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192 Procédés de calcul et exemples de la transformation est représentée par le rendement np du diffuseur : (10.17) Np dépend avant tout de l’angle d’ouverture, du nombre de Reynolds et du type de couche-limite de I’écoulement 4 entrée du diffuseur. Avec un angle ouverture 2 B < 20° et un rapport de surfaces S/S, < de 2 a 3, le rende- ment se situe entre 0,8 et 0,9. Il résulte du diagramme de Gibson (*) (Fig. 10.16) que 7 diminue rapidement lorsque l'angle d’ouverture augmente et ceci dautant plus que le rapport des surfaces est grand. Lorsque 2 8 dépasse 60°, le diffuseur n’apporte qu’une faible amélioration par rapport a I’élargissement brusque (2 8 = 180°) et il faut de grands rapports de surfaces pour obtenir un gain sensible 49 _ Section crcuare I xX = section rectanguiahe alW : m a 5 \ | Rapport des surfaces S,S, Sas 225, + § 3 cia [+ g ga ] é a ~ . o 40° oo 60° 100° 120° 40° 160° 0" Angle d ouverture 2 i) —= Fig. 10.16, Rendements des diffuseurs. D’un autre edté, les pertes pour l’élargissement brusque avec de faibles rapports de surfaces sont relativement réduites. Ainsi par exemple : pour S,/S, = 1,25, le rendement du diffuseur np > 0,9 pour S,/S = 1.5, le rendement du diffuseur np > 0,8. L’élargissement de section continu est ici A peine plus avantageux. () Gibson, A. H., On the Resistance to Flow of Water through Pipes or Passages having Divergent Boundaries. Edinburgh : Trans. Roy. Soc., vol. 48 (1911-13), Problémes d’écoulement 193 Pour $,/S, élevé, les diffuseurs courts sont favorables ("). Ce sont des combinaisons d’élargissement brusque et d’élargissement continu (voir Fig. 10.17). Ces diffuseurs se caractérisent par le fait qu’ils garantissent, avec un appareil de courte longueur, un gain de pression statique relativement important, Ss, —+— Fig. 10.17. Diffueur court. oo Coefficient ¢ du diffuseur. Pour le calcul des pertes de charge cans les réseaux de tuyauteries, le coefficient ¢ est plus indiqué que le rendement np de ls conversion de pression, utilisé habituellement en aéraulique. La relation entre tly et ¢ est donnée par les formules = 5 (10.18) (5 et - wt So = Appi P (19.19) oft App est la perte de pression dans le diffuseur. Apris transformation on obtient So = [1 — Gvs/w2)?] ( ~ np) (10.20) ou > = [1 — (S,/S2)7] (1 = np). (10.20 a) En posant pour simplifier 1 = 0,85, on obtient avec des rapports de sur- faces S,/S, > 0,4 et des angles d'ouverture 26 < 20° les coefficimts de résistance indiqués dans le tableau 10.07 ci-aprés. Tableau 10.07. Coefficients approximatifs de résistance des diffuieurs ayant un petit angle d’ouverture. SiS, 04 06 08 o> 0,13 0,1 0,05 () Voir a ce sujet : Eek, B., note de bas de la page 175. 194 Procédés de calcul et v semples ‘Types particuliers de difluseurs. Par opposition 4 l’écoulement accéléré, le profil des vitesses, par suite du freinage dans le diffuseur, n’est pas uniforme : écoulement posséde une plus grande vitesse au centre, alors que les filets latéraux sont plus fortement retardés, de telle sorte qu'il peut parfois se pro- duire un décollement avec courant de retour. Les vitesses 4 Textrémité du diffuseur sont alors en partic plus élevées qu’elles ne devraient selon le rapport des surfaces S,/Sp. Pour réduire ces vitesses et les pertes par décollement qui en résultent, on utilise les procédés saivants : a) Grille A Vextrémit: du diffuseur, augmentant la pression statique au centre de l'écoulement (voir Fig. 10.18) Fig. 10.18, Profil des stesses Fig. 10.19, Diffuseur Fig. 10.20. Diffuseur dans un diffuseur ayant wre grille avec aubages circulaires. radial son extrémité. b) Diffuseur avec subages circulaires (voir Fig. 10.19). Ici le jet s'élargit en partie seulement :uand il sort de la gaine. ©) Diffuseur radi (voir Fig. 10.20), Il s'agit d'un diffuseur comportant la sortie une plaqte sir laquelle le jet vient buter. Selon Rutsch (") on. obt ent pour mp, avec bd ~ 0,15, un maximum qui se situe entre 0,7 et 0,8 stlon le rapport des diamatres D/d. 2, Résistances part iulii res pour les changements de direction de ’écoule- ment (coudes) Par rapport & l'écoulsm. nt rectiligne il se produit dans les coudes une plus grande perte de charge pur suite du changement de direction. L’importance de ce supplément est |2 suivant : " Ap, = bua? €) Rutschi, ©., Versucitz an Radialdiffusoren. Tech. Ber., vol. 5 (1944), p. 129. 196 Procédés de calcul et exemples Selon Richter (*) il se situe entre r/d compris entre 2,5 et 3,0. Si les pertes de charge totales du coude s'expriment par son coefficient ,, on doit les évaluer conformément a la figure 10.22 pour la longueur / du parcours correspondant t= L,+L,-2r Si on évalue le parcours jusqu’au point d'intersection avec axe du tube, on obtient comme pertes de charge de la résistance particuliére : Ap’ = (« — 0,43 3) a Un élément est déduit de la perte par changement de direction, car la lon- gueur ainsi adoptée pour la trajectoire est plus grande que la trajectoire effective, Pour un coude de courbure quelconque 5 () (10.22) bs = Coo(5/90)°'* On trouvera la valeur de {5 sur la planche AS. Pour les coudes & angle droit on peut établir une formule analogue, avec : Ss = $9(6/90)? Pour des coudes consécutifs, selon des études récentes effectuées a l'Institut Hermann-Rietschel pour le chauffage et la ventilation (°), on n’obtient au maximum que la somme des pertes particuliéres. Si la distance entre les coudes assemblés sous forme d’S, d’U ou de courbes quelconques, est inférieure 4 10d, la résistance totale est inférieure a la somme des valeurs particuliéres. Pour un $ par exemple, la perte de charge est minimale pour z = 3d; elle s‘éléve seulement a 60 % environ des pertes de deux coudes isolés. 3. Bifurcation de tuyauteries Les bifurcations dans les réseaux de tuyauteries sont des endroits oi les écoulements de fluides se rassemblent ou se divisent. Lorsqu'il y a division d'un flux principal en deux ou plusieurs courants partiels on parle de division du flux, lorsqu'il y a jonction de courants partiels on parle de jonction de flux. Le cas pratique le plus important est la bifurcation sous forme d’une tuyau- () Voir note de bas de la page 175. (@) Manuel de ventilation. Paris, Gauthier-Villars, 1951 (©) Lee, C. ., Strmungswiderstiinde in 90°-Rohrkriimmern. Berlin, 1968. — Techn. Univ. Berlin, Dr.-Ing.-Dissertation. Voir aussi Gesundh.-Ing. vol. 89 (1968), pp. 341- M4 et pp. 367-376, vol. 90 (1969), pp. 26-27. Problémes d’écoulement 197 terie droite oft arrive une autre tuyauterie ou d’o part une autre tuyauterie. Nous limiterons & ce cas les considérations qui vont suivre. Les doubles Séparts, que l'on rencontre fréquemment en chauffage, sont traités en IB4 dans le onzigme chapitre. Compte tenu de la répartition de la pression dans le réseau, les bifurcations Teprésentent des résistances particuliéres, et leurs pertes de charges peuvent encore étre caractérisées par le coefficient de résistance £ Conformément a la définition : ol wv est la vitesse moyenne dans une section représentative. Ap, est la perte de charge, qui est différente pour la dérivation et pour la conduite principale. En conséquence, on définit deux valeurs { différentes, caractérisées par les indives a (dérivation) et d (conduite principale) (voir Fig. 10.23), ws.v Mu Su Vy Wi SiMe ow 8.0 a %S uN" 6) 3 a Fig. 10.23, Caractéristiques des bifurcations de tuyauteries, 4) Division du Muy: 6) Jonetion de flux. Ii est habituel dans la technique des écoulements, de baser la valeur { sur la vitesse dans le flux total, soit w selon la figure 10.23, En chauflage et clima- tisation, on rassemble, pour le calcul du réseau, les valeurs { des points parti- culiers de méme diamétre et de méme débit en une valeur globale E ¢, de telle sorte qu'il est plus indiqué de donner la valeur ¢ des dérivations en fonction de la vitesse dans les flux partiels. La conversion des valeurs { appliquées diverses sections s'obtient ainsi : Sov}wt? Par perte de charge d'un T on entend la différence de pression statique un peu avant et suffisamment loin derriére le T, augmentée de la conversion de pression dynamique, diminuée de la perte par frottement dans la tuyauterie, Pour une bifurcation, ¢ par définition, A titre de pur coefficient de forme, dépend seulement de la géométrie, mais pas du type d’écoulement et du genre de fluide. Pour déterminer les coefficients de résistance, faut essentiellement se 198 Procédés de calcul et exemples rapporter aux résultats expérimentaux. Brabbée (') a réalisé les premiers essais en 1913, De nombreuses recherches expérimentales ont été entreprises dans les années vingt 4 l'Institut hydraulique de Etablissement d’Enseigne- ment Supérieur Technique de Munich, en particulier par Vogel (), Peter- mann (°) et Kinne (*). Ultérieurement le probléme des bifurcations de tuyau- teries fut plus largement étudié avec des procédés a Ia fois théoriques et empi- riques por des auteurs russes, en particulier par Levin (°), Taliev (*) et Kame- new (7), La coincidence avec les résultats des mesures de Munich se révéla suffisamment bonne. a) Division de flux (Fig. 10.24) Les pertes de charges dans les divisions de flux consistent surtout en pertes par choc. Dans la dérivation celles-ci sont dues au changement de direction, dans la conduite principale, au ralentissement causé par la diminution du debit. Fig. 10.24, Désignation des vitesses dans les divisions de Mus () Brabbée. K., Reibungswiderstinde in Warmwasserheizungen. Mitt, d. Pri fanstalt f. Heizung u. Liftung d. TH Berlin, cahier 5 (1913). C) Vogel, G., Untersuchungen iiber den Verlust in techtwinkeligen Robrverz- weigungen. Mitt. d. Hydraulischen Instituts der TH Mitachen, cahier 2 (1928). ©) Petermann, F., Der Verlust in schiefwinkeligen Rolrverzweigungen, Mitt. d Hydraulischen Instituts der TH Miinchen, cahier 3 (1929). (*) Kinne, E., Beitrage zur Kenntnis der hydraulischen Verluste in Abzweigstiicken. Mitt. d. Hydraulischen Instituts det TH Miinchen, cahier 4 (1931). (°) Levin, . R., Analytische Bestimmung der Druckverluste in T-Formstiicken des ansaugenden Liiftungsnetzes. Otoplenije i. Ventilacija, vol. 7 (1935) et vol. 10-11 (1940). — Stromverzweigungen in Rohrleitungen. Trudi L7/ im S. R. Kirow, vol. 2-3 (1948), — Neue Methode der theoretischen Bestimmung des hydraulischen Wider- standes bei der Stromverzweigung in Rohrleitungen. Trudi LTI im S. R. Kirow, vol. 8 (1958). (©) Taliev, V..N., Aerodynamik der Liiftung, 3° édit. Moscou : Crocizdat 1963. — Taliev, V. N., et Tatarcik, G. T., Widerstand von rechtwinkeligen T-Stiicken, Voprosi oioplenija i ventilacifi.. Gosstrojizdat, 1951 C) Kamenew, P., Heizung und Liiftung, tome 2. Moscou, 1964. Problémes d’écoulement 199 Pour la conduit principale, on Vestime ainsi yw? Apy = ki au p avec k = 0,35 selon Gilman (') ou & = 0,40 selon Levin (2), Pour & = I Ia perte par choc de Carnot-Borda représenterait lélargisse- ment brusque. Rapporté a la pression dynamique, on obtient comme valeur { dans la conduite principale wa fa = Apel p = k[(wiwg) — 1 (10.23) Dans le cas particulier w = w, (c‘est-a-dire avec un diamétre de tuyauterie principale constamment croissant et un débit nul dans la dérivation), on obtient ¢, = 0, Avec un changement de direction sans pertes on obtiendrait dans la déri- vation une variation de pression par rapport au flux principal Ap = (w? — w2) p/2. De la difference d’impulsion dans le courant dé on résulte la pression : é avant et aprés la dévia- Ap’ = w,(w cos a — ,) p. (10.24) D’oii Ia perte dans la deviation Ap, = Ap — Ap’ soit Ap, = (w? + w2 — 2, w cos at) (10.25) Levin (*) donne comme perte de charge effective dans un T : Ap, = Aw? + w2 — 2w, cosa) pi2 ; (10.26) pour w/w > 08, A’ = 0,9; sinon A’ = 1,0, () Gilman, S. F., Pressure losses of divided-flow fittings. ASHE-Transactions, vol. 61 (1955), pp. 281-296. @) Voir note (), bas de la page 198, 200 Procédés de calcul et exemples En divisant par la pression dynamique de la derivation, on obtient : Sa = Apt p = A'TL + Qwpr,)? = 20e/w,) cos 2]. (10.27) Cette formule n’est valable que si a < 90° et d,/d < 2/3. Pour un T & 90° avec d,/d = 1,0 on obtient selon les résultats de Levin la formule empirique suivante 2 ba = Apt p = A'TL + 0,340)". (10.27 a) Une diminution de 'angle a de déviation réduit en général beaucoup le coefficient de résistance. Pour a = 0 et w = w, on aurait {, = 0. Ce cas parti- culier peut se produire dans les gaines de section rectangulaire (voir Fig, 10.25). Si le rayon de courbure du coude prévu a la dérivation se trouve suffisamment grand, il n'y a aucune perte par choc, mais seulement par changement de direction (voir écoulement dans les coudes), Les pertes de charges sont minimales pour des rapports de vitesses bien définis, Les rapports optimaux (w,/W)ope ainsi que les coefficients { figurent dans le tableau 10.08 pour quelques’ angles « de deviation, Tableau 10.08. Rapports optimaux de vitesses et coefficients ¢, pour séparation de flux. a Ise 302 45° 602909 v4) ®)ope 11 09 08 0,6 0,5 Fig. 10.25. Dérivation oe Ose 10,3 0,8 ale) ce 4.0) en forme dare. Avec des réalisations favorables au point de vue écoulement, on obtient le rapport optimal de surface entre la dérivation et la conduite principale pour des proportions données des débits-volumes. Ceci s'écrit : (Sop = HIP) Qh dope (10.28) b) Jonetion de flux (Fig. 10.26) Lors des jonetions de flux, le flux ayant la plus grande vitesse céde une partie de son énergie cinétique au flux de vitesse plus faible. L’échange de quantités de mouvement s’effectue dans une zone de mélange, a l'extrém té de laquelle s‘élablit un nouveau profil de vitesse. Une partie des forces du flux secondaire, & savoir les composantes perpendiculaires 4 l'axe principal, sont détruites par Ie flux confluent. Pour un T & 90° c'est la totalité de limpulsion qui est détruite, Problémes d’écoulement 201 Fig. 10.26. Désignation des vitesses pour une jonction de flux. Les pertes de charge totales sont la somme des pertes partielles = 1, Pertes par choe, dues au changement de direction ; 2. Pertes par mélange : 3. Pertes par frottement contre les parois, plus élevées que les pertes habi- tuelles par frottement par suite de la forte turbulence. Les caractéristiques du fluide avant et aprés la jonction sont selon Bernoulli du c6té dérivation : 2 y2 " Ap, = (P, — P) + ~>— (10.29) (ol on ne tient pas compte du frottement sur les parois). On détermine la différence de pression statique a partir de l'ensemble des variations d’impulsion. C'est la différence de l'impulsion aprés le mélange et de la somme des impulsions des flux partiels (p, > p) S = thw — (thy wy + mh, w, cos a) (10.30) Si l'on représente la masse du flux : th = wSp, en divisant par la section transversale S du flux total, on obtient : I p. (10.31) En substituant dans la formule de la variation globale de pression we + we S, S, a0, = [25 - (Wt G+ wh Goose ye (10.32) Fn tenant compte des pertes additionnelles dues la réunion des flux, Taliev et Levin (') ont encore introduit un facteur A de multiplication et un terme supplémentaire K. On obtient alors pour les pertes de charge dans la dérivation (p, — P= 2 + wt S, S, a “iy - a Scone] +K (10, 33) () Voir notes (*) et (°), bas de ki page 198, 202 Procédés de calcul et exemples Pour S = S,, k = 0. On obtient ainsi le coefficient de résistance ¢, s'appli- quant @ la vitesse dans la dérivation : 2 c= apt p=A[L + (w/w,)? 20 4lw,)?—2S,/S) cos x]. (10.34) La constante A fizure sur le tableau 10.09, Tableau 10.09. Coefficient A pour le caleul de 6, dans le cas de réunion de flux. 02 0,6 1,0 0-60° 1,0 90° 10 0,7 06 On obtient de la méme maniere une formule pour les coefficients [ de la conduite principale. Cette formule est la suivante : 2 wi fa = Apaist = (vlwg)? ~ [1 +264)? (S4fS) eos 2]. (10-35) Le coefficient 4 ne figure pas ici, car il est égal a 1 ‘Comme pour les divisions de flux, les coefficients,f dépendent pour les réunions de flux de 'angle de déviation a. Mais ici on constate également une influence importante du rapport des surfaces. Le fait que pour « < 90°, Ie courant partiel le plus lent soit accéléré par pport de l'énergie cinétique du plus énergique, conduit alors A des valeurs ¢ Sgatives. On admet généralement que les pertes de charges sont les plus faibles, lorsque le rapport des surfaces S,/S est le plus grand possible. Avec des T 4.902, on doit avoir S, = S pour V/V > 0,4. Selon des recherches de Vogel et Petermann (') (pour des divisions et des fasions de flux), l'emploi de piéces intermédiaires coniques entre dérivation at conduite principale se révéle favorable (voir Fig. 13.14). Du point de vue technique des écoulements, son effet repose sur Ie fait qu’il diminue la diffé- rence de vitesses entre les courants partiels et par suite les pertes par choc st par mélange. L’angle d’ouverture le plus favorable pour les piéces intermé- () Voir notes (?) et (°), bas de la page 198. Problémes d’écoulement 203 Jiaires voniques serait d’environ 13° Avec les séparations de flux, on peut en vutre obtenir une diminution sensible des coefficients ¢ en arrondissant les surfaces entre conduite Principale et dérivation. Ceci n'est valable il est vrai que pour les faibles rapports de surfaces (S,/S < 0,5). 11 suffit pour arrondir d'un angle de r = d,/10 Ill. PHENOMENES. D'ECOULEMENT DANS LES VENTILATIONS PAR JETS Lorsque de lair péndtre par des orifices individuels a forte vitesse dans un local assez grand. il se produit aux surfaces limites du jet incident un échange | Fie 10.28. Repeésentaton sche. ||| | | Jue de la disiibution de la vi oe oe ea Tyg —— A peut également, a la maniére de la figure 10.29, représenter la distri- ution de la vitesse sans dimensions. Sur cette figure on a porté en ordonnée =’ pport de la vitesse longitudinale au point d'observation a la vitesse cen. ‘8 cofrespondante, et en abscisse la distance relative du point d’observation “axe du jets ce faisant, on a introduit comme base de référence de la dis. sn un rayon ro,s pour lequel la vitesse du jet est chaque fois la demi-valeur & sa vitesse centrale, La courbe de la figure 10.29 peut étre exprimée pat la ormule suivante : (riro,s)? = 3,3 Ig (ww) . (10.36) + unrés des mesures américaines, tous les points avec ro,s sont situés sur - cone dont angle au sommet est égal au demi-angle d’épanouissement du . On a done fos = NUE5,5° 2 OX. 206 Procédés de calcul et exemples 2, Le jet plan (isotherme) En matigre de ventilation on emploie dans beaucoup de cas des bouches air de forme rectangulzire. Le cas limite peut étre représenté par des fentes étroites qui créent un jet d’air presque plan. L’air du local n’afflue d’abord que par deux cétés. Sous linfluence du frottement sur la paroi aux extrémités de la fente, la forme du jet se modifie déja & trés courte distance de la bouche pour finalement passer toujours plus nettement & une forme circulaire, au fur et A mesure que la distance a la section de sortie s‘accroit. L’allure de la vitesse centrale est sernblable A celle du jet symétrique par rapport a l'axe ; cependant la zone transizoire 2 joue un plus grand réle. La figure 10.30 repré- sente la vitesse centrale le long du parcours de écoulement dans le cas de deux bouches rectangulaires aux rapports des c6tés différents. Selon la figure Ja zone 2 augmente avec le rapport croissant des cétés de la section de sortie. Crest dans cette zone ce s'effectue, en fait, le passage de la section de jet presque elliptique a a section suivante circulaire. L’angle d’épanouissement du jet est a peu prés le méme que pour le jet symétrique par rapport aux axes ; cependant les résultats d’essais sont peu concordants. Fig. 10.30, Allure de ta vitesse au centre de bouches d’entrée rectangulaires étroites Arbjh= 41; Brbjh= 12. 3. Influence de surfaces de limitation latérales Lorsque la bouche d’entrée d’air est située prés d'une paroi latérale ou immédiatement sous un plafond, l'air du local ne peut plus affluer de ce c6té sans obstacle. Il se crée une dépression qui a pour conséquence une déviation du jet vers la paroi ou le plafond (voir Fig. 10.31). Dans le cas limite — Jes orifices de sortie d’air touchent directement l’aréte de jonction de deux sur- Problémes d’écoulement 207 lees KOT Fig. 10.31. Deviation du jet Fig. 10.32. Epanouissement du jet et distribu- ar une paroi voisine. tion de la vitesse en cas d'un écoulement le long d'une paroi. 1 de la moitié de langle du Jet libre (voir Fig. 10.32), Cependant, d'aprés | Sires effeetuées, la vitesse centrale w, diminue moins que eelle du jet e. . Jets non isothermes Lorsque la température du jet est différente de celle de air du local, la loi simple de mélange du jet isotherme n’est plus valable. Comme les tempéra- ‘on du jet sont différentes (Fig. 10,33), \ Ia direction du soufflage est horizontale, le jet change également de » Liallure de la trajectoire du jet dépend avant tout de la vitesse de. “et de la difference de densité entre lair souffé et lair du local. La {34 montre schématiquement ’épanouissement du jet lorsqu’on Ae horizontalement un jet d’air plus froid, ’s forces de gravité mises en plus en jeu par les différences de densité cat se définir par Je «nombre de Froude» (Fr). Ce nombre donne le ort des forces d'inertie aux forces de gravité nombre de Froude: Fr 1 zB = S 2 A 0/80, Y{a——— in 1.33. Distribution de la vi Fig. 10.34. Trajectoire d'un jet “Se. de la température dans un jet air froid soutté horizontalement. SEMEL C6 Ras, Tad de chautoge te elmetiaion, Tome 2 ® 208 Procédés de c; ieul et exemples w, Let @ représentent les valeurs, caractéristiques du: phénoméne, de la vitesse de lair, de la longueur et de la différence de température entre I’air soufflé et l'air du local. Le plus souvent, les valeurs initiales dans la section d’entrée de air servent de base et I’on pose donc w= Wo, dy, 0 = 80. Plus le nombre de Froude est élevé (vitesse élevée, petite différence de température), plus les conditions de I'écoulement se rapprochent de celles du jet isotherme. On doit donc, lorsqu’on souffle de Pair froid, tendre vers des nombres de Froude élevés. L’infiéchissement du jet vers le bas est alors faible; la naissance de courants d'air par suite d'un mélange insuffisant de air souffié et de Pair du local avant que la zone d’occupation ne soit atteinte peut étre évitée. Linke (‘) a constaté au cours de mesures sur un modéle dont le rapport de Ia lonueur 4 la hauteur L/H = 3, que lors du soufflage au ras du plafond dun jet plan froid dans un local chaud, aucune différence sensible avec I’écou- lement isotherme ne se produisait lorsque Fr demeurait supérieur 4 100. Diinportantes études sur le probléme du jet libre non isotherme ont été réalis:es avant tout aux USA et en URSS. Leurs résultats ne sont cependant pas :ncore suffisants pour pouvoir calculer avec certitude la trajectoire et Tépmouissement de jets d’air non isothermes. IV. VENTILATEURS ET POMPES ROTATIVES Ce qui intéresse avant tout l’ingénieur en chauffage et en ventilation, c'est le mode de fonctionnement des différents types de ventilateurs et de pompes. De plus il doit connaitre les bases techniques de leur fonctionnement dans k: mesure of elles sont nécessaires pour choisir et juger les différents modéles. A. EQUATIONS PRINCIPALES 1, Puissance utile Les ventilateurs et les pompes ont la charge d’élever un débit de fluide V, une pression statique plus élevée de Ap et éventuellement de laccélérer & ue vitesse plus élevée (ici nous devons provisoirement choisir la lettre c, cz la lettre w déja utilisée dans ce volume pour la vitesse a une autre signi- nation dans les ouvrages sur les turbo-machines. Le terme fluide est 4 prendre *) Linke, W., Stromungsvorginge in zwangsgeliifteten Riumen. VDI-Berichte, vo 21 (1957), pp. 29-39. Problémes découlement 209 Gans le sens le plus large et comprend done les gaz et air), La puissance théorique est Nn = V, Ap, (10.38) 4p, est ici Vaccroissement total de pression, qui se compose d’un élément Ap de pression statique et d’un élément Ap, de pression dynamique, donc 1) p/2 (10.39) Ap, = Ap + Ap, = Ap + (3 G1 @t €2 sont les vitesses avant et aprés la turbomachine, La formule (10.38) Suppose un fluide incompressible, Pour les gaz elle est valable avec une approxi- mation suffisante dans le domaine des accroissements de pression Ap/p rela~ tivement faibles, comme c’est le cas général en ventilation En pratique on indique souvent a la place de l'accroissement de pression Ap lu hauteur de refoulement H. On notera que cette donnée n’a de sens qu’en hiaison avec la densité de ta matiére considérée. La formule de la puissance (10.38) prend alors la forme : M, {kg/s] H [m) . (10.38 a) En introduisant le rendement 17, du ventilateur, on tire de la formule (10.38) ls puissance nécessaire l'arbre du ventilateur N,,, en kilowatts : (10.40) avec V, en m3/s et Apy en kgp/m?, 2. Pression de refoulement a) Ventilateurs ou pompes centrifuges La technique de la ventilation utilise principalement des ventilateurs A asse pression (pression de refoulement jusqu’a 100 mm CE) avec des aubes neurvées vers l'avant (rotor en forme de tambour), mais également d'autres avee des aubes radiales et incurvées vers larriére. Dans les pompes rotatives “2 type & aubes incurvées vers l'arriére prédomine La figure 10.35 montre les parallélogrammes des vitesses a lentrée et A la sortie d'un rotor aux aubes incurvées vers l’arriére. Les notations figurées ont courantes et signifient : w la vitesse périphérique du rotor (déduite du nombre de tours et du dia- métre du rotor), w Ia vitesse relative du fluide par rapport aux aubes (déterminée par le débit-volume et par la section du canal), 210 Procédés de calcul et exemples ig. 10.35. Parallélogramme des vitesses un rotor aux aubes incurvées vers Varriére, ¢ la vitesse résultante (son image donne er. méme temps la direction du fiuide entrant et du fluide sortant). Les indices 1 et 2 caractérisent les sections d’entrée et de sortie du rotor. L’équation principale de la pression de refoulement théorique s’énonce Ap = [3 — ul) + (wt — w2) + (3 - 2] 9/2. (10.41) On sous-entend une entrée et une sortie de fiuide sans choes. La signification physique de cette équation est la suivante : Les deux pre- miers termes de la somme entre parenthéses se rapportent a P’élévation de la pression statique du fluide dans son parcours 3 travers le rotor, savoir le premier terme (w3 — u3) 1 Pélévation due a la force centrifuge et le deuxieme terme (w? — w3) 4 celle due au ralentissement du flux par suite de l’élargisse- ment 4 la maniére d’un diffuseur des canaux des aubes. Le dernier terme de la somme (c3 — c?) se rapporte a 'élévation de I'énergie dynamique dans le rotor. Cette explication de ’équation principale donne en méme temps la relation avec Péquation (10.39). b) Ventilateurs ou pompes hélicoides (axiaux) Les roues axiales sont surtout utilisées pour les ventilateurs, plus rarement pour les pompes, car les pressions de refoulement obtenues sont relativement faibles. Les diamétres d’entrée et de sortie de la roue sont identiques, et par conséquent les vitesses périphériques u, et uz. II manque done dans l’équa- tion (10.41) le premier terme entre parentheses et on obtient comme pression de refoulement théorique Apin = [wt — 3) + (2 - €9)] 0/2. Par suite de la disparition de l'effet centrifuge, l'augmentation de pression statique est nécessairement plus faible avec la roue axiale. On doit donc s’ef- forcer de transformer en pression statique derriére la roue une partie de énergie cinétique excédentaire du fluide, en plagant des aubes directrices ou des diffuseurs. La figure 10. 36 montre le triangle des vitesses pour la dispo- sition avec aubes directrices aval. Problémes d’écoulement 211 | Fig. 10.36. Triangle des vitesses d'un ventilateur axial avee roue directrice, 3. Représentation sans dimension On peut comparer le fonctionnement des turbomachines indépendamment de leurs dimensions, si l'on représente sans dimensions les relations entre es principales caractéristiques. Pour cela on prend comme grandeur de référence la vitesse périphérique u, A la sortie de la roue et on définit comme coeflicient caracteristique de la pression Wy, le rapport de la pression de refoulement théorique a la pression dynamique, donc wv Yin = AP > P Avec le coefficient de débit p on désigne le rapport du débit-volume au produit de la vitesse périphérique u, par la section de sortie, donc 9 = Vius(din/4) . Pour caractériser la transformation d’énergie, on donne le degré de réac- tion r qui est le quotient de la pression statique de refoulement par la pression totale théorique de refoulement, donc r Ap/Apin Il est avantageux d’avoir de forts degrés de réaction, car la pression statique est importante lorsqu’il faut refouler le fluide travers les réseaux de tuyau- teries ou de gaines situés en aval. Avec les ventilateurs centrifuges, on obtient cle forts degrés de réaction avec des pales inclinées vers larriére (8 < 90°). Par contre des pales radiales ou inclinges vers l'avant ont l'inconvénient de donner des pressions plus faibles. 212 Procédés de calcul et exemples 4. Influence de la vitesse de rotation L’angle des aubes fixe la forme des parallélogrammes des vitesse: et des lors, la variation de la vitesse de rotation ne peut plus provoquer qu’un agran- dissement ow une réduction de ces parallélogrammes qui restent géométri- quemen. semblables. Comme la vitesse périphérique varie linéairement avec la vitesse de rotation, il en est ainsi également des autres vitesses. On déduit trois conséquences importantes de cet état de fait : a) Le débit-volume refoulé croit comme la premiére puissance de la vitesse de rotation, car les sections d’écoulement sont constantes et les vitesses croissent comme la premiére puissance. b) La pression obtenue croit comme la seconde puissance de la vitesse de rotation, comme T’équation (10.41) le montre immédiatement. ©) La puissance motrice nécessaire croit comme la troisiéme puissance de la vitesse de rotation, car la puissance est égale au produit du débit- volume par I’élévation de pression. B. TENUE EN EXPLOITATION 1. Courbe caractéristique des ventilaieurs (ou pompes) La courbe caractéristique représente la relation entre la pression de refoule- ment et le débit. Elle ne peut étre donnée d’avance et il faut la déterminer au bane d’essais. Comme lors des essais au banc, on freine le courant de fluide, Ja dénomination courbe d’étranglement s'est également implantée. Le plus souvent on précise augmentation de la pression statique (et également pour les pompes la hauteur manométrique); elle est déterminante pour le choix du ventilateur ou de la pompe. En ce qui concerne les ventilateurs, il est également courant de donner la pression totale; la pression dynamique est alors rapportée a la section de sortie du ventilateur. La variation du coefficient théorique de pression Yy, en fonction du coeffi- cient de débit donne des droites, qui selon que l'angle de sortie B est <, ou > 90°, sont d’allures montante, horizontale ou descendante (voir Fig. 10.37) La caractéristique effective est déduite de la caractéristique théorique, en tenant compte de toutes les pertes qui se produisent Celies-ci comprennent essentiellement 4) la chute de rendement due au nombre limité de pales, 6) le frottement qui croit avec le débit, ©) les pertes par choc, se produisant dans la roue par suite d’une admission ne correspondant pas aux angles d’attaque. Problémes d’écoulement 213 == We Pour fi, > 90" == Yq, pour fly = 902 Cootticient de pression = Costficient de débit iy —= Fig. 10.37. Coefficient de pression en fonction du coefficient de debit y. a) Chute de rendement: h) Pertes par frottement ;c) Pertes par choc. Dans de nombreux cas il se produit un maximum, dans le voisinage duquel il faut choisir le point de fonctionnement de la machine centrifuge, car c'est lt que Ton obtient le meilleur rendement. Le degré de réaction optimal ne obtient pas exactement avec une admission sans chocs, mais plutét pour un débit un peu plus faible (chocs plus réduits au centre). La raison en est que par suite de pertes par frottement plus réduites avec un débit plus faible, le minimum des pertes totales est un peu décalé. Laugmentation de la hauteur théorique de refoulement avec le débit, pour des aubes inclinées vers l'avant (Fig. 10.37) a pour conséquence une caractéristique effective un peu plus plate que celle des roues avec aubes inclinées vers larriére ap % 7 z 7+ Débit d'eay —» Fig. 10.38 Courbes caractéristiques de ventilateur. Ap, pres sion totale, Ap pression statique, V puissance de refoulement, 1 rendement. 214 Procédés de calcul et exemples A titre d’exemple on a représenté dans Ia figure 10.38, les courbes carac- téristiques d'un ventilateur aux aubes incurvées vers l’avant (+), notamment celles de la pression statique et de la pression totale. On y a également porté Je rendement et la puissance absorbée en fonction du débit Avant la montée de a pression de refoulement jusqu’aux valeurs maxi- males, on constate un point bas pour un petit débit. Les pertes par frottement et par choc, croissant ‘ortement avec l'augmentation du débit, font rapide- ment chuter les pressions de refoulement, en particulier Ap, avec les forts débits, en méme temps qu’augmente rapidement la puissance nécessaire. Avec des aubes inclinées vers 'arriére, on a par contre tout d’abord un maxi- mum de besoin de puissance, ce qui permet de déterminer avec certitude la puissance du moteur. La courbe caraciéristique représentée par la figure 10.38 est valable pour une vitesse de rotation déterminée. On détermine allure de la courbe carac- téristique pour d’uutres vitesses par la relation Vani / 802 « Il en résulte une famille de courbes caractéristiques et on y porte aussi le plus souven: les lignes d’égal rendement ou d’égale puissance absorbée. La figure 10.'9 montre une telle image pour une pompe centrifuge (2), A Vaide de ce cagramme, adaptation de la pompe ou du ventilateur a une installation céterminée peut étre le plus facilement appréciée. WV, aft 2. Courb: caractéristique du réseau Pour étadier les relations réciproques d'une turbomachine et du réseau de tuyauteries ou de canalisations dans lequel elle débite, il faut connaitre Ja courb. caractéristique de ce réseau. On entend par 1A la relation entre le débit et a perte de charge sur le parcours le plus long du réseau. Mathémati- quemert la courbe caractéristique est décrite par ’équation (11.01). En régligeant la dépendance du coefficient de frottement 4 de Re, donc de la wtesse (*), on obtient (my ~ p2) ~ V2 2 () Extrait de Back, O., Ventilatoren. Entwurf und Berechnung. Halle (Saale) : Krav, 1955, p. 79. ©) Janssen, HL, Darstellung der Betriebsvorginge bei Kreiselpumpen. Z-VDI, yc! $6 (1912), p. 1895, Voir aussi Pfleiderer, C., Strémungsmaschinen, 2¢ édit., Berlin- Gittingen-Heidelberg : Springer, 1957, p. 186. ') La divergence de la courbe caractéristique ainsi déterminée de la courbe carac- teistique exacte du réseau est trés faible, surtout si les résistances singuliéres prédo- ninent, comme c'est le cas dans les installations de ventilation. Problémes d’écoulement 215 et ainsi - Ve~ Jip, = Pie - (10.42) Le débit d'eau V, est done proportionnel a Ia racine de la différence de ~ pression (p; ~ p2), mais la méme relation s'applique A un écoulement a travers une buse. Sous l’angle de la résistance a écoulement, on peut rem- placer le réseau par une buse équivalente. Si pour une différence de pre donnée, il s‘écoule par seconde & travers cette buse la méme quantité de fluide qu’a travers un réseau de tuyauteries donné, cette égalité reste valable ~Ppour toutes les autres différences de pression. Sa section A se calcule par (10.43) : A= VRP Pr (10.43) Hauteur de refoulement —= Débit d'eau —= Fig. 10.39. Courbes caractéristiques et rendements d'une pompe centrifuge Fn donnant a cette équation la forme yn voit qu’on aboutit & Péquation d’une parabole. Cette courbe est appelée « Courbe caractéristique du réseau de gaines (ou de tubes) ». A chaque puis- sance de refoulement correspond un point de cette courbe (voir Fig. 10.40), 216 Procédés de caleul t exemples Il indique pour un courant de fluide V, donné quelle doit étre la valeur de la pression de refoulemeat H d'une turbomachine pour vaincre les résistances 4 écoulement dans le réseau de distribution et chez 'utilisateur. 4p Dittorence de pression 1 ' I t t { t pee loaeee anes 0 av yy, Volume d'e w—> v, Fig. 10.40. Courbe varacteristique Fig. 10.41, Points de fonctionnement dun ré de 4. ciation, pour différentes lignes caractéristiques de 3. Point de fonctior:1ement Le point de fonct anement d’une installation est déterminé par l'inter- section des courbes zutactéristiques de la machine et du réseau. Ainsi que le montre la figure 10.41, différentes courbes caractéristiques de réseaux de tuyauteries conduise;i chacune 4 un autre point de fonctionnement. Le plus souvent le réses de tuyauteries est donné et la turbomachine doit répondre 4 des cond’.i ns particuligres de rendement et de plage de fone- tionnement. Si l'on di p »se de familles de courbes caractéristiques de pompes ow ventilateurs différe.t', on peut facilement au moyen de la courbe carac- téristique du réseau, cat isir un mode de construction approprié 4. Réglage a) Etranglement du cau ant débité La forme la plus sims). du réglage de Ja puissance est constituée par la diminution par étrangie. at du courant débité. La fermeture d'un organe d'étranglement augmente ls résistance du réseau. Le point de fonctionnement chemine ainsi sur le com : d’étranglemest de la machine vers le domaine des pressions plus elevées. sinsi par exemple dans la figure 10.41 du point initial (1) au point (2). (2)issulte de la quantité de fluide désirée. Par suite de étranglement, le réseat. de distribution correspond a la courbe carat téristique de buse Az. Comrne dans ce cas la réduction du courant débité Problémes d’écoulement S'accompagne d'une augmentation de pression non nécessaire, le réglage par etranglement n’est_ pas économique (voir « Choix d’un ventilateur », p. 220). b) Variation de la vitesse de rotation Si au lieu de la quantité de fluide ¥ par seconde, on ne doit débiter que la quantité V’ plus faible (voir Fig. 10.42), la perte de charge dans le réseau st par contrecoup la puissance absorbée diminuent fortement, Le point de fonctionnement chemine de (1) en (1’) lorsque la vitesse de rotation de la Pompe est réduite de, a, ; dans le réglage par étranglement pour la quantité du fluide V" correspond au point (2); la différence de pression (2) ~ (1') disparait. Hauteur de refoulement H Débit d'eau——— Fig, 10.42, Points de fonctionnement pour différentes vitesses de rotation. Le réglage par la vitesse de rotation s’avére done particuligrement écono- mique. On l'emploie toutefois moins pour l'exploitation courante que lors du premier réglage des installations de chauflage ou de ventilation, car les notears d'entrainement & variation continue de vitesse sont chers et leur rendement baisse genéralement avec la diminution de la vitesse de rotation. Lorsque l'entrainement se fait au moyen de turbines 4 vapeur — cela arrive dans les réseaux d’eau de grande importance — le réglage du nombre de tours S‘obtient d'une maniére simple 218 Procédés de calcul et exemples c) Pales réglables Avec les ventilateurs axiaux on utilise actuellement de plus en plus des roues a pales réglables pour adapter leurs caractéristiques aux pertes de charge du réseau. Le réglage est fait pour chaque installation. En augmen- tant Pangle B, des pales, on obtient des caractéristiques plus plates, mais en méme temps une augmentation de la pression de refoulement. Des pales effilées donnent des caractéristiques 4 forte pente dans le domaine des basses pressions, ‘Avec les ventilateurs centrifuges, l'utilisation de pales réglables est difficile par construction et par suite rarement utilisée. 4) Modification du réglage des aubes directrices Ce genre de réglage se présente dans les grands ventilateurs hélicoides. La modification du réglage des pales directrices entraine le changement de Ja direction et de l'intensité de ¢ dans le triangle des vitesses (voir Fig. 10.36), et en conséquence de la hauteur manométrique ou de la quantité d’air débitée par seconde. Ce réglage est aussi plus économique que I’étranglement du courant débité. 5, Etat d’exploitation instable On avait admis dans les considérations précédentes que l’élévation de pression demandée la turbomachine ne servait qu’ vaincre les pertes de charge dans le réseau de distribution, qu’elle augmentait done proportion- nellement au carré du débit. Il en est autrement lorsque la machine doit éga- Iement combattre une pression constante, par exemple quand un ventilateur doit alimenter un récipient sous pression ou qu'une pompe doit élever de eau dans un réservoir situé 4 une altitude plus haute ou dans une bache @alimentation @ pression supérieure, Souvent alors la pression constante est élément décisif et les résistances dans la conduite passent par contre au second plan (voir Fig. 10.43). La ligne caractéristique de l'installation démarre 4 la pression Apo et a une allure relativement plate. Il peut aloré arriver que la ligne d’étranglement de la turbomachine coupe la ligne du réseau en deux points. L’un des deux états d'exploitation possibles est instable. On le reconnait par la considération suivante. Sur le trongon montant de la courbe d’étranglement, la quantité débitée varie dans le méme sens que la pression de refoulement. Si une turbomachine travaille sur ce trongon de sa caractéristique, par exemple au point 2 de Ia figure 10.43, une diminution brusque de la pression dans le réseau conduit 4 un recul rapide de la quantité débitée, éventuellement jusqu’a la valeur 0; le récipient sous pression se vide jusqu’au-dessous de la pression a vide. Alors la pompe ou le ventilateur commence a travailler sur la branche stable de Ia ligne carac- Problémes d’écoulement 219 4p} Fig. 10.43. Caractéristique de réseau deux points de fonctionnement, \eristique avec de grandes quantités débitées; a pression monte, dépasse Je sommet jusqu’au point 2 et le jeu recommence. Une telle oscillation dans la zone instable de la ligne caractéristique ne se produit que rarement avec Ics ventilateurs B.P., plus fréquemment avec les turbocompresseurs et les pompes. En eas de couplage paralléle de pompes ou de ventilateurs, des états “exploitation instables peuvent naitre, Ils s’accompagnent souvent d'une production de bruit accrue ou de fortes vibrations. 6. Couplage en paralléle et en série En cas d’exploitation en paralléle de plusieurs turbomachines, la courbe caraciéristique commune d’exploitation résulte de Taddition, a hauteur manométrique égale, des quantités débitées pendant I'unité de temps (voir également Fig. 10.44). Lors du passage au fonctionnement avec une seule machine le point de fonctionnement chemine sur la courbe caractéristique Gu réseau, vers le bas, La quantité débitée par un groupe est sensiblement plus Glevée en mono-exploitation qu’en exploitation en paralléle; en consé- quence la puissance absorbée peut également étre plus élevée. Dans de tels cas, il faut, avant de fixer le choix du moteur d’entrainement, rechercher dans quelles conditions d’exploitation se produit la charge maximale. A cet effet, il est nécessaire de connaitre avec le maximum de certitude la coutbe carac. tristique du réseau d'utilisation alimenté par les groupes. En cas d"exploitation en série de turbomachines, les hauteurs de refoulement de chaque groupe s’additionnent. On obtient la courbe caractéristique commune d’exploitation en additionnant, a courants débités égaux, les hauteurs manométriques. Si les courbes caractéristiques de réseau comportent une forte part de hauteur manométrique constante (voir Fig. 10.43), il faudra veiller A ce que chaque turbomachine a elle seule puisse déja fournir une hauteur de refoulement suffisante, du moins si l'on envisage une mono- exploitation. Les sections C et D donnent des détails sur la signification de ces relations pour le choix et exploitation de pompes et de ventilateurs. 220 Procédés de calcul et exemples a) Installations de ventilation Ce n’est qu’exceptionnellement que I’on fait utilisation dans les installations de ventilation de la possibilité de coupler plusieurs ventilateurs en paralléle. Le fonctionnement des installations d’amenée et de refoulement de lair en plusieurs installations élémentaires qu’on rencontre quelquefois dans les grands locaux ne constitue pas une exploitation en paralléle au sens propre, car dans ce cas chaque ventilateur fonctionne sur un réseau de gaines distinct et la surpression ou la dépression créée dans le local est tellement faible que les ventilateurs n’influent pas les uns sur les autres. Dans les installations de ventilation deux ventilateurs doivent étre couplés en série, quand la hauteur de refoulement nécessaire ne peut pas étre assurée par un groupe sans bruits génants, ou quand la pression a maintenir dans le Jocal ventilé conduit a 'installation de ventilateurs de soufflage et d’extraction séparés, Lorsque le deuxiéme ventilateus est disposé dans le conduit d’éva- cuation de Lair, alors et si linstallation fonctionne seulement en air neuf, il s‘agit d’un couplage en série. b) Installations de chauffage Le couplage en paralléle de plusieurs pompes centrifuges dans les moyens ou grands réseaux de chauffage se rencontre fréquemment. La pompe de réserve ne doit plus alors étre prévue pour la puissance totale. De plus, Vins tallation de chauffage peut étre exploitée dans des conditions économiques avec un débit d’eau réduit, lorsque certains groupes de chauffe ou utilisateurs sont coupés ou lorsque, pour économiser les frais d’exploitation la puissance de chauffe doit & certains moments étre réduite d'une maniére générale (voir p. 222). Dans les chauffages 4 eau chaude avec réglage de la température par zone, la pompe de circulation et Ja pompe de mélange travaillent le plus souvent en paralléle, Le couplage en série des pompes se rencontre occasion- nellement dans les réseaux a distance étendus. C, CHOIX D'UN VENTILATEUR Dans les installations de ventilation, une marche silencicuse du ventilateur est souvent plus importante qu'un rendement élevé. Les bruits augmentent d'intensité avec la vitesse périphérique. A pression de refoulement égale, les ventilateurs axiaux ont une vitesse périphérique sensiblement plus élevée que les ventilateurs centrifuges ; leurs coefficients de pression sont yy = 0,2, .... 05 contre ¥ = 0,6, .... 2,0 pour les ventilateurs centrifuges. Ils sont donc moins adaptés 4 une exploitation silencieuse. Comme limite supérieure de la vitesse périphérique dans les installations, oi les condi- tions de silence sont impératives, on donne pour les ventilateurs centrifuges environ 22 m/s et pour les ventilateurs hélicoides, environ 18 m/s. Quelque- Problémes d’éeoulement 221 fois il peut étre plus économique de choisir des ventilateurs avec des rotors de petits diamétres tournant a grande vitesse et de limiter I'intensité des bruits par des dispositifS d'insonorisation dans le réseau de gaines, Le rendement d'un ventilateur dépend entre autre aussi de ses dimensions et notamment pour les types courants, il diminue rapidement avec la réduction des diamétres de la section d’aspiration. Avec les ventilateurs centrifuges de type moderne on peut compter sur des rendements de 60 a 70 % ; des types spéciaux peuvent dépasser 80 %. Les ventilateurs hélicoides d’exécution simple, ont déja des rendements qui se situent fréquemment entre 70 et 80%, Pour exploitation des installations de ventilation ce n'est pas tellement ‘a valeur optimum du rendement du ventilateur qui a de Pimportance ; il est plus important que le ventilateur accuse un bon rendement aux conditions cle charge exigées par exploitation et en particulier aux conditions de charge les plus fréquentes. Ainsi les ventilateurs avec une courbe de rendement plate Sont souvent préfiérés a ceux de rendement élevé dans une petite zone d’exploi- tation La dimension d'un ventilateur peut étre approximativement caractérisée par Vindication du diamétre intérieur du rotor. On l’obtient de maniére simple par le choix de Ia vitesse de l'air dans la section d'aspiration : les vitesses “-puration de 6 a8 mys sont courantes. Le diameétre extérieur du rotor est supérieur d’environ 20% au diamétre intéricur pour les ventilateurs B.P. On peut, griice aux familles de courbes caractéristiques, verifier l'adaptation ux conditions d’exploitation données des divers types de ventilateurs dont Vemploi est envisagé pour le débit d’air et la hauteur de refoulement exigés. On cherche sur chaque figure représentative le point d'intersection de l'or- donnée du débit d’air avec la caractéristique du réseau déterminge pour installation. On fixe le choix selon les exigences particuligres (rendement favorable, basse vitesse de rotation ou petites dimensions du ventilateur) Pour les réseaux de gaines ou installations de ventilations compliquées, avec résistances particuligres incertaines, il est rarement possible d’'indiquer 4 Pavance la perte de charge totale (p; — p3) avec une précision suffisante pour le débit d’air demandé. On déterminera alors par un essai, en installant provisoirement le ventilateur choisi, avec une vitesse de rotation quelconque, une paire de valeurs V, et (p, — p,) et par suite la caractéristique effective du réseau. On déterminera facilement, & l'aide du réseau de caractéristiques du entilateur la vitesse de rotation correcte, et par conséquent le rapport de a ansmission par courroies. D. CHOIX D'UNE POMPE A cOté dela puissance de refoulement et du rendement, les exigences d’exploi- tation ont une signification particuliére pour le choix d'une pompe, Souvent seules des pompes a plusieurs étages peuvent assurer la hauteur manométrique 222 Procédés de calcul et exemples exigée. Il faut veiller a un bon rendement avant tout en cas de longues durées ‘exploitation et de fortes puissances d’entrainement. Les types de pompes courants actuellement ont des rendements d’environ 70% aux puissances moyennes et jusqu’a 80% aux fortes puissances. Les deux exemples suivants doivent expliquer quelques points de vue essentiels pour le choix et le couplage de pompes de chauffage, Exemple 1. On doit faire circuler dans une installation de chauffage un débit @’eau de 100 m3Jh avec une perte de charge totale de 7 m CE. Dans la nuit le débit d'eau doit étre réduit 4 environ 50 m%/h. La figure 10.44 donne la courbe caractéris- tique de installation de chauffage. Le point (1) matérialise le régime de fonctionnement Ie jour, le point (2), la nuit. Si installation est équipée d'une grosse pompe, courbe caractéristique en pointillés, la pompe travaille de nuit, par suite de la diminution du débit au point de fonctionne~ ment (1). La puissance absorbée n'est alors que d’environ 1/4 plus petite qu’en (1), car la pression de refoulement est plus élevée qu’en (1) et le rendement plus faible, Dans de tels cas on prévoit le plus souvent deux pompes qui dans exploitation diure travaillent en paralléle, alors que la nuit, seule une des pompes tourne. Pour cette raison, la figure 10.44 reproduit les courbes caractéristiques de deux pompes plus petites de débits respectifs M, et M,, dont la caractéristique commune passe par le point (1). A la hauteur manométrique exigée (7m CE) l'une des pompes débite 2/3, Tautre 1/3 du débit total. Les points d’exploitation des pompes se situent, pour l'une en (4), pour Pautre en (5). . Si la nuit, seule la petite pompe de débit Af, tourne, le régime d’exploitation sans étranglement se situe en (2) 4 Tiintersection de la ligne d’étranglement de débit M2 et de la caractéristique de réseau. Le débit d’eau s‘établit encore a prés de 75% du debit fourni par les deux pompes en fonctionnement. Par étranglement, on peut encore ramener le débit 4 50 m?/h, La pompe fonctionne alors au point d’exploitation (3) 4 la verticale au-dessus de (2) ; plus de 4 m CE de hauteur manométrique sont 4 absorber cans Torgane d’étranglement, 0 —Tt Lg | ine soe pone Divx patios ‘au | pomoes (i + Hy mel 1 ANvpompe ts ral | 20 Ww 0 80 100 Th 20 Débit d'eau Vy Fig. 10.44, Premier exemple. Houteur manométrique H Problémes d’écoulement 223 On voit par cet exemple que le fractionnement de la puissance de pompage en deux unités couplées en paralléles — méme lorsqu’on choisit deux dimen- sions de pompes différentes — ne constitue pas une solution convenable du probléme posé. II serait plus correct dans ce cas de choisir des pompes d’égales dimensions et d’équiper une pompe avec un moteur d’entrainement a nombre de poles variable, qui permet par la variation de la vitesse de rotation, une meilleure adaptation de la hauteur de refoulement la hauteur manométrique nécessaire (point 2) pour lexploitation nocturne, ou de prévoir une pompe spéciale pour la nuit avec une hauteur de refoulement plus faible. Exemple 2, Il faut chauffer a partir d'une centrale trois batiments assez importants, qui sont utilisés & des heures différentes. Le réseau de yauteries du chauffage a eau chaude & installer est en conséquence dlivisé en trois groupes, qui peuvent étre conduits separément depuis la centrale de chauffage. On a besoin pour le groupe 1 d'un débit de 30 m? et pour chacun des deux autres groupes de 20 m?. Pour pouvoir dans chaque groupe assurer une exploitation du chaulfage indépen- dante des deux autres groupes, il faut pour chaque débit d'eau maintenir constante la différence de pression entre 1a nourrice de distribution et la nourrice de retour. Soit dans Pensemble du réseau et pleine puissance de refoulement une perte de pres sion de 6 m CE; 1 m CE pour la centrale et 5 m CE pour les installations d’immeubles ct les branchements, Prévoyons pour fa circulation de l'eau deux groupes d'égale puissance Les caractéristiques du réseau de tuyauteries et les lignes caractéristiques des pompes avec les points de fonctionnement qui en résultent sont portées sur Ja figure 10.45, Les cas d’exploitation suivants peuvent se présenter Point de Groupe Nombre fonctionnement Cas Ge A POMPES .,, Hauteur « exploi- enfone- Got, derefou 0, Caracté- Observations chauffage eau Caracté- tation “TNploite n- lement Titigue _rstique nement commune itdivie duelle = mh mCE - - = 1 1+0+m 2 0 60 1 v - 2 1+ ow 2 50 73 2 2 étrangle I+ 3 Wen 1 40 ~ 3 réglage direct a4 I 1 30 67 = 4 rangle 3 Hoult 1 20 a ~ 5 étrangle On déduit de ce tableau et de l'examen des points de fonctionnement sorres- pondants de la figure 10.45, que dans trois cas d’exploitation un réglege par Ctranglement est nécessaire; les hauteurs de refoulement excédentaites des 224 Procédés de calcul et exemples mee Une pompe | Deux pompes: Haxtenr manométrique H ae Debit d'eau Fig. 10.45. Deuxiéme exemple. pompes (gcart entre caractéristique de pompe et caractéristique de réseau) sont cependan: relativement faibles, de sorte qu'on peut renoncer a un réglage additionnel rar le nombre de tours, surtout qu’en recourant a une diminution importante ¢e la vitesse de rotation, les rendements des pompes le plus souvent diminuent ‘ortement. Ainsi la division de la puissance de refoulement en deux ou davantage d’unités de pompage se justifie pour les conditions d’exploi- tation dornies. CHAPITRE 11 CALCUL DES RESEAUX DE TUYAUTERIES I. BASES DE CALCUL A. GENERALITES 1, Les trongons partiels et leurs pertes de charge Suivant 'équation (10.05), ta chute de pression, dans une section rectiligne de tuyau, est fonction du diamétre d, de la vitesse w ainsi que du coefficient de résistance 7, fonction Iui-méme de d et de w. Les vitesses de circulation n’étant pas uniformes dans un réseau de tuyauteries, il est nécessaire de le diviser en troncons particls pour le calcul de la chute de pression totale. Un trongon partiel est une partie du réseau 4 vitesse de circulation et diamétre constants ; il peut done y avoir des résistances localisées et des changements de directions, mais non des dérivations. Lorsque la densité du liquide a véhi- culer reste constante, 1a vitesse de circulation dans le trongon partiel ne change pas. Suivant description dans le chapitre 10 la chute de pression dans un troncon partiel 12 de longueur / est we aha Pr~P2=RI+Z=i 2 sete (11.01) ain Dans les calculs pratiques la vitesse du fluide n’est généralement pas connue au départ, mais plutét la quantité 4 véhiculer dans Munité de temps, done Je debit. Ceci est particuligrement valable dans les installations de chauffage, pour lesquelles Jes pertes par frottement dans les conduites constituent la majeure partie des pertes de charges. Si nous introduisons a la place de la vitesse w le débit de fluide M. nous obtenons comme premier membre de Péquation (11,01) : paluie 8 Ri= (11.02) 220 Procédés de caleul et exemples Cette équation. comme l'équation (11.01), est valable dans tout systéme coherent d'unités. En unités du systéme M.K.S. (longueurs en métres, masses de fluide en kg et temps en secondes) la perte de charge RI s’obtient en Nim?, unité qui, dans le systéme de mesures utilisé dans la technique, vaut 0,102 kgp/m? Les deux équations (11.01) et (11.02) constituent la base des différents modes de calculs de tuyauteries. De ce fait, elles sont particuligrement impor- tantes pour la compréhension de tous les phénoménes de circulation dans les réseaux de tuyauteries parce qu’elles donnent une image claire des rap- ports entre chute de pression et débit et entre chute de pression et diamétre. Le débit, dans equation, y figure au carré, Ainsi, dans une méme conduite, pour augmenter le débit de 20% il faut disposer d'une pression plus élevée de 44%, Plus importante encore est Vinfluence du diamétre du tuyau. Suivant Timportance de la part des résistances particuliéres, la perte de pression varie avec Ia 4° et méme Ia 5° puissance du diamétre. La conséquence de it peut étre d’importance si, 4 l’exécution, on est dans l’obligation de choisir un diamétre commercial immédiatement supérieur ou immédiatement inférieur au diamétre calculé. Si l’on adopte par exemple le diamétre nominal de 125 mm en remplacement de celui de 150mm le diamétre est seulement réduit de 17 % alors que la chute de pression pour une longue conduite sans résistances particuliéres est en augmentation de 251 % 2, Deux groupes de problémes Dans les problémes de réseaux de tuyauteries, il faut distinguer deux groupes différents. Dans le premier groupe de problémes, est donné le tracé du réseau dans toutes ses parties, a savoir : les longueurs de tous les trongons, les diamétres des tuyaux, le nombre et les caractéristiques des résistances particuliéres. En outre, est également donnée, la quantité de liquide 4 véhiculer par unité de temps ou, ce qui revient au méme, la vitesse de circulation. On cherche la chute de pression p; — p. Les problémes de ce groupe ne présentent aucune difficulté, les équations (11.01) et (11.02) conduisent au résultat recherche. Le deuxiéme groupe de problémes, le plus important, s'énonce de la fagon ivante : sont donnés, le tracé du réseau y compris le nombre et les carac- téristiques des résistances particuligres, le débit ainsi que la chute de pression admissible p, — p3. On cherche le diamétre des tuyauteries. Dans ce cas, l’équation ne peut étre résolue algébriquement en partant de Tinconnue «d ». La difficulté principale réside dans ’équation elle-méme et dans Ie fait que la valeur de 4 est en méme temps fonction de 2 inconnues, la vitesse et le diamatre. Il ya plusieurs possibilités de contourner la difficulté et c'est ce qui explique le grand nombre de procédés de calculs que I’on retrouve dans les différentes 228 Procédés de calcul et exemples — pour la vapeur entre 20 et 70 m/s, — pour l'eau chaude et eau surchauffée entre 0,5 et 3 m/s. Avec quelque expérience, il est possible de ramener ces limites 4 des valeurs plus faibles. Pour un calcul rapide, on détermine alors, a l'aide de la quantité de fluide a véhiculer et en tenant compte des diamétres normalisés, deux ou trois vitesses pour lesquelles on définit la chute de pression p, — p2 d’aprés Teéquation (11.01), La comparaison des valeurs trouvées avec la chute de pression prescrite lait alors connaitre le diamétre & choisir pour I'exécution. Le procédé présente I’inconvénient de faire le calcul pour plusieurs hypo- théses. Ila comme avantage de déterminer immédiatement les valeurs défi- nitives de la chute de pression pour les deux ou trois vitesses choisies. Pour des réseaux complexes, le procédé devient Jong et ennuyeux par suite des nombreuses variations de diamétres possibles. B, PLANCHES POUR LE CALCUL DES RESEAUX DE CHAUFFAGE Le calcul de la perte de pression ou des diamatres de réseaux de conduites se simplifie sensiblement lorsqu’on transcrit les rappor's des différents termes des équations (11.03) et (11,04) en tableaux numériques ou en abaques. En chauffage, la préférence est donnée aux tableaux numériques parce qu'ils permettent le repérage rapide de nombreuses valeurs de base d'une fagon discontinue, bien entendu. Dans les abaques, il est de plus possible de relever des valeurs intermédiaires. Les abaques présentent encore ’avantage d'avoir une vue d’ensemble sur le résultat du calcul pour différentes valeurs de départ Ainsi, & Vaide d’abaques, les relations entre quatre variables ou davantage sont nettement visibles alors que les tableaux numériques se révélent compli- qués. Cela est valable, par exemple, pour le calcul des conduites & vapeur haute pression, Des planches, se trouvant a la fin du livre, permettent d’appliquer les procédés de calculs les plus importants. 1. Conduites d’eau chaude (Planches 1 a 4, ainsi que 7) Pour déterminer les diamétres de tuyauteries nous partons de léqua- tion (11.04), Nous en tirons que pour une chute moyenne de pression R dans un trongon partiel de longueur / : Ra Loa = Pa) - d (11.04) Pour simplifier le calcul, nous supposons une température d’eau de 80 °C, cest-A-dire la moyenne entre 4, = 90 et 1, = 70°C, Avec p = 972 kg/m? Calcul des réseaux de tuyauteries 229 on obtient la formule R = 656.109 4 (coe i)- (11.08) d m? m West comme de coutume le débit-masse d’eau (kg/h) ; d est exprimé en mm. De plus dans la valeur numérique de la formule il a été tenu compte de la conversion en unité de pression du systéme de mesures techniques. (La formule n'a pas d’autre dimension, puisque p et g étant introduits sous forme de valeurs numériques, leurs unités n’apparaissent plus.) La formule (11.05) est la base des planches 1 et 2. En choisissant une tem- pérature d'eau unique, v est aussi une valeur fixe, de telle sorte que pour une rugosité donnée 2 est déterminée par M et d. Pour de tris faibles vitesses (chaulfages par gravité), écoulement peut étre lami- naire dans les petits diamétres (voir tableau 10.01). 2 dépend done de equation (10.07) et non de celle de Colebrook (10.10). Comme dans la pratique du chauffage a cau chatide les écoulements laminaires sont rares, la loi de frottement pour écoulement turbulent a servi de base aux planches 1 4 4 et également 7, ce qui évite les impréci- sions dans le voisinage du nombre critique Re. Dans le domaine laminaire les calculs sont done faits avec des coefficients R quelque peu surestimés, et par conséquent dans le sens de Ia sécurité. Les tableaux des planches | et 2 sont établis en fonction des diamétres intérieurs et diamétres nominaux des tuyauteries en téte de colonnes et de la perte de pression dans les premiéres et derniéres colonnes. Dans chaque case des tableaux se trouvent au-dessus les débits horaires et dessous, arron- dies. les vitesses de l'eau. On utilise comme diamétres intérieurs pour les tubes iiletes les valeurs données dans la DIN 2440 (tubes filetés moyens). On a admis pour la rugosité unique valeur ¢ = 0,045 (voir p. 184). Dans la planche 7 est reproduit sous forme de diagramme la relation (11.05). _Exemple (Emploi des planches 1, 2 et 7). Transporter un débit d'eau de Mf = 30000 kg/h dans wut troncon rectiligne de 120m de longueur, d'un diamétre raniinal DN 100 et ne comportam pas de résistances purticuligres. Quelle est la chute fe pression ? En partant de DN 100 dans la planche 7 on cherche la valeur numérique se rappro- chant le plus du débit donné et on trouve & gauche de Pabaque R= 10 pour Mf =29 700. La chute de pression py — py est done sensiblement égale a py = IR = 120.10 = 1200 mm CE Tis se servant du tableau de la planche 7 on aurait trouvé, en partant de intersection de Fordonnée f= 30.000 kg/h avec It courbe DN 100, une valeur R = 104 sur 230 Procédés de calcul et exeviples De la méme facon, il est possible de déterminer le diamétre nominal lorsque sont connus le débit et la chute de pression, On peut encore trouver le débit dune tuyauterie donnée en partant d’une certaine chute de pression. Le paragraphe qui suit donne des renseignements sur le domaine d'emploi des planches 1, 2 et 7 pour des températures d’eau différentes, et sur la possi- bilité de corriger les défavts. De telles corrections sont parfois nécessaires pour des chauffages & eau «i trés basse température (chauffages par le sol ou par le plafond) ou pour des installations 4 eau froide. Les chauffages 4 eau chaude sont trés souvent prévus avec des températures de départ de 90°C et de retour de 70°C. On peut donner immédiatement pour de telles installations Ja relation entre la puissance calorifique O, le diamétre d et la perte par frottement R. En tenant compte de la relation Q = Melt, ~ 1), Féquation (11.05) devient, avec c = | keal/kg °C et (#, — ¢,) = 20°C: (11.06) La conversion ¢1 débit horaire d’eau de la puissance de chauffage telle gu’elle résulte du calcul des besoins calorifiques, n’est plus ici nécessaire Ti fant prendre pear caaque trongon la totalité de la puissance des corps de chaufle qui s’y trouvent. Les relations satre Q, R et d (eq. (11.06)) figurent sous forme de tableaux dans les planctes 3 et 4. La réalisation des tableaux est la méme que celle des planches | 22. La planche 3 concerne le domaine des faibles coefficients R, essentiellemen. les chauffages par gravité, la planche 4 le domaine des fortes valeurs de R. jonc les chauffages avec pompe. Exemple (Application des planches 3 et 4). On doit fournir dans un trongon d'une Jongueur de "im sans résistances particulidres, une puissance calorifique de 35 000 keal/h avec une terspirature d’entrée de 90 °C et de sortie de 70°C. On dispose d'une pression de 3.6 mm CE. Quel duane re doit avoir la conduite ? Quelle est le vitesse de Peau ? Pour une .uyauterie d'une longueur de 10m, la perte de charge est R= 36/10 = .36 mm CE/m de conduite On cherche dans Ja colonne des pertes de charge en descendant jusqu’a la valeur 0,36 et on trouve, en allant vers la droite dans la rangée, la puissance calorifique donnée 38 000 keal/h, avec un diamétre de "0mm. Pour déterminer la vitesse de l'eau, on cherche dans Ia colonne pour le diamétre 70 mm jusqu’a la puissance fournie et ‘on trouve pour 34 500 keal/h une vitesse d’eau de 0,13 m/s et, en allant vers la gauche Calcul des réseaux de tuyauteries 231 ir de ce chitfre, une perte de charge de 0,30 mm CE/m. Comme il faut choisir ne Cuyaulerie un peu trop grande par suite de la gamme habituelle de diamétres, he scront utilisés que 10 x 0,30 = 3,0 mm CE sur la pression disponible de 3,6 mm CE. 2. Conduites d’eau & haute et basse températures Avec les chauffages & eau surchauffée, on trouve des températures jusqu’a 200°C. avec les chauflages par le sol des températures descendant jusqu’a 30 °C. Il est recherché dans ce qui suit, comment varie la perte de charge R avec la température et quels défauts peuvent se produire si Yon utilise pour d'autres températures des planches établies pour 80 °C. Parmii les grandeurs de léquation (11.04a) le coefficient de frottement 4 et la densité p dépendent de la température. On trouvera dans le tableau A 35, la variation de Ja densité avec la température de Peau, En supposant un coef. ficient de rugosité © constant, 2 dépend du diamétre et du nombre de Rey- nolds (voir p. 181). Le nombre de Reynolds s'exprime ainsi : Vd oi 1 = yp est la viscosité dynamique. Avec un diametre et un debit constants, une variation de tenpérature nagit done que sur la viscosité dynamique 9 dans expression dt nombre de Reynolds et par suite sur le coefficient de frottement. La relation entre 2 et 1] ne peut toutefois s’exprimer d’une fagon simple, car V'influeme d'une \ariation dey sur 2 varie beaucoup selon le débit M et le diamatre de h tuyau- terie a. Selon la figure 10.02, la viscosité passe d’environ 3,6. 10-5 1,6.10°* kgp.s/m? lorsque la température croit de 80 4 180°C. Ri croit done de 3,6/1,6 = 2,25 fois. On voit sur la figure 10.03 qu'un changement du nombre de Reynods de cet ordre peut entrainer une diminution du coefficient 4 de 5 a 15% Veffet sur R est cependant minime, car dans l’équation (11.04a) apparait le quo- tient Z/p et la densité » varie dans le méme sens que 4. Ainsi dans totre exemple p passe de 972 kgjm* pour ¢ = 80 °C, a 887 kg/m? pour 1 = 18(9C, cest-a-dire diminue d’environ 9 La figure 11.01a représente les facteurs de correction f pour la pertede charge R, en fonction de M et d. Il faut multiplier par ces facteurs les valeursR Jues sur les planches 1,2 et 7 pour obtenir les valeurs A utiliser & 180 et 140° On constate que les variations méme dans les cas extrémes ne dépassent prs + 8%. Elles sont le plus souvent négatives, c’est-a-dire que l'on obtent des pertes de charge un peu trop fortes. D’ot on conclut : Les tableaux 1, 2 et 7 établis pour de l’eau 4 80°C peuvent égalementitre utilisés dans la pratique avec une précision généralement suffisante pow les chauffages & eau surchauffée. Procédés de calcul et exemples SF gsst + : ant A - cee 4 et L 4 2s Oe Ss whe 5 a 2 5 we talk oF a Debit M— Fig. 11.01, Facteurs de corre:tion des pertes de charge R des planches 1, 2 :t 7, pour les ulfages & eau surchaufiée, ) Température de eau [80 °°: 6) Température de Mea 140°C. En cas de besoin les figures 11.Ola et b peuvent servir 4 la corr-ction des résultats du calcul. Dans les considérations i-dessus nous avons exclu le débit d'eau. Comme . chaleur spécifique de Meau croit aussi avec les températures croissantes (tableau A, l'esti- mation du volume d'eau partir du quotient Af/(, — #,), comme on le fait hat ituelle- ment (c'est-i-dire en calulant avec ¢ = 1), donne des valeurs un peu trop «evées, done aussi des pertes decharges un peu trop fortes. Comme on est dans Ie sins de la securité et que les veiations ne dépassent pas 3.4 5% on admet général nent aussi cette simplificatio: dans le cadre de la précision du calcul, Avec les basses tenpératures, utilisées par exemple pour les chauffages par Je plafond et le plansier, la perte de charge R croit un peu — par rappert & la valeur pour 80°, La figure 11.02a donne les coefficients de correc ion pour 50°C en fonziim du débit d’eau, pour la gamme des tuyauteries -us- gu'au DN 150, On onstate que les variations sont en général infériei -es 46°, et natteignent les valeurs de 10% que pour des vitesses d'eau rel-ti- vement faibles, en fai trés rares en pratique, C'est done seulement dans le Calcul des réseaux de tuyauteries 233 106 we t ew Seoe % 1, |_| Sal ISG @ wl a wes We Ss whee § ighe 2) Debit Nt —e e = a Fig. 11,02. Facteurs de correction des yy pertes de charge R des planches 1, 2 et 7 pour cde busses températures d'eau, ti 1) Température d'eau $0°C: b) Tempé- ti ature d'eau 10-6 a1 wes Wes thes whe 4) Débit M —~ sas deyigences particuliéres pour la précision du calcul qu'il faut tenir compte des variations données par la figure 11.02a. Les corrections sont plus impor- tantes avec les conduites d'eau glacée. Comme le montre le diagramme de lu figure 11.02b, les valeurs de R et par suite les pertes de charge peuvent aver une eau a 10°C étre plus élevées de 20% que celles données par les planches 1, 2 et 7, On doit en général faire ves corrections. La rugosite des tubes d'acier habituels, avec ¢ = 0,045 mm est a la base planches dont Ia été parle jusqu’& présent. On utilise, pour les tubes de cuivre et certaines conduites ayant des parois internes trés lisses, la rela- tion (10.08), Le coefficient de frottement et par suite la perte de charge d’un trongon sont plus feibles que ceux des tubes en acier. On utilise pour corriger les valeurs R’obtentes dans les planches 1 a 4 et également 7, le tableau 11.01 a 23° Provédés de cal-ul et exeriples Tableau 11.01, Facteurs de correction de la perte par frotiement R rour des tubes de cuivre (gy = 0,015 mm). R 5 10 20040, 0100S 200 mm CE/m feu 0.89 0,86 0,83 0,80 0,78 «0,75 .0,72 3. Tuyasteries de vapeur basse pression (Planche 6) Nous partons de l'équation (11.04), ¢. 227. On peut pour fa vapeur basse pression. dans le domaine compris entr> 1 et 1,2 atm prendre la densité a la sar sation ¢=0,633 kg/m? et la chawur de vaporisation r=538 kcal/kg. Diod “expression basée sur Péquation (11.06) 52 R= 14,85 Ze (ex (11.07) Cette formule sert de base a la planche 6, Elle est congue exactement et doit étre utilisée d: la méme maniére que le: planches 3 et 4, I faut toutefois tenir compte que pour les conduites de vereur le débit de vapeur dgcroit tout au long de la conduite par suite de la formation de condensats. @ doit donc & cause des ertes étre choisi plus grand que la puissance calorifique nécessaire aux corjs de chauffe. 4, Résistances particuliéres (Planche 5) Pour calculer les pertes de charge des résistances particuliéres d'un trongon, on part de léquation (11.03). On a w Z=lize (11.08) Pour un élément de construction la valeur de { ne peut étre obtenue que par des essais. Cela vaut en particulier pour les organes de réglage, tels que vanes, soupapes, organes d’étranglement, dont les coefficients ¢ doiveat etre établis par le constructeur. Les valeurs de ¢ données dans la planche 5 peuvent servir d’indications. Selon la nouvelle édition de la DIN 4702, Pl. 1, ies résistances particuliéres doivent, pour les chaudiéres de chauffage, étre fovrnies par 'usine dans les notices. Avec les anciens types de construction on peut compter sur { = Ii faut utiliser la méme valeur { pour les corps de chauffe, s'il n’existe pas Calcul des réseaux de tuyauteries 235 Je nicstres spéciales. Pour les radiateurs a éléments, les recherches de Weimann ~ et Netfe (1) confirment cette valeur. La planche contient également les coefficients de résistance pour les déri- vations et les changements de direction, selon I’état actuel des connaissances. Elle est basée, en ce qui concerne la séparation et la jonction des courants de fluides, sur la loi traitée dans le dixiéme chapitre. A c6té des rapports des sections et des vitesses, le matériau et la réalisation de la détivation jouent aussi leur réle. Les valeurs ¢ étaient dans les précédentes éditions basées sur la vitesse dans le courant principal et étaient exposées d’une maniére simplifiée. Avec a méme vitesse dans le courant principal et dans le courant dérivé, les dif- ferences sont faibles par rapport aux anciennes valeurs. Mais on ne peut eénéralement pas les négliger. Quelques dérivations demandent une attention spéciale. ~ Tés & écoulements en sens contraires. Idelcik (?) donne les formules sui- sattcs pour ies Tes a contre-courams en tube d’acier soude Division de courants (Pig. 11.03a) = 1 + 0,3(,/0)? (11.09) Le signe « prime » dont est affecté { veut dire que la valeur se rapporte 4 la Nitesse ww dans le courant principal. Rapporté a la vitesse w,, on obtient : Gwfw,)? + 0,3. (11.09 a) Fig. 11.03. Désignations pour les tes 4 contre-courant 4) Separation de flux; b) Jonction de flux. ~On en tite, pour différents rapports de vitesse les valeurs de C et (, données dans le tableau 11.02, Le coefficient de résistance, rapporté a la vitesse w dans le courant princi- pal, change peu. La valeur ¢, croit fortement pour les faibles valeurs du (’) Weimann, O, et Neffe, R., Die Widerstandsbeiwerte der FKR-Radiatoren und ire Abhiingigkeit von der Gliedzahl. Der eiserne Guss, Informationen der Fachgem. ussciserne Kessel u, Radiatoren Nr. 17, Heidelberg 1963 () Idelcik, I. K., Handbuch der hydraulischen Widerstiinde (Orig. russ.). Moscou : Gosenergoizdat, 1961 236 Procédés de calcul et exemples rapport ir,/it, car celui-ci, selon la formule (11.09 a) intervient dans le résultat avee Ia puissance deux. Tableau 11.02. Coeficients de résistance pour des Tés d contre-courant (séparation de flux) Vitesse walt OO 06 0) WM ae ig 106119130 w a 65) 310-185 1,30 We Les valeurs de ¢, sc” arrondies. Jonetion de flux (Fiz, 11.03b). Selon Levin (*) et Idelcik (?) [T- sysP] (IF)? + 3[1 - WIV]. (11.10) as Gs Ee Vv— Fig, 11.04. Coefficients de résistance dans le eas de Jonction de flux & contre-courant dans des tis. (') “oir note (), bas de page 198, ©) “oir note (2), bas de page 235. Calcul des réseaux de tuyauteries 237 A la différence de la division de flux, jl faut tenir compte pour la jonction de flux aussi bien du rapport des débits V,/V que du rapport des sections 5/5, L’équation (11.10) donne pour la vitesse dans la dérivation la relation entre ¢,. dyd.et V/V représentée graphiquement sur la figure 11.04. Elle donne pour 1,/V = 0,5 (courants symétriques) les valeurs ¢, figurant dans Je tableau 11,03, Pour des courants asymétriques, les pertes de charges augmentent d’au- tant plus qu’est importante la différence entre les courants dérivés. Cest Pourquoi on ne peut pas utiliser les courbes représentatives de ¢, (Fig. 11.04), car il se produit une distorsion due au coefficient de résistance dans les branches slerivses * les coefiicients augmentent lorsque w,/w <1 et diminuent pour "cw > |. ce qui correspond a la variation normale des pertes de charge Dans la planche 3, on trouvera des coefficients arrondis pour les flux symé- triques et asymétriques. Tableau 11.03. Coefficients de résistance pour des Tés d contre-courant pour V,jV = 0,5 (fonction de flux) afd 10 08 0,67 ee be 47 27 20 Jonctions en eroix. Il sera examiné ici uniquement les croix 4 branches perpendiculaires. Pour la désignation des diamétres (voir Fig. 11.05 et 11.06) : @ represente le diamétre pour le flux total, d* le diamétre dans le trongon situé 4 Topposé du flux total, pour autant qu’il est différent de celui de la conduite principale, Les vitesses correspondantes sont w et 1p ig. 11.05. Designation des parametres Fig. 11.06. Désignations pour une jonc- Pour tne jonetion en croix, tion en croix avec changement de section > Séparation de flux: +--- Jonction de flux. aprés le croisement, ~ Separation de flux: « + Jonetion de flux. Séparation de flux. Ox: peut ici appliquer les lois des coefficients & pour T 4-90" dans la dérivation et dans la branche directe. Le tableau 11.04 contient 238 Procédés de calcul et exemples les coefficients pour la dérivation ainsi que les coefficients de résistance <; S‘appliquant au courant principal. Les valeurs pour ¢, sont arrondies pour l'utilisation pratique. On constate que les fortes valeurs de ¢, pour les faibles rapports de vitesses sont dues uniquement au fait que l’on se rapporte 4 w, (on peut en cas de besoin calculer des valeurs intermédiaires 4 aide de ce tableau). Tableau 11.04. Coefficient de résistance ¢, et ©; dans une croix pour la dérivation, en fonction du rapport des vitesses wa) (separation de flux) Vitesse 0.4 06 08 10 de reference uo 1,14 1,38 1,6 2,0 w o 1,0 3,5 2,5 2.0 We Tableau 11.05. Coefficients de résistance £, pour la branche directe d'une croix en fonction du rapport des diametres d*{d (séparation de flux) d*ld wal 10 08 0,67 0,5 05 10 1,2 10 0 01 0.2 13 035 0.5 Les valeurs de £ pour la branche directe sont données par le tableau 11.05 On observera que les vitesses augmentent en cas de réduction de la section dans la pice ou peu aprés. En général, les coefficients de résistance sont obtenus partir de la vitesse w, du troncon partiel. Tableau 11.06. Coefficients de résistance £, pour la dérivation d'une croix en fonction du rapport des diamétres d,ld (jonction de flux). Calcul des réseaux de tuyauteries 239 ‘Jouction de flux. On ne peut guére représenter d’une fagon simple le coef- ‘sient de resistance de la dérivation, en cas de confluence de flux par suite de Vinfluence de divers paramétres. En dehors des rapports de volumes et {e surfaces de la dérivation et du courant principal, il y a aussi action des ‘lus Tun sur Tautre. En ne tenant pas compte de celle-ci, on a pu,it partir une formule donnée par Levin ("), donner ¢, en fonction de V,/V et did voir tableau 11.06). Pour la traversée d'une croix avec jonction de flux (voir les désignations ‘gure 11.06), il existe une formule de Levin. En se rapportant a la vitesse ‘ans le trongon droit, on obtient équation (11.11) : = GH Vy (d*/dy* + [1 - (d*/d)?}? (11.11) dans laquelle ¢j est le coefficient de résistance pour le courant principal. ‘ deuxiéme terme tient compte des pertes par choc selon Carnot-Borda, ans le cas ott dans la piéce, ou peu avant, se produit une augmentation de section (voir tableau 11.07), ‘ableau 11.07. Coefficient de résistance {4 pour la branche directe d'une croix en fonetion du rapport des diamdtres d*{d (jonction de flux), = vapor io 08 067 06 2,5 0,8 08 1,0 0,5 10 0,2 0,5 Valeurs cumulées de ¢, pour la séparation de flux et la jonction de flux. Géné- vlement les valeurs de ¢, figurant dans la planche 5 sont nécessaires pour mensionner les raccordements des corps de chauffe. Il y a un cas particulier pour Iequel il n'est pas nécessaire de tenir compte dans le calcul des valeurs ““Aerentes de ¢, pour la séparation de flux (départ) et pour la jonction de 1x (retour) : c’est le chauffage a un tuyau. Sous la réserve que les diamétres Ges tuyauteries de raccordement amont et aval soient égaux, les deux coefii- < onts de résistance de dérivations peuvent étre groupés, puisque le rapport uvs volumes dans la dérivation et dans la conduite principale et par suite aussi |e rapport des vitesses sont les mémes pour la séparation de flux et pour la < nfluence de flux. D’autre part, contrairement a ce qui se passe pour le caleul des chauffages 4 deux tuyaux, les valeurs séparées de { des dérivations r= sont absolument pas nécessaires pour le dimensionnement. () Voir note 5 de bas de page 198. Ouse et RNs. Tate de caafoge et de climaiaion. Tome 2 ° 240 Procédés de calcul et exemples Il en est de méme pour le troncon en court-cireuit du cha puisqu’il est concerné par les résistances de passage direct, pour la séparation et pour la jonction des flux. Crest pourquoi le tableau 2 de la planche 5 donne la somme (¢,/depart + {,jretour) pour les raccordements de corps de chauffe, ainsi que 5 pour les trongons en court-circuit. Tableau auxiliaire pour la simplification du caleul, Si l'on admet. comm pour les planches | 44 et 7, pour le calcul de la perte de charge dans les résis- tances particuligres, une température d'eau uniforme de 1 = 80°C et un densité p = 972 kg/m}, on tire de Péquation (11.08), la formule Z=ECx 49,6? (en kgp/m? Cette formule est aussi avec dimensions, comme les formules (11.05) e a 06), Pour faciliter les calculs on trouvera dans la planche 5 la perte de charge Z pour des vitesses w = 0,01 a 3,0 m/s et pour des coefficients de résistance $= 149 (tableau spécial). Les vitesses indiquées dans les planches 1 A 4 et 7 sont valables pour un température d’eau de 80°C. Le volume spécifique v = 1/p croit cn méme temps que la température, donc aussi la vitesse, pour un débit donne en kg! Le produit wp reste done constant. La perte de charge dans les résistances particuliéres croit done linéairement avec le volume spécifique v, Elle peut étre déterminée a l'aide de la vitess donnée pour 80°C et du tableau auxiliaire de la planche 5, si l'on multipti- la valeur lue pour Z par le rapport des densités B = pgo/p. Ce factenr de correction est & prendre dans la planche $ pour des températures comprise entre 10 et 180°C. De plus, dans un tableau spécial est donnée la pression dynamique 77 (qui est la perte de charge Z pour { = 1), avec la vapeur basse pression comn fluide chauffant, et ceci pour des vitesses comprises entre 2 et 60m s masse volumique de la vapeur est ici supposée étre de p = 0,633 kgm’ Il, CONDUITES A DISTANCE Par «conduites distance» on entend toutes les parties de tuyauteric se trouvant en dehors du systéme ramifié de distribution de chaleur dans un batiment. Dans ce réseau sont également 4 inclure Jes tuyauteries de raccordeme! entre les conduites a distance proprement dites et les sous-stations ‘aleul des réseaux de tuyauteries 241 \. CONDUITES D'EAU CHAUDE ET D'EAU SURCHAUFFEE 1. Généralites Pour une tuyauterie donnée il est possible de déterminer, & aide des plan- ches 1, 2, 5 et 7, la chute de pression dans chaque trongon, et de fait, dans un ensemble de trongons, pour des quantités d’eau et des résistances parti. culiéres connues. Aw contraire. si la chute de pression est donnée et s'il s’agit de calculer le debit ow le diamétre d'une conduite, on commence par évaluer la quote. Paurt wa » des resistances particuligres par rapport a la chute de pression totale. Cette quote-part se situe expérimentalement entre 10 et 20% et est fonction sla tracé ainsi que du nombre des résistances particuliéres. Reste encore A ‘épartir Ia chute de pression dans le trongon. Le probléme se simplifie en auimettant une chute de pression R uniforme dans toute la conduite, R est lone conna en partant de 'équation (11.04 a) et la valeur cherchée peut Sure relevée dans les planches 1, 2 et 7. Le calcul definiti? porte sur la détermination exacte des pertes de pression Suns Tes résistances particuliéres et la modification des diamétres dans cer- ‘ns trongons au cas olt la somme trouvée est supérieure ou inférieure a la chute de pression totale donnée (p, — p,). 2. Réalisation du calcul Deux exemples expliqueront le déroulement du calcul et le maniement des planches. Pour la réalisation du calcul on utilise souvent un imprimé suindard dont len-téte porte les principales grandeurs nécessaires. EXemple 1. Cufeuler ies diamétres des tuyaux d'un chauffage 4 distance @ eau chaude sient de réseau est représenté par la figure 11.07. Les longueurs | des différents trongons "ef retour) et les quamités de chaleur d véhiculer se trouvent dans le tableau ei-aprds. eee — we Quantité : Quantité ote ae cae teneneer de chaleur Q (10° keal/h) Q (10° keal/h) 350 42 4 250 1,3 200 3,0 7 60 3 150 18 6 150 12 5 120 1,2 ‘perature de départ est de 95 °C, la température de retour de 65 °C. On dispose une différence de pression de 36m CE entre I'aller et le retour au départ du réseau {ux points d'utilisation A, B,C et D une pression de 2m CE devra rester disponible 242 Procédés de calcul et exemples Fig. 11.07. Plan des conduites d'un chauflage & distance. Remargue. 1 est recommandé de prendre seulement comme conduite principale la section allant de la centrale Z jusqu’au point de distribution .C’ et de considerer les trongons 4, 5, 6 et 7 comme dérivations. Afin d’éviter des perturbations dans le cireuit on choisira une chute de pression plus petite dans la conduite principle que dans les dérivations. 1. Calcul provisoire pour la conduite principale ‘On admet une chute de pression R dans la conduite principale égale & la moitie de celle dans les dérivations. (On en déduit la répartition de la pression dans la section ZD représentée sur Io figure 11.08. En fixant provisoirement la quote-part des résistances particulitres par rapport & la perte totale de pression & a = 0.1, la chute de pression moyenne R pour la conduite principale ZC’ est (i+ Ip +) R + 142 R = (1 — 0,1) Ap Ap est la perte de pression entre Z et D dans V'aller ou le retour : soit Ap On a donc 18-1 =17mCE. 0,9 x 17 x 1000 15,3.10° R= G5NF 200 + 150) + 250 x3 1200 12,75 mm CE m ! Z C 4 Oo r@Oe © 2 Fig. 11.08, Répartition de la pression pour le calcul provisoire de la conduite principale. 244 Procédés de calcul et exemples 3. Calcul provisoire pour les dérivations Le calcul se distingue de celui de la conduite principale par le seul fait que les de pression sont différentes dans chacun des trongons. Trongon 4: R = 0,9(17 200 — 2.000)/2 x 250 = 27.4 mm CE m Trongon 5: R= 0,9(27 650 — 2:000)/2 x 120 = 96 mm CE/m Trongon 6: R = 0,9(21 490 — 2.000)/2 x 150 = 58,5 mm CE'm Trongon 7: R = 0,9(17 200 — 2.000)/2 x 60 = 114 mm CE/m A Paide du tableau 2 seront déterminés les diamétres provisoires des troncons 4 inscrits dans le tableau ci-dessous. Le calcul définitif fait ressortir que les pressions disponibles n'ont pas été suffisamment absorbées par les tuyauteries prévues. Pou de petits excés de pression on incorpore, dans lt tuyauteric, des lo de diamétres réduits. Lorsque ces excés sont plus importants, il est possible de réali une partie du réseau avec un diamétre de tube inférieur (voir trongon 5) Relevé sur le plan oe ] 7 cele tl ¢ lSecle. zl ele <| 3 Ble S| 2 jo Bels26/ 88 )5 Ss |e2l8Sle3] § jee FS8siaa | 3 2) 28 |e |a5/63) £ (Boal 2/33/38 £) 82 [O28 =a = |e &| ge 33/64 Pha] w ze No| keal/h | kg/h | m | mm] m/s mm CE] mm CE a b c d e f I g h i k Deérivations R= 27,4mmCE/m H= 7600 4 [1 300 000|43 300| 250 | 100 | 1,55 22 | $250) 4,5 340 | 5790 = 105 m CE/m H= 7600 7 | 50000016 700| 60} 50] 2,2 | 100 | 6000] 35 | 840] 6840 R= 58,5 mm CE/m H 9745 6 [1 200 000|40 000] 150 | 80} 2,2 50 | 7500} sa | 1225 | R = 96 mm CE/m, H= 128 5 |1 200 000{40 000] 120 | so] 2,2 | 50 | 6000! 40 | 960] 6960 pression 5565 est a absorber par la réduction du diamétre de retour. Retour 120 | 65] 3,0 | 115 | 13800] 4,0 | 1780 | 15 s9% Départ : ° Départ + retour : Calcul des réseaux de tuyauteries 243 A Taide de la planche 2 se déterminent les diamétres provisoires pour les troncons 1, > et § (valables également pour le retour) en partant des debits et de R. 2. Culeul defini de la conduite principale On inscrira les vitesses et les valeurs de R, correspondant aux débits des diametres minaux de la planche 2, dans les colonnes f et g de Pimprimé, On effectue ensuite te produit 1R pour chaque trongon et on détermine Z = E {(w2/2)p a aide de la Planche S en tenant compte des valeurs de ¢ dues aux changements de direction et aux pices spéciales, La chute de pression dans les trois trongons est TUR) + EZ 8425 + 975 = 9400 mm CE. La valeur trouvée étant peu'différente de la Pression disponible H=18—8=10 m CE, | est inutile de reprendre le calgul. Relevé sur le plan 7 Ao . 7 = Bele leecl® gts] 2 | 8 58/32| 2 |o Belg. 8/45] 82/5 Beles) 2 Ese 2eslsz)/ a3) 8 BE|s2/> (0a se) 8213 B= las Fe fs") 28 |e Jf 3/48 2 =“ 1 a d ze Zz IR+-Z Nel kealb m | mm — |mm CE/ mm CE | | fig eect lean 4 i e i k 1 jt 1 Conduite principale ZC R 2.75 mm CE/m, Suivant figure 11.08, disponible pour H 1800-8 000= 10 000 4 200 000]140 000/ 350| 175 | 1.55] 10,5 | 3675] 42 | 500 > | 3 000 600}100 000] 200 | 150 | 1.60] 140 | 2800] 22 | 275 5} $00 000} 60 000] 150] 125 | 1.40} 13,0 |1950] 20 | 195 Absorbé dans les trongons 1, 2 ¢t 3: 8Q5 + VIS = 9.400 Les différences de pression suivantes sont obtenues aux dérivations : Dans la centrale Z 36000 mm CE Absorbé dans trongon 1, pour aller et retour _8 350 mm CE Disponible aw point 4’ = 37650 mm CE Absorbé dans trongon 2 6.150 mm CE Disponible au point B’* = 31490 mm CE Absorbé dans trongon 3 4290 mm CE Disponible au point C’ = 17200mm CE

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