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L’ « incontournable »

pour réussir sa vie de couple


par Dane de l’écovillage Sainte Camelle (Ariège)

Un incontournable pour co-créer un couple


Avant-propos : UNE VIE D’AMOUR
Consacrer sa vie à aimer. N’est-ce pas ce que la Vie attend de nous ?
N’est-ce pas ce que l’on peut faire de plus épanouissant, mais aussi de plus
aventureux, de plus fou, de plus vivant, de plus vibrant et de plus créatif ?
N’est-ce pas cela oser la vraie Vie ?

Chaque vie est sacrée. Chaque vie est unique.


Chaque vie peut se découper comme un « gâteau », en cinq parts. Une part
de vie avec soi et Soi (la partie humaine inconsciente et la partie de soi-
même consciente et spirituelle), une part de vie de famille, une part
d’activité (travail, mission, sacerdoce...), une part de vie sociale, et une
part d’expression de soi.
Ces cinq parts, la plupart du temps inégales, inexistantes pour certaines ou
incluses les unes dans les autres, composent l’ensemble de notre vie, de
notre passage sur la terre.

Cinq parts vécues rarement en conscience mais plutôt conditionnées par


tout notre héritage éducatif, social, culturel, etc.

Dans la perspective d’une vie d’Amour, quelques questions majeures se


posent : comment mettre cet objectif au cœur de sa vie  ? Comment être
heureux dans toutes ces parts ?

Car ce que l’on ne nous a pas appris, c’est que quels que soient nos choix,
conditionnés ou non, chacune de ces cinq parts devrait nous apporter le
bonheur. Chacune de ces cinq parts devrait être habitée par l’Amour en
action.1

Hélas, selon les héritages que l’on a reçus, l’Amour et le Bonheur ont plus
ou moins leurs places dans toutes ces parts.
Notre vie prendrait une allure totalement différente si nous remettions
consciemment ces deux ingrédients au centre.

Dans ce fascicule, nous parlerons uniquement de la vie de couple (incluse


dans la part de la vie en famille).
1 - voir « les 7 incontournables pour réussir une vie collective »
-1-
1- Le couple, un collectif de deux personnes !
Le couple, une rencontre qui change la vie !

Vivre en couple est le rêve de beaucoup d’humains. Aujourd’hui la


réalisation de ce rêve tient plus d’un défi de haut vol que d’une réalité à la
portée de tous. En effet, les échecs dans la vie de couple en France n’ont
jamais été aussi élevés, la plupart des couples sont malheureux, ne durent
pas dans le temps et se séparent.
Est-ce réellement une fatalité ?
Cette expérience périlleuse, source de souffrance pour la plupart, est-elle
vouée à rendre inaccessible le chemin vers le bonheur à deux  ?

Comme dans les « 7 incontournables pour réussir une vie collective », où il
est expliqué pourquoi les choix d’une vie doivent nous rendre heureux, le
choix du couple aura ce même but.

Le choix du bonheur n’est pas une obligation mais un but qui va nous
amener tout au long de notre vie à nous transformer. Transformer tout ce
qui en nous est un frein à notre bonheur. Car ce sont les conditionnements
qui déterminent nos choix et engendrent notre état d’être émotionnel.
Rien de comparable dans ce choix avec ce phénomène de mode où le
bonheur doit s’afficher à tout prix et devient presque une dictature.

Nous entendons ici le terme « bonheur » dans le sens d’accomplissement


de soi.
Il se décline sous la forme d’un état de pleine et réelle satisfaction
intérieure, de sérénité, d’équilibre, de bien-être qui nous met en joie, qui
nous rend vivant, vibrant, passionné, créateur, amoureux de la vie,
reconnaissant, empathique, capable d’adaptation et d’émerveillement, qui
nous permet de tenir le cap malgré les épreuves, qui donne un sens à ce
que l’on fait, et qui nous donne envie d’être utile. Le simple fait d’apporter
du bonheur autour de nous rend utile car le bonheur est contagieux !

-2-
Il est aussi épanouissant et enrichissant en couple, en famille, entre amis,
en collectif, au travail…
Parmi toutes les ambitions que l’on a dans une vie, de la plus modeste à la
plus démesurée, être heureux ne serait-elle pas la plus importante ?
Etre heureux nous rend indéniablement plus performants et plus efficaces
dans tout ce que nous entreprenons ainsi que dans toutes nos professions.
C’est aussi le plus bel héritage que nous pouvons transmettre à nos
enfants, à savoir leur rendre possible le choix du bonheur dans tous les
domaines de leur vie.

La définition du bonheur peut aussi s’enrichir par d’autres aspects, pour


ceux qui désirent aller plus loin, car le bonheur est aussi un état d’éveil
spirituel, de réalisation de soi.

On peut imaginer que cette définition du bonheur séduira chacun de nous


et le questionnera sur comment réussir à le vivre dans le couple.
Il paraît urgent de comprendre pourquoi ce taux d’échec est aussi élevé et
comment l’éviter. Ce n’est pas une fatalité !

-3-
2 - La plus GRANDE ERREUR
en matière de couple
La plus grande erreur qui nous propulse dans l’échec en matière de
couple est le concept de complémentarité !

La complémentarité dans le couple est véhiculée dans les inconscients


collectifs, dans les transmissions de génération en génération, dans les
romans, les films et tout ce qui concerne l’amour et le couple.
Nous sommes conditionnés à chercher la personne qui va nous compléter
afin d’être deux parties qui n’en font qu’une. Cela se traduit par « trouver
l’autre moitié de nous-même ! ».

Erreur énorme qui conditionne nos sentiments dans notre inconscient.


Avec pour base la complémentarité, le sentiment d’amour se
déclenche dans la fascination de ce que l’autre est que je ne suis pas,
ou de ce que l’autre a que je n’ai pas.

La différence crée la fascination.


La plupart du temps, nous tombons amoureux de notre opposé ou de ce
que l’autre a développé que nous aurions rêvé pour nous-même. (ex : être
musicien, sportif de haut niveau, peintre…).
Cet être opposé, certes complémentaire, dont nous tombons amoureux,
avec qui nous nous engageons, va, malgré l’amour que nous nous portons,
nous offrir la plus terrible de nos expériences de vie et souvent la plus
douloureuse. Pour le meilleur et pour le pire ! Le pire étant souvent la part
majoritaire !

Par exemple :
Je tombe amoureuse de celui qui se tait, qui écoute car je suis une grande
bavarde et j’écoute peu.
Je tombe amoureux de celle qui est joyeuse et qui rit beaucoup parce que
je ne le suis pas.
Je tombe amoureux de celle qui domine alors que je suis un suiveur.
Je tombe amoureuse de celui qui est désordonné alors que je suis très
ordonnée.

-4-
Je tombe amoureux parce que je suis fasciné par la beauté de l’autre alors
que je me trouve moyen… ou toute forme d’expression extérieure de
l’autre.

Les exemples sont infinis.


Je tombe amoureux de celle ou de celui qui est différent, quelle que soit la
différence car la fascination est la source de « tomber »amoureux.

Qu’est-ce que cela signifie ?


Choisir l’autre, c’est choisir celui qui est différent de nous-mêmes. C’est
tomber amoureux de ce qu’est l’autre que je ne suis pas ou de ce que
l’autre a que je n’ai pas.

C’est paradoxal car nous développons dans notre vie notre personnalité,
avec différentes qualités, goûts, attitudes, désirs…, ce qui exprime que
nous faisons des choix et cependant nous choisissons leur opposé dans un
compagnon ou une compagne. Cela pourrait presque s’apparenter à un
reniement de soi-même ou à concéder que nous avons fait de mauvais
choix nous concernant.
Chercher sa moitié signifie que nous ne sommes pas des êtres complets et
que nous avons besoin de l’autre pour nous sentir entier.
Et peut-être que nous ne nous aimons pas suffisamment et que nous avons
besoin de l’autre pour aimer cette moitié que nous lui offrons.

Un ancien acteur, Louis Jouvet a dit : « je tombe amoureux d’une femme
pour une raison et je la quitte pour cette même raison ».

Il avait tout compris !

Car que se passe-t-il lorsque la fascination de ce qu’est l’autre que je ne


suis pas ou de ce que possède l’autre que je ne possède pas est l’élément
central de notre amour pour l’autre ?
Cet être qui ne nous ressemble pas va nous obliger à composer, à négocier,
à nous adapter à la limite du supportable, à faire des concessions voire à
nous sacrifier.
Les frustrations jalonnent le chemin car on découvre peu à peu que l’on
n’est pas encouragé, que l’on se sent incompris, voire jugé dans tout ce
que l’on a de plus cher, de plus intime qui compose notre personnalité.
-5-
Et combien de remises en question, d’efforts qui ne mènent à rien ou à si
peu, allant parfois jusqu’à modifier notre personnalité, jusqu’à renier qui
l’on est.
Au fil du temps cette complémentarité va se métamorphoser en différence
qui sépare.
Cela va développer peu à peu divers sentiments comme la déception,
l’incompréhension, la frustration, le découragement, la culpabilité, la
confusion... Pour certains ces sentiments vont engendrer la distance avec
l’autre, mais aussi le sacrifice de soi, le reniement de soi, la perte de
confiance en soi et le frein à sa propre évolution.
Pour d’autres, ce sera un positionnement tout aussi délétère, celui de
dominant, c’est-à-dire de celui qui dirige, qui impose, qui donne la note de
la vie du couple. Ce qui paraît être le positionnement le plus confortable
mais en réalité qui est tout aussi porteur de frustration, et de déception.

C’est LOGIQUE !

Que devient le couple dans l’exemple cité où l’un parle beaucoup et l’autre
non ?
Le premier va se sentir toujours frustré d’un manque d’échange
permanent, d’un besoin inassouvi qui nourrirait son développement, et le
second va se sentir en permanence agressé par la demande de l’autre qui
n’entre pas dans son propre besoin ou dans ses propres goûts et désirs.
La culpabilité, la déception, le découragement et la confusion sont des
conséquences logiques de ces faits et entrainent inévitablement le sacrifice,
la perte de confiance en soi, et le reniement de soi car l’autre par ses
arguments et ses réactions si convaincants va nous y pousser.
Comment résister à la pression de l’autre qui a envie de partager ce que je
n’ai pas envie de partager ? Qui a raison ?
Personne n’a raison ! Chacun est respectable dans ses désirs, dans ses
goûts et dans ses besoins profonds.

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La différence grandit entre nous comme un mur qui nous sépare de plus en
plus. La tentative d’harmonisation, d’ajustement et d’adaptation ne pourra
pallier la séparation que génère cette différence.
Et seul le sentiment d’amour que nous portons à l’autre va permettre de
subir et de supporter cette différence au fil du temps.
Cet amour devient un poids que nous portons au quotidien comme un fait
inévitable. La souffrance est normalisée, et aurait peut-être la vertu de nous
racheter de je ne sais quelle faute.
D’ailleurs n’est-ce pas le devenir « normal » de chacun dans le couple, il
suffit de regarder nos voisins, nos parents… Qui échappe à cette fatalité ?

Tous ceux qui ont vécu l’échec dans le couple se reconnaitront dans ce
scénario catastrophe.
L’amour et l’engagement solennel qui lient ce couple font parfois tenir des
années jusqu’à l’absurde.
Lorsque la lassitude et l’insupportable pointent leurs nez, chacun va rendre
responsable l’autre de son échec.
Alors que c’est tout à fait évident, il n’y a pas de responsable. Chacun de
son côté vit la même souffrance, le même déchirement lié uniquement à
cette erreur de base qui est la recherche de complémentarité. Inutile de
rendre l’autre responsable, il ne l’est pas plus que nous.
Car ce qui a créé le lien au départ est également ce qui engendre la
séparation.

Hélas, tous les couples qui ont vécu ou vivent encore cette ou ces tristes
histoires d’amour ne sont pas aidés par leur entourage ou leurs ainés, qui
eux vivent probablement une histoire semblable. Et les conseils du genre :
« l’amour demande des concessions et des sacrifices » poussent les
couples à l’abnégation jusqu’aux portes de l’horreur parfois.
L’erreur la plus terrible est de faire des enfants, en pensant que cela peut
rapprocher le couple. C’est la majorité du temps tout le contraire qui se
produit car avoir des enfants demande une harmonie entre les parents.
Avoir des enfants dans ce cas engendre encore plus de difficultés pour les
parents. Difficultés qui rejaillissent forcément sur les enfants.

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Mais ouf, depuis quelques décennies, il y a le divorce qui vient nous
sauver !!!
L’engagement perd ainsi tout son sens et nous fait glisser vers le monde du
consommable.
La porte est alors grande ouverte à reproduire la même erreur dans nos
choix !

Cependant, il est bon de savoir qu’il existe deux types de couple, le couple
d’expérience, basé sur la complémentarité, le plus courant, qui engendre la
souffrance et la séparation, et le couple d’âme (d’âme-sœur ou couple de
similitude) qui est un type de couple la plupart du temps méconnu.

Nous observons différentes modalités du couple d’expérience (de


complémentarité) que notre culture et nos conditionnements nous ont
appris à former :

- des couples « par intérêt », pour la sécurité que procure l’argent ou le fait
d’être à deux.

- des couples « par pathologies ou traumatismes » où l’on règle ses


problématiques personnelles et qui reposent sur des schémas de répétition.
Les conditionnements et traumatismes divers de l’enfance entrainent des
fonctionnements pathologiques comme les peurs, la jalousie, la colère, le
refoulement, le goût pour le conflit, la victimisation… et parfois même des
fonctionnements déviants comme la violence, la domination...

- des couples liés « par le sexe », car le sexe s’est taillé une part immense
dans notre société, ce qui a eu pour effet de le positionner en tant que but
alors que cela devrait être seulement une composante de la vie de couple.
Cela a engendré des générations moins intuitives et plus instinctives. Notre
évolution a dérapé vers un galvaudage du sexe qui devient un dogme. La
rencontre est souvent limitée à une appréciation surtout visuelle ouvrant le
chemin uniquement à un aspect charnel.

- des couples « par tradition», sans autres choix possibles car le chemin est
tracé (mariage, enfants…). « Tout le monde fait ainsi, c’est comme cela, et
je ne remets pas en cause ce fait ».
C’est l’histoire « conte de fées », imagée dans les chants, les poèmes, les
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histoires d’amour qui nous laissent fantasmer sur une vie merveilleuse.
Ceci sans explication du « pourquoi un couple ? Qui le fait ?, Comment ?
Où va-t-on ? Et surtout quelles sont les difficultés ? » Il n’y a pas de mode
d’emploi !

- des couples « par accident » suite à l’arrivée inopinée d’un bébé qui met
chacun face à sa responsabilité.

- des couples « par évolution personnelle », car on est là pour se parfaire et


le couple en offre la structure. La volonté, l’application et l’effort sont les
bases de ce couple. C’est comme un partenariat. Lorsque la structure
n’offre plus suffisamment de cohésion, on change de partenaire sans se
formaliser.
Celui-ci apporte au moins une version plus positive du couple, sans
pourtant être conscient que le couple peut être tout autre chose.

Tous ces différents genres de couples sont l’aboutissement de nos


conditionnements et on peut se reconnaître parfois dans l’un ou l’autre ou
dans plusieurs à la fois.
Et l’AMOUR ? Eh bien, on pourrait dire qu’il est saupoudré dans chacune
de ces configurations, à plus ou moins grande dose.
En réalité, il n’est pas l’élément principal. Il a trop peu de poids dans la
recette.

Pourquoi le couple d’expérience existe-t-il sous ces différentes formes ?


Tout d’abord parce que l’on ne nous a pas enseigné qu’il en existait un
autre. Ensuite parce qu’il répond au conditionnement toxique du concept
de complémentarité.
Nous pouvons néanmoins lui trouver des fonctions. Ces couples
d’expérience nous apprennent à nous connaître et à nous développer
intérieurement. Ils nous montrent le chemin pour affirmer qui nous
sommes réellement. Ils nous offrent un champ d’expérience pour nous
faire grandir et nous développer en conscience, ils nous font repérer nos
défauts et nos limitations. Ils peuvent également nous aider à développer
une qualité que l’on aime chez l’autre ou à nous sensibiliser à l’intérêt de
cette qualité. Ils nous préparent à aller vers l’autre couple et à le vivre.
C’est une phase dans notre développement et non un but. « C’est
l’esquisse avant le chef-d’oeuvre ! »
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L’expérience dans ces couples nous révèle qui nous sommes.
Elle nous donne la compréhension de :
- nos erreurs,
- nos fausses routes,
- nos besoins réels,
- nos désirs,
- avoir à affirmer nos choix,
- avoir à nous forger une éthique (respect, vision commune, ...),
- avoir à transformer nos échecs en tremplins.

Et pour ceux qui ont choisi un chemin spirituel, cette expérience nous
éveille petit à petit à la conscience, grâce à la souffrance qui nous remet en
cause :
- de l’existence d’une autre dimension,
- de notre âme qui fait expérience dans notre corps,
- d’une transformation potentielle à apporter (don, confiance, empathie,
compassion…),
- d’avoir un état intérieur connecté à une source plus grande que nos
limites physiques et mentales,
- d’être des êtres spirituels vivant une expérience humaine et non des êtres
humains vivant occasionnellement une expérience spirituelle.

Il semble que le couple d’expérience soit un passage inévitable dans notre


développement de jeune adulte. Il porte des fruits si l’expérience ne dure
pas trop longtemps. Ensuite les fruits peuvent pourrir et nous intoxiquer.
En effet, il est souhaitable de ne pas cumuler les expériences
traumatisantes de ces couples dont il est parfois difficile de guérir.

Gardons en conscience qu’il existe un autre possible.

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3 - Un autre couple est POSSIBLE !
Le couple d’âme ou le couple de similitude

Comment forme-t-on ce couple ? Comment ne pas se tromper ?


Tout d’abord, en éradiquant radicalement l’idée de la complémentarité
dans le couple !
Pour qu’un couple fonctionne il faut qu’il y ait des similitudes majeures
entre les deux partenaires !
C’est dans la similitude que nous formerons notre couple d’âme !
L’objectif étant de se connaître suffisamment pour re-connaître l’autre.
Cet amour est basé sur une évidence profonde et non sur une fascination.

Il est certain que ce concept est totalement nouveau pour la plupart d’entre
nous.

Quel est cet autre type de couple ?

C’est un couple basé sur la similitude entre les deux partenaires et non sur
la complémentarité entre deux moitiés qui forment un tout.

Comment se définit-il ? Quelles sont ses caractéristiques ?


- C’est un couple qui ouvre au bonheur et où la relation est fluide,
simple et sereine.
- C’est un chemin d’Amour qui développe la compassion, l’empathie,
l’écoute adaptée aux besoins de l’autre.
- Dans le respect, il permet l’enrichissement mutuel sans que l’un ait à
prendre le pouvoir sur l’autre.
- Chacun s’épanouit et exprime le meilleur dans une relation de confiance
qui lui permet d’être pleinement lui-même, individué, c’est-à-dire que
chacun apporte pleinement sa couleur à la vie.
- C’est l’union de deux vies qui donne naissance à une troisième identité,
le couple, que chacun nourrit et fait grandir.
La réalisation des plus grands rêves du couple peut alors s’exprimer.

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Cette union se caractérise, au-delà de la forme, par l’harmonie, la sérénité,
l’unité dans la diversité, la complétude, la beauté, la joie et
l’épanouissement.

On reconnaît ce type de couple par son rayonnement. C’est un couple


ouvert vers l’extérieur. Un couple créatif et qui est utile aux autres. Les
deux partenaires se consacrent à la réalisation de leur idéal de vie.
Ils ne perdent pas leur temps et leur énergie à négocier, s’harmoniser ou à
tenter de résoudre tout ce qui les sépare.

Dans une version plus spirituelle, ce couple est le réceptacle d’un aller-
vers l’Unité. Il offre un chemin de conscience profond, de rencontre avec
notre essence profonde, dans une démarche de transcendance.

Dans ce couple il y a néanmoins de la complémentarité sur un autre plan,


celui de l’énergie. Nous sommes des énergies polarisées, soit Yin, soit
Yang. Et même si nous nous sentons bien équilibrés, nous avons une
dominante.
L’union de deux natures énergétiques différentes donnera naissance à une
énergie plus grande et plus élaborée, plus puissante, plus complète.
Deux pôles qui se révèlent mutuellement et portent des fruits ensemble.
On peut parler d’inter-action. Chacun aide à révéler ce qu’est l’autre.
Sur ce plan plus subtil, nous situons le corps comme un lieu d’expérience
pour l’âme.

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4 - Connais-toi toi-même
pour reconnaître l’autre
Un incontournable : LA SIMILITUDE !

Puisque nos conditionnements guident nos choix, reconditionnons-nous en


conscience à ce qui peut nous rendre heureux.
La complémentarité dans le couple est l’erreur fondamentale.
Pour un couple heureux recherchons la SIMILITUDE !

Connais-toi toi-même pour reconnaître l’autre est l’incontournable


pour construire un couple basé sur la similitude.

Certes les couples d’expérience vont nous aider à faire connaissance avec
nous-mêmes et au fil des expériences, nous pourrons lister ce que nous ne
désirons plus vivre, ce que nous privilégions, ce qui nous fait vibrer chez
l’autre et cela affine nos goûts profonds. Nous affirmons peu à peu nos
souhaits. Nous développons une idée plus précise de la personne avec qui
nous souhaitons partager notre vie. Nous définissons plus finement la
personne qui nous conviendrait davantage.
Ce moyen a cependant ses limites car la plupart du temps, il nous entraine
dans une logique de déduction et non dans une connaissance profonde de
soi.

Un autre moyen permet de nous y conduire plus sûrement et avec plus de


précision.
Il s’agit de l’écologie intérieure ou développement personnel par
l’observation de soi pour se connaître réellement.
C’est entrer au cœur de soi pour aller sonder ses zones d’ombre, les mettre
en lumière afin de les laisser émerger pour les transformer.
Ce processus est respectueux de soi et porteur de liberté, car il permet de
ne plus refouler ses émotions. C’est un processus d’accomplissement de
soi.
C’est prendre le temps de savoir qui l’on est vraiment, de réaliser quelles
sont ses aspirations profondes…

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C’est faire ses propres choix en conscience, revisiter ses croyances, ses
limitations, ses traumatismes, ses conditionnements… Une re-naissance
pour devenir vraiment soi-même.
C’est le moyen de devenir un cadeau pour soi et pour l’autre.

Car dans une relation, ce sont deux histoires de vie qui se rencontrent ou
plutôt qui se confrontent si ces histoires de vie n’ont pas été transformées
en positif, c’est-à-dire en opportunité de changer pour une meilleure
qualité de vie intérieure.
L’écologie intérieure nous offre la possibilité de nous libérer de nos
schémas toxiques, et nous permet de devenir qui nous sommes réellement
selon nos propres choix, nos propres désirs et nos propres goûts.

Ce processus va nous conduire à la connaissance profonde de soi qui va


nous permettre de reconnaître l’autre non par sur des critères subjectifs,
mais sur une connaissance de ce qui peut nous unir réellement, de ce qui
nous rassemble, de ce que nous avons de similaire. En effet, c’est dans la
similitude de trois plans principaux (la vision, les passions et le rythme)
que nous pourrons construire un couple pérenne.
C’est un couple qui ne connaitra pas l’usure du temps.
Pourquoi ?
Parce qu’avec une personne qui nous ressemble, nous allons découvrir les
joies du vrai partage qui dure.
Parce que nous n’aurons pas besoin de convaincre l’autre, de négocier, de
sacrifier nos idées ou nos idéaux.
Parce que la compréhension de ce qui nous anime, de nos désirs, de nos
intérêts communs sera source d’encouragements, de reconnaissances et de
partages profonds.
Etre sur la même longueur d’onde permettra d’évoluer ensemble, de
s’entraider, et de devenir créatifs.

La vie d’un couple s’égrène lentement, en minutes, en heures, en années


partagées. Aussi le bonheur se construira dans le partage de ce qui unit et
non de ce qui sépare...

- 14 -
Pour garantir une vie de couple heureuse, évolutive et pérenne, nous
devons nous reconnaître mutuellement dans trois aspects principaux : la
vision, les passions et le rythme.
Dans cette vie de couple, l’amour partagé peut ainsi grandir, se fortifier,
prendre des formes multiples et dépasser l’épreuve du temps.

1. La vision
La vision, c’est notre idéal de vie. C’est l’horizon vers lequel nous nous
dirigeons et vers lequel se porte toujours notre regard.
Elle détermine nos choix de vie et toutes nos décisions.
C’est le point central de notre vie, qui ne nécessite aucun sacrifice, parce
que notre idéal ne nous quitte jamais.
Il deviendra le socle de notre couple. Cela lui conférera sa solidité à toute
épreuve, car cet idéal de vie commun permettra de dépasser les difficultés
de la vie.
Ce socle facilitera la compréhension de l’autre, car toutes les initiatives de
l’un seront accueillies par l’autre qui ne pourra qu’encourager et participer
à la réussite de cet idéal. Cela nous met sur un terrain d’entente connu et
reconnu par chacun. C’est un terrain de retrouvailles, de rencontres et de
jeux permanents pour chacun.

C’est le point principal sur lequel il est important de développer une


extrême vigilance. En effet, se connaître pour reconnaître l’autre doit
permettre d’avoir en commun ce même idéal.
Cet idéal identique va donner une direction convergente à la vie du couple.
Il va souder le couple dans la marche main dans la main vers le même
horizon.
Il va permettre à chacun d’utiliser des moyens qui peuvent être différents
pour servir ce même but. Dans tous les cas, les décisions concernant les
choix de vie serviront ce même idéal.

Alors inutile de tronquer notre idéal, de chercher à l’oublier ou d’essayer


de le modifier pour faire plaisir à l’autre car il réapparaitra inévitablement
pour nous pointer cette erreur trop coûteuse en souffrance.

- 15 -
Chacun doit chercher en lui-même quel est son idéal de vie. C’est ce qui le
fait vibrer. C’est ce qui le fait se donner à fond sans perdre d’énergie. C’est
ce qui l’anime et le rend profondément heureux.
Un idéal est sacré et inaliénable.

Dans le cas d’idéaux différents, toute décision ou tout choix de vie


important conduira à s’affronter car chacun regardera vers un horizon
différent.
Le couple s’enfoncera alors dans un désaccord sans fin et inextricable car
aucun des deux ne pourra réellement convaincre l’autre du bien-fondé de
son choix. Chacun porte en lui l’impossibilité de changer d’idéal et chacun
des deux aura raison.
Cette divergence de fond sera source de tous les conflits et conduira l’un
ou l’autre à la frustration, au sacrifice, au reniement de soi et à freiner sa
marche vers son propre idéal. La souffrance sera la compagne de route la
plupart du temps d’une ou des deux parties.

Exemples de critères de vision à explorer :


- la philosophie de la vie, la spiritualité ou la religion...
- la vision de la vie en couple (sexualité, fidélité...)
- la forme de vie, de lieu, d’entourage…
- le rapport à l’argent
- l’envie d’enfants (quand, combien, quelle éducation ?...)
- le mode de vie (écologique, traditionnel…)
- le rapport aux émotions, aux conflits…
- les liens avec sa famille et celle de l’autre
- la responsabilité envers les parents
- le régime alimentaire, l’alcool, le tabac, la drogue...
- ...

2. Les passions
Les passions peuvent aussi pour certains emplir la vie. Pour d’autres, il n’y
aura pas forcément de passions. Et pour d’autres encore, il pourra y avoir
des passions passagères.
Si nos passions sont partagées, passagères ou non, elles seront alors le
ciment dans notre quotidien. Elles nous enthousiasmeront, apporteront du
vivant et du relief, dans toutes les secondes, les jours, les années de notre
vie ensemble. Elles nous offriront la joie d’un chemin de partage
- 16 -
permanent, et renforceront nos envies de passer du temps ensemble et de
ne pas chercher ailleurs ce qui nous fait vibrer. Elles donneront du rythme
et ouvriront la porte aux encouragements, à la compréhension profonde de
l’autre et nous éviteront les concessions faites pour partager quelque chose
que nous n’apprécions pas. Elles apporteront aussi la tolérance et la
solidarité.

Que vous ayez des passions ou non, retenez qu’il faut veiller à avoir une
réelle similitude dans les goûts, les désirs profonds, le regard sur la vie, la
manière de l’aimer, la manière de vivre, ce qui anime, motive, rend
heureux, joyeux..., car c’est tout aussi important que des passions.

Pour les couples qui ont des passions passagères, il est bon de les
développer et de les nourrir ensemble. Même si elles ne durent pas dans le
temps, l’intensité des passions passagères, si elles ne sont pas partagées,
reconnues ou soutenues, peuvent créer des dissensions dans le couple.

Pour ceux qui ont des passions durables, il est indispensable qu’elles soient
partagées.
Si ce n’est pas le cas, elles peuvent fasciner l’autre dans un premier temps
et comme on l’a vu précédemment être à l’origine du déclenchement
amoureux. Bien évidemment, cela ne résiste pas à l’épreuve du temps et
devient finalement la différence qui crée la séparation.
On ne doit jamais oublier que c’est la similitude qui permet la durée d’un
couple. Et une passion est un sentiment qui dévore, que l’on ne peut
partager réellement qu’avec celle ou celui qui la vit.

Un exemple étaie bien cet aspect :


Un de mes amis a rencontré un jour une belle amazone. Il me parlait
toujours d’elle, dans une admiration sans limite, de sa beauté lorsqu’elle
chevauchait son magnifique pur-sang et de ses qualités liées à cette
passion.
La fascination l’a entrainé dans une passion amoureuse pour cette femme.
Au début, lui qui ne montait pas à cheval, a souhaité se rapprocher d’elle
en tentant courageusement l’aventure. Il a tenu bon assez longtemps mais
il s’est finalement découragé car monter à cheval ne lui plaisait finalement
pas et il était médiocre. Il a néanmoins continué à l’accompagner lors des
concours en week-end.
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Mais il est devenu de plus en plus agacé de la voir partager sa passion avec
d’autres cavaliers, se sentant de plus en plus exclu de cette passion qu’il ne
partageait pas. Il a été spectateur des compétitions pendant deux ans,
comprenant de moins en moins ce qui pouvait motiver une telle passion.
Après deux années, il a renoncé à l’accompagner, se convaincant qu’il
n’était pas obligé de partager cette passion. Ce qui l’avait fasciné au départ
chez elle commençait à s’estomper.
Mais son amour encore présent lui faisait accepter ce fait et la liberté qu’il
retrouvait pour lui-même en week-end, pour vivre ce qui lui convenait, le
soulageait. Peu à peu, il découvrit que cette passion, lentement, les séparait
et créait des disputes. Tous les deux se montraient de plus en plus frustrés
de ne pas pouvoir partager les fins de semaine et leurs passions
respectives.
Au bout de huit années cette passion les a séparés.

3. Le rythme
Le rythme est aussi un point essentiel car il est constitutif de notre nature
profonde.
Le rythme détermine notre manière de vivre. Il scande notre vie.
Il peut être lent, moyen ou intense. Certains vivent leur vie à fond, sans
rien concéder car c’est dans un rythme effréné qu’ils trouvent leur plaisir
et leur raison de vivre. D’autres aiment prendre le temps de vivre, distillant
les phases de vie lentement. Les premiers aiment le changement et
s’adaptent au nouveau facilement. Les seconds ont plus de peine à changer
leurs habitudes et parfois n’ont pas besoin d’en changer. Certains vont au
devant de la vie et d’autres simplement l’accueillent comme elle vient.
Il n’y a pas de bons ou de mauvais rythmes. Il y a le sien.
C’est un point très important dans la vie d’un couple et à l’origine de
beaucoup d’incompréhension et de souffrance également.

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Le rythme va également déterminer le temps que nous allons nous donner
pour vivre, atteindre ou élaborer notre vision. Car même en ayant une
vision identique, le fait que l’un soit pressé de vivre et de servir sa vision
et l’autre pas, peut créer un décalage suffisamment important pour générer
des conflits majeurs.

Un rythme de vie commun est un vrai atout supplémentaire car il nous


garde dans la même note, nous protégeant de la lassitude. L’un ne sera
plus le frein ou l’accélérateur pour l’autre, car en cas de rythme différent
cela peut poser de sérieux problèmes comme le fait de se sentir toujours
sous pression pour l’un et toujours freiné pour l’autre.

Le rythme concerne également nos choix dans les temps quotidiens que
nous préférons vivre, le matin, l’après-midi, le soir, la nuit. Là, également,
est une source inépuisable de désaccords.

Quelle que soit l’accroche ou l’intensité d’un coup de foudre, ces trois
points de similitude seront à éprouver, car ils sont la garantie que
l’amour n’aura pas à subir l’usure de la différence.
Pour ceux qui pensent que la similitude dans ces trois points peut
engendrer l’ennui dans le couple, il n’en est rien. Il y a toujours une
infinité de nuances enrichissantes et de sources d’admiration. Elles sont
suffisantes pour apporter la différence acceptable qui distrait, amuse,
attendrit, entraine, lance des défis ou motive. N’étant pas de première
importance, elles ne sont pas de nature à séparer.

Faites l’expérience du « connais-toi toi-même pour reconnaître l’autre »


dans la similitude et vous serez comblé dans votre couple.

La similitude permettra un partage inégalable en terme de vie commune.


Et même des comportements excessifs partagés dans nos trois points
principaux (vision, passions et rythme) et les conséquences qu’ils peuvent
engendrer pourront être encore source de plus de compréhension mutuelle,
d’entraide, de solidarité et de volonté commune d’avancer.

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Pour ceux qui désirent aller plus loin dans le couple et qui souhaitent vivre
une spiritualité partagée sur le chemin de l’Unité, le couple offre une
opportunité magique !

Et n’oublions pas bien sûr le choix du bonheur, car ce choix donne encore
plus de force à la vision, aux passions, et à notre rythme de vie en orientant
plus précisément nos intentions dans une même direction.

Bien sûr, se connaître demande un travail sur soi qui doit débuter dès le
plus jeune âge afin d’entrer dans la vie adulte en sachant un minimum qui
l’on est, quels sont nos idéaux, nos désirs profonds déconditionnés des
projections des autres, nos aspirations de vie, ce que l’on veut et ce que
l’on ne veut pas…
Quel que soit notre âge, il n’est jamais trop tard pour nous libérer, devenir
qui nous sommes vraiment pour vivre pleinement selon nos désirs
profonds.
Pour cela, l’écologie intérieure pratiquée sérieusement est l’atout majeur
pour éviter les erreurs.
Il existe différents possibles pour cultiver l’écologie intérieure (stages,
livres, formations, thérapies…).

Seule la prise de conscience de l’erreur qu’est la complémentarité


dans notre inconscient collectif peut modifier la qualité de vie des
couples en leur offrant une longévité librement choisie et non pas
subie.

- 20 -
5 - La loi d’attraction
Comment attirer à soi la personne qui nous convient ?

Il est possible d’« appeler » son couple d’âme par le biais de la loi


d’attraction.
La loi d’attraction est une loi qui fonctionne la plupart du temps à notre
insu. Elle agit comme une loi physique. On attire à soi ce que l’on souhaite
réellement. Comprendre et maitriser cette loi est important dans tous les
domaines de nos vies et notamment pour le couple.

Nos croyances et nos certitudes associées à un état d’être émotionnel


créent nos réalités.

La pensée positive ne fonctionne pas sans une intention, une croyance


profonde et une certitude associée à un ressenti émotionnel.

Déroulement :
- Afin que la loi d’attraction « fonctionne » à notre avantage, il faut
prendre le temps de se poser dans la tranquillité pour concrétiser notre
intention dans notre profondeur. Cette intention doit être inspirée par un
sentiment élevé et noble pour que sa concrétisation ne soit que positive et
bénéfique pour soi et les autres.
Dans ce cas précis, il faut poser l’intention de rencontrer notre âme-sœur.
- Puis il faut ancrer en toile de fond la croyance que notre âme-sœur est en
route pour arriver jusqu’à nous. C’est la croyance de ce qui va arriver. Le
possible.
- Ensuite, il faut cultiver la certitude que notre âme-sœur nous ressemblera
dans les trois aspects : vision (idéal de vie), passions ou goûts profonds, et
rythme de vie.
Dans cette certitude, il est important de ne pas se représenter l’âme-sœur,
de ne pas penser à des détails précis la concernant. Nous émettons
simplement que c’est la personne qui nous conviendra parfaitement.
- Cette croyance et cette certitude provoquent ainsi en nous un état d’être
émotionnel, c’est-à-dire un ressenti de joie, de contentement profond, de
gratitude, qui se nourrissent et se traduisent par des scénarios positifs (ex :
je construirai une maison avec mon âme-sœur, j’imagine notre
- 21 -
collaboration, je la visualise, je la nourris avec des détails, je ressens mon
bonheur… ou/et je m’imagine préparer des vacances avec elle…).

Gardons également présent que ce n’est pas dans la conscience du manque


que nous pouvons obtenir quelque chose. Cette loi se conforme
uniquement à nos croyances, à nos certitudes et à nos états d’être
émotionnels. Le fait de se sentir dans le besoin ou seul engendre l’inverse
de ce que nous souhaitons.
Il convient de cultiver une croyance de fond et une certitude qui nous
emplit de positif et non un besoin participant d’un manque qui teinterait
notre ressenti, notre état émotionnel, de négatif, de doute, de peur ou de
limite.
La réponse à notre demande est fidèlement calquée sur la dominante de
notre croyance, sur nos certitudes et leurs émotions correspondantes.

Il est aussi très important de développer la croyance et la certitude que


nous méritons le meilleur dans notre vie, que nous l’attirons à nous. Et
pour l’appel de l’âme-sœur, il est important de sentir en soi la possibilité
de l’attirer.

Attention toutefois, car la loi d’attraction fonctionne dans le positif comme


dans le négatif. La loi d’attraction agit en permanence, que nous le
voulions ou non. Car nous attirons à nous selon nos croyances et nos
certitudes, associées à notre état d’être émotionnel, positif ou négatif.
Nous grandissons tous avec un potentiel inégal, certains sont plus positifs
que d’autres, optimistes ou pessimistes et donc prédisposés à la joie et au
bonheur ou à l’inverse.
Les moins bien « dotés » au départ devront s’observer pour le reconnaître,
afin de pouvoir travailler à transformer ce processus intérieur et ainsi faire
« fonctionner » la loi d’attraction à leur avantage. Car tout est possible
pour les uns comme pour les autres.

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D’où l’intérêt de travailler à l’écologie intérieure et de faire le choix du
bonheur. Nous avançons en prenant ainsi l’habitude de cultiver un état
intérieur juste pour soi, positif, optimiste, porteur d’un présent et d’un
futur heureux.

Un exercice intéressant à pratiquer pour nourrir notre appel est la


cristallisation de notre demande sur un support. Nous pouvons, par
exemple, tenir un minéral dans les mains, le charger quelques minutes
avec cette même intention, puis le déposer quelque part dans la nature,
l’enterrer ou le jeter dans l’eau. Il sera le réceptacle de cette intention et
cristallisera cette demande. Il sera le relais permanent de notre intention
lorsque nous serons trop occupés pour la vivifier.

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6 – Un appel au changement
Des perspectives élargies

Vivre une vie de couple apporte un énorme changement dans une vie et
demande une grande adaptation. Vivre avec l’autre va nous apprendre à
déployer notre attention vers l’autre tout en conservant un équilibre dans
l’attention à soi. Le but sera de construire une autre entité qui est le couple,
bâtie sur la collaboration en conscience et l’apport de chacun, et non sur le
reflet imposé de l’un ou de l’autre.
Si la similitude offre le seul moyen de rencontrer le partenaire idéal pour
vivre un couple pérenne, et si notre écologie intérieure nous amène déjà un
terrain de sérénité, la vie avec l’autre va nous ouvrir des perspectives
encore plus élargies.

Une question est fondamentale : que dois-je à l’autre ?


Que puis-je offrir à l’autre ? Qu’est-ce que je donne à vivre à l’autre ?

Chaque partenaire dans un couple aura à se poser cette question s’il désire
participer à la construction d’un couple heureux et pérenne.
La plupart du temps cette question est inversée et on se pose davantage la
question de ce que l’autre peut m’apporter, c’est-à-dire les qualités que
l’on aimerait rencontrer dans l’autre.

- A l’autre, je dois d’être heureux, car j’ai fait le choix du bonheur qui
m’incite à agir pour rester sur ce chemin en transformant en moi tout ce
qui peut freiner l’atteinte de ce but.
Pratiquer l’écologie intérieure afin de lui offrir le meilleur de moi-même,
de pouvoir lui assurer que je suis moi-même et non pas le résultat d’un
conditionnement familial, social… qui risquerait de créer des conflits et de
faire subir ou de faire porter à l’autre un état de victimisation, de
souffrance, de doute, de peur, de mal-être permanent, d’égocentrisme…

Bien sûr, on ne peut pas attendre d’être parfait pour former un couple,
mais en tout cas on se doit d’être en marche pour retrouver sa souveraineté
et la responsabilité de sa vie. Car chacun est responsable à 100 % de sa
propre vie.
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Il est important d’offrir à l’autre son grand Moi et non son petit moi qui ne
peut que lui apporter de la souffrance. J’offre à l’autre mon « qui je suis »
revu par moi-même, transformé, guéri ou en voie de guérison. C’est une
version de moi-même, choisie librement et plus aboutie.
Je m’engage à apporter le meilleur de moi-même et non pas mes
traumatismes. Avoir la perception de ce que je génère chez l’autre est
important.
- A l’autre, je dois une écoute réelle qui me permet de m’ouvrir à
l’empathie et à la compassion. Comprendre le besoin de l’autre sans
projeter mes besoins, ou ma manière de résoudre mes difficultés. Je lui
dois une écoute pour lui apporter une aide réellement adaptée.

L’écoute du besoin de l’autre est très importante car nous avons le grand
pouvoir de l’aider à se réaliser ou de le freiner selon notre attitude. Là
également, notre positionnement face à l’autre participe d’un choix. Je suis
conscient de l’équilibre entre le « je donne et je reçois ».
Je lui dois une écoute pour lui permettre de s’exprimer librement et de
pouvoir avancer sur son chemin de guérison.

- A l’autre, je dois une communication spontanée et sans violence.


La violence verbale est souvent acceptée comme une normalité. Déverser
sa colère sur l’autre paraît souvent justifié. On ne réfléchit pas
suffisamment aux conséquences d’une colère et à la destruction qu’elle
peut apporter chez l’autre. Notre colère nous appartient. Nous en sommes
responsables. Le fait que ce soit l’autre qui la suscite ne justifie pas qu’on
le punisse en lui faisant subir cette colère. Il existe beaucoup de moyens
pour apprendre à contrôler sa colère, sans la refouler.
Nos émotions doivent être prises en compte, acceptées, accueillies et nous
devons leur donner un sens qui nous aidera à avancer sur notre chemin du
bonheur. Elles nous appartiennent en propre. Elles ne peuvent se
communiquer à l’autre qu’une fois apaisées.
Parfois la colère modérée peut être positive à exprimer car montrer sa
vulnérabilité et ses limites peut être un cadeau pour l’autre.

- A l’autre, je dois une authenticité à toute épreuve. C’est-à-dire un


engagement à la sincérité dans ce que je ressens et dans les difficultés que
je rencontre dans ma vie. Le mensonge est une voie de garage qui crée trop
de difficultés et de conflits. La confiance est un ingrédient majeur. L’autre
- 25 -
doit pouvoir me donner toute sa confiance.

- A l’autre, je dois d’apprendre à mettre en priorité l’intérêt de l’entité


couple car si le couple est l’objet d’un grand soin, il se porte bien. Les
deux parties du couple en bénéficient. Au contraire, si l’un travaille
uniquement pour son intérêt personnel, le couple ne se portera pas bien et
aucun des deux n’ira réellement bien.

Que dois-je à l’autre pourrait aussi se décliner en que dois-je aux


autres ?
Si, chaque jour, chacun avait conscience qu’il a à offrir tous les aspects
précédents à tous ceux qu’il croise (passants, collègues, famille, amis…),
on imagine l’impact que cela aurait sur notre société !
Cette seule question pourrait changer le monde !

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7 – La technique du cœur-à-cœur
pour un couple
Eviter les affrontements violents et destructeurs

Il est important dans un couple d’apprendre à gérer ses désaccords afin


d’éviter les conflits destructeurs.
Vivre dans la promiscuité demande une vigilance accrue, surtout au début
d’une relation, mais également tout au long de notre vie de couple.

Les épreuves dans une vie peuvent nous amener à être fatigué, malade,
sous pression ou en tension. C’est souvent dans ces périodes que les
désaccords peuvent surgir et s’exprimer. C’est pourquoi il est important de
créer des temps d’échanges réguliers, quotidiens, hebdomadaires ou
mensuels par exemple, où l’on fait ensemble un bilan, où chacun parle de
soi mais aussi du couple. Parfois la vie dans son déroulement trop rapide
nous fait oublier cette nécessité. C’est un temps de rencontre privilégié, un
temps qui resserre les liens dans une complicité joyeuse et un temps qui
pose l’évolution consciente du couple.

En cas de désaccord, la technique du cœur-à-cœur peut nous sauver du


conflit, dévoreur d’énergie et destructeur.
Afin de dissoudre un désaccord, lorsque je sens qu’une tension est présente
en moi, une émotion, une colère, de l’incompréhension ou une réaction
négative, je m’isole, je prends du temps SEUL.E avec moi dans un premier
temps.
Je choisis de ne jamais résoudre à chaud ce qui se passe en moi avec
l’autre.
Cela demande à l’avance de prévoir un endroit dédié à cela où chacun
pourra s’isoler. Cela peut être tout simplement dans la nature. Je décide
d’un code avec l’autre qui exprimera que j’ai besoin d’un temps de
réflexion. Cela peut être simplement : « j’ai besoin de m’isoler ». Et qui
fera comprendre à l’autre qu’il ne devra pas insister pour en savoir plus.

Dans ce premier temps, autour d’un ou deux jours, seul.e avec moi, je
prends le temps de réfléchir à ce qui se passe en moi :

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- Je ne refoule pas mes émotions, je prends le temps de les accepter et je
prends le temps de les accueillir quelles que soient leurs formes (colère,
pleurs, agacement, énervement, déprime, peur, déception…).
- Je prends le temps de respirer, de laisser s’apaiser tout type d’émotion.

- J’écoute à l’intérieur de moi ce que ces émotions viennent me dire quant


à leur nature, leur origine, leur raison et en quoi je suis concerné.e.
Et je m’inscris ici dans un processus de transformation.

- Je n’oublie pas mon choix de vivre heureux dans mon couple, ce qui me
redonne une direction positive et me donne envie de résoudre ma
problématique positivement et efficacement.
Dans tous les cas, je m’engage dans un processus d’apaisement et de
relecture.

- Je donne un sens à ce que je ressens, à ce qui m’arrive, j’en prends toute


la responsabilité et je le traduis en enseignement positif.
Qu’est-ce-que la vie m’enseigne à travers cette épreuve ?
Ce processus va également me donner des pistes pour évoluer dans mon
couple, pour améliorer, pour résoudre, pour changer ce qui a besoin de
l’être.

- Et j’attends le moment où, apaisé.e, je serai en mesure de communiquer à


l’autre, sans violence, le résultat de tout mon processus (si besoin je peux
me faire accompagner par une tierce personne).

Dans un second temps, je demande à mon conjoint un temps pour parler en


nommant clairement le sujet de ma difficulté. Et je lui accorde de prendre
le temps nécessaire pour faire le même processus sur le sujet.
Je m’efforce de ne pas escamoter cette étape afin que l’autre ait le temps
de réfléchir et d’arriver à un résultat à la fin de son propre processus.

La discussion sur le sujet peut alors se faire quelques heures plus tard ou
plus si besoin.
Dans cette rencontre nous ouvrons nos cœurs. Nos cœurs nous garantissent
ainsi la bienveillance mutuelle.

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Chacun doit maintenir l’objectif qui est de retrouver la sincérité,
l’harmonie, l’authenticité dans la relation et la protection de la bonne
marche de notre couple.

Je suis conscient.e que chaque contentieux non résolu devient un risque de


conflit et de rupture dans le couple.

Je suis conscient.e de l’importance d’aller jusqu’au bout de ce processus


en couple, même si la première phase en solitaire m’a apporté une solution
ou un apaisement. Faire part à l’autre de mon processus est toujours un
cadeau que l’on fait au couple. Il ne s’agit pas de résoudre une
problématique seul.e lorsque l’autre partie est concernée même dans le cas
où la problématique ne vienne que de moi.`

En vivant ce cœur-à-cœur, je prends conscience que cela augmente ma


capacité à ouvrir mon cœur, à être dans l’authenticité et la transparence et
non dans le refoulement et l’hypocrisie, à résoudre mes problématiques
personnelles et relationnelles de manière constructive et positive.
Je suis dans la conscience que je fais un cadeau à l’autre en lui apportant
l’opportunité d’une prise de conscience et d’une évolution, et inversement
l’autre m’offre le même cadeau.

Le cœur-à-cœur amène une plus grande fluidité, une plus grande


complicité et une plus grande harmonie au sein du couple.
C’est un moyen vivant et bienveillant de faire évoluer un désaccord vers
une harmonie. Sans passer par le conflit, le cœur-à-cœur amène chacun à
aller plus profondément en lui-même pour apporter les résolutions
intérieures, celles qui libèrent.

Le coeur-à-coeur est aussi approprié pour tous ceux qui vivent les couples
d’expérience car c’est un moyen qui peut aider tout type de couple. Il est
également intéressant de développer un travail spirituel qui permet
d’unifier le couple et de trouver un équilibre acceptable.

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8 – Permettre à l’amour
de s’épanouir et de grandir
Que devient cet amour que nous avons ressenti au début de notre
couple ?

Est-ce inévitable que cette flamme incroyable s’éteigne au fil du temps ?


L’amour s’estompe la plupart du temps et se transforme en un sentiment,
fait au mieux d’un mélange de résignation et d’habitude et parfois de
tendresse, au pire d’abnégation destructrice, en tous cas rien qui ne
ressemble à cette passion dont le souvenir nous rend nostalgique.
Ceci est admis comme un fait inévitable. Et ceci, bien sûr, correspond au
devenir d’un couple d’expérience lorsque la séparation n’est pas venue y
mettre un terme.

La complémentarité dans le couple en est la cause. C’est un effort trop


coûteux pour chacun. C’est une prise de risque trop importante. Comment
maintenir l’amour pour l’autre, notre opposé, qui va nous user par ses
différences ?

Dans la complémentarité on va également prendre conscience de nos


conditionnements profonds qui expriment que l’on accepte la souffrance
comme un acquis, que l’on ne mérite pas le bonheur, ou que l’on n’a pas le
droit d’être aimé, ou que l’on mérite toutes les choses négatives qui nous
arrivent, ou que seul l’effort peut engendrer du positif ou parfois toutes ces
raisons en même temps. Notre chemin est tracé depuis l’enfance et le
bonheur n’a pas été mentionné comme l’ingrédient principal de nos cinq
parts de « gâteau de vie ».

Dans le couple d’âme ou de similitude, l’amour évolue aussi mais de


manière totalement différente. L’amour ne se transforme pas en
résignation et en habitude, il évolue en profondeur et en intensité. L’effet
de la similitude renforce la complicité, la solidité à toute épreuve et la
vitalité du couple.
Cela se traduit par un sentiment inépuisable qui conduit à toujours aimer
plus et à aimer mieux. Il n’est ainsi pas inéluctable que la passion

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s’éteigne. L’amour se transforme en un chemin à explorer qui n’a pas de
bout. Le temps ne peut jouer qu’en faveur d’un futur meilleur.
Ce chemin de similitude nous apprend également à résoudre et à explorer
ensemble nos difficultés, nos manques, nos traumatismes car l’autre qui
nous ressemble peut nous aider à guérir de ce qui freine notre bonheur.

La vie en conscience, qui passe par notre écologie intérieure et notre


évolution spirituelle, ouvre en même temps notre capacité à aimer de
manière plus absolue dans toute notre vie, mais également dans le couple.

L’amour qui grandit et s’épanouit est l’espace idéal pour accueillir des
enfants.
Les répercussions et le rayonnement de tels couples sont capitaux pour le
monde de demain et posent les bases d’un changement véritable.

On vit aujourd’hui la génération des enfants de parents séparés ou de


parents en conflit et il est grand temps que la prochaine génération
établisse des bases sur un terrain moins mouvant.
L’enfant pourra ainsi se développer sur un terreau idéal, léger et joyeux
pour évoluer dès son plus jeune âge, en quête de lui-même, de son essence
et de son devenir sur cette planète.

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Conclusion 
Complémentarité ou similitude ?

Ouvrons-nous à la compréhension profonde et consciente de ces deux


aspects. Dans la complémentarité, l’amour né de la fascination de ce que
l’autre est que je ne suis pas, de ce qui me manque, de l’inaccessible qui
force l’admiration, de l’inconnu qui me tient en haleine, est davantage un
ensemble d’émotions qu’un sentiment.
Nous sommes victimes de notre imaginaire, car le coup de foudre n’est
basé sur aucune réalité, on tombe amoureux d’un regard, d’une image,
d’une impression.
Ces émotions, si elles ne sont pas nourries par la découverte de la
similitude, s’usent et se transforment en difficulté car ces émotions
d’amour disparaissent. C’est un ensemble d’émotions que provoque l’autre
dans notre imaginaire.

Certes, le coup de foudre nous apporte de belles émotions mais il ne peut


être confondu avec le véritable amour. Le coup de foudre n’est pas une
évidence même s’il peut durer quelque temps. Nous devons en vérifier la
justesse. La nature de notre attirance nous invite à être vérifiée, car elle
nécessite la similitude. La complémentarité apporte la lourdeur et
l’enfermement.
Cela ne se passe jamais dans le « ils se marièrent, vécurent heureux et
eurent beaucoup d’enfants... » !

Dans la similitude, on retrouve bien sûr ce coup de cœur intense mais


l’amour est lié au lien qui se construit. Plus le partage est intense, plus le
lien se développe, plus le sentiment d’amour est durable, plus l’amour
prend de la force et de la beauté, et plus il devient profond. Le temps ancre
le lien. C’est une porte qui s’ouvre vers tous les possibles. La similitude
apporte la légèreté et la liberté.

Oui, vivre en couple change la vie et c’est une aventure extraordinaire !


Mais cette aventure ne doit jamais se transformer en sacrifice de soi-
même.

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Alors n’oublions-pas que la recherche de la complémentarité est une erreur
fondamentale !
Intégrer l’idée de similitude pour permettre la rencontre du couple d’âme
vous apportera le bonheur comme vous ne l’avez peut-être jamais
imaginé !

Cette aventure élargira votre champ de vie car ce couple vous ouvrira le
possible de vivre votre idéal.
Cette nouvelle conception permettra de diminuer le taux d’échec des
relations de couple qui est si élevé actuellement.
Et qui sait, peut-être vous permettra-t-il de transformer le monde en vous
ouvrant à une autre forme de relationnel ?

Osez !

Je vous souhaite de vivre le couple d’âme avec tout le bonheur que vous
méritez !

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Pour apporter votre témoignage ou faire des commentaires,

contacter nous à l’adresse :

petitsprinces2@gmail.com

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