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INF 301/3/E
Notice générale
DIRECTION DES ETUDES
sur le tir
ET DE LA PROSPECTIVE
DE L'INFANTERIE
de l’infanterie
_______
Troisième partie
A. ADMINISTRATION CENTRALE
DCGN - A. 02, 16 ............................ D1
EMAT/BPO - A. 03, 09 ............................ D1
STAT - A. 05, 33 ............................ D1
COFAT - A. 06, 08 ............................ D1
B. ÉCOLES ............................ D1
Sauf :
EAI - B. 02, 01 ....................... 35 ex.
CENTAC - B. 04, 02 ......................... 2 ex.
CIECM - B. 04, 14 ......................... 3 ex.
CEITO – B. 04, 05 ......................... 5 ex.
D. ÉTAT-MAJOR ............................ D1
Sauf :
CFAT – D. 01, 10 ......................... 5 ex.
District de transit ....................... Néant
E. INFANTERIE ............................ D3
M. MATÉRIEL ............................ D1
NOTIONS DE BASE
A. L'ARME
1. GENERALITES
Le fusil à répétition calibre 7,62 modèle F2 (FR F2), est une arme individuelle,
permettant d’effectuer des tirs sur objectif ponctuel, jusqu’à 800m avec lunette.
En dotation à raison de deux fusils par section d’infanterie, servies par des
combattants susceptibles d’être déployés au sein des groupes de voltige ou d’être
employés d’une manière centralisée au sein de la section de combat, ces armes
offrent :
- une excellente précision, qui autorise des tirs à tuer ou de neutralisation jusqu'à
800 m, contre des objectifs peu protégés ;
- un compromis entre masse, encombrement et performances, compatible avec les
impératifs d’un combat débarqué dynamique et la relative exiguïté des casemates
des blindés de l'infanterie.
Les renseignements techniques concernant l’arme sont contenus dans la Notice
sur l’armement de l’infanterie - INF 401/3 TITRE IX.
5
2. LA LUNETTE DE TIR DE JOUR
21. Généralités
La lunette est fixée sur son embase par colle frein faible (opération effectuée
par le NTI 1).
L’embase, ainsi que la lunette, possèdent respectivement un ergot mâle-
femelle qui évite de se tromper de sens de mise en place, de jour en vérifiant de
manière visuelle, et de nuit en contrôlant par le toucher ;
Les opérations de montage se détaillent de la façon suivante :
- présenter la lunette accompagnée de son embase par l’arrière de la boîte de
culasse ;
- puis, après avoir fait coïncider les glissières respectives de la boîte de culasse
et de l’embase, faire coulisser l’ensemble constitué par l’embase et la lunette
jusqu’à la butée ;
- terminer l’assemblage en basculant le pivot de verrouillage vers l’avant de
l’embase.
6
3. VERIFICATION DES ARMES
Un fusil est d’autant plus précis pour une distance donnée que le rectangle de
dispersion du groupement des impacts, obtenu à cette distance, est petit.
La précision du fusil s’exprime par la mesure du demi-périmètre (c’est-à-dire la
hauteur ajoutée à la largueur, ou H+L) du rectangle de dispersion de son tir.
Un fusil est d’autant mieux réglé, pour une distance donnée, que le point moyen
du groupement, obtenu à cette distance, est rapproché du point visé.
Le réglage d’un fusil s’exprime par la mesure des écarts en direction, en
hauteur et radiaux, du point moyen du groupement.
Il est effectué en agissant sur les tambours de réglage de la lunette de tir de jour
de 8×40 modèle F1, ou sur les organes de réglage de la lunette d’intensification de
lumière OB 50 C.
7
E
B
A PM
4. LES MUNITIONS
8
B. LE REGLAGE DE L’ARME
1. GENERALITES
2. REGLAGE DE LA LUNETTE
9
FIG.4 : Le collimateur de réglage
22. Harmonisation
10
B D F H J
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
A C E G I K
8 6 4 2
11
NOTA : En l’absence de chevalet de réglage dans les unités ou d’un système
efficace permettant de maintenir l’arme parfaitement immobile, il est possible
d’utiliser le chevalet de réglage du simulateur de tir de combat aux armes légères
(STCAL) en dotation dans les corps de troupe d’infanterie.
12
3. REGLAGE DU COUPLE "ARME LUNETTE"
Le tireur exécute un tir de 3 cartouches à 200 mètres sur cible de type "SC 2"
basculante. Ce tir représente le flambage de l’arme et permet de s’assurer que
l’harmonisation est correcte (c’est-à-dire que les coups soient en cible).
Puis il applique la procédure suivante :
- réaliser un tir de 3 cartouches sur cible de type "C 200" (à 200 mètres) ;
- déterminer le point moyen du groupement ;
- mesurer l’écart en direction et en site entre le point moyen et le point visé ;
- convertir ces mesures en nombres de clics (1 clic vaut 2 cm à 200 m) ;
- apporter les corrections nécessaires en agissant sur les boutons crantés. Le
tir se déplace dans le sens porté sur le disque obturateur de la tour ;
exemples :
- le tir est à gauche du point visé, tourner le bouton cranté vers Droite (repère
"D") ;
- le tir est en bas du point visé, tourner le bouton cranté vers Haut (repère "H").
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B D F H J
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
A C E G I K
8 6 4 2
14
4. REGLAGE EN MODE DEGRADE
15
NOTA : La hauteur et la largeur du carreau (10 mm) correspond à 4 graduations en
hauteur et en direction à 25 mètres.
16
C. LES CORRECTIONS DU MOMENT
1. GENERALITES
17
Largeur
d’épaules 100 Largeur de tête
à 500 m 100 à 500 m
Hauteur buste
Largeur + tête 200 à
d’épaule 200à 800m
800 m
18
21. Largeur d’épaules de 100 à 500 m
L’évaluation de la distance de l’objectif se fait par cadrage de la largeur
d’épaules de la silhouette, vue de face, à l’intérieur des deux courbes
stadiamétriques de la lunette (voir FIG.10).
Homme à environ
150 mètres
19
23. Largeur de tête sur axe de la lunette de 100 à 500 m
20
25. Autre procédure de calcul de la distance d’objectif
5m 5m 5m
1 division=1 m
8 13 m
8 6 4 2
21
L’appréciation de la distance peut s’obtenir par la mesure de l’écart angulaire
observé, par exemple avec les 2 échelles horizontales graduées de 1 en 1 millième,
se trouvant de part et d’autre du réticule (voir FIG.15).
15 m
8 6 4 2
Dans ce cas, le char d’une longueur de 6 mètres se trouvera à une distance de 400
mètres.
22
3. CORRECTIONS EN FONCTION DU DEPLACEMENT DE L'OBJECTIF
Les méthodes décrites ci-après prennent pour référence les différents modes de
déplacement appris en formation tactique initiale :
Procédé :
- apprécier la distance de l’objectif ;
- évaluer le déplacement angulaire (voir FIG.16), pour cela déterminer le nombre
"A" de millièmes parcourus par l’objectif en une seconde (compter "331") ;
- en fonction de la distance de l’objectif, calculer la correction :
Distance Correction
800 m A
600 m ¾A
400 m ½A
200 m ¼A
NOTA: en pratique, le tir sur objectif mobile, au delà de 400 mètres,
demeure aléatoire . Pour un objectif dont la vitesse est supérieure à celle
d’un homme au pas, les données sur fond "gris" ne correspondent plus à un
tir de destruction.
23
Exemple : Objectif à 200 mètres se déplaçant vers la droite
POSITION POSITION
A L'INSTANT T A L'INSTANT
T+1 seconde
A = 20 m
8 6 4 2
CORRECTION = 5 m
OBJECTIF
8 6 4 2
NOTA : 2 méthodes de tir susceptibles d'être utilisées, le tir "à l'affût" et le tir "en
suivant" sont détaillées dans la section 2, chapitre C : Le tir sur objectif.
24
32. Les corrections d’urgence
Corrections
Vitesse / Distance 200 m 400 m 600 m 800 m
Homme au pas 1 2 3
Homme au pas de gymnastique 2 4
Homme se déplaçant en courant 3 6
Homme bondissant ou s'échappant 4
Remarques :
- si l’objectif se déplace en oblique, il faut diviser la correction par deux ;
- il ne faut pas effectuer cette réduction de correction dans le cas où on
applique la "méthode exacte".
25
Exemple 1 : OBJECTIF à 400 m, un homme courant vers la gauche (dont la
largeur mesure 1 millième dans la lunette).
CORRECTION
6 LARGEURS SENS DE
DEPLACEMENT
2
OBJECTIF
8 6 4 2
SENS DE
CORRECTION DEPLACEMENT
3 LARGEURS
8 OBJECTIF
8 6 4 2
26
4. CORRECTIONS EN FONCTION DE L'ACTION DU VENT
27
42. Effet du vent
12 H
TIREUR
9H 3H
6H
½ effet
28
43. Les corrections à apporter au réglage initial
Remarques :
- les chiffres et nombres sur fond "gris" sont donnés à titre purement
indicatif et ne correspondent plus aux éléments d’un "tir de destruction" quel que
soit l’objectif ;
- l’estimation de la vitesse du vent comportant une certaine imprécision, les
corrections ci-dessus sont données à titre indicatif ; il en est de même lorsque les
vents sont irréguliers et violents ; ainsi, dans des conditions de vent supérieur au
vent faible, le tir devient aléatoire au delà de 600 mètres.
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5. CORRECTIONS EN FONCTION DE L'ANGLE DE SITE DU TIR
51. Généralités
On parle de tir en site lorsque l’objectif se trouve plus haut que le tireur (site
positif), ou plus bas que le tireur (site négatif) : voir FIG.21.
Plus l’angle de site est important, plus la trajectoire sera tendue et donc la
portée de la balle plus grande pour une même hausse.
Angle de site
Tireur Horizontal OBJECTIF
Angle de site
Site négatif
FIG. 21 : Les sites
Pour les angles de site inférieurs à 10° (ou 160 millièmes), aucune correction
n’est nécessaire.
Remarque : 10° (ou 160 millièmes ) représentent environ 30 mètres de dénivelée à
200 mètres .
Pour les angles de site supérieurs à 10° (ou 160 millièmes), il faut diminuer la
distance de tir (en sélectionnant le cran de hausse correct) du tiers de la
dénivelée en mètres.
Exemple : Pour un objectif à une distance de tir de 400 m et une dénivelée de 150
m, la hausse utilisée sera de 350 m.
OBJECTIF
Distance : 400 m
Dénivelée :
150 m
Tireur
30
Remarques :
- Si la distance "corrigée" (ou calculée) est déterminée entre 2 crans de hausse, il
est nécessaire de faire une contre-visée à partir du cran de la valeur estimée (par
exemple "400 mètres" dans le cas de la FIG.22).
- Pour un tir dont l’objectif est à la verticale du tireur, quelle que soit la distance, il
faut prendre dans tous les cas le premier repère de hausse (c’est-à-dire 200 mètres).
Prise de visée
d’origine
Prise de visé
corrigée
31
Prise de visée
d’origine
Prise de visé
corrigée
Prise de visée
d’origine
Prise de visé
corrigée
32
62. Méthode de la distance corrigée
Exemple :
Un objectif, vu à 600 mètres de distance et à 1 000 mètres d’altitude, doit être tiré
au niveau de hausse "530 m".
Quand le canon de l’arme est froid, les impacts ont tendance à arriver plus bas
sur l’objectif.
Il est donc nécessaire, quand l’arme est restée une longue période au froid, de
commencer le tir des deux premières cartouches avec le cran de hausse supérieur à
la distance déterminée de l’objectif.
Quand l’arme reste, une longue période, exposée au soleil, les impacts ont
tendance à arriver plus haut que le point visé sur l’objectif.
Le tireur devra, dans ce cas, considérer la distance d’objectif exacte et effectuer
une contre-visée plus bas sur l’objectif; les corrections nécessaires étant, à priori,
difficiles à déterminer avec précision (le canon et la munition subissent une
élévation de température très importante durant le tir).
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NOTA :
- dans les climats de type Saharien, les grandes variations de température entre le
jour et la nuit ont une influence sur la vitesse des projectiles. La vitesse des
projectiles est plus importante la nuit, car l’air est moins dense. L’air freine ainsi
moins les projectiles durant leur trajectoire qu’au cours de la période chaude de la
journée.
- La luminosité a une influence sur la vision que peut avoir le tireur de l’objectif et
déforme sa perception visuelle de l’objectif :
- quand la luminosité augmente, le tireur a tendance à tirer plus bas ;
- quand la luminosité décroît, le tireur a tendance à tirer plus haut.
Il doit être noté que les erreurs de visée possibles, dues à la mauvaise
perception visuelle des tireurs, ne s’ajoutent pas forcément les unes aux autres,
mais peuvent aussi se pondérer, voire s’annuler, en fonction des conditions du
moment.
34
D. L'EMPLOI AU COMBAT
1. GENERALITES
35
L'emplacement doit permettre le tir sur tout objectif :
- de jour, entre 200 mètres et 800 mètres ;
- de nuit, entre 100 mètres et 400 mètres, en fonction des conditions de
luminosité.
Pour remplir entièrement sa mission, une pièce doit être en mesure de tirer sur
tout point de sa zone d'action, ou sur l'objectif précis qui lui a été fixé, ce qui est
fonction :
- de l'organisation de l'arme et de la munition (distance pratique d'emploi,
genre de tir) ;
- de la nature des objectifs à battre ;
- de l'emplacement des obstacles ;
- de l'emplacement des troupes amies (avec leur incidence sur les mesures
de sécurité).
L’emploi de la lunette de tir est exclue pour la recherche des objectifs : une
observation prolongée, en vision monoculaire, risque de provoquer rapidement une
fatigue visuelle.
L’acquisition d’un objectif, à l’œil nu ou à l’aide d’un moyen optique, doit se
faire par rapport à un point caractéristique du terrain, suffisamment proche de
l’objectif, afin de pouvoir restituer aisément et rapidement l’information dans la
lunette.
Le tireur peut bénéficier de renseignements sur l’objectif transmis à la voix par
le reste du groupe de combat, de renseignements diffusés sur le réseau de
communication radio interne au groupe de combat, mais également de
renseignements donnés par le chef de section détenteur d’une jumelle de vision
nocturne.
36
SECTION 2
INSTRUCTION TECHNIQUE
A. LES GENERALITES
37
2. LA SELECTION DES TIREURS.
21. Personnel :
NOTA : Un excellent tireur FAMAS est un tireur (avec son arme affectée et par
toute condition météorologique) :
- dont la mesure du H+L au FAMAS à 200 mètres est toujours inférieure ou égal à
20cm ;
- qui satisfait aux tests du nombre de coups au but en tir de rapidité (par exemple :
3 cartouches /3 coups au but en 15 secondes à 200 mètres)
⇒ SIGYCOP seuil
S I G Y C O P
2 1 2 1 1 1 2
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B. LE POINTAGE DE L'ARME
1. NOTIONS PRELIMINAIRES
31. Généralités
39
32. La méthode de pointage
4. LE DEPART DU COUP
L’arme étant pointée, il est important que la visée conforme soit maintenue
pendant toute la durée de la phase de tir. Pour cela, il est impératif que le tireur soit
parfaitement immobile au moment du départ du coup.
L'immobilité est obtenue par le maintien de l’arme et l’arrêt de la respiration,
au moment de l’action du doigt sur la détente.
40
41. Le maintien de l’arme
42. La respiration
Le tireur doit exercer une pression lente et rectiligne de l’index sur la queue de
détente, en veillant à ne pas crisper la main sur la poignée pistolet, ce qui risquerait
de provoquer la mise en dévers de l’arme.
L’index exerce sa pression dans l’axe de rotation du levier formé par la queue
de détente.
C’est la pulpe de la troisième phalange qui doit être au contact de la queue de
détente.
Cette règle doit être adaptée en fonction :
- de la morphologie du tireur ;
- du poids de la détente ;
- de la crosse.
Remarque :
Il est recommandé de ne pas placer, au contact de la poignée pistolet, la première
et la deuxième phalange de l’index qui déclenche le tir.
41
A
- Phase préparatoire :
éliminer tout le jeu de la queue de détente, puis exercer et maintenir
environ la moitié de la pression totale nécessaire au départ du coup.
42
S A B
Stabilité de l’arme
V Visée
Seuil de départ
de coup =
I 1,8 à 2 daN.
Pression
du doigt
a) Erreur de position
Une variation de la position de l’index et/ou une mauvaise position de celui-ci
peuvent entrainer une action parasitée, et le dépointage de l’arme.
Le tireur doit également s’abstenir de changer sa façon de mettre en place sa
tête sur la crosse : la pression de la joue sur la crosse, l’inclinaison de la tête, la
pression de l’œil sur la bonnette doivent être similaires à chaque tir sous peine de
provoquer une erreur de position.
43
b) Erreur d’action
Un coup de doigt brutal, lors du déclenchement du tir, est susceptible de
provoquer, une réaction en chaine sur le bras.
c) Erreur secondaire
L’anticipation du départ de coup, un réflexe musculaire incontrôlé, la fermeture
de l’œil avant le déclenchement, des pensées annexes, sont autant d’erreurs
possibles, qui peuvent provoquer l’échec du tir.
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C. LE TIR SUR OBJECTIF
Le tir sur objectif fixe réunit les meilleures conditions pour que le tireur
atteigne son objectif jusqu’à 800 mètres, mais aussi dans le cas de mauvaises
conditions météorologiques.
Après avoir repéré ses secteurs d’observation et de tir désignés par son chef, le
tireur doit déterminer une zone qui sera empruntée par l’objectif durant son
déplacement, dégagée au mieux de tous couverts et masques, ou au pire
clairsemées (voir FIG.28).
Cette zone devra, si possible, lui permettre de voir déboucher l’objectif et être
suffisament importante pour que la balle ait le temps d’arriver à l’objectif avant
que celui-ci ne soit de nouveau masqué par un couvert.
Secteur de Le tireur
prise en compte
L’objectif et son
déplacement
45
Le principe de ce tir est le tir d’attente. En effet, le tireur ne doit pas aller
"chercher" l’objectif ni le suivre dans sa lunette, mais doit bloquer son réticule de
visée à l’endroit le plus propice à l’obtention de l’effet maximum, c’est-à-dire à
l’endroit où le point névralgique de l’objectif en déplacement croisera le chevron
de tir.
A cet instant, le tireur a déjà rattrapé le jeu de détente et engagé sa procédure de
respiration. Le blocage de la respiration ne doit s’effectuer qu’au dernier instant.
Le tireur, malgré la rapidité de procédure, ne doit pas se crisper sur la détente,
en agissant par un réflexe incontrôlé.
La technique de ce tir particulier ne peut s’acquérir que par un entraînement
régulier.
Le tireur doit donc profiter de toute situation propice pour en acquérir les bases,
mais également pour entretenir son savoir-faire.
Le tir à l'affût peut donc être utilisé lors d’un combat de rencontre, mais aussi
lorsque le terrain sur la zone de l’objectif n’est pas assez dégagé pour un tir "en
suivant", c’est-à-dire lorsqu’il est encombré et fragmenté par de nombreux
couverts.
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C. LE TIR AU POSER
Le tir au poser est le seul type de tir qui permet le traitement des objectifs aux
distances pour lesquelles l’arme a été conçue.
La position fondamentale, pour le tir au poser, est la position du tireur couché.
Cette position assure la meilleure stabilité au tir et permet la prise en compte
d’objectifs situés en limite de portée de l’arme.
- le corps du tireur forme un angle de 25° à 30° par rapport à l'axe de l'arme ;
- les jambes sont largement écartées, les talons sont au sol, les pointes de pieds
dirigées si possible vers l’extérieur ;
- la jambe droite est repliée, la jambe gauche allongée ;
- les coudes reposent au sol ;
47
FIG.30 : La position du tireur couché (vue de gauche)
- la tête se met en place sur un endroit précis de la crosse, repéré par le tireur ;
- l’œil droit est en appui contre la bonnette de la lunette ;
- l’œil gauche est fermé ;
- la main droite enserre la poignée pistolet, l'index est au contact de la queue de
détente, les autres doigts tirent l'arme vers l’épaule ;
48
FIG.32 : 2° possibilité de maintien de l’arme
le tireur peut en utilisant sa main gauche faire reposer le talon de la crosse dans
la fourche de sa paume (voir FIG.33).
49
De façon à adapter l’arme à sa morphologie, le tireur peut utiliser les
accessoires à sa disposition dans l’unité collective de l’arme : les rallonges et
rehausses de crosse (voir FIG.34) :
- les rallonges de crosse, quand ses bras sont trop longs pour exercer une
traction satisfaisante contre l’épaule ;
- les rehausses, quand son gabarit ne lui permet pas naturellement de
positionner son œil en face de la bonnette de la lunette de tir.
Remarque :
De la même façon que pour la crosse employée sans accessoire, le tireur doit
repérer, sur la rehausse qu’il utilise, l’emplacement où il pose sa tête lors de la
prise de visée.
50
E. LES POSITIONS DE TIR ADAPTEES
1. BUT
51
2. LE TIR A GENOUX
Pour être le plus immobile possible durant la phase de stabilité, le tireur doit
former un bloc avec son arme grâce à 3 points de "verrouillage".
Remarque :
Pour éviter une fatigue dorsale excessive durant les phases de tir, le tireur doit
rechercher systématiquement un emplacement qui lui permettra d’appliquer son
buste en appui latéral ou frontal (par exemple, contre un talus ou un mur ).
Recherchant la plus grande stabilité, le tireur appliquera ainsi une poussée,
favorable au blocage de son buste.
52
23. Les membres supérieurs
Les principes de stabilité, appliqués à la position de tir debout, sont les mêmes
que ceux des autres positions.
Dans cette position, le tireur doit utiliser un appui frontal ou latéral de
circonstance pour obtenir la stabilité nécessaire au tir (voir FIG.37).
53
32. Le maintien du buste
- le tireur doit bloquer sa colonne vertébrale et, dans le même temps, pousser
son buste en avant, de façon à ce que son épaule gauche vienne au contact de
l’appui de circonstance et s’y bloquer.
Remarques :
En cas d’apparition d’un objectif situé en dehors du champ optique de la lunette de
tir, le tireur peut utiliser le débattement en direction autorisé par la rotule du
bipied ou par le glissement du fût sur l’appui de circonstance, et recaler son corps
par rapport au nouvel axe de l’arme.
Dans le cas d’une utilisation sans le bipied, le tireur doit poser le fût de l’arme sur
un appui de circonstance et non pas faire reposer l’arme sur le talon de chargeur.
54
F. LE TIR DE NUIT
1. LA VISIBILITE DE NUIT
55
Phase de la Nuit étoilée ¼ de lune ½ lune ¾ de lune Pleine lune
lune
Objectif Isolé Grpe Isolé Grpe Isolé Grpe Isolé Grpe Isolé Grpe
Sol et fond plat 35 45 40 55 55 70 70 85 85 100
,herbeux
Sol plat et 30 40 30 35 45 55 60 65 60 75
dénudé
Fond sombre 10 15 10 15 15 20 15 20 20 25
Fond clair, 70 85 85 100 105 120 150 175 175 185
objectif se
détachant sur le
ciel
Distance de visibilité de nuit (exprimée en mètres)
2. LA VISION NOCTURNE
56
3. LE DISPOSITIF DE VISEE OB 50 C
57
313. L’harmonisation
Un cran des commandes de réglage (en direction et en hauteur) a une valeur de
0,35 millièmes ce qui représente 7 cm à 200 m ou 10,5 cm à 300 m.
Chaque commande de réglage, en hauteur et en direction, a une amplitude
d’environ 2 circonvolutions (une circonvolution valant 24 crans).
En direction, les possibilités de réglage sont de moins de 2 circonvolutions, soit
44 crans.
En hauteur, les possibilités de réglage sont de plus de 2 circonvolutions, soit 50
crans.
Le tir se déplace vers la droite lorsqu’on tourne la commande de réglage en
direction dans le sens des aiguilles d’une montre, et vers la gauche lorsqu’on la
tourne dans le sens inverse.
Le tir se déplace vers le bas lorsqu’on tourne la commande de réglage en
hauteur dans le sens des aiguilles d’une montre, et vers le haut lorsqu’on la tourne
dans le sens inverse.
• Le réglage de la lunette ;
il s’effectue à 300 mètres comme indiquée dans le document d’emploi MAT
2070 paragraphe 2.5.1.
59
La visée à
300 m (A)
La visée à 25 m
1. GENERALITES
Dans tous les cas, l'emplacement doit permettre le tir avec appui.
61
3. LE CHOIX DES CONDITIONS D'OUVERTURE DU FEU ET PRECISION
DU TIR
31. La détection
62
SECTION 3
A. CATALOGUES
1. SAVOIR-FAIRE
63
2. TIRS
64
11 Poser- position 300 m SC2 3 A avec appui
adaptée
(debout)
12 Poser – Couché 300 m SC2 partiellement 3 A
occultée
13 Poser de nuit 200 m SC2 3 A
avec OB 50
V13 Poser de nuit 200m SC2 3 A
avec OB 50
V12 Poser – Couché 300m SC3 3 A
14 Poser - Couché Entre 4SC2 6 B Distances
bipied 200m et intermédiaire
300 m s
V14 Poser - Couché Entre 2SC2 et 2 SC3 6 B Distances
bipied 300m et intermédiaire
500m s
15 Poser – de nuit 200 m SC1 3 D avec OB 50
avec OB 50
Position adaptée
(à genoux)
V15 Poser de nuit 200 m SC2 3 D avec OB 50
avec OB 50
Position
adaptée(debout)
16 Poser de nuit 300 m SC2 3 D avec OB 50
avec IL
V16 Poser de nuit 300 m SC4 3 D avec OB 50
avec IL
17 Poser de nuit 200 m SC2 6 B 3 apparitions
avec IL de 15s
avec OB 50
V17 Poser de nuit 300 m SC2 3 B 3 apparition
avec IL de 15s
avec OB 50
18 Poser de nuit 200 m 4SC2 6 B
avec IL
V18 Poser de nuit 300 m 2SC2 et 2SC4 6 B
avec IL
20 Poser – Couché 500 m SC1 3 C
bipied
V20 Poser – Couché 500 m SC2 3 C
bipied
65
19 Poser de nuit 300 m 2SC2 et 2SC4 6 B apparition
avec IL 45s
avec OB 50
21 Poser - Couché 500 m SC3 6 C
bipied
V21 Poser - Couché 500 m SC4 3 C
bipied
22 Poser - Couché 600 m SC3 3 C
bipied
V22 Poser - Couché 600 m SC3 3 C
bipied
23 Poser - Couché 300 m SC2 3 D Artifices
bipied éclairants
V23 Poser - Couché 300 m SC2 3 D Artifices
bipied éclairants
24 Poser - Couché 800 m SC1 3 D
bipied
V24 Poser - Couché 800 m SC1 3 D
bipied
66
3. LES BAREMES DE NOTATIONS
31. Barème de type "A" : pour les tirs de 3 cartouches effectués entre 200 et 300
mètres.
A 200 m A 300 m
Très Bien H+L <10cm H+L<18cm
32. Barème de type "B" (à l’impact) : pour les tirs à cibles multiples ou effectués
en temps limité.
33. Barème de type "C" : pour les tirs effectués entre 300 et 600mètres.
34. Barème de type "D" : pour les tirs effectués entre 600 et 800 mètres de jour,
et pour les tirs effectués de nuit (valorisant la 1° cartouche à l’impact).
67
4. MESURES DIVERSES
Entretien : Le document INF 401/3 TITRE IX, Section VIII traite de manière plus
complète ce sujet.
PRECAUTIONS D’EMPLOI
L’emploi de matières abrasives, ou d’écouvillons acier, est formellement interdit.
Les seuls ingrédients réglementaires à utiliser sont répertoriés dans le document
MAT 2355 : Lubrifiants Multi-fonctionnels pour Arme (LMA) XC-50 ou S-758,
par exemple.
L’emploi d’autres ingrédients tels que :
- essence,
- solvants chlorés,
- acétone,
est formellement proscrit.
En vue du tir, le tireur doit savoir effectuer les opérations suivantes (cf. INF
401/3, TITRE IX, section VI):
• GARNIR UN CHARGEUR.
• DEGARNIR UN CHARGEUR.
• APPROVISIONNER.
• CHARGER.
• FAIRE PARTIR LE COUP.
• DEVERROUILLER ET OUVRIR LA CULASSE.
• METTRE LA SURETE.
• DECHARGER.
• MANOEUVRER LE BIPIED.
68
B. LES COMMANDEMENTS DE TIR
2. L’OUVERTURE DU FEU
3. PENDANT LE TIR
69
4. ARRET DU TIR
5. A LA FIN DU TIR
- en fin de tir, le tireur effectue sur son arme les opérations de sécurité, puis
rend compte au directeur de tir " tir terminé" , "sécurité vérifiée" ;
- si nécessaire, les munitions non consommées sont récupérées par le cadre
désigné chargé des munitions, et reversées au sous-officier T.A.M. de l’unité.
70
- ils baissent le canon vers le sol en présentant la chambre de leurs armes
pour l'inspection (voir FIG. 42).
- après que la chambre ait été vérifié, les tireurs relèvent leurs armes vers le
haut et présentent leurs canons pour l’inspection (voir FIG.43).
71
- le directeur de tir ayant contrôlé l’ensemble des armes se trouvant sur le
pas de tir, les tireurs referment leurs chambres tout en appuyant sur la queue
de détente pour désarmer, puis remettent leurs armes à la sûreté (voir
FIG.44).
72
ANNEXE A
Lunette n° Température :
Date de réglage : Vent :
Lieu de réglage :
ELEMENTS DE REGLAGE
COLLIMATEUR
B D F H J
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
A C E G I K
CORPS DE LUNETTE
Direction Hauteur
-4 0 4
0
-4
73