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INTRODUCTION :
Les 4 grands courants majeurs sont :
1) la pédagogie traditionnelle
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2) les « nouvelles pédagogies » ou pédagogies actives
3) les pédagogies libertaires ou institutionnelles
4) les pédagogies venues d’ailleurs.
Les courants pédagogiques ont tous une source philosophique et, tous, leurs limites,
comme on va le voir ci-après.
C'est en effet très compliqué de construire sur base de ces théories quand on en a
fait des dogmes. Il faut à tout prix éviter de dresser une statue à quelque pédagogue
que ce soit : sinon, on arrête le développement de la pédagogie en question, alors
que la société, elle, continue à évoluer !
Les méthodes pures ne fonctionnent pas !
Origine : Platon et Socrate: le savoir existe, et c'est une forme de conquête qu'on
s'approprie non soi-même, mais parce qu'on nous le diffuse. (Socrate est un
médiateur entre les dieux et les hommes qui nous diffuse un savoir sacralisé). Dans
ce modèle philosophique, l'élève est considéré à la base comme un ignorant qu'on
Quelles pédagogies pour mon enfant (et pour nos élèves) ?
Point pandémie :
pendant la pandémie, c'est l'enseignement traditionnel qui a repris la place, et c'est
assez logique, car c'est le moins angoissant, puisqu'il bouscule le moins la société.
=> + sécurisant.
L'hybridation par ex a été le creuset de la pédagogie traditionnelle :
• pour le meilleur (péda inversée : façon de remodeler la péda traditionnelle pour la
rendre compatible avec les écrans)
• et pour le pire (lorsqu'on a fait sur les écrans la même chose que ce qu'on faisait
en classe, par ex. transmettre des contenus à 50% de nos élv en classe, et à
50% de nos élv à la maison, en même temps - ce qui n'est pas une critique : nous 3
avons été contraints à une évolution brutale et sans accompagnement alors que
la majorité d'entre nous n'étions pas prêts).
Remq. 4 : la péda inversée: c'est le fait de faire voir une capsule vidéo
à l'élv chez lui et d'échanger ensuite en classe sur le sujet. C’est
intéressant car on peut renvoyer l'élv qui n'a tjs pas compris vers la
capsule, ou pratiquer du tutorat (et le motiver!!!! Sinon pas d'intérêt pour
l'élv tuteur)
Les péda traditionnelles ont donc évolué depuis JB de La Salle, sur le plan des
méthodologies : péda de maitrise, par objectifs et différenciées (qu'on pense parfois
à tort actives : elles sont juste une évolution de la péda. lasallienne).
Remq. 7 : attention aux mots que l’on pose sur les évaluations :
évitons « bilan », « examen », … qui sont générateurs de stress,
d’angoisse. Appelons juste cela des évaluations.
Les évaluations sont importantes, donc, MAIS les enfants sont piégés par la pression
que l'on met pour qu'ils donnent vite des réponses.
=> Il faut leur donner le temps de réfléchir ET leur permettre d'analyser leurs
erreurs : 2 principes à appliquer pour réussir malgré les erreurs :
• TENACITE : capacité à continuer en dépit des échecs.
• STATUT DE L'ERREUR: se donner les moyens d'analyser ce qui s'est passé,
expliquer pourquoi ils sont arrivés à ce résultat, comment ils s'y sont pris.
Origine : Aristote. Qui a la même conception des savoirs, sacrés. Mais sur le moyen
de les acquérir, la différence est fondamentale: le monde sensibles est susceptible
d'être exploré pour acquérir les connaissances. Le savoir peut se construire pour
arriver à une connaissance.
Evolution : John Locke, Rousseau (L'Emile: socle mais pas bible!!! Notamment
concernant l'éducation des filles : Rousseau voulait en faire les esclaves des
Quelles pédagogies pour mon enfant (et pour nos élèves) ?
garçons, et n’était absolument pas représentatif de son époque : il choquait déjà ses
contemporains avec ce genre d’idées).
Ce que Rousseau apporte bcp, c'est ds l'idée du laisser croitre. (Attention il y a eu
des dérives...)
Les modèles pédagogiques sont nocifs quand ils sont utilisés de manière radicale et
excessive. (Ex. : toutes les écoles créées par Pestalozzi ont été fermées. Il a
également rendu son fils complètement fou en voulant concrétiser le modèle de
Rousseau. Son fils à 13 ans ne savait pas lire).
Dans l’évolution des pédagogies actives, il faut citer Montessori, certes, mais en la
remettant en perspective : il ne faut pas oublier qu’elle est une théoricienne
essentiellement : c'est une doctoresse qui n'a jamais voulu enseigner.
Certes, Montessori a un apport incontestable à la pédagogie (notamment le mobilier
mis à hauteur d'enfant) ! Mais on a tendance à occulter les apports d'autres
pédagogues, qui eux ont éprouvé leurs théories par la pratique de leurs classes.
Il faut se méfier des pédagogues qui présentent des méthodes : ce sont des façons
de dire que tout ce qui s'écarte de la méthode est une sortie de piste. (Les jouets
Montessori par ex ne sont pas faits pour stimuler la créativité : il y a un mode
d'emploi très contraignant et lorsque l'enfant ne fait pas spontanément ce qui est
attendu de lui ou lorsqu'il ne se normalise pas, "c'est que le souffle divin ne souffle
pas sur lui". Et il faut le normaliser par le travail. dixit Montessori elle-même.
Montessori n'est donc pas révolutionnaire: elle ne conteste pas le modèle social mais
l'intègre plutôt par des techniques ou des méthodes un peu différentes).
Freinet va prendre à peu près le même cheminement : tout communiste qu'il est, il
n'est pas révolutionnaire dans son approche de la pédagogie.
Donc, les pédagogies actives sont des mouvements qui ne sont pas plus
révolutionnaires que la pédagogie traditionnelle, socialement parlant. Ce sont des
mouvements qui sont là pour bousculer la pédagogie traditionnelle dans ses
techniques et ses méthodes.
MAIS il faut croiser les apports des uns et des autres ne pas se limiter à l'un ou à
l'autre ET lire ces pédagogues dans leurs textes (ouvrages... qui citent souvent leurs
réussites, ET correspondance... qui évoque souvent leurs échecs, aussi).
B. Humbeeck incite aussi à lire les pédagogues actuels qui se tournent vers les
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pédagogies actives, parce que ce mouvement évolue et ne ressemble évidemment
plus à ce qu'on a connu au moment de son émergence, dans les années
1950. Actuellement : par ex. Olivier Houdé.
Des gens comme Ferrière, Cousinet, Decroly, Steiner... sont à explorer également
quand on parle de pédagogies actives : ne pas se cantonner à Montessori.
Ex. classe dehors (> Freinet, Decroly, Cousinet) = façon dont un groupe d'enfants se
reconnaissent comme des élèves autour de qqn auquel ils donnent le statut de leur
enseigner qqch. Ce n’est pas pcq un parent s’entoure d’enfants et va se balader en
forêt avec eux qu’il s’agit d’une classe.
Les meilleures écoles sont celles qui se disent à pédagogieS activeS, multivariées,
qui pêchent dans différents mouvements pédagogiques et sont allées explorer un
peu tous ces courants.
Point pandémie :
Pendant la pandémie on a très peu abordé la pédagogie active, sous couvert du fait
que les écrans ne s'y prêtaient pas : faux dit B. Humbeeck, on peut rendre les gens
actifs par écran interposé.
3) Pédagogies libertaires :
contestent le modèle social dominant, ne pas confondre avec les pédagogies
actives! Il faut l'appliquer en sachant qu'on met l'enfant dans une mouvance de
contestation. Permet de développer la distance critique de l'enfant, la remise en
question des savoirs. Donc gagne à être perçue comme complémentaire des autres
courants, mias pas à les remplacer.
Point pandémie :
C’est un courant qui aurait gagné à être encore plus entendu durant cette période de
pandémie. Là on est ds une péda qui bouscule, qui amène à se poser des questions
et à changer radicalement la forme de l'école.
Quelles pédagogies pour mon enfant (et pour nos élèves) ?
Origine : Diogène : philosophe cynique, passe son temps à critiquer le savoir mis en
scène par les autres philosophes. Remise en cause du pouvoir
Discuter ensemble de ce qui est présenté comme une réalité par l'enseignant amène
à développer l'esprit critique (habilité qui se développe très tôt, dès la maternelle).
Il y a eu bcp de voies sans issue (libres enfants de Summerhill par ex.) mais ces
tentatives ont mené à des écoles fondamentalement différentes pour les enfants qui
ne trouvent pas leur place dans l'enseignement traditionnel, y compris dans ses
manifestations actives. Parfois ces mouvements ne durent pas très longtemps mais
ils gagnent à être analysés pour comprendre cmt ils se mettent en place.
Tolstoï est un pédagogue à la base de la pédagogie libertaire lorsqu'il voulait que les
paysans russes soient en mesure de contester le pouvoir pcq ils étaient
suffisamment lucides. Paulo Freire également. Le fait d’avoir des connaissances
(savoir lire, écrire, …) induit une lucidité qui permet de s'opposer à un savoir qu'on
nous annonce devoir recevoir de manière passive.
Des règles, ça ne s'applique pas, ça s'adapte pour se les rendre vivables. Idem pour
les circulaires : elles peuvent être aménagées pour rendre les choses vivables. On
peut créer des espaces de concertation où on demande aux élèves comment on
peut aménager ces règles pour se rendre la situation vivable. Ce sont les conditions
de l'audace prudente telle que définie par Aristote. Lorsque les personnes sont
concertées dans la mise en place de règles, l'adhésion se fait plus durablement et
plus en profondeur.
Quelles pédagogies pour mon enfant (et pour nos élèves) ?
Oury pense que l'homme est à la base un "animal social" pcq il a le langage et les
institutions pour s'exprimer et mettre en place les conditions du vivre ensemble.
Principe fondamental d'une pédagogie libertaire, institutionnelle: elle met en place les
cdt du vivre ensemble et le réalise à partir de la construction qu'en font les élèves.
On met en place des manières de faire qui permettent de contester la société sans
renier les ppes démocratiques. Forme péda terriblement utile pour développer la
conscience sociale des autres, les mécanismes qui fondent le vivre ensemble, ...
Remq. 10 : une opinion vaut si elle fixe 3 limites : elle ne peut pas être
injurieuse, elle ne peut pas être discriminatoire, et ne peut pas avoir
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pour seule fonction de faire rire. A partir de là, toutes les opinions se
valent.
La méditation intègre de plus en plus les écoles et c'est très intéressant. Mais il y a
toute une préparation qu'on gagne à concevoir en observant cmt les pédagogies
asiatiques se constituent.
Pr rentrer en méditation, il faut accepter que qqn joue le rôle du mentor. On peut
passer par les pratiques des grands frères, càd des intermédiaires qui ont un
ancrage plus net et une figure charismatique qui leur permet de jouer ce rôle de
mentor.
Ce qui permet de bien comprendre cmt fonctionnent les péda asiatiques, c'est le
judo: de base, c'est une pratique pédagogique initiée par Kano, qui suppose un
respect absolu du mentor, de l'endroit où on pratique, de son partenaire avec qui on
participe à une chorégraphie (la chute est tt aussi positive que ce qui la provoque).
Le seul adversaire c'est soi-même et ce qui importe, c'est la réalisation du parcours
que l'on réalise, soi.
=> idée des ceintures qui suppose que tt le monde est en progression, et qui
respecte le rythme de chacun, puisque c'est le judoka qui décide lui-même quand il
se sent prêt à passer de ceinture (il se lance un défi) (Oury réintroduit d'ailleurs cette
idée ds l'école avec les ceintures de compétences MAIS il faut qu'elles soient bien
expliquées pr ne pas stigmatiser l'élv.). Et surtout, quand on passe ce défi, on ne ns
retirera jamais notre ceinture. Ca permet d'avancer ds le dispositif suivant un
Quelles pédagogies pour mon enfant (et pour nos élèves) ?
parcours qui, une fois les compétences acquises, donne accès à une ceinture, puis
une autre, etc.
Avantages:
1° la progr. repose sur des acquis qu'on ne nous reprendra jamais
2° les elv peuvent identifier par des signaux extérieurs, ceux qui ont déjà une
compétence et pourront les initier pour l'acquérir à leur tour (// enseignement mutuel)
Bien sûr, Kano n'a jamais imaginé qu'un jour on ferait du judo un sport comme les
autres, avec des médailles, des distinctions entre les uns et les autres. C'est
l’occidentalisation du judo qui a voulu cela. A l’origine, c’est une pédagogie.
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Point pandémie :
Qu'on évite aussi le désordre sémantique en ne parlant pas d'examens, etc, mais en
appelant tout "évaluation". Elles sont nécessaires, pas pour mettre les élv en
situation d'échec, mais pour voir où en sont les élv.
Elles ont 2 objectifs : elles permettent d'évaluer
• les décrochages effectifs : où en est tte la classe par rapport au programme ?
• et d'évaluer le décrochage subjectif : où en est tel élv par rapport à la classe ? Ca
permet de dire tu connais ça, ça on va donner des ex, et ça tu comprends pas on
va se donner les moyens de te le réexpliquer. (voir plus haut)
Un enfant qui réussit n'est pas celui qui réalise le parcours de manière rapide sans
jamais prendre le temps de consolider ses acquis (le "redoublement").
L'enfant en échec, c'est celui qui perd son plaisir d'apprendre et son envie de
découvrir.
Celui qui réussit, c'est celui qui, en dépit des pièges que lui tend la famille et l'école,
(pression de la performance par ex) continue à se trouver "digne de découvrir le
monde" (dédicace d'A. Camus à son enseignant en ayant reçu son Prix Nobel).
plus digne de découvrir le monde, que l'école devient pour lui un lieu de stress
pcq il n’y est pas en mesure de donner les réponses, etc.
CONCLUSION :
la pensée pédagogique gagne à être ouverte, pcq c'est ce qui permet de s'adapter à
chaque enfant, à leur développement, en prévoyant des moments pédagogiques
variés.
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