour les familles immigrantes, mais il doit aussi renforcer les liens

entre les différentes communautés culturelles et favoriser le dialogue interculturel. » (2).

La population immigrante est en croissance au Québec pour remplir les espaces de travail
vides que la population vieillissante entraine, pour qu’ils puissent s’intégrer, ils doivent

souvent apprendre les nouveaux systèmes, une nouvelle langue et culturelle. Les

nouvelles lois pour la protection du français empêchent certaines personnes en attente

d’une audition pour obtenir le statut de personne protégée. Le projet de loi 96 explique

que « après six mois au Québec, les immigrants n’auront plus accès à des services de

l’État dans leur langue maternelle et la communication avec leur médecin ou un

enseignant du système public ne se fera qu’en français. » (4). Pour comprendre l’injustice

et la discrimination que cela peut engendre entres les divers genres des personnes avec

diverses parcours scolaires et professionnelles au Québec, il faut tenir en compte que

seulement 20,0% des réfugiées et des personnes en situation semblable ont complétés 14

à 16 ans de scolarité continue (3). Ceci peut être traduit à avoir passé six années au

primaire, cinq ans au secondaire en plus de l’obtention d’un diplôme au baccalauréat, tout

cela avec la condition que ces personnes aient eu un parcours pensée normale. Ce sont

justement ce genre de lois qui ne prennent pas en considération les besoins de l’ensemble

de la population, mais juste celui d’une certaine partie. Une solution pour remédier ce

problème serait faire un sondage auprès de la population immigrante (la partie ciblée et

discriminée par la loi), trouver une moyenne de temps ou des ressources accessibles à eux

et à leur apprentissage, ce qui donnera un équilibre et satisfaction aux deux parties de

façon équitable.

Deuxième problème soulevé : les stéréotypes genrés en éducation. En effet, le système

éducatif peut influencer les comportements de nos enfants en fonction de leur genre. Les

stéréotypes de genre peuvent être renforcés par les enseignants, les manuels scolaires et

les politiques éducatives, mais ce ne sont pas les seules de manière d’inculquer à un
enfant qui commence à peine à prendre conscience du monde qui l’entoure, des gens

autour de lui, des objets, etc. Une autre façon d’inculquer et influencer les enfants c’est à

travers des comportements de parents envers leurs enfants. Par exemple, traiter les

garçons de « faible » parce qu’il pleure, mais consoler les filles pour la même action,

c’est une façon de lui intégrer le « chip » mental qu’il n’est pas fait pour sentir des

émotions, que de se faire ne le donnerait pas « la virilité » qu’un homme doit avoir. « Le

Constats des conseils du statut de la femme (CSF) constatait, en 1978, que le cursus

scolaire était différencié selon le sexe. La couture, la broderie, la cuisine et l’entretien

ménager étaient enseignés aux filles pendant que les garçons apprenaient la menuiserie,

l’électricité et la mécanique. La perpétuation des stéréotypes sexuels était ici très

évidente. » (5). Aussi, en 2010 la CSF « dans son étude Entre le rose et le bleu. […] Les

enseignantes et les enseignants passent plus de temps en interaction avec les filles lors de

la lecture, et plus avec les garçons en mathématiques. D’ailleurs, les garçons se font poser

plus souvent des questions sur des sujets de nature abstraite. En ce qui concerne la

gestion des comportements, les filles sont plus encouragées à être passives. […] Il en

ressort que les garçons terminent leurs études dotées d’habiletés à s’exprimer, à contester

et à construire, contrairement aux filles qui ont plutôt appris à se soumettre, à imiter et à

reproduire le cadre établi » (5). Bref, pour vaincre les stéréotypes et l’influence que ceux-

ci ont sur des enfants qui vont se guider à partir d’un modèle donné d’éducation, je crois

qu’il n’ y aura pas de meilleure méthode que de donner à chaque élevé les mêmes

traitements, former les enseignants et reste du personnelle éducatif sur l’importance de

n’apporter leur jugements externes à leur endroit de travail.


Pour conclure, lors de cette critique les problématiques soulevées par Victoire Tuaillon

dans les chapitres privilège et exploitation étaient sur l’absence d’une société inclusive et

les stéréotypes genrés en éducation. Un exemple clair et d’actualité est le conflit entre

l’organisme syndical Front Commun et le Gouvernement du Québec, pour résoudre le

conflit sur la question d’augmentation salariale, le gouvernement voulait bonifier les

travailleurs des nuits, de fin de semaine et ceux se trouvant en régions éloignes,

contrairement au Front Commun qui réclame un traitement équitable pour tous les ciblés.

Aussi, on peut voir que la lutte pour une société inclusive n’est pas encore finie, puisqu’il

y a encore du chemin à faire pour vaincre la domination masculine, qui malheureusement

peut se manifester par des traitements discriminatoires et raciales, ces traitements prends

diverses formes comme la discrimination à l’embauche, la violence policière, etc.


ANNEXES

I. Pourquoi le féminisme a encore toute sa place dans la société | Le Devoir

II. L’inclusion des familles immigrantes : pour une synergie accrue en éducation des adultes

(gouv.qc.ca)

III. Proportion de la population québécoise détenant un permis de conduire selon certaines

caractéristiques sociodémographiques, 2010 (quebec.ca)

IV. La réforme de la loi 101 jugée trop sévère pour les immigrants | Le Devoir

V. Les stéréotypes genrés en éducation : regards d’enseignantes | Nouveaux Cahiers du

socialisme

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