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Abia de Akue Obiang
Abia de Akue Obiang
228
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-54163-4
EAN : 9782296541634
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Dédicace
Epigraphe
Je suis la vieille croûte d’arachide, que l’on aime, que l’on n’aime pas, à
tous, je laisse en bouche, un goût aussi agréable que l’huile de
Sangmélima.
Akue Obiang
1
‘‘Mère ! Le champ que nous avons défriché, je l’entretiens et le cultive désormais tout
seul’’
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Remerciements
I. Prélude
1. David Akué Obiang a apporté une fraîcheur, un humour débordant
et une grande intelligence politique au mvett, qui a particulièrement
renouvelé et fait progresser nos connaissances sur ces topiques. C’est
le grand maître du rire et du voyage, un peu notre Cervantes, comme
Mvom Eko a été le Mozart du mvett, et Tsira Ndong notre Virgile,
celui qui a élaboré la consubstantialité au tragique, et surtout le père
de la raison graphique du mvett.
1 Zwé Nguema, Un Mvet de Zwé Nguéma, trad. Paul et Paule de Wolf, Collecte,
initiative du projet, (Herbert Pepper), Paris, Armand Colin, 1972.
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C’est l’occasion pour moi de préciser que l’appareillage technique et théorique du
phonologiste ou du linguiste ne suffit pas pour affronter un tel exercice, pas plus
d’ailleurs que l’usage - même érudit - de la langue fang. C’est que le mvett
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comporte ses idiomes, ses langues, son langage codé, irréproductible, quasi-
intraduisible nommé l’ékang. C’est donc qu’il faut être mvettologue, mvettéen ou
mvettophile pour s’y autoriser. On comprend dès lors que le traducteur de Un Mvet
de zwé Nguéma n’ait pu gager l’exercice qu’avec le concours et la science de Tsira
Ndong Ndoutoume, qui reçoit au demeurant des consignes strictes de son Maître au
sujet de la traduction qui est en cours, pour garder le côté secret et initiatique du
mvett et ne pas le révéler pendant la traduction. D’où la fameuse expression de
Maître Zué Nguéma : « Avitsang », que l’on peut traduire comme ceci : « montre-
leur un tout petit peu le sens de la chose mais veille à en préserver scrupuleusement
le côté sacré».
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Il convient par ailleurs de souligner ici que l’ékang est une langue à
part entière, exclusivement usitée du mvett. C’est la langue du mvett,
la langue hiératique du peuple Ekang lorsque le fang est la langue
démotique de ce peuple. Le mot fang est une désignation populaire du
mot Ekang. Le mvett écrit l’ékang3, les diseurs de mvett parlent cette
3
A partir de l’usage qu’en font les diseurs de mvett, sans conteste, les mvettologues
comme Ondo Ella Ebang ou le père de la mvettologie et du moment philologique du
mvett, l’auteur de ces lignes, le mot Ekang peut renvoyer à cinq acceptions
distinctes :
Par étymologie, ékang signifie la « lettre », bikang au pluriel (les lettres). Du verbe
akang : peindre calligraphier, écrire.
-Puis ékang renvoie à la zébrure, la rayure (ékang alen, celle de la noix de palme),
-Ensuite Ekang désigne formellement les guerriers Immortels, issus de la
descendance d’Ekang Nna. Il s’agit aussi de tous les habitants d’Engong qu’on
appelle ainsi, en tant qu’ils sont issus d’Ekang Nna : mvok Ekang Nna.
-Puis le mot Ekang connote les Fang en nommant le pays « Fang » lui-même dans
son étendue géographique et l’évocation de son passé historique et de son unité
sociologique : Mvok Ekang.
-Enfin, Ekang désigne politiquement et territorialement les « Fang » eux-mêmes
dans la globalité des 7 branches primitives ayant essaimé depuis. Nos recherches en
égyptologie et en philologie ont ainsi confirmé que le mot Ekang désignait à la fois
les descendants d’Ekang Nna et le peuple historique qui est à l’origine du mvett. Et
qui a été à Kémit (Egypte) gardien des lettres (ékang), a calligraphié et peint
(scribes) et chanté la harpe (musiciens). L’analyse philologique a ainsi montré que
l’appellation « Fang », au sujet de ce peuple, était pour le moins impropre. Puisque
le nom Fang est celui qu’a porté l’un des 7 descendants d’Afiri Kara, et que, d’un
point de vue logique stricto sensu, la partie (Fang) ne peut désigner le Tout (Ekang).
C’est comme si Ntumu, le dernier fils de ce même Afiri Kara (celui qui gardait la
canne du père vieillissant et devenu aveugle, et qui a eu le privilège de
l’accompagner partout), devait désigner l’ensemble du groupe. Ni Fang, ni Ntumu,
le nom par lequel ce peuple s’est désigné lui-même est celui d’Ekang.
Une autre tradition veut qu’on désigne les Fang Anciens à partir du mot Nti, ce qui
est au fondement, la fondation, le principe, la constitution ou le commencement au
sens aristotélicien de premier moteur. Du verbe « ati », inventer, commencer, bâtir,
Be-(N)ti, signifie les bâtisseurs, ceux qui sont à la source, à la fondation, les
fondateurs. Ekang partage en effet l’idée qu’il a pris part à la fondation de l’univers,
d’où sa cosmologie allant d’Eyo à l’engendrement des hommes... D’où aussi
l’existence des personnages cosmologiques comme Angoung Bere Otse, qui se
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retrouve dans le clan des Mba Evine Ekang, et dont les textes eux-mêmes nous
disent formellement qu’il aurait assisté à la formation de l’univers et à la naissance
de la vie.
On peut donc comprendre plus simplement le sens de Be-ti, comme renvoyant à
l’idée des pionniers, des bâtisseurs par quoi on désignait – et se désignaient - les
Anciens Egyptiens eux-mêmes.
Il y a enfin le sens théologique du mot Nti : que l’on traduit par le Créateur, Dieu, le
Démiurge. Les louanges et adorations ékang révèlent sans équivoque cette
acception, lorsqu’elles traduisent :
1. « Nti é gna bélé m’éning O » (c’est le Créateur qui protège ma vie»
2. Nti é gna bélé m’éning O O… (C’est lui qui tient ma vie)
3. eh hié é Nti é gnà bele m’éning O (c’est lui seul qui la garde…) Zame é mien é
gna baghle mà… (C’est Dieu lui-même qui me protège) é mién é gna bele mvebe
w’om O (c’est lui qui module ma respiration)…
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V. De la signification du texte
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1. Engong ayant été décapité, Akué n’en dit pas plus. Et ce silence
« in fine » est terrible, qui ouvre une béance vertigineuse au travail de
l’interprétation. Que va-t-il maintenant se passer ? Akoma reprendra-t-
il les rennes d’Engong après avoir recouvré sa dignité perdue ? Va-t-il
retourner à Oku pour faire fructifier son pays natal, le pays Yebivwé,
en en faisant le nouveau berceau de la création et de la science, le
nouveau siège de l’immortalité, maintenant qu’il a dépouillé Engong
de cet attribut, et qu’il a conquis puissance et invincibilité ? Va-t-il
décider de punir le pays renégat, de le mettre en flammes pour le
bannir de la mémoire et lui faire payer de la sorte son outrecuidance ?
2. Va-t-il au contraire l’obliger à rallier le camp des vainqueurs, en en
faisant une terre vassale, conquise définitivement, ayant perdu son
nom, son histoire, tout avenir, tout revenir et toute liberté ?
3. Comment interpréter par-dessus tout, le silence d’Akué, qui se
répercute dans le silence in fine d’Angoung Ndong Obama ?
4. Si l’on n’est pas certain du bénéfice qu’il y aurait à percer et épuiser
l’énigme du texte - celle qu’a creusé et a voulu laisser comme telle
Akué -, tout au moins apparaît-il que le personnage d’Angoung ne
sera jamais plus le même ? Lui qui est désormais doublement
immortel. Après avoir conquis cette immortalité à Engong, après avoir
difficilement vaincu Andome Ella, au cours d’un combat cyclopéen où
Medang Bore a décapité l’adversaire4, et Engouang Ondo, tué la mort,
celui qui s’appelait alors Akoma Mba a symbolisé la conquête de
l’immortalité, il vient d’en ravir le secret à Engong, Pas plus
qu’Engong et Oku. Et en un sens, c’est notre façon d’écrire, d’écouter
et de rendre compte du mvett qui s’en trouve être modifiée, à l’aune
de cette prépondérance de l’ambigüité et de l’énigme impulsée par le
maître mvett du village d’Awoua - qui est un grand bastion du mvett
comme l’est Engogom, la terre de Tsira et d’Assoumou
Ndoutoume…
4
On sait que cette affaire devait demeurer secrète, et que la prouesse militaire de
Medang devait échoir à Akoma.
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Le fang est une langue à tradition orale, et donc sans écriture. Pour sa
transcription, les spécialistes font usage de la phonétique. C’est elle
qui a été utilisée pour la transcription du texte original. Nous avons
concomitamment fait usage de l’alphabet phonétique de l’Institut
Africain International (IAI), et de l’Alphabet Scientifique des Langues
du Gabon (ASG), proposée en 1990 dans la Revue gabonaise des
sciences de l’homme, n°2. (Référence complète en annexe.)
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Consonnes simples.
Graphèmes équiv Phonétique Exemples
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Consonnes complexes
sh [Ƒ] òshíí ‘’raphia’’
gh [ű] mvŢ̀ghŢ́ (fang mekè) ‘’bien-être, paix’’
(le son ressembleà un {r} prononcé avec la luette).
ny/gn [ƀ] nyúú ‘’corps’’
kp [kp] òkpàá ‘’perdrix’’
gb [gb] aljgbiljgn ‘’beaucoup’’
ng [ŋg] fyàngà (bulu) ‘’blague’’
nk [ŋk] nkóh ‘’canne à sucre’’
ngb [ŋgb] ngbèt ‘’purée de maïs’’ ;
ngbóó ‘’sorcellerie’’ ;
zàngbáá ‘’sept’’
nkẅ [ŋkẅ] nkẅũƸgn ‘’panier’’ ‘’hotte’’
ngẅ [ŋgẅ] ngẅũƸn ‘’mille-pattes’’ ;
ngẅiljgn ‘’porc’’.
Vẅ [vẅ] ávẅũƸn ’’oublier’’ èsiƼ
Les voyelles
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Les tons
́ àbé, ‘’vilain’’
Ţ́Ţ́ŋ ‘’tantine’’
sŢ
m̀ bóŋ ‘’petite sardine’’ (le timbre vocal monte).
̀ ábèè ‘’suivre’’
sŢ̀ŋ ‘’tombe’’
m̀ bòŋ ‘’manioc’’ (le timbre vocal descend).
Ƽ àbeƼ ‘’cola’’
sŢƼŋ ‘’songo’’ (le timbre vocal descend puis remonte)
NB : Le ton haut sera obligatoirement noté. Le ton bas étant par contre
le plus récurent en fang, on pourra, par économie s’en passer.
L’absence de ton sur un segment signifiera donc que ce dernier est
affecté d’un ton bas.
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Propos liminaire
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Virivit est une déformation de David, le prénom d’Akue Obiang. En isolation,
David se prononce dávìt en fang. Le [d] final de David devient [t] (dávit) qui lui-
même se réalisera [r] en position interne (vírí…) et redevient [t] en position finale
Vírívit. Il s’agit simplement d’une alternance du phonème /r/ en [t] ou [d],
phénomène que nous retrouverons un peu plus loin.
6
Pour les lecteurs non habitués à la culture Mvet, nous recommandons vivement
l’Essai sur la dynastie Ekang Nna de Daniel Assoumou Ndoutoumou (références
complètes en annexe), ainsi que Les barricades mystérieuses et pièges à pensée de
(Boyer, 1988) qui sont de formidables outils euristiques permettant de comprendre
la structure sociale à Engong, la principale intrigue du Mvet, ses origines, sa
philosophie, la philosophie des conteurs, les écoles Mvetéennes, etc.
7
Il s’agit en réalité d’une alternance du phonème /r/. Celui-ci se réalise [t] (ou [d])
en position finale et [r] en position interne, (phénomène observé plus haut au sujet
de Virivit.).
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Il est déjà assez difficile pour ceux qui, comme Tsira Ndong
Ndoutoume, ont côtoyé les grands maîtres, de poser le Mvet sur du
papier (‘’faire du Mvet’’ sur du papier), a fortiori pour le profane que
je suis. La tâche devient d’autant plus ardue dans la mesure où il est
question de traduire l’œuvre de celui qui a été le plus grand MbŢ̀-Mvə́t
8
L’allongement, dans le cas de ces verbes a une valeur causative et signifie ‘’faire
faire l’action suggéré par le verbe de base, (‘’le verbe primitif’’ pour reprendre la
terminologie de Pierre Alexandre)
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Le Mvet est un art complet. L’artiste qui le pratique est à la fois m̀ bòm mvə́t
‘’harpiste (joueur de Mvet)’’, ǹdzó mvə́t ‘’diseur de Mvet’’, ŋ̀yũ̀ mvə́t ‘’chanteur de
Mvet’’, ǹdzəƸm (mvə́t)’’danseur Mvet’’, et parfois m̀ bà mvə́t ‘’fabricant de
l’instrument Mvet’’. En fang, l’expression ábŢ̀ mvə́t ‘’faire du Mvet’’ absorbe
sémantiquement l’ensemble de ces réalités.
10
Adage italien signifiant ‘’traduire c’est trahir’’.
11
Le débat sur l’appartenance ou pas du fang à la ‘’famille bantu’’ résulte d’une
compréhension et d’un usage parfois ‘’abusif’’ du terme ‘’bantu’’. Le concept
‘’bantu’’, que nous tenons du linguiste W.Bleek, nait de l’observation d’une
ressemblance synchronique formelle entre plusieurs langues d’Afrique noire,
notamment dans la manière de désigner l’homme (usage de la racine *|-tù|,
l’astérisque indique que c’est une forme hypothétique, reconstruit, virtuelle et donc
qui, en principe, n’existe pas). Bleek emmétra l’hypothèse d’une langue mère
commune à toutes les langues observées : c’est le ‘’Bantu’’ (Homburger), encore
appelé Bantu commun (Guthrie, 1953), ‘’Urbantu’’ (Meinhof, 1910) ou ‘’Proto
Bantu’’. Plus tard, d’autres linguistes, notamment M. Guthrie, établiront un
ensemble de critères typologiques permettant de juger de la ‘’bantouicité’’ d’une
langue, ceci ayant une finalité classificatoire et donc strictement scientifique. L’un
des critères principaux est l’existence d’un système de classes d’accord et de
préfixes nominaux. (Alexandre, 1966, pp. 29-43), soumet les langues du groupe A70
(groupe auquel appartient le fang) aux critères de Guthrie. Le fang (qui est en réalité
une somme de six dialectes) rempli, sur un plan formel, tous les critères d’une
langue bantu. Les résultats de recherches en linguistique historique et en archéologie
montrent que les peuples parlant aujourd’hui des langues bantu, auraient longtemps
cohabités dans la région des Grassfields actuelle (entre le Nord du Cameroun et le
sud du Nigéria), considérée aujourd’hui comme le lieu de naissance des langues
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‘’Le diseur de Mvet est Mvet, l’instrument Mvet est Mvet, l’épopée
Mvet est Mvet et la philosophie profonde du Mvet est Mvet.’’
(Intervew Biyogo, in Abessolo Minko, 2003, 0 :12 :25- 0 :0 :13 :00).
Ceci signifie que le Mvet, pour être appréhendé dans sa globalité, doit
nécessairement réunir les trois éléments basiques que sont : le diseur,
l’instrument et l’épopée. Or, le Mvet écrit ne se focalise que sur
l’épopée avec tout ce qu’elle comporte comme chants, descriptions
autobiographiques et anecdotiques. Un Mvet sans la présence
physique du ‘’faiseur’’ et de son instrument devient de ce point de vue
quelque peu fade en ce qu’il perd deux tiers de sa substance sémantico
sémiotique.
bantu. Vu sous cet angle, aucun peuple parlant une langue bantu aujourd’hui n’est
‘’Bantu’’ d’origine. Il n’existe donc que des langues bantu et des peuples parlant des
langues bantu. La véritable question que l’on devrait se poser, à mon sens, est celle
de savoir quelles langues parlaient les locuteurs des langues bantu actuelles avant
leur arrivée dans la région de Grassfield ?
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Lamelles de bambou entrechoqués qui entretiennent le rythme pendant que le
diseur déroule son épopée. Akue Obiang les supprimera totalement lors de ses
dernières prestations. Cela commença le jour de l’enregistrement du texte que nous
allons traduire.
13
‘’Tout ce qui n’a pas encore été est dans Eyo. Tout ce qui a été procède d’Eyo,
tout ce qui est, est en Eyo. Et tout ce qui sera l’est par Eyo. Tout passe, Eyo
demeure. Il n’a ni commencement ni fin…’’ (Biyogo, 2002, p.127). (Ndong
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Ndoutoumou, 1993, p.22) décline près d’une vingtaine d’attributs d’Eyo. C’est
entre autres celui qui vomit (áyó) toute chose, celui qui donne un nom (áyò) à toute
chose, celui qui se multiplia (áyòò) pour donner toute chose, c’est celui qui donne et
qui retire, c’est celui qui dit, qui agit, qui fait vivre, etc. Autrement dit, Eyo c’est
Celui qui Est et Celui sans qui rien n’est. C’est l’Etre absolu. Le nom d’EYOO,
longtemps resté secret, a été révélé par le Maître Zue Nguema lors d’une prise de
son réalisée par H. Pepper en 1960 (voir référence complète en Annexe). Ndong
Ndoutoumou, présent ce jour-là, décrit cette scène à la page 21 du troisième volume
de son Mvet.
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Celui à qui le Mvet fut révélé.
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15
Rythme pratiqué par certains artistes du Cameroun.
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Le Mvet d’Akue Obiang aura bercé toute mon enfance. Il est certes
décédé alors que je n’avais que quatre ans et que j’ouvrais à peine les
yeux, mais c’est à travers lui que j’ai appris à apprécier le Mvet. Je me
souviens des dimanches au corps-de-garde, avec mon grand-père, où
nous écoutions la diffusion de ses épopées sur Radio-Oyem. Des
épopées dont je récitais des passages et dont je récite toujours les
passages aujourd’hui. Mon grand-père me racontait quelle personne
extraordinaire était Virivit, mon oncle disait que c’était le meilleur
Mvet que l’on pouvait écouter. Ils me parlaient de la formidable
prestation qu’il avait réalisée au village quelques années avant sa
mort.
Son village se situait certes à quelque kilomètres du mien,
celui de sa mère à trois kilomètres du mien, mais son enseignement
‘’ludique’’ semblait m’être directement adressé. J’ai appris, au fil des
années à ne plus simplement réciter les passages, mais à saisir le
substrat sémiotique de ses textes et à hocher positivement la tête.
C’est donc dans le souci de comprendre et de faire comprendre, la
profondeur, la complexité, la beauté, la ‘‘lucidité’’, l’humour, la vie,
la virilité, l’actualité, la rhétorique, ainsi que le caractère poétique,
ésotérique, philosophique, prophétique et quasi religieux de son
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Foulabobomo : celui qui est aussi talentueux que plusieurs diseurs de Mvet
réunis : la crème des talents.
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L’artiste virtuose. Littéralement ‘’celui qui anime les villages’’.
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Introduction
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Les trois dernières épopées feront certainement l’objet de prochaines publications.
19
Je parle des choses qui se sont déroulées au pied de la chaine de montagne
(Ekolvik), dans le lointain pays Eton où l’arbre Oveng comporte un trou : l’auteur
fait certainement référence à la migration fang jusqu’à l’épisode d’Odzamboga
(òvə̀ng avec un trou).
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Ntumu et Okak sont des sous-groupes de la communauté ethnolinguistique fang.
21
Bulu et Basaa sont deux groupes ethniques du Cameroun. Le bulu est de la même
famille linguistique que le fang. Lors de leur migration, les fang ont livré une rude
bataille contre les Basaa.
22
Assok-olong chez Bengone Eyaa: certainement une référence à Engóng.
23
mimbè my’atok, mìkúú my’ássok, éteng zoho kaha mebok : C’est une Référence à
Engóng que l’on dénomme également Eyina mbè minkúú my’assok mengom ‘’le
gros tambour mbũƀ̀ , les tam-tam miŋkúú bouillonnent (produisent un bruit
semblable au bouillonnement d’une grosse marmite) , les tambours ŋgŢm qui
bourdonnent.
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Asok-Olong, Minkúú-Myások-MəngŢm : Village dans lequel le tambour fait à
partir de l’arbre olong, les tambours à fente (minkúú), et les tambours verticaux
(mengom) bourdonnent.
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ses affluents,
m̀ bàmbà mbòt ndə̀m éwòlà Un grand homme à son nom.
ǹlŢ́ŋ kàɁà bòmàn’àdzàp La liane n’encerclera jamais
l’olivier.
wà yə̀m ná ngúm(ə́) mbòt Sais-tu que chaque famille
éwəlj wá lùɁù fàmílìyà a une personne qui l’anime.
ngə́ òdziƼŋ’ótáá ngúm dzàm Qui adores une chose,
wà yə̀ búrànà dŢ́ en mourra.
m̀ bàbà dzàm Une agréable chose
àwúlà və́ mbòt fiƼɁ mə̀máŋ yà finit par creuser des fossettes
mbán’áwũƀ à force de rire.
25
Akue Obiang était neveu du village Nkoo, tribu Esangui. Il est ipso facto neveu de
l’ensemble des villages cités, eux-aussi de tribu Esangui (la tribu des gorilles).
26
Məbə́m, Məngon et AkŢ́k-səng : La grande forêt, le grand fleuve et le grand rocher.
27
AngŢ̀nŢ̀ est le nom qu’Akue Obiang avait donné à sa harpe (son Mvet) en
référence à Angono-Mana, le style de Mvet qu’il pratiquait.
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28
èyìná-mbũ̀-mìnkúú, Tùnà bìkòb’Assə́ng-Mbà ‘’le gros tambour vertical, les
tambours dont les lanières sont faites à partir d’écorces de parasoliers (bikop aseng)
chez Mba ‘’. Une autre référence à Engóng.
29 L’épopée que nous allons écouter comporte sept phases, comme le mvet
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32
Edou Ada était le maître d’Akue Obiang. Il s’interroge ici sur son héritage et sa
succession.
33
Etone : peuple du Cameroun.
34
Abre troué : autre référence à Odzamboga.
35
BikŢ bí dzóp= BikŢkŢ bí dzóp, Mbáŋlá ‘’brouillard’’ mənyùŋ ‘’particules, étoiles’’
évyáá vient de èyáá ‘’espace, vide’’-wàà ‘’qui s’éttend’’ : Tsira Ndong Ndoutoumou
(1993, P.18) explique qu’au commencement (atarega) Oyono Ada Ngone vit un œuf
de cuivre (Aki Ngoss) sortant du néant. Celui-ci, à cause de la chaleur qu’il
dégageait, grossit et explosa pour donner Minkour Mi Aki ou Minkour Megnoung
(brouillard issu d’aki, que Tsira, traduit par ‘’galaxie’’.) Minkour mi Aki engendra
Biyeme-yema Minkour (vide issu du brouillard ‘’vide inter galactique’’), biyeme-
yema engendra dzop biyem-yema (le ciel issu des vides), celui-ci engendra Bikoko
Bi Dzop (que Tsira nomme ‘’nébuleuses, constéllétions) et c’est Bikoko bi dzop qui
engendra le premier esprit Ngwa Kikoko. La création de l’univers relève des parties
énigmatiques et secrètes que conservent parfois les conteurs de Mvet. Tsira la livre
de manière explicite, et Akue Obiang l’évoque ici, non seulement dans un langage
archaïque et quasi incompréhensible, car mêlant migration fang (Abandzik, Mfoul-
élèn) et création de l’univers, mais également de manière très symbolique à travers
quatre éléments, à savoir : BikŢkŢ bí dzóp, Mbáŋlá, mənyùŋ et évyáá, autrement
dit, les constéllations, le brouillard ‘’galaxies’’, les étoiles, et le vide (néant).
40
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Òkẅũ̀-ŋgŢ́Ţ́ L’apitoyé
kə làrə́ mŢnə́nyaŋ qui ne pansera jamais les plaies
mbòt mə̀və́ŋ du frère de l’homme.
Kə́ mə́ táá àwú tŢ́Ɂ La mort est si insignifiante,
Enìŋ dáɁá kàɁà’ŋgúmə́ dzàm et la vie n’a aucune valeur.
Kə́ mà yə̀m ná mà yə̀ wú òòkírí Je sais que je mourrai demain,
mə̀ ké bə́kón et irai au pays des Morts.
Zàmá’ánŢ̀ŋ émwán’Óbyàng nsísìm que Dieu prenne l’esprit du
fils d’Obiang.
Kə́ mə́ táá mà yə̀ wú àmú Je sais que je mourrai pour
ndə́Ɂ’èbə̀lə́ zàm yà miŋkŢ̀Ţ́ mínììƀ cette calebasse qui tient le
palmier raphia, et quatre cordes.36
Awú’ékəljləlj ndzoljm ‘’La mort suspendue à une ficelle’’37,
Anə̀ mŢ̀nə́ŋgŢ́nə́ mìyélé, Est neveu des villages Miyélé,
nsìmì àsòɁó nyũ̀ Nsimi, Assok-Nyè.
Anə̀ mŢ̀nə́gŢ́nə́ Óbùt-Mə̀tŢ̀m Il est neveu d’Obout-Metom
éb’Elé Mə́ŋgə̀ə̀ chez Ellé Mengue,
Enyà n’éyalj noljm àá yí ná mə́ C’est lui le mari d’autrui qui fait
36
La tige de palmier, la calebasse et les quatre cordes : référence à l’instrument
Mvet qui est fait à partir d’une tige de palmier raphia sur laquelle on fixe un
chevalet, trois (ou quatre) calebasses servant de caisse de résonnance et quatre
cordes.
37
Un autre sobriquet d’Akue Obiang
38
DídŢ̀ŋ vient du français ‘’dis-donc’’. Il a le sens d’amant, de chéri. Les femmes
disent souvent : é dídŢ̀ŋ wŢ̀m ‘’mon dis-donc, mon amant, mon chéri’’.
41
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39
Les écorces de parasolier sont utilisées pour la fabrication des lanières qui
aideront à leur tour à la fabrication des tambours.
40
Ndzomo est le nom du fleuve séparant Engóng (le pays des Immortels) d’Oküi (le
pays des Mortels).
42
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(chant)
Cont: Siŋ alwalwa’èèè
Aud : èèèèèè ! Oui !
Cont : Nnə́m ónə́’àbé’o J’ai le cœur plein d’amertume,
Foulabobom’é Fulabobomo’éé !
Aud : Eééé Oui !
Cont : Akẅe émwán’tár’, Akue fils de Père
Obyaŋ Asumu Obiang Assoumou
ÒtáɁá bə̀r’áyì’éé éyaŋ’èè ne pleure plus, Ha oui !
Aud : èèèèèè ! Oui !
Cont : àŋááá, àŋá, àŋá, àŋááá ! Ha oui, Ha oui, Ha oui !
Aud : ééééé ! Oui !
Cont : àsú’éman’ótàt’áŋàŋ-aljalj ! Le visage a perdu sa tristesse,
n’est-ce pas ?
Aud : eljeljeljeljeljelj! Oui !
Cont : ánàn m’eƼmbə̀r’áyì’éé, Mère je ne pleurerai donc plus,
éyaljŋ’eljelj Ha oui !
Aud : èèèèèè !! Oui !
Cont : byá fùlànə́ məkíŋ, Unissons nos voix,
mə̀lŢ́ mə́ bũṹ ́yə́ , que les oreilles écoutent !
Aud : mə́ bũṹ ́yə́ mvə́t Qu’elles écoutent le Mvet.
41
Fruit d’une extrême acidité. Il est apprécié par les enfants.
43
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44
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3
Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm Tùnà bìkòb’Assə́ng-Mbà: Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm, où l’on
prélève les écorces de parasolier, village de MBA. C’est l’une des dénominations
D’Engóng, le pays des Immortels.
4
Nkare Zok Mengam Mba : autre dénomination d’Engóng.
5
C’est l’un des sobriquets du village Engóng.
6
Mba Andeme Eyene= Mba Evini Ekang.
7
Dans la culture fang, le chiffre neuf renvoie à la multitude et au mystère. Cf. :
Mvet de Mvomo-Ekoo.
8
Grand village du nord du Gabon, celui dans lequel cette épopée a été dite.
45
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9
ÒƑîƀ : ‘’rivière ‘’ l’allongement du [o] sert à exprimer la grandeur de la rivière. Le
[ƀ] final n’apparait pour sa part que dans les mots en isolation mais jamais dans le
discours.
10
Diminutif de və̀ dzàmə̀ dáá ‘’rien qu’une chose’’ (seulement).
46
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11
Variété de poisson.
12
Tribu des porcs-épics.
13
Dans la culture fang, un enfant né avant le mariage appartient à la tribu de sa
mère. Akoma est donc réellement Esangom d’ Echélé-Mekórá. C’est ce que nous
appellons plus loin un enfant né en village (sous entendu village maternel.) ou
simplement enfant en village.
47
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26. à nə́ bə́ ŋgá bə̀r’ànyŢƼŋ ákòmá mbà, bə́ kẅí’à ny(ə́)’ Èyìná mbũ̀
mìŋkúú myásòɁ mə̀ŋgàm, àkòm(à)’ aƼntŢlj mŢ́n’ékàng. ábŢ́ŋ nyũƼ bə́lá
míndzì mí ndòŋ á bŢ̀ yá nsiƼ míníŋgá kàɁá fəlj n(á)’áŋgə́n ńdzə́dzũljƀ, édə̀
mbà aƼfùlànà ny(ə́)’énŢljŋ òndŢ̀Ţ̀ à bṹlṹ óndŢ̀Ţ̀. Èsaljalj èŋgbàŋ, ábə́lə́
óndŢ̀Ţ̀ éd(əlj)’âlè.
27. òndŢ̀Ţ̀ ény’à nə́ mə́kiƼ ḿbà, mə̀kilj mə́ yelj ŋ́kàrə́ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgáŋ tùnà
bìkòb’àsə́ŋ mbà. Àkòmá mbà nyáɁ(á)’ààdʒyũƸ vá nyilj, à nə̀ mŢ̀n’
èsaljngoljm y’éƑèlè mə̀kórá. À bṹlə́y(ə́)’ódzalja14lj .
28. à nə́ bə́ ŋgá nŢ́ŋ-nŢ̀ŋ yààyén ábṹlṹ é tŢ́Ţ́ ny(ə̀)’ábelj15. Ná àkòmà
ényà ŋgá súɁàn’ààbṹlṹ nyũƼ ábùm, mə́kŢ̀ŋ à mə́ mə́ngá térà kẅí
mə́bũljƀ.
29.
30. ÀkŢƼŋ mgbééèèès… éboljn, mgbééèès, àkŢƼŋ mgbééèès… ábə̀bə̀
fŢ́ɁŢ́ və̀ nló mwán. Àbṹlṹ ákòmà é d(ə́)’álè.
31. à nə́ bə́ ngá sílí ná yə̀ bə́ ŋgá kôm é mwánə́ nyì à tŢƼ nyṹ
ààbùm ? mìná nyâ térà bṹ mə́kŢ̀ŋ yá, à súɁán’â bṹ mbòt. Mbò(t) tè
nyáɁá bṹlə̀ yá ná. MŢ́mŢlj16 émwánə́ bə́ və́ kŢ̀mə́ nyí à tŢƼ nyṹ ààbùm,
32. édə̀ mbàà à ŋgá nŢljŋ nyə́ à ẅeƼ nyə́ n’ákòmà mbàà bə́ və́ kòm à
tŢƼ nyṹ ààbùm.
33. àà dàŋ mbə̀ŋ ná émbó nyí à sə́ bŢƼ mŢ́n’ésàŋgoljm, àzá tsíbí ábṹ
bòt èndŢ́ŋ yà mbàà áyó, à nyŢƼŋ é də́ bə́ nŢ́ŋ nyə́ à tŢŢ mŢ́ŋ, wòɁ ! bə́
zú tẅũ éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàm.
. ábŢ́ŋ kwá éémbə́, mâ ntáŋán myá sùnŋànə̀ dzóm w’oƼ nŢ̀ŋ dŢ́ ?
33. kàɁà !
14
Il fudra bien distinguer ábṹlṹ á dzáá ‘’naître au village ‘’et á bṹlṹ ó dzáá naître
en village’’ (sous entendu village maternel). Un enfant né en village est dit mwán
y’ódzáá ‘’enfant en village’’ (terme différent de mwán y’ádzáá ‘’enfant du village’’.
15
Abé renvoie à ce qui est vilain, méchant. Ici il a le sens de terrifiant, mystique,
mystérieux.
16
Non ! Expression de moins en moins utilisée dans le langage courant actuel.
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17
Nous avons vu plus haut (p23) que c’est l’une des dénominations du village
Engóng.
18
Dans la tradition fang, on ne redevient femme (et non plus jeune mère) qu’après le
sevrage de l’enfant. On peut donc pleinement retrouver le lit conjugal et
éventuellement concevoir un autre enfant. L’interdiction de toute relation sexuelle
avant le sevrage participe de manière subtile à la régulation des naissances.
19
Etre né en village ou enfant en village. Néologisme désignant un enfant conçu
avant le mariage. Il faudra distinguer, ábṹlṹ á dzaljalj ‘’naître au village et ábṹlṹ ó
dzaljalj ‘’naître en village. De même on distinguera mwá y’ádzaa ‘’enfant du
village’’ et mwán y’ódzaa’’ enfant en village’’
49
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34. ntáŋán…, mà dzó ààntáŋán, mwànə̀ mâŋ, náɁá álí wàɁà álí
myá sùŋànə̀ dzôm ; w’oƼ nŢƼ dŢ́ ! maƼ gbíní !
35. ò térə̀ yaƼ yénə́ pòlìtíɁ, àvə́ pòlìtíɁ dáá sŢlj, pòlìtìɁ dáá sŢ́ byṹ
ébə̀ mìntáŋán è yŢƼŋ telj bá kə̀Ɂə̀ byũƸ və̀ biljveljs ébə́ bə́ líɁí’á mìnsòn.
FŢ́ɁŢ́ ó táá bí tŢ́Ţ́ valj, ényə̀ nsòn ón’á máŋ’áyũljt, bìvé’ (é)bí bíbə́lə́ vá bí
bìveljs.
36. á nə́ mə́m bə́rá sílí nâ !
37. é nyaƼ bŢ̀bànə̀ ná étwáŋ mbàà telj à tŢ̀bə̀yaljŋ Ƒṹfə́ də̀ kàbìní ḿbṹsí
ébə̀ tàr’ḿbà míŋkòò. Ènyàà kóró vâ yà mìŋkúnə́ mínəljn, aƼ yəlj kí fà tŢ̀bŢ̀
vómə́ té.
38. àmú bə́ ŋgá nyŢljŋ nyə́. ábŢ̀ŋ ákòmá mbà àŋgá bwárə́ zìɁìlì
ŋ́kàrə́ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgáŋ mbà ábṹ bòr’èndŢ́ŋ yà mbàà mbà éyéné míntsà
èkàŋ bə́ tŢ́Ţ́ míŋkámá yà mìntə̀r bìŋgàndzîŋ. Ànə́ bə́ŋgá dzó nà
kùràmə̀bũũ á bwárə́ zìɁìlì, zìɁìlì tè èdəlj bə́ŋgá bwárá ny(ə́)’ónyúú.
39. bə́nə́ bə́ dzə́ə́ émòr’àátŢ̀bə̀ w’ómbṹsí, ànŢƼŋ’é maljm á tán à
kə̀Ɂə̀yə̀ wà’ndá, ànŢ̀ŋ émá ndá àkə̀Ɂə̀y’àtán, zâ tŢ̀bŢ̀ ?
40. à nə́ báá sílí mə̀dààŋ, mə̀dààŋ ná maƼ yə̀ dzə́ŋ mbòrə̀ yə̀ fàmíí
mfə́, mvóɁ mbàà ébə́fŢ́ɁŢ́ bə́ nŢƼŋ’édʒṹ, é nyə́ fŢ́ɁŢ́ bí yílíyí vâ. È nyə́
fŢ́ɁŢ́ bí tsíníyí’édʒṹ mvóɁ mbà, mŢ́nə̀ mbàà aƼyə́bə́ kilj n’édʒṹ ékəlj
voljmə́ mfə́, ényə́ fŢ́ɁŢ́ bí tsíníyí vá.
41. dzàmə̀ dáá ŋg(ə́)’àkòmà ényá bə́rə̀ yaƼ nalj, dzàmə̀ dáá étwáŋ
mbàà’ényə́ bə́ dzə́ə́ŋ bə́ nyŢ̀ŋ.
42. bə̀ n(ə́)’étwáŋ mbà ààsə́ kilj valj.
43. à nelj ?
44. Bə́n’ákə́ bŢƼ sìkóló mə́kòràndzŢ́ŋ ébə̀ mbəƼŋ óndŢ̀ míŋkòò
mwànə́ yə̀mə̀nə̀ yeƼ nlṹ dzóp, àà bŢ̀ sìkóló bìvàŋʒə̀làƑyŢƸŋ.
50
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20
Les diseurs de Mvet utilisent le plus souvent une phrase leur permettant de
susciter l’attention de l’auditoire après une digression. Akue Obiang utilisait soit la
relance‘’j’ai alors demandé!’’ Soit une partie de sa généalogie maternelle.
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53
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21
Ndzíí ici est est mis pour bəndzíí ‘’les petits enfants’’.
22
Bureau, emprunté au français.
23
Bo= bot ‘’hommes’’.
24
Mirí est un emprunt au français midi.on retrouve l’alternance r/d déjà évoquée
plus haut.
25
Emwé saa = émwán ésáá ‘’enfant de mon père’’.
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26
A quel moment mourront enfin les gens ? Il y avait très longtemps qu’Engong
n’était pas entré en guerre.
27
Manioc de huit heures : Petit déjeuner.
28
Angbàkpṹgn: le martin pêcheur vif.
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29
A Engóŋ, chacun porte un nom, une ou plusieurs dévises, et plusieurs sobriquets.
Egrener les sobriquets et les devises d’un individu est une marque de revalorisation
et de respect. Au sujet des sobriquets des principaux personnages d’Engóng, voir
l’index des personnages en annex, ou le chapitre sur ’’ceux qui incarnent la
puissance à Engong’’, dans (Assoumou Ndoutoume, 1986, pp. 113-177).
30
Atsiljng-éshũ̀mṹ, Evwàr-bekẅili : Le nœud sérré que personne ne peut défaire
31
Assok-olong : village où le tamtam (fait à partir de l’arbre òlòng) bourdonne.
32
Melanlang Mbe (mələlang àbé) : Celui qui change dangereusement de couleur. Ce
sobriquet est dû au fait que Beka Be Oyono était par essence bon. Sa bonté a
cependant failli le perdre. Il changeât et devint alors très méchant et cruel. C’est lui
qui a mis en place le projet Bikalik. Cf. (Assoumou Ndoutoume, 1986, p. 159) et
Steeve Ella sur le projet Bikalik et la condition humaine (à paraître).
33
Kouramebè est l’un des sobriquets d’Akoma Mba. Nous n’avons pas trouvé sa
signification.
57
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83. àkòmà nyâ kúmú ná bə̀zá bə́ wù ? mə̀ bə̀lə̀ bòt mìŋkámá yà
mìntə̀t bə̀mìlìyâr, bò bə́ té bə́sə̀ bə́ngə́nəlj valj, ŋgə́ bítalj bísyũljn’éŋgóŋ zŢ̀Ɂ
mə̀ŋgàm bə̀zá bə́wéƀ. Dzóân’àkòmà n’á táɁá mə̀ dá bə̀rá dzó. Ngá
bə̀rá mə̀ d’âdzó mə̀kóró, kàɁá fə̀ mà tŢ̀bŢ̀ valj.
84. mə̀dàŋ n’âàà ! bí wóɁaljŋ !
85. tâ nə́ mə̀dààŋ’ààbə́rá fəƼə́ə́ŋ. mə̀dààŋ bá bə̀ká b’òyònò yà òndŢƼ
mbàà, mə̀dzà m’ótùɁù yà mfùlù á kə́ nyíí’á ndá mvó dzũljƀ, ákẅũƼ nà
tŢƼ.
86. tà nə́ bíyén bí nə́ nyó mí’ànə́ bíyŢlj bí’ólòŋ. Nló’ónə́ ny’áyóp và
n’éyérə́ lámá ngə̀ŋ ngə̀ŋ ngə̀ŋ. Òlə́rə̀ nyə́ ńsŢ́ dzís ánló’ételj v’ànə́
dzómə́ yá ndá ŋkyũljƀ. Tíríí ! nsŢ́ dzís’éwə́ wá yéné ẅíí tídíí, ndà
ŋgə́n’â yéneljƀ. È nyə́ bá lẅṹ n’ésiƼ báɁá mə̀lŢ́, nló’ónə́ nyá yò
vàn’ákwànə́ŋgwán ánə́n, v’àn’éyérə́ lámá. Ènyə́ bá lẅṹ n’óbàŋgŢ̀m
ndómá mbàà, ésṹ’édzóɁó mə́wóóŋ èwòmə̀kòlà, ńnómə́ngwàn
yèmìmbiƼ. Mə̀dàŋ àsŢ́Ţ́ átŢ̀bə́ ny(ə́)’ákaljn.
87. mə̀dàŋ nyí, àáààà ! àáákòmà !
88. òkòmà nyí yaƼ.
89. àààà ! mə̀ə̀ zú wà dzó nàà, mìláŋ mízìŋ mí nə̀ mìnláŋ bítŢ̀m,
émí mívŢ́ɁŢ́ bə̀nyũlj mínlááŋ.
90. mínláŋ ówúlá lũƸ my’ètwáŋ mbà, ètwáŋ ààwóɁ míláŋ mít’ábé, ò
táɁá nyə́ my’á bə̀rá lṹṹ àzà kóró. DzaƼm yə́ nə́ bə́ bə̀rə̀ wá dzə́ŋ’ébòràà
tŢ̀bə̀ wə̀ mbṹsì é sə́ kì. Èdə̀ mə̀ zə́ wà kŢ́bŢ́.
91. àkòmà nə́ èéééé byêtwáŋ, èéèèèè à mə́dàŋ, byâ lũƸ zaƼ ńnlááŋ ?
92. y’òòwúlà sílí étwáŋ nà bò(t) bá yə̀ wù dəljn ? yə́ ŋgúm’étŢ̀ énìŋ
óŋgá níŋásí óómbáɁá və̀ ná bò bá yə̀ wù ódəljn.
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83. Qui Akoma veut-il voir mourir ?! J’ai des centaines, des
milliers, des Milliards de personnes, toutes ces personnes sont
vivantes, si la guerre survient à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm qui…,
qui donc mourra ? Dites à Akoma de ne plus jamais me le dire,
s’il me le redit ne fût-ce qu’une fois, je m’en irai, et je ne
demeurerai plus ici.
84. Medang dit : Haaa !!! Nous avons entendu.
85. Medang, accompagné de Beka Be Oyono et d’Ondo Mba, de
Medza M’Otougou et de Mfoulou montèrent. Ils allèrent
retrouver Akoma. Celui-ci était assis chez lui.
86. Ses lunettes ressemblaient aux épines de l’arbre òlòng. Sa tête
était aussi luisante que le verre d’une lampe, ngə̀ŋ-ngə̀ŋ-
ngə̀ŋ 34 !!! Les yeux dans les orbites étaient aussi lointains
qu’un objet posé au fond de la cuisine. Ce n’est qu’au moment
où l’on croisait son regard que l’on comprenait qu’il voyait
toujours. C’est celui qu’on appelle Esii Ebáhá Mə̀lŢ́ (les
cheveux accrochés aux oreilles), le dessus de sa tête est
semblable à un gros concombre, il est aussi luisant que du
verre. C’est celui qu’on appelle Obangome fils de Mba, le
bosquet qui entrave le chemin, le beau-fils de la tribu
Yemìmbìí. Medang vint s’asseoir à ses cotés.
87. Medang dit : Aaha !!! Aákoma !!!
88. Akoma répondit Yaaha !!.
89. Aaaha !... je suis venu te dire que,… Aaha… Certains propos
sont des propos qui engendrent des palabres, d’autres sont des
propos normaux.
90. Les propos que tu tiens souvent à l’endroit d’Etouang Mba lors
de vos conversations, Etouang ne les apprécie pas. Ne… ne lui
tiens plus ce genre de propos, sinon… il s’en ira. Il ne sera non
plus question de te chercher quelqu’un pour s’installer dans ta
véranda. C’est ce que je suis venu te dire.
91. Akoma répondit : Héééé… ! Etouang et moi… hééé… ! frère
Medang, nous avons eu quelle conversation ?
92. Medang lui répondit : N’as-tu pas l’habitude de demander à
Etouang Mba à quel moment mourront les gens ? La vie que
tu mènes ne s’articule-t-elle donc qu’autours d’une question :
quand mourront les gens ?
34
Idéophone renvoyant à l’action de briller, au scintillement d’un objet.
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Bəndũ̀ est une forme contractée de bədũ̀ƀ ‘’petits fils’’.
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36
Père de famille.
37
Ane ne ya : Que se passe-t-il ? ou trivialement ‘’y’a quoi ? ‘’
38
Avoir le cœur dans le ventre : être raisonnable, avoir le bon sens.
61
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109. ééé à mə́dàŋ mə́ bŢ̀ yá fə̀ kàɁà nnə́m ábùm òdəljn ?
110. mí wóɁə̀ yũƸƀ ?
111. ààááŋ !
112. ábŢ́ŋ mə́dàŋ’ààkŢ́bà nyə́ náá, ààyə̀m édzàm’àà dzó nyə́.
éyŢ̀ŋ àkòmà nyáɁà aƼyũlũn’à mə̀dàŋ, ààyə̀m’émbòr’aƼ yũlũn’à
nyə́. Mbòr’èzìŋ àà sə́ dzó naƼ, àkòmá mbàà ény’ààdʒyṹ ábṹ bòt
èndŢ́ŋ yà mbàà, àmú dzé mə́dàŋ’ény’ààkŢ́bà nyə́ ŋkŢ̀b(Ţ̀)
ébyàsà á vŢ́lŢ́ dilj ? mŢ́mŢlj ! àkòmà émyén àà yə̀m zá ànə́ mə́dàŋ
62
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109. Héé !!! frère Medang pourquoi dis-tu que je n’ai pas de cœur
au ventre ?
110. Comprenez-vous bien ?
111. Oui !
112. Comprenez bien que lorsque Medang lui parle ainsi, il sait ce
qu’il lui dit. Et quand lui, Akoma, répond à Medang, il sait à qui il
répond. Personne ne dira : « c’est Akoma Mba qui dirige les
descendants d’Endong, et Mba, Mba Eyene Mintsa, pourquoi
Medang lui parle avec autant de ‘’mépris’’. » Non ! Akoma lui-
même sait qui est Medang.
39
Kono est un village situé à quelques kilomètres d’Awoua, le village d’Akue
Obiang.
63
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40
Nkẅílí mədzó : ‘’celui qui ouvre les paroles’’. Celui qui analysela parole de Dieu.
Le terme est utilisé chez les chrétiens protestants comme l’équivalent de
‘’prophète’’.
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126. Medang est parti. Etouang est retourné à son poste, il alla se
percher. Quelque temps après, Akoma arriva et entra dans son bureau.
Vers midi, Akoma sortit de son bureau, il
marchait [lourdement] ánguehelegue ! Ánguehegue !
Ánguehelegue ! Ánguehelegue ! Il entra dans le bureau de son frère,
s’arrêta ákə́hə́lə́ et se redressa asalaaann !
127. Etouang est-il parti ??
128. Je suis toujours là, où puis-je aller maintenant, mə̀ sə́ vôm 41 !
Répondit Etouang.
129. Héééé ! voila !! Toi tu me fais régulièrement des reproches,
mais trouves-tu normal...
130. Qu’ai-je l’habitude de te reprocher ? Interrompit Etouang.
131. Tu me dis souvent qu’on ne devrait pas parler ainsi ! Eéééh !
Trouves-tu normal que… trouves-tu normal que… lorsque nous
vivions à Nkolamvam (la montagne aux guêpes) et à Odok-Mengam
et à Nkolozok-Meyéné, à bilik 42 Nsak-Awoulamyũljm, à bilik
Akombang et Obáá… quand nous étions à bilik Nkoloza-Nkámá, les
étrangers élevaient-ils la voix chez les descendants d’Endong et Mba,
Mba Eyene Mintsa ? Etaient-ce les étrangers qui élevaient la voix dans
la grande Engóng, le dos trempé dans la forêt ? Mais aujourd’hui
quand tu entends quelqu’un élever la voix dans la cour, et que tu vas
jeter un coup d’œil, on te dira « c’est un étranger », « quand est-il
arrivé ? », on te répondra « cette nuit ». Est-ce normal ?
132. Aniniing… ! dziéé… ! ŋgẅṹhṹ’ànə́ sí’ébə́ə́ 43 ! Eétounga,
franchement, quand mourront vraiment les gens ?
133. Dziééé ! s’écria Etouang. Ai-je une fois de plus entendu ces
mots ?!... puisque tu me l’as redit, je ne suis plus là ! je m’en vais.
134. Alors qu’Etouang était à ce poste, il construisait déjà en parallèle
[et en secret] sa Mission. Il y avait déjà construit une gigantesque
Eglise. Lorsqu’il se retire du cabinet de Kouramebè fils de Mba Evini
Ekang il entre directement dans sa Mission.
135. Sa Mission s’appelait Zə̀ng-Nfwá. On disait « Zə̀ng-Nfwá » chez
Etouang Prêtre. Le prophète (celui qui analyse la parole) du Zə̀ng-
Nfwá.
41
Je ne suis nulle part ailleurs.
42
Bilik : villages abandonnés.
43
NgẅṹɁũ’ ànə́ sí’ébə́ə́ : ‘’lorsque la terre était la terre’’. Expression exprimant un
regret profond.
65
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136. báá lẅí lẅũ nə́ zèŋ mfwá ébə̀’ètwáŋ mbà, àn’ákòmà àà
wóɁ d’ábelj, nyíní bə́ táɁá bə̀rá lẅṹ n’ètwáŋ bə̀ fə́rán’á mbà, báɁá bə́
lẅṹ fə̀ mə̀ n’ákòmà bə́ tsìnán’á mbà, bə́ zá fònánə́ nà byá nyə́ bí ngə́
bí lárə́ vôm. ÀtŢ́bə́yə́ éwòlà étwáŋ à fə̀rànə̀yə̀ ésṹ émyén aƼ tèbà mà
dŢ́, ésṹ aƼ bŢ̀.
137. ètwáŋ nə́ mà və́ ákíbá. Mbòr’à táɁá mà bə̀rá lẅṹ
n’ètwáŋ ḿbàà, lwṹ nə̀ mə̀ n’étwáŋ prṹtrə̀, ŋkẅílì mə̀dzó y’ó zèŋ
m̀ fwá.
138. àkòmà àlíɁí á tŢƼ. bə́ nə́ bə́ lẅṹyə́ mvè mbà ényá zù
tŢ̀b’ámbṹsí valj.
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Èkùl’ábyũ
ũ yə̀’éngóng
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44
La traduction que nous proposons du Mvet d’Akue Obiang se base sur un
enregistrement sonore. Or la partie relative aux quatre commandements
fondamentaux de l’église a été, (volontairement ou involontairement) effacée de la
bande magnétique sur laquelle nous nous sommes basés.
45
Rythme traditionnel fang. Il a été adapté pour le culte religieux chez les chrétiens
protestants.
69
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14. yə̀ wà kə̀ gbíní zámá v’émú bá kŢ́bŢ́, ŋgaƼ wà gbíní fə́ nyá nnə́m
été á ndá mvú dʒũ̀.
15. mə́dzó óŋgá térà wóɁ ò tŢ̀Ţ̀ mŢ́Ţ́ŋ ààzə́ kẅí ábŢ́ŋ dí kə́ wà
bàɁə̀lə̀ mə́dzó mə́ té ánə́m’été, ná mə́ táɁá bŢ̀ édzámə́ dí, zàmá àà wóɁ
d’ábelj. Ndə̀ wà kə̀ gbíní və̀ á ndé zàmáááƀ ?
16. s’édə̀ aƼkə̀, àà kə̀ dzə́m á́ ƀəljŋ. Èd’émíná wòm ààbə́.
17. ààbə́’ààŋ ?
18. àkàà, ààbə́ ! k’ásŢ́Ţ́ éd(ə̀)’ààsŢ́sŢ́ dilj.
19. àà ntŢ́ váá nàà, èyŢƼŋ telj ètwáŋ mbàà ààdzó ná mwánə́ krétyṹӇ sə̀
àtáɁá dŢƼ’ábyũ.
20. Àmúná éyŢ́ŋ bə́ ŋgá bí yésùs, bə́ ngá vàà nyə́ bító bíí mbə́ nyə́
ónyúú, ànə́ bə́ ngá mə̀nà kàbàn bító byṹƀ ábyũ̀46. Èdə̀ mwànə́ krétyṹӇ aƼ
yũ̀n’à tŢ̀bŢ́ ńsèŋ’ókàlà.
21. à mə̀ná kŢ́bŢ́ bə́krétyṹӇ, bə́ mə́ná yə́bə́ ányù á nd(a)’ézàmá.
Àbə́rá swànə̀ válá yàà sì ánsə̀ŋ, waƼ wóɁ və̀ nâ, ŋ́káán àbŢ̀ óvúlá vṹṹ.
Báá dzó fə́ n’ábyũ, báá lẅṹ yaƼ n’òvúlá.
22. ètwáŋ mbàà ààwóɁ d(ə)’àbé,
23. ŋgàà !
24. ààááŋ
25. və̀ nə́ ŋgâ lòt, ààwóɁ á nd(á)’été və̀ mə̀nyîŋ. Nyṹ náà kə́ bə̀bə̀ á
ndá été áná, ákẅũ̀ bŢ́Ţ́ŋ bə́ yũ̀bə̀ yaljŋ və̀ mŢ̀n’á mŢ̀nŢ́ á fuƼùùm! Àpà !
pà ! pà ! pà ! pà !
26. á yéná nə́ bá kábə́ kár ókàlà. Nnə́m ó dzóò w’été ná nd(ə)’àvóó
éésə́ bò bə̀fə́ ómŢ́ və̀ ànə́ ébolj balj.
27. ngàà
28. yaƼáá !
29. à záá bə̀rá kẅílí ábím’éémbáɁá nyə́ ádẅũƸƀ baƼ ! baƼ ! baƼ ! baƼ !
30. mfóló’ááẅì mfóló ! wàɁà bóróyó !
31. ò bə̀lə̀ tàŋ yà ?
32. mə̀ bə̀lə̀ bíláá
33. bə̀rə̀y’á tƑíɁṹ kár’éfə́ !
46
En fang, l’expression ádŢ̀’ábyũ̀ que nous traduisons par ‘’jouer au poker’’, renvoie
non seulement à l’acte de jouer au poker, mais également à l’action de tirer au sort.
C’est donc le terme utilisé pour signifier que les vêtements de Jésus ont été tirés au
sort.
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14. Toi, tu ne vas croire en Dieu que les jours de culte? pourquoi
ne crois-tu pas en lui dans ton cœur, chez toi ?
15. Ces paroles que tu entends depuis ton enfance jusqu’à ce jour,
tu devrais pourtant graver dans ton cœur et te dire « je ne dois pas
faire telle chose parce que Dieu ne l’apprécie pas ». Ne crois- tu donc
en Dieu que lorsque tu es à l’Eglise ?!
16. Je vous assure, ils n’y vont pour aucune autre raison, ils vont
danser l’àgnəljng. C’est ce que ma femme est allée faire.
17. Quelqu’un dans le public : c’est ce qu’elle est allée faire !?
18. Je t’assure. C’est ce qu’elle est allée faire. D’ailleurs, elle
vient tout juste de rentrer.
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39. wòòò ! àn(ə́) ètwáŋ mbàà aƼ bə̀rà yén mə̀dzà m’ótùɁù bá lẅṹ nə́,
aljtsilj’éƑũmṹ èvwàrə̀ bə̀kẅílí, ǹnóm’á mìnsŢ́ míŋgŢ́ my’ówònò.
Mə́dzàà’ànə́ mwánə́ ŋgwán’ásòɁ’ólòŋ mə̀ŋgám’éyə̀Ɂə̀. Ènyə́ bá lẅṹ,
èvẅívẅṹ bùrùgù myoljng, nté ánə́ sí’éŋgá təƸbə éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà, və̀
dzàm dáá mə̀dzàà àŋgə́n kàɁà bə̀m ŋgáá étúú nâ kə̀ álúmán. Àà yə̀m
dzómə́ dáá v(ə̀)’àkúm, éd(ə̀)’ànə́.
40. Àvə́mə́lə́, òƑíng, bìngùdù, èŋgóŋgó mbèè, mìŋkə́nə́, òŋgə̀ŋgə̀ə̀,
zàmə́ tsíní, àƑí té ásàmàn é dzóɁó dzóɁó mə́dèzàà á dzáá’èté. Àmú
dzaƼ té’édə́ bá lẅṹ ná éƀeƼŋ ńnàm mə̀dzà m’ótùɁù. Èdzá aljtsiljŋ’éƑũmṹ
èvwàrə̀ bə̀kẅílí, ǹnóm’á mìnsŢ́ míŋgŢ́ my’ówònò.
41. Ènyà nə́ èèté nàà, bò bə́ nə̀ mìnkámá, mìntə̀t, bə̀mílìyŢ́ŋ,
bàkúdùbìbù, bə̀mílìyâr. ébə́ bə́ nə́ éƀeƼŋ ńàm mə̀dzà m’ótùɁù.
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47
Tien= 21. Ceci vient du fait que les vieillards disent ‘’vintien’’ au lieu de ‘’vingt
et un’’. Les joueurs de poker se sont donc amusés à ne conserver que la dernière
syllabe ‘’Tien’’ pour dire vingt et un.
48
Le nœud serré que personne de peut défaire.
49
La rivière àvə́mə́lə́.
50
minkama, mintet, bemillion, badubibu, bemilliard : des centaines, des milliers, des
millions, des centaines de millions, des milliards.
73
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42. ŋgə́ bə́ sŢ́Ţ́ bá nŢ̀ŋ mfóóŋ sí ŋ̀kóóŋ éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà, nyà nə́ bá
nyíí éƀeƼŋ ńnàm, é bó bə́ və́ térà nyŢƼŋ mfóŋ sí ádzáá, bò(t) bə́té báá
lúɁ. Və̀ nə́ nyàà nə́ mfóŋ sí óó nyî yaƼ éƀeƼŋ ńnàm, bá yə̀ sŢ́ ẅè mìmbú
mínììƀ bə́ fóŋó yə̀, mà tə̀mà bŢƼ màm vá.
43. èvə̀t’énŢ́ŋ nŢ́ŋ mŢ́nŢ́ dáá lúɁ. ÀbŢ́ŋ ézìŋ mfóŋ sí wá yə̀ sŢ́sŢ́ ẅéƀ
ákwàn’émíná bə̀ və́ lúɁ aƼ ntŢ́ tŢ́ mə́bṹṹ mə́láá. Aàááŋ ! àfólò’èzìŋ aƼ tŢ́
tŢ̀ mə́bṹṹ mə́nììƀ.
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51
Un instant baussi court que le jour du marché : « Quelques instants plus tard » ou
simplement « plus tard ».
52
Agriculture.
53
Allusion au sejour de l’artiste en Roumanie, où il a été invité à se produire.
54
La reduplication est une forme de focalisation en fang. Notre transcription en tient
donc compte.
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53. à nə̀ yà ?
54. maƼ leƼ má zù.
55. ààááŋ, waƼ kaƼ nyú.
56. Yə̀ màɁà mə̀ n’à dzàm mə̀ nə̀ və̀ ná mà kə̀ mà waƼ ŋgə̀bə́Ɂ. Yə̀
màɁà mə̀ n’à dzàm mə̀ nə̀ və̀ ná mà núnú.
57. nyá ńƀúú aƼ dzó fə́ n’áƀú, àà dzó və̀ n’ánú
58. Yə̀ màɁà mə̀ n’à dzàm mà kə̀ mà núnú byóm.
59. ò yə̀mə̀ n’ábìlì yaljŋ.
60. kà kŢ́b’ánə̀ mə̀ ná mə̀ bə̀lə́ mŢ́n(Ţ́)’ánə́ ńtáŋán.
61. Ààááŋ ! ààááŋ ! mə̀ bə̀lə́ mŢ́n(Ţ́)’ánə́ ƀàɁ. bə̀lə́ mŢ́n(Ţ́)’ànə́ ńsə́lə̀Ɂ.
Mə̀ dzáɁá tàà nə́ mŢ̀n(Ţ́)’à nə̀ mə̀ mə̀ví mbṹsí.
62. Yə̀ màɁà mə̀ n’à dzàm… ! ààà kə̀Ɂə́ m(ə̀)’èlás ! kə̀Ɂə́ m(ə̀)’èlás !
ŋgə̀bə́ ! ŋgə̀bə́ ! ŋgə̀bə́Ɂ. bə̀rə́ mà kə̀Ɂə̀ váá mìyŢ̀mànə̀ mí bũljƀ.
63. ŋ́gúr(á)’ámànə́ŋgwàn àvə́ sṹƀ é gnə́ wá yə̀ màn vâ ! ábŢ́ŋ áá kóró
ná àà yə̀ k(ə̀)’ándá aƼ bə̀rà wóɁ wóɁ ńgáá óswân. À kóró kóró á kə́
tŢ̀bə́ kàrtyé mfə́.
64. á nə́ mə́ bə́rá kŢ́bŢ́ ànə́ mwánə́ ŋwàn’ásòɁ ólòŋ bə̀ŋgŢ̀ míntsà,
mə̀kíɁŢ̀’Ţ́Ţ́Ţ́Ţ̀Ţ̀ !
65. ábŢ́ŋ mbòr’èzìŋ’àà ƀú ƀùù mə̀yŢ̀Ɂ, étún ńdzŢ́ŋ wàá kə́ mímvúú.
Mbòt’àmə̀nàfùlàn’à mə̀yŢ̀Ɂ áfùlàn. Mbòr’èzìŋ y(ə́)’ńdzŢ́ŋ wá kə́
mímvúú, é mbùrà ǹnàm bá lẅṹ ná bòlòsŢ̀vîl. Mbòr’èzìŋ àà ƀúƀù
mə̀yŢ̀Ɂ été. Àn(ə́)’áŋgá tŢ̀b’èpâv àkálə́ mə́yŢ̀Ɂ. Bə́lə́bə́lá é ƀə̀ mà kŢ́bŢ́.
ábŢ́ŋ mbò tè ndà mbə́ bə̀l(ə́)’átsiƼ n’ábŢ́ŋ’áá yə̀ kì mə́yŢ̀Ɂ é d’aƼyè kíɁ
nyàŋdómò mə̀lŢ́ mə́bũljƀ. Àn’áŋgá kíɁ nyàndómó mə̀lŢ́ ə́ə́ŋ…
66. mə́bũljƀ !
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55
Bruit de liquide coulant dans un verre.
56
Ville située dans le Nord-est du Gabon.
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70. mə́ bə́l’óóó, símánə́ ńnóm nánə́ záŋ y’àdà, èlùgù mìnlàm àsŢ́ yâ,
míŋkí’ázàɁà yénə́ bàrìzŢ̀Ɂ.
78
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57
Medza a une voix qui ressemble à celle d’Akoma mais elle est moins chantante et
ses phrases sont plus brèves. Il parle généralement très peu et va droit au but, à
l’essentiel.
58
Onomatopée renvoyant au bruit produit par le stylo sur une feuille lors de la
signature d’un document.
59
Président du Gabon décedé en 2009.
79
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86. ábə́rə̀yá kálàrà á báŋ wòò ! àkèè ! éé. ‘’mə̀dzà ádzó nà bə́ kə̀Ɂə̀
étwáŋ ntə̀rə́ mìlìyŢƸŋ, àvóó, làŋánə̀ mŢ̀nŢ́.’’
87. və̀ pâ ! pâ ! pâ ! pâ ! mìlìyŢƸŋ, pâ ! pâ ! pâ ! pâ ! mìlìyŢƸŋ pâ !
pâ ! pâ ! pâ ! mìlìyŢƸŋ, ǹtə̀r’á báŋ.
88. òò kùlù tàŋyà ?
89. ntə̀rə́ mìlìyŢƸŋ.
90. àà ! kə̀Ɂə́ mə́ tŢ́yínə̀ mə̀wóm mə́tán.
91. y(ə̀)’àbímə́ t(é)’édə̀ waƼ nŢ̀ŋ ? kə́ mə̀ mə́ nyũ̀ yá ntə̀r’ámfə́Ɂ.
92. wá wò bə̀lə́ ńtə̀t màɁà mèwòm mə́tán ŋgà ? Bə̀rèyə́ m’àà
kòɁòlò ntə̀t válalj.
93. wàɁà tẅṹɁə́ yə́ fŢ́ɁŢ́ á bâŋ.
94. dzàm éésə́, bî kə́ byá kòm… bî kə́ byá kòm… bî kə́ byá kòm…
éyŢ̀ŋ ásə̀’étwáŋ nyá’áyə̀ zú búlá́ n’é mŢ́nŢ́ ní, éyŢƼŋ telj’édə́ bá yə̀ kə́ byá
bàzé, bá yə̀ kə́ byá bàzé…..
96. ètwáŋ mbà’á nŢ̀ŋ yaƼ mŢ̀ní, á bə̀rá fẅìrí mbùrà kàŋtínə́
mŢ̀n(Ţ̀)’ándá wòò. Ètwáŋ á bə́rə̀yà vâ, àbèrá bŢ̀ ná’àbə́r ’ńnsə̀ŋ ǹnsə̀ŋ.
97. á swàn’ŋ́kàŋl’áyŢ̀ŋ èŋgŢ̀n’èbèè nyínə̀. ‘’Émbòr’ásə̀’àà
kúm(ú)’àlə́ ábyũ, àzù lə́ òkírí. Àtsiljŋ ábyũ éémbáɁ ó làmìsyŢ́ŋ éé kẅṹ
bə̀ yaljŋ.
98. à kẅíí váá’ándaƼn, àkẅíí’é dzáá mə́dàŋ bòrò’à ndə̀mà sòp bá
lẅṹ ná bìŋgə̀ŋgə̀ŋ éb(ə̀)’àtə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’èbaƼŋ’ésə̀p é dzáá’é
n(ə́)’ékì ŋgə́ dzôm é bŢƸ mvìn kàɁá kə́ sòb’óƑîƀ. Ngə́ dzòm’ézìŋ é bŢ́Ţ́
wə̀ mvì’ó nyúú ò bə̀rá kə́ kyèlè ŋ́kŢƼ ńnsə̀ŋ, ŋgə́ mfwàŋ ó lór’ààyàp
dzómə́ t(é)’é mə́ná sòlò éé ntŢ́ və̀ nsũŋ nsyũŋ. È vóm nfwàŋ wá
və̀ŋànə̀ bə̀sŢ́bŢ́. bíŋgə́ŋgə́ŋ é bə̀ mə̀dàŋ bòrò. À swànə̀ yà válalj.
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96. Etouang Mba prit alors l’argent et alla déposer la grande malle
d’argent chez lui. Etouang sortit et fit quelque chose comme remonté
le long de la cour.
97. Il arriva à Nkànglà-AyŢ̀ng chez Bengono Ebe. Il dit : ‘’Que
tous ceux qui veulent jouer au poker, viennent jouer demain.
L’interdiction sur le poker qu’il y avait à la mission, vient d’être
levée.’’
98. Il traversa et arriva dans le nouveau village de Medang Boro
qu’on appelle Bìŋgə̀ŋgə̀ŋ chez Atə̀ghə̀l’àzŢ̀k le fils de Ebang Esep. Le
village dans lequel les vêtements sales ne sont jamais lavés à la
rivière. Lorsqu’un vêtement se salit, il suffit d’aller l’étendre sur une
corde, et au premier coup de vent, il devient propre. Et si par
inadvertance ton linge reste trop longtemps exposé au vent, tu le
retrouveras tout en lambeau. C’est dans ce village que le vent se
transforme en savon. Etouang arriva.
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99. nyí nə́ é mór’ásə̀Ɂə̀ àbə̀l(ə́)’éyŢ̀ŋ ná’ààdŢ̀ àbyũ, àzù dŢ̀ òòkírí.
Àkpáánə̀ yaljŋ, bí tə́mán’àfóɁ(ó) ábàzí. BŢ́Ţ́ŋ yà nyaƼbòrò, émbórə́
sə̀Ɂ(ə̀)’ànə́ kàɁá yə̀m’ákẅílí kát, bò(t)’telj mə̀ə̀ŋkə̀Ɂə́ nyə̀ məljloljŋ.
100. ŋgàà !
101. yààáá !
102. álòrá váá. À syũnə́’ńsəƼŋ bàlŢ́ŋ ébə̀ zə̀ mə̀dààŋ, àmə̀n’ávə́ kíŋ
tè. À kórə̀yà váá wòò, ó kàrəfûr bə̀kón ébə̀ bə̀ká bə́ óyònò ékàŋ nnà
mə́ŋgŢ̀m àmə̀n’ávə́ kíŋ : ‘’àbyũ òòkírí !’’. á bə́rə̀ yà vâ ndaƼn, á
swàn’áfànə́ zwà mə̀yŢ̀ŋ bə̀ŋgŢ̀ b’ádà, àmə̀n’ávə́ kíŋ. À bə́rə́ yà vâ,
àswànə́ éƀeƼŋ ńnàm mə̀dzà m’ótùɁù àmə̀n’ávə́ kíŋ. Àbə́rə́yà váá,
áswùn’évẅìzŢ̀Ɂ ébə̀ òndŢ̀Ţ̀ àmə̀n’ávə́ kíŋ. ÀkíɁṹnə̀ váá wòò, á bə̀rá
syũnə́ mbùrà nnàm
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99. Il dit : ‘’Que tous ceux qui ont le temps de venir jouer au poker
viennent jouer demain. Les hostilités sont ouvertes, il est temps que
nous secouons àbàzi60. Vieux et jeunes, enfants et vieillards, celui qui
ne sait pas utiliser les cartes, à celui-là je donnerai des cauris61.’’
100. N’est-ce pas ?
101. Oui !
102. Il traversa, ndàng ! Ndàng ! Ngiringâh ! Puis arriva à NsəƼng-
Ballon 62 chez Ze Medang, il fit passer son message. Il traversa,
woouo ! et arriva au Carrefour-Bekón63 chez Beka Be Oyono Ekang
Nna Mengome, il donna de la voix (transmettre le message) :
« Abyà !! Òòkírí… ! (du poker, demain) ». Il bondit de là, ndàán !
Wouoo ! et atterrit dans la forêt de Odou Mba, il y donna de la voix. Il
rebondit, une… deux fois, pour atterrir à Egnə̀ng-Nnàm chez Medza
M’otougou, il donna de la voix. Il traversa ndàán ! Pour arriver à
EvüizŢ̀k chez Ondo, il donna de la voix. Il traversa, wouoo ! Et arriva
dans le village qu’on appelle la grande Engóng, le dos trempé dans la
forêt, le village de Kouramebèè, fils de Mba Evini Ekang, il donna de
la voix dans tous les quartiers.
103. « Je dis !, òòkírí ! kíkíríyì ! mù sŢ́nŢ́ 64 ! Aujourd’hui on est
samedi, venez secouer àbàzi òòkírí ! J’ai défini des règles pour ce
tournoi de poker que j’organise, ces règles je ne vous les
communiquerai que lorsque vous serez sur vos nattes de poker. J’ai
cent millions, je n’en garderai même pas un centime. Heureux, celui
qui remportera les cent millions, c’est cette personne qui s’enrichira…
Et moi je lui ajouterai de l’argent !
104. Mànáá gnì mààn65 !!! »
105. Ha !!! où est Mve ?
106. Je suis là !
107. Irons-nous ?
60
Secouer àbàzi : jouer du poker.
61
Avant l’arrivée des cartes, les fangs jouaient au ‘’poker’’ avec des cauris.
62
Nseng-Ballon : stade de football. L’une des épopées d’Akue Obiang porte sur un
grand tournoi de football qu’avait abrité ce stade.
63
‘’Le carrefour des fantômes’’. Ce nom est dû au fait que les gens qui travaillent
sur le projet de route reliant Engóng à Oküi (projet Bikalik initié par Beka Be
Oyono), ressemblent à des zombis, tant leur travail est rude.
64
òòkírí ! kíkíríyì ! mù sŢ́nŢ́ : demain, matin, dimanche.
65
C’est la fin des fins.
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108. Oôô !! N’en parle pas !!! Haa !!! Tu verras, on ira faire un
malheur là-bas !
109. bebelaa… ! (Haa vraiment)
110. Etouang ajouta : Que personne n’apporte son argent, et ne se
dise ‘’je vais d’abord jouer avec ceci’’. Celui que je surprendrai avec
de l’argent, même dans son sac, sera automatiquement disqualifié.
111. Le lendemain, les gens convergèrent tous vers Zə̀ng-Nfwá, á
lŢŢ́ Ţ́ Ţ́ Ţ̀ ̀ !!! vyŢŢ̀ Ţ̀ Ţ̀ ̀ !! lŢ́rŢ́tŢ́ !
112. On va voir cela à la mission, il y’a eu trop de mensonges !
113. Où Etouang Mba a-t-il trouvé cent millions ? Akaa !
114. Ne sais-tu pas que c’est à la mission que tout l’argent
disparaît ?
115. Je te dis la vérité !
116. Tout le monde s’installa. Etouang Mba, à une vitesse
vertigineuse entra chez lui. Il en ressortit portant quatre nattes, des
nattes en paille. Il posa ici, une natte et là-bas une natte. Là-bas, il
posa une natte, puis ici une natte, ce qui fait bien quatre nattes. Il
retourna chez lui et en ressortit portant, aidé par d’autres personnes,
une énorme malle. Ils la déposèrent lourdement au milieu des nattes
kpèèè ! Etouang Mba ouvrit la malle, et les gens virent alors…. des
piles, des piles … a tare Zame 66 !!! de l’argent, il y en avait des
ballots et des ballots. Il y en avait tellement que lorsque tu le
regardais…éké taréé !!!.
117. Ha mon Dieu ! Ha mon Dieu ! Bebela ! Bebelaaa ! Ma dzó na,Ƽ
le petit fétiche d’abyũ̀ que tu avais souvent, existe-t-il toujours ?
118. Non je ne l’ai plus, j’ai plutôt mon petit flacon d’huile
spéciale.
119. Ha !! Oui !! nous frotterons cette huile ensemble.
120. Quoi ?! Pas question ! kàhà ! je ne partagerai pas mon huile
avec toi. Tu n’étais pas là quand je l’ai achetée.
121. Etouang dit : Maintenant écoutez-moi ! Pour les adultes, les
adultes qui ne connaissent pas les cartes… il se baissa et ramassa un
petit sac cramoisi, …voici pour vous…, des cauris. Vous casserez les
coquilles67 . Pour vous les adultes, voici votre part pour le jeu.
66
Mon Dieu !
67
Casser les coquilles : jouer au poker avec des cauris.
85
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68
MilyŢŋ est mis pour bəmilyŢŋ (des millions). Nous sommes ici en présence d’une
unité de classe 10.
69
MŢ est la forme contratée de mwân (enfant).
70
Atédé = átéré ‘’commencer’’.
86
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87
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88
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71
Mensonge !
89
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90
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72
Je ne pense pas, plus question.
91
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92
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93
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184. wòòò ! zə̀ mə́dàŋ á bə̀ráá bə́t, ényí bá lẅṹ ná òkə́p ókə́lə́ mwán
míwáɁá, mbàɁə̀lə̀ mìndzŢ́ŋ mínììƀ, víní víní éfàɁá’ànə́ mwánə́ŋgwán
ḿbír’áyŢ̀ŋ èsón’ámvàà. Èkẅìkẅũ mə̀dàŋ ànə́ kàɁà kuƼ ávolj, òbáŋ kàɁà
dzìbí ndə́mə́, ndómáná mə̀dàŋ bòt. Àtsínə́ dzáŋ dá dzíɁ mə́dàŋ á fáɁá
dá yì bə̀dzîm.
185. zə̀ə̀ á bə́rə̀yá wòò ! ébə̀ ndútúmú mfùlù, Mə̀lùb’ÀntŢ̀k
mwmànə̀ mfùl’égbàŋ mə́yə̀ə̀. də́bə̀lə̀, èwà bə̀kə́kà ndwán dà tə́lə̀
bə̀kə̀rétũn ófə́ŋ. Ènyə́ bá lẅṹ n’édə́ŋglə́ ndŢ́Ɂ, mə̀ndzím ásí mə̀ndím,
bə̀kárá yà bə̀mvàɁà miŋwaljs bá kə̀ bá dzŢ́Ɂ’ó ŋgə̀rə̀yũ mfyáŋ. Ènyə́ bá
lẅṹ nə́ ntùɁ mfyəƼŋ, ntùɁ mfyəƼŋ táré mfùlù ómə̀náá bə̀Ɂə̀ ŋgót yà
bìdàŋ, mə̀kàrà, ngə́’óósə́ ngə́t yà zòŋ, òsə́ wà tsìn’mə́kaljn ŋ́gúr’áwàl
ŋkŢ́lŢ́ kə̀ wà yũɁũ mìntsàŋ’óŋgòr’ànə́ súɁúbə́m.
186. ndútúmú mŢ́nə́’mfùl’égbàŋ mə́yə̀ə̀ ànè.
187. ndútúmú mfùlù nə́ má mén !
188. ŋgə́’óbə̀lə́ míntə̀rə̀ mínìì váà dzíɁṹn mà kə̀Ɂə̀ mèè kə́ dŢ̀’ábyũ
bá dŢ̀ dí, mə̀ə̀ bə́ kí dá kúm’ádʒèɁè.
189. ndútúmú mfùlù nə́ bí mə̀náá sŢ́ ẅéƀ, wà bə̀rà búlàn’ádŢƼ’ábyə̀
yà ? wà yaƼ bə̀Ɂə́ dzàm’èzìŋ ẅéƀũũŋ ! maƼ nyə̀Ɂə́ kí dŢ́. Hààà. À lárə̀ yá
mfə́Ɂ, mìntə̀rə̀ mí tŢ́yíní mínììƀ, àtẅṹ’á kə̀Ɂə̀ zə́ mə́dààŋ, nyíní
kə̀l(ə́)’ádŢ̀.
190. òtá’ànə́ zə́ə́ áá búlán ndà dàà, ŋgìrìŋgâ. Àsyṹn’ə́ lamìsyŢ́ŋ bá
lẅṹ nə́ zə̀ŋ mfwá éb(ə̀)’ètwáŋ mbàà. À kẅũnə́ étwáŋ á tŢƼ. BŢ́Ţ́ŋ bá kə̀
bá láŋ mŢ́n(Ţ́)’ólų́, bá víɁìlì və̀ mìlìyŢ́ŋ, bə́ gbíí. Èmyén’átŢƼ’ósú.
191. zə̀ mə́dàŋ nə́ mə́ sŢ́ yaljŋ !
192. ò bə̀lə̀ tàŋ yà ?
193. meƼ mbə́lə́ míntə̀r mínììƀ
94
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73
Jeune homme.
97
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74
NdŢ̀ = joueur de poker ; bə̀dŢ̀ = joueurs de poker ; mə̀dŢ̀ = jeu de poker. Bik-
medŢ̀ = grand jeu (‘’bik’’ est un emprunt à l’anglais ‘’big’’). Je suis au bík-mə́dŢ̀ =
je pratique le grand jeu.
104
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75
L’emporter au tien : Emporter la mise avec vingt-un.
76
Tien pour nyə́ ńdŢ̀ : Vingt-un pour le véritable joueur.
105
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mə̀dzó
1. bí yə̀Ɂə̀làn’òòòò
2. ááá, èyíèèè bí yə̀Ɂə̀làn’òòòò
3. nŢ̀ŋán !
4. bí yə̀Ɂə̀làn’òòòò
5. yááá !
6. ááá, èyíèèè bí yə̀Ɂə̀làn’òòòò
7. mə̀ kŢ́b’ànə́ mwánə́ tár’òbyààŋ
8. yə̀gán à mà zàmà mə̀ zà wú’òòò
9. bí yə̀Ɂə̀làn’òòòò
10. ááá, èyíèèè bí yə̀Ɂə̀làn’òòòò
106
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La grande palabre
1. Cont : Prions !
2. Ha ! Eyiéééé… ! prions… !
3. Prenez !
4. Aud : Prions !
5. cont ! bien !
6. Ha ! Eyiéééé… ! prions… !
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108
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77
Zang, Okomo, Eyono Angounou et Mengue M’Essono étaient les épouses
d’Akue Obiang. Eyono Angounou dit Okek-Zok (Le gourdin de l’éléphant) est
l’épouse principale (Ekòmá míná) d’Akue Obiang. Elle vit toujours aujourd’hui à
Awoua. Okomo dit Akoum-Ese-Mbi (la richesse ne presse pas), vit toujours
aujourd’hui dans le village d’Akue Obiang. Mengue M’Essono et Zang sont
décédées. La première était de la tribu Effack et du Village Assok-Seng. Nous
n’avons en revanche aucune information sur la dernière.
109
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110
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56. Ekié ! Je dis bien, celui qui prendra Akue Obiang (comme)
‘’nkúk78’’,
57. Que Dieu le punisse, dès aujourd’hui !
58. Prions… !
59. Ha ! Eyiéééé… ! Prions… !
78
Ossements utilisés à des fins malfaisantes. Pluriel : minkúk.
79
« Je dis que » est une phrase qui introduit le discours chez les fangs. Ici il a le sens
de ‘’celui qui dira’’.
111
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82. nyíní yə̀ mə̀ və̀ yà və́ bórə̀ bìbán mə̀ bə̀lə́ mŢ̀nŢ̀ ?
83. ábŢ́ŋ mŢ́nə́ tè mə́ mə̀náá nyàà kíɁ, édə̀ wà dzò y(á)’ábŢ́ŋ dì ?
k’éyŢ̀ŋ té bá yũ̀nə̀ wà kə̀Ɂə́ kàyéé, ótsìl’èwòlà nə́ kàɁà bə̀rá
tŢ̀b(Ţ̀)’ńsə̀ŋ’ókàlà.
84. ŋgàà ?
85. ààŋáá.
86. y(ə̀)’àtsíŋ’étáá ŋgúrá mòt ? və̀nə́ sánáɁ !
87. étwáŋ nə́ màà bə́ sán, mə̀ ngə́ mə́ tòŋ’émŢ́nə́ wŢ̀m.
88. nyí nə́’óŋgə́n’ótòŋ mŢ̀n’áŋ,
89. ààŋáá !
90. nyíní kə̀l(ə́)’áádzə́ŋ ńtsàɁ’é ndá dʒẅũ. kə̀l’ádzə́ŋ ńntàɁ ándá mvú
dʒẅũ, ózù tŢ̀bə́’ńsə̀ŋ ábyũ, bí túɁánà bə̀r’ádŢ̀.
91. ètwáŋ nə́ kə́ mə́ táá àlú éntŢ̀Ţ̀, dzàmə́ y’ábə̀r’áẅṹ bíwŢ́lŢ́, dáá yũn
áwàlà dí. Və̀ nə̀ kə̀lə́, byá yə̀ túɁá bə̀rá dŢ̀ òòkírí. Ndútúmú mfùlù yə̀
wà wóɁ ?
92. mə̀lùb nyín’ényaƼ mà wóɁó vâ.
93. Ndútúmú mfùlù ààdzṹlə̀ mŢ̀nə́ bə̀kàŋtín yà bə̀ vàlís. Òtá nə́ bó bá
bə́tà mŢ̀nŢ́ və̀ mìmbə̀Ɂè mìmbə̀Ɂè, v(ə̀)’àyə́ŋá àyə́ŋá.
94. èéèèèèèèè ! aƼ ntŢ̀ yà
95. v(ə̀)’ànáátŢ́Ţ́ !
96. mwáŋgwán’ásòɁ ólòŋ bə̀bə̀yán’àkúm, kə́ mítáá ?
97. yááá !
98. kə́ mítáá ?
99. yááá !
100. kə́ mítáá ?
101. yááá !
102. kə́ mítáá
103. yááá !
104. ò tá nə́ bó bá bə́r’à nyə́.
105. táá nə́ nnə́m ón’étwáŋ mbàà ábùm á mvàm’ááá. Ǹnə́m
ón’átòááá ! àántŢ́ vá’ànə́ bá tàmə́ tàmàn. ÀántŢ́ vá’ànə́ bá dùrú dùt.
Myṹrdə̀.
112
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106. á bŢ̀ dzóm’án’étwáŋ mbà nyâ bèrà kóró, á bə̀rá nyíí ényə̀ŋ ńnàm
mèdzà m’ótùɁù, nyínə́ mə́dzà, mə́bə̀ráá zə́ vòté krèdí.
107. mə̀dzàà nə́ k(ə́)’óndə̀Ɂ’àkə̀ ǹtə̀rə́ mìlìyŢ́ŋ
108. nyí nə́ má yì n’óbə̀rə̀ mà kə̀Ɂə́ mìlìyŢƸŋ mə̀wóm mə́tân. Mèè yũn
éyŢ̀ŋ dzáá. À sə́ dzàm.
109. mə̀dzàà nə́ kə̀Ɂàà kálàrà, àsáná wò ! wò ! wò ! wò ! wò ! wò !
kə̀l(ə́)’álə́r ’ébór ábâŋ.
110. á swàn’ábáŋ, àbŢ̀ dzóm àn(ə́)’âmènà nŢ̀ŋ mŢ̀ní, ààlú. Àbúlàn,
àyə̀m’ámèná kòm bə́vàlìz, àdzòɁòbò’ósí.
111. kírí á ŋgə́ə́ŋ, mə́wàlà mə́sàmàn, ètwáŋ’áŋgə́n kàɁà n’ányú kàfé.
À yénə̀yá zə́ mə́dàŋ àà lòt…
112. zə̀ə́ə́ !
113. zə̀ə̀ nə́ mə̀ wóɁ yaljŋ.
114. àlééé ! ũmpékùrìr !
115. òtá’ànə́ zə̀ə́ áá ndàŋlə̀, ndàŋlə̀, ndàŋlə̀, ndàŋlə̀, ŋgrìŋgáá ! àkúrə́
nyə̀ mə̀bŢ́ŋ’ósú kpèè, àbèrə́ nyə́ wá ńló ŋgə̀ə̀Ɂ.
116. dzé ?
117. kə̀lə́ mà kàrə́ mwádzáŋ ndútúmú mfùlù, mə́lùb’àntŢ̀Ɂ
ndómán’ámfùl’égbàŋ mə́yə̀ə̀ nâ, ázaljɁ, ŋgə́ kàfé bíí nyú’ónelj, ŋgə́ bídzí
bíí ndzí’ónelj, bú túɁàn’àdzí ékúrə́ bí və́ nyũ’ààlú. Èkírí bí vá yũnũ è
dzŢƼ.
118. òtáá’ànə́ zə́ mə́dàŋ’áádàŋlà, à páá ! páá ! ŋgrìŋgáá. À syũn’ébə̀
mə̀lùb’àntŢ̀Ɂ mwán’mfùl’égbàŋ mə́yə̀ə̀. Akwàn áák’ààvẅũ ábáá
y’èèvẅũƸɁ. Òtáá’ànə́ ényí bá lẅṹ nə̀ zə̀ə́ ázú nyá tə́bə́ mfəljŋ. Àvə̀ŋán
ádéɁé nyə́ bə̀ nyà míí. WóɁ ánə́ zə́ə́ áábáɁ, kpèè. À sìlì mís.
114
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80
A Engóng, Ndoutoumou Mfoulou est chef des armées en second. C’est lui qui
supplée Engbang Ondo la journée. Ze Medang étant un jeune guerrier, il doit lui
rendre les hommages militaires.
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119. dzèè ?
120. mŢ̀nə́nyŢ́ŋ étwáŋ mbàà ààlómə́ n(à)’ékúrə́ mí və́ nyũ ààlú ó kə́
mí dzí dzŢ́. ŋgə́ kàfé ní nə̀ nyú ẅé kŢ̀mplé.
121. kə́ mí wóɁ yá ŋgàà
122. òòwé !
123. é kàfé m’áányú éndá bə̀ àntwàn bìbàŋ òòŋgẅèɁé, kŢ̀mplé. È
dáá mə́ dzó ny’ékírí nyí nàà lóm mə̀ kŢ̀mplé ànə́ wáá térə̀ mə̀ dá kə̀Ɂè
òòŋgẅèɁé, àá vṹnə́ mà lóm mə́ndzím mə́yôŋ.
124. éèèè àántwán !
125. ànə́ wáá kə́Ɂə́ mə̀ kŢ̀mplé òòŋgẅèɁè. mə̀ndzím mə́yóŋ má bə̀rà
bŢ̀ yà ? mà dzó wə̀ ná ŋg(ə́)’óbə̀bə̀ fŢ́ɁŢ́ mfə́m’ánalj, ŋkót
fŢ́ɁŢ́’án(ə́)’étùn ákpàmá mbòŋ.
126. tídííí. MaƼnyú və̀ mə̀ndzím mə̀ndzím.
127. zə̀ mə́dàŋ àmə̀n’ákàt mə́lùb’àntóɁ fẅũƸ, ndútúmú mfùlù égbàŋ
mə́yə̀ə̀ èvóó èvóó kàɁà yàlàn. Zə̀ mə́dàŋ’àbúlán.
128. à nə̀ yà ?
129. nyí nə́ yà térə̀yá yũ̀lũ̀nà mà !
130. kə́lə́ nyá dzó nàà, ázáɁ bí dzí’ékùrə́ bí və́ nyũ̀ àà yə̀mə̀ dŢ́.
y’oƼkáré nyə́ dŢ̀ ?
131. nyí nə́ mə́ mə̀ná ákàr’ásə̀
132. nyíní búlúgán ! bə́ wúlá bŢ̀ bŢ́Ţ́ŋ bə́ yə́ ḿbúú ò lómə́ nyə́ dzàm
àfə́ à vṹnə́ kə́ kŢ́bə́ dzàm àfə́. àà myũƸrdə̀, àlé túrn’àŋkŢƸr.
133. ò táá’ánə́ zə́ mwán’étwáŋ yà mə̀dáŋ àá lòt, à páá ! páá ! páá !
páá ! ŋgìrìngáá !
134. dzé òò bə́r’á zə́ bŢ̀ ?
135. nyíní kə́ mŢ́nə́nyŢ́ŋ á lómə́ nàà, ékùr mí və́ nyũ, ókə́ mí dzì.
Ng’ánə́ kàfé, mííndzí wéƀ, ŋg(ə́)’án(ə́)’ádzíí, míídzí wéƀ, mídzáɁá
ékúrú mí vá nyũ.
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119. Quoi ?
120. Ton frère Etouang demande que tu ailles manger avec lui la
nourriture que vous avez réservée hier. Pour le café,… vous pourrez le
prendre ensemble chez lui,… un café complet.
121. Comprenez-vous bien ?
122. Oui !
123. Un café complet. Le genre de café que j’ai bu hier chez Antoine
Bibang 81 , il était complet. Ce matin, lorsque je lui demande de
m’offrir le même complet qu’hier, il m’offre de l’eau chaude.
124. ! Héééé ! Antoine !
125. Tu m’as pourtant donné du complet hier, pourquoi encore de
l’eau chaude. Je vous assure, même le pain était aussi sec qu’un
vieux…. Qu’un vieux tubercule de manioc !
126. Tidiiii ! je n’ai donc bu que de « l’eau-l’eau ».
81
Antoine Bibang : notable du Sougoudzap-Ville, village dans lequel Akue Obiang
avait dit cette épopée.
82
Ha ! Merde ! Allez, tourne encore (retournes-y).
117
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136. nyíní mà dzó nàààà ! kə̀lə́ mà dzó mŢ́ŋá fámə́ nààà. Də́bə̀lə̀
émwán mfùlù, mə́lùb’ààtŢ̀Ɂ mwán ḿfùl’éŋgbàŋ mə́yə̀ə̀, ńtŢ̀Ɂ nə́n wá
bélé mə̀ndyṹ yà bə̀zŢ̀ɁŢ̀, ŋgə́ mə́ ngá bŢ̀ mbòr’ŋ ŋ́kàrə́ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgáŋ
tùnà bìkòb’àsə́ŋ mbà bá yə̀m m’èwòl(à)’òyaljp, y’àkál(á)’ábyũ ? ńté mə́
bṹlə̀ yá nàà’ábùm, ééé ! átérə̀ yá tŢ̀b’ńsə̀ŋ ókàlà v’émúú, mə́ bíɁáá
f’ààbyṹ té. Èvóm mə́ bíɁə̀yaljŋ máá yə̀m ŋgə́ mə́ nə̀ wá bə̀rá tə́bə́. kə̀lə́,
ó kə̀ mà kàr’étwáŋ mbàà nâàà, yə̀ mà bũ̀Ɂ(ũ̀)’èkuljm. zə̀ mə́dààŋ
137. zə̀ə̀ nyí yáá !
138. kə̀lə̀Ɂ, kə̀l’ákàr’étwáŋ bàà naƸ, yə̀ mà kə̀ míyəlj’émulj sŢ́nŢ́. àbímə́
telj.
139. òtáá’à nə́ zə̀ mə́dàŋ àbúlán. À kwàn’étwáŋ mbàà àtə́lə́ ánsə̀’été.
Táá nə́ zə́ mə́dàŋ nyáá zù, átə́bə́ yaljŋ.
140. nyíní mŢ́nə́ nyŢ́ŋ á lómə́ nàà ! wà yə̀m n’án(ə̀)’èwòlà ná
mə̀lùb’àntŢ̀Ɂ mwán ḿfùl’égbàŋ mə́yə̀, ńtŢ̀Ɂ nnə́n wá bélə̀ mə̀ndyũƼ yà
bə̀zŢ̀ɁŢ̀, òzə̀zə̀Ɂə́ mwán’étwáŋ ódzíɁán’ákíŋ yàà dàŋ’éŋgŢ̀ŋ mbə̀ŋ.
Ng’áŋgá bŢ́ kúm éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà mbàà àdzí dà bŢ̀’àkál(á)’ábyũ,
átérá tŢ̀bə́ nsə̀ŋ’ókàlà nté nyṹ’ábṹ nyə́ fŢ́ɁŢ́ v(ə̀)’émó ẅilj á bíɁáá fə̀. aƼ
bũɁə́ kì’eljkuljm, ànə̀’ékì nyə́ kàɁà k(ə̀)’áfṹƀ émú sŢ́nŢ́, aƼ kə̀ kí míyə́ŋ
émú sŢ́nŢ́, maƼ yə̀m, waƼ myén wóɁó’ánə́ dzámə́ té dá yílí.
141. ŋgàà
142. òòwé
143. maƼ vaƼ kì ŋg(ə́)’ábèrè. Àbím’ávə́ kŢ́bə̀ mà, édóó. Ngə́ wá myén
wà yə̀m màm mə́tè mə̀yílí, waƼ myén’òò yəljm, maƼ yaƼ bə̀r’ákə̀’òò,
tũrmìné. Mà mə́ zà wú’ádzó telj.
144. ètwáŋ mbàà nə́ dzyéééééééé !
118
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146. Il entra chez lui, il prit cent mille, Etouang Mba, et les mis
dans sa poche. Il remonta en mode ngómógó (pivert), il remonta la
cour en mode automatique, il remonta la cour ‘’dare-dare’’, il bondit
de là hélico, je vous assure.
147. Le visage crispé, plein de colère, il avait l’impression que sa
poitrine allait exploser de rage. Il monta chez son frère Kouramebèè,
fils de Mba Evini Ekang. Il fit quelque chose comme entrer chez son
frère Akoma. On vit alors l’Armée se disperser devant le portail, il
entra précipitamment. Il trouva Akoma en train de prendre son petit
déjeuner. Akoma tenait sa tasse de café, il ne l’avait pas encore porté
en bouche et le remuait dans un gobelet.
148. n’est-ce pas ?
149. oui !
150. Etouang entra et se jeta violement à terre, ábíbíbííí !!!
151. Hééééé !!! éémwa’éssàà mə̀ẅégn83 !!! Ha !! Neveu de Assok
Olong Bego-Mintsa ne vois-tu pas que je suis égorgé comme un bélier
sans émettre le moindre cri ?! Est-ce donc la mort ?! Neveu de Assok
Olong Bego-Mintsa, Akoma, pourquoi je meurs ainsi ? N’ai-je donc
personne à Ovə̀ng-Mə̀ngàm! Ne suis-je donc plus un descendant de
Mba Evini Ekang à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm, Tùnà-Bìkòb-Assə́ng-Mbà,
où la panthère est perchée sur la souche de l’arbre Oveng, Akoma,
pourquoi je meurs ainsi ?
152. Akoma jeta sa cuillère, wánglè !!!
153. Hééééé !!! Eèétouang !!! Hééé !!! Que se passe-t-il ? hééééé !!!
Eèétouang !!! Hééé ! Je savais que tu reviendrais par ici ! hééééé !!!
Eèétouang, fils de mon père, qu’est-ce qui te tue ainsi ?!
154. Je suis mort… je t’assure Akoma, je suis mort ... Akoma, je
suis mort ... Akoma, j’ai vu mon vampire !
155. Que t’arrive-t-il ? [demanda calmement Akoma]. Que t’arrive-
t-il… depuis que tu es parti ? Que s’est-il passé ? Pourquoi meurt le
fils de mon père ? Que se passe-t-il ?
83
éémwa’éssàà mə̀ẅégn : Fils de mon père, je meurs.
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160.sìŋ’àlwàlwà’èèèè
161.èèèèèèèè !
162.àà èlúgú mínlám’éééé
163.ééééééééé !
164.mŢ̀ŋgwán’àsòɁ sə̀ŋ’èè mvén(è)’ékə́ m’àẅíŋ’éé éyáŋ’éèèè
165.èèèèèèè !
168.ándũm(ũ)’ádzó ándũmũ.
175.òálàlààà !
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156. Ndoutoume Mfoulou Engbang Meye est venu casser chez moi
cette nuit. Nous vivons depuis des années avec le fils de Mfoulou
Engbang à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm, c’était donc un voleur ! Nous le
gardons à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm, notre regard ne s’arrêtait jamais sur
lui alors que c’était un voleur ! Il est venu voler chez moi cette nuit
157. Combien a-t-il pris ? Demanda Akoma.
158. Cent millions… il a pris cent millions et des poussières !
159. Héééé !!! A Mbaa’oooo ! Le fils de mon père est vraiment
mort !
175.Ho la la !
84
Ne plus avoir de peau sur le dos : avoir tout perdu.
85
Monyme : vient d’homonyme. Ici il a plutôt le sens de chérie.
123
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194.òlún’ònə́ m’ànə́m’óó
195.nnómə́ ŋgwán’áfríká’óó
196.à típ ká bə̀r’ákə̀ə̀
197.mà yáɁànà mŢ́Ţ́ŋ
198.ó là lààà !
199.óswán’ónə́ m’ónyú’óó
200.òlún’ànə́m’óó
201.áá à mí má bə́bə̀’òò
202.mòním’ààááŋ
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176.Mère, je demande,
177.…. Si tu vois Akue le fils de Tare Obiang
178.Salut-le de ma part.
86
Mí mese mábebe : ‘’tous les yeux regardent’’, autrement dit, celui sur qui tous le
regard sont braqués. Ceci est un autre sobriquet d’Akue Obiang.
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205.òlún’ònə́ m’ànə́m’óó
206.ààà nnómə́ ŋgwán áŋgón’óó
207.àkẅṹ nnómə́ ŋgwán ábàm
208.y’àŋgə́n’án(ə́)’á bə́ə̀ ?
209.óswán’ónə́ m’ónyú’óó
210.dàvír ǹnómə́ ŋgwán’ézə́n’ákə́Ɂ
211.y’àŋgə́n’án(ə́)’á bə́ə́
216.óswán’ónə́ m’ónyú’óó
217.àà nnómə́ ŋgwán’ézə́n’ébŢ̀m.
218.àkẅṹ nnómə́ ŋgwán’éndùm
219.y’àŋgə́n’án(ə́)’á bə́ə́
220.nnómə́ ŋgwán’ébŢ̀m’òbám’ótŢ̀ɁŢ̀
221.dàvìr’ ńnómə́ ŋgwán ŋ́kŢ̀Ɂ’ábàm’óó
222.Ƒèrí’óó.
226.áyì bá yì mìwáán,
227. é də́ bá yì mìmbìm
228.àsú té fə́ bá yí mwán’óbyáŋ àsùmù
229.mòním’àŋá.
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230.òlún’ònə́ m’ànə́m’óó
231.àtìbə́ ká tə́m’ákə̀’óó
232.î émwá tár’óbyààŋ
233.mà símánə̀ maƼyə̀m.
253.óswán’ónə́ m’ónyú’óó,
254.fùlà mə̀kíɁ’òò
255.mwànə́ ŋgwàn mfúm’éyə̀ŋ’ò
256.mà símánə̀ maƼ yə̀m.
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252. ‘’Je ne sais pas s’il mangera cette sauce d’arachide que je suis en
train de cuisiner !’’
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Mà’áyem : ‘’je ne sais pas’’. C’est un autre sobriquet d’Akue Obiang.
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261.ŋgàà !
262.àkààà !
88
Bàrə̀ est une fangisation de ‘’bande de’’. En position intervocalique, /d/ se réalise
[r]. Cette fanguisation a donné lieu à des expressions telles que barəkŢŋ ‘’bande de
con’’. On dira par exemple barəkŢ́ŋ də ta mũƸr « bande de con de ta mère ». Un
processus similaire a donné le terme barelŢɁ (barélok), qui vient de l’anglais bad
luck ‘’malchance’’.
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Bàrə̀ est une fangisation de ‘’bande de’’. En position intervocalique, /d/ se réalise
[r]. Cette fanguisation a donné lieu à des expressions telles que barəkŢŋ ‘’bande de
con’’. On dira par exemple barəkŢ́ŋ də ta mũƸr « bande de con de ta mère » ; ou
encore barakulé ‘’bande d’enculés’’. Un processus similaire a donné le terme
barelŢɁ (barélok), qui vient de l’anglais bad luck ‘’malchance’’.
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Bruit de la machine à écrire.
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Enterrer le second : assister à quelque chose d’insolite.
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283. aƼ ntŢ̀ yà ?
284. ètwáŋ mbà’ásŢ́mán ńdútúmú mfùlù ná’ámə́nə́ nyàà gbí ndá.
285. ndə̀ ndútúmú mfùlù’à nə́ nə́ ŋ̀wúwúb’ə̀ƀ. Yáá, bí yə̀ yáá yə̀mə́
mám mə́té, mə́ bə́ mə́ búrú búrú, ábŢ́ŋ byá zú má yə̀m é dáá dí.
286. ááá , ndútúmú mfùl nd(ə̀)’à nə́ nə́ ŋwú wúb’òòòòò,
287. mà kə́ dá yé’ánə́ bá bŢ̀ɁŢ̀lŢ̀.
288. ŋkáán !
289. rrrrrr, láàààààà, vwááás !
290. àkòmà nə́ mèdààŋ’ànelj ?
291. mə̀dààŋ nə́ mə́ nə̀’óné.
292. tá nə́ átə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’ébaƼŋ’ésə̀p’ànyíí’á sáláààààt ! tá nə́
mímvə́m myá fúŋá nə̀ ny(ə́)’ányù. á bə̀bə̀yá bŢ́ŋ bá sóɁ’ólẅí, bə̀
kpél’á bùrùɁ. À bə̀bə̀y’ósí. À bə̀rá wá mí’á bíná bə́ nə́ ólẅí, bə́ kpél’á
bùrùɁ. À téé áŋgŢ̀Ɂ ! áŋgŢ̀Ɂ ! áŋgŢ̀Ɂ ! áŋgŢ̀Ɂ ! á byèrè yà
mékàn’éétŢ̀’á lŢ̀Ţ̀Ţ̀Ţ̀t. èdùdùɁ étéé nyə́ mfáɁ yà mə̀yáá’ánə́’ótòŋ wá
lə̀nə́ mə̀kórá. Wà wóɁ và nə́ bŢ́Ţ́ bə́ nə́ bívóó. MũƸr, mìƑyé lə̀mũƸr,
átŢ̀bə̀yaljŋ.
293. yə̀ bə̀ká b’óyònò’ànə̀ valj ? àkòmà’ény(ə)’ààsílí.
294. bə̀ká b’óyònò nə́ mə́ nə̀ prìsáŋ.
295. bə̀ká b’óyòn’ásyũnə̀ yaljŋ. kə́ŋgə́lə́’èèlóp òyònò mwán’èkàŋ
àbṹṹ, àfə́bə́ kyṹ kàɁà bə̀m’àànyũbṹ, mə̀làŋlàŋ mbé ánə́ mwánə́
ŋgwán’ákiƼn’óbùr èndámə́ ndòŋ. Bə̀ká b’óyòn’ázaljɁ. Bə̀ká b’óyòn’á kaƼ
tŢ̀bŢ̀.
296. yə̀ mfùlù’ànə̀ và ?
297. mfùlù ná mə̀ nə̀.
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92
Tomber ábùrùk : Faire silence.
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298. mfùl’á nyíí y’ákaƼ tŢ̀bŢ̀. mfùlù’á tŢ̀bə̀yá dzììì, ndútúmú mfùlù
ésáá. Òswán’ónáá ny(ə́)’ónyúú’áá tŢ́bə́ váá. À tŢ̀b’á dzúɁúlí, éééé,
átárá mə́yə̀ máŋgŢ̀ŋ, mə̀ə̀ wó də́ yá nũƸƀ.
299. àkòmà nə́ y(ə̀)’óndòò nàà’ásŢ́’àŋ ?
300. bə̀nə́’é ényə́ bá zwà nyə́ nyí.
301. òtá ánə́ bá zú’ànyə́ mə́twá’áyìììììt, tsììs. Bə́ẅṹ ḿbṹ mə́twá, bə́
bíí ny(ə́)’énàm’ádẅìrí dẅírí nyə̀ mə́twá’été áwòlòòòòt. Àtə́lə́ nyósí.
302. bə́n’énényə́ byá kə́’ókó, ókó, ókó !
303. ààà ! yà ŋgə́n’àà yə̀m’àyén
304. dàŋ dàŋ fŢ́ɁŢ́ kíkír’ààvá. Bə́rə́yán’à nyə́.
305. y(ə̀)’óndòò nàà’ásŢ́’àŋ ?
306. àkòmà’ààsílí ŋgə́ óndŢ̀Ţ̀ á syũnə̀ yaljŋ.
307. òkŢ́bə̀y’òyáb’ə́yó, aƼ túɁú f’àwóɁ
308. àkòmà’ààsílí ŋgə́ óndŢ̀Ţ̀ á syũnə̀ yaljŋ.
309. á syũnə̀ yaljŋ
310. tẅũyán nə́ nyə́ váá.
311. bə́ tẅṹ ny’á dzə̀ə̀ə̀ ! òtáá nə́ dʒí’éwŢ́bə́lə́ nyə́ ńló’ánə́ ókŢ̀bə́
kə̀káá áwŢ́bə́làààààn !
312. y’àkòmà’ény’álwé́ ṹ.
313. Yáá, malj mə́ lẅṹṹ.
314. èèè ! àà ntŢ̀ yà ?
315. àkòmà nə́’ò bṹṹyũ̀ !
316. óndŢ́ mwánə́ ŋgwán ḿfàŋ mə̀kŢ́Ɂ mfàŋ mə̀dzàp bə̀ŋgŢ̀n’éyàà.
ÒndŢ̀’ákíí y’àyòò àtŢ̀Ţ̀ míntsàŋ’ányù’ànə́ kósààà. Àmbár’óndŢ̀Ţ̀
òẅéƀ, ázòm(ò)’óndŢ̀Ţ̀ ówúáŋ. Nnóm’ààsə́ŋgŢ́né mùrá ndòòŋ, ŋgwànə̀
yə̀bìbáá yə̀’ńsáɁ bíbùrà’ébə̀ ŋkŢ́Ɂ’óndŢ̀ míŋkòò.
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93
Mfoulou Engbang est en réalité l’oncle de Ndoutoumou Mfoulou. Ndoutoumou
est en réalité le fils de Eyegue Engbang, le petit frère de Mfoulou Engbang). C’est
lorsqu’il fut adulte que Ndoutoumou Eyegue décida de porter nom plus le nom de
son père, qu’il n’estimait pas assez ‘’fám’’ (courageux) mais plutôt celui de son
oncle Mfulu, le plus courageux du clan Meye M’Ango Ekang Nna Mengom.
94
Ondo de ma mère : Ondo le fils de ma mère. Ondo Mba est le frère d’Akoma.
Parler du fils de la mère revêt avant tout un caractère particulièrement affectueux.
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317. míná bâ nyə́ bə́ ŋgá kùr’mfìn bə́ bṹṹ éŋgbàŋ óndŢ̀Ţ̀. Èsáá
èŋgbàŋ ényá lelj’áátŢ̀bŢ̀. òndŢ̀ ḿbà, àtáá v(ə̀)’ósí.
318. àbŢ́Ţ́Ţ́Ţ́Ţ́ŋ, àkòmà nə́ mə̀dzà’ànə̀ velj
319. bə́ nə́ mə̀dzà’àsə́ kí vá, mə̀dzà’àà zú zù, mí táɁà tə̀má kŢ́bŢ́
kàɁà nə́ mə́dzàà sŢ́. mə̀dzà’ànə̀ ndzuljɁ’âkóró, wà yə̀mə̀ nə́ mə́dzàà’ànə̀
ndzuljɁ’ákóró.
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95
Dans une autre épopée (à paraître), Akue Obiang explique qu’Engbang Ondo est
en réalité le fils d’Akoma. Asengone Moura était la première épouse d’Akoma.
Lorsque celui-ci prit le pouvoir à Engóng, il dit aussitôt qu’il n’hésiterait pas à tuer
son premier enfant si celui-ci était un garçon, car son premier fils risquait un jour ou
l’autre de menacer son pouvoir. Lorsqu’Asengone Moura tomba enceinte, elle
dissimula la grossesse à son mari et donna naissance à Ondo Biyang. Akoma apprit
plus tard qu’elle avait eu un enfant, il eut pitié d’Ondo Biyang (qu’il ne sentait pas
assez puissant) et le laissa en vie. Assengone Mura tomba enceinte une seconde fois,
et cette fois Akoma le sut. Il ausculta le ventre et vit qu’un garçon s’y développait. Il
alla voir les sages au Ngingloo et leur dit qu’il fallait tuer sa femme et l’enfant
qu’elle portait. Les sages allèrent pour leur part informer Ondo Mba de la situation.
Celui-ci dit qu’il n’était pas d’accord avec les projets de son frère. Il proposa donc
qu’on égorgeât un mouton, qu’on repandît son sang dans le Ngingloo et qu’on fît
croire à Akoma qu’on avait égorgé sa femme. Ce qui fut fait. Il prit la femme et alla
la cacher chez Angoung Bere. La grossesse se développa et Assengone Moura
accoucha. Ondo Mba alla prendre l’enfant puis convoqua Akoma et lui annonça que
l’une de ses épouse à lui, (Ondo Mba), venait d’accoucher, et donc que lui venait
d’avoir un fils à qui il avait donné le nom d’Engbang fils de Ondo Mba. Akoma
regarda l’enfant et vit qu’il dégageait une grande puissance, qu’il était diabolique.
Akoma fut très surpris que son frère, qui n’a aucun vampire, puisse donner naissance
à un enfant avec de telles potentialités mystiques. Il demanda donc à Ondo Mba
l’autorisation de s’occuper personnellement de l’éducation ainsi que de l’initiation
du bébé Engbang Ondo, chose qu’Ondo Mba accepta naturellement.
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322. ényaƼ bŢ́ nâ, ábŢ́ŋ mímbŢ́ myə́ƀ mínə́ ándá, my’ákúmú nyá zə́
sílí màm ábáá, báá kŢ̀ bə̀yómə́ wŢljŋ. ÀbŢ́ŋ á bŢ̀ yá nà bə̀yóm bə́
mə̀nə̀y’ákóró, èyŢƼŋ té bə́ lẅũƸ yà mə́dzàà n’ákòmà’àà lẅṹ w’ànd’óyóp,
nyànə́ mə́dzà’ààkóró ábáá yàà tə́bə́’ású ńsèŋ vá, èyŢƼŋ tè mìmbŢ́ myṹƀ
myá yénə́ ny(ə́)’évẅíƀ. Bə́nə́’áwàlà bə́ nə́ nyà sílí byôm éd(ə́)’áálè.
Bə́ yṹbṹ vyòòòòò, mìntə̀rə́ mínsámá.
323. və̀ nə́ pə̀pá àbáá waƼ kə̀ yà éndá b’ààkòmá mbàà àwúlú wà lẅṹ,
òwúlà dzòɁòbə́ ẅè ŋgúmə̀ ŋgwàn, bə́ və́ yírə́ m’ààlú’étŢ̀m bíswá mə̀
və́ dzíb’àvə́ bídzí’éswá bìswá bí tŢ́Ţ́ mə̀ mvìn. ÈyŢ́ŋ té mbóló má yì
bìswá édə̀ má kə̀ mà sə̀ŋ bìdzí’ákyṹ’èté. ÀbŢ́ŋ té’éyŢ̀ŋ waƼ kə̀ yá
mə̀dzó, àfól(á)’èzìŋ bá yə́ mà bə̀rá yír’álú dì ètŢ̀m bíswá, ókə̀Ɂə̀ mə̀
mŢ̀n’éyŢ̀ŋ dí’ávóó, mə́ líɁí mà kù bìswá bə́ bŢ̀ mə̀ kàɁà bə̀rá yít.
324. à lárə́ mfə́Ɂə́ ẅí, tŢ́yíní mə̀wóm mwòòm, à kə̀Ɂə́ nyə́. nyî
tè’àkóró, ényí mbŢ́Ɂ(Ţ́)’áyũƼn.
325. òtá’ànə́ mə́ nəƼƀ ? mà wó nə́’édzóm’énə́ m’ónyúú dí é də̀ má kà
də́, mà kə̀ mà k’àdə́ bíváán yà bìkààŋ, yà bìkwáánə́ bí bínə́ŋgá. ÈyŢ́ŋ
tè wà yə̀ líɁ mə̀ tŢ̀Ţ̀ mvìnə̀ kàɁà mə̀ bə̀Ɂə̀ dzóm’ónyúú. AƼ ntŢ́’ábŢ́ŋ dí
və̀ nə́ ŋgə́ nyŢ̀ mwán’éŋgə́n mə̀ kàɁà kù bítóp w’òkuƼ mə́ byŢ́. mə̀ sə́
kyà bə̀r’á kóró mə́ yén’áá w(á)’éẅí vá.
326. à lárə́ mfə́Ɂə́ ẅí, mìntə̀rə̀ mítŢ́yíní míbṹƀ, à kə̀Ɂə́ nyə́. nyî
tè’àkóró, ényí mbŢ́Ɂ(Ţ́)’áyũƼn.
327. tàrə́ wáá kə̀ yaƼŋ, ààááŋ, mə̀ mà dzó n’àbŢ́ŋ wáá kə̀ yá tə̀má yén
mà lí tsíí’ààmŢ́, mə̀ mə̀sə́ kì’émbòr’áá kù mə̀’òŋgwárə́ mkpṹrṹ. ndómá
dʒũ y’éŋgə́nə́ dà símànə̀ mà ?
328. ààááààŋ
329. ààááŋ
330. à lárə́ mfə́Ɂə́ ẅí, ntə̀rə̀ tŢ́yíní, à kə̀Ɂə́ nyə́. ényí mbŢ́ɁŢ́ wòòò !
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322. Ce qui se passe c’est que ses belles, filles depuis leurs maisons,
souhaitent souvent lui demander des choses. Mais lorsqu’il est assis au
corps-de-garde [avec ses fils], les belles-filles ont peur de l’approcher
pour ne pas essuyer les représailles de leurs époux. Leurs époux
commencèrent à déserter le corps-de-garde lorsqu’on annonça à
Medza qu’il était attendu chez Akoma. C’est donc au moment où
Medza sort du corps-de-garde pour se rendre chez Akoma, que ses
belles-filles trouvent la liberté de l’approcher. C’est le moment idéal
pour aller lui demander des choses. Elles s’alignèrent, vioooo ! des
centaines de rangs. Une première se présente.
323. Oui ! Papa du corps-de-garde tu t’en vas, tu vas chez ton frère
Akoma Mba, tu vas souvent dormir un mois là-bas. On m’a frappé
cette nuit parce que je n’ai pas d’assiettes. Et puisque je n’ai pas
d’assiettes, je suis obligé de servir de la nourriture dans des feuilles et
c’est pour cette raison qu’il m’a frappé. Maintenant toi tu vas assister
aux palabres, tu ne reviendras certainement pas ce soir, or moi on
risque encore de me battre ce soir parce que je n’ai pas d’assiette. Il
faut que tu me donnes de l’argent pour que j’aille acheter de nouvelles
assiettes pour qu’on ne me batte plus.
324. Il fouilla dans cette poche, en sortit huit dizaines de mille et lui
donna. Celle-ci s’en alla, remplacée aussitôt par une autre.
325. Regarde, vois-tu comment je suis vêtue ? C’est avec cette
unique robe que je vais à l’Eglise, au marché et à la tontine des
femmes. Toi tu t’en vas, moi je ne peux pas rester ainsi vêtu. Ton fils
refuse de m’acheter des vêtements, c’est maintenant à toi de me les
acheter. Puisque j’ai enfin pu librement te rencontrer, je ne peux
m’en aller si tu ne me donnes rien pour de nouveaux vêtements.
326. Il fouilla dans une autre poche, en sortit deux centaines de
mille et lui donna. La deuxième s’en alla, remplacée aussitôt par une
autre belle-fille.
327. Tara tu t’en vas, oui tu t’en vas. Voila, regarde mes mains, je
suis en train de défricher mon champ avec mes mains, je n’ai personne
pour m’acheter une machette. Depuis que ton fils a une deuxième
épouse, il ne pense plus à moi.
328. Ha bon ??
329. Oui !
330. Il fouilla dans une autre poche, une centaine de mille et lui
donna. Une autre se pointa, woo.
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331. ò tá’ànə́ mə́ tə́lə́ mvín’ónyúú kàɁà sŢ́bə̀ ŋgàà ? waƼ kə̀ yáá
mə̀dzó, éswá áá lẅṹ w’ésíkẅiljŋ ŋgə́ mwánə́yaljŋ édzóm’ánə́ wá. ÈyŢ́ŋ
tè màɁà mà líɁí mə̀ tŢƼ òòkírí mà báá tà mvìn ńsə̀ŋ màɁà mà wóɁ
dzámə́ tè òswán. Mə̀ tŢ́Ţ́ kàɁà’é mŢ́nŢ̀’ má kwà ny’ásŢ́bŢ́ àmú mà
yũlũ bwán’ágbiljŋ. Və̀ tàrə́ wá wá kù mè sŢ́bə́ vá yà ŋgúmə́ fàmíí mə̀
bə̀lə́.
332. à lárə́ mfə́Ɂə́ ẅí, mìntə̀rə̀ mítŢ́yíní míláá, à kə̀Ɂə́ nyə́. nyî
tè’àkóró, ényí mbŢ́Ɂ(Ţ́)’áyũƼn. àlú átà àbúlú búlán’ándá
333. kíkírì, ákórò yaljŋ, mìmbŢ́ myṹƀ mí tŢ́Ţ́ mə́ndá, bá bə̀’ébŢ́ bṹƀ
bə́ téé yàŋ bə́ syṹn ńsèŋ éyŢ̀ŋ dáá. ÀbŢ́ŋ mímbŢ́ myṹƀ mí nə́ nyàà bə̀rá
zú sílìí màm, éésə́ fə̀Ɂ. ábə́rə̀ yaljŋ.
334. yə̀ mə̀dzàà’ásyũnə̀ yaljŋ ?
335. bə́n’ààááŋ !
336. kə̀Ɂə̀yánə́ ny’étŢlj’énə́n !
337. bə́n’átŢ̀bə̀yá’ààyàp.
338. átŢ̀bə̀yá dzə̀ə̀ə̀. Nyá yə́Ɂə̀bə̀, nló’ókpél’ádŢ́́Ţ́, fŢ́ɁŢ́ və̀ mìŋkŢ̀ŋ
mìŋkŢ̀ŋ kòòòòòò ! nyáɁá àà yə̀mə̀ nə́ bá tyṹ yá. BáɁá bá lẅṹ lẅṹ
ny’ébùlàndùmú. Àà yə̀mə̀ nə́ bá dzó dzé ? à yə̀mə̀ və̀ nə́ né bə́ dzóó nə́
móɁ’ékàŋ nnà mə́ŋgŢ̀m bá bŢ̀ dzàm’òsí dzàm’òkàà vóm’ézìŋ, bə́ə́ fú
táŋ náá, tááŋ nàá è də̀ dàɁ’ééƑímə̀ yàŋ à mə́dzà wàɁà váɁ. È
ny’àáyə́mə́ váá. Èdí n’ábí ŋgáá á bə̀mə̀ də̀ mbòr’ònyúú, kàɁàààà. Ànə̀
və̀ kúúm.
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341. kúmá, et kúm, mvut et aa bələ byóm ómŢ́. Il y a une très grande
différence entre ‘’mvùt’’ (celui dont les biens fructifient) ‘’àà bələ
byóm ómŢ́’’ (celui qui a souvent des biens), Kúmá (riche) et ‘’Kúm’’
(richissime). Medza est donc Kúm.
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346. ŋgàà ?
347. òòwé !
349. kàɁà
350. bòŋgó’ényà nə́ kúm.
351. mə̀dzà’ákà’átŢ̀bŢ̀.
352. ndútúmú mfúl’ànè ?
353. èmwán’ḿfùlù nə́ mà nyí.
354. àtŢƼ v’èvó èvóó’ákùɁ’ólų́.
355. ètwáŋ mbà’ànè ?
356. ètwáŋ nə́ mà nyí.
357. tə́bə́yə́ òbə̀lə̀ yà ?
358. ètwáŋ álárə̀yá mfə́Ɂ, mìntə̀rə̀ mítŢ́yíní míbṹƀ yà tŢ́yínà
mə̀wómə́ zàŋgbáá yà tŢ́yín’étân.
359. àkŢljŋ sŢ́mán’édŢ́Ţ́
360. ààáŋ ! àngòn’àné ?
361. àkòn’éndáɁá nə́ mə́ nə̀ prìzáŋ.
144
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342. Nous vivons au Gabon, il n’y a qu’un seul et unique Kúm. Des
neufs régions qui composent le Gabon, nous n’avons qu’un seul Kúm,
c’est Bongo, il n’y en a pas d’autres. Celui qui viendra te dire : ‘’moi
je suis aussi riche que Bongo’’ n’est qu’un menteur. Il n’y a que
Bongo, le président Bongo, seul lui est Kúm. La mère poule que tu
protèges au fond de ta cuisine est à lui.
343. N’est-ce pas ?!
344. Oui !
345. Ta femme dont tu es si fier est également à lui. Le fils dont tu
es si fier et qui est aujourd’hui fonctionnaire, c’est grâce à Bongo
qu’il l’est. C’est Bongo qui est Kúm. Tu reviens de l’autre coté de la
mer, tu as fait de grandes études, tu sors avec tous les diplômes, tu te
dis intélétẅél (intellectuel),
346. N’est-ce pas ?!
347. Oui !
348. Tu sors donc de là, tu arrives au Gabon et tu dis que tu
cherches un poste, si Bongo ne te l’offre pas, penses-tu que tu peux
l’occuper ?
349. Non !
350. C’est Bongo qui est Kúm.
96
Dans le tribunal coutumier fang, le plaignant verse une caution. Celle-ci est
remboursée par la partie adverse. Le montant de la caution reflète la gravité que le
plaignant souhaite donner à son affaire. La somme déposée dépasse rarement les
100.000 francs elle revient au tribunal puisque le plaignant est remboursé par la
partie adverse.
97
Angone Endong a pour sobriquet Akone-Endaha autrement dit le ‘’piler bancal’’
qui tient des deux cotés. Sa devise dit andaha Bekon, andaha émo ‘’il a un pied chez
les morts et un pied chez les vivants’’.
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373. Ànə́ má́ nŢ́ŋ wə́ mə̀ kə́ bə̀r’ádʒèɁè ńsə̀ŋ’ókàlà, mə̀nə́ bŢ́Ţ́ŋ yà
bə̀nyábòrò bə́sə̀Ɂè bə́ zù dŢ̀’ábyũ. Zàm’áádzó náá, bə́ táɁà
bə̀r’ádŢ̀’ábyũ, bə̀ krètyṹŋ bə́sə̀Ɂə̀ və̀ ndŢ̀án. Mà wóɁ d’àbé, ábŢ́ŋ mə̀
nə́ prétrə̀. Ngə́ mà dzó nə́ mà kìlì bŢ́Ţ́ŋ ábyũ, bŢ́Ţ́ŋ bə́sə̀Ɂə̀ bə́ záɁá dŢ̀,
émbór’ásə̀ ááyə̀ kíɁ ńntə̀rə́ mìlìyŢ́ŋ, mbò tè’ényə̀ má yə̀ kə̀Ɂə́ kálàrə̀ nə́
kə̀lə́ wà dŢ̀. wó nŢƼŋ nŢ́ŋ bòt, ébòrə̀ wá kə̀ wà dŢ̀’àbŢ́, ndə̀ wá’ònə́ və́ sí
mvùt.
374. ábŢ́ŋ bə́ sŢ́ yàŋ, táŋ’àvə́ ŋgúmə́ sŢ́nŢ́ bə́ dŢ̀Ţ̀ kàɁà
f’eƼmbòr’ààkíɁ míntə̀rè mítŢ́yíní míláá, mə̀náá ntŢ́
n’émbórásə̀Ɂ’ààkórò ńsə̀ŋ’ókàlà vá nà’ààkə̀ éndá dzṹ, mbò tè’ààsìƀé
və̀ kálàrà àkóró y’éyŢ̀ŋ dí ààkẅí’áwú dám, maƼ yə̀ bə̀r’ádŢ̀.
375. à nə́ báá mə̀nà tsénə́ bə́kálàrə̀ bə́té bə́sə̀ bòrə̀ báá vwàr’àbyũ.
Ànə̀ báá mànə̀ kə̀, é zə́ mə́dààŋ ny’álíɁí, nyíní mà bə̀r’àdŢ̀. À nə́ máá
dzó nyə́ ná mwàn mà kúmú wà yə́ kìl’ábyũ, byá wà bí tə̀m’ádŢ̀.
Àkórə̀yè, àkə̀l’àkòló mŢ́n’àtán àzàɁà dŢ̀, mə̀ dzáɁá. Àn’áá bŢ́ n’áwàlà
dí ábŢ̀ŋ ákàá bə̀rá kòló mŢ́nŢ́ yà mà’ààmə̀nə́ ny’àdzí’ábím’áŋgá
sŢ́’ádŢ́, ndútùmú mfùl’àkúlú.
376. émbòr’àbə̀lə́ ntə̀rə́ mìlìyŢ́ŋ yà bìzààzàà bí bə̀r’áyolj, mbò tè’ényə́
bá dzí ntə̀rə́ mìlìyŢ́ŋ yà bìzààzàà bí bə̀r’áyó ètŢ̀mə̀ síní mə̀wóm mə́tán.
377. mí wóɁə̀ yá ŋgàà
378. àkàààà !
379. aƼ mə̀nə̀ mà dʒíbə́ mŢ̀n’ádzíp. Mə̀ə̀ mbə́ vòté krèdí’ébə̀ mə̀dzà
m’ótùɁù, mŢ̀nə́ tè mè yə̀ ny’âbúlán kàɁà sə̀làn. ÈyŢ́ŋ tè bá zù mà dzí
ńtə̀rə́ mìlììyŢ́ŋ yàà bə̀t ètŢ̀m’áwómə́ dŢ́lə́ dáá. Yə̀ sə̀ wúb’éwŢ̀Ţ̀.
Èvómə́ má dzó nà’ààbə́ mà dzíb’éwŢ̀Ţ̀. Ng’ámə̀nə́ mà dzí mŢ́nə́ telj
mə̀nə́ bíí mbə̀r’àdŢ̀ òkírí, nyín’ààááŋ. ÀbŢ̀’ŋ mə́ bə̀r’áákə́ mə̀n’ákòló
mŢ́nŢ́ y’ààzə́ bə̀r’átŢ̀bŢ̀ ńsə̀ŋ ókàlà, á kə́ nyá lẅṹ, àà lómə́ mə́ ná’àsə́
bə̀r’ábũɁ’ékuljm, y’ààk(ə̀)’áfṹ’émú sŢ́nŢ́.
380. ndútúmú mfùlù ényàà dzó mə́ dŢ́. àà dzó mə́ náá, ànə́ ŋgúrá
mbòr’ómvóɁ mə́yə̀. ŋgə́ bá yə̀mə̀ ny(ə́)’éwòlà éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàm yə̀
bá yə̀m ny(ə́)’éwòlà’àkál’ábyũ.
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373. Je pris cet argent et suis allé le déposer sur une natte de poker
afin que jeunes et adultes viennent jouer. Dieu dit de ne pas jouer au
poker, or tous les chrétiens y jouent. Cela ne me plaît pas parce que je
suis prêtre. Pour le leur interdire, j’ai invité tout le monde à venir
jouer. La seule personne qui aura raflé les cent millions, c’est à cette
personne que je délivrerai le papier pour qu’elle continue de jouer.
‘’C’est toi qui prendras ceux avec qui tu joueras, car, c’est toi qui peux
enrichir le pays’’.
374. Les participants à ce tournoi ont joué pendant près d’une
semaine, et aucun n’a pu gagner plus de trois centaines de mille. Tous
ceux qui quittaient la natte de poker et partaient chez eux devaient
signer un papier (disant) « dès maintenant jusqu’au jour de ma mort, je
ne jouerai plus ».
375. Tout le monde signa ce papier. Ils s’en allèrent tous, Ze
Medang ici présent resta, (il dit :) « je continue de jouer ». « Mon fils
je souhaiterais t’interdire le poker, jouons ensemble » lui dis-je. Il alla
alors, à plusieurs reprises chercher de l’argent, pour venir jouer contre
moi, et chaque fois, je l’emportais. Il s’en alla après que je l’ai bouffé
une énième fois, puis revint accompagné de Ndoutoume Mfoulou.
376. Celui qui a cent millions et des bizàà-zàà (des poussières),
c’est à cette personne que l’on bouffe cent millions et des bizàà-zàà à
cause de cinquante centimes !!
377. Comprenez-vous bien ?
378. Oui !
379. Il a volé mon argent ! C’est moi qui suis allé voter un crédit
chez Medza M’Otougou, cet argent je vais le rembourser sans faute.
Maintenant on vient me bouffer cent millions et plus avec une seule
pièce de cinquante francs ! N’est-ce pas là du vol ? Je dis donc qu’il
m’a volé. Il a raflé tout mon argent.. je lui ai demandé qu’on se
retrouve le lendemain pour reprendre la partie, il était d’accord. Je suis
donc une fois de plus allé emprunter de l’argent, suis revenu
m’installer sur la natte de poker. Lorsque j’envoie l’appeler, il me
répond qu’il ne peut pas abattre une souche d’arbre et qu’il ne va pas
en brousse le dimanche.
380. C’est Ndoutoume Mfoulou qui ose me le dit ! Il a envoyé me
dire qu’il était une personne ‘’entière’’ au sein du clan Meye, si on
connaissait son nom à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm, ce n’est pas grâce au
poker.
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98
Fil de Bikang et Bikuhu : Originaire de Bikiang et Bikuhu
99
Deuxième village occupé par la famille d’Akue Obiang avant son installation à
Awoua.
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413. óóóóó !
414. nyín’àkẅṹ mŢ́ŋ y’á kònò mbúlú ndòòŋ
415. mŢ́Ţ́ŋ yə̀zàmə̀lə́n
416. óóóóó !
417. bə́lə́bə́lá ná túɁánə́ə́ mà bṹṹ !
418. óóóóó !
419. mà dzó ná bŢ̀bə́dzaljŋ ŋgə́ mí bə́rə̀yá mə̀kíŋ
420. óóóóó !
421. ŋgə́ mí bə́rə̀yá mə̀kíŋ á bə́rə̀ bə́rə́
422. mí sìlí fə̀ mə̀kíŋ
423. óóóóó !
424. bə́lə́bə́lá àkẅṹ’ámbə̀l’édzalj(m)’dṹƀ !
425. óóóóó !
426. nyíní mà kŢ́b’ànə́ míŋkúú yà mìmbũƀ,
427. mà dùŋàn’ə́ bə́ràdyó !
428. óóóóó !
429. bŢ̀bə́dzaljŋ mín’ávàrə́ fà wóɁə́ yá
430. óóóóó !
431. mèè dzí kŢ̀bə́ fùlàsí ŋgə́’éŋgìs
432. maƼ kŢ́bə́ kì bə̀ pàƀá
433. óóóóó !
434. bŢ̀bə́dzaljŋ mín’ávàrə́ fà wóɁə́ yá
435. óóóóó !
436. maƼ kŢ́bə́ kì bìdʒíŋ ŋgə́ mə́nà
437. maƼ kŢ́bə́ kì mìmbàmbá
438. óóóóó !
439. bŢ̀bə́dzaljŋ mín’ávàrə́ fà wóɁə́ yá
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413. Oui !
414. C’est Akue, fils de Kono chez Mboulou Ndong,
415. Le fils de Zàmə̀lə́n ;
416. Oui !
417. Belebela , écoutez-moi bien!
418. Oui !
419. Je dis, mes frères, si vous élevez vos voix !
420. Oui !
421. Si vous élevez, et élevez vos voix,
422. Abaissez ensuite vos voix !
423. Oui !
424. Belebela, Akue est dans son dada !
425. Oui !
426. Alors, je parle comme minkúú100, comme mimbũ̀gn101,
427. je bourdonne à la radio !
428. Oui !
429. Frère, pourquoi ne saisissez-vous pas ?
430. Oui !
431. Je ne parle ni fùlàsí, ni inglis,
432. Je ne parle pas le pagna102.
433. Oui !
434. Frère, pourquoi ne saisissez-vous pas ?
435. Oui !
436. Je ne parle ni bidjin, ni mə̀nà,
437. Je ne parle pas mimbamba. 103
438. Oui !
439. Frère, pourquoi ne saisissez-vous pas ?
100
Minkúú : monoxyles à fente ou tambour à fente. Singulier : ŋ̀kúú.
101
Mimbũgn : tambour à membrane (membranophone) vertical. Singulier : mbũgn
102
fùlàsí ni inglis, je ne parle pas le pagna : ni français, ni anglais, ni espagnol.
103
Bidjin ‘’pidgin’’ ; mə̀nà ‘’ mina’’ (langue d’Afrique de l’Ouest), mimbamba
‘’lembaama’’ langue bantu du Gabon, c’est la langue des Obamba.
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440. óóóóó !
441. mà kŢ́bə́’ntúmú’ńnə́n, ńnə́n, ńnə́n, ńnə́n,
442. ànə̀ ntúmù y’ógàbŢ́ŋ
443. óóóóó !
444. ntúmù yə̀ bítaljmə́ y’òòyə̀m
445. k(ə́)’ényə́ myá yə̀m’àwóɁ ?
446. óóóóó !
447. èlúɁú mílám’àkẅṹ’ámbə̀l’édzá(m)’dṹƀ
448. óóóóó !
449. bə́zá bə́zá bə́zá
450. bə̀zá bá́ kə́ sṹbán’ápàƀá ?
451. óóóóó !
452. fùlàbòbòmò àkẅṹ’ámbə̀l’édzá(m)’dṹƀ
453. óóóóó !
454. bə́zá bə́zá bə́zá
455. bə̀zá bá́ kə́ sṹbán’ápàƀá ?
456. óóóóó !
457. ŋkùm’ḿbòmə́yòò àtə́bə́
458. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀ malj kəlj sṹbaljnəlj pàƀalj
459. óóóóó !
460. òvòn’àlóɁ(ó)’édùù’àtə́bə́
461. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀ malj kəlj sṹbaljnəlj pàƀalj
462. óóóóó !
463. èdú’óbàm’éŋgàɁà’àtə́bə́
464. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀ malj kəlj sṹbaljnəlj pàƀalj
465. óóóóó !
466. àmwíí èdùyáá’àtə́bə́
467. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀ malj kəlj sṹbaljnəlj pàƀalj
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440. Oui !
441. Je parle le grand, le très grand, le très très grand Ntumu104
442. C’est le Ntumu du Gabon.
443. Oui !
444. Le ntúmú de Bitam et Oyem,
445. N’est-ce pas celui que vous comprenez ?
446. Oui !
447. Elùgù-minlàm Akue est dans son dada !
448. Oui !
449. Alors, qui, qui et qui,
450. Qui va se faire soigner au pagna105 ?
451. Oui !
452. Fula-Bobomo, Akue est dans son dada !
453. Oui !
454. Alors, qui, qui et qui,
455. Qui va se faire soigner au pagna ?
456. Oui !
457. Nkoum Mbomoyo se leva, (et dit)
458. ‘’Ondo Bekoho, je vais me faire soigner au Pagna !’’
459. Oui !
460. Ovono Allogho Edou se leva,
461. ‘’Ondo Bekoho, je vais me faire soigner au Pagna !’’
462. Oui !
463. Edou Obama Engaha se leva,
464. ‘’Ondo Bekoho, je vais me faire soigner au Pagna !’’
465. Oui !
466. Amwii Edouya se leva,
467. ‘’Ondo Bekoho, je vais me faire soigner au Pagna !’’
104
Le ntumu est une variante dialectale de la langue fang. Elle est parlée au Sud
Cameroun, au Nord du Gabon et en Guinée –Equatoriale
105
Nom donné à la Guinée-Equatoriale qui est une ancienne colonie espagnole. Le
mot ’’ pagna’’ vient d’España. Parler de soins en Guinée-Equatoriale est
certainement une référence au long séjour médicale de l’artise dans ce pays. Ce
chant part certainement d’une histoire vrai : celle des lêpreux ‘’Gabonais’’ allant,
tout comme l’artiste, se faire soigner à Evin-Ossi en Guinée-Equatoriale. L’une des
personnes citées, Akasse-Menye (qui est en réalité Akue-Assoumou-Menye), avait
effectivement été touché par la lêpre. Il était originaire du village Tho’o-Effack. Son
frère (cousin), Nguema Menye Assoumou a d’ailleurs servi d’informateur à Paulin
Nguema-Obam (Nguema-Obam, 2005,p.151.)
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468. óóóóó !
469. àkásə̀ mə̀nyə̀ àtə́bə́
470. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀ malj kəlj sṹbaljnəlj pàƀalj
471. óóóóó !
472. àmẅíí èyèn’óbàmà’àtə́bə́
473. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀ malj kəlj sṹbaljnəlj pàƀalj
474. óóóóó !
475. mà kə́ sṹbánəlj pàƀá bìŋgùŋgùm
476. mèè dzí yénə́ byàŋ valj
477. óóóóó !
478. mèè dzí yénə́ byàŋ valj
479. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀, mə̀ bə̀lə́ fə̀ wò dzé ?
480. óóóóó !
481. òŋgá kə̀Ɂə̀ mə̀ ŋkpṹrṹ yà ŋyòs
482. kpṹmbgṹm é byə́ má dʒèɁè bí !
483. óóóóó !
484. bə́lə́bə́lá mà kə̀ sṹbán’áyŢ̀ŋ dâm !
485. óóóóó !
486. mə̀ ŋgá sánə́ kálàrà
487. tà kálàrə̀ ẅũ tè k’ényə̀ má byèrè nyí
488. óóóóó !
489. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀ mà kə̀ sṹbán’áyŢ̀ŋ dâm !
490. óóóóó !
491. mə̀ ngá lámə́ mbaƼɁ mə̀lám yà bìẅũɁ
492. òŋgá líɁí wà bə̀bə̀ byŢ́
493. óóóóó !
494. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀ mà kə̀ sṹbán’áyŢ̀ŋ dâm !
495. óóóóó !
496. mə̀ ŋgá bũ’àfáɁə́ bíkwàn yà’mbòŋ
497. òŋgá líɁí wà dzí byŢ́ !
498. óóóóó !
499. óndŢ̀bə́kŢ̀ɁŢ̀ mà kə̀ sṹbán’áyŢ̀ŋ dâm !
500. óóóóó !
501. mə̀ ŋgá lóŋ mbə̀rà ndá
502. ndá telj tà k(ə́)’édə̀ má dʒèɁè nyí
503. óóóóó !
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468. Oui !
469. Akasse-Menye se leva,
470. ‘’Ondo Bekoho, je vais me faire soigner au Pagna !’’
471. Oui !
472. Amwii Eyene Obama se leva,
473. ‘’Ondo Bekoho, je vais me faire soigner à Pagna !’’
474. Oui !
475. Je vais me faire soigner à Pagna, Bingoungoum,
476. je n’ai trouvé guérison ici.
477. Oui !
478. Je n’ai trouvé guérison ici,
479. Ondo Bekoho que te dois-je de plus ?
480. Oui !
481. Tu m’as donné une machette et une lime,
482. Kpwṹmbwṹm106 !! Les voici je les jette.
483. Oui !
484. Belebela, je vais me faire soigner dans ma tribu !
485. Oui !
486. J’avais signé des papiers,
487. tes papiers les voici, je les dépose !
488. Oui !
489. Ondo Bekoho, je vais me faire soigner dans ma tribu !
490. Oui !
491. J’avais posé une série de petits pièges, de grands pièges,
492. tu resteras à les relever !
493. Oui !
494. Ondo Bekoho, je vais me faire soigner dans ma tribu !
495. Oui !
496. J’ai planté des champs de manioc et de banane,
497. Tu resteras à les manger !
498. Oui !
499. Ondo Bekoho, je vais me faire soigner dans ma tribu !
500. Oui !
501. J’avais construit une grande maison, cette maison,
502. Tiens, la voici je l’abandonne !
503. Oui !
106
Bruit produit par des objets en fer jettes concomitamment.
157
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158
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107
Femme mure.
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567. Lève-toi ! Pourquoi es-tu allé voler l’argent de ton frère ? Cent
millions, tu le bouffes à quelqu’un avec rien que cinquante francs,
comment cela est-il possible ? Comment as-tu bouffé cet argent ? Tu
as entendu comment Etouang Mba a parlé, comment il t’a accusé, toi,
que dis tu ?
108
Sangmélima est une ville située un sud Cameroun. Les Fangs du Gabon
importèrent de cette ville, la variété d’arachide à coque rouge aujourd’hui repandue,
et particulièrement appréciée pour son huile.
163
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576. ààáŋ
577. bá kə̀ bálə́r ’àfòɁólòŋ. Bìnə̀ŋgá bá kə̀ bá dʒèɁè dŢ́l’ébũljŋ,
kpáɁálṹ, dŢ́lə́ dáá. Ènyə́ bə́ wúlú wà kə̀Ɂə̀ n’ókə̀Ɂə̀ nyŢ̀ ŋgáá kíkíríyì,
n’àkù wə̀ mfə́m y’ànyú’áwá kàfé ! òbə̀lə́ mŢ́ní ŋgà ? òbə̀lə́ mŢ́nə́ má
mə́lùb’àntŢ̀Ɂ mà nyíí nə́ mà zə́ wúp.
578. mə̀ nə̀ mbòrə̀ yə́ lámétràsyŢ́ŋ, ŋgə́ mà dzóó nə́ mà dzíp, mə̀
líɁ’ádzíp lámítràsyŢ́ŋ, é nyə̀ mə̀ kə́ dzíb’ólàmìsyònũƸr. òò dzó d’ányù
ŋgà ?
579. mə̀dzà m’ótùɁù’àbə̀lə́ mŢ́nŢ́’ éyìná mbũ̀ mìŋkúú, nyî’ànə́ kàɁà
yə̀mə̀ tâŋ, ŋgə́ mà dzó nə̀ mà dzíp màɁá mə̀ kə́ dzíb’ánə́
wàɁ(à)’òòmbə́ ny’àdzíp. Byá bə́ sə̀Ɂə̀ by’ádzíbə́ v’ébə̀ mə̀dzàà,
ény’òòmbə́ dzíbə́ été. Òòmbə́ kòl(ó)’ńtə̀rə́ mìlìyŢ́ŋ wà yə̀ wá yũ̀nə̀ vé ?
yə̀ mŢ̀n’á bìkààŋ yə̀ két ?
580. byááwóɁ və́ náá kír(í)’élə́nə̀ yàŋ téréyàn’àwóɁ. PòpųlàsyŢ́ŋ sə̀
y’ èyìn’á bũ mìŋkúú tùnà bìkòb’àsə́ŋ mbà, byáyə̀m ná’àbyũ énə̀’ékì
álà. N(á)’ólàmìsyònṹr, báá dŢƼ ky’àbyũ ételj. ÈyŢ́ŋ tè wá’óómbə́ kòló
mŢ́nŢ́ ó làmìtràsyònũƸr, ò mə̀n’àkòló mŢ́nə́ telj, éyŢƼŋ tè wá zə̀ tŢ̀b’ànyə́ ó
làmìsyŢ́ŋ kàɁà bŢ̀ nyə́ bìsṹ bíy(əlj)’álà, bìbùbwà’òbə̀lə́ nə́ wà dŢ̀’àbyũ.
Ànə́ wá mə̀n’àdzí bŢ́Ţ́ŋ mŢ̀n’éèdẅènèdẅéné. Ò mə̀ná dzí bŢ́Ţ́ŋ mŢ̀n’ó
zə̀zə̀, ò mə̀ná dzí bŢ́Ţ́ŋ mŢ̀n’á mə̀dùɁ. Wà dùɁ bŢ́ŋ àmú’ótŢƼ àlà
mbòr’àsə̀Ɂə̀ və̀ nə́ záɁ’áfẅìr’ékààŋ. Ngə́ óbŢ́ kə̀ fẅìƏ’ékààŋ kàɁà nâ
və́ wə̀ bìdzí bí zámá, zàmà’áádzó wə̀ nə́ bá kwànə̀ bídzí byṹƀ.
164
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576. Oui !
577. … en faisant passer un chapeau melon ! Les femmes y jettent
cinq ou dix centimes, pwaanglè ! On te donne ensuite cet argent afin
que tu le donnes à ta femme le matin pour qu’elle aille t’acheter un
morceau de pain et que tu prennes ton café ! T’as de l’argent toi ? T’as
de l’argent que moi Mə̀lùb’AntŢ̀k je peux venir voler ?
578. Je suis un homme de ‘’lamétrasion’’ (administration), si je
souhaite voler, au lieu de voler à ‘’lamétrasion’’, c’est au
‘lamissionaire’’ (la mission) que j’irai voler. C’est bien sorti de ta
bouche, ngàà ? !
579. Medza M’Otougou a de l’argent à Èyìná-mbũ̀-mìnkúú, cet
argent on ne sait à combien il s’élève… si je souhaite voler, j’irai le
voler comme tu es allé le voler. Nous volons tous chez Medza, c’est
chez lui que tu es d’ailleurs allé voler. Tu vas emprunter cent
millions… de toi à moi, es-tu capable de les rembourser ? Dis-moi un
peu avec quoi tu comptais les rembourser… l’argent de la dîme ?... ou
l’argent des ékààng 109?
580. Il ne suffit pas de dire que le jour s’est levé et d’inviter tout le
monde à venir écouter. Toute la populashion d’Èyìná-mbũ̀-mìnkúú,
Tùnà-Bìkòb-Assə́ng-Mbà sait… que le poker est interdit à la mission.
Qu’au ‘’lamissionaire’’, on ne joue pas au poker. Maintenant c’est toi
qui es allé emprunter de l’argent au lamitrasionaire (à
l’administration)…, et, au lieu d’aller résoudre les nombreux
problèmes qu’il y au lamissionaire, tu préfères l’utiliser pour tes
bibubwa (caprices), tu joues au poker !! Et tu as bouffé gracieusement
l’argent des gens, tu as bouffé l’argent des gens èdẅènèdẅéné110, tu as
bouffé malicieusement l’argent des gens !!! Tu trompes les gens parce
que tu es installé Allà111 et tu demandes à tout le monde de venir payer
l’ékààng. Tu leur dit que s’ils ne payent pas, ils n’auront pas le droit
de manger la nourriture de Dieu, Dieu t’a-t-il dit qu’on vendait sa
nourriture ?
109
Ekààng : Contribution mensuelle, trimestrielle où annelle que chaque fidèle doit
verser à l’Eglise. Elle est particulièrement en vigueur chez les protestants.
110
Gratuitement
111
Diminutif de ‘’à la Mission’’
165
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581. bíkŢljb’óbə̀lə́ bìkŢljp. èyŢ̀ŋ mə̀bə́ə́ mə́ bə̀lə̀ nə́ mà yə̀ wə̀ dâ kŢ́bŢ́
édə̀ mà kŢ́bə̀ w’áwàlà dí n’òbèlə́ bíkŢljp. zàm(á)’áá və́ bídsí byṹ nàà é
mbór’ásə̀Ɂə̀ ẅṹ’émyén’àvə́ və̀l(ə)’ádzí bídzí byṹŋ, ònə̀ krètyṹŋ ósə́ kì
krètrṹŋ dzáɁá bídzí zàmá àvə́ və́ walj. Èmbór’á yə́bə̀ yá n’ààkə̀ dzí bídzí
bíté làmìsyŢ́ŋ, bə́ váɁá nyə́ byŢ́, byáá kuƼ ky’à mŢ̀nŢ́ yə̀ zàmá’ànə̀
ntétéƀ. Àkálə́ dzé waƼ wá nŢ̀ŋ mŢ̀nə́ telj àmú’ààvŢ́lə́ myṹ ébór’álà.
Y(ə)’àn(ə)’àkálə́ zàmà. Myṹrə̀də̀ ṹŋpóvr’ànə́ wá. ÈyŢ́ŋ tũ má zə̀
dʒíb’éndá dʒũ, n’òbə̀lə́ mŢ́nə́ə́ƀ. à nə́ wáá zə̀ nŢƼŋ mŢ́nŢ́ ə́ ŋgŢ́màn,
òkə́l’á mŢ̀nə́ tè álà, ànə́ byá zàmə́ byáá kə̀ ŋgàm, mə́ nə́ pàyəƼ. Ànə́
zám’áánŢ̀ŋ mə̀ ŋgaljm mə́nə́ ínpòlìgâm. À nə́ zám’áátŢ̀bə̀ m’óŋgám ná
mə̀ zə́ mə̀n’ádzí mŢ́nə́ tè ẅéƀ. Àbə̀ mà mə̀lùb’àntŢ̀Ɂ mwánə̀ mfùl’égbàŋ
mə́yə̀ə̀, ntə̀rə́ mìlìyŢ́ŋ, mə̀ sə́ ky’àyə́bə́ nə̀ mà bŢ̀ wá dzóm, mà yə̀ kə́
búlànə́ mŢ́nə́ telj évóm’áwúl’á bə̀rə̀bə̀’ábâŋ. Àmú wà kúmú nyá zə́
ndə́èlə̀ àà ẅí mŢ́nŢ́ ntùɁ. Mə́ dáŋ ncƼŋ ntə̀rə́ mìlìyŢ́ŋ nə́ mà zə̀ wá
báɁàl’àndá nə́ mà lə́’ábyũyə̀. má myũn mà yì mŢ̀nə́ yá bŢ̀’ànyə́ bìsṹƀ.
Zá’ákŢ́bə̀ mə̀ də́ w’étwáŋ mbàà, òdə́n y’òòdə̀n.
582. àsú té mŢ̀nə́ tè maƼ má kə̀Ɂə̀ wə̀ nyə́, mə̀ n’àntə̀rə́ bíníŋgá yà
bìnə̀ŋgá mə́wómə́ zàŋgbáá yà bìnə̀ŋgá mwòm. Bìnə̀ŋgá bə́té bə́sə̀Ɂə̀ bə́
nə̀ bə̀krètyṹŋ bá fẅìrì èkààŋ mŢ̀nə́ telj bá nŢ̀ŋ ny’ébə̀ malj. Ò bə̀lə́
mŢ́nə́ə́ƀ ? Ò bə̀lə́ mŢ́nə́ə́ƀ ? wà sṹ mŢ̀nə̀ velj. Myṹrd, oƼ kẅṹ mŢ̀nə̀ velj ?
éyŢ́n té ŋgə́ byá zàmà bí kə́lə́ ŋgám nə̀ mà mə̀nà nyŢƼŋ mŢ́nə́ telj, mə̀ sŢ́Ţ́
mə̀ zú bàɁàlà mə̀ ŋgə́nə̀’́ kàɁà bŢ̀ ny’á dzôm, éyŢƼŋ tè wá zù mà
kúl(ú)’áfúbə́ nə̀ mə̀ nə̀ ŋwúwúp, ŋgə̀ mà wúb’éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàm
y’éndá dʒũ ? é nyè má zə̀ wúb’álàmìsyŢ́ŋ, mŢ̀n’ánə̀ ẅéŋ mŢ̀n’á bə̀két,
ényə̀ mà wúbə́ ŋgàà ? wà dzó nə́ mə́ kə̀Ɂə̀ wə̀ mònŢ́, mə̀ bə̀lə́ wə̀ mŢ̀nə́
ŋgà ? mə̀ə̀ zə́ wà kòló mŢ́nŢ́ ŋgà ?
583. émŢ́nə́ sə̀Ɂè waƼ mə̀n’àdzí zə́ mə́dàŋ àzàɁə̀yə̀ nyá kòl’ébə̀ malj,
zə̀ mə́dàŋ nyáɁà sŢ́Ţ́ à zàɁà mà kòló mŢ́nŢ́ àzàɁà wà kə̀Ɂè ò dzíbí. Zə́
mə́dàŋ àkòló mŢ́nə́ bə̀ mə̀dàŋ br, òwúbú.
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581. Les défauts que tu as, les défauts. J’attendais la bonne occasion
pour te le dire et je te le dis aujourd’hui, tu as des défauts. Dieu donne
sa nourriture afin que toutes les personnes qu’il a créées puissent la
manger. Tu es chrétien, tu n’es pas chrétien, mange la nourriture que
Dieu te donne. Celui qui accepte de venir manger cette nourriture au
Lamission, on doit la lui offrir, et non la lui vendre ! Dis-moi, Dieu
est-il fauché à ce point? C’est toi qui prends cet argent parce qu’il
vous aide, vous les gens d’Allà, ce n’est pas pour Dieu. Mierde !
Inpovre112 comme toi ! Tu dis que je suis venu voler de l’argent chez
toi ! As-tu de l’argent ?! C’est toi qui es venu prendre de l’argent au
gouvernement pour l’emmener Alla, et alors, Dieu s’est allié à moi,
moi qui suis païen. Dieu s’est allié à moi, moi qui suis ‘‘impologame’’
(un polygame). Dieu est alors venu dans mon camp et je suis venu
bouffer cet argent. Pour ma part, Mə̀lùb’AntŢ̀k fils de Mfoulou, cent
millions je ne peux accepter de faire quoi que ce soit avec, j’irai
remettre cet argent à sa place c’est-à-dire à la banque, la caisse de
lamitrasion, contrairement à toi qui voulais le dilapider. Aller prendre
cent millions chez Medza et venir jouer au poker avec, je ne peux le
faire. Je ne manque d’ailleurs pas d’argent pour faire mes travaux. Qui
me parle ainsi, c’est toi Etouang Mba, depuis quand peux-tu me
parler ainsi ?
582. L’argent que tu as, c’est moi qui te le donne parce que j’ai cent
soixante dix-huit (178) femmes, toutes ces femmes sont chrétiennes et
versent l’ekààng, cet argent elles le prennent chez moi. As-tu de
l’argent ? As-tu de l’argent ? Où travailles-tu cet argent ? Mierde !!!
Où trouves-tu de l’argent ? Alors si Dieu s’allie à moi afin que je
reprenne cet argent, je l’ai encore chez moi et ne l’ai pas encore
dépensé, toi tu viens m’accuser de vol devant cette foule. Si je vole à
Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm, est-ce chez toi ? Suis-je stupide pour aller
voler au Lamission, quel argent y trouve-t-on, l’argent de la dîme ? Tu
me demandes de te rembourser de l’argent, te dois-je de l’argent ?
Suis-je venu t’emprunter de l’argent ?
583. Tout l’argent que tu as bouffé à Ze Medang, il venait
l’emprunter chez moi. Ze Medang venait m’emprunter de l’argent,
venais te le donner et tu le volais.
112
Mierde inpovre : merde, un pauvre comme toi. ‘’Pauvre que tu es’’.
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584. Ànə́ zə́ mə́dàŋ nyáɁà bə̀rà bŢ́Ɂ ŋ́lŢ́ŋ àtsìb’óŋgàm àkẅíí bə̀ mà,
àzə́ mà kòló mŢ́nŢ́, òdzíbí. Ngə́ byá àmà bí bŢ́Ţ́ ŋgaljm nə́ mə́ nŢ̀ŋ mŢ̀nə́
telj èyŢ́ŋ telj wà dzó ná mə̀ nə̀ ŋwúwúp !
585. òòkŢ́bə́ d’ádʒíƀ, y’aƼnù, yə̀ mə́lŢ́’ósí éékẅí w òvè ? wà kŢ́bə̀ də́
də̀bə̀lə̀ mfùl’éŋgbàŋ mə́yə̀ə̀. èŋgógŢ́Ţ̀’ágbiljŋ, ŋgẅṹɁṹ ŋgə́ mə̀ nə̀ wà
kùs ànə́ bá kù’èlẅũlũ.
586. Ndútúmú mfùl’àŋgə́n kàɁà bə́ kíɁ, á bṹṹ n’àkòm(à)’àtə̀bə́.
587. àkòmà nə́ ékyééééé ! mə̀dàŋ’ànelj
588. mə̀dàŋ nə́ mà nyí
589. ŋkŢ́b’ónə̀ ndútúmú mfùl’àbé. NkŢ́bə̀’mbé ndútúmú
mfùl’ààkŢ́bə̀ ẅì ? èéèèè ! yə̀’ŋ́kŢ́bə́ bá kŢ́bə̀ mŢ̀nə́nyáŋ y’éwàẅilj ? à
mə́dàŋ’óóó !
590. mə̀dàŋ nə́ màwóɁ.
591. ŋkŢ́b’ónə̀ ŋkwát ! ŋ́kŢ́b’ ónə̀ ndútúmú mfùlù ŋgkwát. Èèèèè !
mà kíɁ, mà kíɁ ! àà dàŋ mbə̀ŋ nâàà ! àà dàŋ mbə̀ŋ nâàà. Ndútúmú
mfùlù á nŢ́Ţ́ŋ mŢ́n’ábím, ánə́ ntə̀rə́ mìlìyŢ́ŋ, nŢƸŋ mìlìyŢ́ŋ mə́wóm
mə́tán, à búlán’étwáŋ mbàà. NyáɁ’àlíɁ’á mə̀wóm mə́tán, àmú’ényà və́
dŢ̀ àbyũ. ŃkíɁánə́ myá zə̀ kíɁ éw(ə́)’álé. S’àvŢ́l(Ţ́)’ŋ́kŢ́b’ààkŢ́bə́ wí
wáá yũn’ŋkŢ́bə́ mŢ́nə́nyaljŋ. Ng(ə́)’ànə̀ ànə́ ádzó wúp, mə̀ m’áá dzó nə̀
ndútúmú mfùl’ààwúp, ńntə̀rə́ mìlìyŢ́ŋ yà’àwómə́ dŢ́lŢ́, bá və̀Ɂànə̀ vé ?
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170
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113
C’est l’une des devises d’Etouang elle fait référence à sa hardiesse et à son
courage.
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Àwú’ákòmà.
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La mort d’Akoma.
114
Emprunt à l’anglais Christmas ‘’Noël’’
115
La Paierie et Cocotier sont des quartirs populaires de Libreville.
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10. Mbòrə̀ vá lə́ lə́ lə́s, à kə́l’mfáɁá ẅí, lə́ lə́ lə́s, à kə́l’mfáɁá ẅí.
ÀtŢ̀b’àzə́n’áyolj’á dzúɁúlí. Bə́ lə́rə́ mə́twá’álí nyáɁà kə̀l’álalj. À yə́ lə́rə́
mə́twá’àlí nyáɁà kə́l’álalj. Bə́ nə́ vààyán émbó nyí àà ndzŢ́ŋ áyó valj.
11. Ndə̀ mwànə́ bílŢ́bə́lŢ̀bŢ̀, ámə̀nə̀yá nŢƼŋ mŢ́n(Ţ́)’áàmànə́ ŋgàn,
tŢ́yíná mə̀wómə́ zàgbáá, ábím bə́ ŋgə́ kẅũ nyámfə́Ɂ éd’álelj. BŢ́Ţ́ŋ bə́ kə́
ny’àdàà mŢ́’ónyúú. Bə́ térə́ ny’àvə́’ábṹ ányù mfáɁ’álí ánə́ bŢ́m, átẅìíííƀ,
bə́ bə́rə́ ny’àvə́ ábṹ ányù mfáɁ’álí ánə́ grànít, ábyûú, bə́ dẅírí ny’áwòlòt,
bə́ dʒéɁé nyə̀’ŋkə́bə́y’ósí ámgbũɁ. Àbṹṹ nà bə́ fùyé mìfə́Ɂ.
12. bə́ kə́ lárá mfə́Ɂ wí kàɁà dzôm, kə́ lár(á)’éẅí kàɁà dzôm,
lár(á)’éẅí, lár(á)’éẅí kàɁà dzôm, álárá éẅí óómbə́ ákàn, tŢ́yínə̀ mə̀wómə́
zàŋgbáá. BŢ́ŋ bə́ nŢ́Ţ́ŋ bə́ dááŋ mə́twá’été kpà, wóóóŋ. Bə́ líɁ’à dzòɁó
ŋ́kə́bə́yə́’ósí.
13. Ànə́ má sílí bŢ́ŋ nə̀ myá k(ə)’à mŢ̀nə̀ vè ? bə́nə́’ódzìbìy(i)’ànù, bá
bə̀Ɂə̀ wə̀ və̀ mə́twá été bə̀ kə̀ wà gbíí’ósí, vírívìt ŋgə́’ònə̀ kàɁá kŢ́bŢ́, àà,
byá bŢ̀ màm mə́ y(ə́)’á vîl, waƼ yə̀m mám mə́ yə́ mú. Myṹrə̀də̀, wà
ndə́Ɂə̀lə̀ bòt. Mbòr’àà kúm(ú)’àzú wú bòrə̀ mə́twá, ŋgə́ bə́ dʒéɁé nyə́
ŋ́kə́bə́ y’òssí wà dzó dzé ? vírívìt wà dzó dzé ?
14. ààá bŢ̀ŋ ŋ́káán. Mə̀ mə̀ sə́’ààdzó, ànə́ báák kə̀ mà gbíí’ósí.
15. à vírívìt y’oƼ dzòɁòbòy’ósì
16. ààáŋ !
17. bíbí kə̀ yàŋ !
18. mə̀ nə́ kə́lán.
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116
nom donné par les fang aux populations gabonaises non locutrices de la langue
fang
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19. à nə́ má kə̀ mà kŢ́bə́ mvə́rə́ ná, mə́sí mə̀sí, yə̀ gàbŢ́ŋ gàbŢ́ŋ, yà
kàmə̀rún’á kàmə̀rún. Ànə́ má kŢ́bə́ vá ná, mə́ kẅíy’ónàndʒírìyà, ànə́ má
kŢ́bə́ vá ná, mə́ kẅí yá nís yà fàlà, mə́ kẅí y’áfànə́ rùmàní, mə́ kẅí
y’ókŢ̀ŋʒŢ́ŋsàà, ó frŢ̀ntyṹr ’àmérìkà bá bə̀sùswàlís, mə̀ tŢ̀Ţ̀ mṹrə̀ nwár’àyó,
və̀ dzàmə̀ dáá, àsúɁúlánə́ y(ə́)’été, nyũ nə́’émú ẅí wáá bə̀rá bŢ̀. wá yə̀
kẅîƀ
20. ŋgàà !
21. òòwé !
22. muƼ té wá zù.
23. àkẅṹ àŋgá mə̀nà bòmə̀ mvə́rə́ mú mísə̀, və̀ nə́ nyũ n’émú ẅí wáá
bŢ́Ţ́, wáá yə̀ dzəƸŋbàn, émú’áŋgá wú, wá yə̀ bŢ̀bàn.
24. nyũ n’émú ẅí wáá bə̀rà bŢ̀bàn. Àtə̀mə́ tə̀m’ényí bá lẅṹ
àtúbísàb’óndŢ̀Ţ̀ ànə́ ŋgwànə̀ yeljŋgómə̀ yəƼ nsáɁ ńtwá. À tə́bə̀yá mbṹ sí,
ŋgá’ákòmá mbàà. Àtâ nə́ zə́ mə́dàŋ’álórə́ mísín’áyóp kpàkáàààà ! nyínə́ :
25. à lémwàn, à lémwàn !
26. zè mə́dàŋ ná àááŋ ! zə̀ mə́dàŋ mínsínì kìlììììt. À bə̀r’ábə̀bə̀,
òtáá’ànə́’ááyéné ḿbṹ sí ánə́ mámíwàrá. Zə́’émwán’étwáŋ yà mə̀dààŋ à
tə́lə́ mínsíní, tá náá bə́rə́ ndá’óyóbə́ kpò ! kpò ! kpò ! kpò ! kpò !
27. wà’óvə́ lẅṹ má ŋgà ?
28. ànə̀ yà məƼ və̀ wà lẅṹ !
29. wà dàŋ mà lẅṹ pùtkwá ? ńté bə́ə́ kə́ bá Ƒũ̀lə̀ wà bídzìná yà bìwálá,
éyŢ́ŋ tè òtŢƼ kàɁà yə́mə́ bòr’èwòlà ényə̀ wá zù mà yə̀m’éwùlà’émú ẅilj.
Mà’ànə̀ yà’émíná nyì wà kwànə̀ mə̀ndzwóŋá. Nté mə́ súmə̀ wà dzə́ éfyṹ
kàɁà wà yén.
30. ndə̀’òòndzə́ŋ’áá mə́ vá ?
31. àààà ! nŢ́Ţ́ŋ ! wà kŢ́bə́ nə́ yə̀ mà dzə́ŋ wà mà bŢ̀ kàɁà wà dzə́ŋ
pùtùkwâ.
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19. Tout comme je le dis ici, j’ai dit du Mvet dans plusieurs pays. J’ai
traversé la Gabon, j’ai traversé le Cameroun. Tout comme je parle ici, je
suis allé parler au Nandjiria (Nigeria). Tout comme je parle ici, je suis
allé parler à Nice et à Fala (France), j’ai été dans la forêt de Romanie,
j’ai été au Konjongsàà (Pays ou ville non identifié), à la frontière des
América et des Sùswàlís j’étais assis sur la mer noire. 117 Mais ‘’UN
JOUR...’’ on ne manquera jamais de le dire.
20. N’est-ce pas ?
21. Oui !
22. Ce jour-là arrive.
23. Akue a joué du Mvet partout dans le monde mais ‘’UN JOUR….’’
Ce jour là arrivera, le jour de sa mort. Ce jour là ne manquera pas
d’arriver.
24. Un jour alors, celle qu’on appelle Atoubissap Ondo de la tribu
y’Engome du village Nsáh-Ńtwá, vint se placer à la véranda. C’est la
dernière épouse d’Akoma Mba. Elle vit Ze Medang passer sur son vélo,
kpakàààà !!!! elle l’interpela
25. A Lémwan, a Lémwan.
26. Oui ! répondit Ze Medang. Il donna un coup de frein kiliiii, tourna
son regard et vit Atoubissap debout dans la véranda. Elle ressemblait à
une mamy-wàrá (sirène) . Ze, fils d’Etouang et Medang vint garer son
vélo et monta les escaliers en courant pour aller la rejoindre. kpo ! kpo !
kpo ! kpo ! kpo !
27. C’est toi qui m’as appelé ?
28. Oui ! Pourquoi ne devrais-je pas t’appeler.
29. Tu m’appelles poutkoi ? Depuis qu’on te cache dans des chambres et
des males, on a l’impression que tu ne connais le nom de personne, c’est
seulement aujourd’hui que tu reconnais mon nom. Hé ! Madame t’es
malade ou quoi ?!! Ha !! Tu me connais alors ! Çà fait longtemps que je
te cherche dans ce village, je ne te vois pas, où étais-tu ?
30. Tu me cherchais alors !?
31. Haaa !! Non !!! Tu dis que je ne te cherchais pas, je ne te
chercherais pas poutquoiii !!!
117
A la frontière de América (américains) et des Sùswàlís (socialistes, exURSS), il
était assis sur une mer noire. Certainement une évocation d’un bras de mer séparant
les Etat-Unis (Alaska) et la l’ex URSS. Parlerai-t-il du détroit de Béring ?
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34. ààà nə̀yà, walj, ŋgə́ mə́ ŋgə́n kàɁà wà lə́rə́ bə́bə́lá’àààà, ábŢ̀ kə̀ nə́
mà lə́rə̀ wə̀ fâm
35. ə́ŋəljəlj ! ə́ŋəljəlj ! bwaƼná, bwaƼná, ə́ŋəljəlj ! mə̀ə̀ lẅṹ wó náá ! tə̀m’áyũnũ,
tə̀m’áyũnũ, mə́ kàrə̀ w(alj)’é dzàm mə̀ə̀ lẅṹ walj, òòsúɁán átyṹ édí wá tyṹ.
mə̀ə̀ lẅṹ wó náá, éswá’óbàŋgŢ̀m ndómà mbá’évín’ékàŋ, ng’ákòm’ákì
tàɁà, àŋgá kì nyə́ yà bìdzí, mə̀lú mə́nìì mò mínììƀ. V’àkùù àkùù
àv’ákulj’énŢljŋ, ákwaljn’énə́ nyónyúú, mə̀ sə́ dá yə̀mə̀ tâŋ. Mə́ dzṹ yá dzə́ŋ
bòƏə̀ náá, bə́ lwṹ m’ àtə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’èbaƼŋ’ésə̀p kàɁà yénə́ mbòt. AƼ zə̀,
aƼ mŢ́ŋgwán’ásóɁ óvə̀ŋ bə̀ŋgŢ̀ míntsàà, à lémwàn, lẅṹ yə̀ m’éswá mə́dààŋ
àv’âwóɁ’ànə́ kùràmə̀bũũ’ààkwàn. Èny(ə̀)’ànə́ wóɁ édzám’énə́
mwánə́nyáŋ ákòmà ánə́m, məƼ bə́lə́ mbə̀ŋ.
36. òtá’ànə̀ zə́’áásìɁí kò ! kò ! kò ! kò ! kò ! á nŢ̀ŋá mìsíní
kpàkàààààà ! ényàsìɁì nyí. Àkwànə́ mə́dààŋ àbóó ábáá’ásí vànə́
ŋkŢ̀Ɂ’áŋgùmá.
37. tàà mə̀dààŋ ! tàà mə̀dààŋ ! tàà mə̀dààŋ !
38. mə̀dàŋ nə́ àáŋ !
39. bá dzó nə́ mŢ́nə́nyŢ́ŋ àkòmà’ààkwán, àà yə̀ kúná’áwú’ékírí nyí.
Òkə̀, bə́ vwàrə̀ yá mín(ṹ)’ávwàt, ààááŋ ókə̀, mŢ̀nə́nyŢ́ŋ àà dzó nə̀ wá wá
yə́m’édzóm ááyə̀ wú wá fə̀ wá yə́m édzóm’áá kwàn, kìnáá ny’àsṹƀ. mínà
mŢ̀nə́nyŢ́ŋ mí wúl’á sàŋ gbóó vá. Ààlẅṹ wà.
40. òtâ nə́ zə́ə́’áá tẅũɁə̀ mìsíní’á bə́rə̀yaljŋ.
41. Mə̀dàŋ nə́ éééééé ! kə́ mbò tè’àŋkúná’áwú ! tá nə́ mə́dàŋ’áábŢ̀
ná’àsìɁìl’ńsə̀ŋ nsə̀ŋ, áŋgə̀Ɂèlèŋgə̀ ! áŋgə̀Ɂèlèŋgə̀ ! áŋgə̀Ɂèlèŋgə̀ !
áŋgə̀Ɂèlèŋgə̀ ! ábŢ̀ dzóm’ànə́’ààbŢ́Ɂ nlŢ́ŋ à tsìb’óŋgàm, á kẅí yalj váá, á kə́
bə̀rá dùmàn’ándá’été. Òtá’ánə́ làrmé’áátsàmàn ḿbṹ sí nə̀ə̀ə̀t.
42. mə̀dàŋ nə́’ánə̀ vè ?
43. bə́ ná’ábóó édzìnà ndṹ bá lẅṹ nə́ ŋgìŋlŢƼ. Tá nə́ mə́dàŋ’àà nyíí’été
á fəƼŋ.
44. mə̀dàŋ ábŢ́ dzóm’ánə́ ààkẅũ’àbóó’énŢ̀ŋ ábùmə̀yób ƑíƑṹƀ.
mə̀dàŋ’àsémé ámə́ŋglé. Mə̀dàŋ àdẅìrí nyə̀ mfyṹŋ á vú’énŢƼŋ wòlòòòt,
àgbíí nyə́ w’ábùm’áyób’á myòòɁ !
45. mə̀dàŋ nə́ aƼkòmà ! aƼkòmà ! aƼkòmà !
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34. Ha toi, tant que je ne t’aurai pas montré bebela, je ne laisserai pas
tomber, Ha !! Tant que je ne t’aurai pas montré à quel point je suis viril….
[il commença à la toucher.]
35. Non ! Non ! Attends ! Attends ! Je t’ai appelé parce que… non ! Non !
Attends ! Arrête! Hàà ! Attends que je te donne d’abord la raison pour
laquelle je t’ai appelé, tu pourras parler de tes affaires après. …Je t’ai donc
appelé parc que… ton père Obangom fils de Mba Evini Ekang, ne fume plus.
Cela fait quatre jours et quatre nuits que ton père Akoma ne mange plus,
qu’il ne fume plus. Il est allongé sur son lit, les maladies qu’il porte, je n’en
connais pas le nombre. Je cherche quelqu’un pour qu’il aille m’appeler
Atə̀ghə̀l’àzŢ̀k fils de Ebang Essep, je ne trouve personne. A Ze, toi le neveu
de Assok Oveng chez Bengo’Mintsa, toi Lemwan, va m’appeler ton père
Medang, n’a-t-il pas appris que Kuramebèè est malade. Seul lui peut savoir
ce qu’il a au fond de son cœur, la situation est très grave.
36. Ze redescendit ko !ko !ko !ko !ko, il enfourcha et kpakaaaaa ! descendit
en direction du village de Medang. Il trouva Medang affalé dans son corps-
de-garde comme une bille d’Okoumé.
37. Tàà118 Medang !! Tàà Medang !! Tàà Medang !!
38. Oui !! r épondit Medang.
39. On dit que ton frère Akoma est malade, il mourra très tôt ce matin. Il
t’appelle, vas-y. On en a marre de vous. Ha oui, vas-y. Ton frère dit que
c’est toi qui sais de quoi il est en train de mourir, c’est toi aussi qui sais de
quoi il souffre, vas donc le soigner. La sorcellerie que ton frère et toi faites
dans ce village… il t’appelle.
40. Ze reprit son vélo et s’en alla.
41. Medang s’écria ! ‘’ héééé !!! cette personne mourra bientôt.’’ Medang
fit quelque chose comme remonter le long de la cours, anguehelegue !!
anguehelegue !! anguehelegue !! Medang tordit le rotin et écrasa Ongam119.
Il arriva aussitôt devant la maison d’Akoma. On vit l’Armée se disperser
devant la porte.
42. Medang demanda : Où est-il ?
43. Il est couché dans sa chambre qu’on appelle NgiŋlŢƼ. Et Medang y entra,
feeeeng !!!
44. Medang le trouva couché sur son lit. Il était couché sur le dos, ventre en
l’air… tout nu ! Medang poussa un grand cri ámə́ŋglé. Il tira une couverture
woloooot, et la lui déposa sur le ventre myooh !
45. Medang l’appela [à Haute voix]. Aakoma ! Aakoma !! Aakoma !!!
118
Taa ! Terme d’adresse pour appeler son père. C’est à la fois une marque
d’affection et de respect.
119
Tordre le rotin, écraser Ongàm : Voyager de manière mystique.
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62. bə́ lẅṹ mwánə́nyáŋ óndŢ̀Ţ̀, óndŢ́ mwánə́ŋgwán ḿfàŋ mə̀kŢ́Ɂ mfàŋ
mə̀dzàp bə̀ŋgŢ̀ b’éyàà, òndŢ̀ àsyṹn. ÒndŢ̀’àdùrù nyə́ bítŢ́Ɂ bí byàŋ, bə́
mə́ná gbíí áŋgbũljŋ. À mə̀ná bŢ̀’ànə́ míŋgə̀ŋgáŋ mí wúl(ú)’ábŢ̀. À kə́
bóró’ákòmà yàà kə́ gbíí ándá, və̀ mə̀bé mə́béé.
63. bə́nə́ bə́ dzə́ə́ŋ dzàm, dzàm’àfə́. bə́nə́ bə́ lẅṹyə́’áŋgúŋ bə̀rə̀.
64. áŋgúŋ bə́rə́ bífyṹ, ndòŋ àyàn’àlùm, ànə́ mwánə́ŋgwànə̀ bə̀kẅìƀ yə́
ndùmə́ ŋgŢ̀m. àgúŋ bə̀rə̀’à syũn’óbàŋgŢ̀m áyó. Àgúŋ bə̀rə̀ à bə̀bə́, nyínə́
mìnáá, sə̀’ényə́ bá sṹ nyə́ vá, ànə̀ bə̀bṹ’ààwú. Má kə̀’à nyə́ óvə̀ŋ mə̀ŋgàm.
Ènyə́ mə́ kə́ nyá sṹ ẅéƀ. Bə́n nə́ bə́Ɂə́ yáán.
65. bə̀ká b’óyònò’ànè
66. bə̀ká b’óyònò nə́ mà nyí.
67. èŋgwáŋ mbàà ànè ?
68. èŋgwàŋ nə́ mà nyí
69. ètwáŋ mbà ànè ?
70. ètwáŋ nə́ mà nyí
71. bə́nə́ zàɁánà bə̀Ɂə̀ bə́ kə̀’à nyə́’óvə̀ŋ mə̀ŋgàm. Ènyə́ bə́ kə́ nyábŢlj
byáŋ ẅéƀ
72. àŋgúŋ bə̀rə̀ nə́ mə́ kaƼ nyə́, ŋgâ bŢ́ mvẅṹɁṹ à sŢ́Ţ́Ɂ, ŋgâ wú àẅé
fŢ́ɁŢ́ ẅéƀ, mə̀ə̀ lómə́ myṹ ná’áyíí yaljŋ mí zú nyábə̀Ɂə̀ mí zél’ányə́.
73. lìgì ! lìgì ! lìgì ! lìgì ! lìgì ! lìgì ! bə́ lórányə́ mfùŋ óvə̀ŋ été, óvə̀ŋ
mə̀ŋgàm ébə̀’àŋgúŋ bə́rə́ bífyṹ ndòŋ àyàn’àlùm, ànə́ mwánə́ŋgwànə̀
bə̀kẅìƀ yə́ ndùmə́ ŋgŢ̀m, ndómán’á bə̀ŋgyũɁũ bə́tsámə́ dúmá, éndá bə̀ ʒũ
èkaƼŋ nnà mə́ŋgŢ̀m. bə́ gbíí nyə́ bə́kón’été’ásyũƸũũƀ. ÈndŢ́ŋ ésáá mbàà àtŢƼ.
74. bə́nə́ bə́ kə́l’ányə̀ vè ?
75. bə́ nə́ bə́kə́lə́ n’àgbíí’éndá bə̀ nyṹ.
76. tá nə́ bá sìɁ’ànə́ ákə́ nyà nyíí ndá bə̀ nyṹ’énə́ ŋgə̀rə̀yũ ǹsí kyũljƀ. È
ndá bə̀ bə̀lá míndzì mí ndòŋ ŋgwàn’èsàŋgóm y’éƑèlè mə̀kórá.
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62. On alla appeler son frère Ondo, Ondo qui est neveu de Mfàng-
Mə̀kŢ́k, Mfàng-Mə̀dzàp chez Bengo B’Eya, et Ondo arriva. Ondo le tira
de là et alla préparer un mgbũljŋ 120 , il fit tout ce que font souvent les
guérisseurs. On sortit Akoma de sa baignoire, on alla le coucher chez lui,
mais Akoma demeurait dans l’agonie.
63. Trouvons autre chose, une autre solution. Appellons Angoung Bere.
64. Angoung Bere Bifie 121 , Ndong Oyane-Aloum qui est neveu des
pygmées de Ndùm-NgŢ̀m. Angoung Bere arriva sur Obangom. Angoung
Bere l’observa attentivement et dit : Minàá ! On ne peut pas le soigner
ici, il est proche de la mort. Je l’emmène à Ovə̀ng-Mə̀ngàm, il serait
mieux que j’aille le soigner là-bas. Allez ! Soulevez-le !
65. Où est Beka Be Oyono ?
66. Malj gní (Je suis ici !) Répondit Beka.
67. Où est Engbang Mba ?
68. mə̀ nə̀ vá ! (je suis là). Répondit Engbang.
69. Où est Etouang Mba ?
70. Malj gní ! répondit Etouang.
71. Venez le porter, qu’on l’emmène à Ovə̀ng-Mə̀ngàm. Qu’on aille le
soigner là-bas.
72. Angoung Bere dit : ‘’je l’emmène, s’il guérit, il reviendra, s’il meurt,
il mourra là-bas et je vous dirai qu’il est mort pour que vous veniez
chercher le corps.’’
73. Ligh ! Ligh ! Ligh ! ligh !!! Ils traversèrent Mfùù-Óvəŋ 122 , ils
arrivèrent à Ovə̀ng-Mə̀ngàm chez Angoung Bere Bifie, Ndong Oyane-
Aloum, le neveu des Pygmées du village Ndùm-NgŢ̀m, fils de Bə̀ŋgyũ̀hũ̀
Bə́tsaljmə́ duljmalj123, chez Zue Ekang Nna Mengome, on le déposa au milieu
des fantômes, ásyũũ̀ ṹ ũ̀ ũ̀ ̀gn !! Endong, son père Mba était présent.
74. Finalement où l’emmène-t-on ?
75. Allez le poser dans la maison de sa mère.
76. On descendit avec lui en direction de la maison de sa mère qui se
trouvait au bout du village. C’est la maison de sa mère Bela Mindzi Mi
Ndong de la tribu Esàngoljm d’Eshèlè-Mə̀kórá.
120
Espèce de baignoire médicinale fabriquée à l’aide de troncs et de feuilles de
bananier. Il est différent d’ètŢ́h qui est plutôt un bain administré dans une grande
cuvette.
121
Son nom signifie ‘’le calao perché qui vient aux nouvelles’’.
122
Espèce de tunnel creusé dans le tronc de l’arbre Ovəŋ et qui relie Engóng au
monde des morts. Le tunnel débouche directement à Ovəŋ-Məŋgàm chez Angoung
Bere.
123
Bə̀ŋgyũ̀hũ̀ Bə́taljmə́ duljmalj : les tisserands ont déserté leur nid.
187
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87. ŋgàà !
88. àkàààà !
89. ábŢ́ŋ dí’édə̀ bə̀yáá yá bə̀yòóm bá kŢ́bə̀ fàlə̀ mìŋfyũƼ mbò fə́ kàɁà
wóɁ və̀ beƼ bén. Myá mŢ̀nə́nyŢ́ŋ’ábùmə̀ dáá dáá. Nyá bóó ḿfìn’álí bá
ŋgáá wòɁò bóó ḿfáɁá’álí, mfìn’éwó tŢ́Ţ́ myṹ’ézə́zaljŋ, ábŢ́ŋ mŢ́nə́nyŢ́ŋ
nyá’ákŢ́bə̀yá bá ŋ̀gáá woƼ və́ fà wóɁ. Wà ƑũƸ yə̀mə̀ nə́ mwádzáŋ àà yə̀
kŢ́b’ḿfìn’áyṹr’ókó, waƼ térà wóɁ ààfə̀mə̀lə̀ ànə̀’ésáá ŋgẅí yəƼ ŋ́kùnà.
90. Ùùùùùùùùm ! ùùùùùùùùùm ! ùùùùùùùùm !
91. ò yə̀mə̀ ná’ázù yá kŢ́b’àŋgáá.
92. úùùŋ àkúú ùyú àúúùŋ àkúúùyû !
93. ò sə́ wóɁ, wà wóɁ và nə́ bá kùrə̀ ŋgŢ̀m mə́ndzím’ósí.
94. tírí kùyâá tírí kùyâ, tuƼ àyìrì kù yí àyákátá syùdâ, síkà tírí kòyí ànə́
òòkírí.
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124
Nsem-Dzing : ‘’ le péché a aimé’’. C’est le sobriquet que Bela Mindzi avait
donné à son fils Akoma.
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95. wà wóɁ v’òòkírí. Àbə́ bṹṹ ŋgáá nyáɁà yə́bə́, ŋŋŋ́ŋ́ !, màà nə̀ yà,
nd’émíná’àwóɁòƀ.
98. à lẅṹṹ, aƼ nà !
99. yaƼ !
100. ntúm’ónə̀ mə̀ velj
101. ntúm’éwá lè’óyə́Ɂə́ wá ńló’énŢljŋ.
102. á lárə̀ yá nló énŢ̀ŋ à dẅìrí ntúm. Àbə́m’ósú à tə́bə́ á səƸə̀ə̀ə̀ŋ. Àtə́bə́
tə́tə́lə́.
103. nyũƼ nə̀ wà kèè, y(ə̀)’éduljɁ ?
104. nyín’ààááŋ
105. yə̀’ényə̀ wá kà’m̀ fə́Ɂ’èèdùɁ
106. nyínə́ y’òwúlà líɁí vóm.
107. mbṹ prùúúú ! và syũn’ó záŋ ńsə̀ŋ, ézə́záŋ nsə̀ŋ, àtŢ̀b’ósí dzúɁúlí.
NyũƼ átə́lə́ nyófə́ŋ,
108. nyíní kə́’ódzó nə̀ wà kə̀’édúɁ, aƼtà, yèdúɁ’édzŢ̀Ţ̀ ?
109. nyíní lẅṹṹ yə́ m’àŋgúŋ bə̀rə̀
110. eƼfáɁálùɁ,
111. yaƼ !
112. zàɁ’ánsə̀ŋ’ónelj
113. àŋgúŋ bə̀rə̀ nyíní’áwàlà má bŢ̀ byàŋ dáá bə́ kẅíƀ.
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125
mfə́h mə̀nyàzŢ̀k mfə́h « sac », mə̀nyà ‘’introduction’’, zŢ̀k ‘’éléphant’’. La
traduction littérale donne : sac introduction éléphant : ‘’sac dans lequel on peut
introduire un éléphant’’. C’est l’énorme sac à mystère d’Akoma Mba. Une grande
partie des fétiches glanés tout au long de sa vie ou arrachés à ses adversaires s’y
trouve entreposés : c’est le sac à sorcellerie par excellence, celui dont rêverait tout
sorcier. C’est un sac qui ne se vide jamais, on pouvait donc en retirer autant d’argent
et d’objets mystérieux qu’on en voulait.
126
AƼtà : ‘’père, papa’’. Dans la tradition fang, un enfant porte le nom de son père,
mais la mère lui donne aussi un nom (celui d’un membre de sa famille). C’est ce
nom qu’elle utilise et qui est utilisé par les membres de sa famille. Bela Mindzi a
donné à Akoma le Nom de son père, c’est pourquoi elle l’appelle papa.
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114. Ce n’est pas pour cette raison que je t’appelle ! Viens nous
retrouver dans la cour !
115. Angoung Bere sortit de sa maison, arriva dans la cour. Obangom
était toujours assis à même le sol.
116. A nə yà, Bella Mindzi, que se passe-t-il ici? Demanda Angoung
Bere.
117. On dit : appelez Mba.
118. On alla appeler son père Mba, et Mba arriva.
119. A nə̀ yà, Obangom que se passe-t-il ?
120. Appelez Endong, répondit Akoma.
121. On alla appeler Endong Oyono, et Endong arriva
122. Que se passe-t-il ? Que faites-vous dans la cour ?
123. Appelez Omvehe, répondit Akoma.
124. Et on alla appeler Omvehe-Abong Ekang Nna Mengom, et
Omvehe arriva. Tous ces fantômes formèrent un cercle.
125. Akoma dit : je vous ai convoqués ce soir c’est pour vous faire
mes adieux. Allez ! Creusez une tombe ici !
126. Une tombe ?! Pourquoi une tombe ?
127. Allez !! Creusez !!! Sinon… sinon je siffle sur vous !
128. Prenez des pioches (bìvyán) [faites à parti de troncs d’arbres
affutés]. Il faisait nuit, une nuit noire. Et púbúbúbúbú !!! Les fantômes
creusèrent la tombe.
129. Nous avons fini de creuser la tombe, que faisons-nous
maintenant ?
130. Allez couper des troncs de bananiers !
131. Les fantômes prirent des machettes et allèrent couper des
bananiers derrière les cases, et vinrent les amasser dans la cour, á tút !
132. Bien, que faisons nous des troncs de bananiers ?
133. Jetez-les dans la tombe. Répondit Akoma.
134. Ils jetèrent les troncs dans la tombe, et la tombe fut pleine, átút !
135. Et maintenant ?
136. Remblayez la tombe!
137. Ils tirèrent la terre amassée sur le côté. Et rrrrrrrr !!! la tombe fût
remplie il y avait même un monticule de terre dessus. On avait une
véritable tombe.
138. Nous avons terminé la tombe, que faisons-nous maintenant ?
139. Bien, je m’en vais !
140. Tu t’en vas ?! Où vas-tu ?
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141. nyíní mà kə̀ mà mbárə̀ mvóɁ’ékaƼŋ nnà mə́ŋgŢ̀m. mə̀ə̀ sə́ kí fə̀
dzóm èyìná bũ̀ mìŋkúú myásóɁ mə̀ŋgàmà mə̀ ntŢ́ ètùn’èbúɁ. édə̀ mà
wú. Ndútúmú mfùlù èŋgbàŋ mə́yə̀ àŋgá lẅṹ m’ètùn’ébúɁ éŋgóŋ zŢ̀Ɂ
mə̀ŋgàmà, ény(ə̀)’ànə́ ŋgúr’ébúɁ, maƼ kə̀ yaljŋ. Mə̀ sə́ bə̀r’á tŢ̀bə́
mwàn’ékàŋ y’éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà. Míwúlə̀ mà dzó nà mə̀ nə̀
mwàn’ésàŋgoljm y’éƑèlè mə̀kórá, maƼ kə̀’átŢ̀b’áyŢ̀ŋ ésàŋgoljm. mə̀ nə̀ bə̀rá
bŢ̀ dzé éŋgóŋ énə́n ŋgòr’ètə̀mb’áfàn và?
142. nyíní’ényáá nə́ nâ, ábŢ́ŋ bá yə̀ mà dzə́ŋ ḿbúú, nə́ vóɁ’ékaƼŋ nnà
mə́ŋgŢ̀m bá dzə́ŋ óbáŋgŢ̀m ndómá mbà, é mbòr’à dzóó kì nâ, ábŢ́ŋ bá
dzə́ŋ ákòmà, àkə́ə́ tŢ̀b’ódzányàŋ, à búr’èèlŢ́ŋ bá lẅṹ nə́ zíɁákì. Kwṹṹṹ!
143. kà, mə̀lŢ́ mə́ bṹṹ yə́ŋ
144. mə́ bṹṹyə̀ mvə́t.
145. nyíní mə̀ bə́rə̀ yaljŋ
146. á dẅìrì yá mfə́Ɂə́ ẅṹƀ’ákyèl’étúú. Ádẅìrìyà ńnòmə́ kŢ̀b’àntúmə́
ẅṹƀ.
147. Bə́ná’ákə́ə́ wá kə̀ dí, byá yə̀ kə́ kàrə̀ fẅṹ yá éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà?
148. myá yə̀ kə́ kàrə̀ fẅṹ èŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgáŋ tùnà bìkòb’àsə́ŋ mbà nâ,
àkòmà’áwú yaljŋ bímə̀n’áádzə̀p óvə̀ŋ mə̀ŋgàm. Nyũ̀nə́ bá sŢ́ bə́ swànə́ vá
mínə́’ákòmà’áwú yaljŋ mí mə̀n’áádzə̀p mí bə̀r’álə̀rə́’ábómə́ sŢ̀ŋ dí ózá́ ŋ
ńsə̀ŋ. ŋgə́ bə́ dzó nə̀ mbòr’áwú, bə́ mə́n’áádzèp, bə́ lə́rə̀y’ábómə́sŢ̀ŋ
zá’ááyə̀ bə̀rá sóó? Á mànə̀ yaljŋ, mə́ kaljŋ.
149. á bíɁílíbí! bíɁílíbí! bíɁílíbí! bíɁílíbí! bíɁílíbí! Ény’aƼsìɁì nyí.
150. kírí ŋgə́ə́ə́ŋ. É mbòr’àŋgá térà zə́ fə́p, bə̀ká b’óyòn’ékaƼŋ nnà
mə́ŋgŢ̀m. bə̀ká b’óyònò’òtá’ànə́ ásìɁ’ó ŋgàrə̀ mə̀kə́ná, álìɁì! lìɁì! lìɁì!
lìɁì! lìɁì! lìɁì! á syũnə̀ yá mfùù’óvə̀ŋ mə̀ngàm été tsìs.
151. á nə́ yá và ?
194
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127
Zíhákì : ‘’malheur à toi’’, ‘’maudit sois-tu’’. Ce sifflet fait à partir d’une corne
d’antilope et qui renfermait plusieurs fétiches a un effet maléfique tant sur les
vivants que sur les morts.
195
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161. nnə́m’ómə́n’ákúr’ábùm
162. mə́ bə́rə́y’átŢ̀b’éyàlà.
163. ànə́ mə́ bə́r’átŢ̀bə́ ky’ànə́ ŋgwán’álà
164. mà yə̀ yə̀mə́ nə̀ ńnómə́ŋgwà mə́ŋgì’ànə̀ ndzŢ́ŋ ḿbè?
176. àtiƼŋ zámá mə̀ dzáɁá nà, mə̀ yénə́ wə́ véééƀ?
177. àkẅṹ mwánə́ tár’óbyàŋ mə̀ yéné wə̀ vééƀ?
178. mə̀ ngə́ vénə́ wá’ésə́ bítàm, òbòmə̀y’émvə́rə́ nyí,
196
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152. Ne demande même plus, Akoma est mort cette nuit et nous l’avons
enterré.
153. Quoi !!!!
154. Voici la tombe.
155. Dziééé ! s’écria Beka. Neveu d’Assok Olong Bengone Eya, était-ce
donc la mort ?
156. Beka Be Oyono retourna à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm, il alla faire
éclater la nouvelle, je dis bien ‘’éclater’’, ákùndúm !!! Le clan Ekang Nna
Mengom se réunit à Engóng álŢŢŢt ! Aucun murmure ! Aucun fiáŋ-fiáŋ !
de poussin appelant sa mère. Obangom fils de Mba est mort.
157. Je pense à l’époux de mère Ekure-Menying, neveu de la tribu
mure je meurs, elugu minlam. Où est le neveu du foie d’éléphant ? La
nouvelle lune finira par me tuer, fula… je meurs. Que Bibulu vienne me
voir, Ha ! BarizŢk !
158. Kha ! que les oreilles écoutent !
159. Qu’elles écoutent le Mvet !
160. Donnez-moi rapidement du tabac comme une personne qui déféque
sur la route !
197
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199. ŋgàà?
200. àkààà!
201. ény’ááfŢ́ɁŢ́ ŋ́gáá wŢ̀m ny’áŋgá dzó nâ. Və̀ nə́ mà kúm’àlúɁə́
vírívìt, ŋg(ə́)’ámə̀n’ákuƼ mŢ́nŢ́ mà mə́ mə̀n’áláŋ mə̀ tə́lə́ nyə́ mfə́Ɂ’ólyáŋ.
Ényáá fŢ́ɁŢ́’ááyə̀ báɁ’ábóó éswá’été vá, à tə̀lə́ nyə́ ḿfə́Ɂ’ólyáŋ.
Àzù’átŢ̀b’ómvàm, átŢ̀bə̀y’ódzìɁṹn.
202. bə́nə́ byá bŢ̀ yà? Yə̀ byá tsìn’àwulj ?
198
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128
Okot-Mbot : ‘’le maigrelet’’. C’est l’un des sobriquets que s’était donné Akue
Obiang. Il ironisait sur sa morphologie.
129
Homo : diminutif d’Homonyme. Il est utilisé ici dans le sens de ‘’chéri’’. Dans
d’autres textes, Akue Obiang utilise le terme ‘’monym’’.
199
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205. ŋgààà?
206. àkàààà!
207. ásyũnə̀yà ébə̀ àbùmə́káŋ mvə̀lə́ ánə́ mbùrà mwànə́’ésàŋgoljm,
bə́kónə́ bə̀kón. ásyũnə̀yà ébə̀ èkŢ́ ndùɁú mwànə́’yè mìndùɁ bə́kónə́
bə̀kón. ásyũnə̀yà ébə̀ àbə́sóló míŋkò mí ndòŋ mwànə́ yètóm bə́kónə́
bə̀kón. Ábə́rə̀yà’ábáá bə̀ ŋkŢ́ɁŢ́ mvèlè’èyə̀Ɂə̀ mwàn’ózùrùŋgùm bə́kónə́
bə̀kón. àásyṹnə́ bə́kónə́ bə́ yə̀bìvẅṹ, á nyîyà’ábáá à tŢ̀b’ázìɁìlì. Bə̀kónə́
bə́ yə̀bìvẅṹ bə́ dúrán áwòlòt, bə́ byéré àkòmá mbàà mí ónyúú, bə́
n(á)’émbóró’ásə̀ kí ŋwán. ŋgə̀lə̀’énə̀ nyə́ sósóó. kàɁà yénə́ ŋgèlə̀ mí’étŢ́Ţ́
mbòr’ábə́t, é mbùrà mbòrə̀ nyí’ánə̀ ŋwánə́ yá và.
208. aƼ ńnə́ŋ tàt!
209. nyínə́ yáá!
210. ò nə̀ mwànə̀ dzè?
211. nyíní yə̀ mà
212. bə̀ná ààááŋ
213. nyínə́ mə̀ nə̀ mwànə́ yə̀bìvẅṹ.
214. mwànə̀ dzéáŋ.
215. nyínə̀ mwànə́ yə̀bìvẅṹ, mà kə̀ mà dzə́ŋ bə́kónə́ bə́ yə̀bìvẅṹ.
216. bə́kónə́ bə́ yə̀bìvẅṹ é báá bà. Ò nə̀ mwànə́ yə̀bìvẅṹ ò tŢƼ éwòlà
yà?
217. nyíní mə̀ nə̀’èwòlà ná àŋgúŋ ndòŋ.
200
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201
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222. ÀbŢ́ŋ byá mə̀nà wú weljŋ édé bí tŢ́Ţ́ bə́kónə́ vá. ÁbŢ́ŋ byṹɁṹ bí táá
wə́ dí, mí mə́ nə̀ wə̀ súsóó, kàɁà yénə́ ŋgèlè mí étŢƼ w’ábə́t, yə̀’ònə̀ fŢ́ɁŢ́
ŋwàn? Wà sŢ́ ŋwánə́ vé? ÁbŢ́ŋ byáá mə̀nà kóró àyŢƼŋ yə̀bìvẅṹ yàà mə̀ná
wú yàà syũ̀nə̀ vá bí dzí líɁ ó tŢ̀Ţ̀ ẅéƀ, ò nə̀ mwànə́ yə̀bìvẅṹ yà?
223. nyínə́ mə̀ nə̀ mwànə́ yə̀bìvẅṹ nàà. ÀyŢ̀ŋ’é ŋgá lúmánà yə̀bìvẅṹ
bə́ lwṹ də́ nàà mvóɁ’ékàŋ nnà mə́ŋgŢ̀m. ànə́ bə́ ŋgə́ sŢ́ bá bə̀ yə̀bìvẅṹ bə́
bŢ́Ţ́ bítà báá lúmán. BáɁá bə́ ŋgá lúmán’ààyŢ́ŋ yə̀bìvẅṹ mə̀ tŢƼ étúmə́
ńnyũ. Édə́ mvóɁ ékàŋ bə́ ŋgə́ mànà’àyŢƼŋ yə̀bìvẅṹ. Ànə́ bə́ ŋgà bì mə̀
òyòm ŋ́kóm bə́nə́ étúm mwánə́ dí dá dàŋ mfémé bə́ k’à ny’éŋgóŋ zŢ̀Ɂ
mə̀ŋgàmà. Ànə́ bə́ ŋgə́ kə̀ mà ẅè éwòlà’éŋgóŋ nà’àkòmà. Mə̀ n’àkòmà
mbà ndə̀mə̀ éyènè é mbòr’àŋgá kòm’èŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà. À nə́ má gbélé
kúmə́ ẅé’ánə̀t! kàɁà nə́ mbòr’ànə̀ láŋ ábímə́ byóm mə́bə̀lə́. Édə́ mə́
tŢ̀bə̀yá nyámòrò ànə́ mə́ nə́ ná. Édə́ báá dzó nə́ bə́ ẅíí é nyámòrò nyí èyŢƼŋ
tè bílíɁ(í)’ààkúmə́ ndṹ dí bí líɁí byá kàbànə̀ dŢ́, àsə́ mŢ́n’ékààŋ. Édə̀ màà
túp mə̀ syũnə́ bə́kón, édə̀ má bə́r’à bə̀kónə́ bə́sə̀Ɂə̀. Mə̀ sə́ ŋ́wúán mə̀ nə̀
ntúbán.
202
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222. Nous sommes tous morts là-bas et vivons ici en pays Fantôme.
Nous t’avons observé et avons remarqué que tes pupilles étaient droites
mais pas retournées, es-tu réellement mort ? Nous ne le pensons pas. A
notre mort, lorsque nous quittions la tribu Yə̀bìvẅṹ pour nous installer
ici, nous ne t’y avons pas laissé, comment se fait-il que toi, tu sois
Yə̀bìvẅṹ?
223. Je suis Yə̀bìvẅṹ pour la raison suivante : une tribu qu’on appelle
la tribu Ekang Nna Mengom, cette tribu avait livré une guerre contre la
tribu Yə̀bìvẅṹ alors que je n’étais qu’un petit enfant. Ils exterminèrent
les Yə̀bìvẅṹ et me prirent comme esclave. ‘’Cet enfant est robuste,
emmenons-le à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm’’. A Engóng, ils me donnèrent le
nom d’Akoma. Je suis donc Akoma Mba Andem Eyene celui qui
arrangea (ákòm) Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm. J’y suis devenu très riche à telle
enseigne que personne ne pouvait dénombrer mes biens, et j’y ai vieilli
comme vous pouvez le constater. ‘’ Tuons ce vieux et emparons-nous de
sa richesse, il n’est pas des nôtres’’ dirent-ils. Je me suis alors enfuit et
me suis retrouvé ainsi au Pays des Morts que je suis en train de remonter.
Je ne suis pas mort, je suis en fuite.
224. Vos oreilles comprennent-elles bien ?
225. Oui !
226. Comment veux-tu rester ici alors que tu n’es pas mort ?
227. Hé bien… montrez-moi le passage, celui qui mène au pays des
vivants.
228. Viens entrer dans ce tunnel et retourne chez les vivants, tu ne
peux demeurer ici, tu n’es pas mort. Nous ne partageons rien avec vous.
229. Il entra dans le tunnel, et Ligh ! Lih ! Ligh ! Ligh ! Il arriva en
pays Yə̀bìvẅṹ (côté vivants) au village Meko-Me-Zok chez Amvene
Obama. Il sortit au bout du village, il faisait jour et le soleil frappait.
[D’un pas robotique], il avança dans la cour átəŋ ! Təŋ ! Təŋ ! Təŋ !
230. Cet homme ne doit pas être de ce monde, jamais !
203
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204
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Angoung Ndong mŢ
Ţ̀nə́ Yə̀bìvẅṹ
130
Evu : Petit organe mystique sur lequel se base la puissance de tout sorcier.
205
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206
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131
Michié : Monsieur.
132
Chiri : chéri.
133
Nnəŋ : tige de bambou raphia. C’est une représentation du Mvet.
207
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74. mə̀ nə́ mə́ə́ kə̀ yaljŋ. myá yə̀ mà bə̀rá kə̀Ɂè dzè mə́ kə̀ yaljŋ.
75. wà yə̀mə̀ náá évómə́ míníŋgá àvə́ zú mà dàŋ á mvú’énŢ̀ŋ, àzə́ mà
dzòɁòbò’á mvú’énŢ̀ŋ’ánə́ mbìmə́ ŋgẅíƀ. Ényə̀ mà yáɁànə̀ nálà’àbŢ̀ŋ telj.
Áyén’ánə́ mínə́ŋgá’ábóó wá’ámvús ánə́ mbìmə́ ŋgẅíƀ. Àmú àvə̀
ŋgẅí’ééwù àvə́ kírí eƼ ntŢ́ fə̀’èyə́mə̀lə̀ yaljŋ. ŋg’óbóró nyáná’àkùù mfáɁ
mbŢ́ɁŢ́. ŋg’óbóró nyə̀ ŋgúrá ápkél’á ŋgbìɁ, aƼkŢ̀ŋ. ényá’ábŢ̀ ŋg’ásílí mə́ nə́
yə̀ waƼ kaljŋ, mà kə̀ mà yə́bə́ vànə́ mwánə́ bə́tí, òòwéŋ.
77. Àzáá bŢ̀ dzóm àn(ə́)’áányíí vá’áyŢ̀ŋ yə̀bìvẅṹ. Bò bə́ kpél á bùrùɁ.
78. Zà’áválə́ bùrà mbòrə̀ dì? Émbór’áásŢ̀ vè? À nə̀ zà? ÀbáɁà nə̀ kòkòmà
mbòt, àbáɁà də́ ńnòmə́ mbòt, ákúlú vé và? É mbó nyí à’àwùlù sí, kàɁá
fə̀’àtwàn’ésíí ǹló, émbòró’ànə̀ mwànə́ zà’áyŢ̀Ţ̀ŋ.
79. mə̀ə̀ mèè tə̀m’ákə́ déɁé’ékẅìrí máá kŢ́lŢ́ ŋkoƼ étàm. Mə̀ táá ŋkwárə́ wá
yə̀ bŢ̀’ábáá dí. ŋgòbòdzàbàŋgìbìŋgò!
80. éé! Yə̀’ákə́ bə̀bə́ ékẅìrí yə̀’ámbárá wà bŢ̀ yà?
81. à nə̀ yà? ŋgə́ mbòr’à kóró yə̀’édə̀’énə́ ámbárá. ÀàbŢ̀ nə̀ ŋgə́’óyə́nə̀
ŋ́kwár’ómís, yə̀ sə̀ wà və́ŋbə̀?
82. èsón’ànè?
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74. Et je suis parti. Vous n’avez plus rien à me donner, je m’en vais.
75. Vous tu sais, quand une femme monte sur ton lit… elle est venue
dormir derrière moi tel un porc mort. C’est ainsi que je lui fait mes
adieux. Quand une femme dort derrière toi comme un porc mort… Vous
savez, un porc mort raidit très facilement. Tu la lèves et elle retombe
aussitôt sur le côté, tu la relèves, elle retombe et se met à ronfler. C’est à
ce genre de femme que je dis adieu de cette façon. Lorsqu’elle me
demande si je m’en vais, moi je lui réponds Ooowééŋ !! Tel un bon Béti.
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212
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134
Femme responsable d’un groupe socioculturel.
213
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155. ŋgàà?
156. àkààà!
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136. Attends, mais c’est toi le chef de village, c’est toi qui dois poser
la question.
137. Hé ! Qui m’a nommé chef ?
138. Quoi ?! Tu n’es plus chef ?!
139. Attends, tu me cherches où quoi ! Hein ! Tu cherches des
problèmes où quoi ?! Je te connais ! Tu penses que je ne te connais pas ?
Depuis qu’on vit ensemble sous ce corps-de-garde, tu penses que je ne
sais pas que tu me détestes ! Depuis que j’ai couché avec ta femme, je
sais que tu me détestes.
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164. é vóm máá kì bìbwàn á kíswàn, éwáálé. MəƼ ŋgə́n mà bŢ̀ ébwàn á
kíswàn, nə́ mbòt’telj àz’àsílí mə̀ mŢ̀nŢ́.
165. ééééé ndə́’óŋgá káŋ
166. ámwán’óbyáŋ’éé ndə́’óŋgá káŋ
167. fùlàbòbóm’ééé ndə́’óŋgá káŋ.
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135
Terme d’adresse utilisé pour appeler un viellard envers lequel on a du respect.
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188. bə́nə́ ényə́ byá wóɁ náá mə́lŢ́, bíí dzí yén’àmvə̀n óbàmà ómís.
ÉyŢ̀ŋ ònə́ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ ò sŢ́Ţ́ vè?
189. nyínə́ bṹṹyán’aƼŋ, lẅə́yán ǹnàm ósə̀Ɂə̀ ŋgúrá. Mə́ kŢ́bə̀ mín’èndán,
ànə́ mə̀ nə́ mwànə́ yə̀bìvẅṹ? Lẅṹ nə́ bór’ńnàm áyũljt, bí bə́lə́ mbòr’ábáá.
Rrrrrr! , Lẅṹ nə́ bór’ńnàm áyṹt mbŢ́ɁŢ́, bí bə́lə́ mbòr’ábáá, ààdzó n’ànə̀
mwànə́ yə̀bìvẅṹ by’ááyə̀mə́ kí nyə́.
190. Bòrə̀ vwáààààs lŢ́rə́tŢ́, ànə́’ébórə́ fə́t.
191. və̀ ŋgə́ mbòr’àbə̀b’áná, və̀ nə́ úm! zá mbòr’ànə́ vũlàn ànə́’ényííƀ.
AƼ ḿmyũ mə̀nyə̀, émbóró’ánə̀ vũ̀lũ̀ bŢ́ŋ ádzáá òòmòs. ŋg’ànə̀ mwànə́
yə̀bìvẅṹ à táɁáá tŢ̀b’éfàmíí wŢ̀m. àzàɁà v’éfàmíí ẅũ.
192. oƼ yə́m’àdzé nà nə̀ mbòrè y’éfàmíí wŢ̀m. à!à!à! mə̀ tá mbò tə̀
ŋkwát. Ábím’ńnòmə́ mbórə́ dí, ǹló óóntŢ́’óyó’án’ákwànə́ ŋgwán. Wà dzó
n(à)’ànə̀ mwànə́ yə̀bìvẅṹ və̀ byá’áyə̀mə́ kí nyə́, bə̀ tàrá báá yə̀mə̀’ kí nyə́.
Nyâ kúlú byṹ vé và?
193. bòrə̀ vwáás! Bə̀nyṹbòrò bə́ tə́bə́ tə́tə́lə́.
194. Βə́ nə́ kàrə̀ byṹ fẅṹƀ, ò nə̀ mwànə́ yə̀bìvẅṹ yà?
195. mə̀ nə̀ mwànə́ yə̀bìvẅṹ nàà. MaƼ bòrə́ bórə́ kìɁ. ŋgə́ mà bòt,
zàmá’ààyə̀m.
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196. Avez-vous saisi ces paroles tordues ? C’est le même ‘’Dieu seul
sait’’ que les femmes utilisent. Lorsque je demande des comptes à ma
femme et qu’elle me répond ‘’Dieu seul sait’’, c’est qu’elle vient
d’avouer.
197. Comprenez vous bien ?
198. Oui !
199. Ceux qui ont des femmes, lorsqu’ils me voient en compagnie de
leur femmes, lorsqu’il demande à sa femme se qui se passe entre nous, la
femme lui répond souvent ‘’Dieu seul sait si AKUE et moi sommes
amants’’. Or, si tu vas vérifier, elle et moi sommes collé-collé.
Lorsqu’elle dit à son époux que Dieu seul sait si Akue et moi sommes
amants, je me dis demain ou après demain ma femme me
diracertainement la même chose.
200. Je suis Yə̀bìvẅṹ pour la raison suivante : je suis né en tribu
Yə̀bìvẅṹ … la tribu Yə̀bìvẅṹ n’a-t-elle pas livrée bataille au clan Ekang
Nna Mengom ?
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302. á kə́ kẅí’ányũ’áyó, ényə́ báá kə́ bũ̀Ɂũ̀, mà dzó wə̀ náá, ŋgúm
ákóó, y’èèviƼ. Báá tŢ̀bə̀ mvẅũ̀Ɂṹ’ósí, bə̀típ báá kə̀ bá dzí bíkuljt. mə́twá sə̀
àà sŢ́ və̀ nə́ ééé álè, àrètélà.
303. à nə̀ yà
304. áá tṹ twà, pàpà tṹ twà’ṹŋ, àlé twá mŢ̀ŋté èsí vít.
305. á kwààn mə́ tŢƼ ábáá ŋgâ və̀ kpòò. Mə̀ tẅṹɁṹ mínsŢ̀ŋ mə́kŢ̀ŋ mə̀
wàá’ófə́ŋ
306. ééé, vírívìr’ényà’àlíɁ’àtŢƼ ábáá sí nyí
307. mə̀ nə̀ yə̀ mííndzàɁ.
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302. Ils sont arrivés sur les bords de la Nye, et là ils ont abattu… je
vous assure… un fromager de typa akóó et un autre de type eviƼ. En
pleine route ! Ils s’assirent sur les troncs d’arbre et les types sortirent
leurs réserves de nourriture. Et à chaque véhicule qui passait, ils
disaient : hééééé ! Arrêtez-là !
303. Anə ya ? Que se passe-t-il ici ?
304. ‘’Ha tais-toi, papa tais-toi’’ !!’’ Allez, toi monté esi vite’’ (toi,
montes ici vite) !
305. Un jour ils me trouvèrent assis dans mon corps-de-garde et
Pwooo ils me tirèrent dessus! Que se passe-t-il ? mon viééé !. Moi j’ai eu
le temps d’esquiver leurs projectiles.
306. Hé !!! Mais Virivit est resté dans son corps-de-garde !
307. Et alors ! Vous n’aurez rien !
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MŢ́ est la forme contractée de mwân.
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Recette faite à partir de tubercules de manioc écrasées. La pâte est par la suite
mélangée à de la pâte d’arachide puis enroulée dans des feuilles. Les bâtons obtenus
sont ensuite pliés sous forme de triangle (ákúlá-ŋ́kóná).
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346. nyaƼ mínə́ŋgá àlẅṹ mwán á ndá. aƼ tà, ényámòrò à tŢƼ ábáá nyí
ànə̀’àà fŢ́Ɂ’ávũlə̀ bə́nyaƼbòrò. Mbò tè àsə́ kì mbòrə̀ y’èsí nyí. AƼ tárə́ zàm mə̀
ẅéƀ, àwú édáá dì àwú. Bə́lə́bə́lá, évómə́ ẅí wááyə̀ kẅí mbə̀ŋ, ábŢ́ŋ mbú
wá yə̀ kẅí vá, ŋgə́ émbó nyí átŢ̀bə́ édzá dí, nyaƼ dzàm àbŢ̀bân.
347. àkìbá á tárə́ zàm èŋgúŋgŢ́’ààŋá. AƼ yèwóbà zàmà, yèwóbà zàmá yə̀
mínsámá, mà yə̀Ɂə̀là wò nâ, kóŋlə́yə́ bó bə́sə̀Ɂə̀ mìnləƸm, ná bò bə́sə̀ bə́
gbíní wà. Ààmũn.
348. ànə̀ mə́ bə́rá sílí nâ!
349. ényə̀’àtŢƼ àbáá váá. Və̀ ŋgə́ mbòr’ànyíí àkə́ lóŋ ŋkẅṹ èbónə̀
báá’ánṹṹ. ŋgə́ mbòr’ànyíí àkə́ lóŋ áyà ó ŋgə̀rə̀yũ àsú báá’ánṹṹ. Bə́ tŢ́Ţ́ vâ,
àyə́ bə̀bə̀ ńsə̀ŋ,
350. ékyééé! OƼvòn! òvónó!
351. àŋá!
352. òòẅí ʒũ̀ vè?
353. mə̀ə̀ ẅí də́’ólám!
354. záɁá dŢ̀’óné!
355. òtáá nə́ mŢ́Ţ́ŋ áásŢ́ mbòrà m̀ mbìmə́ ʒũƀ. Ébóóŋ ńnə́n èboƼŋ. vá
syũnə̀ ʒũ ású báá.
356. aƼ mwàn wà bŢ̀ ʒũ̀ yà?
357. nyínə́ mà kwàn! Mòr’aƼdzí kì dzŢlj. Mə̀ má kwàn é ʒũ dzàm. Àkálə́
yə́ náá, ŋgá wŢ̀m àyə́mə́ bíyàbə̀dzũlj ó mvú dzṹƀ, ànə́ mə́ nə́ nyà kə́ yén
kàɁà mŢ̀nŢ́, ényə̀ maƼ kə̀ mà tòɁ mŢ̀n’êté. Ńté má súm ádzṹ ndə́ŋlə̀ də́ vá,
mə̀ə̀ táá kí nyàmbòrò àà yə́bə́ ná ààkə̀ mà lírí. Édə̀ má bŢ́ nə́ ŋgə́ mə́ ẅíí é
tùmə̀ dzàm mə̀kwaƼn.
358. èè, báɁà də̀ mbùrà ʒũƀ. Àyén’ánə́ má dzí’éʒṹ nyí áná ádzí, və̀
kàɁà mŢ̀nŢ́.
359. òŋgúŋ ndòŋ nə́ zá bə̀lə́ ʒũƀ?
360. mŢ́ŋ nə́ má.
361. záɁá dŢ̀’óné!
362. mŢ́ŋ ákúlú’á ʒũ ŋgbùɁ!
363. yə̀ wà kwàn?
364. nyìn’àŋá mà kwàn.
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Boisson locale faite à partir de jus de canne à sucre fermenté.
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404. ŋgàà?
405. àkààà!
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Ǹnó est la forme contractée de ǹnôm ‘’époux’’.
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387. Cinquante mille. ‘’Tu lui donneras dix mille et toi tu prendras le
reste afin d’acheter de la tôle et couvrir ta maison. Aucun village n’est
beau s’il ne comporte une jolie maison.’’
388. OOOWEEE ! OOOWEEE ! AKIBA père Angoung Ndong!
389. Hé attends, tu iras diviser l’argent en deux et me donneras ma
part.
390. Ta quoi ? Tu n’as aucune part là dedans !
391. Haa ! Tu parles ! Tu parles ! Tu racontes n’importe quoi.
392. Ha allons-y !
393. Tu sais très bien qu’on enlèvera d’abord cinq mille pour aller
boire du mə̀làmbà140. Nous irons vider des bouteilles de mə̀lamba.
394. Haaa ! Allons-y !
395. Ha !! père Angoung Ndong mérite qu’on partage avec lui’hein !.
Ha oui ! De tous les vieux que nous avons dans ce village, aucun ne vaut
père Angoung Ndong. J’irai lui pêcher des anguilles demain.
396. Le lendemain, le jeune homme alla à la pêche. Il tua des silures, il
vint les donner à sa mère qui les cuisina dans un paquet. Il prit le paquet
et se présenta au corps-de-garde.
397. Père Angoung Ndong, c’est à toi que je suis venu remettre ce
paquet, je suis allé à la pêche exclusivement pour toi, et c’est maman qui
a cuisiné pour que tu puisses manger.
398. Ya ! ya ! ya ! ya ! Akiba ! mon fils, Osú ! (va de l’avant)
399. Il fouilla dans son sac, six dizaines de mille, il lui donna.
400. Tu iras encore acheter des hameçons pour pêcher encore, et moi je
mangerai encore.
401. Yaaa ! yaaa ! yaaa ! ooowééé !
402. Le jeune homme prit la nouvelle et la rapporta à sa vielle mère.
Celle-ci s’appuya sur son bâton [ en allant au corps-de-garde] [ses paroles
ressemblaient à un chant].
403. Je vais voir mon mari Angoung Ndong. Hééé ! Je vais voir mon
cher mari èéééé !
404. N’est-ce pas ?!
405. Oui !
406. Elle entra et alla s’asseoir.
407. Père Angoung Ndong, mon époux. Ton père, celui qui t’a
engendré est mort alors que je n’étais qu’un nourrisson, j’ai vieilli
derrière lui et aujourd’hui je suis une vielle femme affaiblie. J’ai fait
plein d’hommes, il y a bien longtemps. Ton père est mort, c’est la raison
pour laquelle je souffre. Aujourd’hui, mes enfants ne pensent plus à moi,
peux-tu me trouver de l’argent afin d’aller verser l’ékààng ?
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Vin fait à partir de jus de canne à sucre frementé.
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408. nyínə́ ààŋá, ńté mə́ syũnə̀ yaƼ vá, éé ntŢ́ kẅí’ánə́ sŢ́n(Ţ́)’ébṹƀ ò
vŢ̀rə̀yə̀ mà zə́ sílí mŢ́nə́ wá fẅìrì’ékààŋ. Àààŋáá, myṹ bə́sə́ mínə́ fŢ́ɁŢ́
bə́yáá bám, və̀ dáá myá Ţ̀ mə̀ wŢljŋ.
409. á nŢ̀ŋ yà vâ tŢ́yínà mə̀wóm mə́láá, àkə̀Ɂə̀ nyə́.
410. kə̀lə́’ábàɁàlà, òbŢƼ’ófẅìrìyì’ékààŋ.
411. Àkíbà’òòòòò ! àkíbà’òò !
412. ábṹṹ nə́ mìnaƼ gbènèyánə̀ fə̀Ɂ. fə̀Ɂ ènə́ yà?
413. bí bə́lə́ bísàmà mbòt ànə́ bí bə́lə́ nyə̀ nà, à sə́ yə̀m’átŢ̀b’éndá byáá
tẅṹ nyə́ nyí, bə́ lóóŋ nyə́ nyá ndáá, átŢ́b(Ţ́)’été.
414. bə́ záá bŢ̀ dzôm ànə́ bá lóŋ dá’ózáŋ dzaƼ. Tsíìììŋ! Ndá
bídzìná’áwóm yà’èbuƼ, dzíéééééééé! Bə́ və́ yá sàlŢ́ŋ ánə́n ábũljƀ, bə́ və́ yaƼ
bídúɁ bíláá, édzìná ndá ndə́n, bə́nə́’ényə̀ waƼ myén wê dzòɁə̀bəƼ valj.
415. vaƼ dùrànə́ bŢ́bínə́ŋggá bə́sə̀Ɂə̀, bə́nə́ sṹán’à nyə́, àà yə̀
bŢ̀’áyáɁánə̀y’à mínṹ’áŋgwàn. Á ŋgwàn, nyũ’ànə́ éékẅí yàŋ, bŢƼbíníŋgá
wòòò! Yà bŢ̀bə́fám, ntə̀rə̀ tŢ́yíní, ntə̀rə̀ tŢ́yíní, ntə̀rə̀ tŢ́yíní, ntə̀rə̀ tŢ́yíní,
ntə̀rə̀ tŢ́yíní, à bòmànə́ bŢ́.
416. nyínə́ kə̀lán, míí bŢ̀Ţ̀ mí sṹṹ, ésṹ dzám, mèèbŢ̀Ţ̀ mə́ və́ə́ myũƸ
mŢ̀nŢ́, mŢ̀n’â mànə́ kì.
417. bòrè lâàààààt! Vwás.!
418. və̀ nâ, nyũ̀nə́ tárá áŋgúŋ ndòŋ zàmə́ mfə́ ásə́ kìɁ, kàɁà!
419. fwṹ é bə́rə̀ yaljŋ ébə́ tə̀mə̀ ndòŋ mwàn’ándúmá, záaljŋ, àŋgúŋ ndòŋ,
àŋgúŋ ndòŋ, àŋgúŋ ndòŋ òbàmà mŢ̀nə́ yìbìvẅṹ. Bə́ə́ dzó nə́ záaljŋ, àŋgúŋ
ndòŋ, àŋgúŋ ndòŋ, àŋgúŋ ndòŋ òbàmà mŢ̀nə́ yìbìvẅṹ.
420. fwṹ é bə́rə̀ yaljŋ ébə́ étə̀Ɂə̀yə̀ ńkùm ndòŋ mwànə́ yə̀bìŋgóŋ, záaljŋ,
àŋgúŋ ndòŋ, àŋgúŋ ndòŋ.
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421. fẅṹ é bə́rə̀ yaljŋ ḿbáŋlá mə̀nyùŋ mfùl’élèn, mə́bə́m yà mə̀ngòn àkŢ́Ɂ
sə̀ŋ ébə́ énùmə̀nùmá mbà mwànə́ ésàgbóó yə̀ nsáɁ mə́nẅì èkpàɁá’óndŢ̀Ţ̀,
záaljŋ, àŋgúŋ ndòŋ ényə̀’ààdʒṹ sí, àŋgúŋ ndòŋ, àŋgúŋ ndòŋ òbàmà mŢ̀nə́
yìbìvẅṹ.
422. fwṹ é bə́rə̀ yaljŋ áwòòò! mə́bə́m yà mə̀ngòn àkŢ́Ɂ áfànə́ ŋgàbìlân,
ébə́ tə̀mə̀ ndòŋ mwàn’ándúmá záaljŋ, àŋgúŋ ndòŋ, àŋgúŋ ndòŋ, àŋgúŋ
ndòŋ òbàmà mŢ̀nə́ yìbìvẅṹ. Bə́ə́ dzó nə́ záaljŋ, àŋgúŋ ndòŋ, àŋgúŋ ndòŋ,
àŋgúŋ ndòŋ òbàmà mŢ̀nə́ yìbìvẅṹ. Ábòmànə̀yà sí.
423. və̀ nə̀ ŋgə́ tárá’áŋgúŋ ndòŋ ényə̀’àdzóó ná’ààtŢ̀bə̀ prèzìdáŋ mə̀
yə́bə́, ààŋá, àmú’ényə̀’ààmbə́ mà kẅèré mìnà bìyàbə̀dzũljƀ. É mbò mfə́’ánə́
mà dzó nə́ mə́ və́ nyə́’évwâ wŢ̀m maƼ gbíní!
424. sìŋ’àlwàlwà’éééé!
425. èèèèèèèè!
426. ààà èlùɁù mìnlàméééé
427. ééééééé!
428. àkẅṹ mwánə́ŋgwán éyə̀ŋ’òtáɁá bə̀r ’àyì ééé éyàŋ’éèèèè!
429. èèèèèèè!
430. ààŋááá! ààŋááá! ààŋááá! ààŋááá!
431. èèèèèè!
432. èlùɁù mìnlàm’áà, áááààà!
433. èèèèèèè!
434. ááá à mí má bə̀bə̀ éyìééééé!
435. èèèèèèè!
436. byá fùlànə̀ mə̀kíŋ
437. mə̀lŢ́ mə́ bṹṹyə́
438. mə́ bṹṹyə́ mvə́t!
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Le clan de la sorcellerie
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Mə̀ŋgáá má lòr’éŋgóŋ.
2. ŋgàà?
3. Àkààà!
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Yə̀mìngəƼm de Nnyè-Bekon : la tribu des chauves-souris géantes vivant à la
frontière du monde des vivants et des morts.
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13. nŢ̀ŋán kábànə̀ mə̀wóm mə́bṹƀ. Bə́ nòŋ yà kábànə̀ mə̀wóm mə́bṹƀ, bə́
mə̀ná’àá kíɁ.
14. nyínə́ kúb’édə̀ ènə́ kàɁà lâŋ. Bə̀kúp bá kə̀ bávẅṹ bə́ mə́fáɁá yà
mìnsə̀ŋ v’ànə́’ádú.
15. yə̀ tsírə́ yə́ mə́fàn énə̀. V’ànə́ bŢ́Ţ́ŋ báá kə́ mvà ǹsòmə́ ndəƸn.
bòr’kpòŋ álán, nyínə́ mà térà bì’áláá, mà yə̀ líɁì mà dzí’ándá mvú dzàm.
Ábímə́ dí mə̀ kə́ kə̀Ɂə́ tárá’áŋgúŋ ndòŋ.
16. nyínə́ yámánə̀ bìdzí! ŋgúrá sŢ́nŢ́ bìnə̀ŋgá bə́ yámá.
17. nyíná’ámànə̀yaljŋ, zàɁánà bìdzí bò bə́ dzì, mà yə̀ súɁán’âkŢ́bŢ́.
18. bòrə̀ báá lùɁànà bìdzí. Yə̀ màɁà mè nà dzàm, mə̀ nə̀ və̀ ná mà dzí
byôm. Kə̀lə́ m’èèswá básə́ŋ ólų́, ózə̀ má kə̀Ɂə̀ tótŢ́Ţ́ và. ÒdzááyaƼŋ!
19. mbòrə̀ tsír’áwôm y’eƼbũljƀ bə́ fẅírí’éswá, bìtùnə̀ bíkwá mwòòm bə́
fẅírí’éswá, bìfə́n bíkwàn bítân, bə́ fẅírí’éswá, bə́ Ƒíí Ƒìì ólə́s’áyó wòòò,
mə̀ŋgə́Ɂ mə́ mbòŋ mə́tán mə́ bə́rə́’áyó. Tə̀ŋ! é ŋgàbə̀ dʒũ̀ èdŢƼ.
20. bə́nə́ bə́ kə́l’ákə̀Ɂə̀’ényámòrò àtŢ̀Ţ̀ óssí, bə́ kə́ ny’ákə̀Ɂə̀ ŋgúrá
ǹyŢ̀mànə̀ vṹӇ bá lẅṹ nə́ gráӇ vṹӇ, àvóóó!
21. bə́ zə́ kə̀Ɂə́ nyə́, bə́ ẅíí ẅṹ’áyó vŢƸ, bə́ Ƒìí á vŢƸŢ̀Ţ̀! Élás, bə́ kə́Ɂə́
nyə́’àtə́ tə́lə́ ákànə́ tsììs. À léé! ŊgŢ̀bə́ ŋgŢ́bə́ ŋgŢ̀bŢ́Ɂ! Ààŋá və̀ kìlìt, òtâ
nə́ míɁí mə́ nə́ ny(ə́)’ómí’ánə́ mvòɁ éélų́mí’ényìɁũ̀.
22. yə̀ màɁə̀ mə̀ nà dzàm, mə̀ nə̀ və̀ ná mà dzí byôm. Mà nyú byôm! Yə̀
màɁà mə̀ nà dzàm!
23. àlú’átà! Bòrə̀ báá vwàrə̀ bìdzí.
24. nyínə́ kíkíríyì, mà yə̀ lẅṹ bə́nyábòrò bə́sə̀Ɂə̀, bə̀bə̀lə́ bítá ébə́ bá yə̀
mà kẅṹ ésŢ̀k. dzòɁòbán ósí, nyáɁánə̀ mə̀yŢ̀Ɂ.
25. bə́ mə́n’ányú mə́yŢ̀Ɂ. Àlù’átà kírí’áŋgə́ə́ŋ! Bə́nə́ ántŢ̀Ţ̀ ábŢ́ŋ dí nàà,
àŋgúŋ ndòŋ nyâ dzó nâ, é mbòr’ásə̀ nyá və́ sŢ́ ètá, mbò tè’ààyũ̀nə̀ ny’â
bèè. Á kə̀yà ésŢ̀Ɂ ànə́n áfáɁá.
26. ákə́ kẅí fáɁá mvú’ólų́, bə́ mə̀nə̀yaƼ tùnə̀ fáɁá’áŋgə́ə́ŋ! Á
mbùr’èèviƼ’ásí èviƼ. VaƼ mə̀ná dẅìrì bítŢƼ yà bìlè. ÁvyŢ̀Ţ̀Ţ̀! Bò bə́ mə̀náá
tŢ̀bŢ̀. á swànə̀ yaljŋ. ényàà kúlú ézə́n bə́ ŋgə́ sŢ́ sŢ́’ádzáá. Á dẅìrì yá
mbùr’èètŢ̀, átŢ̀b’á dzòòò, mvú élúmú ádzáá.
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27. nyínə́ bə́ə́yán’áábṹṹ. MaƼ mə̀ nə̀’óŋgúŋ ndòŋ òbàmà mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ,
mbòrə̀ yəƼ mə́kŢ́mə́zŢ̀Ɂ, maƼ zə̀ yàà my’â kàrə̀ fẅṹ myáwórànà m(ə)’èwòlà
mə̀lŢ́, mà zú mínà kàr’éfẅṹ my’áyénə̀ mə̀’ómís, mà zù myũƸ kàrə̀ fẅṹ
ànə̀’énìŋ dá yũnà wùl’àbyũƸ.
28. bòtə̀ myoƼŋ, bòrə̀ və̀ tàbə̀gètẅṹƀ, nsŢ́ŋ kàɁà kŢ́bŢ́, àbùm kàɁá dùŋ,
ŋkə́ŋ mwánə́ kàɁà yiƼ mínə́ŋgá ódẅṹƀ. Ǹnómə́ kúb’áálŢ́ŋ kí ńnsə̀ŋ,
kábànə̀ kàɁà və́l’ààŋgáá, ŋ̀kórə́ mvú kàɁà bâm. ÁvŢ́l’évóó bá lẅṹ nə́
tàbə̀gètẅũljƀ.
29. nyínə́ mə̀ə̀ dzó nâ, mvóɁ ékàŋ nnà mə̀ŋgŢ̀m bə́ ŋgə́ lúmàn’ààyŢƼŋ
yə̀bìvẅṹ mə̀ tŢƼ ŋkə́ŋlə́ mwán, à nə́ bə́ ŋgá mə̀ná dzáá áyŢƼŋ yə̀bìvẅṹ
ámə́ə́ŋlé. Édə̀ bə́ ŋgə́ kẅũ mə̀ tə́l(ə́)’étúmə́mwán ḿbṹ sí bə̀ nànà, ànə́ bə́
ŋgá bə̀rə̀ mà nŢ̀ŋ bə́nə́ báá yə̀ mà ẅîƀ, ák(ə)’à mà’ èyìná mbũ mìŋkúú bə́
nə́ bə́ táɁà ẅí’émŢ́nŢ́ àà dàŋ mfémé mbòt. Édə̀ mə̀ ngá tŢ̀bə̀ mfémé maƼ kə̀
mvóɁ ékaƼŋ nnà mə̀ŋgŢ̀m mílómán. É bwánə́ bə́bén bə́ bə́ə́ bə́ bə́lə́, é
nyámórə́ sə̀Ɂə̀ nyáá yũnə̀ mà lôm, édə̀ má yũũn’àkə̀. Ànə́ bə́ ŋgá túɁánə̀
mà mə̀ná və́ bíbwárán, bə́ nə́ émbóró ény(ə̀)’aƼyə̀ líɁí yà ńnàmə̀ ẅí, ànə́ bə́
ŋgá ẅè m’èwùlà ná’àkòmá mbà. Ànə́ bə́ ŋgá bwárə̀ mə̀ zìɁìlì’ónyúú, ànə́
má mə̀nà fòɁàn’àkúm éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà, ànə́ ndə̀mə́’ààfòɁàn ábóŋ
ótòŋ. Ébó bə́sə̀ bálór’ŋ́kìn zŢ̀Ɂ bìwèlè bìkòb’byákpelj, ébá mə̀ndə́m yà
mə̀ŋgòn àkŢ́Ɂ sə̀ŋ, ébá bə́sə̀Ɂə̀ bá lórə́ nsáɁ’ágbáŋ mə̀sòl’ékòmvíɁ, bá
yə̀m àŋgúŋ ndòŋ y’éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàm.
30. ànə́ bə́ ŋgá yénə́ ná ábŢ́ŋ mə́ mə̀náá fòɁàn ààkúm àvwálə́ té, àà dàŋ
mbə̀ŋ nâ, bə́ ẅí ŋgúŋ dòŋ nyí, á mə̀náá tŢ̀bə́ nyámrò’àná, bí kàbàn ákúmə́
dì. Ànə́ bə́ ŋgá dàà mə̀ mŢ́ ónyúú, ànə́ mə́ ŋgá túp mə̀ kúlú bə́kónə́ bábá,
édə̀ mə̀ ŋgá bə́rà bə̀kónə́ bə́sə̀Ɂə̀, mə̀ kə́ bə̀r’ákúlú bə́kónə́ mə̀kŢ́mə́zŢ̀ɁŢ̀
bə́ ŋgə́ bə̀rà kə́ tŢ̀bŢ̀ áyŢƼŋ yə̀bìvẅṹ. Édə̀ mə̀ ŋgə́ lór ḿfùŋ óvə̀ŋ été mə̀ kə́
kúlú émŢ̀, èmŢ́ té’édə̀ mə̀ tŢƼ dì. Má mə̀ nə́ áŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ.
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40. nyínə́’ényə̀ bòrə̀ bə́ ŋgá mə̀nə̀ mà dzáŋ ẅéƀ. Mèè dzí
bàkùn, zá’áákə̀kə̀ bìtaƼ èŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ngàm.
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34. Que tous ceux qui sont d’accord avec moi me suivent. Si
quelqu’un parmi vous sait que les Ekang lui ont tué quelqu’un, que son
cadavre est toujours sur ses cuisses et qu’il ne l’a pas encore vengé, que
cette personne se lève.
35. Enoumounouma Mba se leva vèèiign ! Il est de la tribu Essamgbo
de Nsak-Menyung. ‘’Mon père est mort là-bas, je n’ai jamais vengé mon
père.
36. Place-toi donc ici.
37. Akok-Ekyè Ndong de la tribu Yememvengan.
38. Nous mentionnons souvent son nom quelque part n’est-ce pas?143
39. Oui !
40. Mes hommes sont morts là-bas, je ne les ai jamais vengé…
personne ne pouvait aller faire la guerre à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm.
41. Allez ! place-toi là ! Y a-t-il quelqu’un d’autre ?
42. Ngom-Ngan Ndong de la tribu Yə̀mə̀lũƸgn. ‘’Mes hommes ont été
exterminés à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm, je ne suis jamais allé faire la guerre
là-bas, je n’ai vengé aucun de mes hommes.’’
43. Allez ! places-toi là.
143
Akok Ekyè Ndong est un chef très puissant vivant sur les rives de
l’infranchissable fleuve Bouloungou. Il livra un combat sanglant de plusieurs jours
avec Ndoutoumou Mfoulou. Cette histoire a fait l’objet de l’une des épopées d’Akue
Obiang. Elle fera certainement l’objet d’une prochaine publication.
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50. mə̀dàŋ nə́ àŋá, àŋá, àŋá, àŋá, mà kə̀ və́bànà ny’âmvẅíƀ.
51. ànə́ mə́dàŋ aƼ mə̀nà ẅũ ékpàà bə̀mŢ̀nŢ́. ÀtẅṹɁṹ àkə̀Ɂə́ ényí bá lẅṹ ná
‘áwóbíwèlè ŋgwànə̀ yəƼ ḿbír’áyŢ̀ŋ èsón’ámvàà, zə̀ mə́dàŋ nyũƼ. Nyínə́
ŋkíní bí kə̀ və́bànà mə̀kŢ́mə́zŢ́ m’évùnà’ààmvẅíƀ. Bâ nyə́ ábə́ráá dí,
ásyũn’édzáá mə̀kŢ́mə́zŢ́ m’évùnà, ànyíí ábáá àtŢ̀b’áfəƼŋ, álŢ́rə́tŢ́ yìlìììt,
bòrə̀ ábáá bùrùɁ. Bə́nə́’émbóró ànə̀ mwànə́ zà’áyŢ̀Ţ̀ŋ?
52. mə̀ nə̀ mŢ̀n’ékaƼŋ nnà mə̀ŋgŢ̀m y’eƼŋgóŋ énə́nə́ ŋgòrè tə̀mbə́’áfàn, məƼ
nyə́Ɂə́ mà wóɁ mbòr’èwòlà ŋ́kúrə́ yà mə̀nyùŋ ànə̀’èwòlà ná mə̀kŢ́mə́zŢ́
m’évùnà y’ànə̀’ábáá dì?
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144
Les épopées sont très longues, elles durent plusieurs jours. Celui qui ne va pas
jusqu’au bout d’une épopée peut se contenter de petites histoires telle que celle de
Mekomezogho M’Evouna
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59. mə̀dàŋ nə́ mwí mə̀kŢ́mə́zŢ́ m’évùnà. Nyínə́ mə̀ nə̀ mŢ̀n’ékàŋ ńnà
mə̀ŋgŢ̀m y’éŋgóŋ énə́n ŋgòr’ètə̀mb’áfàn. Mà sŢ́ tùnà bìkòb’àsə́ŋ mbà
ŋ́kórə́ mvú wá nŢ̀ŋ mə̀nyũ̀n éŋgóŋ énə́nə́ ŋgòr’èkyũ̀ƀ. Mə̀ tŢƼ ẅeljƀ mà
wórànə̀ wə̀ m̀ bə̀ŋ ŋ́kúrə̀ yà mə̀nyùŋ ábŢ́ŋ mə́ zù’á wà yén’ómís mə̀ dziƼŋ
mà yénə́ w’èwùlà. Ávwálə́ má dzìŋ mà wóɁ wèwùlà mə́lŢ́, édə̀ má nyə̀Ɂə̀
mà yénə́ w(á)’ómís. Édzàm mə̀ táá mbə̀ŋ və̀ nə́ mə́ə́ zə́ və́bànə̀ wà
àmvẅíƀ.
60. àdzóó ŋ́gáá nə̀ kə̀Ɂə́ m(ə̀)’ékpàà.
61. ŋgáá vaƼ dẅìr’ékpàà, kòòòt. Àdwìrí fũ̀rmə̀tųƸr. Á lárə̀yà’ékpàà été,
mìlìyŢƸӇ. Nyínə́’émŢ́nə́ mə́ə́ zə́ wá kə̀Ɂə̀ ényóó.
62. ná yə̀mə́ nà mə́ dzíŋ mà yénə́ w’òmís yàà dziƼŋ mà wóɁ w’éwòlà,
énə̀ bə́lə́bə́lá, maƼ átə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’èbaƼŋ ésə̀p mə́ nə́ mwán’ékààŋ, ŋgúrá
mìnà mə́ə́sŢ́ fà wá
63. éwŢ́Ţ́Ţ́!
64. é mám mə́ nə́ m’ánnəƸm, yə̀ mə̀ nə̀ má mə̀ná kúlú?
65. kàɁà dzôm!
66. kə́ mə́ wúlà bŢ̀’éyŢ̀ŋ ézìŋ mà vẅũƸn é bínə́ŋgá bâm bìwòlà. ŋgə́ mə́
lẅṹ nà àáàŋààà, zá’ánə́’ándà mù nyì? Àáŋààà, hàà kə́’ény(ə̀)’ààvẅũƸn
èwòlà ándá nyilj, yàà símànə̀ mbòr’éwòlà.
67. nyínə́ mà dzó náá, aƼ mwì’óvə́bánə̀ yá mà àmvẅíƀ?
68. nyín’ààŋá!
69. mə̀kŢ́mə́zŢ̀ m’évùnà nə̀ kə̀l’áá dzòɁòbò’ósí. Àmə̀nə̀ nyà kòmə́ mbòrà
ndá, mə̀dàŋ á dàŋ yàŋ, á kə́ nyíí ándá bá ŋgáá’àwóbíẅèlè.
70. mə̀kŢ́mə́zŢ́ m’évùná nyáɁà bə́rə́’ésíkẅiljƀ, à biƼ ná kábàn’ébũljƀ, fà
éŋgŢ̀ŋ, kúb’énììƀ, bə̀sŢ̀ɁŢ́ bə́bṹƀ, nyínə́ yámánə́ mwíí’àlû. Bə́ mə́ná yám
mə́dààŋ àlúú. Mə̀dàŋ à mə̀n’ádzí.
71. ábŢ́ŋ álú éŋgá bə̀rà kə̀, mə̀kŢ́mə́zŢ̀ m’évùnà àbə́rə́ ésíkẅiljƀ.
72. àdzó bə́yáá nə̀ mbòr’àtáɁà mà bə̀rá zə́ kẅũ. tə̀mánà dzòɁòbò mə́ndá
mánán, mə̀ bə̀lə́ ńnəƸŋ, mə́ vwàrə̀yaƼ mínṹ’ávwàt. Mà wóɁ nyû mìntêƀ,
ààŋá, ààŋá, maƼ bŢƼ fə̀ màm mə́té! MeƼ ntŢ́ nyámòrò.
73. bə̀yáá myòòŋ, bídzìná bìdzìná. Ààntə́lə́ fŢ́ɁŢ́və̀ mbṹsí.
74. mə̀dàŋ àvə̀ŋàn’ŋ́gáá’ábə́ə́, mə̀dàŋ ná, bí mə̀náá wŢ́bànə̀ mə́ndzím,
bí mə̀náá f(ə̀)’àdzí, kə̀láá kwànà mwí.
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58. Il sortit, arriva (au cops de garde), salua Medang puis Awobiwele et alla
s’asseoir dzùùù ! Mvùraaa ! le bracelet d’ivoire (akomozok) éclatait de
blancheur à son bras áfùûm ! Medang le regarda [avec convoitise.]
59. Medang dit: ‘’ami Mekomezogho M’Evouna, je suis un Ekang-Nna
Mengom de la Grande Engóng le dos trempé dans la forêt, je reviens de
Tùnà-Bìkòb-Assə́ng-Mbàoù le chien galeux tire sa rage, la grande Engóng,
le dos de fer. Je vis donc là-bas et j’ai entendu parler de ta beauté depuis
Nkút-yà-Mə̀nyùng. Je suis donc venu te voir de mes yeux et j’ai apprécié ton
nom. Mes oreilles ont apprécié ton nom, de même j’ai apprécié te voir avec
mes yeux. J’ai alors trouvé juste de venir lier une amitié avec toi.
60. ’Donne-moi le sac ! dit-il à l’endroit de sa femme.
61. Sa femme lui tendit le sac, et kooo ! il ouvrit la fermeture. Il sorti de son
sac : Million. Voici l’argent que je suis venu te donner.
62. Pour que tu saches que mes oreilles ont réellement apprécié ton nom et
mes yeux ton visage, moi Atə̀ghə̀l’àzŢ̀k fils de Ebang Essep je suis un
Ekang, la femme entière que je t’ai aussi apportée….
63. auditoire : la voici.
64. Les choses qu’il y a dans mon cœur, puis-je les sortir toutes ?
65. Non !
66. Parfois j’oublie même le nom de mes épouses. Pour appeler l’une
d’entre elles je crie parfois : Haaa !!! Haaaaa ! Qui est dans cette cuisine.
Haaaaŋ ! [les épouses disent]‘’c’est lui qui a une fois de plus oublié le nom
de quelqu’un, il ne se souvient du nom de personne.
67. Tu dis que… tu es venu lier une amitié avec moi…
68. Oui !
69. Très bien, va maintenant te coucher. Il lui aménagea une grande
maison, Medang monta. Il entra dans la maison avec son épouse
Awobiwele.
70. Mekomezogho M’Evouna pour sa part monta plus haut dans le village,
il attrapa deux moutons auxquels il porta le couteau à la gorge, quatre
poulets, deux canards. ‘’Qu’on prépare un àlúú, (la nourriture de la nuit) à
mon ami’’. Et on prépara àlúú à Medang, et Medang mangea.
71. Bientôt la nuit atteignit son milieu, Mekomezogho M’Evouna alla en
amont du village.
72. Il dit à ses épouses : ‘’Que personne ne vienne me rejoindre ! Dormez
dans vos cases, j’ai un étranger. Vous me fatiguez déjà… J’ai mal au
corps… Ha oui ! Ha oui ! Je ne fais plus ces choses-là ! je suis déjà vieux.
73. Myòòŋ, ses femmes se dispersèrent dans les chambres. Il resta debout
dans sa véranda.
74. Medang se tourna vers sa femme et dit : Nous avons fini de nous
laver et de manger, il est temps que tu ailles trouver mwíí, (mon ami).
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77. ŋgàà?
78. àkààà!
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92. nyínə́ máá yə̀mə̀ yà? Mwí mə̀dàŋ àvə́ kə̀Ɂə̀ mə̀ wà bò bə́ tŢ́Ţ́ ábáá
lŢ́ŋgŢ̀m! maƼ yə̀mə̀ yà?
93. mìnə̀ŋgá nə̀ nyũ̀ nə́ byá wà bí nyî yaƼ ndá, bí dzììyà ndá ńsə̀ŋ bí
bə̀rə̀yá dzìì édzìná, byá wà bí ntŢ́ èdzìnà dáá bə́bũljŋ wà bə̀rà kŢ́bə́ dzé?
Mə̀ə̀ ndzòɁòbò valj.
94. nyínə́ vè, wà yə̀ dzòɁòbò vè?
95. nyìnə́ vá!
96. nə́ mà sóán, zàɁá kə́ dzòɁòbò sí ólų́!
97. mìnà nə́ èyìèèèè! Mə̀mbŢ̀ yá’ánà yə̀ mbòr’ábŢ̀’à mə́lŢ́ ánà?
98. nyínə́ mə̀lŢ́ yá? Èéè! Bí bóó énŢ̀ŋ óvóɁ!
99. mìnə̀ŋgá n’èŋgóŋgŢ́Ţ́, byá wà íí ndzòɁóbó èdzòɁ ŋgáá yà ǹnóm
òòkírí. WaƼ yə̀m.
100. nyínə́ maƼ yə̀mə̀ yà? Mwí mə̀dàŋ àvə́ kə̀Ɂə̀ mə̀ walj’áfúp, mə̀ nə̀
kàɁà yə̀mə̀ yà? Yə̀ mə̀ zə́ wà sílí ébwàn áƑũljƀ?
101. mìnà nə́’èŋgóŋgóó, á kə̀Ɂə̀ yá wá màɁà mə̀ yə́bə̀ yaljŋ, byá wà bí
zú’áfùlànə̀ ndá wà bə̀rà dzə̀ŋ dzè.
102. nyínə́ mà dzó nə́ bí dzóɁòbò’énŢljŋ!
103. mìnà nə́ dzàm ésə́ náá, ò tàmà dzíbí
104. nyí nə́ kàɁà, maƼ yə̀ dzíbí. Báá sùŋ də́ nté álú. Kírí’áŋgə́ə́ŋ. ÁbŢ́ŋ
mínə́gá’ákórə̀y’òsí, yàà bèrá ẅə́ ndá mbṹƀ. Mìná bŢ̀ dzôm ànə́ àsyũ̀n
ózáŋ ńsə̀ŋ n’â kə̀ é ndá bə́ ŋgə́ lə́rə́ bá mə̀dàŋ bòrò. Á bə̀rá wà mí’ábáá, vaƼ
mvùtááá! Kə́ mə́dàŋ aƼtŢ́yá’ábáá. Mìnə̀ŋgá’ábə̀bə́ ábáá, àyə̀mə́. Ḿm!,
ŋkwár’éwŢljŢlj.
105. mìnə̀ŋgá’ányíí á ndá’été, àdẅìrí’éŋgánə́ dṹƀ. Bídzí bísə̀Ɂə̀ bə́ ŋgá
mə̀nà yâm, mìnə̀gá’áwólân, àfẅìrí éŋgáná, énŢ́ŋ sə̀ bə́ ŋgə́ mə̀nà kòmə̀
mə́dàŋ, é sànètòb ẅṹ’ábə́ə́ èté, àmə̀ná báɁ, àfẅìrí’éŋgáná.
106. ŋgàà!
107. àkààà!
108. mìnə̀ŋgá’átẅṹɁṹ éŋgáná à və́l’ámvús, mìŋgá sŢ́Ţ́ fŢ́ɁŢ́ à syũƼnə́
ḿpə̀mpà’àbáá vá, á kúlú vá.
109. mə̀dàŋ náààà! Màà’àwóbíwòl’ààkèè? Évóó èvóó ényə́ fŢ́ɁŢ́ áá
sìɁì nyí. À kə́ kúlànə̀ ndézàmá kàtòlíɁ.
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92. Comment ça je ne sais rien ? mwíí Medang t’a donnée à moi alors
que le corps-de-garde était plein de monde álŢ́ŋgŢm ! Comment ça je ne
sais pas ?
93. Toi et moi sommes entrés dans la maison, nous avons fermé la
porte du salon et celle de la chambre, toi et moi sommes désormais seuls
dans la chambre, pourquoi parles-tu encore ? Laisse-moi dormir là !
Répondit la femme.
94. Où… où veux-tu dormir ??
95. Là… là sur le siège
96. Mà sóán ! Mensonge !! Viens te coucher ici !!
97. Eyiééé !!! Que vais-je faire ?! Pourquoi es-tu aussi têtu ?
98. Comment çà têtu ? Nous dormons dans mon lit !
99. EngóŋgŢŢ́ ́ !! (pardon) supplia la femme. Toi et moi dormirons en
position ‘’mari et femme’’ demain. Tu ne sais rien !
100. Comment çà je ne sais rien ?! mwíí Medang t’a donné à moi en
plein jour, comment je ne sais rien ?!! Suis-je venu te draguer en
cachette ?
101. EngóŋgŢŢ́ ́ !! il t’a donné, je suis d’accord, toi et moi sommes
maintenant dans la même chambre, que veux-tu de plus ?
102. Je veux que nous dormions sur le même lit !!!
103. Ne procède pas ainsi, supporte un peu…
104. Non ! Je ne supporterai pas.
105. Ils discutèrent ainsi toute la nuit. Et ŋgə́ə́ŋ ! le jour se leva. La
femme se leva et ouvrit la porte. Elle fit quelque chose comme avancer
en pleine cour et direction de la maison qu’occupait Medang Boro,
lorsqu’elle jeta les yeux en direction du corps-de-garde… mvùtaaa !!
Medang était déjà assis au corps-de-garde. Elle le reconnut aussitôt.
‘’Mmm ! c’est louche’’.
106. La femme entra dans la maison et tira son panier de type èngáná.
Toute la nourriture qu’on leur avait donnée, elle la prit et la mit dans son
èngáná. Le lit qu’on avait préparé à Medang, elle en plia le drap et le mit
dans son panier. La femme prit son èngáná, le mit sur son dos et sortit de
la maison. La femme arriva à hauteur du corps-de-garde et ne marqua pas
d’arrêt.
107. N’est-ce pas ?
108. Oui !
109. Haaa ! Où va Awobiwele ? Demanda Medang. Elle ne répondit
pas et descendit toute silencieuse. Elle prit le raccourci qui aboutissait à
l’Eglise Catholique.
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145
‘’Payer l’aurevoir’’ : lorsqu’on a un étranger et que celui-ci s’en va, on lui offre
des présents en guise d’adieu.
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130. mə̀dàŋ nə́ maƼ yə̀m, y(ə̀)’àŋgə́nə̀ mə̀ ŋgàà, kə́’ántŢ́ ny’Ţ́ŋgáá waƼ mà
sílísílí n’ákə́ vé!
131. á ndá brrùúúúú! Və̀ ŋkŢljɁ! Və̀ ŋkŢljɁ! Və̀ ŋkŢljɁ! Və̀ ŋkŢljɁ! Və̀
ŋkŢljɁ! Mà dzó’á bìndélé, bìndélé mìŋkŢ̀Ɂ mə́wóm mə́nìƀ yà mìŋkŢƼɁ
mwòm.
132. mwí mə̀dàŋ, àkúm’édŢ́Ţ́.
133. nyínə́ yáɁánə́yá mə̀dàŋ maƼ yaƼ wùlù.
134. nyínə́ kə́ mə́ kə̀Ɂə̀ yaƼ míŋkŢ̀Ɂ bíndélé mə́wóm mə́nìƀ yà mìŋkŢƼɁ
mwòm, wà bə̀rà yì dzè?
135. nyínə́ mà dzó nə́ yáɁánə́y’âtə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’èbaƼŋ’ésə̀p, mə̀dàŋ
maƼ yaƼ wùlù.
136. àkə́l’ándá. Nyínə́’émŢ́n’óvə̀ zú mà və́, oƼ kə́Ɂə́ mə̀ mìlyŢ́Ӈ, é mìlyŢ́Ӈ
bṹṹ dàɁà’èbə̀rə́ fə̀’áyó, nə́ mà dzìŋ mə̀ tá wà!
137. mə̀dàŋ nə́ yáɁánə́y’ àtə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’èbaƼŋ’ésə̀p, mə̀dàŋ maƼ yaƼ
wùlù.
138. ŋgàà,
139. àkààà!
140. à bə̀r’ádzím’ándá à bə̀rá sŢ́ ná mìmbàŋ mí zŢ̀p mínììƀ, à bə̀r ’ágbíí.
Nyíná mwì yə̀ sə̀ máɁán’émŢ̀Ţ̀?
141. mà dzó n’óyáɁán’ààŋgbàkpṹƀ, àtə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’èbaƼŋ’ésə̀p,
mə̀dàŋ maƼ yaƼ wùlù.
142. à kél’ándá, àsŢ́Ţ́ və̀ ŋkpṹrṹ, və̀ ŋkpṹrṹ, və̀ ŋkpṹrṹ, və̀ ŋkpṹrṹ, və̀
ŋkpṹrṹ, mə̀wómə́tân, à gbíí. Və̀’òkə̀ŋ, Və̀’òkə̀ŋ, Və̀’òkə̀ŋ, Və̀’òkə̀ŋ,
mə̀wóm mə́nììƀ, ágbíí, bìwálá mə́kŢljŋ mə́ŋgáá, bìwálá mə́kŢljŋ mə́ŋgáá,
bìwálá mə́kŢljŋ mə́ŋgáá, bìwálá mə̀wóm mə́tân, àgbíí. À kə́l ándá, àsŢ́Ţ́’á
ŋgâ mìntáŋán ébũljŋ, àgbíí.
143. nyí ná mwíí wà bə̀rà dzò yà?
144. nyí ná’ámwìƀ, mà dzó n’óyáɁán ààtə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’èbaƼŋ’ésə̀p,
mə̀dàŋ maƼ yaƼ wùlù.
145. Á bŢ̀ dzôm ànə́’ààkə̀’ándá, àlẅṹ bə́ŋgŢ̀ 146 bṹƀ. Və̀ émbórə́
mə́bṹ’ótẅí’ánə́ fúfŢ̀Ɂ étə́lə́’ésũ’élíɁ, Və̀ émbórə́ mə́bṹ’ótẅí’ánə́ fúfŢ̀Ɂ
étə́lə́’ésũ’élíɁ. Ábṹ dá bŢ́ nə́ éyŢ́ŋ énə́ èzyṹŋ èté, ŋgə́’óbìì dŢ́ ádàŋ fít
bə̀bũ’ànə́ dá yə̀ kŢ́b’ànə́ tŢ́ŋ mə́twá tùùtúùùùùt. À tə́lə́ bŢ́, bə̀ŋgŢ̀ bə́telj
àwôm yà bə́nììƀ.
146
BəŋgŢ est la forme contractée de bəŋgwan |bə-ŋgwan| ‘’jeunes filles’’.
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146. Ami, voici des jeunes filles, tu pourras les donner en mariage où
les emporter à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm.
147. Ami je dis que… dis au revoir à Angbàkpṹgn, celui qui enlève les
carpes, les sardines et les petites crevettes de la rivière asséchée, la vielle
pirogue qui fait traverser la rivière Mengang aux petits fils de Zoho
Obiang, Medang je veux marcher.
148. A nə̀ yà’oooo á mwíí!!! ‘’que se passe-t-il ami ?’’ Où sont les
enfants ? Allez me chercher la voiture garée sous ma véranda. Et on vint
garer la voiture devant le corps-de-garde. On y chargea toute la richesse
préalablement apportée.
149. Ami va monter dans la voiture, je te l’offre aussi cadeau, emporte-
la avec tous ces biens.
150. Ami, je te dis de dire au revoir à Angbàkpṹgn, je veux marcher, dis
au revoir à Atə̀ghə̀l’àzŢ̀k fils de Ebang Essep, Medang je m’en vais!
151. Ami, que puis-je te donner de plus. Donne-moi le nom de la chose
que je peux encore te donner. Je t’ai donné tout ce que l’on peut donner à
quelqu’un, et toi tu dis que tu veux t’en aller.
152. Moi Atə̀ghə̀l’àzŢ̀k fils de Ebang Essep, je pars d’èyìná-mbũ̀-
mìnkúú -My’ássòk-Mə̀ngàmá. Les enfants sont des centaines, des
milliers, des centaines de millier à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm, issus de mes
reins, je ne manque pas d’enfants. Pour ce qui est de la richesse, j’ai des
ujin (usines), des ujin, des ujin, les ujin qui tissent la richesse, deux
dizaines et quatre ujin. J’ai des machines, des machines, des machines,
des machines, les machines qui fabriquent l’argent, trois dizaines et cinq
machines. C’est moi qui apporte de l’argent d’Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm
pour venir t’en donner. Tu ne sais pas d’où sort l’argent. C’est moi qui
tiens l’endroit où l’on découpe l’argent. Tu me donnes de l’argent, je
n’en veux plus.
153. Pour ce qui est des défenses d’éléphant, arrives à Engóng-ZŢ̀k-
Mə̀ngàm tu en prendras des dizaines de centaines et il en restera.
Pourquoi m’en donnes-tu encore ? Suis-je parti d’Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm
pour cette richesse ? Ne sais-tu pas qu’elle m’encombre? Je ne te
demande qu’une seule chose, c’est le bracelet d’ivoire (àkŢ́mə́zŢ̀k147) que
tu portes à ton bras, c’est ce que je suis venu te demander. Ami, dis au-
revoir à Atə̀ghə̀l’àzŢ̀k fils de Ebang Essep, Medang je m’en vais!
147
Le nom Mekomezogho M’evouna vient du fait qu’il portait deux impressionnants
bracelets d’ivoire (mekŢ́mə́zŢɁ).
263
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155. ŋgàà?
156. ààŋá!
161. ŋgàà?
162. àkàà!
264
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164. òó là lààà!
165. mà dzó ná’àzáá nyìmàn’ákàn ŋ́fáɁ yà mə̀yáá, ábórə̀yá ńtə́ndə́ŋ
bàtŢ́ŋ zŢ̀Ɂ òkə̀ŋ àwòŋ énàmà. Ókə́ŋ wá sŢ́ bə̀kẅṹ bə́ kə́ə́ sòp á ŋgŢ̀mə̀sì,
kábán ètŢ́Ţ́ ŋkíɁán éŋgŢ̀ŋ ánsə̀ŋ, tàrə́ máá kə̀yá ààkə̀’ààdə́ŋ ŋ́kə́ə́ ásí.
Òtáá’ànə́ ábə́rə̀’òkə̀ŋ ábám ámùk, wóɁ’ànə́ bə́kónə́ bákùràn’ààyə́ŋá,
ŋgŢ̀m ékŢ́bə̀yə̀’ńyə̀m mbá mbŢ́ɁŢ́. Àzáá vàà mvâm, mə́ mə̀ mə́ mə̀ə̀ŋglé,
òtáá ànə́ dzíbí dá kú’ábáá ámàràɁ, àzáá dàà mə́kŢ́mə́zŢ́ m’évùnà
mŢ́’ákuƼ’énàm. VaƼ dẅìrí nyènàm á ndŢƼm v(ə̀)’ànə́ wà dẅìrì ábŢ́ŋ ŋkə̀n
éŋgə́n káɁà nə́ éwá mə́kŢ̀bə̀yə̀ òyaljp, vá bánə́ ny(ə̀)’ènàm ŋkŢ̀Ɂ ásə́ŋ áyó,
àzáá bóró’ókə̀ŋ. ààzə̀ ny(ə́)’ákíɁ ódzwà vá, kə́ə́s! V(ə̀)’ànə́ wà kíɁ’étùn
àyáŋ nyó. Tá n(ə́)’áávàà étùn énàm yà zŢ̀Ɂ àbə̀r’ányũ ékpàà
mə́ŋgàmà’ákpè, nyí nə́ aƼ mwìì mə́ kə̀ yaƼŋ. àtə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’èbàŋ ésə̀p
mə́ kə̀ yaƼŋ. ézŢ́Ɂ nyí édə̀ mə̀ə̀ zú nŢ̀ŋ, édə̀ wà wúmá dà mbə̀ŋ ŋkúrə́ yà
mə̀nyùŋ.
166. òwóɁ’ànə́ áásìɁì lìɁ, lìɁ, lìɁ, lìɁ, àà kə̀ kwàn’àŋgáá mə́sámá ébə̀
àsə́ŋ ndòŋ mìŋkòò my’óbyààŋ mwàn’óməljn, ŋgáá nyáɁá’àtŢƼ éndá bə̀ ŋgà
dzũƼ ékŢ́ŋ bòr’étwáŋ yà mə̀dàŋ. À nə́ ŋgáá áábə̀bə̀, ábə̀bə́ nà’áwúlù yaljŋ,
nyínə́ éééɁ, émbòr’ààkúlú nyí à bə̀lə́ dzàm. ŋ̀gáá vá bə̀Ɂə́ bə́Ɂə́ éŋgáná.
Àdzóó ŋgáá nà woƼnə́ dùlú mínə̀ŋgá, òò zú wà bèè malj. Á ndàŋlə̀yaljŋ á
wóóŋ, à syũljn éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà, àtẅṹɁṹ énàm ámfə́Ɂ, àtẅṹɁṹ étùn
énàm, àƑṹrṹ áwás, àdʒèɁé òlų́, à nŢƼŋ ákŢ́mə́zŢ̀Ɂ à tẅũƼ énàmə̀ wòs,
àdzóó’étùnə̀ nə́ kə̀lánà dzə̀p évómə́ bá dzə̀bə̀ bòt. bò bə́ ŋgə́n bá sílí ná
zá’énàm évə́ kíɁ(í)’àná, àdẅìràn é pòplàƑyŢƸŋ ásə̀Ɂə̀ ẅũljƀ, nyínə́ mə̀
n(ə̀)’ékì’ábŢ́ŋ dí mbòƏə̀ kàɁà mà bə̀rá lẅṹṹ nə̀ mə̀dàŋ my’álẅṹ mə̀ nə́
mə́kŢ́mə́zŢ́ m’éndŢ́ŋ óyònò.
167. ààsə́ fə́ ábŢ́ŋ dí nə̀ ònə̀ bə̀rá wóɁ nà mə̀dàŋ. É dzómə́ yə̀ n’óbə̀rà
wóɁ éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàm nə́ mə̀dàŋ èndŢ̀ŋ óyònò òsə́ fə́ dá wóɁ, və̀
ná’ákŢ́mə́zŢ̀Ɂ èndŢ́ŋ óyònò. Bə̀yáá bə́ə́ ntŢ́ və̀ nâ, ákŢ́mə́zŢ̀Ɂ’èndŢ́ŋ.
266
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164. ho la laaa !
165. Il se tortilla et toucha sa fesse gauche. Il tira un long ‘’bâton-
couteau’’, celui qui prolonge le bras. Le couteau provenait de la tribu
Bekẅṹgn 148installés à Ngomessi, le mouton attaché dans la cour attend
sa mort, un fétiche nommé ‘’père je m’en vais’’ pendait sous le manche
de celui-ci. La lame du couteau produisit des étincelles en sortant du
fourreau, aussitôt, les fantômes émirent des cris de joie. Un tambour
invisible battu par une seule baguette retentit au-dessus de sa tête.
Medang ouvrit la bouche, il en sortit un cri mə́mə̀-mə́mə̀-mə́ŋlééé ! La
nuit tomba uniquement au corps-de-garde. Profitant de l’obscurité, il posa
ses mains sur celle de Mekomezogho M’Evouna. Il tira violemment
dessus et le bras de Mekomezogho M’evouna s’allongea ándŢƼm ! tel un
jeune roseau n’ayant pas encore lancé ses branches au loin. Il immobilisa
le bras sur le tronc de parasolier, souleva le couteau, visa l’avant bras, et
d’un trait coupa kə́ə́ə́s ! comme on coupe un serpent vert. Il prit le bout de
bras portant le bracelet, le mit dans son sac Meŋgama-kpa et dit à son
ami : ‘’ a mwi, je m’en vais ’’ Ategel’azok fils d’Ebagn Esep, je m’en
vais. C’est ce bracelet qui faisait ta réputation et ta beauté à Nkút-yà-
Mə̀nyùng que je suis venu chercher’’.
166. On l’entendit s’envoler Ligh-ligh-ligh-ligh, Medang alla retrouver
sa femme qui avait entre temps marqué un arrêt au village Messama chez
Asseng Ndong-Minko Mi Obiang de la tribu Omen. Sa femme était dans
la case de sa fille Ekong Boro Etouang Medang [en mariage dans ce
village]. Elle regarda et lorsqu’elle le vit arriver, elle se dit : ‘’hééé ! cet
homme a fait quelque chose de louche’’. Sans rien dire, elle reprit son
engana. ‘’Tu marches comme une femme, tu me retrouveras donc
devant’’ lui lança Medang avant de reprendre les airs. Il arriva à Engóng-
ZŢ̀k-Mə̀ngàm, tira le bout de bras de son sac, retira le bracelet, l’enfila
sur son bras puis remit le bout de bras qu’il avait apporté aux gens afin
qu’ils aillent l’enterrer au cimetière. Les gens s’interrogeaient encore sur
l’identité de la personne qui venait de perdre ainsi son bras, il réunit toute
sa poplachion (population) et leur dit : ‘’Je vous interdis à partir
d’aujourd’hui de m’appeler Medang, appelez moi désormais Mekomezok
M’endong Oyono’’.
167. Aujourd’hui on ne parle plus de Medang. A Engóŋ-zŢɁ-məŋgam,
on n’entend plus parler de Medang Endong Oyono, mais de Mekomezok
Endong Oyono. Ses femmes l’appellent désormais Akomezogo-Endong.
148
Tribu Bekẅeign : la tribu des escargots.
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268
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149
Le fétiche protecteur de la tribu.
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184. nsámá nə̀t, kàɁà émbòtà mbòt ànə́ kàɁà bə̀lə́ é làrmé ẅũljƀ. Bə́
syṹn’ébə̀ mbúlú ndòŋ mìŋkpũ ànə́ mwànə́ mə́yaljŋgaljn.
185. mbúlú ndòŋ mìŋkpũ!
186. yaƼá!
187. wà yə́bə̀ zà?
188. nyí nə́ mà yə́bə́’édʒṹ àŋgúŋ ndòòŋ, ényə́ byâ nyə́ bí nə́ bə̀bũ̀ƀ.
189. bə́ bə̀mə̀yaƼ dràpô. Və́ wùùùùùùù! Ébə̀ ntə̀rə́ mŢ́nə́ míŋkílí mŢ̀nə́
bíŋgòŋgòm
190. ntə̀rə́ mŢ́nə́ míŋkílí,
191. yaƼ!
192. wà yə́bə̀ zà.
193. mà yə́bə́’édʒṹ àŋgúŋ ndòòŋ.
194. bə́ bə́mə̀ dràpô. Ówùùùùùùù! Ébə̀ m̀ fə́Ɂ éwóŋ ndòŋ mìntsàà mwànə́
mísàyə́ŋ
195. m̀ fə́Ɂ éwóŋ!
196. yaƼ!
197. wà yə́bə̀ zà.
198. mà yə́bə́ àŋgúŋ ndòòŋ.
199. kpìììì! bə́ bə́mə̀yá dràpô. Nsámá ótéé! LìɁ, lìɁ, LìɁ, lìɁ, bə́ syũ̀nə̀yá
ébə̀ mə̀bùmə́ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀mə̀və́m.
200. mə̀bùmə́ ndòŋ
201. yaƼ!
202. wà yə́bə̀ zà.
203. mà yə́bə́ àŋgúŋ ndòòŋ.
204. kpèèè! bə́ bə́mə̀yá dràpô. Bə́ mə̀nə̀yá dàŋ ǹsàŋgàná, Bə́ mə̀nə̀yá dàŋ
mbàŋgàná, bə́ dàŋ yaƼ èndə̀ndàmá. ÀƑí té àláá énə́ bə̀bũ̀’èwòlà dzáá,
ǹsàŋgàná, mbàŋgàná, èndə̀ndàmá.
208. á sìɁí yá vaƼ wòò, ásyũ̀nə́ mə́ssə́ng mə́ vŢ̀rà ntə́ng ébə̀’àsə́ŋ ndòŋ
mìŋkòò my’óbyàŋ mwànə́’ómə́n. Bə́ syũ̀nə̀yaƼ vààà, ǹnsámá lŢƸŢ̀Ţ̀,
209. záàŋ?
210. àŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ!
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211. záàŋ?
212. àŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ!
213. záàŋ?
214. àŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ!
215. bə́ə́ dzó nə́ záàŋ?
216. àŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ!
217. àŋgúŋ ndòŋ á tŢ̀bə̀yàá’àbáá.
218. lẅṹ’ánə̀ mà émbòr’ànə́’édzádí.
219. àsə́ŋ ndòŋ mìŋkòò!
220. yaƼá!
221. àsə́ŋ ndòŋ
222. yaƼá
223. àŋgúŋ ndòŋ ààlẅṹṹ ábáá.
224. àsə́ŋ ndòŋ mìŋkòò ányíí yaljŋ á kaƼ tŢ̀bŢ̀. òtánə́ làrmé’ááyṹbṹ’ábáá
225. àsə́ŋ ndòŋ nə́ mə́syũ̀nə̀yaljŋ!
226. bə́ nə́ wà yə́bə̀’édʒyṹ èvè?
227. Y(ə̀)’èvé, y(ə̀)’èvè?
228. y’èdʒyṹ y’éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgámə́ tùnə̀ bìkòb àsə́ŋ mbà, yə́
ḿfə̀fũ̀’èdʒyṹ àŋgúŋ ndòŋ nyí, wà yə̀b’èvè?
229. ààà! Nyũ̀nə́ v(ə̀)’eƼdʒyṹ dá sŢ́ éduƼŋ zŢ̀Ɂ Mə́ŋgâŋ, ó sí d’áyóŋ ó
ndàŋglə̀zŢ̀Ɂ mìnló mì vyũljn.
230. ŋgàà!
231. àkààà!
232. ényə̀ mə̀ ŋgá sŢ́ èdʒyṹ ẅéƀ, édí mə́ nə́ bə̀r’áyə́bə́ vá maƼ yə̀mə̀ dŢ́.
MaƼ yə̀mə̀ dŢ́óóóó! Èdə̀ mà dzó nə́ maƼ yə̀ nŢ̀ŋ édʒyṹ éfəlj, àfyáŋ bŢƼ nàà, məƼ
ntŢ́’ánə́ mə́ nə́ nà. maƼ yə̀ bə̀rá nŢ̀ŋ édzyṹ èfə́, mə̀ bə̀lə́ və̀ dáá dáá. Édə̀ mə̀
bə̀lə́, édʒyũlj mə̀ ŋgə́ nŢ́ŋ ábṹ dâm.
233. ŋgàà!
234. àkààà!
235. ànə́ mà dzó nàà, maƼ valj mə̀ nə̀ ǹnómə́ŋgwánə́ áwá yà mə̀dzàà,
ǹnómə́ŋgwánə́ ákàm èsónó óbyàŋ, mə́kóɁá mfòló ésə̀p, mə̀ tŢƼ
ǹnómə́ŋgwánə́ ŋ́kòláyóp ébə̀ ndòŋ mbà énə̀mə̀, kə́ ǹnómə́ŋgwán èsátúɁ
236. ŋgàà?
237. ààŋá!
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211. Qui ?!
212. Andoung Ndong de la tribu Yə̀bìvẅṹ!!!
213. Qui ?!
214. Andoung Ndong de la tribu Yə̀bìvẅṹ!!!
215. On a dit qui ?!
216. Andoung Ndong de la tribu Yə̀bìvẅṹ !!!
217. Angoung Ndong alla s’asseoir au corps-de-garde.
218. Appelez-moi le responsable de ce village.
219. Asseng Ndong Minkooooo !!!
220. Yàààáá ! répondit Asseng Ndong depuis sa maison.
221. Asseng Ndong...
222. Yàààááá !
223. Angoung Ndong appelle au corps-de-garde !
224. Asseng Ndong Minko arriva et prit place au corps-de-garde.
L’Armée prit aussitôt position autour du corps-de-garde.
225. Voilà, je suis arrivé ! Dit Asseng Ndong !
226. Hé bien ! Quelle autorité reconnais-tu ?
227. Laquelle ou laquelle ?
228. Acceptes-tu l’autorité d’Engóng zŢɁ məŋgámə́ tunə bikob asə́ŋ
mba ou la nouvelle autorité d’Angoung Ndong ici présent. Laquelle
acceptes-tu ?
229. Haaa ! En dehors de l’autorité venant de EduƼng-zŢ̀Ɂ-Mə́ŋgâŋ, où la
terre brûle, l’éléphant est souple, les têtes de soleil.
230. N’est-ce pas ?
231. Oui !
232. C’est là-bas qu’on m’a donné le pouvoir. En dehors donc de cette
autorité, je n’en connais aucune autre ! Je dis bien aucune autre. Je vous
dis que je n’accepterai pas une autre autorité. Même si je suis aujourd’hui
ce que je suis, je dis que je ne reconnaitrai aucune autre autorité, je n’en
connais qu’une seule, celle de ma femme chérie. C’est le pouvoir qui m’a
été donné par ma belle famille
233. N’est-ce pas ?
234. Oui !
235. C’est comme si je disais que moi je suis beau-fils des villages
Awoua et Medza, beau-fils du village Akam chez Essono Obiang, Mə̀kóhá
chez Mfo Minsem, je suis beau-fils de Ovə̀ng et AkŢ̀m, je suis également
beau-fils de Nkolayop chez Ndong Mba Eneme je suis donc beau-fils de
la tribu Essatouk,
236. N’est-ce pas ?!
237. Oui !
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238. mə̀ nə́ ényə̀ maƼ nŢ̀ŋ èdʒyṹ ẅéƀ, édʒyṹ mə̀ nə́ bə̀r’ánŢ̀ŋ èfə́ ésə́ kìɁ
239. ànə́ mà dzó nàà, mə̀ nə̀ ǹnómə́ŋgwán’ákə́Ɂ, yà’èbàà, àsóɁə́ sə̀ŋ,
ǹnómə́ŋgwán’èfáɁ, nə́ nyũ̀ nə́’édʒyṹ dáá sŢ́ ásóɁə́ sə̀ŋ, maƼ yə̀ yə̀m’édzyṹ
èfə́.
240. ànə́ mà dzó nàà, mə̀ nə̀ ǹnómə́ŋgwá mə́lə́n y’èèbŢ̀m ŋkŢ̀Ɂ ábə̀m!
241. ŋgàà!
242. àkààà!
243. édʒyṹ mə̀ nə́ bə̀r’ánŢ̀ŋ èfə́ ésə́ kìɁ.
244. ànə́ mà dzó náá, mə̀ nə̀ ǹnómə́ŋgwánə́ mə́fáɁ yà mə̀bàŋ, àmbúkwà,
nyũ nə́ v’èdʒyṹ té, maƼ yə̀ yə̀m édʒṹ èfə́. Kə́ èd(ə̀)’àsə́ŋ ndòŋ mìŋkòò àà
dzó dí ŋgàà
245. ààŋá.
246. ààdzó nàà, nyũ̀nə́ v(ə̀)’édʒyṹ dá sŢ́ ŋ́kàrə́ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgáŋ tùnà
bìkòb’àsə́ŋ mbà, ŋ́kórə́ mvú wá nŢ̀ŋ mə̀nyũn, éŋgóŋ énə́n
ŋgòr’ètə̀mb’áfàn, édʒyṹ mə̀ ŋgá sŢ́’ádə́ ó kùràmə̀bũũ, édí mə́ nə́ bə̀r’ánŢ̀ŋ
éfəlj, ésə́ kìɁ.
247. àŋgúŋ ndòòŋ ná mìnààà, éééé, émbóró’ààkŢ́bə̀ ŋ̀kpálá byaƼn.
248. mŢ́Ţ́, bə̀ə́ dʒéɁé’ósí, dzúɁúlí!
249. yírán!
250. wóɁ’ànə́ bíkúrá byá dũ̀rə̀ nyə́’ónyúú Kùsù tà kùt tà kùtùɁù tùɁù tà
kù tùgù tùgù tà kùdù kùdùgù kìdì tà kù tùgù !
251. dzyééééé! Éyá mwán’àwél ébòm!
252. fẅṹ’ébə̀rá kóró, á kə́ kwàànà ŋgáá ándá. ŋgáá’ànə̀ èwòlà ná èkŢ́ŋ
bór’étwáŋ yà mə̀dàng, mfùlú éŋgbàŋ.
253. ŋgàà!
254. àkààà!
255. Ngwànə̀ y’éyìná mbũ̀ mìŋkúú myásòɁ mə̀ŋgàmà. Òtáá nə́
ŋgáá’áákẅí ándá ávép. ŋ̀gáá’ásŢ́Ţ́ àsyũljn, àkwànə̀ bá yír nnóm ànə́ bá yírə́
só.
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238. C’est comme si je disais que mon pouvoir venait de là-bas et que je
n’en reconnaitrais aucun autre.
239. C’est comme si je disais que je suis beau-fils de Akək et Ebàà,
AssoƼk-Sə̀ng, beau-fils de la tribu Effack, et qu’en dehors de l’autorité issu
d’AssoƼk-Sə̀ng, je n’en reconnaitrai aucune autre.
240. C’est comme si je disais que je suis beau-fils de Mə̀lə́n et EbŢ̀m,
NkŢ̀k-Abə̀m !
241. N’est-ce pas ?
242. Oui !
243. Je ne reconnaitrai pas d’autres autorités.
244. C’est comme si je disais que je suis beau-fils de Mə̀fáck et
Mə̀bàng, Ambúkwà, en dehors de leur autorité, je n’en reconnaitrai pas
d’autres.
C’est la même chose que dit Asseng Ndong Minko, n’est-ce pas ?
245. Oui !
246. Il dit qu’ «en dehors du pouvoir venant de Nkàr-ZŢ̀k Mə̀ngam,
Tùnà-bìkòb’Assə́ng-Mbà là où le chien galeux puise sa rage, dans la
Grande Engóng le dos trempé dans la forêt, pouvoir rapporté de chez
Kouramebèè, il n’en reconnaîtra pas d’autres.
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260. aƼ sìprìyaljŋ
261. yaƼ
262. fám’éésánə̀yá’ásân.
263. gírán!
264. Kpàtà kà tà pàtàrà kà tùgù tà kà pàràtàtàt kàtàtàtà tàràràtàrà kì
tùgù tàkàràgà !
265. dʒèɁèyân! Bə́ dʒéɁé.
266. nyí nə́ òŋgə́n wà kə̀ ósúúƀ? Wà yə́bə̀ zà?
267. nyínə́ maƼ yə̀mə̀ dzàm’àfə́, mə̀ nə̀ ǹnómə́ŋgwán ábṹ bòrə̀ èndŢ́ŋ yà
mbàà, mbà èyéné míntsà, mà yə́bə́ v(ə̀)’édʒṹ y(ə́)’ákŢ́Ɂ énə́ ákwàn, mə̀ sə́
èèfə́.
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256. Elle fit quelque chose comme pleurer : Aaaniniiii ! Angoung Ndong,
les grenouilles jouent sur la tombe du mort. Aaaniniiii ! Angoung Ndong,
même si tu as appris qu’Èyìná-mbũ̀-mìnkúú est fini depuis que
Kouramebèè fils de Mba Evini Ekang est décédé à Ovə̀ng Mə̀ngàm, ne
sais-tu pas qu’Engóng compte toujours des hommes ? Lorsque père
Akoma était à Nkàr-ZŢ̀k-Mə̀ngam-Mbà, frapperait-on ainsi son gendre et
Kuramebee l’entendra simplement avec ses oreilles.
257. Vous les Angoung Ndong vous vivez paisiblement sur terre parce
qu’Obangom est mort ! Hé ! Père Akoma quel malheur ! Hééé !
Oobangom, l’homme qui me sert de mari, neveu d’AsoɁ óloŋ bəŋgŢ
míntsaa, mon chéri est en train de se faire bastonner dans la cour sans
raison, quel malheur, Ho ! mère !
258. Hé ! Haré (allez) ! Hé ! Qui acceptes-tu ?
259. Je suis mort, qui voulez-vous que j’accepte. Je ne reconnais qu’une
seule autorité : celle qui revient d’Ovə̀ng-Mə̀ngàm. Tuez-moi et qu’on en
finisse. Je me sacrifie pour ma belle-famille à Èyìná-mbũ̀-mìnkúú .
Depuis que j’ai épousé cette femme, elle ne m’a ni bousculé, ni trompé.
Nous ne nous sommes jamais présentés ni devant les autorités, ni devant
ses parent à la suite d’une plainte contre moi. Cette femme vit avec moi
et me respecte, ce sont les gens d’Engong qui me l’ont donnée.
Maintenant, égorgez-moi, je mourrai. Je n’accepte que l’autorité
d’Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm.
260. aƼ Siprien150 !
261. Oui !
262. L’homme vient de signer, je dis bien signer.
263. GÍRÁN (tapez) !!!!
264. Kpata ka ta patara ka tugu ta ka paratatat katatata tararatara ki
tugu takaraga !
265. Lâchez !!! On le relâcha.
266. Alors continues-tu de dire la même chose ? Qui acceptes-tu ?
267. Que voulez-vous que je dise de plus ? Je ne connais aucune autre
chose. Je suis beau-fils des descendants d’Endong et Mba, Mba Eyene
Mintsa, je ne reconnais que l’autorité de ákŢ́Ɂ énə́ ákwan ‘’pierre
glissante151’’, je ne reconnais pas d’autre type d’autorité.
150
Nom d’une personne présente au corps-de-garde et assistant à la séance. Le Mvet
d’Akue Obiang est très interactif. Il prenait souvent à témoin des personnes dans
l’auditoire pour expliciter certains détails. Nous rencontrerons d’autres exemples un
peu plus loin.
151
Nom de l’ex-quartier d’Akoma Mba à Engóng.
277
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268. gírán!
269. Gìrì kà tà kàtà-kìdìgì kà tàràràrà tùgù tìgì tà kà tègà tùrì kìrì
tàgàdàrà ! bə́ dʒéɁé ándàŋglè !
270. bə́ nə́ wà dzò yà.
271. nyínə́ maƼ yə̀m èdʒũƸ’èfə́, v(ə̀)’èdí mə̀ ŋgə́ sŢ́’á də́’óvə̀ŋ mə̀ŋgàm.
272. àŋgúŋ ndòŋ nə́ dʒèɁèyánə́ nyə́, á líɁíyí átŢƼ, mà yə̀ wà lə́rə́’éyŢ̀ŋ má
yə̀ sŢ́.
273. òtá nə̀ bá sìɁ’ànyə́, àŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ. Á tsííín! Á bŢ̀
dzôm’ànə́ bá swànà nyə́, ábə̀ òdú óbàm’ósùɁú mwànə́ yə̀mə̀báá, ábə̀ kúlú
kúlú mwànə̀ bíyàsí, ábə̀ ŋgòmə̀ ŋgàné ndòŋ mwànə́ yə̀mə̀loljŋ, ábə̀
sínə̀bə̀ndẅì mwànə́ mwànə́ bə̀yə́yə̀ə̀, ábə̀ mə̀lə́nə́ mə́ ndòŋ òbàmà
mwàn’ábàkuljm, ábə̀ mfáɁ ámáŋ ndòŋ mìntsàà mwànə́ mísàyâŋ. Bə́
téé’ányə́’átéé, ávónə́ dá yì mə̀kŢ̀ɁŢ́ ábə̀ ònẅũ òkúrú áŋgẅũ, òtá nə́ bá lòrà
nyə́, ábŢ̀ dzôm ànə́ ààswànə̀ vâ, ákúɁ’áfàn. Wòòò!
274. ndàà sŢ́ fŢ́Ɂ’óyàbəƸƀ!
275. à nə̀ yá! ÀàsŢ́ sí fə́. Ésí’áásŢ́’ènə̀ nâ, wà dàŋ bìbùlú, óƑí bá lẅṹ nə́
bíbùlú, wà dàŋ láɁá bèè, wà dàŋ ǹsàŋgàná, òdaƼŋ m̀ bàŋgàná, òdaƼŋ
éndə̀ndàmá, èyŢƼŋ tè wá bə̀rà dàŋ óƑí bá lẅṹ nə́ kòrèzŢ̀Ɂ. Ényə̀ ààsŢ́
áyṹr’álá.
276. ábŢ̀ dzóm ànə́ bá syũn’áyə̀Ɂ’énìŋ òkárə̀’óvàà wòò! AƼ lóŋ bíkân.
Èkárə́ lŢƼŢ̀.
277. símánə́ nnómə́ nán’ékùrə̀ mènyíŋ, élúɁú mílàm’ásŢ́Ţ́ yá’óó á
mímábə̀b’òò, mŢ́ŋgwán ńntómalj’áyŢ̀ŋ à sŢ́Ţ́ yá’èèè, ááá mə̀ kíɁ’éé
zàɁ’áyénə́ bàrìzŢ̀Ɂ.
278. sìŋ àlwà lwà’èèèè!
279. èèèèèè!
280. àà, èlùɁú mínlám’éééé!
281. éééééé!
282. wá mwán’óbyáŋ ásúm’èèè
283. òtáɁá bə̀rá áyì’ééé éyàŋ’éééé!
284. èèèèèè!
285. byṹljӇ! Ényə́ fám dá yə́bə́ dzôm ávwálə́ telj.
278
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268. TAPEZ !!
269. Giri ka ta kata-kidigi ka tararara tugu tigi ta ka tega turi kiri
tagadara ! Puis ndanglè ! On le laissa violement tomber en le relâchant.
270. Allez parle ! que dis-tu ?
271. Je dis que je ne reconnais aucune autre autorité, en dehors de celle
que j’ai reçue à Ovəŋ məŋgam.
272. Laissez-le, dit Angoung Ndong. Qu’il reste. Je te le montrerai à
mon retour !
273. Le cortège reprit sa route, chantant et scandant le nom d’Angoung
Ndong de la tribu Yə̀bìvẅṹ. On le porta chez Odou Obame-Ossougou de
la tribu Yə̀mə̀báá, chez Ngome-Nkane Ndong de la tribu yəmə̀loljng, chez
Kulu-Kulu de la tribu Bìyàssí, chez Sinebendui de la tribu Bə̀yə́yəljəlj, chez
Melene Me Ndong-Obama de la tribu Abaljkuljm, chez Mfaha-Mahan
Ndong Mintsa de la tribu Mìsàyáng. Ils marquèrent un arrêt à Avón-Dá-
Yì-Mə̀kŢ̀hŢ́ (les Haches pleurent les fromagers) chez Onue-Okuru-
Angüe. Il fit quelque chose comme arriver à Akuljk-Afàn (la limite de la
forêt).
274. Quelqu’un dans le public : il revenait vraiment de très loin !
275. Je t’assure. Il revenait d’un autre monde. Pour arriver ici, tu
traverses Bibùlú, le fleuve appelé Bibùlú, tu traverses le grand fleuve
Láhá-Bèè, puis tu traverses le fleuve Nsàngàná, tu traverses Mbàgàná, tu
traverses Endə̀ndàmá et enfin le fleuve KòrèzŢ̀h. Il revient de ce coté là.
279
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286. ábŢ́ dzôm ánə́’ààmə̀nà lóŋ bíkân, zìlìŋgaljn bə́ mə̀náá kù bíbéƀ.
Òkár’óvà ánŢ̀ŋ yà ŋgyə́m’ Òkár’óvà, òmàm’ Òkár’óvà, àsòɁ’ Òkár’óvà,
nə́ kə́lánà kàrə̀ fẅṹ éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàm ná’ásə́ fə̀ mbə̀ŋ óné, mə̀ voƼ’édí.
BŢ́Ţ́ŋ wóóóŋ, bə́ syṹn’áfàn òdú mbàà, bə́ mə́ná kàrə̀ fẅṹƀ. Fẅṹ
émə̀n’áyũn éyìná mbũ mìŋkúú ásə̀Ɂə̀.
287. àŋgúŋ ndòŋ òbàmà mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ ààsŢ́ ŋkúrə́ yà mə̀nyùŋ
mə̀ŋgàmá, ábŢ́ŋ dí aƼ ntŢ́ yaƼ’áyə̀Ɂ’énìŋ òkár’óvàà, ààz(ù)’ààvàà
nnòm’êdʒṹ, ààzàà tə́lə́ və̀ m̀ fə̀fũ̀ƀ. édə̀’ààlómə́ yá’édzàŋgò éyìná mbũ
mìŋkúú myásòɁ mə̀ŋgŢ̀m náá mvóɁ ékàŋ nnà mə̀ŋgŢ̀m, bá kúmú nyáyén
ávwál’ávé?
288. bə́ nŢ́Ţ́ŋ kálàrà tè bə́ kə́Ɂə́ bə́ká b’óyònò, bə̀ká b’óyònò ànŢƼŋ
kálàrà, àkə̀Ɂə́ mə́dzàà, mə̀dzàà m’ótùɁù, mə̀dzàà àkə̀Ɂə́ kálàrà à kə̀Ɂə́
ḿfùlù mwán’éŋgbàŋ mə́yə̀ə̀, mfùlù nyáɁà nŢƼŋ kálàrà àkə̀Ɂə́ mə́dàŋ.
289. bə́bə́lə́’èŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmə̀ nâ, ábŢ́ŋ kùràmə̀bũ̀ũ̀ mwánə̀ mbaƼ
évíní ékàŋ nnà mə̀ŋgŢ̀m àkòmà’áwú yaljŋ, èkàŋ bə́ mə̀náá’ábŢ̀ áwú, édə̀
èkàŋ bá dìsìdéé náá, mə̀dààŋ’ényaƼ tŢ̀bə́ ndá óyóp. Mə̀dàŋ á bə́rə̀ yaljŋ,
mə̀dàŋ á bə̀də̀bə̀yá’ábə̀də̀bə̀. átə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’èbaƼŋ’ésə̀p, óbút óbúrú bə́
ndũ bə́ zə́ə́ óbyàŋ áyó, bə́ nə́’ávə́ wóɁòò búdúbúyú fə̀Ɂ, ábŢ́ŋ dí édə́’ééntŢ́
zìì. mə̀dàŋ nə́ meƼ syũnə̀ yaljŋ, ény(ə)’ààvə́ kíŋ. Bə́ zə́ nyàbyèrè’édzàŋgò
mə́bũ’ábèrè.
290. bə́ nə́ mə̀dàŋ, àŋgúŋ ndòòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ, mbòrə̀ yeƼ ásóɁ’óvə̀ŋ
mə́kŢ́mə́zŢ̀Ɂ, mbòt telj ààsŢ́ ŋkúrə́ yà mə̀nyùŋ mə̀ŋgàmá, ábŢ́ŋ dí, ànə̀
àyə̀Ɂə́’énìŋ òkár’óvà, ààlómə́ kíŋ nàà’ààsyũn éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgámə́ tùnà
bìkòb’àsə́ŋ mbàà vá òòkírí, wà téré nyá lôm ààsílí náá wà kúmú ny’áyén
ávwál’ávé. KaƼlàrə̀ telj’ényóó.
291. mə̀dàŋ àbə̀bə́. Mə̀dàŋ àsímánə́ náá, àŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ,
fẅṹ’ékə̀yaƼ ŋkúr yà mə̀nyùŋ ná òbàŋgŢ̀m mwánə̀ mbá évín’ékàŋ
àkòmà’àsə́ fə́ éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàm, édə́’ébórə́ mìndə́m yà mìnlŢƼŋ bə̀ká
b’ósà bá yə̀mə̀ ná èŋgóŋ énə̀ biljkuljt.
280
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152
Certainement les Sénégalais, en référence aux soldats africains de la seconde
guerre mondiale (les tirailleurs sénégalais)..
153
Envoyer la voix : envoiyer un message oral. On parle d’ailleurs aujourd’hui de
‘’message vocal’’.
281
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292. ŋgàà!
293. ààŋá!
294. bá yə̀mə̀ n’éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàm énə́ fúlúyəƼ, èyìná mbə̀
mìŋkúú’ééntŢ́ v(ə̀)’ébŢƼ bŢ̀Ţ̀. ǹté àvə́ kùràmə̀bũ̀ũ̀ mwánə̀ mbá’évín’ékàŋ
nnà mə̀ŋgŢ̀m àwúú, fẅṹ tè’ébə́rə̀yá ŋkúrə́ yà mə̀nyùŋ, mbòrə̀ yəƼ ńsáɁ
ágbáŋ yà mə̀sòl’ékòmvíɁ, àsə́ f’àyṹ’ábŢƼ dzàm éyìná mbũ̀ mìŋkúú
myásòɁ mə̀ŋgŢ̀m, aƼ gbíní kí nâ, èdʒyṹ éŋgə́n ŋ́kàrə́ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàm nté’àvə́
mə́ŋgə̀ə̀’àwúú.
295. kə́ mí wóɁə̀ yá ŋgà?
296. àkààà!
297. mà dzó’á dzaƼ, mà dzó’á dzaƼ, átŢ̀b’ódzáá.
298. sə̀ və̀ náá dzómá’aƼ bŢ́ mə́ náá òòŋgẅèɁé, ébórə́ mínàm bá yə̀mə̀
ná myə́dzáá’ààmbə́ vómə́ té.
299. k’óvónó kpṹ kpṹsə̀mə̀yṹṹ ‘ény’àtŢƼ nyíí. Mwàn’éfáɁ y’aƼbàŋ’àsí.
kpṹsə̀mə̀yṹṹ ényà’àvə́ və́ kíŋ ẅéƀ, nə́ ŋg(ə́)’ádzóó nə́ kpáŋ kàɁá ŋgŢƼyŢ̀Ţ̀.
àvə́’ááwú, ànə́ báá símánə̀ náá vómə́ té óóntŢ́ yà fúlúyə́ə́. AƼ tŢ́ tŢ́ válá v’aƼ
kə́ lə́ lə́ mbàlà. Ànə́ óvónó kpṹṹ’ààtə́bə́, nyí nə́ dzómə́ d’éédzí màn éésə́
kìɁ, tàrá’ényààwú yə̀ màɁà mà wù? Mə̀ ŋgə́nə́ mà və́ kíŋ váá, ŋgín’ásə́
tə́lə́ mə́bŢ̀ vá kə̀ nə́ mà lə́rə́ nyə́ bə́dóŋgóló.
300. kə́ mí wóɁə̀yá ŋgà?
301. àkàà!
302. mbòr’ásə̀Ɂ’ànə̀ nálá.
303. mə̀dàŋ’ààdzó náá, nté àvə́ fẅṹƀ dáá kə́ ḿbáŋlá mə̀nyùŋ mfùl’éleljn.
nté àvə́ fẅṹƀ dáá kə́ bìdŢ́ŋ yà bìlŢ̀ŋ bə̀ká b’ósàà. nté àvə́ fẅṹƀ dáá kə́
ǹsáɁ ŋgbáŋ yà mə̀sòl’èkòmvíɁ. nté àvə́ fẅṹƀ dáá kə́ èkŢ́rə́tŢ́Ţ́ àbàndzìɁ
èsó ńnàŋ, èdzóbùràmə̀kòm, èduƼŋ mə̀ŋgə́ŋá, àsoƼɁ kùŋgúlú yà mə̀kàɁ
mbá́ ŋ éyìnà. Ḿbáŋlá mə̀nyùŋ, ŋ̀kòló bìẅélé,
282
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154
Il fait parti des gens assistant à la séance de Mvet. Une fois de plus Virivit part
d’un auditeur pour expliciter certains points.
155
Kpáng/ngŢƼyŢ̀Ţ̀ : c’est le chant d’un oiseau. Les fangs disent qu’il soliloque. A la
question ‘’kpang’’ ! il répond lui-même par ngŢƼyŢ̀Ţ̀. Lorsqu’ils sont en couple, c’est
le mâle qui pose la question, et la femelle lui répond. Cela a d’ailleurs vallu à
l’oiseau la dénomination ‘’kpáng’’.
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311. ŋgàà?
312. ààŋá!
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319. ò wóɁó və̀ nə́ ḿbṹ, ḿbṹŋ, ébə̀ nsúr’íí, ákùŋ dá lŢ́ŋ òòmoljs. ḿbṹ,
ḿbṹŋ, ébə̀ nsúr’íí. Ákùŋ èvŢ́ɁŢ́ dáɁá éyṹlán kə̀l(ə́)’átùn ékòb’ákùŋ
mə́ làrə̀ wə̀ dzùgù-dzúgíŋ, zəljn, zəljnə́ buƸúùŋ. Édí vŢ́ɁŢ́ élŢ́Ţ́ŋ ŋgə̀rə̀yà
dzàá, kèsús ndə̀ ndé zàmáŋ ! lòr’ávîm.
320. á bṹṹ nə́ ésáá’óŋgúŋ ásŢ́Ţ́ ńndzòm’áyũljt dzòwà, dzòwà, dzòwà
dzò, bá lẅṹ ná bìyòò, òwóɁá’ánə́’áábə̀rə̀bə̀ mbóŋ ábáá bə̀ mə̀dàŋ, òtá
nə́ bízə̀Ɂə̀lə̀ byádə́ŋ ny’ákṹsí và nə́ bíndélé byá ndə́ŋ ásŢ́p. ÀkŢ́bŢ́’á
nẅṹɁ, nẅṹɁ, nẅṹɁ, nẅṹɁ, nẅṹɁ, nẅṹɁ, nẅṹɁ, nẅṹɁ. Ò wóɁ ánə́
mə́dàŋ ààkẅṹ, ũũũũ! Mə̀dàŋ n’ànà nnəƸn.
321. myũljm ónyáljn óbə̀Əá kŢ́bŢ́ fáɁá b’ègbàŋ óndŢ̀Ţ̀, bòrə̀ dzáááŋ, bòrə̀
màààn, bòrə̀ byûúúúú! Ǹnómə́ kú’ákùrú mə̀faljp ńnsə̀ŋ àŋgòn zŢ̀Ɂ
éndŢ́ŋ óyònò áŋgòbá ŋgòbá, ŋgòbá, ŋgòbá, ŋgòbá, ŋgòbá, maƼ bŢƼŋ, maƼ
bŢ̀ ètŢ̀m !
322. àŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ àz’áábŢ̀ dzôm ànə́ ààlábàn ó ŋgə̀rə̀yũ
òƑîƀ, à dùmə́ mə́bŢ̀’óƑí ádzòòò! ÀtŢ̀b’ókíníyí ádzúɁúlí. Àzáá lárá’ákàn
ḿfáɁ yà mə̀yáá vaƼ té’éŋgùr ńtŢ́ŋ ókə̀ŋ nté’ààvá,
323. ŋgàà?
324. àkààà!
325. ntŢ́ŋ ókə̀ŋ té’éwaƼ vúmù zə̀p áfə̀ə̀ə̀, fə̀ə̀ə̀, fə̀ə̀ə̀, fə̀ə̀ə̀, òkə̀ŋ á
dŢ́Ţ̀Ţ̀Ţ̀m, nté fŢ́Ɂ’ánə́ báyíná. Àzáá bŢ̀ dzôm ànə́’ààdẅìrì ókəƼŋ té,
átə́lə̀y’énàmə́ zŢ́Ɂə́bwán’óyó, à záá dwìmì ókə̀ŋ ńdzòmó mìbùdà bə̀bôŋ,
tṹṹṹƀ, ndzóm’ánə̀t, ànə̀rə̀bə́ ókẅiƼ ànə̀rə̀bə́ ŋ́kyũljƀ.
326. nyí nə́ zə̀n’éyŢƸ lòràn! Á yə́ŋ yə́ŋ yə́ŋ, yə́ŋ, yə́ŋ.
327. bŢ́ŋ báɁá bə́ dẅìrànə̀yàŋ ábṹ bòr’èndŢ́ŋ yàm bàà mbá éyénə́ míntsà
bə́ dúrán’á dàà dáààà! Wà wóɁ v’àsə̀mə̀ sə̀mə̀ kwṹṹ, á bŢ̀bə́dzàŋ àbə̀ŋ étà
nə́’étŢ̀m àná mə̀ndzím, áá kírí táá, áá kírítáá, áá kírítáá.
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156
Akue Obiang était maître dans l’imitation des cris d’animaux. A chaque cri, il
donnait un contenu sémantique qui tenait compte de la représentation que la société
fang se fait de l’animal imité. Un hibou, oiseau de mauvais augure, dira par exemple
à son épouse de ne jamais se poser sur le toit d’une Eglise.
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328. ó ntá náá wə̀ nə́ bíbúkú byá sòɁ àkòmá mbàà ŋkùmə́ dúm été
áfáɁá. Mbùrà ŋkùmə́ dûm ótə́lə̀’àkòmà áfáɁá yà mbùrà ŋkùm élón.
ŋ̀kùmə̀ dúmə́ té éwò bìkúkú byáá mə̀ná tŢ̀b’été, ébyə́ by’ábŢ́ ná ábŢ́ŋ
ŋkwárə́ dzàm wáá zù’ábŢ̀ éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà, bìkúkú bìtè byáá sòɁ,
ényə́ byákŢ́b’àná.
329. bòrə̀ bə́nə́ nàà’ànə̀’àbé. Á dẅìrànə̀ bŢ́Ţ́ŋ yà bìnə̀ŋgá rrrrrr. Bə́ kə́
bə̀rá nyũ̀ ényə̀ŋ’ńnàm mə̀dzà m’ótùɁù, á láààààt vwâs. Ényə́ ŋgáá’ènə́
kàɁà kuƼ ẅéƀ. Bə́ nŢ̀ŋyá ńtə̀rə̀ bízìmà yà mə̀wóm mə́bṹƀ bə́
bèrèyá’ŋdzòmó áyó. Bə́ nŢ̀ŋ yaƼ ńtə̀rə̀ bízìmà yà mə̀wóm mə́bṹƀ bə́ kə́
bə́rá tẅũ é mbùrà nnàm bá lẅṹ nà’évẅì zŢ̀Ɂ ébə̀’òòndŢ̀Ţ̀. ÓndŢ́
mŢ́ŋgwánə́ mfàŋ mə̀kŢ́Ɂ mfàŋ mə̀dzàp bə̀ŋgŢ̀ b’ádàà. Mə̀ŋgáá mə́táá
ńdzòm’ôkẅiljƀ. bə́ dááŋ váá dzààà! ÁnŢƼŋ ná bìzìmà mìntə̀rə̀ mínììƀ, éyŢ́ŋ
té bə́ kə́ tŢ̀bŢ̀’ŋ́kòl’ésŢ̀ŋ éfáɁá bə̀ kùrà mə̀bũũ mwánə̀ mbà’évín’ékàŋ. Bə́
dùrə̀yá làrmé dà dààà! Táŋ bìzìmà bìzìmà mìntə̀rə̀ mítán, bə́ tŢ̀bə̀yaƼ tsínə́
ŋkùmə̀ ndòŋ, bìyŢlj bímínə́’áfàn ákwŢ́Ɂ’ákwànə̀ tàrá’ákòmà’àlíɁí. Bə́nə́
ŋgîn à sə́ tə́lə́ mə́bŢ̀ vá.
330. ŋgàà?
331. ààŋá.
288
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157
Tsin-Nkùm-Ndong / biyŢ bí mín’áfan/ ákŢ́Ɂ kwan : ce sont les sobriquets de la
demeure d’Akoma. C’est la pierre glissante sur laquelle personne ne met ses pieds.
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349. zá’ááfóɁò’ŋkúú?
350. àwúntùɁù’ábə̀lə́ mìŋkúú.
290
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158
335. Bekoo répondit : J’ai tout compris, je suis couran (au courant).
336. On appela Ndoutoume Mfoulou fils d’Etouang et Medang. On lui
dit : c’est toi le soldat du premier rang, c’est toi qui tiens toute l’armée
d’Eyìná-Mbũ̀-Mìŋkúú MyásoɁ məŋgam. Tu la tiens tel que Boulingui le
faisait à Libreville, voici ce qui se passe.
337. Je sais tout… en totalité… Angoung Ndong… mettre ses pieds ici
sur La-Pierre-Glissante… mà soán ! (mensonge)159. Cela ne se produira
jamais… (tant que moi) Mə̀lùb’AntŢ̀k, je donne encore de la voix du côté
de larəmé (l’Armée).
338. Le vieux cor sonna une deuxième fois kwèèèè ! mes frère ne
voyez-vous pas que la menace vient du fleuve ?! ha ! kirit’aaa, ha !
kirit’aa, ha ! kirit’aaa, ha ! kirit’aa, ha ! kirit’aaa, ha ! kirit’aa !
339. On entendit le ŋkúú160 (monoxyle à fente) résonner à Mvek-AyŢ̀ng
chez Bengone Be Ebee, Awountougou Mba161 venait d’atterrir sur Mə̀kilj-
Mə́-Bòt (le sang des hommes) [son ŋkúú].
340. KuluƼŋuljŋ!
341. Hommes d’Èyìná-mbũ̀-mìnkúú -Myássòk-Mə̀ngàmá-Tùnà
bìkòb’Assə́ng-Mbà
342. ‘’La panthère perchée sur le tronc de l’arbre Oveng’’
343. ‘’Les palabres accrochés à une souche pleurant un fusil, (chez)
père Ondo’’,
344. Ekang, écoutez tous le ŋkúú !
345. Awountougou tient le ŋkúú !
158
Engbang Ondo = Nnang Ondo = Bekoo Ondo. Les deux derniers noms font
reference à sa beauté.
159
Lorqu’il est énervé, Ndoutoumou Mfoulou ne termine pas ses phrases. Il énnoce
des bouts de phrases décousues.
160
Le monoxyle à fente (ŋkúú ) est utilisé non seulement pour faire de la musique,
mais également pour la communication tambourinée.
161
Sobriquet d’Abyeremam Mba, le joueur de tam-tam d’Engóng.
162
Bòmò : pate de maïs enroulée dans des feuilles tel des bâtons de manioc, puis
pliés en triangle et cuit à grand feu.
291
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163
Lorsqu’un enfant naît, on lui attribue le plus souvent un code tambour qui est une
espèce de numéro de téléphone personnel. On le joue au début de chaque message
tambouriné le concernant. Akoma et Medzaa ont le même code tambour (il s’agit en
réalité de codes semblables), parce qu’ils sont nés le même jour.
164
Akoma et Medza avaient subit une initiation spéciale chez Nnang Ndong de la
tribu Yémvam, l’oncle de Medza. Au cours de celle-ci, Medza avait choisi la
richesse, celle-ci se fructifie aussi vite que l’herbe zə́ə́ŋ. Akoma pour sa part avait
choisi la puissance, une puissance basée sur la guerre. Une telle initiative est aussi
épineuse que la liane ŋkaljn. Pour plus de détails sur cette troisième initiation
d’Akoma, le lecteur pourra se reférer à Assoumou Ndoutoumou, 1986, P.118.
165
Etre couché átsíííŋ : être raide.
293
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294
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166
372. Gros monstre me regarde tsŢ́ŋ-tsŢ́ŋ ,
373. Gros monstre me regarde zòŋ-zòŋ,
374. Gros monstre me fera quoi ?
375. Kùlúng !
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Regarder á tsŢ́ŋ-tsŢ́ŋ / zoŋ-zoŋ : Avoir un regard fixe et terrifiant.
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407. Èéééèèèééééé !
408. éé àwúntùɁ’eljeelj lj
409. Èéééèèèééééé !
410. éé àwúntùɁ’eljeljelj
411. Èéééèèèééééé !
296
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410. éé Awountougou’ééé
411. Eéééèèèééééé !
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299
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474. mà’àtiƼŋ zámá nàà édá dáá’éŋgá bùɁ k’édə́ fə̀ díná.
475. Èéééèèèééééé !
300
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301
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302
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498. Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha !
499. Lorsque la crosse du fusil a éclaté et que la chaleur se diffuse
sur la gâchette, l’homme qui peut résister à ce moment-là… ce n’est pas
le type de soldat que tu as vu ici hier ! Niet ! Niet !
500. Je vous assure, Beka Be Oyono Ekang Nna Mengom parla de sa
bouche et dit : Où entends-je les détonations ?
501. Akoma Mba se redressa, celui qui s’appelle désormais Angoung
Ndong de la tribu Yə̀bìvẅṹ.
502. Il dit : Eclaté, les choses ont éclaté. Mes troupes, repliez-vous
par ici. Vous ne savez rien c’est moi qui sais... C’est grave ! C’est pas
comme vous pensez. Ce n’est pas le moment de jouer du mvala. Ce n’est
pas le lieu pour se placer en position ‘’mari et femme’’.
503. Il tira toutes ses troupes rrrr ! Les plaça derrière lui, et lui-même
s’assit devant à même le sol ádzúhúlí ! Il se frappa la poitrine du côté
gauche puis du côté droit. Il en tira un gros œuf de caïman, l’enfonça
l’œuf dans le sol ávŢƼm ! L’œuf s’enfonça jusqu’au centre de la terre. On
pouvait l’entendre vibrer et bourdonner tel un énorme groupe
électrogène, sooooo ! Soudain, le sol s’ouvrit á ŋgə́ə́ə́ŋ ! Il plongea son
bras dans le trou béant, et sortit un tambour à membrane (ŋgŢ̀m). Le
tambour était aussi gros que ce corps-de-garde. Il comportait huit grosses
accroches, une énorme courroie, deux baguettes étaient posées dessus.
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Lorsqu’il abordait des situations inédites, Akue Obiang se mettait lui-même à
rire.
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506. mí wóɁə̀yá’éwòlà.
507. òòwé!
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Abang-Medoumou est un village du nord du Gabon. Il se situe à une dizaine de
kilomètres de Sougoudzap, village dans lequel Akue Obiang a dit cette épopée.
169
Chaque coup de baguette produisait un timbre lourd et lugubre. Les coups étaient
portés à intervalle régulier et à la cadence d’un pas militaire. Le premier coup
produisait un ton assez long túúúŋ ! Tandis que le second produisait un ton plus bref
kùp ! On pouvait donc entendre une série de túúúŋ-kùp ! túúúŋ-kùp ! túúúŋ-kùp !
305
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521. tá nə́ bə́ká b’óyònò’aƼnŢ̀ŋ é ŋgâ dzũljƀ, bə́ lẅṹ dzə̀ n’ékùrùkúmâ.
522. Tìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì.
523. bə̀ká b’óyònò’ényaƼ wà èkùrùkúmâ,
524. Tìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì.
525. bə̀ká b’óyònò’ényaƼ wà èkùrùkúmâ,
526. Tìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì
527. bə̀ká ényaƼ dʒèɁè èkùrùkúmâ,
528. Tìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì
529. ŋgín ásə̀ tə́lə́ mə́bŢ̀ éŋgóŋ zŢ̀Ɂ mə̀ŋgàmà nté bə́ká b’óyònò mə̀
ŋgə́nə́ mə́ táá,
530. Tìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì
531. bə̀ká b’óyònò’ényaƼ wà èkùrùkúmâ,
532. Tìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì
533. mə̀ kŢ́bə̀yà bə́lə́bə́lá náá, àsə́’èèté mə́bŢ̀ èyìná mbũ̀ mìŋkúú
myásòɁ mə̀ŋgàmà ábŢ́ŋ mə́ ŋgə́nə́ mə́ bə̀lə́’ékùrùkúmá dâm!
534. Tìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì
535. Tìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì
536. Tìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì, dìgì
537. bə̀ká b’óyònò ná mìnaljalj, mə̀ sə́ f(ə̀)’à mə̀kŢljŋ. bèkà
b’óyònò’àbúlán’á nə̀ə̀ə̀! à kə́ bə̀Əá bŢ̀ dzóm ànə́ ààlàrə̀ ńsámá mbòrə̀ bá
lẅṹ èwòlà nâ, èŋgbàŋ mbàà.
538. ègbàŋ àné?
539. èŋgbàŋ nə́ ànə̀ yá bə́ká b’óyònò dzé’éébŢ̀?
540. nyí nə́ wàɁà yũ̀nə́yə́ə́ŋ ébə́ bá zú bá.
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541. bə́ kẅí yaƼ àkuljɁ áfàn ébə̀ mə̀yə̀ mə́ ŋgìn’àŋgŢ́Ţ́ bə́ tə́lə́ dràpô kpèè!
Áyə̀n’áyóp ébə̀ èŋgbàŋ mə́yə̀ mə́ ŋgìn’àŋgŢ́Ţ́ bə́ swánə́ váá, bə́ bə́mə́
dràpô Kpèè! Á tsíín, átsíín, ŋ́kàŋlà’áyŢ̀ŋ bə̀ŋgŢ̀ b’ébũũ, áswànə̀yà vâ, á
bə̀mə́ dràpô.
542. Kììrìì-rììrììt ! àngìrìgì-ngìrìngìt ! Àndwà-ndwà-ndwà ! bùm !
bùm-bùm ! tùkrùng ! Àndwà-ndwà ! Kììrìì-rììrììt ! Àndwà-
ndwà ! rúúùúú !
543. túúúŋ kùp, túúúŋ, kùp, túúúŋ kùp.
544. bò bə́ dẅírán’á nə̀ nə̀ nə̀ nə̀ nə̀ nə̀ nə̀, á bə̀rá kə̀ swàn évòm ndútúmú
mfùlù àbə́ə́. Fáŋ ná bə̀ká b’óyònò àkŢ̀bə́ mə́lùb’àntŢ̀Ɂ mwánə́
mfùl’éŋgbàŋ mə́yə̀ə̀ ná’àzélééƀ!
545. ndútúmú mfùlù nə́ dzíí bŢ̀?
546. nyí nə́ wà bə̀rà sílí ná dzíí bŢ̀, bə́ nŢ̀ŋ yalj mílàm míláá, àŋgúŋ ndòŋ
mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ á mə̀nə̀yá bə̀m bə́dràpó bə́sə̀Ɂə̀ ényà nyí. Àà sə́ kí ná wà
bə̀rà sílí ná dzíí bŢ̀ wàɁà tə́bə́yə́’élàrmé ẅũ àsə̀Ɂə̀ vá. Bə́lə́bə́lá’ákẅí yaljŋ.
547. ndútúmú mfùlù nə́ bá yə̀ kẅũ̀ mə́ tŢƼ và’ànə́ ékòb’éyṹlə́ ŋgŢ̀m. mà
sóán.
548. bə́ záá bə̀rá swàn émwánə́ mfùlù àbə́ə́ tŢƼ’ákŢ́ɁŢ́ zŢ́Ɂə́bwán’áyó.
549. túúúŋ kùp, túúúŋ, kùp, túúúŋ kùp.
550. mà dzó wə́ váá náá, éyŢ̀ŋ ŋgŢ̀m’édzòɁó v’ébòr’éébòt.
551. àswàn ébə̀ òndŢ̀ bíyàŋ bí mbàà, wóɁ ànə́ óndŢ̀ bíyàŋ ààbóró
mŢ́Ţ́ŋ’á ŋgwàn ẅũljƀ
552. nyí nə́ ényáá fŢ́ɁŢ́ áŋgə̀zóm dá kíɁí vá
553. tə̀mpûm, tə̀mpûm, tə̀mpûm, tə̀mpûm. twaƼ, twaƼ, twaƼ, àŋgrììì ŋgríííít
554. à kẅá fŢ́ɁŢ́ mvám’éláá ánsə̀ŋ vám éláá. Tá ánə́ áábə̀rà sìɁí, àkẅíẅí
ású báá mvám énììƀ. Krììŋ ŋgrìŋ ŋgriƼít, bú bûm, bú bûm, bú bûm, bú
bûm, àndwà ndwà ndwà! Krììŋ ŋgrìŋ ŋgriƼít,
555. túúúŋ kùp, túúúŋ, kùp, túúúŋ kùp.
556. và tsî, tsîn, tsîn, dràpò tə̀ŋ. Òtá ná’áábə́r’ábŢ́Ţ́Ţ̀, və̀’ásyũn ákŢ́Ɂ
bítŢ̀m áyó !
557. ndútúmú mfùlù ná mìnaƼ. Ndútúmú mwàn’étwáŋ yà mə̀dàŋ nə́ àà yə̀
kẅì yà ? mə̀wélò’óóóóòòò !
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558. nyí bá lwṹ nə́ ŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ, àzáá tẅélé vâm’è ŋgbóó,
mvám ńnə̀m, mvám’ḿbŢ̀ bòrə̀ màm. ÒwóɁ ànə́ ákùŋ dá lŢ́ŋ áfáɁá nduljɁ
ókŢ́b’ásə̀ŋ. À sónə̀bə̀yá ŋkŢ́Ţ́ŋ àbə̀rá bŢ̀ dzôm ànə́ àànyìmànə̀ mvàn ó záŋ
nsə̀ŋ. Mvâm áŋgá bə̀rà kúlú ányù, dzíb’ékpél èyìná mbũ̀ mìŋkúú á
nàɁə̀lũ̀, mvóɁ ékàŋ nnà mə̀ŋgŢ̀m kàɁá fàà yên.
559. áŋgúŋ ndòŋ ànə́ mwánə́ yə̀bìvẅṹ, áá bŢ̀ dzôm ànə́ àà lòrə̀ váá,
àlábánə́ ḿbũljƀ. Òtáá ànə́ mə́dàŋ nyáɁà bŢ̀ dzôm ànə́ ààvàà mvâm’é gbóó,
mə̀dàŋ àzáá vũ̀lə́ zàŋ ánə̀t. àŋgúŋ ndòŋ ànə̀mánə́ mbṹ’ábə̀r ’ávìì’ándá,
wóɁ’ànə̀’áá bŢ̀ dzóm’ànə́ ààsìɁì édzìná nnə́n bá lwṹṹ nə́ ŋgìŋlŢ̀.
560. ÀbŢ̀ dzôm váá’ànə́ àà bə̀r’à bə́rə́, nsə̀Ɂ mə́ŋgámá ákpè, àbórə̀ yá
nsə̀Ɂə́ té, álárə̀yaƼ ńsə̀Ɂ été ẅéƀ, vá bə̀rá và óyoljm óbə̀mə́ ŋgìt ótŢ́Ţ́
nsúr’ávyuƼ, á bŢ̀ dzôm ànə́ àànŢ̀ŋ ŋló mə́ŋgŢ̀mŢ̀ éwə́ óómbə́ nsə̀Ɂ ákàmà
àyŢ̀ŋ, éw’óókàmə̀yà mvóɁ ékaƼŋ nnà mə́ŋgŢ̀m. òtá’ànə́ àà bŢ̀ dzôm ànə́ àà
bə́rə̀ nló mə́ŋgŢ̀mŢ̀ á wùù, ábŢ̀ dzôm ànə́ àà byèrè w’étúú, àbŢ́Ɂ nlŢ́ŋ
àkìb’óŋgàm àdwìmə́ ḿbṹsilj.
561. mə̀dàŋ àŋgə́n’àà sílí náá dzíí lòrə́ mə́ mí và’ànə́ və́lə́və̀s ? òwóɁ ànə́
ààkŢ́bə̀ ǹsámá ẅṹ náá, ńsíɁíyán’áásàɁì, édzóm’éémbáɁ ébə́lə́ éŋgóŋ zŢ̀Ɂ
mə̀ŋgàm bí záá dà nŢ̀ŋ. Àzáá bə́rə́ tsîn.
562. ŋdútúmú mwánə́ mfùl’égbàŋ mə́yə̀ə̀ à bóró kíŋ à kàrə́ mə́dààŋ,
mə̀dàŋ nyáɁà bóró kíŋ, àkə̀Ɂə́ álə́nə́ kwàrə̀ mìntŢ̀ŋ mwán’òndŢƼ mbàà.
563. nə́ nsə̀Ɂ ákàmà’àyŢ̀ŋ ósə́ kì fə́ éyìná mbũ mìŋkúú myásòɁ mə̀ŋgàmà,
àŋgúŋ ndòŋ ààbə̀’áánŢ̀ŋ.
564. nyínə́ éyŢ̀ŋ àvə́ nŢ̀ŋ nsə̀Ɂ ákàmà àyŢ̀ŋ, mə́lùb’àntŢ̀Ɂ mwánə́
mfùl’éŋgbàŋ mə́yə̀ə̀ byá wà byá sùŋ édʒyṹ, wà bə̀ vè?
565. ŋgàà !
566. òòwé !
567. nyíná’áyì ná bí bə̀rà tòŋ ńsə̀Ɂ ákàmà àyŢ̀ŋ, nə́ bí nə́ wá bə̀rá
bə̀lə̀’ààmŢ́, ndútùmú mfùlù, mà éŋgbàŋ óndŢ̀Ţ̀ mà dzó wə̀ náá, é ŋgŢ̀m dà
kŢ́bə́ nyí, édə̀ dá dèfáŋdrə̀, nə́ mbòrə̀ yə̀ nsámá áŋgúŋ ndòŋ ábŢ̀ kàɁà wú.
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568. Àyə̀ váá nə́ bí nŢ̀ŋ nsə̀Ɂ ákàmàyŢ̀ŋ wá síɁí ẅí, tíríyí byâ nŢ̀ŋ
éŋgŢ̀mə̀ dá dùŋ.
569. ndútúmú mwán’étwáŋ yà mə̀dàŋ àzáá dàŋlà. ŢƸ myṹrə̀dè !
mə̀lùb’áwóóóóŋ, vaƼ kù ńsámá ŋ́gúŋ ndòŋ òbàmà été, kìndíŋ ! àzáá
vàà mvám é ŋgbóó, mvám ńnə̀m, mvâm mbŢ̀ bòrə̀ màm á mə́ mə̀
mə́ə́ə́ŋlé ! òtáá’ànə́ və̀lə́və̀s dà túlaljnə́ mə̀və́ŋ mə́ ndá. À sìɁ vâ, á bŢ̀
dzôm’ànə́ ààkwànə̀ mə̀tómə́lòrə̀gòtò mwàn’áŋgùmá, àzáá bŢ̀ dzóm
ànə́’ààbyèrè mə̀tómə̀lòrògòtò mŢ́ ónyúú yà ŋgŢ̀m. mə̀tórə́lòrògòtò
nyáɁà’àzáá tàt, éé aƼŋgúŋ ndòŋ mə̀ kêƀ.
570. àŋgúŋ ndòŋ àzáá wà mís, və̀ mə́lùb’ààntŢ̀Ɂ ndòmá mfùl’égbàŋ
mə́yə̀ə̀. tâ nə́ ŋgúŋ ndòŋ nyáá bə̀rà vũ̀lũ̀ vá kwànà ndútúmú mfùlù
éŋgbàŋ mə́yə̀ə̀. àzáá bŢ̀ dzôm ànə́ ààƑìì émwánə́ mfùl’égbàŋ mə́yə̀ə̀
mə̀ndə̀n ómís, wòòòò ! òtáá’ànə́ mwán ḿfùlù nyáá lòt, sììŋ ḿbṹsí ébə̀
mə̀dàŋ və̀ ndzím. KàɁá fààyén.
571. mə̀dàŋ ná’áántŢ̀ yà
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568. Pour que nous reprenions Nsə̀k Akàm’AyŢ̀ng qui est en train de s’en
aller, récupère-nous d’abord ce tambour qui résonne au loin.
569. Ndoutoume fils d’Efoua et Medang bondit alors. Ha mierde !
Mə̀lùb’AntŢ̀k s’envola, une seconde plus tard, il retomba dans les troupes
d’Angoung Ndong Obama kìndíng ! La poussière qu’il souleva lors de
son atterrissage obscurcit le ciel. Il poussa un cri maléfique, un cri
terrifiant, le cri de celui qui inflige les choses aux gens, á mə́mə̀-mə́mə̀-
mə́ə́ə́ŋlé ! des éclairs jaillirent de sa bouche et allèrent transpercer les
murs des maisons voisines. Il fit quelque chose comme arriver à hauteur
de Metomelorogotho, poser les mains sur lui et sur le tambour.
Metomelorogotho pour sa part cria ‘’dziééé ! père Angoung Ndong on
m’emporte !’’
570. Angoung Ndong lança son regard et vit Mə̀lùb’AntŢ̀k fils de
Mfoulou Engbang Meye. Angoung Ndong tressaillit et rejoignit
Ndoutoume-Mfoulou Engbang Meye. Il fit quelque chose comme
propulser violemment ses crachats sur les yeux du fils d’Engbang Meye.
Meurtri par la douleur, celui-ci fit volte-face wooouooo ! Il atterrit en
l’espace d’un battement de cils dans la véranda de Medang, il était
aveugle.
571. Medang demanda : Que se passe-t-il ?
572. Je ne vois plus rien, répondit Ndoutoume Mfoulou.
573. On vint le prendre par les épaules pour le relever.
574. Medang dit : Allongez-le dans ma maison. Dziééé ! C’est vraiment
grave à Engóng, je vois que le fils de Efoua et Medang, père Mfoulou,
c’est Ndoutoume-Mfoulou sur lequel je compte à Eyìná-Mbũ̀-Mìŋkúú
myásoɁ məŋgŢm qui est ainsi devenu infirme ! Quel est ce malheur que
je vois ? Que pouvons-nous faire maintenant ?
575. Il envoya appeler Alen-Kwarə-MintŢŋ fils d’Ondo! Medang lui
dit : Que lui as-tu demandé d’aller chercher ?
576. Je lui ai demandé d’aller prendre le tambour qui résonne dans les
troupes d’Angoung Ndong !
577. Toi-même va le chercher, moi je creuse encore la question.
578. Engbang Ondo bondit à son tour. C’est lui qu’on appelle Minkibi
(l’indomptable), ŋkór’ńtómá (le vieux bouc), Obomanə-Mətsiŋ (le
dépositaire de la loi), le vieux bouc énervé à Engóng-ZŢ̀k-Mə̀ngàm que
nul ne peut calmer.
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579. Táá nə́ áálór’ńyə̀m pàà pâàà ! àzáá dẅìmì ńnsámá ŋgúŋ ndòŋ été.
À vaƼ vàà mvám é ŋgbóó, mvám ńnə̀m, mvâm mbŢ̀ bòrə̀ màm á mə́
mə̀ mə́ə́ə́ŋlé ! òtâ’ànə́ ndwánə̀ dá kẅí nyə́ ányù və̀ mìƑélé, v(ə̀)’ànə́
mə́ndzím. Ngə́ ndwân èlábán’ósí, èkàlànə́ mə́ndzím. ÒwóɁ’ànə́ ású
dá fùm ànə́ bə́ gbṹɁṹ gâz.
580. ŋgàà ?
581. àkààà !
582. ànə́ mə́ bə̀rá sílí náá
583. àzáá bŢ̀ dzôm ànə́ ààbə̀rà wà mí ńsámá. FŢ́ɁŢ́və̀ mə̀tómə́lòrə̀gòtò
mwàn’áŋgùmá, é mbòr’àbə̀Ɂə́ ŋgŢ̀m. bə̀kòò àzáá bŢ̀ dzôm ànə́ àbyèrè
nyə́ yà ŋgŢ̀mə̀ mŢ́ ónyúú. Òtáá’ànə́ áátŢ̀bə̀ sí mə́tsŢ́ɁŢ́ dzúɁúlí dzééé,
aƼŋgúŋ ndòòŋ mə̀ kə́ kə̀ !
584. ŋgàà !
585. òòwé !
586. àzáá vũ̀lũ̀, áŋgúŋ ndòŋ òbàmà ènə́ éwùlà ná mwànə́ yə̀bìvẅṹ,
mə́kŢ́mə́zŢljɁ áyóp, àzáá bŢ̀ dzôm’ànə́ ààsyũ̀n égbàŋ óndŢ̀Ţ̀ ànə́. á bŢ̀
dzôm ànə́ ààlárá ákaljn, ábŢ̀ dzoƸm ànə́ ààdẅìrì ŋkór’ńtŢ́Ţ́ŋ ókə̀ŋ, vaƼ
bə̀rá byèrè’éŋgbàŋ óndŢ̀Ţ̀ òkə̀ŋ mə́bán, mímbákə́ŋlé, àfáŋ àn’áŋkə́ə́ yà
nsŢ̀ŋ, mítúlánə́ éŋgbàŋ óndŢ̀Ţ̀Ţ̀ ábùm’ásí ŋgàrə̀ mə̀və̀ŋ ábùm, và nə́
bə́ wóɁó mbŢ̀m égbiljƀ, òtá’ànə́ bə́kòò’ààkẅíƀ kùùùm mbṹsí bə̀
mə̀dàŋ,
587. Dzyéé aƼ tárə́ mə́dàŋ mə̀ə̀ŋgə́nə́ kì mà sámə́ mə́bŢ̀.
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579. On le vit passer dans les airs tel un épervier pàà-pâààà ! Il atterrit
dans les rangs d’Angoung Ndong Obama, fit exploser son cri de guerre,
son cri de sorcier, son cri le plu terrifiant, le cri de ‘’celui qui inflige les
choses aux gens’’. mə́mə̀-mə́mə̀-mə́ə́ə́ŋlé ! Des flammes tranchantes
sortaient de sa bouche comme de l’eau. Les flammes embrasaient le sol et
enflammaient les rivières. Son visage devint lumineux comme une
bouteille de gaz allumée.
580. N’est-ce pas ?
581. Oui !
582. J’ai encore demandé !
583. Il fit quelque chose comme envoyer ses yeux scruter les troupes, il
aperçut Metomelorogotho de la tribu Angùma, celui qui porte le tambour.
Bekoo fit quelque chose comme aller poser les mains sur lui et sur le
tambour. A peine le toucha-t-il que Metomelorogotho tomba à la renverse
et cria : ‘’dziéééé ! Père Angung Ndong on m’emporte !’’
584. N’est-ce pas ?
585. Oui !
586. Il sursauta [telle une antilope surprise dans son sommeil], celui
qu’on appelle Angoung Ndong Obama de la tribu Yə̀bìvẅṹ du village
Mə̀kŢ́mə́zŢ̀k. Il fit quelque chose comme arriver au dessus d’Engbang
Ondo. Il fit quelque chose comme fouiller du coté de sa cuisse gauche et
en sortit un vieux couteau fin et court. Il posa le couteau entre les épaules
d’Engbang, donna un coup sec dessus. La pointe du couteau descendit le
long de la colonne vertébrale, sortit par le bas ventre d’Engbang Ondo,
traça un arc en cercle et vint rejoindre le manche toujours planté entre ses
épaules puis fit un nœud. Engbang Ondo se retrouva donc enroulé sur lui-
même tel une botte de paille. Il bondit pour atterrir lourdement dans la
véranda de Medang.
587. Dziéééé ! Père Medang, je ne peux plus remuer mes pieds !
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591. ábŢ̀ dzôm ànə́ bá bə̀rà dẅìrì éŋgbàŋ óndŢ̀Ţ̀ wòlòòòt, ákə́ bə̀rá gbíí
éŋgbàŋ óndŢ̀Ţ̀ ándá. Bə́nə́ bá yə̀ nyá ví mə́ndzím ónyúú ààdzó n(à)’àsə́
fə̀’àkyṹƀ, bìvelj bí mə̀náá nyà tẅũ̀lũ̀, yà’éŋgáá òŋgúŋ ndòŋ àvə́ wàà nyə́,
bá yə̀ bŢ̀ yà. Àmá dzó ná ŋgúŋ ndòŋ ákaƼ nsə̀Ɂ ákàmà àyŢ̀ŋ.
592. mə̀dàŋ àzáá bŢ́Ɂ ńlŢ́ŋ. Ènyə́ bá lẅṹ n’átə̀Ɂə̀l’àzŢ̀Ɂ mwán’ébáŋ ésə̀p
mə̀dàŋ nə́ mínaƼ, àŋgòn ànelj.
593. àŋgònə̀ nə́ maljnyí.
316
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594. Angone Zok tira son arme nommé ‘’lŢ̀ŋ-bìbìì’’ (celui qui draine les
pleurs). Angone qu’on appelle Kómó-koljmolj’Òvôn, Nkàrə-Məŋgùmá (la
Hache robuste qui terrasse les billes d’okoumés), gendre de la tribu
Essamkpèlè, celui pour qui toutes les veuves d’Endong et Mba
réchauffent les fougères ramollies. On vit Angone monter pour rejoindre
les rangs d’Angoung Ndong. Il frappa lŢ̀ŋ bə́hə́lé ! Puis refrappa lŢ̀ŋ
bə́hə́lé ! Il descendit retrouver Metomelorogotho de la tribu Angùma. Au
moment où il posait les mains sur lui, Metomelorogotho cria ‘’dzééé !
Père Angoung Ndong on m’emporte !’’ Angoung Ndong se retourna
bondit derrière la foule et vit Angone. ‘’Ha ! j’ai entendu du bruit, ce
n’était donc que ce moins que rien !’’ Se dit-il en lui-même.
597. Il saisit les oreilles d’Angone, il saisit cette oreille puis cette
oreille. Il lui assena concomitamment deux gifles aux oreilles, kpê !
Angone bondit de douleur et alla s’écrouler dans la véranda de Medang,
il était devenu sourd.
598. Angone s’écria mə́ə́ə́ŋlé !
599. Medang demanda : Que se passe-t-il Angone ? Peux-tu y
retourner ?
600. Comment veux-tu que j’y retourne alors que je suis sourd. Neveu
d’Assok-Olòng chez Bengo Be Eya la surdité a envahi mes oreilles, je
n’entends plus rien’oooooo, Fula je meurs, Ha ! Frère de la sœur !
601. J’ai alors parlé à ce moment que…
602. Medang dit : çà c’est du mensonge !
603. Medang se rua.... Medang, qu’on appelle Angbàkpṹgn (le martin
pêcheur vif), ‘’celui qui enlève les carpes, les sardines et les petites
crevettes de la rivière asséchée, la vielle pirogue qui fait franchir aux
petits fils de Zoho Obiang le fleuve Mə̀ngàng’’.
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609. ŋgàà !
610. ààŋá !
611. ŋgìr’èkə̀lə́ mə́dàŋ á tẅí’été và, ntŢ́ŋ zŢ̀Ɂ òkə̀ŋ èŋgùrə́ zŢ̀Ɂ
òkə̀ŋ ódzóɁó mə́dàŋ á mə́baljn été, èŋgúrə́ zŢ̀Ɂ’òkə̀ŋ óbámá’ámvú ẅeljƀ
ànə́ ntwás twá twááá ! òtáá àbə́ mə́dàŋ ààbə́t, wòóóóŋ ábŢ̀ dzóm’ànə̀’
ààsyə̀n ándá été, kìndíŋ.
612. mə̀dàŋ nə́ sə́ ényə̀ mà wú vá, kə́ mə́ táá ànə́ àwú ééntŢ́ mə̀
bũ̀ƀ, mà kə̀ wú’óvə̀ŋ mə̀ŋgàm.
613. ŋgàà ?
614. ààŋá !
615. òtáá ànə́ mə́dààŋ ábə̀rà bíɁìlì v’ákə̀ ndá bə̀ àŋgúŋ bə́rə́
bífyṹ ndòŋ òyàn álùm, ábè èdŢ́ŋ yà mbàà.
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616. nyínə́ mə̀ wú yaljŋ, àŋgúŋ ndòŋ mŢ̀nə́ yə̀bìvẅṹ, ánŢ̀ŋyá édzóm dá
dʒyṹ àbṹ bòr’èndŢ́ŋ yà mbàà mbaƼ yə̀lə̀, ààbə́ yaƼ’áyə̀Ɂə̀ énìŋ òkárə́ óvàà,
édə̀ mə̀ táá nà ábŢ́ŋ ámə̀nə̀yá bŢ̀ àná mə̀ ŋgə́nə́ mínũ̀ kàɁà sílí mí tá yà ?
kə́ mə́ tâ váá ná yə̀ míí táá àŋgáŋ zŢ̀Ɂ àvə́ wà mə̀ də́ ónyúú, mə̀ sə́ fà kyṹƀ
mə̀ táá’ànə́ mà yə̀ wúwú. Yə̀ mbə̀ŋ éwŢ̀Ţ̀.
617. àŋgúŋ bə̀rə̀ àzáá bŢ̀ dzôm ànə́ ààlẅṹ éndŢ́ŋ àbə̀rá lẅṹṹ mbàà. ÀbŢ́
dzôm ànə́ bá tẅũ mə̀dàŋ ásùbáá dzúɁúlí. ÀbŢ̀ dzôm ànə́ ŋgúŋ bə̀rə̀ nyâ
tƑíɁṹ ŋkórə́ mvẅũ̀, àbèrè mə́dàŋ ńló áyó, ánŢ̀ŋ yá ŋkór’éƑṹɁṹ, àtẅṹnṹ
mə̀dàŋ tòlòòt ! kə́ mə́ dzó wə̀ náá, àŋgáŋ zŢ̀Ɂ ézáá sùlànə̀ mə́dàŋ bòrò
ònyùù, áwòlòt. Ènyí bá lẅṹ n(ə́)’áŋgúŋ bə̀rə̀ ábə̀rá nŢƼŋ ŋgàrə̀ mə̀kə́ná, ábŢ̀
náá mìn’ŋtə́ŋ zŢ̀Ɂ òkə̀ŋ yà ŋgìt. Nyí nə́ aƼ mə́dàŋ.
618. mə̀dàŋ nə́ máyə́bə́,
619. nyínə́ kə̀l’átŢ̀bə́ mvẅṹɁṹ àdzáá òtáɁà bə̀r ’átòŋ óŋgúŋ ndòŋ. Sə̀
óŋgúŋ ndóŋ ényâ lé, òbàŋgŢ̀m ndómá mbàà.
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616. mə́ wú yaljŋ ! (je suis mort) leur dit-il. Angoung Ndong de la tribu
Yə̀bìvẅṹ a pris ce qui protège les descendants d’Endong et Mba, Mba-
Eyene. Il est actuellement à Ayə̀gé’Ening chez Okare Ovaa. Il a fait tout
cela et jusque-là je ne vous ai pas encore consulté. Qu’en pensez-vous de
tout çà? Ne voyez-vous pas àŋgaƼŋ-zŢ̀k-mə̀kə́ná qu’il a lancé sur moi ?!
Je n’ai plus de force, je sens que ma mort est proche. Est-ce là une bonne
situation ?
617. Angoung Bere Otse fit quelque chose comme appeler Endong, il
appela ensuite Mba. Ils prirent Medang, l’installèrent devant le corps-de-
garde. Angoung Bere prit un vieux mvẅũ̀ 170 et le posa sur la tête de
Medang, il prit un vieux cornet compte-gouttes èshṹhṹ, versa quelques
gouttes sur la tête de Medang toloot ! Je vous assure, les chaines qui le
tenaillaient glissèrent et tombèrent. Angoung Bere ramassa àŋgaƼŋ-zŢ̀k-
mə̀kə́ná, le couteau et le gros ŋgìt, les avala, puis appela Medang.
618. Mà yə́bə́ (je réponds) ! Répondit Medang.
619. Retourne tranquillement dans ton village, ne suis plus Angoung
Ndong, car ce n’est pas Angoung Ndong, c’est Obangom fils de Mba.
625. C’est le mari que j’ai épousé et dans le village duquel je vis
626. Les gens voient Akue et me disent,
627. Toi le fils de Tare Obiang dissimule ton Evu.
628. A Virivit t’en vas-tu ?
629. Oowéé !!! (Oui)
170
Fétiche utilisé pour certains soins.
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171
Michié : Monsieur
172
Chiri : chéri
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173
Nnəŋ : tige de bambou raphia. C’est une représentation du Mvet
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David Akue Obiang Nsuru dit Akue Obiang Mbega, dit Virivit
est né à Mekom174 dans les Années 1910175. Fils de Akue Nsuru (village
Mekom, tribu Ebaa) et de Bitomo (village Nkoo, tribu Essangui).
Il n’a jamais été scolarisé et encore moins baptisé. Il portait un
prénom chrétien, on disait qu’il était protestant mais personne ne l’a
jamais vu à l’Eglise.
Très jeune, (environ vingt ans), il contractera la lèpre. Son état de
santé entrainera sa mise en quarantaine à l’hôpital d’Evin-Ossi en Guinée
Equatoriale, structure hospitalière rurale spécialisée dans le traitement de
la lèpre.
C’est durant son ‘’exil médical’’ en Guinée Equatorial qu’il
rencontrera ou du moins retrouvera ‘’son frère’’ 176 Edou Ada, grand
maître diseur de Mvet venu pour sa part accompagner son épouse, elle
aussi touchée par la lèpre. Ces retrouvailles en ‘’terre étrangère’’
conjugués à leur ‘’mise en quarantaine’’ commune, nouera une profonde
complicité entre les deux frères. Akue Obiang deviendra très rapidement
le principal assistant et le disciple d’Edou Ada, un conteur qui, par son
Mvet, apportait réconfort, espoir et chaleur à ce village-hôpital dont les
habitants, à cause de leur état de santé, avaient été mis en marge de la
société, éloignés de leurs familles, de leurs villages, de leurs tribus
respectives.
174
Ce village se situait à quelques heures de marche du village Awoua (environ une
quarantaine de kilomètres de la ville d’Oyem (Nord Gabon), sur la national menant
au Cameroun.)
175
Ses proches parents ne connaissent pas sa date de naissance exacte. Ils affirment
en revanche qu’à sa mort, en 1985, il avait un âge compris approximativement entre
75 et 80 ans.
176
Edou Ada et Akue Obiang sont frères, car ils sont issus non seulement de la
même tribu (Ebaa) mais aussi quasiment du même village, Kono (le village d’Edou
Ada), et Mekôm (le village d’Akue Obiang) ne sont séparés que de quelques
kilomètres. On retrouve d’ailleurs les mêmes clans dans les deux villages.
327
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177
C’est l’un des sobriquets qu’Akue Obiang se donnait.
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329
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178
Bonaventure Mvé Ondo (Philosophe Gabonais) nous a raconté, en des termes très
élogieux, sa formidable rencontre avec Akue Obiang. Il s’était rendu dans son
village, et se sont revu à Libreville quelques mois avant le décès d’Akue Obiang.
179
Un projet lancé par sa famille et auquel nous apportons notre pleine participation,
vise à regrouper l’ensemble de ces textes en une ‘’discographie’’, à les protéger, et à
y réaliser un travail similaire à celui que nous venons d’effectuer.
330
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RESSOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
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332
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A
á ŋgbìɁ, Poser lourdement un objet 212
á sáláààààt, être debout en ayant l'air hébété.138
ábyûú, Exterminer, extermination, vider completement.182
ádzə̀ə̀ŋlə̀, s'asseoir confortablement 94, 108
ádzòòò
dzòòò, s'asseoire délicatement.290
ádzós, couper d'un trait. 188
ádzúɁúlí
dzúɁúlí, S'asseoir lourdement. L'ideophone est utilisé lorsqu'on s'asseois par lacitude ou
par desarroi.176, 290, 306
áfə̀ə́ə́ə́ŋ, 136
áfəƼƼŋ
fəƼŋ, s'asseoir délicatement, se déplacer furtivement 254
Àkə́Ɂə́lə́, marquer un arrêt sec. Donner un coup sec. 68
álŢ́rə́tŢ́
lŢ́rə́tŢ́, utilisé pour exprimer l’action de remplir à ras bord (un bocal, un lieu)254
álə̀ə̀, se pencher lentement. L'idéophone vient certainement du verbe áləbƸ ə̀ ''être penché", se
pencher 82
ámàràɁ
màràɁ, d'un noir ou d'une obscurité totale (la nuit est noire màraɁ)270
ámə́ə́ŋglé, 108
ámə́ə́ŋlé
mə́ə́ŋlé, pousser un grand cri. Dans d’autres contextes il signifie ’tout vider’’, tout enlever,
anéantir totalement. Il comporte une forme diminutive : mə́ŋ.208, 250, 251, 324
ámgbũɁ, poser des objets rigides lié en tas ou en fagot.( un fagot de bois, un tas d'os, etc.).
casser un objet en le laissant négligemment tomber.182
ámùk
mùk, éclairer spontanément. L'éclaire jaillira ámùk!270
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ánə̀t, Explosion, ouverture brusque d’une chose immatérielle (explosion d’une guerre, d’une
richesse); Diminutif: nə̀t. 56, 57, 200, 206, 224, 225, 290, 314
aƼƼníŋíìììŋ, cri de désolation ou de compassion.68
áŋgŢ̀Ɂ, poser un acte ostensiblement 138
áŋgə́ə́ŋ, idéophone utilisé pour désigner l'action d'illuminer ou d'aérer un espace obscure, clos
ou encombré. (lorsque le jour se lève, ou lorsqu'on ouvre des volets) 248, 260
áŋgə̀Ɂèlèŋgə̀,
áŋgə̀Ɂə̀lə̀ŋgə̀, démarche robotique entrainant un balancement de la tête.68, 186
áŋgìììɁ, jeter lourdement un gros objet non rigide.176
ásàlâàààn, avoir l'air hébété 68
átà, renvoie à un processus complet. La nuit est tombée átà (elle est complètement tombée)
90, 91, 92, 93, 146, 192, 248
átə̀ŋ, poser délicatement un objet rigide 206, 232, 234, 235
átsŢ́Ţ́ŋ, regarder attentivement, observer avec dicernement 180
átsŢ́ŋ tsŢ́ŋ, regarder de manière fixe. 298
àtsííín, pousser avec difficulté un objet à même le sol. Avancer avec difficulté. L’idéophone
vient certainement du verbe átsíní pousser’’ 94
átù, 257, 258
átùù
tùù, asseoire ou s'asseoire brutalement, souvent par dépit.268, 258, 259
átẅìíííƀ, frapper violement. 182
ávààŋ, accomplir vaillamment un acte. Sortir vaillamment, marcher vaillamment, se lever
vaillamment 72
ávŢ́Ţ́ŋ
vŢ́Ţ́ŋ, remplir à ras bord, emplir totalement. 246
ávép
vép, sortir, faire sortir busquement, violement. 278
ávwás, emplir 196
ávyuƼ
vyuƼ, utilisé pour qualifier un objet noir. 314, 315
áwás
wás, enlever facilement. 270
áwŢ́bə́làààààn, qualifie un objet prohéminent et crochu 140
áwòlòòòòt, tirer un objet longiforme de grande taille 140
áwòlòt, tirer un objet longiforme de petite taille. 182, 204, 324
334
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áwòò, action de verser une grande quantité de liquide d'un trait, ou de se déporter rapidement
seul ou en masse. 306, 308
áwút, 194
Onomatopée renvoyant au fait de serrer un noeud wut
áyə́ŋ
yə́ŋ, marcher furtivement se déplacer en flottant ou en planant. L'idéophone vient
certainement du verbe áyəƸŋ ''flotter'' 246, 291
áyìììììt, pincer, piquer délicatement. 140
áyìlìììt, introduire délicatement 94
ázìɁìlì, avoir l'air abrupte. 204
B
baƼƼ, action de battre les cartes 74
bèè, bruit produit par un objet plat jeté lourdement sur le sol ou frappé sur une surface plane.
(lorsqu’on frappe par exemple une planche sur l’eau) 50, 90, 96, 104, 248, 270, 282, 322
bíbíbííí, se jeter violement à terre. 124
bíɁílíbí, marcher de manière robotique 198
brrùúúúú
prrùúúúú, ouvrir brusquement une porte. Entrer brusquement. 264
bùrùɁ, faire silence 138, 176, 212, 254
byûúúúú, exterminé. 290, 291
D
dzáááŋ, exterminer, l'onomatopée vient du verbe ádzâŋ ''disparaître''. on dira borə dzááŋ ''les
gen ont tous disparu''. 290, 291
dzə̀ə̀ə̀, 140, 146
dzə̀ə̀ə̀ə̀, s'asseoir, se poser, poser délicatement.194
dzìì, 232, 260
dzòò, 100
dzòòò, 248
dzòwà, voler à grands coups d'aile. 290
dzúɁúlí, cf. ádzúƢúlí 56, 140, 180, 182, 194, 278, 279, 318, 324
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Ə
ə́ŋəljljəlj, interjection de méfiance. 186
F
fəƼə́ə́ŋ,
fəƼŋ, Cf. áfəƼŋ. 62, 186, 194
renvoie au fait de se relever, se déplacer furtivement (en glissant pratiquement), ou de
s’éclipser, 195.
fuƼùùm, éclat produit par un objet blanc. L’idéophone vient du nominal mfûm ''blanc''.
74
fyaƼŋ fyaƼŋ, piaffement 200
K
kààààà, gratter longuement (lorsqu'on prélève une écorce par exemple). 192
kaƼɁ, interjection exprimant un ras le bol. 58
kìlììììt, introduire péniblement mais avec force un objet. 184
kìndíŋ, tomber de très haut. Tomber lourdement, puis rebondir 316, 322
kò, 186
kòòòt, onomatopée renvoyant à l'ouverture d'une fermeture éclaire. 256
kpà, monter rapidement (dans un véhicule par exemple)182, 183
kpàkáàààà,
kpàkàààààà, bruit émis par un dérailleur. renvoie à l'action de se déplacer à bicyclette
100, 184, 186
kpáɁálṹ, jeter une pièce de monnaie de manière insignifiante. 168
kpê, Action d’atteindre un obstacle infranchissable. bruit de deux objet entrant en collision
320, 321
kpèè, casser un objet oviforme et plein 88, 118, 119, 194, 234, 312
kpũlṹṹṹlũũũ, bruit produit par des maillons de chaines s'entrechoquant. 322
KpṹɁṹlũ, bruit émis par une pièce de monnaie jettée de manière insignifiante 102
kpò, 184
kpòò.
ákpòò, bruit de pas. 230, 232
kùùùm, tomber lourdement. 318
Kwṹṹṹ, onomatopée renvoyant au son d'un sifflet. 198, 199
336
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L
láàààààà, 138,
lŢŢ,Ƹ 262,
lŢƸŢ̀, 200
lŢ́Ţ́Ţ́Ţ̀Ţ̀, emplir un lieu. 87, 88
lŢ̀Ţ̀Ţ̀Ţ̀t, 138
lŢ́Ţ́Ţ́ŋ, 180
lŢ́ŋgŢ̀m, plein. 260
lŢ́rŢ́tŢ́,. 87, 88
lŢ́rə́tŢ́, idéophone utilisé pour exprimer l’action de remplir (un bocal, un lieu)222
lìgì, se déplacer en re roulant 190
M
màààn, terminer. L'onomatopée vient du verbe ámànà ''finir'' 201, 202, 290, 291
mə́ə́ŋlé, cf ámə́ə́ŋlé. 76, 223, 321
mgbééèès, idéophone désignant un objet raide sortant de manière proéminente et
brusque. (un Bâton sortant de l’eau) 52
mvàm’ááá, être assis ostensiblement. 116
mvùtááá
mvùrááá, être assis sur un support moelleux ou confortablement. L'idéophone vient de
l'adjectif mvùt ''moelleux. 260
myààà, disperser, se dispercer 234
myoƼŋ, 249, 250
myòòɁ, Action d'avaler un objet matériel ou immatériel. 186
N
ndaƼn, ouvrir grand, déchirer 86
ndŢƼm, Idéophone désignant un objet raide sortant de manière proéminente et progressive.
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ngə̀ŋ ngə̀ŋ, représentation de la luminescence émise par un objet luisant ou translucide.
(brillance du diamant par exemple) 62
Ţ̀bŢ́Ɂ, 248
ŋgŢ
ŋgə̀bə́, action d'avaler un liquide. 80
ŋgə́ə́ə́ŋ, cf. áŋgə́ə́ŋ. 198, 199, 306, 307
ŋgə́ə́ŋ, 88, 118, 234, 246, 247, 259
ŋgə̀ə̀Ɂ, tenir un gros objet. être victime d'une affaire embarrassante. 118
ŋgìrìŋgâ, rebondir. 96, 98
ŋgòbòdzàbàŋgìbìŋgò, onomatopée reproduisant un bruit de pas précipité. On y reconnait
l'idéophone bíŋgŢ́ qui renvoie au fait de s'en aller définitivement. 212
ŋŋŋ́ŋ́, oui! 194
O
ón’átòááá, 116
Ówùùùùùùù
wùùùùùùù, 274
P
pà, 74, 90, 100, 104
pàà pâàà, action de compter de l'argent, ou de battre des cartes. 318
prùúúú, cf. Brùúu. 194
R
rə̀Əə̀rə̀Əə̀, 134
rrrrrr, 138
rrrrrrr, se déplacer rapidement, effectuer rapidement une action.136
S
səƸə̀ə̀ə̀ŋ, avoir entre les bras un énorme objet ou une grande affaire. 194
sììŋ, tomber lourdement. 316
T
tṹṹṹƀ, donner un coup sec entrainant une production d'étincelles. 289
338
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tə̀ŋ, marcher en titubant. 312
tídíí, 62
tídííí, 120
Tíríí, cri de désolation ou de regret nostalgique. 62
tsíbí tsìbì tsíp, gigotter. 306
tsììs, 140, 248
tsíŋ, 295, 296.
tsìs, poser pied à terre, se poser.58, 198
TƑƑumúk : bruit de pas dans une rivière profonde (niveau genoux), ou d’un objet lourd
tombant dans une rivière
tƑùmúk: bruit de pas dans une rivière moyenne, (ni eau milieu de mollet), ou d’un objet mo en
tombant dans une rivière.
Tsamák (tŢmŢ́k) : Bruit de pas dans une un ruisseau (niveau des chevilles), ou d’un objet lé er
tùùtúùùùùt, onomatopée reproduisant le bruit d'un gros klaxon. 264
U
úm, interjection de méfiance 220, 222
V
vŢƸŢ̀Ţ̀
vŢƸ, emplir progressivement 248
vyŢ́Ţ̀Ţ̀Ţ̀Ţ̀,
vyòòòòò, 144,
vyŢ̀Ţ̀Ţ̀Ţ̀, 87, 88
former un cercle ou un attroupement: l'allongement du [Ţ] dépend du temps mis pour le
regroupement. 136
vũũƀ, Se se redresser brusquement. 252
vùp, se lever brusquement 96, 100, 104, 106, 108, 216
vwáààààs, 222
vwááás, 137, 138
vwáás222
vwás, vwáás, remplir à ras-bord. l'allongement du a dépend du temps de remplissage.216
vẅìƀ, bruit de froissement produit par le frottement de papier (lorsqu’on compte l’argent ou
lorsqu’on feuillette un livre) 96
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W
wòlòt, cf áwolot. 108
wòò, 84, 86, 92, 98, 100, 102, 106, 274, 282
wòòò, action de verser, ou de se déporter rapidement seul ou en masse. 76, 94, 98, 144,
188, 242, 248
wóóóŋ,. 96, 100, 182, 204, 284, 322
wóóóóŋ, se déplacer rapidement. Le plus souvent par voie aérienne. L’allongement du [o]
dépend de la distance à parcourir 192, 321
wòs, onomatopée renvoyant à l'action d'introduire de jeter négligemment un objet dans un
contenant. 128, 270
wòɁ, Onomatopée renvoyant à un objet arraché violement 52, 216, 258
Wûs, expression de mépris. 306
Y
yə́ŋ, objet flottant. 162, 164, 198, 245, 246, 289, 290
Z
zùɁ, poser un objet lourd 192
340
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PERSONNAGES CITES
341
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NgŢ́vina, le gouverneur, le maire d'Engong.
C'est le frère de Medang et de Medza.
Angoung Bere
Angoung-Bere Mba
Angoung-Bere Otse
Angoung-Bere Bifie, le calao perché qui vient au nouvelles
Ndong Oyane-Aloum, le neveu des Pygmées du village Ndùm-NgŢ̀m,
fils de Bə̀ŋgyũ̀hũ̀ Bə́tsaljmə́ duljmalj, les tisserands qui ont désertés le nid.
On dit qu'il s'appellerait également Ayangoumou et serait un chef spirituel à
Okẅign.
C'est lui le grand prètre d'Engong. Il détient le pouvoir mystique et spirituel des
descendants d'Endong, Mba, Mba Eyene Mintsa.
Asengone-Moura Ndong tribu Yə̀bibàà village Nsáh-Bíbùràra chez Nkogho Ondo
Minko.
C'est l'épouse d'Ondo Mba et la ''mère'' d'Engbang Ondo.
Asseng Ndong Minko Mi Obiang de la tribu Omə́n.
Chef du Village Meseng ma vora nténg. C'est le seul chef d'okẅign a avoir refusé
l'autorité d'Angoung Ndong. Il le fit par amour pour sa femme, originaire
d'Engong.
Assok Okare-Ova: fils ainé d'Okare Ova, village Ayeghe Ening.
Atoubissap Ondo : tribu y’Engome, village Nsáh-Ńtwá, C’est la dernière épouse
d’Akoma.
Awobiwele du village Mbir’AyŢ̀ng chez Essono Amvaa, c'est l'épouse de Medang,
la mère de Ze Medang.
Awountougou Mba
Abyéré-Mam Mba
Awountougou Minkúú
C'est le joueur de nku d'Engong (monoxyle à fente, tambour d'appel).
L'instrument à partir duquel il transmet les messages se nomme mə̀kì mə́ bòt ''le
sang des hommes.
Beka Be Oyono
Beka Be Oyono Ekang Nna Mengome.
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La chenille venimeuse qu’Oyono fils d’Ekang engendra.
La feuille qui ne tarde jamais à se déchirer.
Mə̀lànglang-Mbé (qui change dangereusement de couleur), neveu d’Aking-Obout
chez Endamane Ndong.
Beka est l'initiateur du projet Bikalik, une route devant relier Engong à Okẅign.
Il vit au Carrefour-Bekon, ceux qui travaillent sur son chantier ressemblent à des
zombis.
Bella Mindzi
Bella Mindzi Mi Ndong Obama, tribu Esangom, Village Eshèlè Mekora. C'est la
mère d'Akoma et d'Ondo Mba, l'épouse de mba Evini Ekang.
Eko-Nduhu de la tribu Miljnduljh (tribu des grands oiseaux de mauvais augure) au
pays des morts.
Ekong-Boro Etouang Medang Nfulu Engbang: c'est la fille de Medang et l'épouse
d'Asseng Ndong Minko.
Endong Oyono: fils d'Oyono Ekang Nna, le père d'Angone Endong, Medang et
Medza.
343
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Enoumou-Nouma Mba de la tribu Essangboo (la tribu de la sorcellerie) de Nsak-
Menui Ekpaha-Ondo: chef de guerre d'Okẅign.
Eteheye Nkoum Ndong de la tribu Yebingong, la tribu du fer: homme d'Okẅign.
Etouang Mba
Etouang prêtre.
Neveu de la tribu Yemene du village Zwa Meyong Bengo be Ada, fils de Mba
Evini Ekang. C'est le jeune frère d'Akoma.
Etounga vomit la cruoté, emballe le courage dans les ballots.
Devenu pasteur, il organisa un tournoi de poker au sein de sa paroisse.
Kulu-Kulu de la tribu Bìyàssí: Homme d'Okẅign.
Mba
Mba Evini Ekang Nna Mengom
Mba Ademe Eyene c'est le père d'Akoma.
Mbə̀ng Ondo Minko: Tribu Menen, village Nlé dzop, quartier Mekorandzong.
Il enseigna l'Evangile à Etoung Mba.
Medang
Medang Boro
Medang Endong Oyono
Akomezok Endong Oyono
Ateghel'azok fils d'Ebeng Essep
Angbakpègn, le martin pêcheur vif qui enlève carpes, sardines et petites crevettes
de la rivière asséchée.
La vielle pirogue qui fait traverser le fleuve Mengang aux descandants de Zoho
Obiang.
Òbút, la toiture qui couvre Engong
Il est le frère me Medza et de Angone Zok; le père de Ze Medang. C'est lui qui
prendra le pouvoir à Engong à la ''mort'' d'Akoma.
Medza Etouang
Fils d'Etouang Mba. c'est lui qui supervisait le tournoi de poker organisé par son
père.
Medza M’otougou,
Medza M’otougou Endong Oyono
Atsiljng-éshũ̀mṹ, Evwàr-bekẅili, Le noeud serré que nul ne peut défaire, époux de
344
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Minso Mi Ngwan’Owono,
Medza est le neveu d’Assok-Olong chez Mengame Eyegue.
Evuvẅè burugu Myiong, le calme imperturbable.
C'est le frère d'angone Endong et de Medang Boro. Il est le richissime banquier
d'Engong.
Mekomezogho M’Evouna de la tribu Yémveng: chef de guerre d'Okẅign. Medang
lui coupa un bras pour s'emparer de l'un de ses bracelets d'ivoire.
Melene Me Ndong-Obama de la tribu Abaljkuljm: homme d'Okẅign.
Metomelorogotho de la tribu Angùma (tribu des Okoumé). Il a des bras aussi gros
que des troncs de fromager. C'est lui qui jouait l'énorme tambour qui réveillait les
soldat tués dans le camps d'Angoung Ndong lors de l'invasion d'Engong.
Mfoulou
Mfoulou Engbang Meye, du clan Meye M'Ango.
Le ''père'' de Ndoutoume Nfoulou.
Mve Mba: L'un de frères d'Akoma. C'est lui qui remplacera Etouang Mba au poste
de chef de cabinet.
Ndong Obama Eyegue de la tribu Yə̀bìvẅṹ: Pseudo père d'Angoung Ndong.
Ndoutoume Mfoulou
Də́bə̀lə̀ mfùl'éngbang, le diable de Mfoulou Engbang.
Celui qui jette les justes dans les flammes et écarte les chrétiens du droit chemin.
Meloub'antok, le tumultueux bouillonnement. Le bouillonnement qui cuit
ignames et taros.
Endengle ndok, la soupe légère d'odika, de l'eau en dessous, les crabes et les
crevettes nagent sur les rives de la sauce.
Ntuk ḿfyũƼŋ, la vieille couverture de père mfoulou qui éberge tiques et puces. Si
tu n'es cruel et courageux tu ne peux la porter autour de tes reins plus d'une demi
heure sans te gratter le cul comme un termite.
La vieille croûte d'arachide, "qu'on aime qu'on n'aime pas, à tous je laisse en
bouche un goût aussi agréable que l'huile de Zangmelima".
Ozezek, le petit ananas fils d'Etouang, qui est si suculent qu'il finit par iriter la
gorge.
L'étoile qui est sortie de la tête de Mfoulou!
C'est le lieutenant d'Engbang Ondo.
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Ngome-Nkane Ndong de la tribu yəmə̀loljng: Chef d'un village d'Okẅign.
Ngyema Okare-Ova: fils ainé d'Okare Ova, village Ayeghe Ening.
Nkogho: l'un des soldats chargé de l'arrestation de Ndoutoume Mfoulou.
Nkogho Mvele Eyehe de la tribu Ozùrùngùm (tribu de la mangouste) en pays des
morts.
Nlo-Dzop, fils d’Obame Ndong-Minko, de la tribu Esangom et du village Eshèlè-
Mə̀kórá.
C'est le géniteur d'Akoma Mba.
Akoma est né de sa relation insectueuse avec sa soeur Bella Mindzi.
Nnang Nkware Ndong de la tribu Ozùhùngùm (la tribu des mangoustes): chef de
guerre d'Okẅig.
Ntere-Boro Minkili de la tribu Bingòngòm: chef de guerre d'Okẅign .
Obama Okare-Ova: fils d'Okare Ova, village Ayeghe Ening.
Obiang-Ndoumou Engourou-Mve un Pygmée de Zwà-AyŢ̀ng chez Beka Be Ossa:
chef de guerre d'Okẅign.
Odou Obame-Ossougou de la tribu Yə̀mə̀báá: Chef d'un village d'Okẅign.
Okare Ova: chef du village Ayegue Ening. c'est lui qui informera les habitants
d'Engong d'une attaque imminente d'Angoung Ndong.
Omvehe-Abong Ekang Nna Mengom: l'un des fils d'Ekang Nna. On ne rencontre
pas ses descendants à Engong. on ne sait d'ailleurs pas s'il en a eu.
Ondo Biyang Bi Mba, fils ainé d'Akoma Mba.
Ondo Mba
Neveu d' Nfang Mekok Mfang Medzap Bengo B'eya
Ondo aigre et amer, démange dans la bouche telle la gale.
Supporte Ondo et tu meurs, ne le supporte pas et tu es mort.
C'est l'époux d'Assengone Mura Ndong, le fils de Bella Mindzi et Mba evini
Ekang, Le frère d'Akoma et le ''père'' d'Engbang Ondo.
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Ze Medang
Lemwan
La panthère fils de medang boro
okam ókə́l mwan miwaha, le piment irritant les cils du nourrisson,
Le gardien des neuf routes
La sardine noire neveu de Mbir'Ayong;
La carpe qui ne se laisse jamais rattraper par la crue,
Le palmier raphia qui brûle derrière la case de Medang que nul ne peut étteindre;
Le tisserand fils de Medang Boro que nul ne peut faire taire:
c'est le fils de Medang et d'Awobiwélé, le frère d'Efoua Medang.
Zue Ekang Nna Mengome: fils d'Ekang Nna.
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VILLAGES ET LEXIQUE IDIOMATIQUE
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Etogh-Endong chez Ebane Obiang, tribu Yemichémé: c'est le village de l'une des
épouses de Ndong Obame Eyegue le ''père d'Angoung Ndong.
EvẅizŢ
Ţ̀k (le fouillis de l'éléphant): village d'Ondo Mba.
la forêt de Odou Mba: Premier village d'Engong.
mə́kŢ́mə́ŋgóná (les pierres saillantes): c'est le nom de l'arme de Medang.
Mə̀kilj-Mə́-Bòt (le sang des hommes): Nom du nkuu (tambour à fente, tambour
d'appel) d'Awu-Ntougou. Chaque joueur de Nkuu donne un nom à son
instrument, celui-ci s'appelle meki me bot par ce que Awou-Ntougou avait
sacrifier son père pour pouvoir en jouer à la perfection.
Meko-Me-Zok chez Amvene Obama: Village Yebivüè dans lequel Akoma
s'installa sous l'identité d'Angoung Ndong.
Məkoràndzóng
Quartier du Village Nlé dzo, tribu Menen. C'est la résidence de Mbeng Ondo
Minko. Etouang Mba alla y étudier l'Evangile.
Messama chez Asseng Ndong-Minko Mi Obiang de la tribu Omen: Village
d'Okui Ekong Boro Etwang Medang , fille de Medang Boro y est en mariage.
Angoung Ndong y essuera un cuisant echec. C'est donc le seul village d'Okẅign à
ne pas être sous son autorité.
Mə̀ssə́ng-mə́-vŢ̀rà-ntə́ng (les parasoliers sont aussi hauts les uns que les autres):
quartier du village Messama. C'est le village du chef Asseng Ndong Minko, celui
qui résita à Angoung Ndong.
Mìmbà-ZŢ̀k: contrée d'origine des Yebivẅṹ.
Mvek-AyŢ̀ng chez Bengo B'Ebee: village d'Awountougou Mba.
Nkànglà-AyŢ̀ng (le village des longues histoires). C'est le village de Bengono Ebe.
Nkòl’EssŢ̀ng: une autre dénomination de la demeure d'Akoma à Engong.
Nsə̀k Akàm’AyŢ̀ng: Fétiche protégeant Engong.
NsəƼng-Ballon (le stade de football): village de Ze Medang.
ŋgiŋlŢ̀Ţ́: mysterieuse chambre d'Akoma Mba.
Zə̀ng-Nfwá: village d'Etouang Mba.
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ELEMENTS HYDROGRAPHIQUES
Avə́mə́lə́-oshíng: fleuve traverssant le village de Medza
Bibùlú: Fleuve d’Okẅiljgn. C’est le deuxième que l’on traverse en partant de
Mekomezok Amven Obame (le village d’Angoung Ndong) pour Engóng.
Bingùdù: fleuve traverssant le village de Medza.
Endə̀ndàmá (très-très large): Fleuve d’Okẅiljgn. C’est le cinquième que l’on
traverse en partant de Mekomezok Amven Obame (le village d’Angoung Ndong)
pour Engóng.
Engóngó-mbèè: fleuve traverssant le village de Medza.
KòrèzŢŢ̀h: Fleuve d’Okẅiljgn. C’est le sixième que l’on traverse en partant de
Mekomezok Amven Obame (le village d’Angoung Ndong) pour Engóng.
Láhá-Bèè: Fleuve baignant Zwa Meyong Chez Bengo B'Ada, le village des oncles
maternels dEtouang Mba
Mbàgàná (dépeçage du crocodile): Fleuve d’Okẅiljgn. C’est le quatrième que l’on
traverse en partant de Mekomezok Amven Obame (le village d’Angoung Ndong)
pour Engóng.
Minkə́nə́: fleuve traverssant le village de Medza.
Ndzòmó: Fleuve d’Okẅiljgn. C'est le dernier que l'on traverse avant d'arriver à
Engóng. Aussi appelé Dzam-Anen (la grande affaire).
Nsàngàná (fleuve du crododile fendu): Fleuve d’Okẅiljgn. C’est le troisième que
l’on traverse en partant de Mekomezok Amven Obame (le village d’Angoung
Ndong) pour Engóng. Serait-ce une déformation de Sanaga ( un fleuve du Nord
Cameroun)?
Ongə̀ngə̀ə̀: fleuve traverssant le village de Medza.
Zàmə́-tsíní: fleuve traverssant le village de Medza.
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Dédicace et épigraphe.......................................................................... 5
Remerciements. .................................................................................... 6
Préface .................................................................................................. 7
Graphie de vulgarisation conventionnelle. ......................................... 21
Consonnes simples. .................................................................... 22
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