C’est avec beaucoup de peine que j’écris ces mots, avec beaucoup de peine que j’essaie

d’avancer chaque jour.

Le 21 avril est passé…Pas une pensée…mais en revanche
Et qu’ai-je reçu, moi, pour la location de mon ventre?
3x9 mois pour des enfants auxquels j’ai donné ton nom
Pour toutes ces douleurs que j’ai tues

Le droit de travailler jusqu’à 67 ans pour rattraper les trimestres raptés à mon parcours
professionnel
Le droit de rester vivre dans le linceul de notre famille
Le droit d’essayer d’apaiser les angoisses de nos enfants pour les conduire vers l’autonomie
Tant et tant…
J’ai choisi cette mission de mère et je l’assumerai jusqu’au bout, ceci est ma seule certitude.

Et puis mon corps s’est arrondi, ma confiance a vascillé,

Je n’ai même pas eu droit à une séparation par un semblant de consentement, une organisation
de l’après concertée Juste mise devant le fait accompli
La pensée dépasse l’émotion
La porte vers l’indépendance